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30 novembre 2024

Le comique Zelensky

Pierre Duriot


- 30/11/2024 - La Russie a envahi l’Ukraine parce qu’elle ne voulait pas de bases américaines à ses portes. Et aujourd’hui, Zelensky, devenu illégitime car non réélu, propose de laisser quelques territoires à la Russie à condition que l’Ukraine rentre dans l’OTAN, c’est-à-dire  à condition que les États-Unis puissent installer quelques bases le long de la frontière russe. Et il se propose ensuite de récupérer les territoires cédés « momentanément ». L’art de prendre Poutine pour un lapin de six semaines et accessoirement de se ficher de la poire d’un peu tout le monde. Il fut un comique troupier, il n’a pas changé. Le mieux serait qu’il se fasse oublier et qu’il laisse des gens plus sérieux que lui gérer le bazar. Parce qu’en plus, on risque d’y trouver des trucs pas très catholiques.
Serge Rivron

- 29/11/2024 - Combien parmi les gens que croit représenter cette fédération belle âme ont-ils été pour enquêter sur la gestion du covid, pour protester contre l'interdiction de soin faite aux médecins, pour s'indigner de la restriction de libertés et le renvoi des personnels soignants non vaccinés ? Combien se sont mis en danger pour rétablir la vérité sur des plateaux infestés par leurs collègues menteurs et des médecins marrons ? Combien ont-ils pris le risque de défendre les rares enquêteurs de terrain comme Anne-Laure Buffet, contre tout l'establishment AFP-Libé qui la pourrissait ?
Les minus prennent leurs grands airs de défenseurs de la liberté lorsqu'il n'y a d'autre risque pour eux que d'être applaudis par la meute. Pas un pour refuser de toucher ses émoluments de la part des Xavier Niel, Drahi, Bernard Arrnault, Boygues Bolloré, toute la racaille malfaisante des milliardaires patrons de presse ?
Barrez-vous, pauvres taches !

Pascal Boniface
27/11/2024

La France et l'immunité de Netanyahou

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28 novembre 2024

Jacques Cotta

- 26/11/2024 - Le tour de vis ordonné par Macron et les capitalistes à l’occasion du débat budgétaire est sans précédent. Il plonge la France dans une situation inédite. Jamais les plans sociaux déjà déclarés, ou en préparation, n’ont été aussi dévastateurs. Michelin et Auchan font figure d’amuse-gueule au banquet des spéculateurs et actionnaires qui se gavent sur le dos des travailleurs rejetés dans la misère. Macron, Barnier, leurs donneurs d’ordre comme leurs obligés incarnent le système capitaliste dans toute son horreur, que les Français dans leur grande majorité veulent rejeter. Dans les entreprises, notamment celles menacées de perdre des emplois, souvent par centaines, par milliers, une question traverse toutes les têtes. Quelle autre solution que de les dégager, les chasser, les mettre dehors ?

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Pierre Duriot
28/11/2024
Jordan Bardella recadre Ursula von der Leyen

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Et maintenant, facturons les factures !

H16

- 27/11/2024 - Ah, la facturation électronique ! Le projet est connu, il est acté depuis un moment et comme c’est un projet informatique mené par l’État, il subit déjà d’importantes déconvenues. Tout se déroule donc comme prévu, c’est-à-dire mal et même, de plus en plus mal.

Un précédent billet paru en 2023 avait déjà évoqué la question et notait que les retards s’accumulant, la mise en application officielle de ce projet qui avait débuté fin 2022 et qui devait avoir lieu en juillet dernier avait dû être repoussée précipitamment. Pour le moment, le projet doit entrer en force le premier septembre 2026, si tout se passe bien pas trop mal.

Comme d’habitude avec les usines à pets chauds de l’État, l’idée de base est aussi intrusive que simple : imposer à toutes les entreprises, petites et grandes, de saisir l’intégralité de leurs factures (reçues et émises) sur une plateforme informatique officielle, un de ces hippopogiciels administratifs mal foutus qui empilent bugs de comportement et interfaces ridicules pour le plus grand désarroi des assujettis. Le but est toujours le même : fliquer aussi précisément que possible l’ensemble des transactions menées par les entreprises, les fraudes à la facturation constituant une perte notoire de taxation pour l’État.

Pour vendre cette nouvelle intrusion de l’administration dans la sphère privée, l’État assurait (promis, juré, craché) que l’opération serait aussi simple qu’économique et permettrait même des gain évidents de productivité. Cependant, à mesure que l’implémentation concrète de cette abomination informatique ne progressait guère, les pouvoirs publics ont été contraints de revoir leur calendrier de mise en place pour tenir compte des impondérables habituels.


Spécifications mal fichues, cas limites pléthoriques et pas prévus, complexité intraitable des lois dont il faudrait tenir compte dans l’hippopogiciel, gabegies dans les prestataires de services attachés à son développement et incompétence de la hiérarchie administrative en charge du désastre, tous les ingrédients étaient clairement réunis pour une réussite équivalente à Louvois, les cartes grises ou d’autres (ces colonnes font régulièrement mention des ratages épiques de l’informatique d’État, la liste est maintenant trop longue pour revenir dessus).


C’est donc avec une surprise toute relative qu’on apprend à présent que les développements de cette plateforme publique vont « pivoter » vers l’usage de plateformes privées pour obtenir le même résultat. Eh oui, afin de tenir les délais d’entrée en vigueur – et déjà reportés – et en présentant bien sûr la manœuvre comme une « simplification », l’administration a donc décidé sans la moindre concertation d’abandonner l’idée d’une plateforme gratuite « clé en main » pour tout simplement imposer (puisque la dématérialisation est obligatoire) de passer par des plateformes privées.

Bien évidemment, ces plateformes privées supporteront les coûts induits par ces traitements, coûts qui seront… reportés sur les clients, à savoir les entreprises recevant et émettant des factures (globalement, cela veut donc dire toutes les entreprises).

La situation est donc la suivante : l’État impose une facturation électronique sous des prétextes fallacieux en vantant une simplification du procédé, se plante, ne parvient pas à fournir la plateforme gratuite et publique promise, rejette donc la tâche sur des entreprises privées qui se retrouvent en position de fournisseurs d’un service public obligatoire.

Si l’opération semble être un très bon plan pour les plateformes privées (rien de tel que facturer un service devenu obligatoire, et ce ne sont pas – par exemple – les centres de contrôle technique automobile qui diront le contraire), cela ressemble malgré tout à un nouveau boulet à la patte des entreprises françaises, voire européennes puisque l’idée générale de facturation électronique provient du niveau européen.

Magie des réglementations délirantes qui caractérisent maintenant l’administration française et la superstructure européenne : la création de ces nouveaux intermédiaires obligatoires entre l’administration (fiscale ici) et les entreprises revient à facturer les facturations. Est-il utile de préciser que ce coût sera de toute façon répercuté sur le client final d’une façon ou d’une autre ? Certains auront beau jeu de prétendre que l’opération de numérisation intégrale permet des gains suffisants pour couvrir ces frais supplémentaires, mais l’expérience passée des interactions administratives obligatoires avec les entreprises n’autorise qu’un optimisme extrêmement modéré.

De plus, l’opération qui se voulait, outre gratuite, destinée à simplifier les traitements déclaratifs auprès des autorités fiscales, va ajouter un nouveau niveau de complexité pour toutes les entreprises françaises (et européennes) au moment où le reste du monde commence à comprendre que la suradministration galopante constitue un énorme boulet improductif.

Autrement dit, pendant que les États-Unis, l’Amérique du Sud font le ménage dans leurs administrations délirantes et que l’Asie décide de conquérir commercialement le monde, la France et l’Europe se mettent en ordre de bataille pour transformer les torrents de paperasseries bureaucratiques encombrantes en déluges de procédures informatiques complexes. Bien joué.

