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31 juillet 2024

Vincent Verschoore

Les judéo-fascistes vont encore crier à l'antisémitisme, mais le témoignage de ce spécialiste des désastres s'ajoute à de nombreux autres illustrant la sauvagerie génocidaire des milices israéliennes face aux civils palestiniens.
"Mark Perlmutter, qui a effectué plus de 40 missions humanitaires dans des zones de catastrophe au cours de 30 ans, affirme que la situation à Gaza dépasse tout ce qu’il a vu auparavant. Il rapporte avoir vu des enfants incinérés et déchiquetés par des explosions, ainsi que des enfants abattus par des snipers. Selon lui, certains enfants ont été touchés deux fois, avec des blessures précises qui ne peuvent être accidentelles. Plus de 20 médecins à Gaza ont également confirmé des blessures par balle chez des enfants, soulignant l’ampleur de la tragédie."
Une attitude qui, faut-il encore le rappeler, ne reflète pas la volonté de la majorité de la population israélienne, qui a bien compris vers quel enfer tout ceci les mène : une fuite en avant vers la guerre permanente "justifiant" la dictature de Netanyahou et ses sbires, avec la bénédiction du complexe militaro-industriel US.
Et c'est bien ce qui s'observe à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et dans le Golan...


Petits sabotages entre amis d’extrême gauche

H16

31/7/2024 - Même si l’effervescence olympique aura fait passer les petites nouvelles locales franco-françaises en arrière-plan, il semble difficile d’oublier complètement les événements de vendredi dernier qui ont vu une bonne partie du trafic ferroviaire grande vitesse largement interrompu à la suite d’un sabotage d’ampleur.

C’est ainsi que tôt vendredi matin, suite à des incendies volontaires sur ses équipements, la SNCF a été obligée d’interrompre les départs de train depuis la gare Montparnasse à Paris, puis de faire de même sur la ligne Est et Nord alors que d’autres incendies étaient signalés. En tout, quatre sabotages ont été tentés et un déjoué par des agents de la SNCF qui ont aperçu une camionnette en fuite.


Le trafic interrompu a rapidement conduit à la congestion des gares parisiennes. À la mi-journée et alors qu’un grand nombre de Français et de touristes tentaient de rejoindre la capitale, et pendant que les équipes sur le terrain faisaient le maximum pour réparer les installations détruites, les responsables politiques montaient au créneau pour lever des boucliers et tirer la sonnette d’alarme devant ce qui apparaît alors comme une exaction lamentable sans revendication.

C’est ainsi que la Miss Marple de la politique française, Valérie Pécresse, la présidente de la Région Ile-de-France, exprimera une certitude au micro de BFMTV ; pour elle, c’est certain, ce sabotage à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques n’est « pas une coïncidence ».


C’est aussi à l’occasion du même événement qu’Oudéa-Castéra, l’actuelle ministricule en charge du Sport, nous gratifiera d’une bordée de petites phrases au contenu ultra-concentré en niaiseries communicationnelles pour aboutir au leitmotiv gouvernemental n°18, poids et taille standard, livré par palettes en hall A entrée 7, à savoir “je condamne fermement” – ce qui permet de récupérer la moyenne auprès du jury – tout en tentant une figure improvisée additionnelle – pour les points du public, je présume – avec un “jouer contre les jeux c’est jouer contre la France, c’est jouer contre son camp, contre son pays” au lyrisme délicat d’abribus RATP. Le mélo d’Amélie contraste avec la bonne humeur joviale avec laquelle elle avait minimisé les incidents lors du match Maroc-Argentine : là, saboter le matériel SNCF, c’est nettement moins “bon enfant”.

Du côté de l’Exécutif, l’exercice est connu, les messages rodés et la force de l’habitude permet d’aller assez vite : Macron condamne sans ambiguïté, Attal promet de traquer et de punir fermement les auteurs, Darmanin évoque d’aller sur place ou quelque chose comme ça et tout le monde est sur le pont pour communiquer.


Décidément, pour des Jeux qui devaient permettre à la France de rayonner et de montrer sa capacité d’accueil chaleureux, c’est quelque peu raté.

Rapidement, les accusations fusent.

Pour les uns, c’est forcément Israël l’Iran qui serait derrière cette attaque contre l’entreprise ferroviaire nationale.

Pour d’autres, il ne saurait s’agir d’un autre responsable que Poutine qui est aux manettes. On remarquera tout de même qu’il s’agit ici d’actes physiques directement sur du matériel ferroviaire, et non des cyberattaques dont la Russie serait plus friande. Le doute s’installe fortement.

Pour ceux qui n’ont pas perdu toute lucidité, le plus logique reste cependant la piste de l’extrême gauche ou la piste interne à la SNCF (ce qui revient au même, tant on peut douter que l’action interne à la SNCF soit le fruit d’un groupe d’extrême droite infiltré dans cette entreprise).

Cela ne peut (feindre de) surprendre que l’extrême gauche elle-même, qui pourtant abreuvait les réseaux sociaux de messages en ce sens depuis des semaines, montrant une volonté assez claire d’emmerder les Français, tant avec des grèves et préavis qui s’enchaînent depuis des mois qu’avec des actions ciblées sur le refrain “Pas de gouvernement de gauche, pas de JO”


En outre, il apparaît que ces actes de sabotages, particulièrement ciblés et précis dans leur exécution et dans l’impact important qu’ils auront eu, démontrent une nécessaire connaissance de l’opérationnel du réseau ferroviaire SNCF.

Enfin, le passé récent (et moins récent) montre que ce mode opératoire a déjà été utilisé par l’extrême gauche. Ainsi, en juin 2021, des câbles de signalisation avaient été incendiés dans la Drôme sur la ligne à grande vitesse Méditerranée provoquant d’importants retards. En janvier 2023, un incendie volontaire avait touché en pleine nuit un poste d’aiguillage, paralysant le trafic à la Gare de l’Est à Paris pendant deux jours, le tout en pleine période de contestation contre la réforme des retraites. Dans ces deux cas, les enquêtes furent couronnées d’un échec mou et discret.

Plus récemment encore, une antenne-relais a été incendiée par un groupuscule anarchiste pas franchement macroniste.

Le week-end fut d’ailleurs l’occasion de confirmer cette piste avec une revendication typique de ce genre d’actions : l’extrême gauche a, une fois encore, réussi à fusiller les déplacements (et les vacances) de centaines de milliers de Français et mettre un bazar mémorable dans une organisation qui n’en avait pas besoin de beaucoup plus.

Du reste, même si la presse fera, on peut raisonnablement l’imaginer, ce qu’il faut pour minimiser l’importance de l’implication de la gauche dans ces actes de sabotage, ces incidents démontrent une nouvelle fois l’ampleur du danger que constitue cette mentalité dans le paysage politique et social français.


Or, actuellement, il est évident que la classe jacassante (des médias et des politiciens) non seulement ne fait rien pour tempérer les ardeurs des groupuscules de gauche dans leurs velléités à foutre un maximum de bordel, mais en plus elle fait – au moins pour une partie d’entre elle – absolument tout pour l’exciter encore un peu plus et garantir que ces types d’exactions gauchistes prospéreront encore.

Pire, cette classe nous abreuve d’articles, de tribunes et de discours nous expliquant sans rire que les fascistes de l’hyperdroâte au ventre fécond rôdent partout en France, qu’on entend sans arrêt le bruit de leurs bottes, et qu’ils sont prêts à en découdre avec les rares migrants apeurés passés au travers des mailles du filet sécuritaire hyper-serré que tisse le régime autoritaire de Macron, ou que sais-je encore comme baliverne du même acabit.

Ces médias et ces politiciens ne semblent pas comprendre que, ce faisant, ils se tirent une balle dans le pied, l’aboutissement de ces comportements délétères ne pouvant être que des mouvements violents, voire révolutionnaires, qui les passeront le moment venu par pertes & profits avec le reste, eux les premiers.

En tout cas, peu importe les résultats de l’enquête : si l’extrême gauche ne peut pas être clairement identifiée (entre une magistrature toute acquise aux idéaux marxistes et le fort piteux précédent de Tarnac, cela n’a rien d’impossible), Poutine prendra le blâme et les investigations s’arrêteront dans un petit pschitt faible. Dans le cas contraire, Macron et ses affidés feront absolument tout ce qui leur sera possible pour en tirer un profit politique maximal.

