Régis de Castelnau
Ça alors !
Je me suis couché hier soir dans un monde où Kamala Harris allait être triomphalement élue présidente de l’Empire contre le nouvel Hitler. Dans les médias français, tout était prêt pour célébrer cette victoire du bien sur le mal. Défilaient sur les plateaux tout un tas de citoyens français annonçant qu’ils allaient voter pour elle, même s’ils n’avaient pas le droit de vote. Comme un signe de la victoire du progrès, on nous annonçait, formidable nouvelle, que pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité et même de l’Univers, un candidat transgenre était élu à la Chambre des représentants.
Et patatras, ce matin je me réveille dans un univers parallèle, où le nouvel Hitler a gagné la présidentielle américaine, remporté le Sénat, et semble-t-il la Chambre des représentants.
Mais enfin que se passe-t-il ? Qui a installé un wormhole dans ma chambre ? Qui a organisé mon changement d’univers ? Celui-ci n’a rien à voir avec celui dans lequel j’étais hier soir.
Et qui donc a installé devant mon écran, à côté de mon café, une machine à faire des pop-corns ?
A priori Donald Trump réalise le grand chelem : les grands électeurs, le vote populaire, le Sénat et semble-t-il la chambre des représentants. Si c’est le cas, il devrait avoir deux ans peinards en attendant le prochain renouvellement de la chambre des représentants.
Il va peut-être falloir rentrer à nouveau des stocks de pop-corn pour la nomination de son équipe : Elon Musk, Robert Kennedy, Tulsi Gabbard, Vivek Ramaswamy, Doug Mc Gregor…
Et puis il devrait y avoir aussi quelques règlements de compte. La très corrompue famille Biden, les patrons du FBI et du ministère de la justice vont peut-être avoir du souci à se faire. En attendant, il y en a certains qui ont dû être contents du résultat, ce sont les 300 condamnés à des peines délirantes après le 6 janvier 2020. À qui Trump a promis la grâce.
Une fois passée la phase pop-corn, ce triomphe doit être analysé et pas avec la méthode Sandrine Rousseau ou celle des journalistes du service public. Qui nous annonçaient que Trump était encore plus sénile que Biden.
Parce que dites donc, même si personnellement il n’est pas trop mon truc, il a le cuir drôlement épais le gars. Il s’est fait escroquer en 2020, a dû subir deux procédures d’impeachment, une collection invraisemblable de procédures judiciaires dans tous les sens, en général illégales et souvent farfelues. Âgé de 78 ans, il a assuré 900 meetings et réunions publiques dans ses campagnes puisqu’il a dû repasser par les primaires. Il a subi trois attentats visant à le tuer. Celui qui a bénéficié pour le moins de la complaisance du « secret service » voire de sa complicité, n’est vraiment pas passé loin.
Et malgré tout ça, il est increvable le vieux. – 6/11/2024