Les énarques, décideurs et politiciens, ne comprenant toujours rien à rien de l’économie réelle, croient sincèrement que passer sous format électronique de lourdes procédures administratives plus ou moins inutiles tenues jusqu’à présent sous format papier constitue un changement radical et une simplification administrative.

Pire : se bananant avec le brio qu’on leur connaît, ils se retrouvent à déléguer cette transformation à des cabinets extrêmement coûteux (et pas meilleurs qu’eux), puis à des entreprises privées dont les coûts viendront s’ajouter aux taxations particulièrement handicapantes des entreprises françaises.

Et à la fin, non seulement, on n’a rien simplifié, mais les coûts de fonctionnement et la bureaucratie imposée aux entreprises ont encore augmenté.


https://h16free.com/2024/11/27/79395-et-maintenant-facturons-les-factures
Yann Thibaud

- 28/11/2024 - Je ne me sens attiré ni par le totalitarisme de la gauche, ni par l'autoritarisme de la droite.
Je ne me sens partisan ni du matérialisme de la gauche, ni du religionisme de la droite.
Je ne me sens proche ni du progressisme délirant de la gauche, ni de la nostalgie de l'ancien régime de la droite.
C'est pourquoi j'ai le sentiment que seule l'écologie, qui n'est certainement pas de gauche (puisque celle-ci est progressiste), mais pas davantage de droite (puisqu'elle est industrialiste), peut nous apporter une solution viable et crédible aux multiples problèmes actuels.
Sortir du clivage droite/gauche semble donc indispensable, si nous voulons inventer un nouveau monde, répondant à nos véritables aspirations.
Aussi longtemps que la gauche continuera à phagocyter les milieux de l'alternative, ceux-ci ne pourront proposer une perspective réellement crédible.
Mais la droite, conservatrice et immobiliste, ne saurait davantage constituer un horizon réellement désirable.
Il nous faut donc impérativement inventer du neuf, sortir de ces ornières éternellement ressassées que sont la droite et la gauche, et réfléchir aux applications effectives d'une vision écologique du monde et de la vie.
La gauche voudrait nous faire croire qu'elle est le camp du bien, tandis que la droite voudrait nous faire penser... à peu près la même chose.
Dès lors, qui croire et à qui accorder confiance et crédit ?
La situation actuelle nous montre clairement quelles sont les forces qui veulent et souhaitent ardemment la guerre et donc la destruction du monde, et celles qui désirent tout aussi ardemment la paix et donc sa préservation.
Voilà pourquoi nous vivons le temps des révélations, révélation de la véritable nature des forces en présence.
Et l'on pourra constater qu'étonnement, ce sont les mouvances présentées comme extrémistes qui aspirent le plus à la paix, et celles présentées comme modérées, qui souhaitent à tout prix la guerre.
Paradoxe que l'on avait déjà pu observer, dans les positions prises durant la supposée ou prétendue crise sanitaire.
Conclusion : ne pas se fier aux apparences et ne pas croire les médias.
Sortir des multiples conditionnements idéologiques qui nous sont aujourd'hui proposés ou imposés, et penser de manière nouvelle, fertile et créative.
En définitive, il me semble que le clivage droite/gauche pourrait et devrait être remplacé par le clivage totalitarisme/démocratie authentique.
Le bellicisme actuel du bloc prétendument central démontrant clairement sa véritable nature, qui est totalitaire, tant vis-à-vis de l'étranger que de son propre peuple.
Sortir du clivage droite/gauche permettrait ainsi de créer une nouvelle mouvance, une sensibilité alternative, se réclamant de l'anti-totalitarisme, de la démocratie authentique, de la défense de la liberté d'expression, du pacifisme et de l'écologie.

27 novembre 2024

Piotr Tolstoï sur les missiles, l'escalade, Trump, les médias et la victoire russe

Cliquer sur l'image (vidéo de 30 min 32 s)

27/11/2024

25 novembre 2024

Hamon et la liberté d’expression

Pierre Duriot

- 24/11/2024 - Les gens de gauche quittent Twitter, tel ce Benoît Hamon, le socialiste, qui dans son dernier message, explique que la plateforme est devenue un espace de « désinformation » et de « déshumanisation ». Pour la désinformation, il faut comprendre qu’il y a de la place pour ceux qui ne pensent pas comme la gauche, ce qu’il confirme en ajoutant la mention « hors de contrôle », ce qui fait qu’il se contredit. La liberté d’expression c’est donc quand il y a du contrôle ? Et d’ajouter que sur Twitter on enrichit les « ennemis de la démocratie ». Et donc, ce doit être lui qui décide de qui est ou pas un « ennemi de la démocratie », c’est assez démocratique comme posture, non ? Et donc « partir, c’est se libérer de la férule de Musk ». Par contre, pour ce qui est de se libérer de la doxa de gauche, ça n’a pas l’air d’être nécessaire. Bref, quand on lit Hamon dans le texte, on comprend que la liberté d’expression c’est quand la gauche a l’exclusivité des idées, des écrits et du contrôle...

Le jeune Barrot… artiste surréaliste…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Depuis plusieurs années on se désole de la piètre qualité de nos dirigeants politiques. Le jeunisme qui a prévalu jusque-là devait assurer un renouvellement salutaire et nous conduire à découvrir de nouveaux génies, qui devaient nous emmener vers une ère de prospérité jamais rencontrée. On allait même se délecter de leurs analyses et façons de penser… le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a vu le changement, ça c’est indéniable. On nous a fait croire que l’énergie de la jeunesse pourrait remplacer l’expérience et en fait, ils n’ont ni expérience, ni énergie. L’originalité qui devait nous séduire n’a pas supporté le mur du réel. Dernier haut fait d’un de ces représentants, l’interview de notre ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur Cnews. Interrogé sur la situation en Ukraine et la Russie, le ministre des Affaires étrangères qui semblent lui être effectivement très étrangères, adopte un regard d’acier et se perd dans son propre néant. Il s’est livré à une analyse des plus romanesques, pour rester courtois. Selon lui, La Russie est exsangue, un déficit abyssal conduirait le pays au bord de la faillite, la pénurie de main-d’œuvre le prouve et Poutine est obligé de demander l’aide aux Coréens pour soutenir le front. Il n’est quand même pas allé jusqu’à nous dire que les Ukrainiens volaient de succès en succès, mais on en n’était pas loin.

Une telle dissonance avec la réalité est effrayante. Il balaye d’un revers de main le classement récent du FMI qui place la Russie au 4ème rang devant le Japon et l’Allemagne, avec une croissance à plus de 3%. Poutine serait isolé, ce n’est pas l’image que le monde entier a pu avoir, suite au sommet des BRICS, mais Barrot ne veut pas en entendre parler, ou plutôt, il répète la leçon bien apprise. Pour ce qui concerne sa pénurie de main-d’œuvre elle est due au fait que son industrie tourne à plein régime et pas uniquement dans un effort de guerre. La Russie connaît le plein emploi, notion devenue ubuesque en Occident et en France en particulier, et c’est pour cette raison que ce pays manque de main d’œuvre. Le fameux déficit catastrophique, a été en réalité estimé à 1,7% du PIB. Se plairait-il à le comparer avec le nôtre, celui laissé par ses amis ?! Quant aux soldats coréens qui seraient nécessaires pour contenir un front visiblement en perdition, selon la pensée à peine voilée de notre ministre, non seulement aucune preuve ne vient étayer cette information, mais elle est ridicule. Plus de 300 000 volontaires ont été formés et attendent de rejoindre les quelque 400 000 soldats levés lors de la mobilisation partielle. Mais tous ces éléments notre ministre ne les connaît pas, ou ne veut pas en entendre parler et reste focalisé sur une vision grotesque des choses.