Et dans tous les cas, on peut raisonnablement parier que ces mésaventures ferroviaires ouvriront la voie à de nouvelles lois coercitives et invasives pour tous les citoyens, surtout ceux qui n’ont rien à se reprocher.

La France n’est pas (encore, tout à fait) une dictature communiste, mais on peut parier que ces derniers incidents vont lui faire avancer de plusieurs cases dans la mauvaise direction.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2024/07/31/78240-petits-sabotages-entre-amis-dextreme gauche

30 juillet 2024

Le monde devient-il "antivax" ?

Vincent Verschoore

Selon la très réductrice définition officielle du terme, à savoir :
"Se dit d’un mouvement d’opinion marqué par une opposition à certains vaccins ou à la vaccination en général, dont il remet en cause l’efficacité et l’innocuité."
les chiffres de vaccination contre la grippe et le Covid (moins de la moitié de la population américaine est à jour, selon le CDC) impliquent qu'une majorité est devenue "antivax", au sens de cette définition très réductrice visant à culpabiliser toute opposition. Un peu comme décrire quelqu'un comme "antiviande" s'il ne mange pas de cheval, alors qu'il mange d'autres viandes.
Comme le dit Aaron Siri :
"L'ironie est que décider de ne pas se faire injecter un produit après avoir examiné ses essais cliniques, son dossier de sécurité post-licence, l'absence de responsabilité, etc. est une décision éclairée et réfléchie. Pourtant, ce sont ceux qui se font vacciner sans réfléchir qui sont présentés comme prenant des décisions éclairées et réfléchies... !"
Et d'ajouter, en faisant référence aux covidistes :
"Vous pouvez également leur faire savoir qu'étant donné que les "antivax" sont désormais majoritaires, vous comprenez leur insécurité et leur hostilité. Mais ils ne doivent pas s'inquiéter : la majorité antivax n'est pas intéressée par la suppression des droits de la minorité provax. Ils peuvent se sentir libres de se faire vacciner (ou de ne pas se faire vacciner) autant qu'ils le souhaitent. Nous, la majorité, demandons simplement qu'ils respectent notre droit à faire de même."
Le danger de cette polarisation entre "antivax" et "provax" est d'en faire une question idéologique, où la raison et la prise de décision objective sont remplacées par l'adhésion à des structures de pouvoir et à des narratifs qui ne servent qu'une petite minorité. Et c'est sans doute l'héritage le plus visible de la violence, de la corruption et de la bêtise des covidistes : avoir cherché à transformer une crise sanitaire en un système totalitaire au bénéfice de psychopathes et de l'industrie médicale, provoquant un rejet de la part de populations qui se sentent manipulées et trahies.


Faute d’union nationale envisageable, une solution de « troisième force » centrale ne réglera rien

Maxime Tandonnet

(pour Atlantico) - 30/7/2024

Invité de France 2 ce lundi matin, Gérald Darmanin a été interrogé sur l’hypothèse d’une nomination de Xavier Bertrand à Matignon. « C’est un homme politique avec une très grande compétence », a-t-il affirmé, estimant que le président LR des Hauts-de-France pourrait « servir grandement la France ». Faut-il y voir un vœu pieu de vraie fausse union nationale ?

Difficile de parler d’union nationale dans les conditions actuelles. Une entente ou accord de gouvernement entre la « droite républicaine » (sic) et Ensemble, l’ex-majorité macroniste, ne suffit pas à parler union nationale. Cette alliance n’aurait même pas la majorité absolue à l’Assemblée ! En l’absence des partis du Nouveau Front Populaire et du Rassemblement nationale qui représentent plus de la moitié des suffrages, il est absurde de parler d’union nationale. Or, personne à droite LR ou du côté des macronistes n’envisage d’associer à un gouvernement le mouvement LFI, principale composante du NFP et le RN…

De fait, un projet de coalition gouvernementale entre la droite LR et Ensemble aboutirait, non à l’union nationale, mais à constituer une « troisième force » sur le modèle du début de la IVe République, de 1947 à 1951, quand les partis de gouvernements, la SFIO (socialiste) et le MRP (démocrate-chrétien) formaient une coalition centrale d’où étaient issus les différents gouvernements, harcelée à gauche par le parti communiste et à droite par le RPF du général de Gaulle. Cette stratégie est périlleuse pour l’avenir. Une « troisième force », enchaînant la droite LR aux échecs et à l’impopularité du macronisme, risque d’être vouée à l’abîme dans les trois années qui viennent, ouvrant la voie à un tête-à-tête en 2027 entre le RN et la gauche NFP. D’ailleurs, il est tout à fait possible (nonobstant l’avis des experts !) que la gauche NFP en sorte victorieuse.

Comment appréhendez-vous cette déclaration du futur-ex-patron de Beauvau ?

Avec beaucoup d’intérêt… M. Darmanin est un ancien collaborateur de M. Bertrand. Mais il est, aussi, proche du président Macron, se singularisant par une allégeance sans faille à ce dernier, à l’inverse de Bruno le Maire ou Edouard Philippe auxquels il est arrivé de revendiquer une certaine indépendance envers le chef de l’État. Depuis le début, M. Darmanin a joué la carte fusionnelle envers le titulaire de l’Élysée. Ainsi, cette phrase n’a pas dû être lâchée par hasard. Elle révèle probablement que le recours à M. Bertrand comme Premier ministre fait partie des scénarios envisagés par le pouvoir macroniste. Le président de la région Haut-de-France s’est d’ailleurs prononcé en faveur d’une solution d’accord de gouvernement pour éviter l’arrivée au pouvoir de l’un des dits « extrêmes », de LFI ou du RN.

Jusqu’à la dissolution, pourtant, il excluait cette perspective, refusant de s’engager dans la voie opportuniste des personnalités LR ayant rallié en plusieurs vagues la macronie. De fait les circonstances ont été bouleversées depuis la dissolution. La présidence de la République ne dispose même plus d’une majorité relative à l’Assemblée. La situation politique est extrêmement confuse et chaotique – et la France ingouvernable. Aujourd’hui, un Premier ministre de droite LR, comme Xavier Bertrand, aurait beau jeu de justifier sa participation par la volonté d’éviter une catastrophe que serait une France ingouvernable et incapable de voter le budget.

La droite dite républicaine a-t-elle vraiment le choix dans les circonstances ? Peut-elle se permettre de jouer la politique du pire ?

L’arrivée de la droite à Matignon, à travers Xavier Bertrand relèverait d’un pari, une opération à quitte ou double. La voie est étroite, les chances de succès sont réduites dans le contexte actuel, sans majorité absolue et dans la situation financière critique de la France. En outre, le gros des effectifs de cette majorité relative de « troisième force » serait constitué de députés macronistes qui méprisent profondément, au fond, la droite LR comme ils l’ont prouvé à de nombreuses reprises (sur l’immigration par exemple). L’échec – probable – de cet assemblage contre-nature LR-Ensemble, conduirait à l’effacement définitif de la droite et à une victoire en 2027 peut-être du RN mais beaucoup plus sûrement (selon moi), aux présidentielles et aux législatives, une victoire de la gauche réunifiée autour de LFI. En effet les législatives de 2024 ont confirmé que le RN, même donné, une fois de plus, possible vainqueur dans les sondages, finit toujours par perdre en raison de son caractère de repoussoir pour une majorité de Français et de sa faiblesse de second tour face à tout « front républicain ».

Les leaders de droite LR sont ainsi face à un dilemme, un choix cornélien : privilégier l’immédiat en entrant au gouvernement pour jouer les sauveurs face à une situation délétère, au risque d’être assimilés par l’opinion au macronisme en cours d’effondrement ; ou bien refuser toute participation et s’exposer au reproche d’irresponsabilité… De fait, de nombreux exemples historiques montrent qu’il vaut mieux parfois accepter la traversée du désert et la distanciation, plutôt que de jouer les indispensables au risque de tomber dans le piège d’une France ingouvernable et de s’y noyer. Le bon sens devrait conduire la droite LR à laisser se débrouiller ceux qui ont plongé le pays dans cette tragédie – en attendant des jours plus favorables.

Pourquoi les politiques ne perçoivent pas que stabiliser le jeu politique ne se fera jamais en ayant recours au saint-simonisme, à « l’expertise » ou à une vague « bonne » volonté mais bien à travers la nécessité de reconstruire des offres politiques cohérentes ?

