Yann Bizien
-21/4/2025- Une "coalition des volontés" est en train de se former sous la double impulsion politique d'Emmanuel Macron et du Premier ministre britannique, Keir Starmer, et militaire avec les chefs d'état-major des armées français et anglais.
C'est une coalition anti russe, anti Trump, pro Zelensky, pro OTAN et pro Europe. Elle ne représente pas toute l'Europe. Elle est franco-britannique.
Elle a déjà réalisé sa mission d'évaluation à Kiev autour de Zelensky. On aperçoit sur deux photos ci-dessous les CEMA français et anglais auprès du président ukrainien non réélu.
Elle a même reçu la bénédiction du Roi Charles III.
Cette coalition prétend vouloir la paix à l'est de notre continent, mais uniquement sous ses conditions : le réarmement coûteux de l'Ukraine, son admission dans l'UE, son intégration dans l'OTAN et le renoncement de la Russie aux territoires conquis dans la dureté d'une guerre qui a fait plus d'un million de morts et blessés en trois ans et qui tue encore 2500 soldats par semaine.
Le niveau politique de cette "coalition des volontés" entend également projeter des troupes franco-britanniques en Ukraine, pays en guerre contre une grande puissance nucléaire.
De son côté, le Chancelier Friedrich Merz envisage pour sa part la livraison de missiles de croisière Taurus au régime de Kiev, pour attaquer le territoire russe, sachant qu'ils ne peuvent être lancés et guidés que par du personnel militaire et des moyens allemands (*).
Nous voyons bien ici la logique militaire et de continuité de la guerre qui se met en place en Europe, dans l'entre-soi de dirigeants bellicistes, derrière les rideaux du pouvoir, contre notre plus grand voisin, alors que la paix, pourtant, est possible.
Que font les oppositions dans ce pays ? Que fait le RN, qui prétend toujours être le premier parti de France ? Ils sont tous incapables d'enrayer cette escalade militaire et la montée aux extrêmes dans le brouillard de la guerre.
Ne me demandez pas d'avoir peur de la Russie et de cautionner cette logique européenne qui sabote tout le processus de paix voulu par Donald Trump. Le régime russe se moque bien d'ailleurs de la Grande Bretagne et de la France considérablement affaiblies, qui n'ont plus les leviers de puissance des anciens empires, et qui n'ont plus que la communication et la peur comme moyen.
Je ne redoute en définitive que deux choses : la menace conquérante qui est déjà à l'œuvre depuis des années sur notre sol national, contre laquelle le pouvoir ne lutte pas, ainsi que l'orgueil de nos dirigeants européens.