Gabriel Nerciat
Tout d'un coup, une question me vient.
Pourquoi n'y a-t-il que des jeunes, des femmes et des handicapés qui puissent concourir aux épreuves olympiques ?
Pourquoi, dans toutes les compétitions sportives en général d'ailleurs, n'y a-t-il jamais aucun vieux ?
Aucun vieillard septuagénaire ou octogénaire, voire même centenaire, aucune grand-mère aux cuisses encore solides et à la taille svelte, aucun ancêtre chenu revendiqué ?
Alors qu'ils sont partout ailleurs : au Sénat, à la Maison-Blanche, au Vatican, à l'Académie française ou Goncourt, dans les conseils d'administration des grandes entreprises, au Sidaction avec Line Renaud, à la télévision ou à la radio avec Michel Drucker et Philippe Labro, même dans certains films pornographiques où pourtant l'effort physique n'est sans doute pas moindre qu'au triathlon ou à la boxe ?
Je crois que je viens de trouver LA cause ultime que progressistes et wokistes ont indûment exclue de la grande galaxie intersectionnelle : celle de la lutte contre la gérontophobie, la haine contre les vieux.
Il ne suffit pas que le pauvre Charles Coste tienne la flamme sous la pluie entre deux drag-queens et Céline Dion le soir de la cérémonie d'ouverture ; il faut, dès 2028 à Los Angeles, organiser des jeux olympiques dévolus aux vieillards !
Certains risquent de mourir pendant les épreuves ?
Mais c'est encore mieux !
Ils quitteront la Terre devant des millions de personne, et le moment du grand départ en sera d'autant plus exaltant, comme une sorte de complément athlétique à la prochaine légalisation de l'euthanasie.
Thomas Jolly nous l'a appris il y a quinze jours : les Jeux doivent être ceux du vivre-ensemble et de la dignité retrouvée.
Si Mathusalem ne peut pas décrocher au moins une médaille d'or, alors c'est la valeur de sa vie entière qui n'aura pas été reconnue. 9/8/2024