Ce qui est terrifiant, dans tout cela, c’est l’oubli de l’intérêt de la France au profit des calculs individuels. En 2017 le président Macron se présentait en président « Jupiter ». Jupiter est le dieu des dieux celui qui brandit la foudre. Sa conception du pouvoir est verticale et personnalisée à l’extrême. Il ne semble pas attacher une grande importance aux partis politiques ni aux syndicats ou autres structures intermédiaires. Même les équilibres parlementaires et les gouvernements sont des considérations secondaires chez lui. L’essentiel est son rayonnement personnel en s’appuyant sur son réseau d’experts en communication. Au fond, le chaos actuel n’est sans doute pas pour lui déplaire.

Chez le président Macron, la volonté ou les inquiétudes populaires n’ont guère d’importance (à l’inverse du général de Gaulle). Dans sa vision, lui-même et ses experts forment une élite éclairée, détentrice de la vérité et chargée de faire le bien du peuple malgré lui. Dans ce schéma, les corps intermédiaires n’existent qu’au service de sa volonté et les états d’âme du peuple sont nuls et non avenus. Le chef de l’État, concevant sa mission comme celle d’un guide éclairé d’une intelligence supérieure, l’idée de reconstruire des offres politiques cohérentes est loin d’être centrale dans son esprit. Il y a un lien très fort entre la conception jupitérienne de la politique et le naufrage de la France politique dans le chaos absolu. C’est une raison supplémentaire, pour la droite LR, de ne pas cautionner ce mode de gouvernement en s’y associant … Et pour Xavier Bertrand de se tenir sur ses gardes…

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/07/30/faute-dunion-nationale-envisageable-une-solution-de-troisieme-force-centrale-ne-reglera-rien-pour-atlantico/

Chronique du trentième jour du mois de juillet en l'an terrible de la Grande Dissolution

Julie d'Aiglemont

De grandes chaleurs se répandirent sur le pays depuis le royaume de l'Hispanie, assommant bêtes et gens. Le Roy, après être allé tendrement bisouiller et papouiller le jouteur de l'Ovalie Dupontus - qui avait, avec ses comparses, fait gagner une médaille en or à notre pays - se fit transporter dans les airs jusque dans son palais d'été de Brigand-Çon où l'attendait déjà la Reine-Qu-On-Sort ainsi que la moitié du Château.
Notre Machiavélique Foutriquet entendait reprendre la main après la victoire de la Faction de la Plèbe. Il lui fallait couper l'herbe sous les pieds de ces maudits opposants qu'il n'avait point réussi à diviser, malgré toutes les manœuvres dont on avait usé pour circonvenir les ennemis de Monsieur Faurus, l'inflexible chef de la Faction de la Rose. Le Roy, qui avait balayé avec sa morgue coutumière la candidate de la Plèbe, la sage et belle Madame Fin-du-Castetus, exigeait de ses Conseillers qu'ils lui sortissent de leurs cervelles un nom providentiel, qui pût recueillir l'assentiment de ce peuple assommant. Sa Neigeuse Turpidité s'essayait Elle-Même à chercher la perle rare et ne cessait de questionner ses Dévots : "Que pensez-vous du bon abbé Pétrus ?" "Que Votre Majesté nous pardonne, mais le brave homme est passé de vie à trépas depuis belle lurette... et il se dit, Sire, que cet abbé n'était point le saint homme que les gazettes et l'Eglise vantaient... de vilaines affaires d'alcôve ne cessent de surgir. L'abbé aurait outragé quelques femmes, qui n'avaient point osé parler..." "Diantre, avait répliqué le Roy, qu'on fasse mander le sieur Goldmanus, ainsi que ce cher Aimbappus, je les nommerai tous deux Premiers Chambellans. Le peuple ne veut point de femelle pour cette charge, nous en avons déjà usé avec la Grande-duchesse de la Très-Bornée".
Les Sages de la rue Cambon, qui veillaient sur les cassettes du Royaume, et qui avaient coutume d'ordinaire de persifler sur les maitres et maitresses des escholes, pointèrent avec sévérité le train de vie mirifique de Nos Pipolesques Altesses. Les livres de comptes du Château accusaient un déficit de quelques huit millions d'écus. Les Riens et les Riennes, qui comptaient leurs modestes picaillons dans leurs non moins modestes chaumières, apprirent par le menu comment Notre Dispendieux Bibelot et sa Bergère en usaient avec les deniers publics. On ne se refusait rien.
Que les mânes de Louise Michel nous inspirent...

29 juillet 2024

Vincent Verschoore

29/7/2024 - Après le cirque électoral, non encore terminé, c'est le cirque olympique en cours qui permet aux macronistes d'éviter les vrais sujets, notamment la situation économique et géopolitique française.

En effet, selon cet article (rédigé d'un point de vue de l'économie classique, certes), tous les voyants sont au rouge, alors que Jupiter et ses cigales continuent de chanter et de jeter l'argent par les fenêtres.

Selon Marc Touati, auteur de l'article, la récession est inévitable et plombera encore plus la situation. Face à cela, les propositions de l'économie classique (austérité) et du NFP (augmentation des dépenses) s'affrontent directement.

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JO, qu’est-ce qu’on rigole

Régis de Castelnau

Devant le tollé mondial suscité par les âneries des deux jobards à qui on avait confié le scénario de la cérémonie d’ouverture, multiplication des vocations de rameurs pour participer aux épreuves d’aviron. Pour le rétro pédalage on envisage de recruter dans l’équipe de France de cyclisme sur piste.
Et ça rame, et ça rétro pédale, un bonheur… Mieux que les épreuves en direct.
Pour prétendre, contre l’évidence, que le tableau qui a inspiré la fameuse scène avec les drag-queens, un mec en burnes-out au sens propre et d’autres provocations, n’était pas celui de Léonard de Vinci, vite vite on a lancé une recherche pour trouver un tableau qui se rapproche. Avec l’idée farfelue de se sortir de la merde, puisque les auteurs (Damien Gabriac sur France-inter) ont d’abord reconnu que c’était bien une caricature de « La Cène » (avant de prendre un virage sur l’aile) et que les participants l’ont même revendiqué comme en témoigne leur Instagram et leurs déclarations.
Alors ils ont trouvé un obscur tableau d’une date imprécise, parfaitement inconnu de 99,99 % des gens à qui la cérémonie s’adressait, tableau s’empoussiérant dans un obscur musée où personne ne va jamais.
Évidemment ça leur retombe sur la gueule, et le CIO est furieux. Cela commence à ressembler à un désastre. 28/7/2024
Alexis Haupt
Philosophe

29/7/2024 - Ceci est une colossale entreprise de manipulation de masse dont le but est de vous conduire à l'autocensure : s'interdire de dire qu'on n'a pas aimé certains passages glauques et malsains de la cérémonie : enfants qui dansent avec des hommes en robes et dans des postures et attitudes malsaines. En effet, l'homme est un animal conformiste, dès lors ce genre de une a pour but de mettre dans l'esprit des gens que s'ils n'ont pas aimé, ils font partie d'une minorité de détraqués, de complotistes, de réactionnaires beaufs, d'extrême droite, etc. Le psychologue Solomon Asch l'avait démontré : les hommes préfèrent répéter le faux avec le groupe que de courir le risque d'être exclus dudit groupe. Ce mécanisme naturel et utile à la survie à l'état de nature, le conformisme, est inscrit en nous. Leur ingénierie sociale est fine mais n'y cédez pas. Comme je dis dans le Discours de la servitude intellectuelle : « Je préfère être dans le vrai tout seul que dans le faux avec tout le monde. »

Natalia Routkevitch

29/7/2024 - Un commentateur étranger fait, à propos de la cérémonie qui ne cesse d'agiter les esprits, cette remarque qui me semble assez juste :
« Le fiasco esthétique et le sentiment de confusion viennent du mélange des genres - le burlesque, le scabreux, le carnavalesque et le politiquement correct. »
En effet, le carnavalesque est, par définition, hors norme, il est détournement de la norme, la parenthèse durant laquelle on se moque des normes.
Sauf que, le détournement, la subversion, le second degré sont devenus tellement la norme qu'ils n'ont plus rien d'une parenthèse carnavalesque, et que tout ce spectacle était extrêmement convenu, normé, prévisible car peu distinct du contenu visuel que l'on consomme tous les jours et des idées qui imbibent notre quotidien, que ce soit via la publicité omniprésente, les réseaux sociaux, des événements officiels, le milieu culturel, etc.
Depuis au moins cinquante ans, ce qui prétend être subversif a perdu son impact subversif ; il est devenu le dogme et, lorsqu'il se donne en spectacle, nous plonge plutôt dans un ennui mortel.

