Alexis Haupt
Il y avait pourtant des signes qui permettaient de comprendre que leur projet était totalitaire. En effet, il y a quelques années, quand ils ont demandé au peuple s'il voulait du traité sur l'UE, que le peuple a dit "non !" et qu'ils ont répondu "Eh bien on va le faire quand même !", il était alors évident que : 1) nous vivions dans un leurre démocratique, et 2) ils avaient un projet totalitaire derrière la tête.
Ainsi, une partie de la vérité est peut-être dure à avaler mais elle est là : en 2005, il n'y avait pas de Covid, d'éventuelles guerres sur le continent, de pass, de ZFE et autres embryons de crédit social, etc. Bref, à ce moment-là, le cerveau de la masse n'était pas en état de sidération. Néanmoins, tant qu'elle pouvait croquer dans ses Big Mac et regarder ses séries TV ou ses matchs de football, la masse n'en avait que faire. Cela ne fait pas plaisir à entendre mais il n'empêche, c'est une partie de l'équation : l'empire a fabriqué un cheptel de consommateurs. Comprendre cela est primordial pour comprendre la passivité des peuples actuels. Quand on lui dit "inocule-toi ce produit !", ce dernier s'exécute si cela lui permet de continuer à consommer. Il faut bien comprendre que pour le consommateur, vivre sans consommer est pire que la prison, cela revient à ne plus vivre. Cette société d'hyper-consommation a donc préparé les peuples à accepter tous les futurs totalitarismes. Pire, elle a formaté les humains pour qu'ils réclament eux-mêmes leur servitude si cela leur permet de regarder leur série Netflix et de tremper des nuggets dans une sauce sucrée.
Ce que je tente d'expliquer ici est fondamental pour comprendre l'époque. Selon La Boétie, la résignation des peuples face à la tyrannie est bien la cause première de toute tyrannie. En effet, dans son Discours de la servitude volontaire, il soutient que la tyrannie est plus à imputer au peuple qui s'habitue au tyran qu'au tyran lui-même. [...].
Tout cela pour dire que si une caste aux idées totalitaires est au commande en Occident, il n'empêche : l'humanité stagne dans une profonde immaturité et cela n'arrange pas les choses. Néanmoins, rien n'est perdu, bien au contraire : l'important réside dans le fait qu'une minorité reste consciente, droit dans ses bottes et que ses rangs grandissent de jour en jour. Fort heureusement, c'est en partie ce qui se passe actuellement. Ce processus a d'ailleurs été grandement accéléré par la période Covid, laquelle a été un réel accélérateur de prise de conscience. Chose que n'avait probablement pas prévue nos chères élites ploutocratiques.