16/3/2024 - On lit beaucoup, ces derniers temps, des commentaires à propos de "l'ambiguïté stratégique" qu'aurait choisie notre President Evil dans le conflit russo-ukrainien.
L'idée générale est de dire que la Russie devrait se méfier d'une possible intervention française en Ukraine, avec déploiement de soldats français "à des fins non-combattantes" (en gros, servir de boucliers humains sur des objectifs ukrainiens sensibles). Peut-être pour de la formation et du déminage.
Les tocards de seconde zone qui se prennent pour des stratèges s'imaginent sans doute être de fins intellectuels connaisseurs de Sun Tzu qui, en tenant cette ligne de "l'ambiguïté stratégique", seraient de dignes et fiers héritiers du général chinois : "avoir l'air d'être fort quand on est faible, et faible quand on est fort", et autres "enfumages".
Ces pauvres cons sont visiblement trop limités intellectuellement pour se rendre compte qu'entre Sun Tzu et Poutine, il y a eu Clausewitz, Jomini, Liddel Hart, Rommel, Mao, Coutau-Béguarrie, ou, pour rester dans la sphère russo-ukrainienne, Gerasimov. Je veux dire, à un moment, Sun Tzu c'est un manuel pour enfants. Mais vraiment, hein : c'est un manuel destiné à la formation des enfants des empereurs de Chine, pour qu'ils se forment à "l'art de la guerre".
En fait de stratégie, ces ignares semblent confondre avec le poker, qui semble plus de leur niveau. Ils ne réalisent pas qu'ils jouent cartes sur table, avec les valeurs à la vue de tout le monde, et que leur bluff stupide est tout simplement ridicule.
Pour de très bonnes raisons, afin de favoriser la paix en Europe et par extension dans le monde, depuis les années 1970, il y a des accords internationaux sur le désarmement et le contrôle des armements. En Europe, c'est la Conférence pour la Sécurité et la Coopération en Europe, ou CSCE, qui s'est ouverte à partir de 1973, avant d'être transformée en OSCE après la chute de l'Union Soviétique, en 1995. Le contrôle des armements suppose que chaque Etat participant révèle l'état de son arsenal de façon exhaustive : nombre d'armes légères et calibres, nombre de dispositifs d'artillerie et calibres, nombre de véhicules blindés, dont chars principaux de combat, nombre de systèmes de lancement d'engins (stratégiques), nombre de systèmes anti-aériens et types, types de navires composant la flotte, nombre de systèmes aériens et types d'aéronefs, type de bombes à disposition, nombre de têtes nucléaires et de vecteurs de celles-ci... Vous comprenez l'idée : la Russie sait exactement ce dont la France mais aussi les autres pays ont à leur disposition dans leurs arsenaux et vice-versa, la seule inconnue étant la disponibilité réelle des équipements. Enfin, ça, c'était jusqu'à novembre dernier, quand la Russie a décidé de se retirer de façon effective du Traité sur les Forces Armées Conventionnelles en Europe, pour des raisons évidentes d'obfuscation de ses moyens stratégiques et tactiques réels, dans la perspective d'un combat probable à venir contre l'OTAN.
Les usines d'armement russes tournent à plein régime et ses moyens exacts ne sont plus vraiment connus qu'à travers des estimations. Du côté européen, c'est assez simple à extrapoler, puisque l'industrie de défense n'existe pour ainsi dire plus, et qu'il faut une décennie pour remettre en place des capacités militaires en vue d'un passage à une "économie de guerre".
Donc, oui, le "génie stratégique" du taré cocaïné qui occupe l'Elysée, c'est simplement du bluff de bas étage, qui n'a aucune espèce de crédibilité. Ce n'est pas à Vladimir Poutine qu'il essaie de faire peur, mais à sa propre population, qu'il massacre par tous les moyens disponibles, avec la complicité de tout le système politique, médiatique et administratif, depuis son élection en 2017.
C'est à vous que ce type fait la guerre. C'est vous qu'il emprisonne, mutile, tue, ruine, depuis 7 ans.
"Pour régénérer l'arbre des Libertés, il faut l'abreuver avec le sang des tyrans", dit le dicton.
Souvenez-vous-en.