Vincent Verschoore
- 26/2/2025 - Trump et Zelensky entérinent donc un contrat de vassalité sous les applaudissements peu nourris, il faut le dire, des euro-atlantistes qui craignent un véritable arrêt du conflit car, oui, il reste encore des Ukrainiens.
Cette signature était présentée comme un préalable à toute forme de garantie sécuritaire pour l'Ukraine, et stipule dans sa mouture finale que les ressources (notamment minières) seront gérées par une co-entreprise détenue par les US et l'Ukraine, qui aura en charge la reconstruction de l'Ukraine, et les bénéfices de toutes ces activités serviront à financer ladite sécurité (en achetant, j'imagine, du matériel militaire américain).
Ce qui s'appelle se payer sur la bête, et surtout sur le dos des Ukrainiens, mais ça on le sait depuis le début : war is business.
Reste la question de la valorisation de tout ceci, et notamment des fameuses terres rares qui semblent faire fantasmer Trump.
À en croire cet article de Bloomberg, c'est en effet un fantasme car la valorisation réelle des terres extractibles, à l'échelle mondiale, est de l'ordre de 15 milliards de dollars par an. Si l'Ukraine devait miraculeusement arriver à produire 20% de ce total, ça ne ferait que 3 milliards par an, très loin des 500 milliards prétendument visés.
Peu importe, finalement. Le grand capital US va contrôler la reconstruction et les ressources de l'Ukraine, en parallèle avec des garanties de sécurité qui restent à négocier (quid de l'Otan, quid des Européens ?), ce qui sera sans doute fait lors de la prochaine étape, la négociation de fond à venir entre Trump et Poutine.