Gilles Casanova
Petit résumé de ce qui est officiellement appelé « la gauche », vocable qui jadis a recouvert des organisations et partis qui se réclamaient de la défense des travailleurs, et de l'avancée vers l'émancipation, par la transformation de la société (mais si !) :
– alors qu'ils étaient en train de s'insulter, apprenant la dissolution, ils font un accord de syndicats d'intérêts pour essayer de perdre le moins d'élus possibles et si possible d'en grappiller ;
– ils confient à quelques scribouillards la rédaction d'un programme avec des trucs qui peuvent plaire à leur électorat, voire l'élargir un peu, il paraîtra quelques jours plus tard ;
– arrivés derrière le Rassemblement national au premier tour, ils décident de remettre en selle le troisième, Macron, en chantant la chanson « Hitler revient », pour forcer celui-ci à chanter la même chanson et les favoriser par des retraits de candidats en sa faveur ;
– ils réussissent, et ils parviennent ainsi à avoir le plus grand nombre de députés, mais c’est loin de la majorité absolue, et ils ne sont toujours d'accord sur rien ;
– ils déclarent cependant tous ensemble qu'ils ont gagné ;
– ils exigent donc d’avoir le premier ministre ;
– mais ils sont incapables de dire quel premier ministre ils veulent avoir ;
– mais ça n'a pas d'importance puisque Macron leur a déjà dit qu'il ne voulait pas de leur premier ministre ;
– ils redisent qu'ils exigent d'avoir le premier ministre ;
– mais ils ne sont toujours pas en mesure de proposer un premier ministre ;
– dans la rue les plus durs de leurs partisans exigent que la victoire absolue du nouveau Front populaire se traduise par la mise en œuvre totale de leur programme ;
– c'est la seule chose qui arrive à faire rire unanimement tous les dirigeants du nouveau Front populaire…