Marc Amblard
Vous voulez connaître les origines de la guerre en Ukraine et notamment le rôle des USA (4 minutes) ?
Alors je vous propose d’écouter le professeur Jeffrey Sachs, directeur de recherches à l'université Columbia (Michigan) et consultant spécial auprès du secrétaire général des Nations unies.
Vous voulez connaître les origines de la guerre en Ukraine et notamment le rôle des USA (4 minutes) ?
Alors je vous propose d’écouter le professeur Jeffrey Sachs, directeur de recherches à l'université Columbia (Michigan) et consultant spécial auprès du secrétaire général des Nations unies.
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Tiephaine Soter
6/11/2024 – Je pense que je vais aller en Ukraine fin janvier, pour acheter des stocks d'armes légères et de munitions au kilo, façon Lord of War.
La guerre est bientôt finie. Apparemment, le chef de l'armée ukrainienne s'apprête à retirer ses troupes de la région de Koursk (l'incursion ratée en territoire russe).
Zelensky vient de perdre son plus gros sponsor financier (il lui reste deux mois pour terminer ses affaires, c'est tout), l'Europe est exsangue tant sur le plan matériel que financier. C'est fini, prolonger la guerre ne serait que continuer à tuer des Ukrainiens pour rien.
L'Ukraine peut encore s'en tirer, si elle accepte de laisser aux Russes les oblast de Donetsk, Zapporizha et Kharkov, en échange d'une assistance économique Russie/Brics et d'une neutralité militaire totale. L'Ukraine pourra exproprier les entreprises occidentale qui ont pillé ses terres agricoles (ouest) et sacrifié son industrie (est) avec cette assistance-là, et se rétablir sur le plan économique en refusant de rembourser les "aides" européennes et éventuellement américaines (Trump pourrait l'accepter, je pense, sans trop de mal).
Il faut une négociation dès maintenant, avec cessez-le-feu sur toute la ligne de front. J'espère que le retrait des troupes de Koursk qui s'annonce en est le préalable, en gage de "bonne foi".
Cette guerre doit cesser, le plus vite possible.
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Radu Portocala
8/11/2024 – Emmanuel Macron s’est adressé au Sommet de la Communauté politique européenne : « La paix, Volodymyr vient de le dire, c'est aider l'Ukraine à résister face à la guerre d'agression russe. Il peut y avoir des différences de sensibilité autour de cette table. Mais moi, j'ai une conviction profonde, notre intérêt est le même. Notre intérêt, c'est que la Russie ne gagne pas cette guerre et quel que soit, encore une fois, ce que pensent les uns et les autres ici ou les peuples. »
Ainsi, il faut continuer – selon le principe orwelien « la paix, c’est la guerre » – d’aider l’Ukraine, même si les États-Unis de Donald Trump arrêtent de se ruiner dans cette affaire. Il faut que l’Europe se ruine à leur place. Il faut, par tous les moyens, titiller la Russie.
Il est de notre intérêt, proclame le président-géostrège, que la Russie ne gagne pas une guerre qu’elle a déjà pratiquement gagnée. Mais ne sait-il vraiment pas ce qu’il se passe sur le front ? Ne voit-il pas qu’il est de l’intérêt de la Russie que l’Europe s’épuise stupidement en alimentant un combat perdu ?
Enfin ce grammaticalement incorrect et politiquement inacceptable « quel que soit (!) ce que pensent les uns et les autres ici ou les peuples. » C’est ma volonté, dit-il en fait, d’enfreindre la Russie, et l’opinion des peuples importe peu. Dans la bouche d’un homme qui répète à satiété le mot « démocratie », c’est là un propos de dictateur, résumé d’une brève carrière politique faite de caprices autoritaires.
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Anna Rocca
Stoltenberg avoue : “La guerre en Ukraine n’a pas commencé en 2022, mais en 2014, avec le soutien direct de l’OTAN.”
Étonnant de voir l’OTAN admettre son rôle dans l’escalade depuis le début, formant et armant l’Ukraine bien avant l’intervention de Moscou. Ce n’est pas une simple “invasion russe” mais une guerre de l’OTAN par procuration.
Pendant qu’ils arment l’Ukraine, ce sont les Européens qui payent l’addition, les Américains qui récoltent les contrats, et l’Ukraine qui saigne.
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Robert Kennedy Jr., ancien candidat à la présidentielle américaine :
Cela fait deux ans que je dis que l'Ukraine n'a aucune chance de gagner la guerre par procuration menée par les États-Unis contre la Russie.
Les médias ont consciencieusement fait croire au public américain que Zelensky était en train de gagner et ont jeté l'anathème sur ceux d'entre nous qui contestaient ce discours.
Aujourd’hui, les médias admettent que la guerre est perdue. S'ils avaient dit la vérité dès le départ, la réalité aurait orienté l'Ukraine vers le règlement pacifique et généreux que la Russie a promis à plusieurs reprises, et 600 000 Ukrainiens seraient encore en vie.
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Anna Rocca
3/10/2024 - « Macron, c’est un garçon très instable » : Emmanuel Todd appelle le Parlement à se réveiller face au risque de guerre thermonucléaire.
« Le moment est venu d'un débat au Parlement », a lancé l’anthropologue, une des rares voix à saisir le danger imminent que fait courir au pays la politique du gouvernement à l'égard de l'Ukraine.
« Si on aide les Ukrainiens techniquement à tirer sur le territoire russe, c'est une déclaration de guerre à la Russie. »
« Peut-être que les gens veulent faire la guerre à la Russie, mais il faut qu'on en soit conscient. »
Tout juste catapulté ministre de l’Europe, l’agent américain Benjamin Haddad vient de partir en Allemagne pour tenter de convaincre Berlin d'autoriser les frappes en profondeur du territoire russe.
Un lobbying intensif pour le déclenchement de la 3ème Guerre mondiale qui se fait dans un silence médiatique total, favorisé par la pusillanimité des oppositions sur la question.
« Êtes-vous devenus complètement fous ? » : à l’aube d’une escalade majeure du conflit, Poutine fait passer des messages aux Occidentaux.
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Moreau / Asselineau
"Les USA utilisent Israël pour faire oublier leur défaite en Ukraine !"
Guerre mondiale : la bascule imminente ?
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"Les USA utilisent Israël pour faire oublier leur défaite en Ukraine !"
