Pierre Duriot
Porte-parole du Rassemblement du Peuple Français
On entend, depuis les dernières élections européennes, des analystes parler de « plan » et de « piège » de Macron : il n’y en a pas. L’homme ne se relèvera pas d’un désaveu aussi violent de sa politique. A peine 15% de 50% de votants, ça fait 7% d’opinions positives de sa politique et encore, ces 7% comprennent Renaissance, le Modem, Horizon… c’est-à-dire que le parti Renaissance de Macron ne pèse plus rien. Pire, Macron cristallise les opinions négatives, le rejet, voire la violence à son égard et chaque fois qu’il ouvre la bouche, il perd des points et en fait perdre à ses partenaires et ses candidats. Il n’y a ni piège ni plan pour pouvoir revenir en grâce parce que ce n’est plus possible. En cela il est parfaitement dans les clous de ce qui pourrait être le profil psychopathologique que lui décrit un psychiatre italien dont l’analyse fait florès sur les réseaux sociaux : fascination, doute, détestation. Il a fasciné, avec l’aide certes, d’une presse subventionnée acquise à sa cause, puis le doute s’est installé et il n’a dû sa seconde élection qu’au barrage contre l’extrême droite et on en est à la troisième phase : la détestation, cheminement habituel des dictateurs, ou apprentis dictateurs qui s’imaginent être toujours dans le vrai, avoir toujours raison et n’en font qu’à leur tête.
Et comme tous ceux dans son cas, sentant que les choses lui échappent, il choisit toujours la même solution, celle du chaos, selon sa formule habituelle : quel qu’en soit le prix et qui sied parfaitement au profil psychologique qu’on lui prête. Vous ne m’aimez plus, donc je vous déteste. Il sacrifie la paix sociale, en laissant les gauchistes violents s’en donner à cœur joie. Sacrifie ses alliés LR, avec un baiser de la mort, dont ne se relèveront pas ceux qui n’ont pas compris qu’il fallait prendre ses distances d’avec lui. Sacrifie les Jeux Olympiques, qui seront difficiles à assurer pour le nouveau gouvernement qui sortira des législatives. La « Grande presse » ne le dit pas, mais les perspectives sont sombres pour cet événement et il faut lire la presse étrangère pour le savoir. Les capitales étrangères suivent de très près ce qui se passe en France et n’ont pas une bonne opinion de la manière dont Macron gère la France. Les réservations ne décollent pas, les menaces d’attentats sont bien réelles, les Américains en font état et les délais de préparation des installations sont extrêmement tendus. Un plan B a même commencé à voir le jour pour la cérémonie d’ouverture.
Il sacrifie ses propres troupes, les licencie sans préavis, sans consultation, un dimanche soir entre l’isoloir et le dépouillement, alors que les résultats définitifs ne sont pas encore bouclés. Ni Braun-Pivet, ni Larcher n’ont été consultés, ce qui peut apparaître comme une faute constitutionnelle, une de plus. Pas mal de députés Renaissance qui ont tout abandonné pour le suivre, vont se retrouver sur le carreau, avec des chances de réélection très minces, le prix à payer pour avoir voté des lois scélérates jusqu’au milieu de la nuit. On ne va pas les plaindre. Sacrifie l’image de la France à l’international, offrant aux yeux du monde, le spectacle de finances à la dérive, d’une méthode autocratique dont on voit le bout et d’une délinquance devenue galopante, à base de coups de couteaux, de refus d’obtempérer, de viols, meurtres quotidiens, assortis d’une ambiance délétère dans les transports en commun et de nombreux quartiers, où les forces de l’ordre sont à la peine et où tout bascule avec des tirs inopinés par des agents à bout, toujours sur le qui vive et sur lesquels les voyous foncent désormais sans ménagement. Sans compter les empoignades régulières avec les casseurs d’extrême gauche, qui ont désormais les coudées franches pour installer eux aussi leur chaos, au prétexte d’une peur savamment programmée de « l’extrême droite ». Macron est devenu gênant pour tout le monde, y compris sans doute pour ses commanditaires, qui peuvent lui reprocher de n’avoir pas su faire entrer la France dans les processus de mondialisation et du fédéralisme européen, assez adroitement, c’est-à-dire, sans générer le chaos actuel.
Mais s’il n’avait pas dissout, il aurait aussi été critiqué, vont dire les autres. La sagesse aurait commandé de surseoir à toute réforme de fond, de laisser passer les JO et de se concentrer sur la tenue de cet événement qui va faire de la France le lieu de tous les regards cet été. Puis de dissoudre à la rentrée, après consultation. Mais le peuple a mal voté, le peuple ne m’aime plus, je vais le punir, comme je vais punir ce pays, qui doit disparaître dans l’utopie du mondialisme heureux, apanage seulement de quelques idéologues milliardaires.
Ça ne marchera pas. Les fonctionnaires, à la fois force et faiblesse de la France, vont tenir les boulons, les administrations vont faire le job, peut-être même que forces de l’ordre et armée se passeront d’ordre à un moment, si la nécessité impérieuse pour le pays s’en fait sentir. En réalité, ce pays peut se passer momentanément de gouvernement et surtout, de président. Il faudra garder un œil sur les banlieues, que l’extrême gauche est en train d’essayer de pousser à la guerre civile et un autre sur les casseurs de la même gauche, qui sont prêts à tout pour imposer un stalinisme dont ils ont décidé que c’était la solution idéale, quand bien même elle n’a jamais marché nulle part. Le peuple a voté RN, si tant est que ce parti soit celui du peuple et du changement de paradigme, mais en tout état de cause, le peuple doit être écouté et on verra si fin juin, le peuple réitère sa volonté de virer une clique qui se donne la France en héritage depuis quarante ans ans pour l’amener de la 11ème place en 1990, à la 24ème place mondiale, en termes de PIB par habitant, c’est-à-dire, bien moins de part du gâteau par habitant. Soit aussi, une dégringolade continue, au nom de la « bonne pensée », assortie de discours lénifiants qui ne consistent jamais qu’en une négation permanente des réalités.