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25 juin 2024

DSK, LE RETOUR

Gabriel Nerciat


Tous les jours ou presque qui, depuis l'annonce de la dissolution, nous rapprochent du verdict des urnes ont quelque chose de féérique et d'irréel.
Après François Hollande, c'est un autre spectre socialiste des défuntes années 2000-2010 qui refait surface, comme un cétacé avarié surgi à l'improviste du fond d'un océan de merde, de capotes usagées et d'algues vertes : DSK en personne.
L'ex-directeur du FMI brandit soudain la vertu civique de l'antifascisme avec la même désinvolture, la même absence de vergogne que lorsqu'il sortait sa queue devant la femme de ménage guinéenne du Sofitel de New-York qui provoqua sa chute.
Son consternant pensum vaut la peine d'être lu : ce baiseur hâtif et compulsif étreint la réalité encore plus vulgairement que les croupes de dix prostituées de luxe dans une partouze surveillée par le FBI et organisée par un mouchard sarkoziste de la DGSE.
Car il ne faut pas croire : c'est un homme à principes, Dominique.
"Quel que soit le vainqueur (des législatives), nous dit-il, le nouveau gouvernement devra présenter une stratégie de moyen terme compatible avec le nouveau pacte de stabilité et de croissance européen."
Ce n'est pas trop compliqué, en fait, l'économie, chez les grandes huiles de la social-démocratie mondialisée : il suffit de dresser un bilan-comptable, avec ce qu'il faut d'augmentation d'impôts, de réforme des retraites et de réduction des salaires ou du temps de travail, pour que ça rentre dans le plan concocté par les bureaucraties supranationales de Bruxelles ou de New-York.
Et après, roule cocotte.
Même Pierre Arditi ou Virginie Efira, en s'appliquant, pourraient le faire.
Du reste, eux aussi appellent à voter contre le RN, c'est dire.
Peut-être que si DSK baisait autant, d'ailleurs, c'est parce qu'il n'avait pas grand chose à foutre (sans jeu de mot) et s'ennuyait ferme dans son grand bureau climatisé de la Côte Est.
Aujourd'hui, il est inquiet, retour des années 1930 oblige : le passage où il explique qu'il vaut mieux voter pour un antisémite de gauche ou d'extrême-gauche que pour un nationaliste indifférent à la question juive est à tout point de vue admirable, digne du gendre de Monsieur Poirier.
En gros, l'antisémite mélenchoniste ou islamo-gauchiste n'est antisémite que par frivolité ou passade circonstancielle : c'est peut-être un sale con, mais on peut s'entendre avec lui ou du moins essayer de le manipuler.
Tandis que le nationaliste-souverainiste, lui, n'est pas un type fréquentable, même s'il a abjuré ou oublié l'antijudaïsme de Drumont et de Maurras : il se méfie des étrangers, et serait capable d'empêcher les p.tains marocaines, ukrainiennes et peules (des filles très bien bâties et endurantes, les Peules) de venir jusqu'à nous.
Si l'on était un peu taquin, on pourrait demander à DSK et à ses amis pourquoi et au nom de quoi la République se devrait d'être particulièrement xénophile : aucune de nos nombreuses Constitutions ne mentionne l'obligation catégorique pour la France démocratique d'accueillir sur son sol et/ou de nationaliser la Terre entière.
Mais DSK s'en moque : sa devise est que là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir.
J'espère qu'un jour il invitera David Guiraud ou Thomas Portes à ses soirées galantes : l'arrivée à l'aube de quelques sicaires du Hamas donnerait à ces dernières la touche de folie spectrale qui leur fait encore sûrement défaut.