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ÉCONOMIE/FINANCES


H16

Nos dirigeants se foutent ouvertement de nous, à la télé, en direct et en différé

11/11/2024 – La République prendrait-elle conscience que son avenir (sinon politique, au moins financier) est en jeu ? En tout cas, c’est ce qu’on peut charitablement croire en apprenant la convocation récente des ex-ministres Attal et Le Maire par une commission du Sénat afin de comprendre comment un trou de plus de 100 milliards d’euros a pu apparaître dans les comptes publics.

Cependant et comme on pouvait raisonnablement s’y attendre, cette convocation a tourné rapidement en un petit spectacle politico-politicien dans lequel les uns et les autres se sont contentés de se renvoyer la responsabilité : après une fine analyse des politiciens, des experts de plateau et des journalistes appelés à commenter la consternante déconfiture publique française, il apparaît que le dérapage public observé est un événement sans aucun responsable, qui tient plus de la catastrophe naturelle, comme un glissement de terrain financier, plutôt qu’une série de décisions débiles prises par des incompétents sous coke persuadés de leur génie imputrescible.





H16

Et maintenant, l’effondrement français

8/11/2024 – Contre toute attente et contre les tombereaux de conseils avisés de France Inter ou de Libération, les Américains ont une nouvelle fois élu Donald Trump. Cela a immédiatement plongé la quasi-intégralité de la journalisticaillerie française dans un désarroi profond, empêchant nos fiers soldats de l’information juste et vérifiée de reporter quelques éléments sur la situation de l’Hexagone, passés à peu près inaperçus dans cette période troublée du basculement de la grande démocratie américaine dans le gouffre sombre de la dictature hitlérienne la plus sauvage (au minimum).


Il semble en effet que, pendant que nos députés travaillaient d’arrache-pied à redresser le prochain budget en ciselant finement toute une arborescence luxurieuse de nouvelles taxes et de nouvelles ponctions, deux grosses entreprises françaises aient décidé d’alléger une partie de leur masse salariale, avec cette discrétion que seuls les événements internationaux expliquent un peu.

Il y a bien sûr Auchan qui annonce un plan social devant toucher plus de 2300 postes et conduire à la fermeture de plusieurs supermarchés sur le territoire français, et à la vente pure et simple de 230 de ses magasins installés en Russie (prends ça, Poutine !). Apparemment, la grande distribution et le mode de vente de ce type de supermarchés ne fonctionnent plus aussi bien qu’avant…

Il y a aussi Michelin qui annonce devoir se séparer de plus de 1200 postes en France, en attribuant sa déconfiture locale à une forte concurrence chinoise et à des pertes de compétitivité que le fabricant de pneus attribue – quel toupet ! – à une sur-réglementation européenne et française.

Manifestement, l’effondrement de 20% des ventes de pneus sur les poids lourds et de 6% sur les véhicules légers n’aide pas beaucoup. Cependant, il est probable que la délicatesse du traitement fiscal et social français joue aussi un rôle. On note par exemple que l’entreprise de fabrication de pneus se retrouve en 2023 avec 166% d’impôts à payer (le rapport complet de Michelin est lisible ici), ce qui donne une bonne idée de la délicatesse en question.




Épargnants : danger sur vos économies !

28/10/2024 – Avec Charles Gave, président de l’Institut des Libertés, économiste, auteur du livre "Cessez de vous faire avoir" éd. Pierre de Taillac

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Marc Touati

La France s’effondre : peut-on encore arrêter le massacre ?

29/10/2024 – Que ce soit d’un point vue économique, politique, sociale et sociétal, la France est malheureusement en train de s’effondrer devant nos yeux et quasiment personne ne réagit… Tous les événements récents vont dans ce sens : les cafouillages à répétition sur le budget 2025, les sommets d’impopularité de M. Macron, le concours Lépine d’augmentation des impôts à l’Assemblée Nationale, la flambée des déficits publics et de la dette, qui sont d’ailleurs devenus incontrôlables, l’effondrement des indicateurs avancés de l’activité, les perspectives d’augmentation du chômage… Une véritable horreur économique et politique ! Dans ce triste contexte, de nombreuses questions se posent : peut-on encore arrêter ce massacre économique ? Quelle sera l’ampleur de la récession pour la fin 2024 ? Quels seront les secteurs les plus impactés ? Comment vont évoluer l’emploi et le chômage au cours des prochains mois ? Quel sera le niveau du déficit public au cours des prochains trimestres ? La France va-t-elle rester le mauvais élève de l’Europe en matière de déficit public, de dette et de croissance ? Question de la semaine : L’euro va-t-il continuer de se déprécier face au dollar ? Quelle est la bonne nouvelle de la semaine ? Réponses à toutes ces questions et à bien d’autres dans cette vidéo, graphiques et tableaux explicites, pédagogiques et réalisés sans trucage à l’appui…

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H16

Comment en est-on arrivé là ?

18/10/2024 – Sans grande surprise, l’agence de notation Fitch a dernièrement lancé un avertissement à la France devant l’ampleur de la dérive budgétaire constatée dernièrement, ce qui revient à une petite tape sur les doigts.

Pour l’agence, il suffit d’une perspective négative pour faire passer son message. Les plus naïfs se réjouiront que les emprunts du Trésor public n’augmenteront (peut-être) pas leurs taux, pourtant déjà musclés et qui coûtent de plus en plus cher. Les réalistes savent que Fitch suit les directives très politiques que les États imposent à ces agences : il s’agit de ne pas effaroucher les marchés alors que les finances françaises sont dans une situation catastrophique.


Ce déficit – aussi abyssal que caché jusqu’à récemment – donne quelques noisettes à Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes, pour dynamiter facilement le bilan économique de la Macronie, et confirmer l’impression de beaucoup de Français qu’on court, obstinément, vers une catastrophe majeure tant les solutions mises actuellement en avant par les clowns au pouvoir sont parfaitement contraires à ce qu’il faudrait faire d’évidence.

En effet, pour eux, il semble nécessaire d’augmenter encore les ponctions, taxes et impôts qui pèsent sur les Français afin d’équilibrer les comptes (c’est-à-dire de continuer à avoir un déficit monstrueux, juste moins énorme).

Pourtant, si l’on regarde l’ensemble des ponctions qui grèvent un salaire moyen d’un salarié moyen, on comprend assez vite le problème : pour Chloé, la proverbiale “salariée française moyenne”, il s’avère que plus de 60% de ce que l’entreprise débourse pour l’embaucher disparaît dans le tonneau des Danaïdes public.

Concrètement, cela veut dire que Chloé (ou le proverbial Nicolas, pas de sexisme) devra attendre très longtemps avant de pouvoir s’acheter un bien immobilier, qu’elle devra faire très attention avant d’avoir des enfants, voire y renoncer complètement, car avec ce genre de ponction, il est essentiellement très difficile d’épargner. Ce sont aussi des dépenses d’agrément qui n’ont pas lieu et dont le reste de l’économie ne pourra pas bénéficier (tourisme, restauration, artisanat local) et des frais qui seront minimisés alors qu’ils sont pourtant absolument nécessaires (santé, notamment).

Et malgré ces ponctions records, l’État affiche plus de 3200 milliards d’euros de dette, et un déficit défiant toute planification budgétaire.

Alors, heureux ?



H16

Derrière le budget 2024, le parfum de dictature devient plus fort

16/10/2024 – Imaginez un problème, n’importe lequel tant qu’il n’est pas insoluble. Imaginez ensuite ce que pourrait être l’antithèse même de sa solution, qui aggraverait le problème initial, en créerait d’autres par dessus, et transformerait l’ensemble en merdier chaotique invraisemblable. Ce faisant, vous venez de réaliser le trajet intellectuel de l’actuel gouvernement français.


L’affirmation est hardie, et il faut écouter et lire avec attention les propositions des ministres du gouvernement Barnier pour s’en convaincre ; mais lorsqu’on le fait, le doute n’est pas permis : ces imbéciles sont en train de réaliser le parcours parfait de tout ce qu’il ne faut pas faire pour saboter toute possibilité de résoudre la crise financière et bientôt économique, sociale et politique que le pays va traverser.

C’est ainsi qu’on découvre par exemple que le prochain budget sera établi afin – je cite sans déformer – d’alourdir le coût du travail de 5 milliards d’euros.

Oui, vous avez bien lu : par la subtile modification des allégements de charges pesant sur le travail, pour éliminer les effets de seuil qui peuvent apparaître notamment sur les bas salaires, le gouvernement entend récupérer 5 milliards d’euros auprès des entreprises.

Rappelons à toutes fins utiles que – comme le fait de ne pas vous extorquer votre montre alors qu’on avait la ferme intention de le faire revient, pour nos politiciens, à vous en faire cadeau – ces allègements de charges sont présentés comme des offrandes aux entreprises et que, dans ce cadre, les réduire permet de recouvrer ce qui aurait été normalement perçu sans.

Rappelons aussi que la France est le pays dont les charges (patronales et salariales) sont parmi les plus élevées du monde, et que les augmenter encore garantit que le pays conservera longtemps sa première place sur le podium, en donnant à absolument tous les autres pays du monde un avantage compétitif évident au moins sur cet aspect.



Jean Mizrahi

La crise de la dette est à l'horizon

12/10/2024 – Dans toutes les discussions sur la dette de l'État de notre pays, ce que beaucoup de gens – dont les politiciens – ont du mal à comprendre, c'est que, dans les dix prochaines années, la charge des intérêts de la dette publique va croître de manière inexorable : l'effort qui devra être fait sera croissant, sauf à mettre un grand coup de collier à très court terme et pendant plusieurs années pour desserrer la pression. L’État finance actuellement ses dépenses avec des instruments financiers dont la durée est de dix ans, ce qui signifie que chaque année, un dixième (pour faire simple) de la dette doit être refinancé. Environ 10% d'une dette, pour l'essentiel contractée à des taux très bas à une époque où les banques centrales ont adopté des politiques monétaires trop accommodantes, doivent désormais être refinancés à des taux plus élevés, avoisinant actuellement les 3%, et susceptibles d’augmenter encore si une crise de confiance survenait.
Sur une décennie, cet effet cumulatif devrait aisément conduire à un doublement de la charge de la dette, la portant à des niveaux de plus de 100 milliards d’euros par an, si les taux se maintiennent à 3%, voire plus en cas de tensions économiques ou géopolitiques.
Ce type de scénario s’est déjà produit à de très nombreuses reprises dans l’histoire avec des conséquences dramatiques. L’Espagne de Philippe II au XVIe siècle est un exemple typique. Philippe II a emprunté massivement pour financer ses guerres impériales, mais cette dette colossale a conduit à plusieurs banqueroutes successives, notamment en 1557, 1575 et 1596, malgré les richesses colossales venues des Amériques. L'accumulation de dettes était telle que le royaume a fini par perdre sa puissance économique et son hégémonie mondiale. Autre exemple : celui de la France sous Louis XVI, au 18ème siècle. Le poids croissant de la dette, en grande partie héritée de ses prédécesseurs, a asphyxié les finances du royaume. Incapable de réformer son système fiscal ou de réduire ses dépenses, la monarchie s’est retrouvée piégée dans une spirale d’endettement qui a précipité la crise financière de 1788 et a contribué à l’effondrement de l'Ancien Régime, ouvrant la voie à la Révolution française et à la guillotine. Plus récemment, des événements tels que la crise de la dette en Amérique latine dans les années 1980 ou la crise de la dette grecque et consécutivement de la zone euro en 2010-2012 rappellent que la dépendance excessive à une dette extérieure, combinée à des chocs externes, peut conduire à des crises de solvabilité massives.
Voilà très exactement ce qui nous menace : des difficultés financières insurmontables, et alors, de façon probable dans un pays qui n'a plus confiance dans ses élites, un ressentiment généralisé de la population conduisant à des crises sociales et politiques majeures, voire de la violence (heureusement tempérée par l'important vieillissement de la population par rapport aux siècles passés).
Beaucoup de nos politiciens devraient écouter Jacques De Larosière, un serviteur de l'État dans les matières financières qui, à 94 ans, a plus de bon sens que beaucoup de bavards de notre classe politique. Je pense qu'il se trompe sur la dépense sociale dont il sous-estime les effets négatifs, mais au moins tient-il le discours que les "responsables" politiques devraient tenir.

