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7 janvier 2025

La bonne et la mauvaise ingérence politique

Yann Bizien

- 6/1/2025 - Il y aurait d'un côté les bons milliardaires qui soutiennent le camp du bien, du politiquement correct et de la pensée unique. Ils avaient jusqu'ici l'exclusivité du combat des idées. Ils pouvaient les déployer et les imposer largement dans la grande majorité des médias, sur les réseaux sociaux, dans les écoles, les facultés, Sciences Po, les universités et les hémicycles.
Ils se permettaient jusqu'ici toutes les ingérences sans être jamais inquiétés.
Et il y aurait désormais le "mauvais" milliardaire conservateur, souverainiste, patriote, anti woke et anti LGBTQ. Il a été un des piliers du sursaut électoral américain et du retour de Donald Trump au pouvoir. Aujourd'hui, il dénonce à distance, et sur Tweeter/X, les dérives gauchistes, progressistes, multiculturalistes, immigrationnistes, ainsi que la violence et la criminalité associées, comme en Allemagne et en Grande-Bretagne.
Elon Musk inquiète le monde de la gauche. Il est craint et redouté. Il révèle. Il rappelle. Il ouvre les yeux. Il éveille les consciences.
Il y aurait donc la bonne et la mauvaise ingérence politique, l'ingérence légitime de gauche et mondialiste, celle de Georges Soros, et l'ingérence interdite de droite et patriote, celle d'Elon Musk, l'ingérence autorisée et l'ingérence proscrite, l'ingérence conforme et l'ingérence qu'il faut dénoncer quoi qu'il en coûte, l'ingérence de l'angélisme et de la langue de bois, face à l'ingérence du pragmatisme et du réel.
Après tant d'années de domination des idées progressistes, et tant de dégâts, je suis heureux de voir enfin l'émergence d'une ingérence internationale de droite sous initiative américaine.
Cette ingérence de droite va faire bouger les lignes en Europe. Elle va déstabiliser les régimes qui confisquent le pouvoir avec des fronts douteux, suspects et anti démocratiques.
Il était temps de revenir au réel. Giorgia Méloni, Alice Weidel, Marine le Pen, Marion Maréchal et Sarah Knafo ne vont pas s'en plaindre.
Cinq femmes !
Nota : les électeurs de ma génération se souviennent encore du second tour de la présidentielle de 2002. Jean-Marie le Pen avait été la cible d'une ingérence politique étrangère massive, que la gauche n'avait pas contesté. Évidemment.