Et le voilà qui renchérit en n’excluant ni l’envoi de troupes françaises au sol, ni le ciblage de la Russie par des missiles français. Il a l’air d’ignorer que nous disposons d’à peu près deux jours de munitions en cas de guerre de haute intensité et que la Tsar-Bomba de Poutine pourrait liquider la France en un seul tir que nous n’avons pas vraiment les moyens d’intercepter. On se demande s’il est en roue libre ou s'il est télécommandé et par qui ? On ne saurait trop lui conseiller, à ce jeune quadragénaire de faire comme de Gaulle, d’être au devant de ses troupes, sur le terrain, il a encore l’âge d’un soldat. Ce fils de son père, Jacques Barrot, ministre, qui a usé ses fonds de pantalons sur les bancs du très sélect lycée Henri IV, avant de faire HEC, n’a pas dû rencontrer le réel trop souvent. Les plaines ukrainiennes boueuses sous le feu russe lui feraient une solide expérience du haut de laquelle il pourrait parler de guerre avec plus de justesse.

L’immaturité de l’analyse pose question et on imagine bien que ce n’est pas le seul domaine dans lequel cette perception sévit ; en économie, en matière budgétaire, monétaire, sociétale, partout nous sommes soumis à ce type de délires ou mensonges en forme d’idéologie préfabriquée et obligatoire. Est-il mauvais, mal conseillé, ou est-ce sciemment qu’il tient ce discours ? Notre pays est dirigé par un enfant capricieux, qui s’est entouré d’adolescents immatures. Les assertions de Barrot sur la fragilité de l’économie russe qui serait la conséquence des sanctions prises rappellent un certain Le Maire quand il comparait le PIB de l’Espagne à celui de la Russie, pour affirmer que son asphyxie était inévitable. On a tous pu constater le résultat, tous, sauf Barrot. Nous sommes donc contraints de supporter les décisions de ces « sardanapales » auto suffisants, arrogants et totalement déconnectés d’une réalité qu’ils refusent, même quand elle leur revient dans la figure.

L’inversion des valeurs est leur sport favori. Nous l’écrivions il y a quelques jours dans nos colonnes. Leurs propos sont en permanence coupés du réel, pour la bonne et simple raison que ce réel ne correspond pas à ce qu’ils voudraient qu’il soit. Ils flottent dans un monde qui n’existe que dans leur esprit perturbé, et malheureusement c’est la qualité essentielle qui est recherchée par Macron pour les choisir et leur donner des postes à responsabilités. Il est donc évident que ce cirque pathétique continuera tant que Macron sera à la tête de l’État. Le pire c’est que les journalistes n’osent même pas les reprendre sur des déclarations aussi farfelues et erronées que celles-ci. La peur d’offenser est devenue plus forte que l’outrage fait à l’intelligence du peuple, et à la vérité des faits. Nous ne parviendrons pas à inverser cette psychose qui a envahi les plateaux, tant que le bon sens sera écarté car jugé injuriant, dès lors qu’il sert à remettre la vérité à sa place. Mais est-ce possible dans un pays ou 90% de la presse est contrôlée par quelques milliardaires proches du pouvoir et qui en plus reçoivent de l’argent public pour diffuser la propagande et endormir la majorité de la population ? La réponse est non, et nous allons devoir supporter encore quelques temps des sorties aussi décalées que celle de ce ministre, sauf si ce gouvernement était renversé, mais là encore, rien n’est moins sûr.

L'IGNOMINIE SUBVENTIONNÉE DE LA TÉLÉVISION D'ÉTAT

Gabriel Nerciat

- 25/11/2024 - Certains se demandent à quoi servent encore, en ce début de siècle, des chaînes de télévision d'État, pardon de service public.
Eh bien, depuis hier soir, ils ont reçu une première réponse : le service public audiovisuel français permet en toute quiétude à des universitaires, des plumitifs de gauche ou de banals délateurs titulaires d'une carte de presse de justifier – avec toute l'hypocrisie libérale nécessaire, et malgré la défense émérite de la journaliste Rachel Binhas présente sur le plateau – l'embastillement et la disqualification morale d'un écrivain de langue française précipité depuis quelques jours dans les geôles du régime d'Alger.
Je ne suis pas en ce qui me concerne un admirateur inconditionnel des livres de Boualem Sansal et des thèses qu'il y défend sur l'islam ou la religion, mais force est de reconnaître qu'il s'agit d'un auteur de talent qui n'a pas peur du danger, ni de mettre résolument les pieds dans des contrées mentales où la plupart des écrivains réputés progressistes ne s'aventurent pas.
D'ailleurs, à la limite, peu importe : même si Sansal était un romancier aussi arriviste, prétentieux et artificiel que son compatriote Kamel Daoud, cela ne justifierait pas qu'une chaîne de la télévision d'État consacre une heure pleine à lui cracher à la gueule alors même que ses proches et son avocat n'ont plus aucune nouvelle de lui.
Si Madame Ernotte et Madame Dati laissent cette crapulerie impunie, elles justifieront par leur complaisance et leur lâcheté la fin programmée des chaînes de télévision publique dans ce pays (puisqu'on veut faire des économies budgétaires d'ampleur, ma foi, allons-y).
J'use peu de ce genre d'emphase d'ordinaire, mais je dois dire que c'est la première fois hier que devant un écran de télévision dans mon propre pays, j'ai eu le sentiment de vivre ce que vivent les citoyens d'un régime dictatorial en écoutant la chaîne officielle du régime.
J'ai connu mieux, comme sensation.

L’aubaine à ordures...

Pierre Duriot

- 25/11/2024 - Revoilà l’idée de faire payer les ordures ménagères au poids, le prix venant s’ajouter, évidemment, à la taxe des ordures ménagères déjà payée dans les impôts fonciers qui bien sûr, ne diminue pas. Non seulement, on ne peut pas mettre ce système en place correctement dans des logements collectifs par exemple, mais quand c’est mis en place dans des zones résidentielles, on feint de croire que les bons résultats obtenus, la diminution du volume des ordures, sont le résultat d’une prise de conscience des populations. En réalité, le principe est connu : quand on paye ses ordures au poids, on va les déposer dans une zone où le ramassage est classique, ou on met sa poubelle dans celle du voisin, ou on la jette dans la nature. Les filières de recyclage ne sont pas encore au point, mais comme on a besoin d’argent, on fourmille déjà d’idées pour en soutirer aux contribuables, toujours avec l’inoxydable « conscience écologique ».

Marc Amblard



Budget 2025 : on taxe, on ponctionne, on se détend.

H16

- 25/11/2024 - Le mois de Novembre s’écoule gentiment pendant que les discussions sur tous les aspects budgétaires continuent dans des envolées lyriques et de fines remarques de nos excellents députés. Les deux chambres sont en ébullition, et on sent chacun de nos fiers représentants arc-boutés pour sauvegarder le moindre de nos intérêts, tendus dans le but de rendre chaque jour l’État plus efficace, tout en limitant tant que possible la ponction fiscale. Mais si.

Les objectifs sont clairs, les jalons fixés et les trois points suivants sont maintenant acquis : 1 – les retraites sont devenues sacrées, 2 – les impôts peuvent encore augmenter (« Vas-y, Michel, ça passe large ! ») et enfin 3 – la résilience française est telle qu’envisager la moindre coupe dans les dépenses est vu comme une plaisanterie de mauvais goût.

1. On ne touche pas aux retraités.

La Macronie a bien compris que l’intégralité de sa légitimité (de plus en plus évanescente) est tirée d’un nombre pourtant décroissant de retraités encore favorable au statuquo. C’est donc sans surprise que la journée d’esclavage de solidarité a été votée par le Sénat avec d’autant plus de décontraction que les députés et les sénateurs ne sont pas concernés par cette solidarité qui ne s’appliquera pas – Ooouf – à leur indemnité.


