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11 août 2024

Prêcher et faire le contraire...

Pierre Duriot

Vous avez remarqué cette inflation de directeurs de conscience sur les réseaux sociaux ? Ces gens qui soutiennent mordicus Zelensky et consorts, depuis leur canapé, mais qui ne vont pas se battre en Ukraine. Ces commentateurs qui évoquent les pauvres gens qui se jettent par-delà la Méditerranée, mais qui n’en accueillent pas chez eux, malgré leurs grandes maisons et leurs résidences secondaires. Ces parents d’élèves qui magnifient la richesse des écoles multiculturelles de quartier, mais qui mettent leurs propres enfants dans de chères écoles privées très catholiques. Ces répétiteurs de la gauche bien pensante qui évoquent, la larme à l’œil, les quartiers populaires et les « jeunes » qui se démènent pour sortir de la mouise, obligés parfois de dealer un peu et de brûler quelques voitures, tellement ils sont victimes du racisme systémique, mais qui habitent dans des quartiers sécurisés, entre eux, avec alarmes et vigiles. Ces écologistes convaincus, qui voudraient vous faire faire du vélo l’hiver, mais qui vont répandre la bonne parole en jet privé et partent en vacances à l’autre bout du monde, constater que les Maldives, qui étaient annoncées disparues il y a vingt ans, sont toujours là. Ces végans qui voudraient priver tout le monde de viande, mais qui ne trouvent rien à redire aux égorgements halal. C’est un vrai phénomène de mode, ces gens qui font exactement le contraire de ce qu’ils disent, tout en critiquant vertement ceux qui annoncent la couleur, vont jusqu’au bout de leurs convictions et font exactement ce qu’ils disent, le revendiquent et l’assument. Finalement, être bien-pensant, c’est facile, pas cher et ça rapporte : il suffit de prêcher un truc à la mode et de montrer du doigt ceux qui n’obéissent pas.