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27 juillet 2024

Vincent Verschoore

N'ayant pas de télé, ne sachant rien de C8 hors le nom de Hanouna, dont je n'ai jamais vu d'émission (déjà que je sature après deux minutes d'extraits), je devrais me ficher complètement de la décision de l'Arcom de tuer cette chaîne.
Et pourtant non, car d'une part c'est une vraie chaîne populaire avec une grosse audience (ce qui lui donne une légitimité de fait dans un PAV soi-disant démocratique), d'autre part c'est une censure manifeste imposée par les macronistes contre une opposition politique (C8 appartient à Bolloré).
La direction de l'Arcom, en effet, est composée de neuf membres dont un président nommé par le président de la République, trois nommés par la présidence de l'Assemblée nationale, trois par la présidence du Sénat, un par le Conseil d'État, et un par la présidence de la Cour de cassation.
Autrement dit, 80% d'obligés macronistes, pour ne pas dire 100%.
Nous assistons donc, à nouveau, à un abus de pouvoir de la mafia en place, à la progression d'un fascisme techno-totalitaire pour lequel tous les moyens sont bons pour imposer sa pensée unique.
Si l'Arcom devait censurer quelque chose, ce serait plutôt France Inter, qui est une radio publique donc a priori tenue à une mission d'information plutôt que de propagande. Or, France Inter non seulement vire tout ce qui déplaît au pouvoir, mais emploie des pseudo journalistes mais vrais propagandistes (Salamé, Demorand, Cohen, sans parler des habituels Enthoven, Aram et autres BHL), tous à fond dans la promotion des narratifs des macronistes et assimilés.