Guerre mondiale : la bascule imminente ?
• Avec Xavier Moreau Saint-Cyrien et analyste politico-stratégique installé à Moscou depuis 16 ans, directeur de Stratpol. Auteur de “Ukraine : pourquoi la Russie a gagné”, éditions Stratpol
• Avec François Asselineau Président de l’Union Populaire et Républicaine
Cliquer sur l'image (vidéo de 53 min 55 s) ↴
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Radu Portocala
25/9/2024 - Le Parlement européen a adopté le 19 septembre dernier une résolution dont le nom peut faire frémir : « Pérennité du soutien financier et militaire apporté à l’Ukraine par les États membres de l’Union ».
Le Larousse définit ainsi la pérennité : « Caractère, état de ce qui dure toujours. » Il faut donc comprendre que, si le Parlement européen connaît le sens des mots, le « soutien financier et militaire apporté à l’Ukraine » ne cessera jamais. La ruine définitive de l’Europe est assurée.
Au point 8 de ce texte, le Parlement européen « exhorte les États membres à lever immédiatement les restrictions sur l’utilisation des systèmes d’armes occidentales livrés à l’Ukraine contre des cibles militaires légitimes sur le territoire russe, car celles-ci entravent la capacité de l’Ukraine à exercer pleinement son droit à la légitime défense en vertu du droit public international et exposent la population et les infrastructures de l’Ukraine aux attaques ».
Autrement dit, les députés tiennent à créer les conditions de déclenchement d’une guerre mondiale. Car ce sont les services occidentaux de renseignement qui doivent définir et localiser les cibles ; ce sont les capitales occidentales qui doivent autoriser les frappes ; enfin, ce sont des techniciens militaires occidentaux présents sur le sol ukrainien qui doivent programmer les missiles et les lancer. Ce qui signifierait logiquement une participation directe de l’Occident à la guerre. La Russie verrait dans cette situation la justification de l’envoi de ses missiles vers des cibles occidentales.
En totale contradiction avec ce qui précède, le point 11 « invite la Commission à déployer une communication stratégique dans les États membres afin d’expliquer l’importance de la défense de l’Ukraine pour la stabilité de l’Europe au sens large et de veiller à ce que les citoyens de l’Union soient bien informés de l’importance de cette aide, tant pour la souveraineté de l’Ukraine que pour la paix et la sécurité dans l’ensemble de l’Union ». Ce qui voudrait dire qu’autoriser des bombardements sur le territoire russe signifie la paix en Europe.
Ce texte qui met en danger notre survie a été voté par tous les députés européens appartenant aux partis Renaissance (Macron), MODEM, PS et Place publique (Gluksman), ainsi que par 4 des 6 députés LR et 4 sur les 5 élus sur la liste Reconquête (Eric Zemmour), dont Marion Maréchal. Tous ces gens ont-ils vraiment exprimé la volonté de leurs électeurs ? Sont-il certains que ceux qui ont voté pour eux veulent la guerre avec la Russie, c’est-à-dire la guerre mondiale ? À ce point une partie de l’électorat français serait-elle inconsciente ? Difficile à croire. Mais nous savons qu’un élu ne représente que ses propres intérêts et ceux de son parti, mais nullement ceux de ses électeurs.
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Régis de Castelnau
rubrique : restrictions
8/9/2024 - Tout le monde a oublié les rodomontades du kéké de l’Élysée au début de cette année. Comment qu’il était pas trop martial, il voulait déclarer la guerre à la Russie et envoyer une poignée de bidasses « sur le terrain » en Ukraine ! Les patrons de la « Grande Muette » s’arrachaient les cheveux en silence, si ce n’est le chef d’état-major qui nous gratifiait de quelques coups de menton, histoire de faire plaisir au psychopathe qui l’a nommé.
Sur le plan international, et dans le silence des médias français, le pauvre Macron s’est fait déchiqueter. Maintenant s’ajoute la séquence politique grotesque, qu’il vient d’infliger au pays avec sa dissolution. Il est définitivement considéré partout comme un guignol narcissique.
Mais chassez le naturel, il revient au galop. Le pitre élyséen, histoire d’agrémenter le bordel, vient à nouveau de se déguiser en militaire et de déclarer la guerre à la Russie. Seule avec l’État factieux britannique, la France a décidé de lever les restrictions pour l’utilisation de missiles à longue portée par Kiev dans la profondeur stratégique plus.
Ben quoi, c’est normal vous psalmodient les imbéciles de plateau. Les Ukrainiens sont attaqués, il faut qu’ils puissent riposter et frapper Moscou et Saint-Pétersbourg. Avec des missiles dont les Russes ne sauront pas s’ils sont porteurs d’armes nucléaires, lorsqu’ils apparaîtront sur leurs radars.
Le problème c’est que ces armes sont occidentales, et ne peuvent être utilisées qu’avec l’assistance des moyens de l’OTAN. Ce qui veut dire que la profondeur stratégique de l’Ukraine, elle se trouve en Pologne, en Allemagne, en Italie… et en France. Donc si Zelinsky bombarde la Russie dans la profondeur avec des armes occidentales guidées par les systèmes de l’OTAN, la riposte russe concernera évidemment ces pays. Les Russes ont rappelé cette évidence.
Bien évidemment, selon sa bonne habitude, Macron déclare la guerre à une puissance nucléaire sans en toucher un mot au Parlement.
Comme « manquement » justifiant l’application de l’article 68 de la Constitution et sa destitution, il pèserait d’un autre poids que le refus de nommer Castets à Matignon.
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Vincent Verschoore
6/9/2024 - On n'entend plus trop les euro-atlantistes, un signe que ça va mal, et en effet, ça va mal pour l'armée ukrainienne, comme le décrit ce récent article de Responsible Statecraft :
"L'armée russe progresse rapidement vers Pokrovsk, centre logistique clé de l'Ukraine. Selon l'un des défenseurs ukrainiens, « Pendant longtemps, la situation dans le Donbass a été décrite comme "difficile mais contrôlée". Aujourd'hui, elle est devenue incontrôlable. Actuellement, il semble que notre front au Donbass se soit effondré. »
Si Pokrovsk tombe, la Russie contrôlera la quasi-totalité du sud du Donbass et pourra frapper soit au nord, contre les positions ukrainiennes restantes dans le nord de la province de Donetsk, soit à l'est, en vue de couvrir l'ensemble du front sud de l'Ukraine.