On peut se demander ce qui pourrait se passer si, d’aventure, des masses de Français facétieux refusaient de travailler juste ce jour là, voire de poser une journée de RTT ou de vacances, sans même évoquer ceux qui pourraient tomber malencontreusement malade ou ceux qui auraient l’idée intéressante de faire grève. Dans ces cas, quelle richesse pourra-t-on retirer de cette journée ?

En attendant et parallèlement, après d’âpres négociations entre Barnier (Macron en version vieux) et Wauquiez (qui a du mal à représenter autre chose que lui-même, et encore), on a définitivement enterré l’idée d’économie qui aurait consisté à ne pas toucher aux retraites du tout, c’est-à-dire à ne pas les indexer sur l’inflation et permettre ainsi un transfert de richesse un peu moins violent entre la population active et la population retraitée. Au contraire, il a été décidé d’une petite revalorisations par ci, d’une indexation par là, et petit-à-petit, l’effort porté sur les populations actives continue de gonfler en toute désinvolture.

2. On augmente les impôts tous azimuts.

Bon, inutile de lister ici toutes les mesures qui seront mises en place dans les prochains mois pour tabasser avec soin le contribuable à chaque coin de rue, la presse s’en charge au fil des jours. Notons cependant l’ironie mordante du mécanisme de bonus/malus CO2 et au poids sur les véhicules : son renforcement assez violent ayant été rejeté par les députés pour les voitures neuves, ces derniers proposent à présent de l’appliquer l’année prochaine rétroactivement sur les véhicules d’occasion.

Oui oui, sur l’occasion, et oui oui, rétroactivement. Vous avez bien lu.

Celui qui voudra s’infliger une migraine pourra lire l’article 9 de cette nouvelle cathédrale à mazout de législation tordue pour prendre toute la mesure de la psychopathologie qui s’est emparée du législateur lorsqu’il s’est lancé dans la recherche de nouvelles taxes juteuses. Il faut bien comprendre qu’on n’en est encore qu’aux premières étapes d’une loi de finance mal boutiquée dont on se doute déjà qu’elle terminera avec des intromissions douloureuses.


Et alors qu’avec des malus atteignant des sommets, il deviendra rentable pour certains modèles de l’acheter à l’étranger pour rouler en France sans jamais le faire réimmatriculer, la prune étant alors bien moins coûteuse, tout indique que posséder un véhicule, chose déjà périlleuse ces dernières années, va passer dans le camp du luxe pur et simple dans l’Hexagone.

Les provinciaux campagnards devront faire avec les mobylettes, les cars et les TER (quand ils roulent encore) et les autres pourront toujours se rabattre sur les transports en commun citadins, donnant à la France un petit air d’Allemagne de l’Est de 1970 que l’Allemagne elle-même, actuellement en plein effondrement grâce à de vigoureuses politiques écologiques, nous enviera bientôt.

Au passage, on devra d’ailleurs se poser la question de la rentabilité de ces taxes puisqu’à mesure qu’elles augmentent, les ventes dégringolent, ruinant pour l’État tout espoir de collecter suffisamment de taxes, ce qui promet au passage d’intéressants développement pour certaines villes qui envisagent d’interdire les SUV, ces véhicules qui ne seront plus achetés que par les trafiquants de drogue, seuls encore capables dans le pays de se payer ce genre de véhicules.

3. On ne fait surtout aucune coupe !

Quant à l’idée budgétaire véritablement extra-terrestre qui consisterait à couper dans les dépenses accessoires, inutiles ou simplement trop coûteuses, elle ne sera abordée par personne.

Ainsi, la maire de Nantes Johanna Rolland a courageusement refusé le moindre effort budgétaire au niveau des communes, jugeant que c’était à l’État de montrer l’exemple. Or, s’il est vrai que ce dernier a largement dépassé toutes les bornes ces 20 dernières années, la maire de Nantes depuis 2014 n’est pas exactement exempte de défauts en matière de gestion, avec une dette qui augmente assez sensiblement ces 5 dernières années dans une ville à l’insalubrité et l’insécurité galopantes…


D’autres villes ont choisi d’afficher un bon vieux « syndrome du Washington Monument » que j’exposais récemment dans un précédent billet : par exemple, Lille lance une belle campagne d’affichage pour expliquer que les coupes budgétaires sont impossibles essentiellement parce que cela reviendrait à ne plus nourrir les enfants à la cantine, oubliant sans doute de préciser que l’écrasante majorité de son budget ne passe pas dans ces cantines mais dans ses nombreux pousse-papiers et autres tamponneurs de cerfas de l’administration municipale dont le poids, d’années en années, augmente gentiment, ou dans ces programmes bigarrés destinés à des populations spécifiques mais ultraminoritaires (depuis les cyclopathes jusqu’aux migrants en passant par les artistes en mal de destructuration d’intemporel).

Il va de soi que ces arguments en carton actuellement utilisés par les communes pour protéger leurs budgets et ne surtout faire aucune coupe seront tout autant utilisés par les départements, les régions et l’État lui-même pour expliquer pourquoi aucune dépense ne sera réduite voire stoppée.

Non, vraiment, la fête n’est pas finie et de toute façon, les petits-fours ont été commandés et devront bien être consommés, hein, ma brave dame, sinon ce serait gâcher de la bonne nourriture.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2024/11/25/79376-budget-2025-on-taxe-on-ponctionne-on-se-detend

24 novembre 2024

Denis Collin

- 23/11/2024 - Le silence assourdissant de la gauche sur la disparition de Boualem Sansal (à l'exception du PS) devrait ouvrir les yeux des derniers partisans de ce tas de fumier(*) qu'est devenue la gauche dans ce pays. On savait tous ces gens spécialistes des interdictions, des enfermements, du contrôle de toutes les formes de liberté d'expression et de la répression à tout va contre leurs adversaires politiques, tout cela au nom du barrage contre le retour des "zeuresombres". Les voilà complices de la cleptocratie militaro-bureaucratique islamique d'Alger. La gauche, plus jamais. Et la droite non plus, puisque ce sont tous les mêmes.
(*) C'est l'expression qu'utilisa Rosa Luxemburg pour qualifier la social-démocratie allemande après le vote des crédits de guerre en 1914...

Une dictature nommée démocratie – Chroniques de la Covidofolie

Adina de Souzy

« Les paroles s’envolent, les écrits restent. » Rédigé au jour le jour sur Twitter, ce livre est le reflet vivant de ce que nous avons vécu pendant la « pandémie ». À travers ses messages lucides, caustiques et drôles pour la plupart, Adina de Souzy nous livre un témoignage implacable, qui confronte le récit officiel à son tissu vertigineux de contre-vérités.

À lire et à conserver pour comprendre comment une démocratie s’est transformée en tyrannie en quelques mois. Notre devoir est de lutter contre cette propagande mortifère, et de répandre l'étincelle, le sentiment, la conscience qu'une vie meilleure est à notre portée. Ce n'est pas le moindre des enjeux d'Une dictature nommée démocratie.

Artiste peintre et restauratrice d'œuvres d'art, Adina de Souzy est aussi une femme engagée. La liberté sous toutes ses formes lui tient d’autant plus à cœur qu'elle a vécu son enfance dans la Roumanie communiste du dictateur Ceausescu.

Elle n’imaginait pas retrouver dans le pays des droits de l’homme les mêmes mécanismes du totalitarisme, qui, selon elle, s’installe lentement mais sûrement, et s'est accéléré grâce à l'opportunité de la crise Covid-19.