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Gilles La Carbona

Finances : c’est plus grave que prévu…


13/10/2024 – Les révélations se succèdent concernant la fraude budgétaire qui nous est imposée depuis des années. On apprend que des notes alarmantes ont régulièrement été émises par Bercy et ignorées sur ordre de l’Élysée. Bruno Le Maire lui-même, en fait état. Pourquoi sa conscience et son honnêteté ne l’ont pas poussé à se manifester avant ? À dénoncer ces injonctions et même à démissionner pour ne pas se faire le complice du plus grand vol commis contre les Français ? Il s’est contenté de continuer à mentir et à nous enliser dans une dette insupportable, propice à déclencher des réactions de plus en plus violentes de la part de ceux qui en ont ras-le-bol de cette gabegie et de l’impunité assurée pour leurs auteurs. Car si tout cela est avéré, il s’agit bien d’une volonté délibérée de nous enfoncer dans la ruine. À qui profite le crime ? Les Français ont le droit de savoir, pour cela, encore faut-il que les coupables soient traduits en justice. Qui pour s’atteler à cette tâche ? Nos parlementaires ? Eux qui ont refusé de discuter de la destitution de Macron ? Le sujet n’était pas assez sérieux paraît-il. S’il est avéré que l’Élysée est bien à l’origine de ces dérives successives et désirées, peut-on espérer que cette fois ils osent débattre du bien-fondé de garder un président qui orchestre la ruine des finances publiques pour détourner l’épargne des Français au profit d’intérêts privés, où n’est-ce à leurs yeux pas suffisamment grave ?



Gilles Casanova


C'est pour des raisons idéologiques qu'en 1973 a été votée une loi qui interdit à la France de faire tourner la planche à billets, comme le rappelait Michel Rocard à la fin de sa vie, notre dette serait de l'ordre de 16 à 17% si nous avions pu faire tourner la planche à billets comme nous le faisions avant 1973 et comme le font les nations souveraines ! Mais nous sommes devenus le bienfaiteur des marchés financiers avec un marché de la dette souveraine qui enrichit les financiers et que financent les populations, c'est-à-dire nous.


H16

Mais où part le pognon ?

7/10/2024 – En France, le salarié ne le sait pas, mais il vaut beaucoup plus que ce qu’il est payé. Beaucoup, beaucoup plus. Mais voilà, il n’est pas seul sur son salaire…

En réalité, quand le salarié français gagne de l’argent, il en gagne un peu pour lui et surtout beaucoup pour les autres. C’est important, les autres, d’autant qu’ils sont tous les jours plus nombreux.

Et combien part pour les autres ? Sur 100 euros qu’un salarié moyen gagne par son travail, 54 euros (oui, oui, plus de la moitié) repartent dans les caisses de l’État et des administrations diverses. Et ce n’est qu’en première approximation.


En effet, une fois le salaire sur le compte bancaire, le Français doit s’acquitter d’autres taxes : il devra donc en retirer les taxes sur l’énergie, le carburant ou le carbone, les malus divers et variés, qui s’insinuent un peu partout dans ses achats quotidiens. Bien sûr, il y a aussi les grosses ponctions occasionnelles : les taxes dodues sur l’immobilier, sur les plus-values boursières, les livrets ou l’assurance-vie, ainsi que les taxes sur l’héritage, …



H16

Quand l’immobilier va, tout va

4/10/2024 – C’est un véritable spectacle d’équilibrisme que nous offre actuellement le gouvernement Barnier dont l’absence de colonne vertébrale autorise des cabrioles assez spectaculaires, reconnaissons-le.

D’un côté, le brave Michel sent – de moins en moins confusément – qu’on l’a placé dans un traquenard en lui présentant une situation économique bien plus rose qu’elle ne l’est réellement et qu’il découvre, chaque jour, un peu plus sombre que la veille.

De l’autre, le même Michel doit faire assaut de calme et de pondération même lorsqu’il explique à tous qu’il a hérité d’un déficit phénoménal : la première chose que nos politiciens redoutent actuellement, c’est de voir les marchés s’agiter. Les frémissements des bons d’État français montrent une passable fébrilité des acheteurs puisque ces derniers les classent au même niveau de risque que ceux de la Grèce ou de l’Espagne, de plus en plus loin de l’Allemagne ou des autres pays du Nord de l’Europe ; ce serait vraiment dommage que, subitement, ces marchés estiment la situation budgétaire française trop délicate et renoncent donc à prêter au gouvernement les sommes de plus en plus colossales qu’il crame actuellement avec gourmandise.

Bref, Michel fait dans un funambulisme délicat partagé entre la nécessité de donner quelques informations essentielles aux Français, histoire de préserver ses miches si tout doit partir en cacahuètes sur l’air du “Je ne vous ai rien caché”, et l’exigence de garder tout le monde calme même si le gouffre apparaît maintenant à tous pour ce qu’il est vraiment.




Jean Mizrahi

75% des créations d'emploi sont le fait de l'État... Voilà le signe que la France va très très mal, et que nous avançons à marche forcée vers la faillite, gentiment renommée "défaut de paiement".



Nicolas Maxime

3/10/2024 - Ça fait 40 ans que nous subissons des politiques de l'offre et des politiques de rigueur (certes moins violentes qu'ailleurs) qui se sont accompagnées d'une désindustrialisation et d'une financiarisation de l'économie. Ces politiques se sont révélées être des échecs. Le gouvernement Barnier va réduire le déficit de 60 milliards d'euros soit 20 milliards d'impôts supplémentaires et 40 milliards de baisses de dépenses publiques. Comment expliquer en quoi cela va résoudre la crise économique et sociale dans ce pays ?
Rappelons déjà une évidence, d’un point de vue macroéconomique, il n’y a aucune justification à l’équilibre budgétaire ou à la réduction des dépenses, surtout en période de quasi-récession, sauf à vouloir détruire consciemment les services publics. Ainsi, il y a pas mal de contre-exemples dans le monde : les USA ont un déficit de 8 % et ont désormais un chômage à 4 %, le Japon a une dette publique équivalente à 266 % de son PIB.
Il y aura encore une récession car ces baisses de dépenses vont avoir un effet négatif sur l'activité et encore augmenter le déficit et la dette, ce qui amène à un cercle vicieux. L'inverse serait de stimuler la demande et de faire une politique budgétaire très expansionniste basée sur des investissements publics, et on ne parle pas des plans de relance insignifiants de Sarkozy et Macron (qui étaient en réalité des plans de sauvetage) mais de quelque chose de plus puissant au niveau macro-économique qui demanderait à creuser le déficit public de façon plus extrême. Mais c'est la seule et unique solution pour la transition écologique, la souveraineté alimentaire et industrielle, la sauvegarde des services publics, la lutte contre le mal logement sinon ce sera vraiment la véritable décroissance pour les plus pauvres.
Réduire les dépenses publiques sans relancer la machine productive c'est avoir assurément plus de précarité et de sans-abrisme. Augmenter les impôts des plus riches est totalement incertain pour obtenir des recettes supplémentaires en vue du contexte international et taper dans les cotisations sociales sans distinction notamment des TPE-PME peut avoir des effets néfastes sur l'activité.
La seule et unique solution est donc de creuser le déficit budgétaire, ce qui paraît à première vue contre-intuitif mais tout à fait logique d’un point de vue macro-économique. Mais pour ce faire, il faut prendre conscience que les véritables contraintes sont politiques et non pas financières. Ces contraintes proviennent de l’UE et des institutions financières (FMI, banques centrales, agences de notation…). Pour s’en défaire, la seule et unique solution est de rompre avec l’UE et de sortir de l’euro car nous n’avons plus de souveraineté monétaire. Une solution intermédiaire serait la mise en œuvre d'une monnaie fiscale complémentaire le temps de la sortie afin d'éviter l'écueil des marchés et de financer en partie cet immense plan de relance.
Dans beaucoup de posts sur Facebook, y compris à gauche, je lis que la France va mal parce qu’elle est en déficit ou qu’elle a une dette publique de 3 000 milliards d’euros, ce qui démontre selon moi une méconnaissance de la monnaie. Je rappelle qu’en 1945, à la sortie de la guerre, l’économie française était exsangue, la France était hyper endettée à hauteur de 250 % de son PIB. Croyez-vous qu’on a mis en œuvre des plans d’austérité ? Non. Le Conseil National de la Résistance (CNR) a entrepris des nationalisations et créé la Sécurité Sociale. Pour se faire, d’autres circuits d’endettement ont été mobilisés comme le circuit du Trésor qui permettaient au Trésor public de capter des capitaux nécessaires à son endettement par le biais de la banque centrale, des correspondants du Trésor et des banques commerciales françaises.
Ainsi, revendiquons à contrario de toute la pensée dominante que le déficit budgétaire est sain, que la dette publique est vertueuse lorsqu'ils permettent de financer les investissements d'avenir sans augmenter les impôts ou baisser les dépenses. Bien entendu, ce type de politique volontariste doit s'accompagner de la sortie de l'euro, de la création d'un circuit du Trésor, d'un retour au protectionnisme, de nationalisations et d'un État employeur en dernier ressort pour éliminer toute forme de chômage.


H16

En France, la prochaine sodomie fiscale sera temporaire mais surtout exceptionnelle !

30/9/2024 – En matière d’économie, en France, tout va bien et, à l’analyse, tout va même mieux que bien ! Le pays est sauvé et c’est grâce à Bruno Le Maire qui l’a d’ailleurs expliqué avec cette fulgurance qui vaudra certainement à son auteur une trace indélébile dans l’Histoire : « Si aujourd’hui notre niveau de dette est élevé, c’est parce que j’ai sauvé l’économie française. »

Pour le reste des Français à commencer par les plus lucides, et une fois passés les spasmes d’hilarité nerveuse que peuvent encore provoquer les saillies de l’ex-ministre de l’Économie, le constat est plus nuancé : il semble bien, à lire les dernières déclarations quasiment martiales de Michel Barnier, le blob mou désigné récemment Premier ministre, qu’il va falloir prendre des mesures “responsables”, et ce même si elles ne seront “pas toujours populaires”.


Dans ces mesures, Barnier évoque une simplification qu’il veut appliquer aux administrations et aux tâches des agents publics notamment. On s’étonnera en l’occurrence de la qualification de “pas toujours populaires” tant une telle simplification ne pourrait obtenir que le vibrant accord de l’écrasante majorité des Français, y compris des agents de l’État eux-mêmes confrontés tous les jours à l’inflation bureaucratique sans frein.

Maintenant, il faudrait être le dernier des naïfs pour imaginer que cette simplification dont se gargarise Barnier se traduira par quoi que ce soit de concret. On se rappellera à toutes fins utiles qu’en 2014 (il y a 10 ans, déjà !), des gesticulations à ce sujet avaient été lancées à grand bruit par un petit foutriquet ministre, un certain Macron, pour aboutir à… un accroissement de la brasse coulée dans les torrents de merde législativo-bureaucratique que nous pondent députés et administrations avec un rythme devenu hystérique.

Barnier précise aussi qu’en parallèle de cette simplification parfaitement cosmétique, il envisage une contribution “exceptionnelle et temporaire” face à la situation financière qu’il qualifie, le sourcil tremblant et l’œil humide, de “très grave”.

Là encore, seuls les plus naïfs croiront au caractère exceptionnel et temporaire de ce qui va picoter sévère. Ce sera très probablement aussi exceptionnel, temporaire, ciblé et indolore que le furent CSG et vignette auto pour ne proposer que ces exemples.

Eh oui : exactement comme prévu depuis des mois, les finances de l’État étant sur le point de s’effondrer (et ce n’est pas une exagération), il devient impossible d’imaginer autre chose… qu’augmenter les impôts et les ponctions diverses.



Le Fil d'Actu - Officiel
29/9/2024

DÉFICIT : C'EST PIRE QUE VOUS NE LE PENSEZ

00:06 Introduction : Un désastre depuis longtemps annoncé
01:07 Une réalité pire encore ?
02:28 La folle découverte de Michel Barnier
03:22 Finances publiques, dette et déficit : un peu de théorie
05:49 Quand l'État perd le contrôle
09:41 Le mensonge comme méthode de gouvernement
12:22 Déficit public : l'arbre qui cache la forêt
14:09 La réalité : inflation, chômage, désindustrialisation
18:47 Le déficit, ce qui empêche la France de sombrer ?
20:58 Bonus : comment soutenir le Fil d'Actu ?