Il se trouve que le matin même de la cérémonie, j'accompagnais mes enfants à Futuroscope où on a visité, entre autres, une attraction "La machine à voyager dans le temps avec les Lapins Crétins".
Les Lapins Crétins ont détraqué une machine à laver pour voyager d'époque en époque. Le voyage se découpe en cinq tableaux des grands moments de l'histoire, de Cro-Magnon à la conquête de l'Ouest en passant par la Grèce antique. Tout est ludique, drôle et crétin à souhait (en 5D, bien sûr). La file d'attente (longue, très longue) parcourt un « musée crétin » : une « salle des tableaux » et un « cabinet de curiosités », où sont exposés des reproductions de tableaux de la peinture classique et des artefacts divers parodiés par nos oreillards.
La cérémonie du soir était parfaitement dans la continuité de cette visite : tellement décalée, parodique, loufoque (pour ne pas dire crétin). Complètement à l’image de notre production culturelle, où l’on trouvera difficilement une œuvre ayant échappé à la moulinette du second degré, ou un personnage historique qui n’ait pas été complètement transformé en bubble-gum par l’esthétique BD ou ciné-clip façon Coppola/Gondry.
De Marie-Antoinette à Napoléon, de Guillaume le Conquérant à Louis XIV, on a l’impression que le récit historique national a été intégralement revisité par les Lapins Crétins ; pire ; il a été servi et intégré uniquement sous cette forme. Car, on s’est tellement amusé à décaler et à détourner, que l'on a perdu de vue l'original.
Il est assez instructif, de ce point de vue, de lire les rapports des jurys du Concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE 2023) : des candidats qui ont pourtant un niveau master, soit cinq ans d'études après le bac et qui vont instruire les jeunes générations, se réfèrent systématiquement à des productions Disney/Marvel/Netflix pour parler des œuvres originales qui les ont inspirées. « Ainsi, les aspirants professeurs auront tendance à évoquer le dessin animé de Walt Disney "Le Bossu de Notre-Dame" plutôt que le roman de Victor Hugo qui l’a inspiré ». « On ne peut accepter que l'horizon d'un candidat appelé à instruire de jeunes élèves soit ainsi limité à quelques figures empruntées aux productions de l'industrie du divertissement, là où on attend de lui qu'il fasse montre d'une certaine culture », fustigent les correcteurs. Et de conclure : « le candidat gagnera à faire preuve d’une culture qui dépasse l’âge de ses élèves » (rapports cités dans Marianne du 25 mars 2024 ).
C'était d'ailleurs assez drôle quand, au lendemain de cette cérémonie, tout le monde s'est mis à invoquer Rabelais frénétiquement ; on pourrait presque croire que Rabelais fait partie de la culture partagée des millions de Français, et non pas l’objet de connaissance de quelques centaines de passionnés des lettres.
Nous sommes devenus une civilisation du second degré, ontologiquement incapable de se prendre au sérieux. Ce n'est pas pour rien que la vraie vedette de la cérémonie était Philippe Katerine, le roi de l'absurde, du décalé, du loufoque, et le grand chouchou des Français. Avouons-le, tout le monde adooore Katerine.
Être la civilisation du second degré, est-ce une bonne chose ou une mauvaise ? Réponse dans quelques centaines d'années quand on verra ce que nous valons, comparés à d'autres civilisations, qui, elles, se prennent toujours au sérieux. S’il en reste d'ici là, bien sûr, les Lapins Crétins étant des créatures tout aussi charmantes qu’envahissantes.

Jean-Dominique Michel

Cérémonie d'ouverture des JO Paris 2024 : belle réussite ou ingénierie perverse ?

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JO 2024 : une cérémonie sans surprises

H16

29/7/2024 - Voilà qui agacera peut-être les pignoufs asséchés des plateaux télé qui tremblent à l’évocation des chaleurs de l’été : on nous annonçait une sécheresse et de la canicule mais la cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous une pluie battante.

Ceci dit, rappelons que François Hollande était de la partie. C’était donc garanti que tout serait fortement humide, jusqu’à la flamme olympique… qui n’est pas une flamme puisque son embrasement est simulé par de la vapeur d’eau et de la lumière.


Au-delà de ces aspects aqueux, cette ouverture des Jeux Olympiques de Paris aura surtout été un cauchemar logistique pour les touristes et les spectateurs sur place : pour un prix des places particulièrement prohibitif, la nature même des lieux et du spectacle proposé, sous une forte pluie et par des températures assez fraîches, aura abouti à faire regarder par des milliers de personnes le lent passage de bateaux-mouches sur la Seine, activité jusqu’alors gratuite. Les sons et lumières, saupoudrés tout le long du parcours et dans la capitale, n’étaient que partiellement (ou pas du tout) visibles pour les spectateurs à quais dont une partie a rapidement jeté l’éponge.

Eh oui : l’avantage d’un stade, c’est qu’il est conçu pour des spectacles en son centre, faciles à regarder depuis les gradins, mais c’était manifestement trop commun pour l’élite parisienne en charge du projet.

À cet élément logistique gênant, on doit ajouter une réalisation assez maladroite, des caméras inopérantes car trempées et une prise de vue inégale voire brouillonne.

Sur le contenu même, force est de constater que tout a probablement déjà été dit ou écrit sur cette cérémonie qui n’a été justement conçue que pour déclencher des réactions. Au moins le carton est plein de ce côté-là tant le spectacle proposé par l’entre-soi parisien semble avoir produit de polémiques.


Cependant, y avait-il de quoi être surpris ?

Avec une direction générale multicéphale comprenant des pointures comme Anne Hidalgo, le couple Macron et les inévitables artistes subventionnés du Paris Qui Sait, pouvait-on réellement espérer quoi que ce soit d’autre que ce que nous avons eu ? Sérieusement ?

Faut-il rappeler que le spectacle, de l’aveu même de Thomas Jolly, devait être quasiment conçu comme “l’antithèse au conservatisme” d’un spectacle renommé dans le monde entier, celui du Puy-du-Fou ? Et pour un rejet du conservatisme, quoi de mieux que faire intervenir la Brigade Alphabet à plusieurs passages de cette cérémonie ?

Non, réellement, il ne devrait y avoir aucune surprise dans les choix qui furent faits, et ce à quoi on a assisté est donc finalement tout à fait conforme à ce qu’on pouvait réellement attendre, c’est-à-dire typiquement un rejet de ce qui avait plu dans la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de Rugby en 2023.

Elle avait, on s’en souvient, beaucoup plu aux Français de cette France périphérique et provinciale apparemment inconnue des élites parisiennes, et avait même reçu une bonne critique de la part des participants étrangers qui y avaient vu une représentation de l’art de vivre à la Française, logique dans le contexte. Et elle avait, bien évidemment, déclenché l’urticaire de toute la petite intelligentsia parisienne, ulcérée de voir “la carte postale sépia d’une France qui sent la naphtaline”.

Dès lors, avec une telle équipe, un tel cahier des charges et de tels antécédents, il s’agissait donc d’absolument tout faire pour rejeter ce qui a fait la France, ses traditions, son art et les plus belles pages de son histoire. Ceci permet de placer aussi peu subtilement que possible une Marie-Antoinette décapitée, une évocation d’une partie de jambes en l’air à trois, une chanteuse incapable de parler (et, plus étonnant encore, de chanter) en Français sortant de l’Académie française, et de coller, au milieu de la cérémonie, un spectacle de Drag Queen dont toute la mise en scène ne fut bâtie que sur le désir d’effaroucher la classe moyenne provinciale française.

Au moins ne pourra-t-on pas contester que le but a été rempli bien au-delà du calcul adolescent des créateurs du spectacle puisqu’oubliant la portée mondiale de l’événement, ils sont parvenus à choquer à peu près tout le reste de la planète en plus de cette tranche de France initialement visée.