Il n'y a désormais aucune chance que l'Ukraine, même avec les fournitures militaires occidentales, puisse infliger une défaite écrasante à la Russie et récupérer par la force les territoires qu'elle a perdus. L'Ukraine risque de s'effondrer militairement, ce qui pourrait conduire l'Occident à exercer des pressions en faveur d'une intervention directe. C'est l'une des éventualités que le changement signalé par le gouvernement russe dans sa doctrine nucléaire vise à dissuader.
La population ukrainienne, sous le joug d'un régime désormais illégitime, violent et corrompu mais sanctifié par l'Occident, se tait et se terre ou migre comme elle peut. Elle sait que l'hiver sera terrible.
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H16
Nordstream : les complotistes avaient encore une fois raison
21/8/2024 - Il était pourtant clair que la Russie était dirigée d’une main de fer par un fou assoiffé de puissance et que ce dernier, faisant fi de toute rationalité et alors que le conflit avec l’Ukraine s’éternisait, avait fait sauter le pipeline sous-marin Nordstream, plongeant les Allemands dans le désarroi.
Abominable Vladimir Poutine, incapable de contrôler ses pulsions destructrices ! Au lieu de simplement fermer le robinet de ses gazoducs, il avait en septembre 2022 – c’était certain, la presse n’en doutait guère – fait sauter ses tuyaux pour pouvoir ensuite accuser les Occidentaux de la forfaiture.
Depuis lors, les enquêtes menées notamment par l’Allemagne semblaient patiner et la discrétion était de mise. Petit à petit, la thèse officiellement acceptée sur les plateaux télés n’était plus vraiment débattue et ce d’autant plus que des éléments de doutes s’accumulaient. La fourberie du dirigeant russe étant sans limite, il était certain que de nombreuses couches de mensonges avaient été construites pour présenter de faux coupables (des Ukrainiens soi-disant cornaqués par les Britanniques et avec l’aval de Washington).
Las.
Presque deux ans après les explosions des gazoducs, voilà que Berlin émet un mandat d’arrêt contre un Ukrainien. Probablement un agent russe infiltré, me direz-vous. Eh bien apparemment non, au plus grand dam de tous les experts de plateau qui, une fois encore, se retrouvent à danser sur leur monocycle, seul cycle permettant un rétropédalage à vitesse soutenue.
Il apparaît en effet que, selon la presse lancée à pleine contre-vitesse dans ce nouveau narratif, qu’il s’agirait d’une opération menée par une poignée d’Ukrainiens ayant reçu l’aval de Zelensky lui-même. Actuellement, la situation – présentée comme embarrassante mais qui pourrait bien être fort commode pour un maximum de monde côté occidental – est que le poseur de bombes a disparu. Zut alors.
Petit à petit se dessine donc une opération qui aurait été, comme le décrit le Wall Street Journal dans un article qui fera certainement date dans son côté loufoque et à la crédibilité de plus en plus fine, organisée par une bande de joyeux drilles ukrainiens quelque peu alcoolisés qui se seraient donc lancés dans le défi d’aller faire sauter les tuyaux sous-marins ; un masque, un tuba, un pain de plastic et – plouf – l’affaire est réglée en quelques plongées sportives.
Si, bien évidemment, l’historiette fournie par le Wall Street Journal n’est pas impossible (l’Histoire connaît bien quelques uns de ces coups de force d’une poignée d’hommes déterminés), l’évacuation conséquente de toute implication des Britanniques, des Américains ou même des Norvégiens, des Danois ou des Polonais est si pratique avec cette version qu’elle frise la gourmandise.
Quoi qu’il en soit, on se retrouve potentiellement dans la situation où il pourrait être prouvé qu’un pays tiers (et ici, pas la Russie donc) aurait donc attaqué une infrastructure stratégique russo-allemande afin de faire du tort à l’Allemagne. On est en droit de se demander si les clauses d’assistance mutuelle de l’OTAN ne devraient pas entrer en application. Il serait… disons intéressant de voir l’Alliance Atlantique commencer à demander des comptes à Zelensky, pendant que le peuple allemand pourrait commencer à comprendre qu’ils se sont fait cocufier par leurs alliés occidentaux, américains notamment.
Il faut dire qu’en parallèle à ces découvertes croustillantes concernant Nordstream, les Américains continuent tranquillement leurs affaires tant avec les Européens (en leur facturant copieusement le gaz liquéfié qu’ils leur font parvenir par bateaux) qu’avec… les Russes. Car s’il était semble-t-il admis que continuer à commercer avec eux était, pour les Européens, une faute difficilement pardonnable – à tel point que des entreprises européennes et notamment françaises furent instamment priées de quitter la Russie – il en va autrement pour les entreprises américaines qui, elles, ont toute latitude pour y continuer leurs affaires, notamment dans le domaine pourtant sensible du pétrole comme en témoigne l’expansion récente d’un groupe américain sur place.
Autrement dit, si la presse, égale à elle-même c’est-à-dire enfilant pignouferies sur pignouferies, recherche encore ingénument qui pourrait bien avoir eu un réel intérêt à la destruction de Nordstream, les gens normaux, eux, commencent à comprendre et à admettre qu’au final, le premier bénéficiaire de ce sabotage n’est nul autre que l’Oncle Sam… Comme, du reste, ce qu’annonçaient les pires complotistes et ce dès septembre 2022, ou quelques mois plus tard comme le faisait aussi Seymour Hersh (même si les détails du scénario qu’il propose sont encore largement sujet à controverse).
Oui, il semble qu’encore une fois, les vapeurs délirantes qui s’étaient infiltrées dans les cerveaux torturés des complotistes leur avaient fait voir une bonne partie de la réalité que la presse, malgré l’intervention plus ou moins subtile d’experts en expertise professionnelle, n’aura pas su discerner au long des 24 mois qui suivirent. Il apparaît encore une fois que les discours officiels et ceux qui furent autorisés sur les plateaux télé et dans les colonnes des médias subventionnés sont exposés pour ce qu’ils sont : du baratin.
