Michel Rosenzweig
Tout ça parce qu’on affirme ça et là que Poutine ira forcément et nécessairement au conflit avec un pays de l’OTAN après l’Ukraine.
Je ne crois pas à ce storytelling.
Poutine est tout ce qu’on voudra mais il n’est ni suicidaire ni cinglé, citons le :
« Celui qui ne regrette pas l’Union soviétique n’a pas de cœur, celui qui souhaite son retour n’a pas de tête. »
L’objectif reste de neutraliser l’Ukraine pour éviter son adhésion à l’OTAN afin d’éviter d’entrer en guerre avec un pays de l’Otan.
Justement.
En fait la paranoïa règne en maître, d’un côté la Russie se sent encerclée et menacée par l’avancée inexorable de l’OTAN vers ses frontières, de l’autre l’Occident se croit obligé d’avancer vers son ennemi héréditaire afin de se protéger d’une menace supposée permanente.
Chacun prête à l’autre des velléités d’attaque et chacun édifie une stratégie de défense contre une attaque imaginaire et fantasmée.
Dialogue de sourds entre deux super puissances nucléaires qui se craignent mutuellement et qui s’accusent des mêmes intentions.
Je me défends pour que tu sois dissuadé de m’attaquer, discours en miroir, mise en abîme de peurs et d’angoisses qui remontent à la nuit des temps.
Si tu veux la paix prépare la guerre.
Certes.
Sauf que personne ne sait si l’autre veut vraiment cette guerre et qu’à force, la guerre peut survenir sans l’avoir vraiment voulue.
Jouer avec des allumettes conduit parfois à faire pipi au lit disait on jadis…
Il faudrait peut-être consulter avant de se réveiller inondé.