Faisant preuve de ce courage millimétré auquel seuls les fonctionnaires de la subversion subventionnée sont capables de faire appel, ces derniers ont voulu choquer quelques bigots chrétiens de la basse province française. Manque de bol ou courte vue des tâcherons qui composent maintenant “l’élite” française, ce faisant, ils ont non seulement choqué les chrétiens français, mais aussi le milliard de téléspectateur chrétien de par le monde, et – par le choix spécifique de leur mise en scène – l’autre milliard de téléspectateurs musulmans qui goûte aussi peu à ce genre d’exhibitions parfaitement hors sujet… Le tout dans un spectacle qui, depuis sa création, n’avait jamais été autre chose que “tout public”.

C’est finement joué, car en transformant ainsi un bon tiers de la cérémonie en véritable Gay Pride, on garantit que le message passé ne sera absolument pas celui de l’inclusivité ou de l’ouverture d’esprit, mais exactement le contraire puisqu’on aura tout fait ainsi pour cliver.

Cette division assumée – en lieu et place d’un spectacle apolitique et areligieux qui doit rassembler et véhiculer des valeurs positives desquelles la guillotine ne devrait pas faire partie – est un parfait camouflet aux valeurs olympiques traditionnelles, et sonne comme le message d’adolescents capricieux en mal de rupture avec le reste d’une société qui leur a pourtant exprimé de plus en plus clairement qu’elle ne veut pas de leur idéologie.

Bref, aucune surprise : nous avons eu exactement ce que cette élite est capable de produire.

Et sans surprise à présent, cela se traduit par un rejet assez clair de la population française et surtout mondiale de ces pitreries de mauvais goût, et un contrecoup très négatif pour le Comité Olympique qui se retrouve à faire du contrôle des dommages collatéraux au point de retirer la captation vidéo complète de l’événement, devenue subitement sulfurique.


Et toujours sans surprise, des sponsors ont commencé à retirer leur présence de ces Jeux, directement à la suite de la diffusion de cette cérémonie, trouvant certaines parties choquantes et inappropriées.

Bref, tout s’est déroulé comme prévu.


https://h16free.com/2024/07/29/78256-jo-2024-une-ceremonie-sans-surprises

28 juillet 2024

Chronique du vingt-huitième du mois de juillet en l'an vingt-quatre de la Grande Dissolution et des Jeux

Julie d'Aiglemont

Les cérémonies inaugurales des Olympiades firent grandement jaser dans les chaumières. Le maître de ballet, Monsieur Jollius, qui les avait conçues avec quelques comparses, les avait voulues à l'image de notre chère vieille République. De l'avis quasi unanime, l'évènement fut apprécié. Il ne se trouva que les Haineux pour s'étrangler de rage à la vue des scènes vivantes qui avaient formé les morceaux de choix de ces festivités. Le satyre bleu, s'épanouissant joyeusement au milieu de créatures extravagantes attablées à un banquet, mit en grande ire Madame Maraiechalle-Nouvoilla et le vicomte de Vil-Y-Est. Ces Haineux y virent un détournement impie de la Cène, là où il était davantage question d'une bacchanale. La vision à la fenêtre de la Conciergerie d'une comédienne faussement décapitée, en robe écarlate, chantant le Ça Ira des Sans-Culottes au son d'un orchestre des plus échevelés, fit hurler la baronne du Boudain. Cette bonne dame, confite en religion, cria au sacrilège. Ne venait-on point de trancher derechef la reine Marie-Antoinette ? Le grand philosophe monsieur Finequellecrotte s'épancha abondamment, criant qu'il n'y eût plus de beauté dans ce monde. Les coupables en étaient ces maudits Éveillés, dont on ne savait plus dire s'ils étaient mâles ou femelles.
Le Roy s'ennuya ferme. Lorsque des statues figurant les grandes héroïnes de la vieille République sortirent des flots de la Seyne, Notre Morgueux Réactionnaire s'étrangla en reconnaissant Louise Michelus, une maudite anarchiste que le bon monsieur Thiers avait pourtant fait exiler aux antipodes pour la punir d'avoir été rebelle et insoumise. Sa Grande Turpidité s'attendait à tout moment à voir surgir des flots la belle madame Fin-du-Castetus.
Quand le moment fut venu pour notre souverain de déclarer ouvertes les Olympiades de Lutèce, quelques sifflets se firent entendre.
Les cérémonies s'achevèrent avec l'allumage d'une montgolfière - laquelle porterait la flamme olympique durant le temps des jeux - et les envolées lyriques d'une cantatrice de la Belle-Province, la Sellette d'Ion, ce qui ne manqua point de faire saillir quelques larmes chez d'aucuns et d'aucunes. Quelques heures auparavant, la diva avait posé pour la postérité en compagnie de Dame Bireguitte, vêtue pour l'occasion d'un costume en toile dont on recouvrait ordinairement les matelas.

Yann Thibaud

Pourquoi être antisémite est-il, à juste titre, inconvenant et réprouvé, alors qu'être anti-russe est en revanche valorisé et encouragé ?
Une contradiction de plus de la bien-pensance officielle, qui considère la haine comme le suprême mal, alors qu'elle la promeut et en fait une quasi-obligation à l'égard de certains peuples.
Tout est ainsi dans la propagande de l'Occident : affirmer de nobles idéaux et organiser et mettre en place leur exact opposé.
Par exemple prétendre que les jeux olympiques seront la fierté de notre pays, et humilier celui-ci par une cérémonie d'ouverture inepte, obscène et parfaitement décadente.
Parler de faire barrage au fascisme et imposer un système totalitaire et orwellien, lors de la prétendue crise sanitaire et pour le déroulement de ces jeux notamment.
Prétendre que « l'Europe c'est la paix » et tout faire pour provoquer une troisième guerre mondiale.
Voilà pourquoi seuls les êtres qui ne réfléchissent pas peuvent encore valider et soutenir le système et l'idéologie aujourd'hui au pouvoir.
Et voilà pourquoi penser est ce qui nous permettra de nous sortir de la nasse, dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui enfermés.
Il est donc, plus que jamais, impératif de faire montre de lucidité et d'esprit critique.
L'heure n'est plus à la mièvrerie et à la crédulité.
Quittons donc la prison du « non mental, non jugement » et développons, tout au contraire, l'intelligence et le discernement.
Car l'esprit est notre souverain bien, celui qui nous permettra d'instaurer enfin des temps nouveaux, d'opérer la mutation vers une nouvelle civilisation, de déjouer les pièges et rebâtir le monde.
Régis de Castelnau

Rubrique : inversion

28/7/2024 - Il y a eu un moment de vérité involontaire au milieu du flot de mensonges que Netanyahou a proférés devant le congrès des États-Unis. Le Premier ministre israélien a déclaré que ce qui se passait à Gaza était « UN AFFRONTEMENT ENTRE LA BARBARIE ET LA CIVILISATION ». Il n’avait pas tort, sauf que la barbarie n’est pas du côté qu’il désigne mais du sien. Et de ceux qui le soutiennent et l’arment.
À l’image d’Emmanuel Macron recevant le président israélien en grande pompe, alors que celui-ci a revendiqué le massacre en disant « qu’il n’y avait pas de civils innocents à Gaza » et en allant signer les bombes avant qu’elles soient déversées sur les civils palestiniens.
Jonathan Cook est un journaliste britannique qui a vécu à Nazareth, en Israël, pendant 20 ans. Il a publié cet article le 26 juillet dans la revue Middle East Eye. Il y démontre implacablement cette inversion.

