Vincent Verschoore
9/9/2024 - L'EuroSoviet veut imposer le véhicule électrique aux Européens à travers une propagande "écolo" et, surtout, la menace d'importantes amendes envers les constructeurs de véhicules s'ils n'atteignent pas la cible imposée pour 2030, en gros un véhicule thermique pour quatre EV.
Côté consommateur, il devait y avoir d'importantes primes à la casse thermique et à l'achat d'EV, aujourd'hui sévèrement rabotées du fait de la réalité économique catastrophique.
Dans les faits :
"Toute l'industrie automobile européenne est dans une situation très sérieuse" a prévenu Oliver Blume, le PDG du groupe Volkswagen. Chef de file du premier constructeur automobile européen, et deuxième mondial, Blume a annoncé la possible fermeture d'usines dans son berceau allemand.
Deux jours plus tard, le suédois Volvo fait marche arrière et renonce à son objectif de passer au tout électrique d'ici 2030. La marque prolonge le développement de ses modèles hybrides face à un marché de l'électrique qui reste à plat.
Hier, c'était Toyota qui a confirmé réduire d'un tiers ses objectifs de production mondiale de véhicules électriques pour 2026.
C'est incontestable : en cette rentrée, le marché automobile ralentit et les véhicules électriques perdent considérablement de leur attractivité."
La disparition des aides étatiques, la hausse des prix de l'électricité, le prix des véhicules, le manque flagrant d'infrastructure, et sans doute la réalisation par une partie du public du très faible degré "écologique" réel des EV, alimentent une diminution importante de la part de marché EV en véhicules neufs.
Selon Lucas de Meo, PDG de Renault, récemment sur France Inter :
"On est en train de préparer 2025 maintenant parce qu'on prend les commandes pour les voitures qu'on va livrer. Et là, selon nos calculs, si l'électrique reste au niveau d'aujourd'hui, l'industrie européenne va peut-être devoir payer 15 milliards d'euros d'amende ou renoncer à la production de plus de 2,5 millions" d'unités, a-t-il expliqué.
"Il faut qu'on nous donne un peu de flexibilité", a-t-il plaidé. "Mettre simplement des échéances et des amendes sans avoir la possibilité de flexibiliser ça, c'est très dangereux."
En août, l'électrique ne représentait que 12,5% du marché automobile européen, avec une baisse de 10,8% des ventes sur un an.
Le dirigeant de Renault a aussi souligné l'importance du marché électrique pour les projets industriels européens de fabrication des batteries.
"Si les voitures électriques ne se vendent pas, ces projets là ont des difficultés", a-t-il mis en garde.
De fait, les immenses usines de fabrication de batteries ont bien du mal à sortir de terre, alors que certains commencent à comprendre que l'intensification de l'extraction minière requise pour alimenter ce marché est quand même très difficile à réconcilier avec une quelconque "écologie" : c'est juste une nouvelle opportunité pour le grand capital, celui-là même qui dicte aux von der Leyen, Macron et Cie leurs feuilles de route.
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