Vincent Verschoore
L'Otan aura donc un nouveau secrétaire général en octobre 2024 (non, personne ne nous a demandé notre avis), l'inepte et va-t-en guerre Stoltenberg étant remplacé par l'ex premier ministre néerlandais Marc Rutte.
Rutte fut premier ministre de 2010 à 2023, à la tête de diverses coalitions de centre droit, et parfaitement aligné sur les intérêts US.
Si le nouveau ton de Kiev perdure, à savoir la recherche d'un arrêt du conflit cet automne en prenant en compte la réalité de la situation (et pas seulement le chiffre d'affaire du complexe militaro-industriel US), le départ de Stoltenberg pourrait coïncider avec la reconnaissance de la faillite de la stratégie militaire euro-atlantiste, mais sa retraite dorée ne devrait pas en souffrir.
A l'UE, von der Leyen est reconduite, comme quoi la corruption reste plutôt bien vue dans ce milieu. Son mandat doit néanmoins être avalisé par le Parlement européen. On peut toujours rêver que ce dernier veuille défendre l'intérêt européen en refusant ce second mandat.
Borrell et son jardin laissent la place à la très euro-atlantiste première ministre estonienne Kaja Kallas. Érigée en modèle de soumission par la bande à Stoltenberg, elle aura survécu à un scandale en 2023 lorsqu'il fut révélé que son propre mari continuait à commercer avec l'infâme Russie...
En décembre, l'inénarrable président du Conseil européen Charles Michel, ex premier ministre belge, en bisbille avec von der Leyen, cédera la place à l'ex premier ministre portugais Antonio Costa.
Otan et UE sont de vraies usines de recyclage de premiers ministres ! C'est l'entre-soi tranquille et la corruption à tous les étages.