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18 février 2025

Vincent Verschoore
18/2/2025

Premier round de discussions entre Russes et Américains à Ryad. Sans les Européens et sans l'Ukraine.
Européens qui parlent ouvertement, pour certains du moins, d'envoyer des troupes en Ukraine dans le cadre de garanties de sécurité si un tel accord prenait forme. En même temps, un nouveau plan d'aide à l'Ukraine de 700 milliards est en projet, à en croire la très russophobe et bientôt ex-ministre allemande Baerbock.
Toute la rhétorique euro-atlantiste (au sens Europe et Otan, aujourd'hui sans l'administration US), si elle est forcée d'admettre que les territoires conquis par les Russes ne seront pas rendus (alors que la guerre aurait pu s'arrêter en mars 2022 puis en novembre de la même année, sans le refus américain), reste fermée au point de vue russe et enfermée dans son narratif (permettant de justifier l'existence de l'Otan) d'une imminente invasion russe en Europe.
Que l'Europe, ni même le vassal britannique, ne soit représentée lors de négociations sur la fin de guerre, est en soi une illustration remarquable de la non crédibilité du Vieux Continent en matière géopolitique. Nous allons subir les décisions de gens qui ne nous aiment pas (Russes et Américains) et ne nous respectent pas du fait de l'incompétence crasse de nos "élites", incapables de réfléchir en dehors de leur narratif idéologique, et pour qui "se battre jusqu'au dernier Ukrainien" ne soulève aucun questionnement moral.
Lire les tweets ou écouter les déclarations de nos "représentants" et de leurs soutiens (essentiellement issus de la bourgeoisie bien-pensante vivant du denier public) force la sidération, un peu comme lors de la crise Covid où les mêmes, pour l'essentiel, nous imposaient l'absurde au profit de quelques-uns.
Il n'est pas impossible que la situation se dégrade encore plus si Américains et Russes scellent un accord sur notre dos, et que la population ne se soulève, d'abord par les urnes puis, celles-ci rendues inopérantes (ce qui est un objectif clair de l'EuroSoviet, voir la Roumanie et les menaces envers l'Allemagne), par la rue.