Pour commander le livre, cliquer sur l'image

FIN DE LA COMÉDIE, SUPERFICIALITÉ DE L'ENTRACTE

Gabriel Nerciat

- 24/11/2024 - Ce gouvernement Barnier, c'est vrai, c'était un peu rigolo au début (ça me rappelait les derniers films de Claude Sautet, avec le vieux Montand qui joue au cabot en tablier de garçon de café dans une brasserie chic du centre de Paris, pendant lesquels on se demandait pourquoi l'auteur de Max et les Ferrailleurs et de César et Rosalie ne trouvait plus grand chose d'intéressant à dire ou à filmer).
Mais maintenant, la comédie a assez duré.
Les Méhaignerie d'arrière-saison, les Lecanuet sans jeune épouse pétaradante, les François-Poncet sans francisque dans les tiroirs, les Gilles de Robien sans maris trompés, les François Baroin sans Michèle Laroque à cheval ni Pierre Palmade au volant, tout ça ressemble trop à un mauvais remake des années 1990 pour que ça puisse séduire très longtemps.
Qu'est-ce que ce gouvernement sans majorité parlementaire et sans aucune cohérence intérieure est censé nous rapporter, à part des augmentations d'impôts et des journées travaillées sans salaire ?
Personne, ou pas grand monde, n'a voté pour lui (LR aux dernières élections, c'est 6 ou 7% des suffrages), et ceux qui le soutiennent le font soit pour maintenir Macron au pouvoir soit pour éviter un improbable Premier ministre venu de la gauche (je parle de ce faquin de Bernard Cazeneuve, bien sûr, pas de Lucie Castets qui resterait moins de temps à Matignon que Jean-Paul Ier sur le trône de Pierre).
Si la France est vraiment dans une situation économique gravissime, alors il est évident que ce n'est pas ce gouvernement sans légitimité ni visibilité quelconques qui pourra faire quoi que ce soit d'important dans ce domaine.
Une réforme de l'État ou de l'économie ambitieuse se fait toujours en début de mandat présidentiel, avec un programme clair et une majorité soudée pour la mettre en œuvre. Pas dans une situation aussi précaire et incertaine que celle qui prévaut depuis la dissolution de cet été.
Ajoutons que l'éternel chantage à la banqueroute de l'État ou à la crise obligataire foudroyante, ce mélodrame d'hiver dont la bourgeoisie des retraités de province ne se lasse jamais, ne peut effrayer que des imbéciles incultes capables de dépenser sept euros pour lire Le Point ou alors servir à démasquer l'imposture des escrocs qui le colportent : il suffit de se renseigner même de façon superficielle sur l'état des obligations françaises en cette fin d'année pour savoir que nous ne sommes absolument pas dans la situation de la Grèce 2010 ou de l'Argentine du début du siècle.
Ne serait-ce que parce qu'une dépréciation importante des emprunts d'État français amènerait immédiatement, vu l'affaiblissement de l'économie allemande, un risque de crise systémique sur l'ensemble de la zone euro, et faites confiance aux grands gérants des banques d'affaires de ce monde pour le savoir bien mieux que le bigot tartuffe de la Vendée ou l'héritier à moitié débile que Macron a placé au quai d'Orsay.
Dès lors, si Marine Le Pen, qui n'a même pas obtenu de Barnier l'abrogation de l'AME ou la perspective d'une modification du mode de scrutin législatif, maintenait plus longtemps son soutien sans participation à l'actuel gouvernement, elle commettrait pour elle la même erreur fatale que Matteo Salvini lorsqu'il accepta de rejoindre la coalition d'union nationale de Mario Draghi.
La tentative de coup d'État des juges perpétré à son encontre par le Parquet de Paris adossé au Parlement européen (et ourdi très certainement avec la complicité directe de Dupond-Moretti lorsqu'il était encore ministre) devrait au contraire l'inciter à mettre le feu à la plaine plutôt que de sans cesse temporiser en vain.
Le vrai problème, tout le monde le sait, c'est Macron.
Roi sans couronne, ce dernier est devenu d'autant plus dangereux (on le voit sur l'Ukraine) qu'il ne peut plus rien décider directement et se trouve privé d'allié à l'intérieur comme à l'extérieur.
C'est lui qu'il faut faire partir. Par tous les moyens.
Avant même que son camp en capilotade et ses sponsors supranationaux aient le temps de se mettre d'accord sur le nom d'un successeur en état de marche.
Ce ne sera peut-être pas suffisant pour sortir de la crise, mais ce sera la condition indispensable pour pouvoir commencer à envisager de le faire.

Gilles Casanova

Moi, le réchauffement climatique j'y crois !

La preuve, tous nos médias nous disent que la France se réchauffe deux fois plus vite que les autres ! Qu'est-ce que j'ai peur !
On me dit dans l'oreillette que c'est un élément de langage vendu par les écolo-réchauffistes dans chaque pays, moi je n'y crois pas !

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23 novembre 2024

Samuël Tomei

L'esprit critique de Pierre Mendès France sur la construction européenne

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USA - UN PEU DE RECUL SUR L’ÉCHEC DU PARTI DÉMOCRATE

Marc Amblard

- 23/11/2024 - Au départ, il y eut ce coup d’État électoral durant la nuit du 3 au 4 novembre 2020. La fraude manifeste et largement prouvée depuis, n’a pas permis d’apporter au parti démocrate la majorité confortable espérée. Dès lors, celui-ci a cru bon par opportunisme de s’agenouiller devant sa faction d’extrême gauche.
Aussi, durant le mandat de Biden, c’est une succession de lois perverses et contre nature qui ont été votées afin de satisfaire l’aile ultra-progressiste du parti : transgenrisme, démantèlement de la famille, ouverture des frontières, définancement de la police, mesures sanitaires anti-science et liberticides, censure des médias et des réseaux sociaux… Rien de tel finalement pour se couper peu à peu de sa base électorale.
Ce fut là, la première erreur qui balisa le chemin de la victoire des conservateurs quatre ans plus tard.
La seconde erreur fut de transformer le D.O.J. (Ministère de la justice) en outil de persécution à l’encontre du candidat Donald Trump. Plus l’étau judiciaire se resserrait et plus il gagnait en soutien auprès du peuple américain qui fit de lui la victime et le héros de la lutte contre l’État profond.
La troisième erreur consista à attendre la dernière ligne droite pour écarter le candidat Biden, pourtant victorieux des primaires démocrates. Si son départ était parfaitement légitime en raison de ses capacités cognitives largement altérées, le parti aurait dû négocier son départ bien plus tôt. À quatre mois seulement du scrutin présidentiel, la manœuvre était très maladroite et prit tout le monde de court.
La quatrième erreur, directement liée à la précédente, fut fatale. En poussant le vieux Joe hors des clous, celui-ci s’est habilement vengé contre ses conspirateurs (Obama, Pelosi et Schumer) en soutenant officiellement Kamala Harris le jour-même (21 juillet) où il annonça son retrait.
Kamala, sotte et inconsistante, fut totalement incapable d’assumer une campagne digne de ce nom. Elle n’est jamais parvenue à séduire les Américains qui n’ont pas été dupes.
La 5ème erreur commise par les démocrates (ce fut également la mienne) a été de croire qu’en manipulant de manière colossale le vote par correspondance, ils avaient réussi à mettre en place un moyen infaillible pour garantir l’échec de leur adversaire. Leur grande confiance dans l’ingénierie électorale conçue à coups de centaines de millions de dollars les a rendus aveugles devant la montée irrésistible de Donald Trump, de surcroît excellent communiquant.
Le “Too big to rig” fut tel que l’ancien président gagna avec une avance aussi spectaculaire qu’inattendue : 58% des grands électeurs (qui le propulseront à la Maison-Blanche dans quelques semaines) mais également le contrôle du Sénat et celui de la Chambre. Le tiercé parfait.
Les élites démocrates n’ont rien vu venir. Elles se sont pris un train à grande vitesse en pleine face et ne s’en sont toujours pas remises. Puissent-elles faire l’analyse des erreurs ci-dessus mentionnées et comprendre qu’elles ont contribué dramatiquement à se couper de leurs soutiens historiques : la classe ouvrière et les minorités ethniques. Le parti démocrate est devenu celui de la classe dirigeante et des élites autoproclamées. Quel échec.
Elles vont devoir apprendre qu’on ne peut durablement gouverner contre les intérêts du peuple. Tôt ou tard, celui-ci vous le fait toujours payer. Par les urnes ou par les armes.