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Romain Vignest

23/9/2024 - La conférence prononcée à Arras par Idriss Aberkane ne se contente pas de décrire et déplorer le hold-up en bande organisée dont le peuple français est la victime depuis sept ans. C’est au contraire un programme économique dont il trace les grands traits pour les années qui viennent si nous sortions de l’UE. Aberkane montre en effet les ressources sans égales dont recèlent notre territoire et notre population, mais dont la félonie de nos dirigeants et la mainmise de l’UE interdisent la mise en valeur. Ceux qui répètent à l’envi, comme on le leur a appris, que la France est trop petite pour sortir de l’UE sont à l’opposé du vrai. L’UE est un carcan qui empêche (à dessein) la France de déployer ses exceptionnels atouts. Disons même que c’est parce que la France serait trop grande hors de l’UE que l’oligarchie veut l’y maintenir, embastillée, et l’y faire disparaître au secret.

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H16

Le mur de la dette est là et personne ne veut le voir

20/9/2024 - Voilà, notre vibrant ministre des Petites Économies et des grosses Finances, Bruno Le Maire, est parti après 7 longues et pénibles années à la tête de Bercy et traditionnellement, l’heure serait donc au bilan d’autant qu’aucun ministre ne l’a pour le moment remplacé. Or, la saison actuelle est propice à l’établissement d’un de ces solides budgets bien roboratifs comme la France sait nous en pondre régulièrement, à base de Grands Plans, de Belles Autorités et autres envolées lyriques destinées à conquérir les cœurs, les marchés et les industries.

Mais là, bon, non, c’est pas trop ça.

Depuis la dissolution, il y a comme un petit flottement dans l’air.

On admirera à ce sujet le temps mis par le chef de l’État à avancer sur tous les dossiers : depuis la fin des élections européennes, tout se déroule comme si Emmanuel Macron freinait des quatre fers sur tous les sujets importants, à commencer par celui des finances publiques.

Peut-être est-il vaguement conscient d’un décalage entre ses propres aspirations, assez probablement faites de spectacles et de festivités et celles du peuple qui trouve de plus en plus difficile de boucler ses fins de mois…


Dans ce contexte, on est même en droit de se demander si la dissolution elle-même ne fut pas autre chose qu’une simple distraction, une diversion afin de faire oublier tous ces sujets qui fâchent. Il faut dire qu’au même moment – mais si, rappelez vous ! – Bruno nous annonçait qu’il y avait quelques petits soucis dans les comptes nationaux et qu’un petit trou de 10 milliards (jolie somme, vous ne trouvez pas ?)… puis 20 milliards d’euros (joli doublement, vous ne trouvez pas ?) avait été découvert.



H16

Dette française : l’épineux problème des retraites

11/9/2024 - Michel Barnier vient d’arriver et avec tout le brio d’un teckel neurasthénique, forme son nouveau gouvernement qui saura, on n’en doute pas, relever les défis qui l’attendent. Parmi ceux-là, l’établissement d’un budget vaguement crédible.

Eh oui, il va falloir trouver “un pognon de fou”.


Bien sûr, la voie choisie consistera à augmenter les impôts (parce que pourquoi pas, après tout, ces cochons de riches – lire “classes moyennes” – pourront bien payer et l’intendance suivra, hein). L’alternative, bien trop libérale au goût d’un Barnier résolument socialoïde, consisterait pourtant à couper dans les dépenses les plus lourdes de l’État.

Une idée évidente consisterait en l’arrêt de la distribution de pognon gratuit des autres sous forme de subventions (à toutes les associations, à toutes les entreprises, tous les bidules que l’État encourage en pure perte), en accompagnant cet arrêt de saupoudrage par l’arrêt des ponctions correspondantes : l’argent distribué n’ayant jamais été que prélevé ailleurs auparavant, la disparition complète du prélèvement et de la distribution ferait économiser des sommes folles à l’État rien qu’en frais de fonctionnement, et ferait réapparaître des dizaines de milliards dans les poches des Français et des entreprises précédemment ponctionnées.

Pour donner un ordre d’idée, les subventions aux entreprises se montent (selon différents calculs) entre 92 et 260 milliards d’euros, le chiffre de 140 milliards étant généralement utilisé. Pour les associations de tout crin, on parle d’un montant oscillant autour de 23 milliards d’euros. Au total, ce serait donc au moins 160 milliards qui resteraient dans les poches des Français.

Le coup de fouet économique engendré serait biblique, mais il est absolument garanti que cette solution est politiquement impraticable dans la France actuelle.



Anna Rocca

"Dégradation historique des comptes de la nation" : sous le choc de la rapidité de l’effondrement, le Sénat panique.

"La situation est calamiteuse. On est au bord du précipice", résume le rapporteur général de la commission des Finances, Jean-François Husson.

"La situation financière catastrophique est de la responsabilité exclusive de l’exécutif."

À croire que financer un régime néo-nazi corrompu jusqu’à l’os pour faire une guerre au profit d’un pays qui attaque nos infrastructures stratégiques et mener une politique suicidaire de sanctions n’étaient pas la meilleure gestion possible.

Pour l’an prochain, la direction générale du Trésor estime que le respect "a minima" des nouvelles règles européennes imposera un effort de "grande ampleur" : 30 milliards d’euros d’économies.

Une situation que Bruno Le Maire pensait peut-être discrètement léguer à son successeur puisque cette note du Trésor particulièrement alarmiste date… du 17 juillet, mais les sénateurs viennent simplement de la recevoir.

Ne pas l’avoir transmise, c’est très grave. Tout cela va finir par ressembler à un très gros mensonge d’État sur la réalité de la situation budgétaire de notre pays. – 5/9/2024


Kuzmanovic Georges

"Tout cela va finir par ressembler à un très gros mensonge d'État"... selon le rapporteur général du Sénat qui parle des comptes publics.
C'est un euphémisme !
Macron, Le Maire et le gouvernement ont sciemment menti aux représentants du peuple, et donc ont menti au peuple de France, sur l'état des finances publiques.
Il y aura une nouvelle aggravation du déficit public (État, Sécurité sociale et collectivités territoriales) : les déficits atteindront 5,6 % cette année, loin des 5,1 % ciblés en fin d’année. En l’absence d’économies significatives, il pourrait se creuser à 6,2 % du PIB l’an prochain, au lieu des 4,1 % imaginés.
Et ce, dans un contexte de récession, d'affaiblissement des entreprises et de crise internationale.
Il faut ajouter à cela le relèvement des taux d'intérêts qui auront pour conséquence une explosion (plus de 100 milliards ?) de la charge des intérêts de la dette.
Ce serait intenable.
Ce sera une crise de la dette et une crise financière.
La mise sous tutelle de la France.
Macron et sa clique ont réussi ce pour quoi ils ont pris le pouvoir : détruire irrémédiablement la France et son État.
C'est de la haute trahison !
5/9/2024


Gilles Casanova

Le problème ce n'est pas de payer des impôts !
Le problème c'est le pillage organisé auquel ils servent !
« Les entreprises », traduire : les dividendes des plus grosses.





Jean Mizrahi

La fonction ne crée pas l'organe

14/8/2024 - Je lis régulièrement les déclarations de Madame Lucie Castets, qui "se voit déjà en haut de l'affiche". Madame Castets est encore, au moins formellement, la responsable financière de la mairie de Paris. Elle est une sorte de directrice financière de la Ville, son métier consiste à veiller au bon équilibre des finances de l'entité qui l'emploie. À ce titre, sa préoccupation première, prioritaire, devrait être l'équilibre des comptes de la Ville, mais on en est loin sans que cela semble la préoccuper. Elle veut être Premier Ministre, et pourtant nous assistons à un festival de propositions démagogiques qui viendraient plomber un peu plus les déficits publics si elle devenait Premier Ministre.
Lucie Castets, Bruno le Maire, deux énarques biberonnés à la mamelle publique depuis qu'ils sont sortis du système scolaire, et qui ont exactement les mêmes défauts : une incapacité à comprendre l'essence de leur métier de "directeur financier", l'une de sa ville, l'autre de l'État. Il est urgent de sortir de ce type de recrutement pour avoir de véritables professionnels qui gardent un œil jaloux sur l'orthodoxie budgétaire.
Je sais ce que coûte un mauvais directeur financier : j'ai fait l'erreur dans le passé dans mes affaires de m'appuyer sur de mauvais profils pour cette fonction, cela m'a coûté très très cher. L'État ne doit pas commettre de telles erreurs.
Il est étonnant que la gauche qui prétend changer le monde continue de s'appuyer sur des énarques pour penser atteindre un semblant de légitimité, en particulier dans le domaine financier. Ces gens n'y connaissent rigoureusement rien, et continuent de croire, comme François Hollande en son temps, que l'argent public "ne coûte rien". Tout cela montre que notre classe politique n'a rien compris aux enjeux du pays, et qu'il est temps de renouveler nos élites.



H16

Impôt universel : les idées consternantes de Lucie Castets

7/8/2024 – Dans le méta-univers de la gauche, cette réalité parallèle rigolote dans laquelle le Barrage Républicain a permis de repousser les fascistes et les racistes dans les limbes de l’Histoire, tout se déroule fort bien : un gouvernement a été nommé et, déjà, les premières politiques musclées se mettent en place.

La proposition, hardie, n’a pas manqué d’attirer l’attention et de faire parler de celle qui l’a mise en avant : Lucie Castets, la candidate putative au poste de Premier ministre d’un gouvernement que Macron n’a toujours pas désigné, doit en effet rivaliser de gesticulations pour faire prendre une mayonnaise qui a bien du mal à s’épaissir.


Entre l’absence évidente de majorité du groupe à l’Assemblée, les bisbilles ridicules qui eurent lieu en son sein pour désigner une candidate acceptée par tous, l’actualité française complètement encombrée par les Jeux Olympiques et le fait que la petite Lucie est parfaitement inconnue de tout le monde, il est clair que la pauvrette n’a que le scandale ou les propositions les plus choquantes pour tenter d’exister sur une scène médiatique qui, il faut bien le dire, n’a absolument rien à carrer de ce qu’elle peut bien raconter.

C’est donc sans surprise qu’elle a balancé, assez fière d’elle, l’idée de vouloir faire payer des impôts en France aux expatriés fiscaux, comme le font les États-Unis. La notion même “d’expatriés fiscaux” est particulièrement floue mais, dans l’univers parallèle dans lequel Lucie agite ses petits bras, ce souci de définition n’arrêtera pas la machine gouvernementale. Pour elle, c’est évident : il faut que les riches paient, y compris lorsqu’ils sont partis du pays et qu’ils ne sont donc plus résidents fiscaux français.

Et c’est aussi sans la moindre surprise qu’on peut lire l’enthousiasme des semi-habiles gauchistes et autres blancs-becs affûtés comme du beurre chaud qui rivalisent d’imagination et d’approximations intellectuelles pour trouver des arguments sur ce qui apparaît comme parfaitement impraticable à ceux qui comprennent un peu comment fonctionne le monde réel.


Et le fait que ce soit parfaitement impraticable dans le monde réel n’échappe d’ailleurs pas à quelques uns des vieux briscards de la politique française, y compris dans le même camp que Lucie Castets et ses petits groupies touchants de niaiserie : même un Éric Coquerel, pourtant pas la chips la plus croustillante du paquet dans les collectivistes qui l’entourent, est obligé de reconnaître que la proposition est mort-née.



Vincent Verschoore

29/7/2024 - Après le cirque électoral, non encore terminé, c'est le cirque olympique en cours qui permet aux macronistes d'éviter les vrais sujets, notamment la situation économique et géopolitique française.

En effet, selon cet article (rédigé d'un point de vue de l'économie classique, certes), tous les voyants sont au rouge, alors que Jupiter et ses cigales continuent de chanter et de jeter l'argent par les fenêtres.

Selon Marc Touati, auteur de l'article, la récession est inévitable et plombera encore plus la situation. Face à cela, les propositions de l'économie classique (austérité) et du NFP (augmentation des dépenses) s'affrontent directement.

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H16

Pour redresser les finances, les autorités ont une idée finaude : augmenter les impôts

22/7/2024 – La gauche au pouvoir, c’est une éclosion permanente d’idées économiques surprenantes

Prenez l’Allemagne : son actuel déficit démographique devrait la pousser à faire un peu attention à ses finances d’un côté, à pousser la robotisation massive de tous ses domaines (comme le font Japon et Corée actuellement), et à cajoler sa population de l’autre pour – par exemple – lui donner l’envie de faire des bébés.

Avec la gauche au pouvoir, c’est une autre solution qui est proposée : en plus d’importer comme jamais des travailleurs, au point de modifier de moins en moins lentement la nature même de la population locale, voilà que les socialistes à l’œuvre proposent de réduire les impôts des immigrés qualifiés de (respectivement) 30, 20 et 10% lors des trois premières années de leur présence professionnelle outre-Rhin.

