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18 mars 2024

L’écologie punitive s’étend chaque jour à de nouveaux domaines

H16

18/3/2024 - Les informations en provenance du terrain remontent petit à petit et l’horreur se précise, avec tout ce qu’elle peut comporter de scandaleux : l’écologie ne serait plus la préoccupation numéro un des Français et, par voie de conséquence insupportable, de toutes les entreprises en France !


Oui, vous avez bien lu et même si certains ultralibéraux mangeurs de chatons communistes l’avaient pourtant prédit, tout porte à croire qu’à mesure que l’économie montre des signes clairs de toussotements catarrheux et que la lutte contre l’inflation s’impose à tous les commerces pour capter le peu de pouvoir d’achat restant aux Français, la nécessaire Écologie de la Rédemption Ultime quitte petit-à-petit le champ des préoccupations des entreprises et des commerces.

Et donc, à mesure que les Français s’appauvrissent sous l’augmentation des prix, des taxes, des contraintes et des impôts, ceci se traduit inévitablement par une recrudescence de la publicité ciblée sur les produits bons marchés, à bas prix.

Dans ces produits, on trouvera assez logiquement l’alimentaire et, plus récemment, l’habillement : le vestimentaire bon marché, pompeusement rebaptisé “fast fashion”, semble faire son entrée en force dans les ménages français qui paraissent assez bien se satisfaire de vêtements à petit prix. Malheureusement, cette nouvelle tendance ne peut qu’irriter l’élite française car, comme chacun le sait, laisser tomber l’écologie, c’est contraire au dogme, à la religion, c’est véritablement une offense à Gaïa.

Sans surprise, un nouveau combat apparaît : la lutte est lancée contre la “fast fashion”, cette abomination anti-écologique qui tue des ours polaires, provoque le réchauffement climatique et creuse les inégalités de genre. Cette lutte ne peut se comprendre qu’au travers d’un projet de loi que se sont empressés de déposer nos vaillants gaïatollahs législateurs, jamais en retard d’une vexation contre les Français modestes.

Soyons clairs : on ne pourra pas gagner cette guerre contre les gens qui s’habillent pas cher et renouvellent trop souvent leur garde-robe sans préparer les esprits, sans les rendre malléables aux idées bienfaitrices de la décroissance et de la réduction vestimentaire essentielle. On pourra donc commencer par multiplier les articles et les reportages de sensibilisation visant à démontrer que cette “fast fashion” est une abomination de l’enfer contre laquelle il faut lutter pied à pied.

Grâce à des messages niais simplistes clairs, notamment basés sur une écologie punitive, on pourra enfin mener le fer dans la plaie.


Bien sûr, pour ceux qui ont encore un peu de lucidité en ces temps troublés, il ne s’agit rien d’autre qu’une nouvelle tentative d’emmerder les Français et de lutter contre les solutions apportées par le marché d’obtenir des biens et des services à pas cher : le capitalisme étant cette pluie qui provoque cette abominable sécheresse partout où elle ne tombe pas, il sera combattu par l’écologie qui entend non pas défendre la planète, mais défendre à tout le monde d’exister paisiblement dessus.

Dès lors, les écologistes s’élèvent contre le “fast fashion” alors qu’il s’agit surtout de vêtements à petits prix. Notons le renommage, nécessaire, puisqu’il permet de stigmatiser le produit et la méthode de vente, même si elle permet pourtant à des gens modestes avec un petit pouvoir d’achat de s’habiller.

Très concrètement, nos gaïatollahs veulent que les pauvres s’habillent pauvrement, c’est tout.

On retrouve le même raisonnement idiot, les mêmes procédés rhétoriques, le même appel à l’écologie de bazar avec les camions à remorques longues, subtilement rebaptisés “méga-camions” : on assiste ici à la même méthode sémantique et publicitaire que l’accolage d’ultra, de turbo ou de giga sur un terme que les écolos veulent détériorer afin de le rendre péjoratif.

Ces moyens de transports permettent une économie d’énergie de 21% par tonne transportée (selon l’agence américaine de protection de l’environnement), mais nos écolos de pénitence forcée sont révulsés à l’idée qu’ils puissent être autorisés sur les routes européennes : il faut contraindre voire faire disparaître ces abominations sur roues.


Et tout comme pour la mode à petits prix ou les camions longs, ces mêmes écolos-bouffons se sont bruyamment élevés contre “l’artificialisation des sols”.

Notez, là encore et sans surprise, cette expression débile pour transformer une réalité simple (l’exploitation d’un morceau de terrain et sa mise en valeur au travers de projets fonciers ou industriels) en abomination péjorative puisqu’on “artificialise” (?) des sols : tout projet de vie, toute velléité d’aménager son environnement pour simplement y vivre correctement est un affront, une offense à la Déesse Nature qu’il faut absolument combattre. L’Humain, cette plaie, doit expier la faute commise par sa propre existence.

Le bilan est simple : après avoir sacralisé cette nature au point de ne plus pouvoir y toucher, les entreprises ne peuvent plus se développer, chaque extension, chaque tentative se traduisant par des casse-têtes fonciers, légaux et administratifs. Ces entreprises, ce sont des emplois, donc des individus qui voient leur avenir menacé par ces avalanches de normes et de contraintes qui sont bien plus artificielles que ces sols qu’ils aimeraient aménager.

En réalité, cette surenchère dans les sujets écolos et cette lutte contre la simple amélioration du quotidien n’est pas un hasard : les âneries écologiques sont passées du domaine de l’idéologie à l’application concrète et se sont traduites par une explosion des prix de l’énergie, une crise de l’immobilier (merci le DPE), une augmentation de la pollution (l’Allemagne en étant la démonstration quasi caricaturale), des pertes d’emplois (dans les secteurs immobiliers et automobiles par exemple), des allocations massives et économiquement catastrophiques de capital dans des lubies et une diminution du niveau de vie qui amènent la misère pour tous, bref, un effondrement du bien être général en échange d’une nature même pas préservée


Or, ne pouvant se dédire après des décennies à clamer que l’écologie était une solution permettant d’améliorer le sort de tous et de chacun, les intégristes de l’écologie punitive sont à présent coincés et ne peuvent plus guère que renchérir : si l’écologie provoque des problèmes de plus en plus graves, c’est bien sûr la faute du capitalisme et surtout… parce qu’on n’a pas fait assez d’écologie, pardi !


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