Logiquement, il apparaît qu’on doivent à présent se poser la question de savoir combien de temps la nouvelle histoire – le nouveau narratif, comme on dit maintenant – va tenir face à la réalité. Combien de temps ces organes pourront-ils camoufler toute participation des Britanniques et de la CIA américaine. Combien d’explications loufoques les médias de grand chemin vont-ils à nouveau imaginer pour expliquer de nouvelles informations explosives qui ne manqueront pas de sortir, quel narratif invraisemblable de la complosphère débridée va encore se révéler exact, dans les prochaines semaines, les prochains mois ?
Combien de temps peut encore continuer l’enfumage actuel qui vise à vassaliser toujours un peu plus l’Union européenne aux Américains ? Et surtout, quel nouveau bobard grossier vont trouver les médias et les politiciens pour camoufler la déroute ukrainienne et le bilan catastrophique de cette guerre qui était au demeurant aussi inutile qu’évitable ?
Caroline Galactéros
L’Ukraine entre en Russie ou l’énergie du désespoir
L’Ukraine entre en Russie ou l’énergie du désespoir
(Mondoscopie 31)
1/ L' aventure de l’armée ukrainienne à Koursk : Pourquoi ? Comment ? Et à quoi bon ?
1/ L' aventure de l’armée ukrainienne à Koursk : Pourquoi ? Comment ? Et à quoi bon ?
2/ « L'option Samson » de Kiev : la Biélorussie comme déclencheur ?
3/ Iran/Israël : Washington dialogue avec Téhéran
Chapitres :
00:00 Introduction
01:28 L'incursion ukrainienne à Koursk
40:31 La Biélorussie comme déclencheur de « l'option Samson » ?
45:21 Iran/Israel : Washington dialogue avec Téhéran
56:09 Conclusion
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Vincent Verschoore
3/8/2024 – Ukraine : malgré quelques pertes territoriales, et hors les pertes en personnel militaire ukrainien dont tout le monde se fout, le plan euro-atlantiste se déroule comme prévu. L'Ukraine est désormais en phase de défaut de paiement, ce qui l'affaiblit encore plus face aux prédateurs du grand capital qui s'en approprient les ressources à bon prix, et qui comptent transformer ce qu'il reste de sa population productive en esclaves de fait :
"L’Ukraine n’a pas pu rembourser une partie de sa dette à long terme, le 1er août, ce qui a conduit l’agence S&P à dégrader sa note, à un cran désormais du défaut de paiement. La guerre menée par la Russie pèse lourdement. La destruction des infrastructures énergétiques ralentit la production des usines et pousse une partie de la main-d’œuvre au départ."
Il faut suivre ce qu'il se passe vraiment en Ukraine, loin de la propagande euro-atlantiste, pour comprendre pourquoi les pays derrière l'Ukraine (Hongrie, Géorgie...) se révoltent contre leurs maîtres (USA, OTAN, UE), ayant bien compris ce qui les attend.
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Gilles Casanova
Un bon point !
Un bon point !
Ce n’est pas tous les jours qu’un homme politique européen vote pour arrêter la tuerie qui ensanglante chaque jour l’Ukraine et la Russie, pour le plus grand bonheur des marchands d’armes.
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Pascal BONIFACE : « Plus personne ne croit à une victoire militaire de l'Ukraine. »
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Vincent Verschoore
"Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré vendredi qu'il élaborait un "plan global" sur la manière dont Kiev estime que la guerre avec la Russie doit prendre fin.
"Il est très important pour nous de montrer un plan pour mettre fin à la guerre qui sera soutenu par la majorité du monde", a déclaré M. Zelensky vendredi.
"C'est la voie diplomatique sur laquelle nous travaillons", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Kiev, aux côtés de la présidente slovène Natasa Pirc Musar."
Et ce, a contrario de tout ce qu'il a dit jusqu'ici : pas de négociation avec Poutine, ni avant le retrait total des Russes du Donbass et de la Crimée.
Pas bon pour les euro-atlantistes, et je doute que le prochain SG de l'Otan, le néerlandais Marc Rutte, soit moins à la solde des seuls intérêts US que l'actuel.
Il semble que la Chine soit derrière ce retournement, elle qui avait décliné l'invitation à la pseudo conférence de paix suisse car la Russie, élément central s'il en est, n'était pas invitée.
La Chine, en effet, a aussi des vues sur l'Ukraine (comme tout le monde), et elle aimerait présider à une solution politique avant la probable prise de pouvoir de Trump. Ce dernier, ayant promis une résolution rapide du conflit (sans retrait majeur russe), pourrait en effet faire de l'ombre au parrain chinois de Poutine.
Il faut sans doute s'attendre à toutes sortes de manœuvres des euro-atlantistes pour saboter toute possibilité de paix, car il reste encore des Ukrainiens à tuer.
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Tiephaine Soter
La tradition républicaine empêche le président de la République française d'aller s'exprimer à l'Assemblée nationale, mais vendredi, le dictateur ukrainien qui n'a plus de mandat de président et se maintient au pouvoir en privant son peuple d'élections va venir déblatérer ses appels à la guerre devant nos députés sans que personne ne sourcille.
Qui dirige la France ?
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Pierre Duriot
La France condamne l’entrée des soldats russes dans le Donbass, mais elle n’a pas condamné les bombardements des populations du Donbass pendant des années, par ses propres dirigeants. La France, ou plutôt Macron, décide de donner des armes à l’Ukraine, nos canons Caesar, des véhicules blindés, des munitions. Mais elle n’est pas cobelligérante, du moins, c’est elle qui le dit. Puis elle donne de l’argent, dont une partie conséquente est détournée, en toute connaissance de cause, mais la France continue à donner de l’argent, encore plus même. Mais elle n’est pas cobelligérante, du moins, c’est elle qui le dit…
Des soldats français sont allés en Ukraine, certes, pas sous les couleurs françaises, mais tout de même. Mais elle n’est toujours pas cobelligérante, du moins, c’est elle qui le dit… Aujourd’hui, il faut passer à la vitesse supérieure et Gluksmann, candidat aux européennes, explique qu’il faut livrer à l’Ukraine des armes françaises capables de frapper des objectifs sur le territoire russe, sans penser que si des armes françaises frappent la Russie, des armes russes pourraient frapper la France. Et des instructeurs français devraient se rendre en Ukraine, aux dernières nouvelles c’est fait. La France sera-t-elle cobelligérante cette fois ? Mais non bien sûr, puisque c’est elle qui décide. Personne n’a l’air de penser que c’est Poutine le tsar, qui pourrait décider du moment auquel la France lui apparaîtra comme cobelligérante. Il faut se souvenir qu’avant la guerre avec la Russie, la France n’avait strictement aucune relation diplomatique avec Kiev et des relations commerciales minimalistes.
