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6 avril 2024

Jonathan Sturel

Jean-Michel Aphatie (@jmaphatie) n'est pas plus idiot que la plupart de ses confrères des médias ni plus à gauche qu'eux : il est seulement moins habile, moins capable de comprendre que lorsque le fond fait à ce point défaut il faut parfois déguiser la forme pour au moins faire illusion.
La réalité est que le petit milieu médiatique est tout entier acquis à ces idées qui agitent un Aphatie complètement dépassé par les nouvelles réalités imposées par les réseaux sociaux et qui pense naïvement qu'en 2024 on peut encore assumer ces outrances comme on le pouvait au temps où les Français n'avaient aucun outil pour riposter. Les réseaux sociaux ont mis entre les mains des Français cet outil qui leur manquait, et maintenant les gens comme Aphatie ne peuvent plus divaguer sans qu'on leur fasse remarquer que le spectacle pathétique auquel ils se livrent est humiliant pour eux et salissant pour nous.
Ils ne le peuvent plus, ou beaucoup moins, alors ils s'abstiennent de trop divaguer, ou beaucoup moins, ou beaucoup plus subtilement. Sauf Aphatie qui se rêve encore dans la peau du donneur de leçons qu'il a toujours été derrière sa carte de presse et qui continue d'agir comme un bourrin, comme une brute scandalisée de découvrir que les Français, dès lors qu'ils s'affranchissent de sa tutelle, rejettent ses idées et adoptent celles qu'il déteste.
Les nombreuses divagations quasi-séniles d'Aphatie sur ce réseau, ses trépignements d'ancien enfant gâté à qui on a retiré son jouet, cette bile qui déborde de chacun de ses tweets ne sont pas la démonstration qu'un homme en vieillissant devient gâteux : ils sont la preuve qu'un gauchiste convaincu de sa supériorité morale devient ingérable émotionnellement lorsqu'il se trouve privé de pouvoir régner sans partage sur les consciences.
En somme, voyant venu la fin de son règne, Aphatie brûle ses vaisseaux et se perd en déclarations chaque fois plus brutales, plus caricaturales, plus imbéciles, plus médiocrement provocatrices, en se disant probablement qu'il n'a plus rien à perdre et qu'il n'a plus besoin de faire semblant d'être journaliste maintenant qu'il est évident pour tous qu'il ne l'a jamais été.
Je vous l'assure : Jean-Michel Aphatie est notre meilleur allié involontaire. Grâce à lui nous n'avons plus besoin de mettre en garde contre les dérives brutales et haineuses de la gauche : Aphatie en livre lui-même le spectacle. Nous n'avons plus besoin de convaincre qu'il y a en France des gens qui ne rêvent que de la salir : les mictions verbales d'Aphatie multiplient les démonstrations. Nous n'avons plus besoin d'alerter contre la déconnexion entre les petits milieux parisiens et le pays réel : il suffit de regarder Aphatie s'agiter contre tout ce qui compose la réalité anthropologique, culturelle et populaire de notre pays. Tout le programme de la gauche est là qui nous regarde avec les yeux ahuris de Jean-Michel Aphatie.
Remercions le Ciel de nous avoir donné un adversaire qu'il n'est même pas nécessaire de combattre et qui travaille de lui-même à nous donner raison. Il est tellement balourd qu'il a réalisé l'exploit d'être lui-même le remède involontaire contre son propre venin !
Et plaisons-nous à imaginer à quel point Aphatie doit mettre mal à l'aise son petit milieu, ses petits confrères-complices qui eux, soucieux par malice de rester des versions plus discrètes de ce qu'est ostentatoirement Aphatie, doivent intérieurement lui reprocher d'aider aussi frontalement à rendre visible ce qu'ils essaient de cacher sur eux-mêmes. D'ailleurs, voyez-vous beaucoup de journalistes prendre la défense d'Aphatie lorsqu'il se fourre dans ses polémiques ridicules ? Vous savez tout.
Jean-Michel Aphatie n'est pas du tout une excroissance honteuse de la gauche dont il trahirait le message par ses excès. Il est la gauche, exactement la gauche, c'est-à-dire par définition la véritable intolérance, la tentation totalitaire, l'irritabilité face à la contradiction, la passion monomaniaque et évidemment la haine profonde, viscérale, contre la France et contre les Français. Et c'est cela la gauche, y compris lorsqu'elle ne l'assume pas aussi directement que lui. Il n'est pas une excroissance, il est la face émergée de l'iceberg.
Ce type rend des services gigantesques à ceux qui précisément veulent combattre l'entre-soi, le petit milieu et la gauche en général. Alors par pitié, continue Jean-Mi !