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13 juin 2024

Vincent Verschoore

L'extrême centre macroniste, visant la délégitimisation des oppositions de droite comme de gauche, les accuse de fascisme. La gauche considère l'opposition de droite comme étant fasciste, et inversement, en y ajoutant le préfixe "islamo".
On nage en plein délire, d'autant que selon la définition usuelle de "fascisme", c'est bien la macronie qui le représente le mieux (Wikipedia) :
"Opposé à l'individualisme et repoussant l'idéologie démocratique au nom de la masse incarnée dans un chef providentiel, le fascisme embrigade les groupes sociaux (jeunesse, milices) et justifie la violence d'État menée contre les opposants, assimilés à des ennemis intérieurs, l'unité de la nation devant dépasser et résoudre les antagonismes des classes sociales dans un parti unique. Dans le domaine économique, l'État conduit une politique dirigiste mais maintient le système économique et les activités professionnelles."
Tout y est : l'homme providentiel ("c'est moi ou le chaos"), la violence d'État contre l'opposition (Gilets jaunes, usage politique de la police), le parti unique (l'extrême centre, par définition, considère illégitime toute autre politique que la sienne).
Dans la même veine, l'accusation permanente d'antisémitisme envers des mouvements d'opposition aux politiques illégitimes et illégales d'Israël, et bien sûr au massacre de Gaza - opposition qui se retrouve largement au sein même d'Israël -, n'a aucun fondement, n'est que pure manipulation reprise en chœur par les médias inféodés à la macronie (via subventions ou contrôle direct, comme Radio France).
Vu la situation économique et fiscale catastrophique du pays, tout nouveau régime n'aurait guère de marge de manœuvre. Sa priorité devrait être d'arrêter le massacre (la guerre, le racket énergétique américain, la corruption des hauts fonctionnaires, le gaspillage institutionnel...). Il est dément de proposer des cadeaux électoraux qui ne feront qu'appauvrir le pays encore plus, genre hausse des salaires sans contrepartie de productivité, qui ne feront rien d'autre qu'alimenter l'inflation et la dette. Tout comme il est dément de croire que rejeter quelques migrants à la mer va changer quoi que ce soit.
Avant de vouloir repeindre les murs de la maison, il faut éteindre l'incendie qui la consume. Ça paraît évident, mais pas chez les politiques.