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Vincent Verschoore
L'Otan poursuit actuellement l'un des plus grands exercices de son histoire post guerre froide, l'exercice Steadfast Defender 24, simulant une attaque russe vers les pays Baltes. 90 000 soldats de plusieurs nations jouent ainsi à la guerre, consommant des quantités astronomiques de carburant afin d'estimer leur vitesse et capacité de réponse.
Moi-même soldat en 1986, j'avais participé à ce genre d'exercice dans le Nord de ce qui était alors l'Allemagne de l'Ouest, en réponse à une imaginaire attaque soviétique. Débauche de matériels, interactions entre unités militaires aux cultures très différentes, et propagande permanente prévenant d'une possible attaque des Soviets.
On sait, depuis lors, que lesdits Soviets n'avaient ni les moyens ni l'intention d'envahir l'Europe de l'Ouest, et que leur propre propagande prévenait d'une attaque imminente par l'Otan.
Ce qui se jouait alors se rejoue exactement aujourd'hui, mais avec une technologie militaire nettement plus sophistiquée, notamment les drones. La propagande au service du complexe militaro-industriel et d'une gouvernance militarisée, avec le méchant Russe d'un côté et le saint Occidental de l'autre, utilise les mêmes ficelles et pue de la même hypocrisie.
La triste réalité est que le Russe a plus de raisons d'avoir peur de l'Otan, dont la nature et la justification sont de lui faire la guerre, que l'inverse. Les dix ans de manipulation US en Ukraine, depuis 2014, le démontre clairement : la guerre est enfin là, et les milliards pleuvent dans les coffres du complexe militaro-industriel.
Ceci ne veut pas dire que le Russe est une victime, la Russie joue son rôle de grande puissance et ce n'est pas toujours joli, mais elle n'est en rien l'ennemi ontologique inventé par l'Otan et les psychopathes aujourd'hui au pouvoir en Occident. De Gaulle l'avait d'ailleurs parfaitement compris.
Au bout du compte, les euro-atlantistes s'amusent, beaucoup s'enrichissent, pendant que des centaines de milliers de braves types meurent pour eux. Jusqu'au dernier Ukrainien, ils ont dit. – 25/4/2024
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Anne-Laure Bonnel : "Monsieur Glucksmann, vous m'avez mis une cible dans le dos !"
⇒ https://www.youtube.com/watch?v=rtQQb9prJyA
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Hogard : "L'OTAN, ce n'est pas la paix, au contraire : c'est la guerre" (vidéo)
⇒ https://www.youtube.com/watch?v=MV5QwP3S2Z8
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⇒ https://www.youtube.com/watch?v=MV5QwP3S2Z8
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Gabriel Nerciat
UNE FAUTE CAPITALE DU RN
12/3/2024 – À nouveau, lâcheté assez peu reluisante de la part du RN, qui tout à l'heure va s'abstenir à l'Assemblée nationale lors du vote consultatif sur l'accord de Macron avec l'Ukraine - alors même que les mélenchonistes et les communistes, eux, auront le courage minimal ou élémentaire de voter contre.
Cette énième couardise de Marine Le Pen et de son jeune féal - décidément de plus en plus inconsistant voire même carrément suspect - constitue à mes yeux une faute assez grave, et ce pour deux raisons.
La première est que, sur une question d'une portée aussi considérable qui engage pour des années l'orientation diplomatique et géopolitique future de la nation, même dans le cadre d'un vote purement symbolique et d'un traité en réalité sans conséquence pratique sérieuse (on sait que Macron, c'est toujours du vide enrobé dans des postures narcissiques), recommander l'abstention n'a aucun sens.
Ce n'est qu'une pitoyable dérobade, indigne d'un parti qui veut depuis des années se présenter comme une force de gouvernement et un recours possible au régime maastrichien-otanien en place.
Mais la seconde raison est encore plus importante.
Même s'il est vrai qu'il faut aujourd'hui beaucoup de mérite pour tenter d'aller contre la propagande de bourrin qui s'abat depuis deux ans sur la plupart des médias français assermentés (mais Jean-Marie Le Pen ou Philippe Séguin, eux, s'en étaient montrés capables, dans un contexte assez similaire, lors de la première guerre du Golfe), c'est, pour un parti souverainiste et national-populiste, une tâche devant laquelle il est irresponsable de resquiller.
Avaliser le discours de l'OTAN et de l'UE selon lequel l'Ukraine est une nation agressée et la Russie un empire agresseur vaguement néo-hitlérien, c'est consentir à entrer dans un piège pourtant très grossier qui ne tardera pas à se refermer sur ceux qui l'auront adoubé.
La pauvre cruche fatale désignée pour diriger la liste macronienne aux élections européennes n'en a pas fait mystère dans son pathétique meeting de campagne ce week-end : le rapprochement parodique et funeste du Banquier-Président avec l'entité kiévienne a d'abord un but de politique intérieure. Il s'agit de discréditer et sans doute à terme d'éliminer du débat politique et civique tous ceux qui, réfractaires à l'ordre impérial atlantiste ou au processus d'intégration européenne dont il est la condition de possibilité, n'auront pas peu ou prou accepté d'entrer dans une logique de confrontation assumée contre Moscou.
Car c'est une chose de jouer à l'antifascisme d'opérette façon Mitterrand et SOS Racisme en rappelant à chaque scrutin qu'il y avait un ancien Waffen-SS à la création du FN en 1973 (on sait que ça n'abuse plus grand monde aujourd'hui, surtout chez les plus jeunes qui ne savent même pas qui étaient Heinrich Himmler ou Léon Degrelle) ; c'en est une autre de désigner un parti qui est devenu le premier de l'opposition parlementaire comme un mouvement extrémiste à la solde d'une puissance agressive et impérialiste étrangère.
Pas genre PCF en 1950-1960 de Thorez ou Duclos, mais genre PPF de Jacques Doriot avant et pendant l'Occupation allemande.
Dès lors, au-delà du nécessaire démantèlement de la propagande bruxelloise et otanienne, un chef de parti responsable ne devrait répondre qu'à deux seules questions :
1) La France a-t-elle des intérêts nationaux spécifiques à défendre en mer Noire ?