On attend avec gourmandise le résultat – qu’on devine déjà brillantissime – d’une telle proposition, mais au moins pourra-t-on noter qu’envisager une réduction de la ponction fiscale n’est pas tabou chez nos amis Teutons, au contraire de la France.

Dans l’Hexagone en effet, il n’est absolument pas question de diminuer la pression fiscale. La gauche, ici, l’interdit.

L’actuel cirque grotesque autour du gouvernement (ou de son absence) masque en effet fort mal que c’est bel et bien la gauche qui continue de régner dans le pays : depuis le chef de l’État, issu en droite ligne du Parti Socialiste, jusqu’aux agitations parlementaires actuelles clairement toutes issues de la gauche et de l’extrême-gauche, en passant par le gauchisme assez marqué du Rassemblement national et de ses cadres, tous délicieusement favorables à l’intervention de l’État tous azimuts et notamment en économie, tout l’appareil exécutif, judiciaire et législatif du pays est résolument placé à gauche, auquel s’ajoute une administration naturellement à gauche et des médias bien à gauche.



Radu Portocala

Quelle terrible déception ! Apprendre ainsi, avec la brutalité qu’ont les mauvaises nouvelles quand elles vous assaillent, que le Mozart de la finance n’est pas plus doué que le plus médiocre des musiciens ambulants et que la symphonie qu’il a composée pour nous enchanter n’est faite que de fausses notes !
Apprendre aussi que son ami le plus cher, le romancier-économiste au derrière entre deux partis, s’est tellement dépensé à détruire la Russie qu’il a fini par s’égarer dans les calculs du sublime « quoi que ça coûte ».
(L’image vient du « Figaro ».)



Marc Touati

La France est devenue ingouvernable, bientôt une crise incontrôlable ?

13/7/2024 – La France est confrontée à une crise politique sans précédent qui menace ses grands équilibres économiques, financiers et sociaux, avertit Marc Touati, président d’ACDEFI.

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À quoi ressemblera la France après le 7 juillet ?

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Kuzmanovic Georges

2/6/2024 – Le "Mozart de la finance" (autre surnom fallacieux que traîne Macron) et son écrivain-ministre à temps partiel sont lâchés par les marchés qu'ils servent pourtant avec ferveur.
C'est qu'un gouvernement qui organise l'évasion fiscale et l'assistanat des grandes entreprises dans une UE faite pour affaiblir les États par la concurrence entre fiscalités, cela finit par être jugé fragile même à ceux qui en profitent.
Il est urgent de remettre de l'ordre : contrôle de la circulation des capitaux, protectionnisme, imposition des Français résidents dans des paradis fiscaux, progressivité de l'imposition des entreprises, révision générale des niches fiscales...
Au lieu de cela, le Gouvernement accumule une dette irresponsable qui lui sert à justifier sa réduction de l'action de l'État et une énième réforme de l'assurance-chômage qui s'apparente à un impôt sur les chômeurs.
Comme le disait Warren Buffett, "la guerre des classes existe bien, et c'est nous, les riches, qui sommes en train de la gagner".
Mais Nous le Peuple, nous relevons le défi de cette guerre faite au peuple. Car ne nous y trompons pas, toute cette dette accumulée, la hausse des taux, le paiement exorbitant de l’intérêt de la dette (qui profite aux plus riches et aux multinationales financières comme Black Rock), c'est du pain béni : cela servira à justifier de démanteler un peu plus ce qui reste de notre modèle social, tout en arrosant les copains au passage.
Pour eux la dette est une nouvelle opportunité, pas un problème.



Tom Benoit / Philippe Béchade

⇒ https://www.youtube.com/watch?v=hnGmSmwXXo0



H16

L’entourloupe des tickets resto

22/5/2024 - Parmi les mille et une façons que les Français ont trouvées pour s’auto-appauvrir à grande vitesse (avec un succès maintenant mesurable par tous), il y a bien sûr l’incroyable empilement de cotisations et autres prélèvements automatiques (automagiques devrait-on écrire tant il s’agit de vaudou) sur les salaires et émoluments de revenu. Il existe cependant d’autres méthodes, plus subtiles, pour aboutir au même résultat. L’une d’elle occupe ces jours-ci l’actualité : les tickets restaurants.

C’est à la suite d’un récent article du Monde qu’on apprend que des discussions sont en cours depuis un mois pour modifier le mode opératoire de ce mode de paiement particulier : en effet, depuis 2022, ces chèques pouvaient être utilisés pour payer des courses alimentaires achetées en supermarché, ce qui n’est pas du goût des restaurateurs, des boulangers et des traiteurs…

Pourtant, l’idée qui date de 1967 était au départ simple, voire simpliste : par ce moyen, l’entreprise fournit à ses salariés un moyen de paiement qu’elle prend en partie en charge et qui est aidé par l’État au travers d’exonérations fiscales (à hauteur d’1,5 milliards d’euros cette année tout de même). En pratique, le salarié ne paye que 40 à 50% du prix de ces chèques et autres tickets restaurant en croyant y gagner.


Mais depuis 1967, les choses ont un peu évolué et l’affaire n’est plus aussi bonne ni pour les salariés, ni pour les commerçants.



H16

Youpi, Macron veut faire le Mozart de la finance avec votre épargne !

22/4/2024 - Décidément, ce n’est pas simple à comprendre, la Macronie ! Plus on étudie ce qui se dit, ce qui se prépare, ce qui se promet et ce qui se discute, plus on observe en face ce qui se passe réellement, et moins les paroles se rapprochent des actes. Que c’est compliqué !

Ainsi, alors que la France traverse quelques petites difficultés budgétaires et la découverte inopinée et désagréable de quelques trous dans les finances publiques et ce malgré les bons soins de l’inénarrable renflement Bruno, il semblait jusqu’à présent assez clair que la rente ne devait surtout pas être mise à contribution des efforts qui devront pourtant être consentis par toutezétousse.

Du reste, c’est assez logique : l’électorat macroniste étant un composé presque chimiquement pur de classe moyenne et de retraités dont le rapport à la rente est quasi charnel, il semblait électoralement suicidaire d’aller tripoter cette rente pour lui faire renflouer les deniers publics mis à mal lors des demi-douzaines de crises que Macron et ses clowns nous auront infligées.

C’est donc contre toutes attentes que cette rente est mise sur le tapis des discussions budgétaires : Gabriel Attal a récemment annoncé des propositions sur une taxation des rentes d’ici juin. Rien n’est acté pour le moment, et des bruits de couloir insistent sur la colère que cette déclaration ministérielle aurait déclenchée à l’Élysée. Néanmoins, on ne peut pas dire que l’action gouvernementale soit d’une parfaite limpidité.

D’ailleurs et toujours dans la même catégorie, il semblait encore relativement clair, au début du mois de mars, que ces petits soucis budgétaires n’entraîneraient jamais une nouvelle hausse d’impôts : il est vrai que dans le pays le plus imposé du monde, la performance aurait été probablement mal accueillie et relativement compliquée à mettre en place sans déclencher quelques irritations des contribuables.

Mais patatras, à mesure que les semaines s’écoulent, on découvre avec une surprise finalement modérée que la question d’un petit réajustement des impôts (à la hausse, bien sûr) revient gentiment sur le tapis par nul autre que le président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici qui estime que cette question fiscale n’est pas taboue.




Tiephaine Soter

10/4/2024 – Le lancement d'une procédure pour déficit excessif contre la France au niveau européen va donner l'occasion au gouvernement d'imposer au peuple français des mesures drastiques qui vont achever de détruire son modèle social, au profit d'un modèle à l'américaine, tel que le veut son créancier principal, la méga-corporation Blackrock.
Fin des caisses de retraites (elles seront uniquement par capitalisation sous le contrôle de fonds de pensions), fin de la sécurité sociale, fin de l'assurance maladie (avec un système de remboursement en fonction des revenus de chacun), fin de l'assurance chômage, fin des diverses allocations solidaires (handicap, RSA, minimum vieillesse, etc.), fin des services publics, démantèlement des très rares "monopoles" d'Etat qui restent (EDF, SNCF, système hospitalier...)... il n'y aura plus aucun tabou.
Aucune élection ne vous sauvera de ce destin : tout va se décider dans des instances non élues, qui ne vous représentent pas, et qui n'ont aucun compte à vous rendre. Pendant ce temps, vous continuerez à vous déchirer entre esclaves, les uns accusant les "boomers", les autres accusant les "feignants", "les riches", "les bourgeois", les "étrangers" (eux sont responsables de l'insécurité, pas du reste).
La société a craché et crache encore sur les Gilets jaunes, alors qu'ils étaient le dernier espoir d'un changement réel et durable dans la politique française. Maintenant, c'est trop tard.



H16

Comme il n’y a pas eu de pass vaccinal, il n’y aura pas de ponction de l’épargne !

10/4/2024 – Le mois de mars avait vu quelques sourcils se froncer du côté de Bercy : le déficit budgétaire de 2023 était apparu – ô pénible surprise ! – plus prononcé que prévu sans que l’administration fiscale et le brave Bruneau Sans Noyau, le ministre à sa tête, ne puisse s’en expliquer clairement. Soudainement, les finances du pays apparaissaient moins bien tenues que ce qu’on nous disait jusqu’à présent…


Les jours qui suivirent la désagréable découverte furent rapidement employés à mettre sur place un efficace plan de communication du gouvernement vers la presse et les Français : il n’était pas question de laisser supposer que l’économie française pouvait marquer le pas, voire se retrouver bêtement à genoux suite à quelque péripétie forcément temporaire. Succédant au Bruneau dénoyauté, Gabriel, le mignon de Matignon prenait le problème à bras le corps et appelait à faire des économies drastiques. La France allait se sortir de l’ornière, et fissa.



H16

France, 2024 : Bruno Le Maire découvre l’économie pour la première fois

11/3/2024 - Bruno Le Maire n’est pas n’importe qui : c’est le ministre des Finances et de l’Économie de la République française, monsieur, ce qui veut dire que c’est du sérieux, du solide, du réfléchi, et ça veut aussi dire que lorsqu’il faut prendre des décisions importantes, on sait qu’il sera au rendez-vous, scrogneugneu.

Et pour être au rendez-vous, il l’a été tout au long de son parcours à Bercy qu’il occupe maintenant depuis plus de six années, ce qui a permis à tous les Français de jauger avec précision de la solidité du gaillard. Solidité qui s’est une fois encore illustrée il y a quelques jours lorsque, accordant un entretien aux scribouillards subventionnés du Monde, il a clairement expliqué qu’il n’entendait pas s’arrêter aux économies budgétaires déjà envisagées…


Rappelez-vous, c’était il y a – pfiouu – déjà deux semaines (une autre vie, pour ainsi dire) et le frétillant quinquagénaire nous promettait alors que pour redresser un peu le budget de l’État français, il entendait lancer un plan d’économies de 10 milliards d’euros afin de compenser la baisse visible de l’activité sur le territoire.



Gilles Casanova

Il faut bien retrouver les 16 milliards « égarés » par Zelensky.


Entre la corruption qui règne à Kiev et celle qui règne à Bruxelles, il ne va pas être facile de retrouver ces 16 milliards.
Vous lisez bien 16 milliards !



H16

Bruno Le Maire tente de faire des zéconomies

21/2/2024 – Allons bon, zut, flûte, saperlipopette ! Voilà que les choses prennent une tournure embarrassante : alors qu’avec une crânerie que certains n’imaginaient possible que pour les cuistres les plus inconscients, le gouvernement français tablait sur une croissance tournant autour de 1,4% pour l’année 2024, Bruno Le Maire s’est dernièrement retrouvé dans un quelconque journal télévisé pour expliquer que “ahem bon finalement non, ce sera seulement 1%”.

Keuwâh ?! Comment diable ?!


Alors que tout semblait sourire à la fine équipe en place et que la France s’était fièrement mise En Marche vers des vallées de miel et de lait, la croissance n’est pas au rendez-vous ? Pire, voilà que Bruno doit même mettre “l’État à la diète” en trouvant 10 milliards (sur 491 milliards, soit 2%, une diète vraiment violente !)…



H16

Pendant que les parlementaires s’augmentent, le gouvernement prétend faire des économies

14/2/2024 – TotalEnergies, fleuron français de l’énergie, enregistre des bénéfices records. Immédiatement, les appétits gouvernementaux s’aiguisent.

