Gabriel Nerciat
- 28/12/2024 - Ce matin, sur France-Culture, je tombe par hasard sur une jeune péronnelle présentée comme une experte de la politique étrangère euro-américaine, et qui livre sur un ton d'autorité, dans une langue française pas trop classique (pardon, "vintage"), l'interprétation suivante de ce qui peut se passer l'an prochain, après le 20 janvier :
« Trump, on n'a pas compris. C'est un homme dangereux, mais on se méprend. Ce n'est pas le "come-back" qu'on croit.
Voilà ce qui va se passer, presque en "live" : il va proposer des négociations de paix à Poutine, qui n'en voudra pas parce que les Russes en ce moment ont l'avantage militaire sur le terrain.
Poutine déclinera l'offre en disant que c'est du "bullshit" ; alors Trump sera furieux et déversera encore plus d'aide militaire sur l'Ukraine que Biden.
Trump est un butor ultra-viril, mais qui n'a pas peur d'un "challenge" aussi "hard". "On" va lui faire comprendre que si l'Ukraine perd la guerre contre Moscou, lui passera pour un "has-been", un vaincu, un faible, un minable. Il ne supportera pas.
Et puis, je crois qu'il va proposer un "deal" à la Chine : il va convaincre Xi de lâcher Poutine pour le pousser à capituler ou à négocier, en lui faisant comprendre qu'ainsi la Chine serait vraiment reconnue comme le "prime-partner" de l'Amérique dans la gouvernance du monde.
Alors là, Poutine devra céder et accepter toutes les conditions dictées par Washington et Pékin. Pour le Kremlin, ce sera une "deadline".
Les Russes devront accepter la présence de troupes occidentales à l'ouest de la ligne de front ukrainien, comme en Corée. Trump ne veut pas envoyer de "boys", parce qu'il est isolationniste et "overbooké", mais là, là, là... ce sera une chance historique pour l'Europe !
L'occasion unique de créer une vraie "team" européenne, une défense européenne effective qui fera le "buzz" dans le monde entier et pourra s'interposer entre les États-Unis et la Chine.
Voilà le "pitch". C'est ça qui va se passer. »
J'ai arrêté là, en essayant de me rappeler comment on dit "martinet" en anglais.
Après, on s'étonne que les Européens il y a quelque temps aient pronostiqué l'effondrement militaire et économique de la Russie, suivi de la victoire de Kamala Harris.
Oh my God !