22 novembre 2024

L’administration française souffre du « syndrome du monument de Washington »

H16

- 22/11/2024 - Bon, cela ne fait plus de doute à présent : la France manque soudain d’argent, le pognon de dingue semble s’être épuisé. Tout le monde, à chaque étage du mille-feuilles administratif, se charge donc de faire des économies ou, plus exactement, de donner toutes les apparences d’en faire. Cependant, avec une constance qui frise la compulsion obsessionnelle, force est de constater que nos édiles et les dirigeants du pays en général semblent ne trouver que les pires idées pour – trop rarement – couper dans les dépenses.

Dernièrement, nous avons eu quelques exemples de ces lumineuses coupes budgétaires que les uns ou les autres se sont chargées de faire.

Ainsi a-t-il été décidé en région Île-de-France de supprimer une aide d’un million et demi d’euros pour les pompiers qui, comme chacun le sait, sont parfaitement accessoires. Après tout, avec un extincteur, un arrosoir et un peu d’eau, on fait des miracles de nos jours.

Ainsi la ministre de la Santé, confrontée elle aussi au nécessaire besoin de trouver des sources d’économies, a pris son courage à deux mains pour diminuer de 5% le remboursement des médicaments et des honoraires de médecins. Il est vrai que simplifier les processus de gestion de la Sécurité sociale, alléger les démarches des usagers, diminuer les frais internes des services, réduire les paperasseries administratives emmerdifiantes pour les praticiens et les assujettis, voire – horreur des horreurs – virer les fraudeurs à commencer par les millions de cartes vitales surnuméraires, tout ça aurait été sensiblement plus compliqué, tout comme se remettre en question, et surtout beaucoup moins visible de tous les administrés…

Ainsi la maire de Strasbourg, Jeanne Barsegh, n’a pas hésité à menacer de fermer les crèches municipales et le périscolaire dans l’hypothèse affreuse où 9 millions d’euros de dotations seraient retirées à Strasbourg. Dans le même temps et avec une décontraction que seuls les hypocrites peuvent se permettre, elle ne s’interdira pas de financer une indispensable étude sur l’occupation de la cour de récréation en fonction des sexes des gamins qui y jouent…

Bref, à tout le moins, on pourrait se scandaliser : quoi, dans toutes les dépenses qui existent, dans toutes les gabegies ignobles que l’État empile, ces élus n’ont trouvé que celles-là pour faire des économies ? Ne serait-ce pas un peu du floutage d’Hegel moquage de visage ?


Eh bien à vrai dire, pas tout à fait et ceci n’a en réalité rien d’inhabituel.

C’est même parfaitement logique lorsqu’on y réfléchit deux minutes : c’est ce qu’on appelle le « Washington Monument Syndrome » et même si vous n’en connaissiez probablement pas l’existence ou le nom jusqu’à présent, sachez pourtant qu’il est pratiqué avec succès et sans le moindre scrupule par tous les politiciens et une grosse partie des gauchistes dès qu’il s’agit de couper dans des budgets.

Et lorsque poussés par la conjoncture ou une horde de contribuables excédés par les taxes incessantes, les politiciens doivent enfin réduire le budget de leurs administrations, les premières victimes de ces réductions sont donc systématiquement les hôpitaux (infirmières, sages-femmes, brancardiers), les enseignants, les musées (et de préférence les plus visibles – Aux États-Unis, cela revient à fermer le Washington Monument par exemple, d’où le nom), ou les pompiers (comme l’exemple typique ci-dessus).

En France, concrètement, cela revient à diminuer les salaires des enseignants, couper dans les budgets hospitaliers ou arrêter telle ou telle subvention d’une association sociale très visible et reconnue utile par tous. Bref, il s’agit essentiellement de créer un emmerdement maximal pour l’usager, et le plus visible possible pour la population. On envisagera jamais de couper dans les centaines de postes de pousse-cerfa, dans les trouzaines de préposés aux agrafeuses, dans les associations lucratives sans but et autres fromages de la République qui casent les copains-coquins. Jamais.

Pourtant, il y en a, comme en témoigne cet intéressant passage de Sud-Radio sur lequel intervient Patrice Huiban qui détaille quelques uns de ces fromages aux noms à rallonges, coûts babylonesques et responsabilités microscopiques :


Comme le mentionne l’intervenant, la France se trimballe 30% d’administratifs en plus dans le milieu hospitalier par rapport à l’Allemagne sans que le service rendu soit meilleur, au contraire. La liste est effarante de ces agences, opérateur de l’État, ici chargées de la « santé au travail », sujet certes vaste mais qui ne devrait pas voir se cumuler l’Agence nationale d’Amélioration des Conditions de Travail, l’Institut National de Recherche, de Sécurité, de Prévention des Accidents du Travail et Maladies Professionnelles, le Conseil National d’Orientation des Conditions de Travail, le Comité National de Prévention de Santé au Travail, en plus de la Sécurité sociale et de ses déclinaisons dédiées à la santé au travail, l’ANSES et les Services de Prévention et de Santé au Travail Inter-Entreprises.


Et avec l’habitude, dès qu’on propose de couper dans les budgets, Kevin Legauchiste, Jean Députain ou Georges Sénatorium montent immédiatement aux créneaux pour hurler « On va devoir virer des infirmières (= fermer le Washington Monument) »… Ces cris sont faciles à entendre, surtout actuellement, dans les journaux de la presse traditionnelle ou sur les réseaux sociaux (X contient des pelletées de tristes gauchistes toujours prêts à sacrifier du pompier ou de l’enseignant à chaque fois qu’on fait mine de toucher à un budget d’Agence Nationale d’Étude des Spandrelles Bitumeuses En Milieu Aérobie).

Et bien sûr, cette méthode fonctionne très bien : l’opinion publique, saisie d’effroi devant les conséquences de la coupe budgétaire, renonce alors à toute action drastique. Pensez donc ! On ne peut pas se passer d’infirmières, de crêches ou de pompiers ! Ce serait un scandale ! Eh oui, les gens sont très naïfs et tombent dans ce panneau à chaque fois que c’est possible. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les politiciens l’utilisent, il marche si bien !

Dès lors, le budget peut continuer à enfler tranquillement et les services de se dégrader sous le poids du nombre croissant de personnel inutile douillettement caché derrière le nombre décroissant de personnel utile placé en face et en direct du public, bien visible lui.

Et après cinquante années de ce traitement, de musée « sauvé » en fromage conservé, d’agence nationale agrandie en budgets jamais rabotés, petit-à-petit au début, puis de plus en plus vite à la fin, la France est maintenant en faillite.