Cinq minutes de lecture de la presse de grand chemin suffisent pour comprendre l’étonnante atmosphère qui règne en France : alors que dans tout autre pays, on se serait bruyamment félicité des bénéfices records d’une entreprise nationale, il semble qu’une partie de la population française déplore âprement l’enrichissement de TotalEnergies, au point que l’entreprise en soit réduite à s’excuser de distribuer des dividendes dodus à ses actionnaires, en sus de belles augmentations salariales (on évoque 5% cette année, après 7.5% l’année dernière) des employés de la firme et d’un intéressement de participation de 9000€.

Et sans surprise, la députaillerie et le gouvernement frétillent déjà à l’idée de raboter ici ou là un si beau magot via des taxes, des impôts et des ponctions exceptionnelles, expliquant qu’après tout, ce n’était que justice sociale tant “le pays” (comprenez l’État) avait actuellement besoin de cet argent.

Cette agitation médiatique autour des bénéfices de TotalEnergies impose pourtant une autre question, d’autant plus lancinante en France qu’elle ne trouve jamais de réponse auprès des décideurs, des politiciens et du gouvernement : mais au fait, où passent donc toutes ces taxes, tous ces impôts ? Où diable dépense-t-on donc ce pognon “de dingue” ?




H16

Pour en finir une bonne fois pour toutes avec les promotions

26/1/2024 - Malgré les exhortations de Bruno Le Maire, l’inflation continue de se faire sentir : le panier de la ménagère (ou plutôt, son caddie de supermarché) n’en finit pas de coûter toujours plus cher, avec une augmentation de plus de 20% en deux ans comme l’a récemment noté Le Parisien.

Au premier abord, on pourrait croire que cette situation constitue un vrai défi pour le gouvernement : des denrées plus chères, des Français qui tirent la langue devant les prix, des impôts qui augmentent, des taxes qui font mal, tout semble réuni pour qu’une grogne sociale s’installe durablement.

Mais comme on pouvait s’y attendre de la part d’un gouvernement particulièrement affûté dont le ministre de l’Économie, en place depuis plus de six ans maintenant, nous a amplement prouvé ses capacités, tout a déjà été prévu. Oui, rassurez-vous : contre ces hausses de prix, contre cette inflation qui galope, des mécanismes ont été mis en place et seront bientôt puissamment activés. La loi est prête et, comme le tigre sur les cacahuètes apéritives, va bondir pour protéger comme jamais le consommateur.




H16

La crise arrive : comment l’État va en profiter

1/12/2023 - Après le succès retentissant de la mise à genoux de l’économie russe, Bruno Le Maire enjoint à présent les Français de “se secouer les puces” (mais pas les punaises de lit, attention) pour atteindre le plein emploi, tant la croissance du pays est pétillante…


Pourtant, l’observateur économique moyen, même peu attentif, conviendra sans mal que la situation n’est pas aussi brillante que le laisserait penser les subtiles remarques de l’actuel ministre de l’Économie et de ce qui reste de Finances au pays. Par exemple, les plus réveillés semblent parier sur un prochain krach boursier ce qui pourrait remettre un peu en questions les plans – pourtant en laisse-béton armé – du Dilaté de Bercy.

En réalité, peu importe les gesticulations gouvernementales, l’état général de l’économie occidentale impose de comprendre qu’elle devra, prochainement, connaître une correction massive.

En effet, le “quoi qu’il en coûte” (qui ne fut pas que macronien, loin s’en faut) est grandement responsable de l’inflation vigoureuse qui a déboulé en 2022, et que les gouvernements occidentaux peinent à endiguer.

Les dettes dodues contractées pendant la période Covid et qui se sont, du reste, ajoutées aux précédentes dettes déjà massives creusées pendant les décennies précédentes n’améliorent pas la situation budgétaire. Le choix malin de distribuer des obligations indexées sur cette inflation qui a subitement enflé provoque inévitablement des tensions, le service de la dette explosant ces derniers mois toutes les prévisions budgétaires. De plus, malgré les beaux discours creux de Macron et des clowns qui l’entourent, personne ne croit ni ne voit la moindre volonté de remettre de l’ordre dans les finances publiques : on multiplie les tickets de rationnement pompeusement rebaptisés en Chèque-Tralala (en remplaçant “tralala” par la lubie médiatique du moment), mais pour ce qui est de faire faire des économies à l’État obèse, rien (au contraire, même).

Et alors que l’écart se transforme en gouffre entre les aspirations des classes moyennes et ce qu’elles obtiennent vraiment (des impôts stratosphériques pour une éducation scolaire nulle, des services sociaux nuls, des administrations nulles, des hôpitaux nuls, une sécurité nulle et un gouvernement de gros nuls), les décisions politiques désastreuses continuent de s’empiler avec une gourmandise inquiétante : ce qui se passe actuellement dans le domaine de l’immobilier est une excellente illustration de ce qui attend en réalité tout le secteur marchand français dans les prochains mois. On pourrait évoquer aussi l’obstination (pour ne pas dire l’entêtement autistique) à flécher fiscalement les investissements vers les pires lubies économiques, voire à subventionner à grands frais d’argent gratuit des autres les canards boiteux comme l’éolien qui est en train de faire un salto arrière mémorable vers la faillite.




H16

Les indicateurs économiques sont formels : tout va de mieux en mieux !

Si la situation géopolitique est indubitablement morose actuellement, et si certains observateurs ont noté quelques petites tensions ici ou là et notamment au Proche-Orient, au moins peut-on se rassurer avec la situation économique qui montre des signes clairs d’une excellente santé.


Tant à l’international que dans le cocon douillet de cette France gérée de main de maître par Bruno Le Dilaté, on constate la même chose : tous les indicateurs économiques passent progressivement au vert, à la bonne humeur, à la détente et indiquent un embonpoint revigorant.


Ainsi, quelques éléments de réflexion en provenance d’Outre-Atlantique nous donnent une assez bonne idée de l’état général de l’économie américaine et, par là, de ce qui se profile à l’horizon pour le reste des économies qui sont alignées avec l’Oncle Sam, Europe en premier. Dans ces éléments, citons le bilan financier de la Réserve Fédérale américaine, qui indique d’étonnants déficits.

Il faut en effet se rappeler que la Fed avait l’habitude de faire des bénéfices et d’envoyer ces bénéfices au Trésor américain chaque année, depuis sa création en 1913, et ces bénéfices se comptaient généralement en milliards de dollars tous les ans. Cependant, ces derniers temps, en raison des dépôts des banques commerciales (rémunérés) et des intérêts payés sur leurs réserves, voilà que la Fed verse quelque 700 millions de dollars par jour aux banques commerciales. Au bilan, cette année, la Réserve fédérale affiche un exercice déficitaire.


Oui, vous lisez le graphique correctement : la Fed creuse un trou de 110 milliards de dollars après avoir subi une nouvelle semaine de pertes dans une série sans précédent. Au passage, on ne s’étonnera même plus de constater que les mêmes individus qui expliquent que le système bancaire est sûr et solide ont trouvé un moyen de perdre de l’argent malgré l’existence d’une presse à billets qui tourne à plein régime…

Parallèlement, on ne pourra s’empêcher de noter que la Chine, qui n’était plus tout à fait un excellent client des Bons du Trésor américain depuis 2014, est très clairement passée du côté des vendeurs de ces bons. Si c’était relativement discret depuis lors, l’accélération depuis 2022 est franchement visible et les quatre derniers mois marquent une accélération dans la vente de ces bons par les Chinois qui semblent vouloir s’en débarrasser comme d’une malédiction. En septembre dernier, le gouvernement chinois s’est ainsi délesté du plus gros bloc de bons américain depuis quatre ans…



François Asselineau - UPR

⇒ https://www.youtube.com/watch?v=iHpzDDFOY0M


Bruno Le Maire a déclaré vouloir s’attaquer à la situation catastrophique des Finances de la France. Mais, il a omis de rappeler que depuis 6 ans et demi qu’il est ministre des Finances, et qu’il est en conséquence l’un des principaux responsables du désastre actuel.

M. Le Maire a prononcé un discours ronflant pour présenter un plan prétendument vaste et ambitieux soi-disant pour réduire la dette de la France.

Le problème est que c’est faux, M. Le Maire fait le contraire de ce qu’il annonce telle une boussole qui indique le Sud : Il prévoit pour 2024 un nouveau déficit colossal de 172 milliards d’euros, sans compter les déficits de la Sécurité Sociale, des collectivités locales et des régimes de retraite.

« En même temps », Macron a annoncé des nouvelles dépenses d’un montant de 10 milliards d’euros, prétendument pour « assurer la transition écologique » à grands renforts de nouveaux fonctionnaires.

Que dire…?

Nous sommes gouvernés par des individus dont on ne sait ce qui l’emporte en eux, de l’incompétence, du mensonge ou de la pure imbécillité ?

François Asselineau dénonce dans cette vidéo la gabegie des pouvoirs publics et l’impéritie de ses dirigeants.

Depuis 50 ans, La France a constamment été en déficit, et sur les 20 dernières années, dans 12 cas sur 20, la France avait un déficit supérieur au 3% prévu par les critères de Maastricht.

Macron est au pouvoir depuis 6 ans et demi, il a réussi « l’exploit » de doubler la dette de la France sur cette période.

Sur la même durée de 6 ans et demi (entre le 1er janvier 1958 et le 30 juin 1964), Charles de Gaulle était parvenu à réduire la dette extérieure de la France de - 85%.

D’un côté un blanc-bec incompétent et narcissique vendu aux intérêts de l’étranger, de l’autre un homme d’État au service des intérêts de la France et des Français.

François Asselineau rappelle les mesures de son programme présidentiel visant à désendetter la France

▪️ Sortir de l’UE
▪️ Réduire le millefeuille administratif
▪️ Réduire le train de vie de l’État
▪️ Arrêt des sanctions contre la Russie
▪️ Arrêt des subventions aux associations travaillant contre les intérêts de la France
▪️ Lutte contre l’hyper optimisation fiscale
▪️ Lutte contre la fraude aux prestations sociales
▪️ etc.

Il revient aux Français de choisir, en connaissance de cause, ce qu’ils veulent pour leur pays

▪️ élire un énième clone de Macron qui achèvera de creuser la tombe de la France

▪️ élire un homme d’État ayant chevillé au corps et à l’âme l’amour de son pays et capable de gérer financièrement la France en bon père de famille.

Il y a une façon très simple de deviner quel responsable politique sera capable de gérer au mieux les finances de l’État : il suffit de regarder comment ce ou cette responsable gère les finances de son propre parti politique.

Sur la scène politique française, tous les principaux partis reçoivent des millions d’euros d’argent public et sont néanmoins grevés de dettes et au bord de la faillite.

Là comme ailleurs, l’UPR se distingue par sa fiabilité. Nous ne recevons aucun argent public, nous n’avons aucun endettement et pourtant notre situation financière est solide.

Ce constat irréfutable permet aux Français de pouvoir faire confiance au Président de l’UPR pour gérer la France de la meilleure façon.


Marc Baudriller / Boulevard Voltaire

La folle spirale dépensière du Président Macron


20/9/2023 - Il faut se rappeler la teneur des deux débats de second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. L’actuel président de la République se campait lui-même en expert responsable et féru d’économie face à l’incompétence et la démagogie faites femme. La chanson gobée par les élites autoproclamées risque d'être plus difficile à interpréter, lors des campagnes européenne et présidentielle.

Dans un éditorial sans concession sur RTL, le journaliste François Lenglet parle de « racket », de « brigandage », de « rançonnage », et s'inquiète : « Le président dépense sans compter », dit-il. De fait, comme Gargantua et son père Grandgousier, les héros voraces de Rabelais, l’État piloté par Emmanuel Macron n’est jamais rassasié. Dernier coup de Jarnac, la captation de la trésorerie des caisses de retraite Agirc-Arrco, citée par Lenglet. Le quotidien Le Monde, dans un article paru le 18 septembre, écrit : « L’exécutif envisage une contribution de l’Agirc-Arrco, la caisse de retraite des cadres, qui pourrait se situer, à terme, dans une fourchette comprise entre 1 milliard et 3 milliards d’euros par an. » Ou comment l’un des États les plus mal gérés de l'OCDE vient sanctionner la bonne gestion d’une entreprise privée et ponctionner ses adhérents. Notre ami Éric Letty reviendra prochainement sur ce coup fumant.



H16

Bruno Le Maire contre la shrinkflation des kiris

La France est au bord du gouffre, c’est évident ! Et les raisons en sont évidentes et se résument en deux mots : sifflets et abayas.

Oui, pas de doute : tout le pays ne semble plus occupé qu’à évaluer ces deux sujets d’une importance ultime.