2) Une victoire militaire de la Russie en Ukraine engage-t-elle ou non la sécurité de la France et des autres nations d'Europe dans les années qui viennent ?
Si la réponse à ces deux questions est bien évidemment négative (ceux qui pensent le contraire sont sommés de présenter des arguments rationnels autres que "Poutine, c'est Hitler"), alors la France n'a aucune raison de faire de Kiev son allié stratégique - et encore moins un partenaire commercial voué à intégrer le marché unique.
Dès lors, on ne s'abstient pas, on vote résolument contre.
Ne serait-ce que pour ne pas laisser à Mélenchon le privilège douteux d'être le seul à défendre sans barguigner l'intérêt national (dont il se moque bien sur toutes les autres questions).
Et aussi parce que l'union sacrée contre Moscou sera le dernier alibi d'une construction européenne totalitaire et essoufflée qui ne parvient plus à réunir une majorité d'Européens derrière elle.
Bref, bilan de la journée pour le RN : catastrophique.
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Maxime Tandonnet
Guerre d’Ukraine, n’ayons pas trop peur (réflexion sur la parole présidentielle)
8/3/2024 - Hier, les propos du président français ont marqué les esprits à l’issue de sa rencontre avec les chefs de partis politiques : « Nous n’aurons aucune limite dans le soutien à l’Ukraine ». Il était difficile de cogner plus fort. Aucune limite, si les mots ont un sens, implique la possibilité de l’envoi de l’armée français au combat (même seule puisque les USA, l’Allemagne, etc. ont exclu toute intervention), d’une mobilisation générale, des bombardements français de la Russie, et même de l’usage par la France de l’arme nucléaire. J’ai bien dit, si les mots ont un sens : aucune limite. Cette déclaration reprenait en beaucoup plus musclé les mots présidentiels de l’avant-veille sur l’envoi de troupes françaises en Ukraine, non à exclure, qui avait déjà déclenché un formidable tollé en France et dans le monde occidental. Il va de soi que la Russie disposant de 20 fois plus d’ogives nucléaires que notre pays (6000/300), un tel recours aux bombardements voire au nucléaire par la France – aucune limite – signifierait, en quelques minutes, l’anéantissement de notre pays et la vitrification de ses 60 millions d’habitants. Les responsables politiques ont tous réagi au propos présidentiel par le même mot : « irresponsabilité ». En vérité, la rhétorique élyséenne ne doit pas nous inquiéter exagérément. La politique, dans tous les domaines, se caractérise par le découplage entre le réel et le virtuel. Peu à peu, le virtuel, ou le spectacle, le théâtre, le Grand-Guignol, écrase la réalité et s’y substitue. Quand le chef de l’Etat fait ces déclarations, il n’en pense sûrement pas un traître mot. En parole, M. Macron n’a effectivement aucune limite. Mais face au réel, son tempérament le porte plutôt à la prudence sinon à la pusillanimité. Voyez comme il n’a jamais pris le risque de dissoudre l’Assemblée nationale chaotique, une décision à peu près 1000 fois moins grave que celle d’engager l’armée française contre la Russie. D’ailleurs, toute l’histoire montre qu’un dirigeant qui a des intentions offensives ne les formule jamais au grand jour : il prépare son coup en secret. La parole explosive est souvent un mode de compensation d’une fragilité, le masque du désarroi ou de l’indécision. Ces paroles aucune limite sont en parfaite contradiction avec nombre de déclarations, quasi simultanées, selon lesquelles notre pays n’est pas cobelligérant et ne le sera jamais. Cependant, dans le monde virtuel des politiciens au pouvoir, les contradictions n’ont pas d’importance. Alors pourquoi ces déclarations tempétueuses ? Les raisons sont de 4 ordres :
1) À la veille des Européennes, ériger le parti présidentiel en défenseur de l’Ukraine contre tous les autres, prétendus « Munichois » ;
2) Entretenir l’écran de fumée qui recouvre l’état épouvantable de notre pays (financier, économique, scolaire, sécuritaire, social, etc.) et les échecs du pouvoir actuel ;
3) comme pendant la crise sanitaire (« nous sommes en guerre ») maintenir le pays sous la pression de la peur qui annihile la protestation ;
4) le tempérament du chef de l’Etat qui le pousse à s’afficher au premier rang – en attendant l’apothéose des JO de Paris.
Alors évidemment, ces paroles ne font pas peur aux dirigeants russes tant elles manifestent un désarroi et une indécision, une sorte de chaos mental de leurs adversaires ou ennemis et elles aboutissent à l’effet exactement inverse en leur montrant la fragilité et la division du monde occidental. Et ils ne peuvent qu’en profiter…
NB : ce matin, M. Lecornu : « Il n’est pas question d’envoyer des troupes au sol. » Pour qui nous prennent-ils ?
Gilles Casanova
Il faut bien retrouver les 16 milliards « égarés » par Zelensky.
Entre la corruption qui règne à Kiev et celle qui règne à Bruxelles, il ne va pas être facile de retrouver ces 16 milliards.
Vous lisez bien 16 milliards !
Il faut bien retrouver les 16 milliards « égarés » par Zelensky.
Vous lisez bien 16 milliards !
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Gilles Casanova
Jean-Pierre Chevènement : « Les Français ont élu Emmanuel Macron comme président, pas Volodymyr Zelensky. »
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Jean-Pierre Chevènement : « Les Français ont élu Emmanuel Macron comme président, pas Volodymyr Zelensky. »
J’avais indiqué, en réponse à des commentaires, il y a quelques jours, que si cet entretien était publié, libre de droits, par Jean-Pierre Chevènement sur son site, je le reproduirais ici intégralement, voilà qui est fait.
28/2/2024
Le Figaro : Emmanuel Macron a déclaré que l'envoi de troupes occidentales en Ukraine n'était pas exclu. Qu'en pensez-vous ?
Jean-Pierre Chevènement : Cette position participe d'une fuite en avant irresponsable et très inquiétante. Les Français ont élu Emmanuel Macron comme président de la République française ; ils n'ont pas élu Volodymyr Zelensky. Et ils n'attendent pas du président de la République française qu'il défende d'abord les intérêts de l'Ukraine ou de quelque autre pays que ce soit ; ils attendent qu'il défende les intérêts de la France. S'agissant de la paix et de la guerre, il faut que notre président se souvienne que la dissuasion ne peut être mise en œuvre que pour la défense des intérêts vitaux de la France. Or, disons-le clairement, les intérêts vitaux de la France ne se situent pas en Ukraine.