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Gilles Casanova

[Extraits] Comprendre ce que nous vivons, comprendre ce que nous voyons, est fondamental pour comprendre qui nous sommes, et où nous allons.
Les Jeux olympiques n’étaient pas venus depuis 100 ans à Paris, en France, et la cérémonie d’ouverture de ces Jeux olympiques est le moyen et le moment par lequel un pays se donne à voir au monde, montre qui il est, ce qu’il veut montrer de lui et ce qu’il est capable de faire et d’apporter au monde.
Donc cette cérémonie est tout autant destinée à montrer au monde entier ce que nous sommes, qu’à nous dire à nous-mêmes qui nous sommes et qui nous voulons être demain. Les concepteurs de cette cérémonie l’ont d’ailleurs présentée comme telle : un message politique pour la France de demain et un message délivré au monde.
Ils y sont parfaitement parvenus.
Mais il faut décrypter ce message et déterminer si nous le partageons. S’il est un message fonctionnel ou souhaitable pour la Nation pour le collectif qu’elle constitue à la fois à travers le temps et à la fois dans l’espace qui est celui de la France.
Critiquant une série de tableaux qui me semblaient parfaitement déplacés dans cette cérémonie d’ouverture, je me suis fait rétorquer par des personnes qui se considèrent comme intellectuelles et qui se vivent comme de gauche, qui se veulent « évoluées », et « avancées », que chacun des tableaux même les plus critiqués renvoyaient à une tradition française existante, que seule mon inculture, ou mon aveuglement d’extrême droite, ne me permettait pas de reconnaître et de distinguer.
Ils ont raison sur un point, chacun des éléments que nous avons vus renvoie à une tradition. Une société est faite de ses traditions. Comme une société est faite aussi de leur subversion. Quoi de plus vrai. Le problème est d’arriver à bien placer les yeux en face des trous.
Le carnaval c’est le moment où les hommes se déguisent en femmes, où les femmes se déguisent en hommes, allez à Dunkerque qui a maintenu sa grande tradition du carnaval et vous verrez cela, et c’est terriblement français ! Mais les hommes se déguisent en femmes grotesques et les femmes se déguisent en hommes grotesques, c’est un moment de subversion, de transgression, c’est un rite qui permet le fonctionnement harmonieux de la société le reste de l’année.
Le Magistrat qui se déguise le jour du carnaval en une sorte de créature que l’on appelle aujourd’hui de ce mot anglo-saxon « drag queen », cela fait partie de la tradition française et de la vie de la société. Et il n’y a aucun mal à cela.
La difficulté c’est le jour où il viendrait au tribunal requérir devant la Cour d’assises la perpétuité contre un accusé, habillé en drag queen. Non, pour requérir la perpétuité contre l’accusé, il va bien s’habiller en robe, c’est exact, mais ce n’est pas la même robe, c’est la robe du magistrat. C’est toujours une robe, mais elle n’a pas le même sens ! Ce n’est pas le même rite.
Le rite dans une société c’est fondamental. Et ce qui est fondamental c’est de comprendre que le rite c’est de faire les choses au moment et au lieu où il convient de les faire. Pas n’importe quand, pas n’importe comment.
Tout le message contenu dans cette cérémonie d’ouverture c’est de briser les rites, briser les codes. Montrer cette image de Marie-Antoinette qui tient sa tête dans ses mains, on nous dira c’est une image classique du Grand guignol, là encore une tradition à la française. C’est indiscutable, la question est de savoir si elle avait sa place ce jour là dans cette cérémonie d’ouverture.
Tout le problème de cette cérémonie d’ouverture c’est qu’elle n’est pas construite comme une cérémonie d’ouverture mais comme un carnaval de mise à bas de tous les rites de toutes les traditions de tout ce qui peut représenter la société française aux yeux de la très grande majorité des Français, qui ne partagent pas les engouement ou les fantasmes d’une petite bourgeoisie urbaine qui considère le stade national comme dépassé, comme toxique, comme agressif, et qu’il ne mérite que d’être traîné dans la boue.
Au fond ce sont les millions de Français des catégories populaires qui croient à ces rites et ces traditions qui peuvent se sentir traînés dans la boue par cette cérémonie d’ouverture.
Ils ne seront pas troublés outre mesure puisqu’ils savent que quand ils votent pour un parti politique, l’establishment fait bloc pour lui fermer la porte du pouvoir, et pour lui fermer même l’accession prévue par les textes de loi, aux postes de responsabilité à l’Assemblée nationale…
Oui c’est la même idée ! Et c’est tout naturellement que critiquer cette cérémonie d’ouverture c’est être renvoyé à n’être qu’un ces 13 millions de « fachos » qui déshonorent la France.
Mais il y a toujours de la Raison dans l’Histoire. Pourquoi cet engouement permanent pour la transgression, pour la fête, pour le carnaval chaque jour partout de la part des élites au pouvoir ?
Parce que l’on consomme plus les jours de carnaval. Le commerce marche mieux quand on fait la fête. La société festive est une société plus rentable, si c’est une société qui est basée sur la consommation. Donc on comprend tout naturellement que cette cérémonie financée par Coca-Cola et Louis Vuitton aille dans le sens de cet homo festivus.
La perspective c’est la société liquide. Celle qui est développée par Georges Soros, celle qui est voulue et dont la perspective est orchestrée par des symposiums comme celui de Davos qui se tient chaque année entre milliardaires et dirigeants politiques.
Cette société où toutes les traditions, tous les rites, sont déclarés dépassés, cette société néolibérale où comme le disait Margaret Thatcher « there is no society there are individuals », il n’y a plus de société, il n’y a plus que des individus, par centaines de millions évoluant dans une forme de liberté individuelle apparente totale s’étant libérés de la Nation, s’étant libérés de leur sexe, de leur genre, de leurs obligations morales, mais soumis à quelques monopoles ou oligopoles détenus par quelques dizaines de milliardaires qui organiseront et contrôleront leur vie dans un totalitarisme « soft » qui se présente comme une fête permanente et désirable.
C’est donc le message de cette cérémonie d’ouverture.
Puisqu’il y a un message il convient de le décrypter et non de le répéter à la manière de perroquets en disant que c’est la seule façon de vivre. Que c’est la vraie gauche, donc la seule vie, et qu’il convient de censurer tout le reste, qui n’est que fascisme et mort.
Mon propos n’est pas de demander l’avènement d’un nouveau fascisme, eh non, mon propos est d’inciter à réfléchir ceux qui veulent bien lire, entendre et comprendre ce qu’ils voient.
La voie qui nous est proposée, et un peu imposée, c’est celle de la destruction d’une société, de la destruction d’une civilisation, même si c’est la voie du plus grand profit pour quelques milliardaires et les princes qu’ils ont installés au sommet de l’establishment politique pour nous diriger.
Il y a aussi une tradition française, c’est celle de renverser les puissants, de renverser la table, et de choisir son destin.
L’avenir nous dira si c’est le carnaval totalitaire de la consommation ou si c’est la tradition politique consciente et raisonnée qui l’emportera. 28/7/2024

27 juillet 2024

Romain Vignest

27/7/2024 - L’inculture et le caractère pavlovien de certaines réactions, a fortiori de la part de gens d’ordinaire plus avisés, ne laissent pas d’affliger et gêner. Certes, on a le droit de n’avoir fait ni latin ni grec, d’être une quiche en histoire de l’art, de ne jamais mettre le pied dans un musée, de ne connaître ni Silène ni la tradition grotesque, de croire singulier ce qui relève de la tradition… mais alors il faut être humble et se taire.
Il conviendrait en outre de ne pas confondre la représentation avec la chose et un tableau de Léonard, pourtant maintes et maintes fois pastiché, avec la Cène elle-même, de comprendre qu’on peut pasticher l’un sans insulter à l’autre, a fortiori si le pastiche ne reprend aucun symbole chrétien.
À cet égard, je signale à ces gens que le motif de la Cène païenne n’est pas nouveau et que l’assimilation de Dionysos, fils de Zeus, et du Christ comme figures est-méditerranéennes du sacrifice et de la résurrection remonte au moins à Clément d’Alexandrie.
Vincent Verschoore

N'ayant pas de télé, ne sachant rien de C8 hors le nom de Hanouna, dont je n'ai jamais vu d'émission (déjà que je sature après deux minutes d'extraits), je devrais me ficher complètement de la décision de l'Arcom de tuer cette chaîne.
Et pourtant non, car d'une part c'est une vraie chaîne populaire avec une grosse audience (ce qui lui donne une légitimité de fait dans un PAV soi-disant démocratique), d'autre part c'est une censure manifeste imposée par les macronistes contre une opposition politique (C8 appartient à Bolloré).
La direction de l'Arcom, en effet, est composée de neuf membres dont un président nommé par le président de la République, trois nommés par la présidence de l'Assemblée nationale, trois par la présidence du Sénat, un par le Conseil d'État, et un par la présidence de la Cour de cassation.
Autrement dit, 80% d'obligés macronistes, pour ne pas dire 100%.
Nous assistons donc, à nouveau, à un abus de pouvoir de la mafia en place, à la progression d'un fascisme techno-totalitaire pour lequel tous les moyens sont bons pour imposer sa pensée unique.
Si l'Arcom devait censurer quelque chose, ce serait plutôt France Inter, qui est une radio publique donc a priori tenue à une mission d'information plutôt que de propagande. Or, France Inter non seulement vire tout ce qui déplaît au pouvoir, mais emploie des pseudo journalistes mais vrais propagandistes (Salamé, Demorand, Cohen, sans parler des habituels Enthoven, Aram et autres BHL), tous à fond dans la promotion des narratifs des macronistes et assimilés.

