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12 novembre 2024

Anne-Sophie Chazaud

12/11/2024 – Lorsque le camp du Bien, du Fentanyl et du Chaos perdent, partout à travers l’Occident, ce n’est jamais en raison d’un choix lucide du peuple qui défend ses intérêts et reprend sagement la main sur sa souveraineté, non.
Lorsque ces gens perdent, souvenez-vous en 2005 avec le non au Traité Constitutionnel européen, ou avec le Brexit ou avec Trump ou avec tous les premiers tours patriotes français (liste non exhaustive), c’est parce qu’on leur a mal expliqué, aux gens.
Parce que, c’est désormais bien clair, le peuple est réputé débile aux yeux du camp «progressiste».
S’il perd, ce ne sera jamais de son fait ou de sa faute, au camp non pas éclairé mais illuminé, ce ne sera jamais parce qu’il a perdu depuis belle lurette le sens de l’intérêt général au profit de récupérations loufoques ou perverses ou corrompues, non, ce sera parce que le peuple, tel un gros débile, vote subitement contre son propre intérêt, c’est bien connu : et partout à travers la planète dis donc, c’est fou ça !
Si les Américains ont décidé massivement et sans ambiguïté de reprendre en main leur souveraineté contre des intérêts bellicistes, nuisibles, coûteux, destructeurs à l’intérieur comme à l’extérieur, et opaques, ce n’est pas parce qu’ils veulent également défendre les amendements de leur Constitution qui à peu près tous étaient menacés par l’équipage démocrate (liberté d’expression en ligne de mire directe, volonté de désarmer la population, viol abject de la propriété privée et de la vie privée -affaire symptomatique de l’écureuil Peanut, stopper des guerres absurdes et coûteuses, relancer l’économie etc.), non, si le peuple vote ainsi c’est parce qu’il n’est pas assez mûr pour élire une femme, pas assez mûr pour élire une personne noire.
La gangrène sécessionniste dans le cerveau des élites, cette sécession dont parle si bien Christopher Lasch, est omniprésente dans toutes les réactions à l’élection de Donald Trump : médias médiocres et pontifiants, spécialistes imbéciles, parcheminés d’un savoir qui ne leur sert de rien, incapables qu’ils sont de comprendre ce qu’on ne cesse sans relâche de leur mettre d’élections en élections, sous le nez. Incapables, surtout, d’appliquer la première des conditions d’exercice de l’esprit rationnel et critique à savoir de remettre en question ses propres a priori, schémas et biais idéologiques.
Si le peuple vote Trump c’est qu’il est désinformé et qu’il hait la science : comprenez bien, si le peuple vote Trump, pour ces gens, c’est qu’il soutient le média le plus informateur et riche du monde (X-Twitter, qui seul a permis de redresser les tonnes de propagandes déversées sur les peuples occidentaux depuis des années) et qu’il soutient un homme, Elon Musk, qui va le premier envoyer l’humanité sur Mars et balance à peu près quotidiennement des produits artefactuels de haut niveau dans l’Espace, c’est vous dire sa haine de la science et de la technologie…
Je pense qu’absolument jamais dans l’histoire du monde moderne il n’y a eu une telle distorsion cognitive dans le cerveau des «élites» entre leur petit univers imaginaire et le réel perçu, vécu et analysé par n’importe quel cerveau doté d’un entendement fonctionnel.
Le Cercle de la Raison est en réalité une roue libre, une roue libre de folie qui vaticine en stabulation dans un monde qui n’existe pas et dont les peuples sont las de payer les absurdes factures.
Il faut saluer cette victoire comme celle de tous les amoureux de la souveraineté des nations, et, en ce qui me concerne, je salue celle de l’Amérique que j’aime, celle que j’ai tant aimée, qui n’est pas celle du chaos ni des zombies au fentanyl.
L’Amérique des audacieux, des entrepreneurs de talent, des gens qui osent, des gens qui ne se laissent pas faire, l’Amérique de Faulkner, de Hemingway, des grands espaces, de la nature et de la liberté.
Nous sommes nombreux en Europe à avoir passé une si bonne nuit et une si belle journée. Il conviendrait de s’en souvenir à l’avenir : quand les citoyens ne se laissent pas faire, ils gagnent.