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24 septembre 2024

La surprenante évolution des températures sur 485 millions d'années

Vincent Verschoore

Extrait de l'article du Washington Post :
"La chronologie, publiée jeudi dans la revue Science, est la reconstruction la plus rigoureuse des températures passées de la Terre jamais réalisée, affirment les auteurs. Créée en combinant plus de 150 000 preuves fossiles avec des modèles climatiques de pointe, elle montre le lien étroit entre le dioxyde de carbone et les températures mondiales et révèle que le monde était beaucoup plus chaud pendant la majeure partie de l'histoire de la vie animale complexe.
Au plus chaud, l'étude suggère que la température moyenne de la Terre a atteint 36°C – bien plus que les 14,98°C historiques que la planète a atteints l'année dernière."
La conclusion générale de l'article est que cette étude démontre le lien causal entre le taux de CO2 et la température moyenne globale, que cette variation peut être extrême, et que la hausse actuelle rapide de cette température est due à l'augmentation de CO2 associé à l'activité humaine.
On peut remarquer au moins deux choses : d'une part la température actuelle moyenne de la planète est à son niveau le plus bas depuis 485 millions d'années (avec un niveau similaire voici quelque 330 millions d'années), et donc on peut penser que si l'humain n'existait pas, elle aurait tendance à remonter tout à fait naturellement, comme elle le fait depuis toujours.
D'autre part, si la corrélation entre température et CO2 se vérifie, ce n'est pas le cas de la causalité : est-ce le CO2 qui pilote la température, ou est-ce la température qui pilote le CO2 ?
Comme le dit la co-autrice de l'étude :
"Cette étude montre clairement que le dioxyde de carbone est le principal facteur influençant les températures mondiales à travers les temps géologiques", a déclaré Jessica Tierney, paléoclimatologue à l'université de l'Arizona et coauteur du nouvel article. "Lorsque le taux de CO2 est faible, la température est froide ; lorsque le taux de CO2 est élevé, la température est chaude."
Néanmoins, hors la sphère du GIEC tout le monde ne s'accorde pas sur le lien causal entre CO2 et température. Ce que l'on sait, c'est qu'il était extrêmement bas depuis au moins 800 000 ans (selon les données extraites de carottes glacières), et qu'il a dépassé son seuil haut naturel (300 ppm) dans les années 1940-50, pour atteindre 420 ppm aujourd'hui.
Selon le site earth.org, la Terre connaissait un taux similaire de CO2 voici 20-30 millions d'années, avec des températures de 4-6°C supérieures à l'actuelle. Ce qui n'est pas une bonne nouvelle, car même les idéologues du "net-zéro" savent qu'au mieux du mieux on peut espérer freiner voire arrêter la hausse des émissions anthropiques de CO2 d'ici quelques décennies, mais certainement pas faire diminuer le taux de CO2 vu que la hausse de température, réputée inévitable, entraine mécaniquement une hausse du taux de CO2 (effet de feedback positif).
On en revient toujours à la même question : se battre contre le CO2, ou apprendre à mitiger les effets de la hausse de température ? Les autorités techno-totalitaires veulent nous persuader que la réponse A est la bonne, mais la simple observation du monde actuel démontre de manière flagrante qu'elle n'est pas possible : nous consommons toujours plus de carburants fossiles, et les "élites" qui nous font la morale consomment elles-mêmes de manière toujours plus ostentatoire, sans même parler de leur amour des guerres – le pire du pire en matière climatique.
Il va dont falloir se débrouiller sans elles ou, plus précisément, malgré elles.