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14 janvier 2024

Vincent Verschoore

À quelques jours de la venue de Zelensky à Davos, le pourtant très euro-atlantiste New York Times publie un article assez terrible sur l'état de l'armée ukrainienne : manque d'effectifs, nouvelles recrues ineptes, matériel de récupération, pénurie de munitions face à une armée russe à nouveau à l'offensive sur l'ensemble du front, et dont la capacité industrielle lui permet de continuellement produire du matériel militaire malgré les sanctions de nos élites imbéciles.
Cette image désastreuse sera sans doute mise en avant pour solliciter de nouvelles aides occidentales, mais l'opinion publique semble un peu moins dupe que l'an dernier. Certains se rendent compte, peut-être grâce au laisser-faire toléré dans le cadre du massacre à Gaza et du double standard de la "morale" euro-atlantiste, que ces gens-là se fichent bien de l'Ukraine et des Ukrainiens, de la démocratie, et que le prospect d'un déferlement russe sur l'Europe relève de la pure propagande.
Par contre, il semble vraisemblable que le soutien occidental à l'Ukraine ait alimenté une réelle haine de la part de nombreux Russes, cimentant une fracture profonde entre eux et nous, ce qui fait évidemment partie des réels objectifs US/Otan.
À nos dépens, of course, car vu la puissance de cette nouvelle armée russe refondée afin de faire face aux armes lourdes fournies par l'Otan, les modalités d'une paix (volontairement sabotée par l'Otan en mars 2022) se feront cette fois aux conditions russes.
Sauf, peut-être, au terme d'une nouvelle escalade d'ores et déjà demandée par les plus dingues au sein des régimes et des armées de l'Otan : frapper loin et fort en Russie, jusqu'au seuil d'un échange nucléaire, et espérer que les Russes reculeront.
L'histoire montre que les Russes ne maîtrisent pas bien le concept de marche arrière, mais nos chers débiles décorés pensent sans doute qu'avec un bon abri anti-nucléaire, ça va bien se passer pour eux. 14/1/2024