Vincent Verschoore
24/8/2024 - Après avoir quitté le parti des Démocrates américains et lancé sa propre campagne en tant que candidat indépendant, Robert F. Kennedy jette l'éponge et rallie le camp Républicain de Donald Trump.
L'épisode est significatif : le neveu de JFK a passé sa vie au sein des Démocrates, avant de faire le constat amer qu'il ne représentait plus ses valeurs traditionnelles de liberté d'expression, de démocratie et d'intégrité morale et intellectuelle.
Il partage en cela l'avis de cette autre ex-pillier des Démocrates, Tulsi Gabbard, ex-candidate aux primaires de 2020 puis alliée de Biden, avant de claquer la porte d'un parti corrompu par les intérêts du grand capital, va-t-en guerre, et dirigé par un appareil tout sauf démocratique.
Pour les médias de désinformation français, Robert Kennedy est un complotiste d'extrême-droite "antivax" réactionnaire, quantité négligeable du paysage politique, mais c'est tout le contraire : il représente le désarroi de très nombreux Démocrates qui font le même constat, qui se considèrent "indépendants", et qui voteront pour celui où celle représentant le mieux (même si très imparfaitement) leurs idées.
En l'occurrence, plutôt Trump que Harris, cette dernière étant issue du même système opaque, projetée à la nomination sans l'ombre d'un choix, d'un débat ou d'un vote, et porteuse de rien sinon des intérêts d'un establishment totalement corrompu et coupé des réalités du terrain, à l'image des macronistes d'ici.
La jonction Kennedy-Trump pourrait donc (et c'est leur calcul) apporter son lot de voix cruciales dans les "swing states", pillant le vivier des Démocrates déçus au profit des Républicains.
La promesse faite par Kennedy de reprendre en main la santé des Américains, perclus de malbouffe et des rackets de l'industrie médicale, tout comme son opposition aux dépenses folles pour la guerre en Ukraine et à la toute-puissance des officines secrètes (CIA, FBI, NSA...), ne peut que plaire à un électorat conscient du désastre. Un programme que Trump reprend désormais à son compte, en y associant évidemment Kennedy.
Tout ceci est bien décrit dans l'article du New York Post en annexe, de plus écrit par un Démocrate.
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