PARIS EST UNE FÊTE AVORTÉE SOUS LA PLUIE

Gabriel Nerciat

Sur la cérémonie d'hier soir, il n'y a finalement pas grand chose à dire.
Puisqu'elle a été calibrée, avec la précision d'un logiciel informatique, pour plaire aux adorateurs du monde contemporain anglophone (dont Paris est devenue l'une des banlieues occidentales) et déplaire à tous les autres.
Ne soyons donc pas aussi prévisibles que le banal Monsieur Jolly.
À ce propos, d'ailleurs, je trouve bien aimables tous ceux qui comme Philippe de Villiers ou Marion Maréchal s'indignent de la séquence sur Marie-Antoinette, chantant décapitée aux fenêtres de la Conciergerie ; car il ne s'agit même pas d'un sacrilège révolutionnaire ou surréaliste (lequel aurait dit au moins quelque chose de vaguement subjectif sur l'essence régicide de la République) ; juste une référence grotesque et attendue à l'univers faisandé des films de Tim Burton ou de Sofia Coppola.
De même que l'allusion obligée à Méliès, qui n'est jamais qu'une parodie sucrée et banale du film de Scorsese.
Idem encore sur l'Eucharistie des drag-queens et des femmes à barbe, qui aurait désespéré Bunuel, consterné Tati, effrayé Stendhal et ravi le fondateur de Luna Park.
Le tout confirmé par l'insupportable chanson de John Lennon, dont la présentatrice de la télévision d'État nous informe sans rire qu'il s'agit d'une rengaine composée contre le capitalisme et la guerre.
Ah, on en veut, nous, de la révolution avec des froufrous et des plumes dans le cul. La momie de Lénine chorégraphiée par l'héritière de Walt Disney - et filmée par le plus mauvais cinéaste qu'on ait pu trouver sur la place de Paris.
Cette cérémonie en fait m'a appris surtout une chose : la France se distingue aujourd'hui du reste du monde occidental, et notamment des pays anglo-saxons, à la fois par sa prétention de nouveau riche péniblement cosmopolite (façon de faire oublier qu'elle est aux portes de la banqueroute tout en multipliant les bateaux-mouches) et ses maladresses de larbin provincial qui ne peut plus prendre le train pour aller se griser à Londres.
Même dans le mode du wokisme, les élites culturelles françaises sont devenues de mauvais élèves ridiculement conformistes, qui n'arrivent pas à la hauteur de leurs maîtres américains.
Aya Nakamura, son sabir et son postérieur d'hippopotame, d'accord, mais seulement si elle fait semblant d'imiter Angela Davis ; pas quand elle se trémousse grotesquement au milieu des gardes républicains réduits à l'état de danseurs de cabaret.
Ou bien, peut-être qu'on peut voir les choses autrement : Paris hier soir a achevé de révéler au monde entier que le wokisme est bien le triomphe, pas même paradoxal, du capitalisme mondialisé.
Au règne des masses et des empires a prétendu succéder, à partir des années 1980-90, celui des minorités en folie et de l'individualisme décérébré, désexualisé (les trois personnages libertins de la bibliothèque, quand on les quitte derrière la porte, peuvent à peu près tout faire sauf l'amour) et déraciné qu'on a laborieusement essayé de mettre en scène hier soir. Celui qui rend impossible toute contestation un peu sérieuse du monde tel qu'il est devenu et qui ne veut pas passer (l'apologie continuelle du changement n'a pas d'autre but).
Enfin, ultime catastrophe : Céline Dion, providentiellement rendue aphone juste avant la mort de Denise Bombardier, a retrouvé sa voix.
Après, on s'étonne qu'il pleut.

26 juillet 2024

IMAGINONS QUE LE NFP ENTRE À MATIGNON…

Jacques Cotta

26/7/2024 - Madame Lucie Castets, spécialiste dit-on des services publics, que je n’avais pas eu le loisir de croiser pour les différentes enquêtes écrites ou télévisées, serait nommée 1er ministre.
Dans les premières mesures d’urgence, il devrait en toute logique y avoir la renationalisation des autoroutes, la reprise en main de l’énergie et donc la remise en cause radicale des directives européennes, l’assurance d’une rentrée scolaire avec des professeurs dans chaque classe et des programmes rétablis, des soignants dans les hôpitaux, des services rétablis et des lits ouverts là où la santé n’est plus qu’un mot, des magistrats permettant de ne pas attendre des mois et des mois le règlement de litiges qui empoisonnent la vie… Bref, des mesures pour remédier aux causes qui poussent notamment des millions de personnes de la France « périphérique » à être démoralisées et à se retrancher dans le vote RN…
Mais c’est là que les Athéniens s’atteignent ! Car il faudra inévitablement dire à Madame von der Leyen, que Manon Aubry embrasse chaleureusement le jour de sa réélection, et aux institutions européennes, d’aller se faire voir. De quoi réjouir les forces du NFP dont aucune n’est pour rompre avec les diktats de Bruxelles.
Tout cela ne serait-il donc que sinistre comédie ?
Et l’accolade Aubry / von der Leyen ne serait-elle pas le plus bel exemple d’une superbe escroquerie ?
Soit dit en passant, ce qui est vrai pour le NFP l’est tout autant pour le RN qui ne veut en rien, comme tout bon parti de rechange de la Macronie qui se respecte, rompre avec l’UE.

Chronique du vingt-six du mois de juillet en l'an terrible de la Grande Dissolution

Julie d'Aiglemont

Le Roy exultait. Lutèce était la capitale du monde et il en était le phénix. On était à quelques heures de la grande cérémonie nautique qui ouvrirait les Olympiades, lesquelles avaient cependant déjà commencé par quelques joutes de balles. Notre Orgueilleux Amphytrion recevait à cette occasion au Château les têtes couronnées qui avaient fait le voyage de Lutèce pour assister aux festivités. Celles-ci promettaient d'être grandioses.
Sa Honteuse Compromission réserva au Conducator de l'Argentina, le signor Milenul, ainsi qu'au président de l'Israel un accueil des plus particuliers, puisqu'il leur faisait le grand honneur de les recevoir dans un tête-à-tête. Le signor Milenul avait déjà fait l'objet de toutes les attentions royales. Un dîner avait été organisé en son honneur à quelques temps de là. Ce Milenul était un homme des plus brutaux et inconvenants. Il avait pour oracle un de ses canins, passé de vie à trépas, qu'il avait fait embaumer et qu'il consultait fort souvent. Il passait l'essentiel de son temps en visites à l'étranger, cependant que la vice-conductrice, la signora de la Vile-Ruelle gouvernait le pays. Madame de la Vile-Ruelle méprisait fort notre pays, et ne perdait jamais une occasion de le faire savoir. Les joutes de balle au pied lui en donnaient moult occasions. Les hommes-lige du Conducator avaient aussi toutes les tendresses pour d'anciens bourreaux qu'on avait mis sous les verrous sous le régime précédent. Parmi ces bourreaux, il s'en trouvait un qu'on appelait "l'ange blond" et que la justice de notre pays avait condamné par contumace pour avoir causé la mort dans d'atroces souffrances de deux Riennes, nonnes de leur état.
La grande question était de savoir si le Ciel serait clément sur les fêtes olympiques. Depuis la veille, de lourds nuages s'amoncelaient sur Lutèce, crevant en pluies abondantes. La faute en était sans conteste à la cantatrice Haridelle de la Tombale. Le Roy, qui la prisait fort, ainsi que son époux, monsieur de Béhachelle, l'avait priée de se faire entendre quelques jours auparavant, lors des festivités du quatorze de ce mois de juillet. La prima donna s'était pour l'occasion grimée en lampadaire ou en tuyau - on n'avait trop su lequel de ces deux accessoires avait été utilisé.
Il se murmurait aussi que c'était à la présence de l'ancien Roy Françoué dit le Flan - il faisait partie des Invités de marque - que l'on devait la pluie redoutée par les Grands Savants de l'institut-Du-Temps-Kilfera. On les consultait fiévreusement, la réponse de leurs grenouilles indiquait invariablement des trombes d'eau sur Lutèce.

