Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
22/10/2024 – Les démocraties occidentales sont en train de devenir des endroits saints, où des miracles se produisent, laissant statisticiens et mathématiciens pensifs. Ce week-end avait lieu en Moldavie un référendum pour ou contre une future intégration dans l’Union européenne. Intégration appelée de leurs vœux par Ursula von der Leyen et Macron bien entendu. Le but étant de se rapprocher de plus en plus de cette méchante Russie que les armes magiques de l’OTAN et les géniales sanctions économiques n’ont pas réussi à mettre à genoux.
Après avoir dépouillé 90% des bulletins, le Non était largement en tête, avec 54% des suffrages. La cause semblait donc être entendue, puisqu’avec un échantillon aussi large, habituellement, le score ne varie que très peu. Mais ça c’était avant que l’UE ne vienne s’en mêler et en seulement quelques heures, avec les 10% restants à dépouiller, le résultat s’est totalement inversé pour donner au oui 50,4%. Pourtant quand on y regarde de plus près on trouve une chose curieuse. Selon les chiffres que nous avons pu obtenir et sous réserve qu’ils soient justes, il y a eu 1 562 705 votants. 90% représentent 1 406 435 voix. À cet instant-là, il est rapporté que 54% s’étaient exprimés pour le non soit 759 475 et 646 960 en faveur du oui. Il restait à comptabiliser 155 835 suffrages. Dans ces bulletins, il y a eu, paraît-il, 77% de oui, ce qui en soi est déjà étonnant. Ce qui donne pour cette dernière tranche 119 995 oui pour 35 840 non. Au terme de cette élection nous aurions donc dû avoir 766 955 voix pour le oui et 795 315 pour le non, soit 50,9% pour le Non et 49,09 pour le oui, soit quasiment l’inverse de ce qui a été officiellement annoncé : les Moldaves devenant européens à l’insu de leur plein gré comme on le dit avec humour.
Mais est-ce bien étonnant quand Julien Odoul nous enseigne que l’UE a aidé la Moldavie dans ce référendum à hauteur de 1,8 milliard. Le tout favorisé sans doute par la nouvelle présidente, très pro-européenne. On se demande bien à quoi a pu servir cette somme colossale pour un pays qui n’est pas membre de l’Union, et surtout à quel titre cette somme a été engagée dans une élection soi-disant libre et transparente, si ce n’est pour falsifier les résultats ? Ce pays a par le passé organisé des élections sans la contribution financière de l’UE, donc pourquoi aurait-il eu soudainement besoin de notre argent pour ces élections-là ? Mais le camp du Bien n’en démord pas, c’était pour contrer les malveillances russes, et c’est sans doute dans le même état d’esprit qu’on apprend des US que dans l’État de Géorgie, les bureaux de vote fonctionnent à huis clos, le public n’est pas autorisé à observer le processus. Mais enfin, c’est normal voyons, on vous le répète, c’est le camp du Bien.
Aux États-Unis, les derniers sondages donnent Trump en tête à un peu plus de 60%, mais comme un miracle n’arrive jamais seul, après celui de la Moldavie obtenu en quelques heures et avec une poignée de bulletins, nous aurons peut-être bien celui des US, dans lequel la brave démocrate va remonter 20 points d’écart en deux semaines pour passer devant son concurrent ? La bande de Davos fait des miracles et surtout, les prépare avec minutie. Mais tout ceci n’est que complotisme n’est-ce pas, comme lorsqu’à la dernière présidentielle française on observe le résultat des machines à voter qui systématiquement ont porté l’avantage à Macron avec plus de 70% des voix. Le RPF avait analysé le vote des villes électroniques, et y avait mis en évidence cette étonnante prédominance macroniste. Par exemple, dans la Nièvre, département qui vote majoritairement RN, aux dernières législatives, à Nevers, la préfecture où il y a des machines, l’ex-macroniste Goulet, devenue Modem, est passée très largement en tête. Là où dans l’autre circonscription, un presque inconnu RN est passé haut la main. Étrange tout de même que la tendance du département soit à ce point réfutée dans une seule ville, et, pas de chance, celle où il y a des machines à voter. Ce serait très simple de prouver qu’il n’y a aucune magouille. À la prochaine élection, mettre de côté les machines et constater les résultats. S’ils sont identiques à ceux obtenus avec les machines c’est qu’il n’y a pas de triche, si ce n’est pas le cas, il faut les retirer et vite. Mais pour cela, encore faudrait-il que nos oppositions, qui se crêpent le chignon sur des amendements pour l’abrogation de la loi retraites, où sur le budget qui risque de passer avec un 49.3, se saisissent de ce problème et exigent, puisqu’elles sont majoritaires, le retrait de ces machines. Elles ne le font pas, c’est donc qu’elles sont complices et acceptent cette possible triche, espérant peut-être un jour en bénéficier. C’est dire l’état de notre démocratie et de son personnel politique. Faut-il encore croire que la solution viendra des urnes, lorsque l’on voit toutes les curiosités qui découlent des scrutins organisés ou supervisés par la bande à Davos ?