Le Figaro : Y a-t-il aussi un risque d'escalade face à une puissance nucléaire ?
Jean-Pierre Chevènement : On a d'abord promis aux Ukrainiens des livraisons d'armes qui sont loin d'avoir été effectuées à ce jour - je pense en particulier aux centaines de milliers d'obus dont ils ont le plus grand besoin. Il faut commencer par remplir les engagements qu'on a pris avant d'annoncer l'envoi de troupes au sol qui nous mettrait dans l'engrenage d'un conflit armé direct avec la Russie et nous conduirait à ce que nous devons éviter, à savoir une troisième guerre mondiale qui s'étendrait sur le territoire de l'Europe, à commencer par le nôtre.
Le Figaro : Emmanuel Macron avait pourtant expliqué qu'il ne fallait « pas humilier la Russie ». Comment expliquez-vous ce revirement ?
Jean-Pierre Chevènement : Je ne me l'explique pas. Et tout cela n'a donné lieu à aucun débat. C'est la raison pour laquelle, de concert avec Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, j'ai demandé à ce que le Parlement soit saisi, conformément à l'esprit de la Constitution. La Constitution dit clairement que, dans un processus qui nous mène à la guerre, le Parlement doit être consulté. Le président de la République ne peut pas décider tout seul, soit qu'il ne faut pas inquiéter la Russie, soit qu'il faut envoyer des troupes au sol. Ce sont des changements de pieds excessifs. On aimerait qu'il y ait une politique étrangère cohérente.
Le Figaro : Cela pose justement la question de la cohérence de la diplomatie française et européenne – même si Emmanuel Macron semble plutôt isolé sur la question de l'envoi de troupes.
Jean-Pierre Chevènement : Cela révèle surtout une mauvaise prise en compte de ce qu'est l'intérêt national. Il ne peut pas être aujourd'hui ceci et demain cela ; le « en même temps » ne peut pas permettre de calibrer une politique étrangère raisonnable et crédible. Que reste-t-il de la crédibilité de la France quand ses principaux alliés se désolidarisent de la proposition peu responsable faite par le chef de l'État, comme c'est le cas avec l'envoi de troupes au sol ? Il est important de rectifier le tir. Et c'est la raison pour laquelle je m'exprime avec force.
Le Figaro : Emmanuel Macron continue de parler d'« Europe souveraine ». Que pensez-vous de cet objectif ? A-t-il un sens ?
Jean-Pierre Chevènement : Cela ne pourrait avoir de sens que si l'Europe impliquait un sentiment de commune appartenance pour tous les peuples qui la composent. Or nous sommes loin de cette situation. L'Europe reste faite d'une trentaine de peuples qui apprécient chacun à sa manière ses intérêts. Prenez l'exemple de la Hongrie, de la Pologne, d'autres encore. On ne peut pas parler d'Europe souveraine tant que ce sentiment commun d'appartenance n'existe pas.
Le Figaro : Est-ce qu'il faudrait une Europe indépendante ?
Jean-Pierre Chevènement : Il faudrait d'abord une Europe où le sentiment commun d'appartenance ait mûri. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. On le voit à l'évidence.
Le Figaro : Que pensez-vous de l'idée d'un commissaire européen à la Défense ?
Jean-Pierre Chevènement : C'est contraire aux traités qui ne prévoient pas que la défense soit une matière communautaire.
Le Figaro : Faire entrer l'Ukraine dans l'Union européenne est-il réaliste ?
Jean-Pierre Chevènement : Je suis très réservé. Nos intérêts ne sont pas dans cet élargissement continu qui a commencé au début des années 1990 et qui nous éloigne de plus en plus de l'intérêt national. L'élargissement de l'Europe a fortement contribué à la désindustrialisation de la France. Pour tout élargissement, il faudrait d'abord un vote au Parlement ou un référendum. Ce vote n'a pas eu lieu, donc on ne peut pas accepter l'idée d'une adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. Il y a des règles constitutionnelles dans une démocratie comme la nôtre. Il faut quand même revenir au b.a.-ba. Le Parlement a-t-il débattu ? Un vote est-il intervenu ? Y a-t-il une majorité pour cela ? La réponse va de soi.
Le Figaro : Pour les élargissements précédents, le Parlement ou le peuple français n'avaient pas vraiment été consultés…
Jean-Pierre Chevènement : Ils ont été couverts rétrospectivement par le traité de Lisbonne. Mais on peut effectivement critiquer le traité de Lisbonne en ce sens qu'il revient sur une décision prise au suffrage universel par une majorité de 55% des Français. Un parfum d'illégitimité flotte sur tout cela.
Le Figaro : On parlait de l'Ukraine et des conséquences qui se font déjà sentir pour l'agriculture avec la suppression des droits de douane. On voit des agriculteurs en colère partout en Europe…
Jean-Pierre Chevènement : Je ne vous apprendrai pas que la politique européenne est fondée sur le libre-échange, à l'intérieur, mais de plus en plus vis-à-vis de l'extérieur, avec des traités comme celui envisagé avec le Mercosur. La Commission européenne est-elle fondée en droit à adopter une résolution dite « From farm to fork », « de la ferme à la fourchette », qui aboutit à réduire la production agricole de 15% environ ? On conçoit que les paysans le contestent. C'est une décision proposée par la Commission qui, si elle a été ratifiée par le Conseil européen, est toujours adoptée selon la même formule du consensus mou : « Qui ne dit rien, consent ». Il y a un vrai problème de démocratie au niveau européen.
Le Figaro : Les sondages annoncent une montée en puissance des partis dits populistes aux prochaines élections européennes. Cela vous inquiète-t-il ? Qu'est-ce que cela révèle sur l'Europe aujourd'hui ?
Jean-Pierre Chevènement : Il faut revenir à l'observation des règles constitutionnelles. Et le jour où on travaillera conformément à la Constitution, où notamment le Parlement pourra s'exprimer, ce jour-là les orientations de la politique européenne seront peut-être mieux comprises. À vouloir surenchérir sur les extrémistes, Emmanuel Macron va finir par faire élire Marine Le Pen.
Le Figaro : Gérald Darmanin a ouvert la porte à une autonomie de la Corse. Est-ce opportun ?