D’un côté, si l’on s’en tient aux médias de grand chemin, l’interdiction de certaines tenues vestimentaires dans les établissements scolaires occupe tant les esprits qu’il faut y consacrer de longs éditos et des chroniques enfiévrés, des reportages sur le vif et des tribunes vibrantes. Au besoin, on convoquera la laïcité, seule religion impérative et officielle de la République, et on touillera quelques faits divers pour sensibiliser le citoyen à ces essentielles questions d’accoutrement.

De l’autre et pour contenter ces autres Français pas trop concernés par les questions vestimentaires, on trouvera une polémique politico-sportive. De façon commode, l’actuel locataire de l’Élysée s’est exprimé lors de l’ouverture des Mondiaux de Rugby et s’est fait très copieusement siffler. Certains y verront une mesure exacte de sa “popularité”, d’autres, tendrement lové dans les subventions du pouvoir actuel, une “honte internationale”.

Abayas et sifflets, voilà qui occupe bien les médias français avec leurs considérations navrantes sur le climat.

Pendant ce temps, dans la réalité palpable et mesurable, ce sont plutôt les prix des achats quotidiens des Français qui occupent leurs esprits.

Or, malgré les injonctions de Bruno Le Maire, l’inflation continue de se faire sentir.

Elle se fait même tellement sentir que le fisc envisagerait même de quelque peu revoir les tranches d’impôts et de les indexer sur l’inflation. Une mesure favorable aux contribuables est fort inhabituelle dans le pays le plus taxé du monde, ce qui – au passage – en dit long sur la pression fiscale effective subie et les minutieux calculs fait par Bercy pour savoir à quel point raser le moutontribuable sans lui arracher la peau.




Véronique Faucheux

9/9/2023 – La France compte aujourd’hui parmi les six pays les plus endettés au sein de l’Union européenne. En mars 2023, sa dette publique a franchi la barre des 3000 milliards. Alors que les taux d’emprunt continuent à augmenter, des inquiétudes sur la capacité du pays à pouvoir encore longtemps « rouler » sa dette se soulèvent.

Selon les chiffres d’Eurostat, l’endettement des États membres qui composent l’Union européenne a connu un bond lors de la crise du Covid-19 en 2020 jusqu’à 2021, avant d’entamer une décrue à partir du deuxième trimestre de cette année-là. En revanche, à ce jour, six des Vingt-Sept détiennent encore une dette publique supérieure à 100% de leur PIB. En tête de peloton, on retrouve la Grèce avec un ratio atteignant 168,3%, devant l’Italie (143,5%), le Portugal (113,8%), l’Espagne (112,8%). En cinquième position vient la France, avec une dette qui représente 112,4% de son PIB, soit plus de 3000 milliards d’euros. Et enfin, la Belgique (107,4%).

Les mesures sanitaires ont creusé le trou de la dette

Ces chiffres inquiètent, puisqu’ils se situent bien au-dessus de la moyenne européenne d’endettement, qui s’établit au premier trimestre de 2023 en moyenne à 83,7% du PIB (contre 87,4% au premier trimestre 2022).

L’explosion de la dette publique s’explique en majeure partie par la tentative des gouvernements de juguler les conséquences économiques et sociales de leurs politiques sanitaires, notamment en matière de confinement. Aussi, en France, fin 2019, si la dette publique française représentait 97,4% du PIB, elle avait atteint, en 2022, 111,6% du PIB. En valeur numérique, de 2374 milliards d’euros en 2019, cet endettement est monté en 2022 à 2950 milliards d’euros, avant de franchir la barre symbolique des 3000 milliards d’euros en mars 2023.

Plus de la moitié de l'endettement sous Emmanuel Macron est imputable aux mesures de restrictions de libertés liées à la période Covid. En effet, sur le montant total d’endettement, 165 milliards correspondent aux aides versées par l’État pour les compenser (mesures d’urgence de relance, chômage partiel, allègements de charges, fonds de solidarité…). Et à cela, il faut ajouter une somme à peu près identique (155 milliards d’euros) correspondant aux pertes de recettes fiscales (cotisations sociales, TVA…). Hors crise sanitaire, Emmanuel Macron aura donc creusé le déficit public d’environ 300 milliards d’euros, s’inscrivant ainsi dans la continuité de son prédécesseur François Hollande, qui avait augmenté la dette de la France de 341 milliards d’euros durant sa présidence socialiste.

Des taux d’emprunt en hausse

Les trois années de « quoi qu’il en coûte » n’ont pas non plus été sans conséquences. Estimant que le contexte politique et social pourrait compliquer le renflouement du déficit et de la dette, et au regard des perspectives de croissance moins élevées qu’anticipé, l’agence de notation Fitch avait décidé fin avril de dégrader la note de crédit de la France à « AA- ». Une première depuis neuf ans. Les marchés financiers s’appuient sur cette note, croisée avec celles d’autres agences, pour définir les taux de leurs prêts aux États.

Alors que les taux avaient été négatifs en 2020 (-0,30%) et 2021 (-0,28%), la France avait emprunté en moyenne à 1,03% en 2022. Aujourd’hui, les taux d’emprunt ont dépassé les 3%, posant de nouveau la question de la nécessité de réduire la dépense publique alors que la charge de la dette risque de se faire sentir de plus en plus sur les comptes publics. Le roulement de la dette, c’est-à-dire le remboursement des emprunts arrivés à échéance par de nouveaux emprunts, devient de plus en plus difficile à poursuivre dès lors que les taux d’intérêt remontent, voire s’envolent, puisque les nouveaux emprunts coûtent plus chers que les anciens.

À cet égard, les agences de notation, organismes privés indépendants des États, jouent un rôle non négligeable. Jusqu’à 2011, l’Hexagone bénéficiait de la note maximum (AAA) dans toutes les agences, puis Fitch Ratings a fait passer la note française à AA+ en 2013, à AA en 2014 et enfin à AA- en 2023. Derrière cette rétrogradation, certains à l’instar de Yves Bourdillon, journaliste chez Les Echos, y ont vu la conséquence « de décennies d’irresponsabilité budgétaire ». Le dernier budget de l’État en équilibre remonte en effet à 1974, soit bientôt un demi-siècle de déficit ininterrompu.


Pierre Duriot

Jusqu’ici, tout à l’air d’aller bien…


7/9/2023 – Dans un contexte de ralentissement économique mondial, la France semble peu affectée en termes de consommation, selon plusieurs formules habituelles, celle d’un matelas connu de plus de 6 millions de fonctionnaires, qui en cas de crise, constituent un fonds de consommation minimal, une classe aisée, moins touchée que les autres par le phénomène d’inflation et qui continue à consommer, tout en battant des records en matière d’épargne et une classe moins aisée qui pratique le crédit à la consommation.

Et les mauvais indicateurs, taux d’intérêts élevés, inflation et pouvoir d’achat en baisse, n’ont pas l’air d’affoler les Français, du moins pas pour l’instant. Chez nos partenaires, pourtant, les stigmates sont déjà là, avec une Allemagne en récession et une Chine en déflation. La bourse se porte tout de même bien, avec des cours en hausse, des bénéfices en progression de 11%, sur les entreprises du CAC40. Le paysage est donc inhabituel, alors que le pouvoir d’achat par habitant devrait reculer de 0,4 % en 2023 et que le PIB par habitant recule. Cela permet à l’inénarrable Le Maire de se féliciter de la bonne santé de l’économie française, sans rire, tout en craignant, selon son mot, une « smicardisation » du salariat.

La prudence est plutôt de mise chez Martin, le patron des patrons qui voit dans cette situation pour le moins contrastée, des raisons de ne pas trop avoir confiance en l’avenir. Sur le mode du type qui tombe et qui se dit que tout va bien, tant qu’il n’a pas heurté le sol. La bonne santé insolente du CAC ne cadre pas avec la difficulté des PME et TPE à investir, augmenter les salaires et payer des charges de plus en plus importantes. Elles sont coincées, rognent sur leurs marges, hésitent à licencier, alors que leur activité diminue, de peur de ne pas s'y retrouver en cas de remontée de leur activité : une situation qui ne peut durer éternellement.

En réalité, certains secteurs de l’économie vont vers le ralentissement, notamment l’industrie qui suit un large mouvement mondial, avec des carnets de commande de crise. L’immobilier ralentit également, du fait de la remontée des taux d’intérêt et du manque de confiance en l’avenir des banques, qui prêtent moins facilement à de jeunes ménages. Enfin, ce marché de l’emploi, soi-disant en plein essor, ne cadre définitivement pas avec la situation économique en quasi récession. Comment expliquer qu’un pays où tout le monde travaillerait soit en crise ? Au RPF, nous y voyons un trucage éhonté des chiffres du chômage qui restent le seul argument économique sur lequel le gouvernement puisse mentir, puisqu’il compte lui-même ses chômeurs. D’où un marché de l’emploi non corrélé à la situation économique et un chômage qui se situerait plus, selon d’autres formes de comptage, autour de 18 %. Ce gouvernement nous a habitué à tricher, un peu comme quand il faisait croire, pendant la crise Covid, à un engorgement des hôpitaux.

Il ne faut donc pas se fier, ni au bon chiffre de l’emploi, ni à celui de la consommation, portée de manière artificielle, également, par des aides de l’État. Le nombre en explosion des bénéficiaires des aides caritatives, les Restos-du-Coeur, ou le Secours Populaire, l’augmentation des crédits à la consommation, sont autrement alarmants et témoignent d’une partie de la société qui a commencé à vivre au-dessus de ses moyens, dans un paysage inflationniste. Cela ne pourra pas durer bien longtemps.

Il faudrait se résoudre à baisser les taxes, celles sur les carburants en premier lieu : la France est le seul pays d’Europe où ces fluides n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant Covid. Cesser de donner à l’Ukraine qui a perdu la guerre. Cesser les dépenses sociales inconsidérées en direction de l’accueil des étrangers. Alléger les taxes sur le travail. Privilégier les emplois non délocalisables et la réindustrialisation. Remettre dans le giron public les grandes infrastructures autoroutières, aéroportuaires, énergétiques, propriétés de la nation et qui servent de rentes à quelques actionnaires amis.

Incontestablement, Macron, en restant arc-bouté sur le tarif européen de l’électricité, sur la position atlantiste en faveur de la guerre, sur l’accueil inconsidéré d’hommes arabo-africains et l’augmentation perpétuelle des taxes, joue contre la France et asphyxie en toute connaissance de cause, les forces encore valides de son propre pays. Martin, le patron des patrons, le dit en termes politiquement corrects, mais il n’est pas très optimiste.


H16

Allez les gueux, il faut payer maintenant !

Heureusement que nous avons avec Emmanuel Macron un expert de la finance à la tête de l’État ! Heureusement que l’économie du pays est gérée de main de maître par des cadors comme Bruno Le Maire ! Sans ceux-là, quelle sombre direction le pays prendrait-il ?

C’est probablement grâce à cette équipe de choc affûtée comme une lame japonaise que déjà se dégagent de fermes pistes pour une prochaine baisse des impôts.

Oui, vous avez bien lu : Emmanuel Macron a récemment confirmé vouloir lancer un grand plan d’économies.


Pensez-donc ! Deux milliards d’économies d’impôts pour le contribuable, que voilà une somme… ridicule lorsqu’il faut la mettre en face d’un déficit public de plus de 150 milliards d’euros et qui a en plus le bon goût d’augmenter encore par rapport à l’année dernière, déjà particulièrement chargée à ce sujet !

C’est dit : d’ici 2027, on repasse sous les 3% de déficits annuels et on taille dans les dépenses publiques. Vous allez voir, ça va très bien se passer et même si absolument rien de concret ne ressort pour le moment des déclarations ampoulées de Macron, on sait que l’idée de s’atteler à un raffermissement des finances publiques, qui trottait depuis un moment dans la tête de l’Exécutif, commence à prendre forme.

Bon, certes, en même temps, les déclarations en provenance de son gouvernement peuvent laisser quelque peu perplexe : pour Babeth Borne v1.23, l’intelligence artificielle à la tête des ministres, il n’est évidemment pas question d’augmenter les impôts des ménages, et tous les petits calculs sont aussi formels que contraires aux odieuses rumeurs de l’opposition selon lesquelles une telle baisse serait difficile à réaliser. Ainsi, il n’y aura pas de hausse de certaines taxes (sur l’alcool par exemple, dont la consommation baisse), et il va de soi que les aspects concrets et palpables, chiffrés et détaillés, de ces non-hausses voire de ces baisses seront publiés un jour, promis, juré, craché.




