Anna Rocca
Macron repousse (encore) la nomination d’un Premier ministre… pour préparer le maintien de son gouvernement démissionnaire ?
Prévue mi-août après (déjà) de nombreux délais, elle n'interviendra pas avant le 23, date à laquelle le chef d'État a invité présidents des groupes parlementaires et chefs des partis à « une série d'échanges ».
La nomination d'un Premier ministre interviendra dans le prolongement de ces consultations et de leurs conclusions.
Un vocabulaire soigneusement choisi qui laisse la porte grande ouverte à l'éventuel maintien de son gouvernement démissionnaire, si personne ne se met d'accord.
Une option qui présenterait un double avantage pour Macron :
• se passer d'une ingérable coalition
• être immunisé contre les motions de censure puisque le gouvernement, déjà démis de ses pouvoirs, ne ferait que « gérer les affaires courantes ».
Avantage bonus, théoriquement, il peut rester indéfiniment au pouvoir, en témoigne l'exemple belge.
Le tout en restant dans les clous de la Constitution.
Ne restera qu'à gérer la grogne populaire.