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25 juin 2024

La gauche annonce déjà qu’elle refusera le verdict des urnes

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


25/6/2024 - La situation est-elle seulement grave ou déjà désespérée ? Il est maintenant admis, si l’on en doutait, que la gauche refusera le résultat des élections au soir du 7 juillet, sauf à ce qu’elle gagne. L’invective s’est renforcée, on l’a vu en la personne d’Aubry, qui apparaît sur une vidéo, dansant comme une possédée en insultant le RN, et ses électeurs. Le seul argument, repris aussi par la macronie, c’est d’affirmer qu’avec le RN ce sera... et de déballer le bilan de 7 ans de pouvoir macroniste, à savoir : faillites records, prix de l’énergie qui explose, dette pharaonique, insécurité galopante et de prétendre que ce sera là le résultat de l’alliance de droite RN/LR, si d’aventure elle gouvernait. (...). Dans le même temps, nous avons tous ces artistes, personnalités, qui y vont de leur soutien face à la menace de cette extrême droite qui devrait, selon leurs prévisions, faire pire que ce que nous vivons en ce moment. Et de nous gratifier de cette litanie de poncifs sur les dangers présumés et toutes ces reculades sociales, ces lois liberticides, que nous ne manquerions pas de connaître. Que ne se sont-ils pas manifestés lorsque RT et Rumble ont été interdits de diffusion en France et uniquement en France, c’était là l’occasion pour ces défenseurs de la pluralité, de se faire entendre. Ils sont restés muets.

Mais quand il s’agit d’insulter les électeurs RN, là on en trouve beaucoup plus. Dernière en date, Marianne James, qui n’a pas hésité à les qualifier d’imbéciles, de bas de plafond, injuriant donc une partie de ce public qui lui permet de vivre confortablement. Les artistes n’avaient pas hésité déjà, à traiter d’assassins tous ceux qui ne voulaient pas se faire vacciner. Si on comprend bien, à part penser et agir comme ils l’autorisent, tout le reste est interdit. Comme représentants de la tolérance et de la liberté on a trouvé mieux. Seul Fabrice Lucchini a eu l’élégance et le bon sens de dire que « les artistes doivent respecter un droit de réserve et de non-obscénité, parce qu’ils ne vivent pas les problèmes des gens ». Se servir de sa notoriété pour influencer un vote peut souvent s’avérer périlleux, on se souvient de Faudel, disparu pour avoir soutenu Sarkozy. Afficher un soutien à un homme politique pourquoi pas, mais insulter des électeurs... Et tous ces donneurs de leçons de s’appuyer sur l’histoire pour se donner du poids et de dire, « l’extrême droite on a déjà essayé avec Pétain ! ». Faux, les ministres de cette période étaient tous de gauche ! Mais bien entendu c’est l’extrême droite qui est désignée comme coupable de la collaboration, alors que c’est Laval l’instigateur et il était socialiste. Étrange amnésie, qui souligne soit la méconnaissance historique, soit la pure malhonnêteté. (...).

Que dire de la patronne de la CGT qui annonce déjà qu’elle souhaite voir les fonctionnaires désobéir si le RN vient au pouvoir et de parler encore de Vichy. C’est pratique, cette période, pour y trouver des excuses à ce qui n’est rien d’autre pour le moment, qu’un mouvement séditieux. D’abord tous ne sont certainement pas de son obédience, et surtout le devoir de désobéissance existe bien, mais dans un cadre bien précis, à savoir que l’ordre soit manifestement illégal, non qu’il ne convienne pas aux désirs de cette gauche bien-pensante. Il y a une nuance tout de même. Dans un cas le fonctionnaire est protégé par la loi, dans celui désiré par la CGT, il ne le sera pas. D’ailleurs, qu’a fait ce syndicat pour défendre les soignants suspendus et les rétablir dans leurs droits et leur dignité ? Rien. Tout est en place pour affirmer que les urnes peuvent bien démocratiquement s’exprimer, la gauche ne voudra pas en entendre parler. C’est tout de même extraordinaire pour des défenseurs de la démocratie, pour ceux qui disent que la république est menacée, d’être les premiers à nous faire comprendre que puisqu’il y a menace, selon eux, ils ne reconnaîtront pas le résultat de l’élection. C’est sans doute ce que souhaite Macron pour utiliser l’article 16. Que fera-t-elle cette gauche si soucieuse d’organiser le désordre pour récupérer le pouvoir, selon une forme de coup d’État ? Osera-t-elle, dans pareil cas, appeler à désobéir les forces de l’ordre qu’elle dénigre pendant la campagne ? Macron s’est piégé tout seul, il espérait un éclatement de la gauche et un isolement du RN. Il a exactement l’inverse, quant à déclencher les pleins pouvoirs, on se demande quelle sera sa légitimité pour user d’un tel stratagème, si sa coalition a tout juste 100 députés. Il y aura bien là un cas de conscience et une crise de régime, dont l’issue ne pourra être que sa démission ou sa destitution. (...).