H16

Assises des Finances Publiques : à la recherche des milliards perdus

23/6/2023 – Au royaume de Koikilenkouth Premier, les dettes se sont un peu trop accumulées et certains auditeurs (comme Fitch par exemple) ont émis des doutes sur sa capacité à rembourser ces créances babylonesques. Pruno Le Maire, entendant le message, a donc décidé qu’il était temps de faire mine de s’attaquer au problème.

L’annonce est officielle puisque c’est au cours des “Assises des Finances Publiques” (“Assises” car il vaut mieux l’être pour encaisser sereinement ce qui est envisagé) lancées ce lundi que ce nouvel effort de redressement global des finances du pays a été détaillé. C’est donc tout logiquement que les fines équipes du Ministère de l’Économie vont entreprendre d’en finir avec le temps des aides tous azimuts – notamment celles liées au Covid – et qu’elles se sont lancées dans la recherche minutieuse de ces sources d’économies afin de maquiller d’établir un budget 2024 crédible.

Le défi est à la hauteur du Ministre dont l’intellect, dilaté comme jamais, sera mis entièrement à contribution. En effet, pour parvenir à boucler ce budget, Pruno devra éviter toute hausse d’impôts, le Chef de l’État ayant clairement exclu cette possibilité. Et pour un défi, ce sera un défi de taille car non seulement, ce sera sans impôts, mais pour notre frétillant renflement gris de Bercy, “Désormais, il est temps de revenir à la normale. Mais cela ne veut pas dire l’austérité.”

Oui, vous avez bien lu : pas d’austérité et pas de nouveaux impôts, mais redressement quand même !



H16

Ces cryptomonnaies qui contournent les sanctions

Beaucoup n’imaginaient pas la dédollarisation du monde il y a deux ans, pour la réfuter il y a un an puis la minimiser actuellement : petit à petit, la monnaie américaine perd du terrain face aux autres monnaies à mesure que de nouvelles alliances géostratégiques s’installent.

Les causes sont multiples. Ainsi, l’accumulation quelque peu inquiétante de dettes du côté américain ne favorise pas une santé solide du dollar. En outre, militariser sa monnaie en saisissant des avoirs étrangers pour des raisons de politique étrangère ou, comme c’est le cas actuellement, interdire des mouvements de fonds entre pays tiers au prétexte qu’ils utilisent le dollar pour des opérations qui déplaisent ne l’aide absolument pas à conserver sa position privilégiée comme monnaie d’échanges mondiaux.


À la suite des sanctions qui se sont abattues sur les échanges commerciaux entre la Russie et la plupart de ses partenaires, il a fallu trouver d’autres moyens et faire preuve d’inventivité. Avec une surprise finalement modérée et comme le relataient de précédents billets, l’association de pays émergents BRICS, comptant notamment la Russie et à laquelle Macron – imperméable au ridicule – semble vouloir apparaître, s’est donc organisée pour utiliser ses monnaies locales : yuan, roupie, rouble sont maintenant utilisées pour les échanges entre ces différents pays.



H16

Les gesticulations gouvernementales pour sauver la France de la faillite

Surprise totale ! Alors que le Tour de France à Casseroles Tintinnabulantes de Macron se poursuit sous les bravos d’une foule en délire, les récentes déclarations de plusieurs membres du gouvernement laissent entendre que des efforts allaient être vigoureusement entrepris pour éplucher les comptes publics.

C’est ainsi qu’on apprend que le gouvernement prétend à présent s’inspirer des travaux du Sénat pour lutter contre la fraude fiscale et sociale : fini le laxisme, fini les cadeaux du fisc, fini les petits arrangements, on va voir ce qu’on va voir !

C’est forcément vrai puisque c’est Mickey Le Porte Parole pardon Gabriel Attal qui le dit et qu’il estime cette fraude sociale à 8 milliards d’euros par an tout en admettant, En Même Temps, qu’elle reste difficile à chiffrer précisément, et qu’il convient donc de s’y attaquer pour remettre un peu d’ordre dans les comptes publics. Le contribuable (et futur électeur ?) y tient semble-t-il beaucoup et notre fine brochette de commis républicains vient tout juste de le réaliser.

Dans ces commis froufroutants, on retrouve évidemment l’inénarrable Bruno Le Maire qui annonce lui aussi, de façon tonitruante et en ondes, qu’on va lutter contre la fraude sociale à grands renforts de phrases chocs dans lesquelles il dénonce les transferts de ces aides sociales vers le Maghreb ou ailleurs.



Tiephaine Soter

Finance : normalement, après le cataclysme de la semaine dernière, on devrait avoir 2 ou 3 semaines de calme, voire de "reprise". Ça ne veut pas dire que les problèmes, profonds et structurels, sont réglés.
Là, les banques centrales ont passé divers accords pour inonder de cash les banques en difficultés, ce qui est une excellente nouvelle pour les financiers, qui viennent, en gros, de toucher une allocation exceptionnelle (pensez "allocation de rentrée" ou "prime de Noël"). Ils ne vont pas en profiter pour solder leurs pertes et assainir le système: comme un joueur compulsif, ils vont aller parier ce cash au casino, en espérant remporter le gros lot.
Plus de cash pour les banques = plus de "générosité" sur les prêts, donc plus de risque sur des prêts moins susceptibles d'être remboursés. Malgré le relèvement des taux des banques centrales (la Fed devrait relever ses taux de 0.25% demain mercredi 22 mars), l'afflux de cash restera un moyen de faire passer ces prêts avec de "mauvaises notes" et donc de faire croire à un actif valable, ce qui va entraîner un plus gros volume d'échanges sur et sous le comptoir.
Donc, oui, on devrait voir une "reprise" de l'activité bancaire et financière dans les 2-3 semaines qui viennent, sauf événement imprévu comme une banque qui admet avoir commis des fautes (perdu beaucoup trop d'argent de monopoly). Le problème, c'est pour la mi-avril, quand certains actifs de court-terme vont parvenir à maturité. Les investisseurs ne s'y trompent pas: le bitcoin continue de monter, preuve qu'il n'y a aucune confiance dans le système monétaire "classique" (le dollar).
L'annonce aujourd'hui de la Russie sur l'utilisation du Yuan chinois dans ses transactions bilatérales avec les pays d'Asie et d'Afrique vient de propulser la monnaie chinoise au rang de monnaie de référence incontournable : la Russie est un acteur majeur du marché des ressources minérales et énergétiques, l'utilisation du Yuan fait de la monnaie chinoise une monnaie d'importance stratégique mondiale. Or, on sait que le Yuan est une monnaie fortement sous-évaluée (dont la valeur est très inférieure à sa valeur estimée réelle, pour faciliter les exportations). Accroître la demande sur une monnaie sous-évaluée ne peut qu'avoir des conséquences financières importantes qu'il faudra payer tôt ou tard.
On sait aussi que la Chine a sérieusement réduit ses achats de bons du trésor américain, et même s'en débarrasse à grande vitesse (bon plan de court terme pour les banques qui les rachètent). Ca ne peut que plomber la dette américaine, et donc continuer de déstabiliser le système monétaire mondial qui est basé sur le dollar. Et aussi chahuter l'économie américaine qui se finance sur la dette, que les états inféodés aux USA sont "obligés" de racheter.
Donc, pour le moment, ne vous inquiétez pas trop, on a un peu de répit, sauf événement "imprévu". Profitez-en pour stocker ce qu'il vous manque encore. Le passage mai-juin, par contre, risque d'être très agité.


Gilles Casanova

« Mon café russe »

19/3/2023 – C’est entendu, Vladimir Poutine est le pire des hommes, il a tous les défauts de la Terre, et encore d’autres bien moins courants.

Il reste que la propagande médiocre que l’on nous sert tous les jours ne peut pas aider à comprendre ce qui se passe, ni en Ukraine ni dans le reste du monde.

Et il s’en passe des choses en ce moment, car nous vivons un instant clef de l’histoire des relations internationales au XXIe siècle. La planète se réorganise, mais de la même façon qu’à la chute de l’empire d’Orient, le débat public y portait sur le sexe des anges, ici le débat public porte sur des sottises : un mandat d’arrêt international contre Vladimir Poutine lancé par un Tribunal pénal international dont la réalité n’est que de complaire à quelques États occidentaux, dont ne sont pas les États-Unis qui exemptent naturellement tous les opérateurs de leurs interventions de tout jugement et de toute sanction.

Mais le fait important, ces derniers temps, c’est que c’est l’Occident – et plus spécialement les pays de l’OTAN – qui est en train de connaître un poison lent, comparable à celui qui a décomposé l’URSS.

Vladimir Poutine a vécu cette époque, il a vu ce qui se passait et il a compris comment ce poison lent et sûr a tué l’URSS, parce qu’elle voulait maintenir son rang et n’y parvenait plus, et il voit maintenant comment le même processus peut être mis en place pour tuer la domination de l’Occident et tout spécialement du chef de l'Empire, les USA.

Vladimir Poutine n’a absolument aucune intention de lancer ses troupes à l’assaut de l’Europe, vous ne pensez tout de même pas que si la Russie décidait de mettre toutes ses forces dans la balance, elle n’arriverait qu’à avancer d'une cinquantaine de kilomètres en territoire ukrainien. Vous ne croyez tout de même pas à cette fable de la résistance ukrainienne qui soudain crée, à partir de morceaux épars, une Nation qui se rassemble autour d’une sorte de fantaisiste de télévision, habitué jadis au justaucorps en latex, parce qu’il arborerait maintenant des T-shirts de couleur militarisée.

Une sorte de Jeanne d’Arc, qui serait une variété d’hybride entre Charles de Gaulle et Mistinguett.

Non, le jeu de la direction russe est bien plus subtil, il consiste à asphyxier l’Occident comme celui-ci, avec le fantasme de la Guerre des étoiles a asphyxié hier l’URSS.



Tiephaine Soter

Pendant qu'Euronews explique que finalement c'est bon, la crise bancaire est passée et qu'il n'y aura pas de conséquences parce que le système est solide, Crédit Suisse explique qu'en fait, sa façon de rapporter ses opérations "avait des failles et des lacunes", et explique dans le même temps qu'ils n'ont pas encore réussi à "contenir les retraits des clients".
 
Dans le même temps, la Fed explique qu'elle va imprimer autant de billets qu'il faudra pour garantir que le système ne va pas s'effondrer, une manière détournée de dire qu'ils vont préférer l'hyperinflation pour sauver le système, sans nettoyer celui-ci des mécanismes qui créent des problèmes de plus en plus énormes à chaque fois depuis les années 1980.
 
La crise n'est pas passée. Ce qui s'est passé hier n'est qu'un petit hoquet, le prélude à quelque chose de beaucoup plus gros qu'on sent venir depuis au moins 5 ans. On est typiquement dans le même type d'événement que la crise provoquée par Bear Sterns en juin-juillet 2007.
 
Là ce qui se passe, c'est que tout le monde financier se rue sur les obligations, en particulier sur les bons du trésor américain, parce qu'ils ont (AVAIENT) des taux intéressants. La mécanique du truc c'est que plus il y a de demande sur le bon (plus il y a d'acheteurs), plus le taux, et donc le rendement, baisse. Or, les positions des organismes financiers, notamment dans les produits dérivés, sont basées sur le taux attendu à une date précise.
 
Si le taux baisse trop avant cette date, l'organisme financier perd de l'argent, et doit donc s'en débarrasser rapidement pour prendre une meilleure position. Là, comme le taux des bons à 10 ans a baissé de 0,5% rien que sur la journée d'hier, il y a des dizaines de milliards de dollars qui se sont évanouis sur le marché des produits dérivés (non comptabilisé dans les comptabilités, ce sont des opérations "sous le comptoir").
 
Cette crise bancaire est, à très court terme, une excellente nouvelle pour l'État américain, puisque sa dette souveraine est financée grâce aux bons du trésor. Le problème c'est que si pour le moment c'est très bon signe, il va y avoir un contrecoup lorsque les banques auront eu leur cash de la part de la Fed : les bons du trésor vont voir leurs taux remonter d'un coup, ce qui devrait plomber la dette. Il se trouve justement que d'ici juin 2023, il y a un risque que les USA fassent défaut sur leur dette (c'est-à-dire qu'ils ne puissent pas rembourser les bons du trésor émis il y a 10 ans).
 