Pierre Duriot

La France n’est pas (encore) une dictature communiste

H16

26/7/2024 - Vraiment, nous l’avons tous, collectivement, échappé belle ! Un peu plus et la France sombrait dans la dictature communiste.

Grâce à une puissante mobilisation des forces démocratiques de progrès de l’ensemble de la classe politique ainsi que la réponse ferme et positive de toute la famille des castoridae, on peut maintenant le dire en toute décontraction : même si on y a échappé de peu, la France de 2024 n’est pas une dictature communiste !

En effet, rappelez-vous bien que, comme l’a d’ailleurs rappelé notre Leader Suprême en janvier 2020, “une dictature c’est un régime où une personne ou un clan décide des lois. Une dictature c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais.” Au moins a-t-on maintenant l’assurance que la France échappe à cette caractérisation infâmante.


Le versant communiste sera aussi promptement écarté en utilisant différents éléments économiques, politiques et sociaux qui rappelleront aux mauvaises langues que notre grand et beau pays reste une vraie démocratie, vibrante de liberté et d’opportunités.

Ainsi, les prélèvements sociaux et fiscaux sont encore bien inférieurs à 100%, de multiples statistiques en attestent : avec un taux de prélèvement de plus de 54% (en hausse constante d’année en année), il reste encore au travailleur français presque la moitié de son travail pour vivre, ce qui au passage l’autorise un peu trop à des excès et des débauches auxquels les pouvoirs publics entendent bien mettre rapidement un frein dans les prochaines années.

De la même façon, lorsqu’on parle de la France, vient immédiatement l’idée même de liberté économique et de prospérité par le travail, de l’investissement capitaliste et de l’enrichissement de tous et de chacun. Quelques rapides lectures permettent de retrouver la France extrêmement bien classée en matière de liberté économique, confortablement installée entre la Serbie et les Bahamas, destinations aussi pittoresques que réputées pour leur incroyable perspicacité économique. Que des pays comme l’Espagne, l’Italie, le Portugal, Israël, l’Uruguay ou même la Belgique se situe bien au-dessus de la France montre surtout la belle marge de progression que s’offre l’Hexagone dans les prochaines années, d’autant que la tendance, sur les décennies passées, montre un bel appétit à l’exploration du fond de classement.

Il faut bien comprendre qu’en réalité, la France a depuis longtemps embrassé l’idée de Liberté (qui guide le peuple, dites vous-le bien) et que cette idée imbibe chaque fibre des Français et de leur gouvernement. Cette Liberté s’accompagnant indubitablement d’une volonté vibrante de développer ses richesses et ses capacités par le truchement d’un capitalisme serein appliqué avec art, c’est donc sans surprise que, lorsque des études sont menées récemment à ce sujet, on découvre que le pays caracole quasiment en tête des pays soutenant le capitalisme et ses retombées.

On peut y lire sans s’étonner que la France embrasse la liberté économique de cet amour fougueux qui caractérise les passions les plus brûlantes et qui pousse d’ailleurs les Français chaque jour un peu plus vers les plus haut podiums de l’Humanité.


La conséquence logique est sans appel : la France aime tendrement ce capitalisme qui a su lui donner tant en échange, et s’échine donc à lui consacrer une place toujours plus importante dans le cœur de ses citoyens et de ses générations futures qui ne manqueront pas d’en comprendre toute la nécessité.


Pas de doute, sur le plan économique, la France est vraiment loin de se diriger vers le communisme, n’est-ce pas.

Du reste, tout le monde sait qu’une dictature communiste, c’est quand les gens sont communistes, ils ont froid, avec des chapeaux gris, et des chaussures à fermeture éclair et qu’il n’y a aucune liberté d’expression.


Or, parlons-en, de cette liberté d’expression : comment peut-on douter que la France, berceau des Droits de l’Homme et, maintenant par centaines, des Hommes de Droit (mais pas de droite, hein, oups, n’allons pas trop loin), puisse être aussi la source d’une liberté d’expression solide et rafraîchissante ?

Et comment douter que cette liberté d’expression ne peut s’entendre que dans un cadre juridique précis et correctement borné, afin d’éviter que des discours corrosifs ne viennent entretenir le doute sur l’exécutif français et son Leader charismatique, voire la sédition factieuse ? Dès lors, une fois qu’il est bien compris que cette liberté d’expression doit être encadrée et bornée, les récentes décisions de l’ARCOM prennent tout leur sens pour “garantir le pluralisme” étudié, précisément défini et duquel seront exclus (enfin !) ces organes qui ne sont pas pluralistes dans le sens désiré compatible avec la liberté d’expression officielle.

C’est vraiment ici qu’on comprend que la France n’est pas une dictature : d’abord, l’argent des impôts subventionne directement, à coups de millions d’euros, des chefs d’oeuvres cinématographiques que l’élite pensante peut aller voir par douzaines et permet de faire fonctionner des institutions qui viendront interdire des dérives télévisuelles regardées par des millions de Français dangereux pour notre démocratie.

Et qu’y a-t-il de plus libre, de moins dictatorial, de plus démocratique et inclusif que d’obliger les contribuables à payer pour un spectacle dont ils ne veulent pas et pour faire interdire ceux qu’ils veulent ? Qu’y a-t-il de plus juste et de plus libéral que les canaux de diffusion ainsi courageusement interdits à C8 et CNews soient attribués à des chaînes si subtilement serviles du pouvoir (RéelsTV, dirigée par Daniel Kretinsky, et OFTV, la chaîne de Ouest France) ?

Non, assurément, la France n’est pas du tout une dictature, et encore moins communiste !


D’ailleurs, une France communiste, ce serait une France qui aurait – par exemple – appliqué les propositions du Parti Communiste de 1981, comme le passage aux 35 heures, l’impôt sur la fortune, la retraite à 60 ans et la prise en compte de la pénibilité pour compter les annuités, le relèvement de cette retraite en parallèle à la hausse continue du SMIC, la centralisation jacobine tous azimuts. Comme en témoigne ce document de 1981, on se rend compte que rien de tout cela n’a jamais été mis en route. Ouf.

Non, décidément, la France n’est ni une dictature qui, derrière des élections bidons, ferait cyniquement jouer ses dirigeants aux chaises musicales, ni même un régime communiste dans lequel on limiterait l’expression publique, les opinions autorisées ou les possessions personnelles afin de tendre vers une égalité sociale parfaite.

Heureusement, d’ailleurs, car sinon, on verrait la presse fleurir de petits articles frétillants à l’idée d’aller ponctionner l’épargne des Français après avoir expliqué – sans rire – que cette considérable masse d’argent (6100 milliards d’euros, mazette, quel alléchant gâteau !) ne fait que dormir au lieu d’aider la Nation dans le besoin.

Non, vraiment, la France a su prendre les bons choix, les bonnes politiques et l’idée même d’y augmenter les impôts ou de piquer sans vergogne l’argent des uns et des autres ne s’y développe en rien.

La France n’est décidément pas une dictature communiste.


https://h16free.com/2024/07/26/78218-la-france-nest-pas-encore-une-dictature-communiste
Pascal Boniface

C dans l'air, c'est fini (pour moi)

23/7/2024 - Pourquoi ne me voit-on plus à C dans l'air ? Certains téléspectateurs l'auront remarqué, je ne suis plus invité sur les questions de géopolitique "dure" notamment sur les actualités de la guerre en Ukraine, et de la guerre à Gaza. Après 23 années de participation à l'émission, depuis ses débuts d'ailleurs, il apparaît que mes positionnements critiques sur la politique israélienne au Proche-Orient, notamment, m'empêchent de continuer à participer activement à l'émission. Plus largement, le traitement médiatique de la guerre à Gaza en France laisse une place considérable au seul récit israélien. Je refuse de "rentrer dans le rang" pour maintenir ma place dans cette émission, et regrette néanmoins de ne plus pouvoir y participer.

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