Christian Dubuis Santini

Me voilà d’humeur arrangeante avec ce nouvel avatar du réchauffement climatique… 21/11/2024

Christian Dubuis Santini

Quand les performances du Mozart de la phynance se doublent de l’excellence dans l’art de la diplomatie, la France des Lumières brille de mille feux au sein d’un monde certes moribond mais illuminé, apaisé et reconnaissant. 21/11/2024

Christian Dubuis Santini

Il y a quatre ans déjà… Papy et mamy dans la cuisine… Pas plus de six à table… la blablablague du coronacircus avec son omniprésente guenille faciale qui protégeait seulement des postillons celui qui ne s’en affublait pas… quant aux vagues saints, les révélations arrivent… 21/11/2024

21 novembre 2024

La tolérance zéro pour ceux qui doivent tout tolérer

Pierre Duriot
Porte-parole du Rassemblement du Peuple Français




- 20/11/2024 - La bourde récente de Retailleau, pourtant le ministre le moins mal-aimé de ce gouvernement qui ne représente quasiment personne, en dit long sur le chemin que prend la France. Pour en connaître le tracé, il faut regarder de l’autre côté de la Manche, où le premier Ministre laisse sortir de prison des délinquants étrangers, ou d’origine étrangère, auteurs de faits graves, pour faire de la place afin de faire exécuter des peines de prison fermes pour des Anglais de souche coupables simplement d’un tweet anti-gouvernemental. Retailleau donc promet la « Tolérance zéro ». L’expression a été popularisé par Rudolph Giuliani, maire de New-York, quand il s’est agit de reprendre la main dans cette ville gangrenée par la délinquance. Mais chez nous Retailleau l’envisage pour les agriculteurs qui auraient le toupet de ne pas accepter de mourir en silence. On l’attendait, ce Bruno, sur les caillasseurs de policiers, les auteurs de délits de fuite et de rodéo, les dealers de drogue, les violeurs, auteurs de violence en réunion, décapiteurs de profs, terroristes et habituels casseurs et incendiaires d’un peu tout… mais non. Il faut dire que les auteurs des forfaits précités ont tous une caractéristique commune, ethnico-religieuse, dont il ne faut pas parler et qui semble les mettre à l’abri des foudres d’une justice qui persiste, non pas à être laxiste, mais à donner sa pleine mesure pour un seul type de profil : la population d’origine, comme en Angleterre.

Et nous aurions tort de penser que cela pourrait en être autrement. Macron a publiquement soutenu son homologue britannique et on se souvient qu’il avait envisagé de faire tirer à balles réelles sur les Gilets Jaunes, ces séditieux. Quant à tirer sur les auteurs exotiques de délits de fuite à bord de voitures volées, c’est une autre histoire, ils sont objectivement protégés, à la fois par leur origine et par une presse qui monte au créneau au quart de tour pour défendre ces racailles, quand le décès d’un Thomas ou d’une Lilou, sous les coups de ces mêmes racailles, est systématiquement amoindri, dévalorisé et même moqué.

Retailleau donc, en droite ligne de ses prédécesseurs, prône la tolérance zéro uniquement pour ceux qui doivent tout tolérer et pour pour qui l’armada politico-médiatico-judiciaire veille bien à ce qu’ils ne soient pas tentés de se défendre et qu’ils acceptent de disparaître en silence, comme dans cette Angleterre qui montre le chemin. En réalité, les Français ont bien compris que leur propre gouvernement travaillait contre eux, qu’ils seraient ratissés jusqu’au dernier euro, pour que l’on puisse continuer à financer l’AME et l’aide sociale au tout-venant, alors même que tous les départements, régions, ou presque, sont en quasi cessation de paiement et qu’on soigne moins bien les provinciaux qui cotisent que les migrants oisifs et revendicatifs. La « tolérance zéro », on l’attend avec ceux qui rentrent dans des maisons qui ne leur appartiennent pas et s’y installent avec la protection du législateur, avec les fauteurs de trouble habituels, qui malgré une recherche d’excuses permanente et des motifs de libération alambiqués, arrivent tout de même à être majoritaires dans les prisons et quasiment dans toutes les prisons d’Europe. À l’image de ce père d’élève venu menacer de mort un proviseur parce que l’institution scolaire avait eu le malheur de demander à sa fille de retirer son voile. Huit mois de vie gâchée pour le fonctionnaire et au final un stage de citoyenneté et une simple amende pour le coupable, autant dire, rien. L’ethnicisation de la justice n’est pas qu’une impression, c’est une réalité quotidienne que nous avons déjà dénoncée au RPF, au vu de peines souvent incroyablement clémentes pour des faits graves, à condition que le prévenu ait le profil habituel. Il faudrait, comme l’a fait le Général de Gaulle en son temps, faire le ménage dans les juges collabos.

En réalité, il faut exécuter les OQTF, utiliser des moyens de pression sur les pays d’origine. Expulser à la première condamnation. Réserver les prestations sociales aux seuls Français. Déchoir de nationalité française les binationaux condamnés. Supprimer le droit du sol. Instaurer la faute professionnelle pour un juge qui libère un condamné qui récidive immédiatement. Supprimer les prestations sociales pour les multirécidivistes. Rétablir la responsabilité de leur progéniture pour les parents habituellement déresponsabilisés. Remettre au goût du jour le principe gaulliste de « un seul pays et une seule loi », pour tout le monde, dans un paysage où une catégorie spécifique de personnes est systématiquement exonérée au prétexte de son statut de « victime d’un racisme systémique ». Retailleau qui a fait illusion apparaît maintenant en droite ligne des pires gauchistes protégeant leur fond de commerce issu de l’importation. La France attend autre chose pour sortir du bourbier de l’échec sécuritaire dans quasiment tous les registres de la délinquance.

Non seulement nous n’en prenons pas le chemin, mais la presse propagandiste garde sa tendance à vouloir expliquer que ce qui nous arrive est une richesse et un bienfait, au moment où les entreprises du 93 doivent faire escorter leurs salariés pour être sûres de les retrouver en bonne santé le lendemain. Ce ministre-là doit encore prouver qu’il est à l’écoute des Français, ou du moins qu’il en a la simple intention, se reconnecter au réel et comprendre d’où vient la réalité de quasiment toute la délinquance française.

mélimélo

⬦ Bardella fait l'éloge de Sarkozy. Les capitalistes commencent à miser sur lui. La fusion RN/LR est pour le prochain coup. Fin de l'aventure des Le Pen qui finissent dans le grand chaudron de la tambouille politicienne.
Denis Collin

⬦ Si j'ai bien compris, les Verts allemands qui étaient contre les centrales nucléaires sont pour la guerre nucléaire contre la Russie. C'est la logique des écolos...
Denis Collin

⬦ Un député LFI, arrêté à un point de deal, utilisait sa cagnotte parlementaire pour payer sa dope. Mélenchon l'a assuré de son soutien dans son combat contre l'addiction... LFI, plus jamais.
Denis Collin

⬦ La crise actuelle tient en trois mots : corruption, corruption, corruption.
Christian Dubuis Santini

⬦ Tout compte fait, le monde se divise actuellement en 2 grandes catégories : ceux qui sont sur X et ceux qui sont à des années-lumière de savoir ce qui se passe vraiment dans le monde.
Alexis Haupt

⬦ Ils t’assignent à résidence, te forcent à t’injecter un produit génique expérimental, dilapident les finances publiques dans des actions idéologiques délirantes et... "c’est la faute de personne" ?
Voilà donc la ripouxblique des irresponsables !
Christian Dubuis Santini·

⬦ Le Français est extraordinaire. Il est capable de se serrer la ceinture tout en baissant son froc !
JM Merci

⬦ République bananière : la directrice générale de Sanofi a touché 200 millions pour vendre Doliprane aux Américains.
Gilles Casanova

⬦ La fable du "changement climatique" est le prétexte idéal pour entretenir un climat de peur et de culpabilité permettant de légiférer, taxer, restreindre les libertés fondamentales des citoyens tout en prétendant "sauver la planète".
Christian Dubuis Santini

⬦ Rachat du Doliprane : un des acteurs du fonds d'investissement américain est le patron de General Electric qui a racheté Alstom. « En même temps » macroniste…
Gilles Casanova

⬦ Les génocides, il est d'abord interdit de les dénoncer : c'est "complotiste". Puis, vient le moment où il est interdit de les nier : c'est négationniste.
Alexis Haupt

⬦ Si certains finissent en slip (made in China), je suis convaincu que beaucoup penseront encore que c'est grâce aux "bienfaits" de l'UE qu'ils auront la chance d'avoir encore ce slip ! Et d'ailleurs, ce sera assurément l'analyse martelée dans les médias mainstream.
Albert Derombe