Il y a des bruissements en ce sens depuis le début de l'année, et beaucoup de monde en coulisse cherche des solutions, même de court terme. Ce risque ne cesse de s'accentuer à chaque fois qu'un État accepte de passer ses opérations commerciales bilatérales dans les monnaies nationales, sans passer par le dollar, qui est devenu incontournable en 1945 avec les accords de Bretton Woods (il fallait impérativement acheter des dollars pour acheter de l'or, donc toutes les monnaies dépendaient du dollar, ce n'est plus le cas depuis 1973, mais le système est resté, à la fois par habitude et parce que les USA ont largement fait en sorte de maintenir le dollar comme monnaie de référence, quitte à dégommer les dirigeants qui voulaient revenir à un "standard or"). Dernièrement, l'Inde, la Chine, la Russie, l'Iran, l'Arabie Saoudite et quelques autres pays importants, ont passé une série d'accords bilatéraux pour se passer du dollar et commercer dans leurs monnaies respectives.
 
En gros, ce que ça veut dire, tout ce que je viens d'écrire, c'est qu'il y a un risque, encore faible mais qui commence à se préciser de façon assez sérieuse, pour que le dollar s'effondre d'ici cet été, ou en tout cas dans les années qui viennent. 14/3/2023


H16

Silicon Valley Bank, Silvergate, Signature bank : du rififi chez les bancaires

Voilà, on y est : les premiers effets du resserrement de la politique monétaire de la Federal Reserve se font sentir avec la faillite de la Silicon Valley Bank…

La nouvelle n’a pas eu le temps de faire beaucoup de bruit de ce côté-ci de l’Atlantique, mais on peut raisonnablement estimer que cette faillite pourrait faire parler d’elle dans les prochains jours, notamment si l’on tient compte des ramifications possibles de cette déroute financière.

Dans l’immédiat, la banque californienne, spécialisée dans la bancarisation des start-ups de la Silicon Valley et qui représentait tout de même la 16ème banque aux États-Unis par la taille de ses actifs, a vu ses cours de bourse s’effondrer.


Cet effondrement n’a rien d’étonnant : après une journée de jeudi (8 mars) où la plupart de ses clients se sont rués pour retirer leurs fonds, la banque s’est retrouvée sans liquidités et a été fermée vendredi par l’autorité de régulation bancaire de l’État de Californie qui va maintenant tenter de régler cette situation qu’on imagine complexe pour les millions de clients (particuliers et entreprises) concernés.

Pour résumer, suite à une tentative échouée de levée de fonds lancée par la banque, les investisseurs et les déposants ont réagi à cet échec en commençant à retirer jusqu’à 42 milliards de dollars des dépôts de la banque jeudi dernier, ce qui a provoqué un “bank run” ou panique bancaire.

Silicon Valley Bank (SVB) était en effet très dépendante des taux d’intérêts appliqués par la Fed : spécialisée dans les startups, ses clients étaient généralement d’autant mieux capitalisés que les politiques monétaires accommodantes leur assuraient un flux important d’argent frais. Ces montants étaient investis par SVB dans des titres et obligations de l’État américain (notamment pour des obligations légales), dont la valeur a progressivement diminué à mesure que la politique monétaire s’est faite moins souple et que l’inflation grimpait. D’un côté, les clients de SVB voyaient leurs entrées se tarir, et de l’autre, la valorisation des obligations garantissant les dépôts diminuait ce qui a rapidement conduit la banque à devoir se recapitaliser.

Malheureusement, cette opération a été mal menée : le 8 mars, SVB vend pour 21 milliards d’investissements afin de dégager des liquidités. C’est un échec et ils se retrouvent à devoir emprunter 15 milliards et vendre des actions. Ce n’est pas a priori la débâcle, mais la communication vers la clientèle, purement financière et technique, se résume un peu trop vite à “on n’a plus de liquidités” qui sera rapidement interprété de la pire façon possible.



Yann Bizien

L'année 2023 débute comme celle de 2022, avec un nouveau record historique du déficit commercial : 169,2 milliards d'€uros au total sur 12 mois.

La France désindustrialisée, surendettée, déclassée, ensauvagée et dirigée par Emmanuel Macron perd de sa puissance, de sa crédibilité, de sa compétitivité et plonge toujours plus dans les abîmes. Cette fois, c'est brutal (image jointe).

L'exécutif n'a plus que la fumée de la communication pour faire de la politique. Il n'a plus que l'usage du verbe et des mots pour masquer ses faiblesses et continuer à tromper les électeurs.



Yann Bizien

Les prix de l'électricité explosent mais EDF coule à pic

EDF annonce une dette stratosphérique et des pertes colossales au terme d’une année noire, plombée par les déboires de son parc nucléaire, mais aussi par sa contribution forcée au "bouclier tarifaire" des Français.

EDF enregistre une nouvelle perte historique de 17,9 milliards d'€uros en 2022 et creuse son endettement global à un niveau record de 64,5 milliards d'€uros.

Les prix de l'électricité explosent mais EDF coule à pic. Du jamais vu dans l'histoire économique. La faute au Gouvernement et à l'UE qui ont complètement perverti le "marché" de l'électricité au grand détriment des consommateurs.

Où va l'argent ?


Yann Bizien

Encore une preuve flagrante et imparable de la mauvaise politique de l'exécutif

Quand le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, se félicite de la résilience de l’économie française, il occulte les pertes abyssales du commerce extérieur, un des marqueurs phares de la compétitivité du pays. En 2022, le déficit de la balance commerciale des biens a battu un record historique, franchissant pour la première fois la barrière des 160 milliards d’€uros, pour aboutir précisément à la somme de 164 milliards (*).

Le commerce extérieur français s'enfonce dans une logique de dégradation désormais continue. Son poids dans les exportations européennes se dégrade dans à peu près tous les secteurs industriels, à un rythme alarmant. La facture énergétique de la France est passée en un an de 45 milliards à 115 milliards d’€uros.

Quand nous importons pour 100 €uros aujourd'hui, nous n'exportons plus que pour 84 €uros. Il y a vingt ans, les deux masses étaient équivalentes.

Malgré de nombreuses alertes, sur le précédent quinquennat, et durant la campagne présidentielle, des Français ont fait le choix, aveugle, de reconduire les mêmes au pouvoir. Nous le payons très cher, comme nous payons aussi la facture de la désindustrialisation du pays, de notre perte de souveraineté et d'indépendance.

Tout se passe comme si les Français faisaient du déclin une norme inéluctable. S'ils sont directement impactés quand l'emploi ou le pouvoir d'achat se détériorent, ils ne s'émeuvent guère de notre faiblesse commerciale.

Or notre puissance et notre prospérité reposent aussi et surtout sur notre capacité à commercer et à exporter. Encore faut-il être compétitif. Car la France affaiblie d'Emmanuel Macron n'est toujours pas plus apaisée et unie à l'intérieur et forte à l'extérieur.

(*) Source : douanes françaises.



Pierre Duriot

TPE-PME : la disparition planifiée

26/1/2023 – Les boulangers sont dans la rue et avec eux, tout un tas de professions artisanales et industrielles, désormais incapables de payer leurs factures énergétiques et qui choisissent, contraintes et forcées, de mettre la clé sous la porte. On pourrait croire qu’elles y mettent de la mauvaise volonté, tant les aides de l’État sont là pour leur permettre de passer ce mauvais cap. Il n’en est rien et l’État, avec ses airs bienveillants, ne propose jamais que des bouts de ficelle, pour « aider » à surmonter les problèmes qu’il a lui-même générés.

Ce même État, donc le président Macron, a pourtant plusieurs solutions à sa disposition. Maintenant que les centrales nucléaires remarchent, il pourrait faire baisser les prix et même, vendre du courant à l’étranger. Il pourrait également, sortir du tarif réglementé européen, comme l'ont fait le Portugal et l’Espagne. Il pourrait aussi ne pas fixer de barre et autoriser, toutes les entreprises, à rejoindre le tarif réglementé d’EDF. Il pourrait encore, cesser d’obliger EDF à vendre une bonne part de son courant, à des opérateurs privés, qui ne produisent rien. Il ne fait rien de tout cela, que nous préconisons, au RPF et chez d’autres et on peut se demander pourquoi il campe et fait camper EDF et nos entreprises, sur ces positions intenables.

Pour les prix des carburants fossiles, il en va de même. Le prix du brut tourne actuellement autour de 80 euros, soit comme en octobre 2010, le gasoil valait alors, autour d’1.20 euro. Il est actuellement autour de deux euros. Même en tenant compte des fluctuations entre Euro et Dollar, il est aisé de comprendre que le prix de ce gasoil, utilisé par les entrepreneurs, est maintenu artificiellement au plus haut, par les taxes.

La conclusion est que ce gouvernement planifie la disparition des PME et TPE, il le fait sciemment et pour ne pas que cela se voit trop, il médiatise à outrance et à grand frais, des mesures totalement inefficaces, en s’arc-boutant désespérément pour ne pas prendre les décisions qui sauveraient notre tissu entrepreneurial local. Et en expliquant doctement, avec des arguments fallacieux, pourquoi, il ne servirait à rien de prendre les mesures de bon sens qui s’imposeraient. On se prend à espérer que ces gens seront un jour comptables de ce qui apparaît, non pas comme de la mauvaise gestion, mais comme une destruction programmée.



H16

2023 : fin de l’hégémonie du dollar américain ?

Si l’Histoire nous enseigne quelque chose, c’est qu’un empire ne peut tenir dans la durée que grâce à deux éléments clés : son armée et sa monnaie.

Son armée, car l’empire doit être capable de protéger son territoire et de conquérir de nouvelles terres pour s’étendre ; et sa monnaie, car c’est avec celle-là qu’elle paye ses militaires et c’est par elle que cet empire entendra échanger des richesses avec ses vassaux. Dans ces deux domaines, un empire qui veut durer doit mettre en place des mesures pour maintenir la stabilité à la fois militaire et économique.

De ce point de vue, ce qui se passe actuellement du côté américain impose quelques questions : l’usage du dollar et la puissance qui lui est attachée semble nettement amoindrie par les récents événements en Europe et dans le reste du monde.

En Europe, le conflit ukrainien a fortement fait bouger les lignes : malgré la pluie drue de sanctions que son intervention ukrainienne a provoquée, il apparaît que la Russie n’est plus aussi dépendante des systèmes financiers occidentaux qu’elle ne l’était en 2014, date des derniers trains de sanctions et qui lui ont apparemment laissé le temps de s’organiser. Actuellement, l’économie russe est loin d’un effondrement (alors qu’on est en droit de se poser la question concernant les économies européennes par comparaison).




Raphaël Rossello / Marianne

La Grande Illusion 2.0 : "Banquier d'affaire, j'ai été contributeur et spectateur de la construction d’une chimère"

Depuis 1987, les économies occidentales se leurrent. Sur leur capacité à créer des richesses, sur la valeur de leurs patrimoines et surtout sur le montant de leur dette. Les passifs énormes, constitués pour résoudre des multiples crises comme celles de l’Internet ou des subprimes, vont se rappeler aux bons souvenirs des consommateurs et des gouvernants. Et les effets seront dévastateurs. Le diagnostic ne vient pas d’un alter-capitaliste mais d’un banquier d’affaires qui a lui-même participé à ce grand attrape-nigaud.

Ma position de banquier d’affaire de l’économie réelle m’a rendu contributeur et spectateur de la construction d’une chimère. Après avoir été une source de satisfaction pour un quart des populations occidentales, l’imminence de sa révélation va montrer sa toxicité, conforme à l’image mythologique d’un animal malfaisant.

La découverte, par le plus grand nombre, de cette illusion qui est devenue l’unique support de l’Occident va ébranler la démocratie, l’économie de marché, le progrès social, l’état de droit, la fraternité et la solidarité humaine qui ont fait notre fierté. Les êtres humains et leurs dirigeants ont toujours caché une réalité désagréable derrière un décor plus flatteur. Ce n’est donc pas ce stratagème qui m’a surpris, c’est son ampleur. Cette ampleur est la raison de ma sidération que je ne peux taire.

Le « too big to fail » des heures précédant la faillite de Lehman exprime la confiance, pour ne pas dire la certitude, que le paradigme ne peut pas s’effondrer car les conséquences en seraient beaucoup trop graves. Les politiques, soutenues par les plus grands leaders d’opinions refusent, par lâcheté, ne serait-ce qu’envisager que le modèle néo-libéral-progressiste des trois dernières décennies soit désormais dans une phase irréversible de désagrégation. Le paradigme va disparaître pour les mêmes raisons qui ont fait sa gloire car le prochain « cygne noir » s’annonce plus violent que la faillite de Lehman.