20 novembre 2024

Régis de Castelnau

Rubrique : bleus

-20/11/2024 - Ça alors !
La Banque Mondiale, le FMI et la CIA sont d’accord. Pour ces organismes occidentaux, la Russie est devenue la quatrième puissance économique du monde.
Mais alors Nono le neuneu nous aurait menti ? Non non, Nono le neuneu ne ment pas, il est simplement stupide.
En revanche si Macron est un psychopathe, il n’est pas stupide. Et lorsqu’il y a quelques mois on lui avait posé la question du succès économique russe, il avait ricané en disant : « vous y croyez, vous, aux chiffres russes ? » Alors qu’est-ce qu’il va dire maintenant que ce sont ses patrons américains qui donnent les chiffres ?
La chose la plus marrante est que, selon les chiffres actualisés du FMI, l'économie russe est maintenant de 15 % plus importante que l'économie allemande, alors que ce n'était que récemment que la Russie avait officiellement dépassé l'Allemagne.
Verdict sans appel : l'Allemagne et l'UE sont en chute libre absolue, tandis que la Russie connaît un boom économique sans précédent.
Ah oui mais non ça ne va pas durer. Macron va envoyer des troupes sur le terrain, autoriser Zelinsky à utiliser les 10 (oui, oui, 10 sur les 40 promis) missiles SCALP et vous allez voir comment que les moujiks, on va pas les foutre cul par-dessus tête.
Comme disait le camarade Lacan, le réel c’est quand on se cogne. Ben dis donc, les dirigeants occidentaux, ils doivent être couverts de bleus.

Les élites contre le peuple

H16

- 20/11/2024 - C’est intolérable ! Malgré les avertissements, malgré une presse travaillant d’arrache-pied pour s’assurer que les bonnes informations parviendraient à la plèbe, malgré des institutions et des politiciens expliquant partout les dangers encourus, le peuple s’entête à voter de travers ! C’est un scandale auquel il faut absolument répondre.

Et réponse il y a donc, à mesure que les autorités, les élites politiques et dirigeantes se rendent compte que la masse électorale n’accepte plus tout à fait sans broncher les couleuvres de plus en plus grosses qu’on tente de lui faire avaler. Si ces dernières années, la sociale-démocratie s’accommodait à peu près de l’une ou l’autre frange populiste qui venait épicer un peu le débat politique, elle commence à comprendre le risque maintenant fort clair d’un gros débordement, à mesure que ses idées n’ont plus le vent en poupe.


Et la voilà, dans tout le monde occidental, qui s’agite à présent pour tenter de ramener à des proportions plus contrôlables ceux qu’elle qualifie généreusement de « populistes » puis d’extrême-droite voire, à court d’arguments, de fascistes.

En Allemagne, la montée de l’Alternative für Deutschland (AfD) a soudainement réveillé une vaste clique de députés qui entendent bien ne surtout pas laisser la parole aux électeurs qui ont pourtant montré leurs faveurs pour ce parti ; en bons démocrates-mais-pas-trop, 15 % des membres du Bundestag ont ainsi signé une requête demandant l’ouverture d’une procédure d’interdiction de l’AfD, car rien ne protège mieux la démocratie et la liberté d’expression que l’interdiction d’un parti politique de droite et la censure de ses militants et de ses députés.

En Italie, la justice a aussi été convoquée pour poursuivre et condamner l’ancien ministre de l’Intérieur de droite, Matteo Salvini, ce qui devrait assurer sa disparition des radars politiques pour plusieurs années et sauvegarder la démocratie italienne de toute montée de vilain populisme.

En Pologne, c’est aussi l’ancien ministre de l’Intérieur Mariusz Kaminski – lui aussi de droite conservatrice, un hasard tout au plus – qui se voit arrêté dans ce qui ressemble de plus en plus à une élimination politique par voie de justice d’encombrants nationalistes mal syntonisés avec les recommandations générales du moment.

En France, sans surprise, c’est Marine Le Pen qui fait elle aussi les frais d’une accélération du calendrier judiciaire. Le pays, choisissant comme à son habitude de discuter de la pertinence d’une éventuelle inéligibilité de la leader du parti de droite française, ne semble donc pas faire exception à la vague qui traverse actuellement l’Europe. Notons au passage qu’une élimination de la vieille marxiste du paysage politique français ne serait pas un mal et permettrait peut-être l’émergence d’une vraie droite libérale dans le royaume du socialisme le plus débridé ?

Ces affaires politico-judiciaires sont à rapprocher des dernières condamnations (qui s’ajoutent aux nombreux précédents) de CNews pour avoir eu des propos essentiellement conservateurs.

Peu importe ici que ces condamnations continuent de creuser dans la crédibilité, la légitimité et l’impartialité perçues de la justice française, déjà fort mal en point, au point que deux tiers des Français estiment – selon un récent sondage CSA – que le système judiciaire manque d’impartialité ; le fait est qu’une tendance de fond se dégage indubitablement dans laquelle il apparaît que les dirigeants actuels, les « élites » auto-proclamées, ont pris conscience que le peuple ne les suivaient plus voire ne les désiraient plus aux postes douillets et bien rémunérés qui les occupent actuellement.

Dans ce contexte, la réélection de Trump sonne comme une véritable alarme et la panique est visible chez eux. Et pour ces derniers, il n’y a pas le moindre doute qu’ils veulent éviter l’effet domino que cette élection pourrait provoquer ailleurs dans le monde, en Europe notamment : une fois les États-Unis tombées aux mains des populistes, c’est-à-dire une fois qu’ils échappent aux manigances des mondialistes et que le peuple américain retrouve son autonomie, le risque est très grand que la contagion touche les autres pays occidentaux à commencer par les plus inféodés aux Américains.

La lutte semblant perdue outre-Atlantique, elle se déplace de ce côté-ci et pousse donc aussi bien les élus que les non-élus au pouvoir à tout faire pour éviter une répétition qui serait hautement néfaste à leurs petits agendas dans lequel il n’est absolument pas prévu que les élections servent effectivement à quelque chose.


Cependant, cette lutte contre le peuple qui vote et pense de travers promet d’être compliquée car des fissures apparaissent déjà en Europe.

Ainsi, la façon dont évolue actuellement la diplomatie derrière le conflit russo-ukrainien traduit directement les écarts entre peuples et dirigeants, les premiers désirant manifestement une fin de conflit rapide là où les seconds se satisferaient fort bien d’un statu quo « à la coréenne » ou, mieux encore, d’une continuation des hostilités tant que les fonds, les armes et les vies humaines ne viennent pas à manquer.

Et si l’Union Européenne, si les États baltes ou la Pologne par exemple persistent à jouer dans le second camp (il suffit de voir qui a été proposé à l’Action Extérieure pour la nouvelle Commission européenne), les hésitations actuelles de Scholz en Allemagne commencent à placer progressivement le gouvernement outre-Rhin dans le premier camp.

Ces dissensions internes expliquent peut-être les dernières saillies de Zelensky qui semble soudainement rechercher une solution diplomatique à ses petits problèmes intérieurs, chose inenvisageable il y a quelques semaines de cela…

Si les Républicains parviennent à déjouer les embûches que les Démocrates sont à peu près certains de créer dans les prochaines semaines, alors l’arrivée de Donald Trump à Washington en janvier prochain promet de modifier assez fondamentalement les équilibres en place. Il faudra quelques mois supplémentaires pour commencer à juger de la nature réellement « populiste » du nouveau président et de sa capacité à faire revenir la paix tant en Europe centrale qu’au Moyen-Orient.

En Europe, cependant, gageons que ceux qui aspirent à garder les peuples aussi contraints, aussi loin des leviers du pouvoir que possible ne se laisseront pas faire. Indubitablement, les prochains mois seront agités des deux côtés de l’Atlantique.


https://h16free.com/2024/11/20/79289-les-elites-contre-le-peuple