Jean-Pierre Chevènement : Pas plus aujourd'hui qu'hier. Le gouvernement de Lionel Jospin voulait donner à l'Assemblée de Corse le pouvoir de légiférer. C'est toujours ce dont il est question : on veut permettre à l'Assemblée de Corse d'adapter les lois et les règlements à l'insularité. C'est du grand n'importe quoi ! C'est toujours le même sujet qui est sur la table. Et si on regarde les résultats, ils ne sont pas brillants : la Corse a été livrée à la mafia. Un référendum devrait intervenir si on ne veut pas mettre le doigt dans un engrenage qui conduirait à défaire la France. »
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Radu Portocala
La moindre des choses, me semble-t-il, qu’on puisse attendre de l’homme qui dirige un État, est qu’il soit lucide.
La déclaration qu’a faite lundi Emmanuel Macron, désireux d’envisager l’envoi de troupes en Ukraine, est une preuve - une de plus ! - d’absence de lucidité. Une preuve, aussi, que le président de la France place les intérêts du pays et de la nation loin derrière les lubies de ses suzerains d’outre-Atlantique.
Il est vrai que, ces derniers jours, la signature dans la précipitation par plusieurs pays européens d’accords de sécurité avec l’Ukraine augurait cette posture guerrière. Ces accords sont sans doute le résultat du refus que plusieurs membres de l’OTAN ont opposé à l’idée d’entrer en guerre contre la Russie. Pour contourner cet obstacle, les génies qui gouvernent l’Europe ont trouvé que ces multiples accords bilatéraux seraient une très bonne solution. Ainsi, nul besoin d’invoquer l’article 5 des Traités de l’OTAN, nul besoin non plus d’un consensus de tous les membres de l’alliance. Chaque État, donc, qui a signé un tel accord de sécurité peut prendre seul l’initiative d’envoyer au front des soldats portant ses couleurs. Avec pour conséquence de se trouver en guerre avec la Russie.
Cette Russie dont l’existence même gêne notre bien-aimé guide - les États-Unis, qu’une vision paranoïaque des affaires du monde pousse à vouloir en être les seuls maîtres, contrôlant tout, sans que rien ne puisse contrarier leur suprématie branlante. La Russie qui leur apparaît comme un obstacle malencontreusement dressé par l’histoire et la géographie devant cette ambition. Mais est-ce le problème des Européens ? Non ! Sommes-nous, Européens, les défenseurs des obsessions américaines ? Non ! Depuis 2022 - et bien avant, en réalité -, les États-Unis font la guerre à la Russie par l’intermédiaire de l’Ukraine, et sont en train de perdre comme ils ont perdu toutes les guerres qu’ils ont provoquées depuis 70 ans. Emmanuel Macron veut maintenant être l’intermédiaire de l’intermédiaire, être en quelque sorte le suppléant des États-Unis en Ukraine.
Il y a deux ans, imposant à la France de grands sacrifices au nom d’une impossible victoire ukrainienne, Emmanuel Macron disait que cela était « le prix de notre liberté ». Mais il ne nous expliquait pas en quoi cette liberté dans la pauvreté était dépendante de l’intégrité territoriale d’une Ukraine qui se rêve en colonie américaine. Plusieurs de ses homologues, dans d’autres capitales, ont fini par tenir un discours semblable. Et pour l’argumenter ils ont décidé, l’un après l’autre, d’annoncer que nous vivons désormais sous la menace d’une très certaine invasion de l’Europe par la Russie d’ici 5 ans. Il faut croire qu’ils lisent tous dans la même boule de cristal.
Si Emmanuel Macron, aveuglé par cette douteuse prémonition, veut aujourd’hui entrer en guerre contre la Russie, c’est probablement parce qu’il pense devoir mener une opération offensive par précaution défensive. Cela correspond bien à sa pensée « complexe ». Mais, paraît-il, cela n’a rien à voir avec les capacités militaires de la France. Tient-il absolument à couronner sa très mauvaise présidence par le déclenchement d’un conflit mondial ? Réagissant à son propos, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin a dit : « Dans ce cas [envoi de troupes occidentales en Ukraine], nous ne parlerons plus de la probabilité d’une guerre avec l’OTAN, mais d’une inévitabilité. » Peut-on être plus clair ? Et accepte-t-on ici, avec la sérénité de l’inconscience, cette « inévitabilité » ?
Il suffirait d’une vague lueur de lucidité pour entrevoir l’effroyable désastre qu’une telle initiative pourrait provoquer. Déjà appauvrie ces derniers temps, la France réduite à une misère noire ; la France bombardée ; la France perdant une partie de sa jeunesse au combat. Tout cela pour satisfaire l’ambition d’Emmanuel Macron de se subordonner aux fantasmes d’une Amérique déclinante.
Assurément, il faut de la lucidité pour diriger un pays. Et il faut, surtout, mettre le destin de ce pays au-dessus de tout. Il semblerait que cela soit devenu impensable. – 28/2/2024
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Pierre Duriot
Ukraine : le mur de la réalité est là…
Dans le dossier ukrainien, l’inflexion est patente. Les généraux parlent désormais de « lâcher du lest », évoquent les difficultés techniques et stratégiques de l’Ukraine, face à une armée russe aguerrie, mieux équipée et globalement infiniment plus puissante, qui non seulement ne recule pas, mais continue d’avancer et inflige des pertes effroyables à l’Ukraine, en hommes et en matériel. Paloméros, ex-état-major français parle de bien plus que les 31 000 morts ukrainiens avancés et a une pensée pour les hommes blessés, fatigués, traumatisés. Lui aussi ne parle plus de la victoire de l’Ukraine comme de « la seule alternative possible ».
Le décor a totalement changé. La contre-offensive de Zelensky n’a pas vraiment eu lieu, étouffée dans l’œuf. L’aide américaine est bloquée par les Républicains et tout le monde retient son souffle car Trump, en embuscade, pourrait reprendre la main et changer le cours de la guerre, en fait, y mettre fin directement par la négociation. Les commentateurs ont enfin pris acte de la non-intention de Poutine d’envahir les pays Baltes et l’est de l’Europe. Ces velléités ont servi de base à l’aide à l’Ukraine alors qu’elles sont totalement fantasques. Poutine a mené une opération de police en réponse au non respect par l’Occident des accords de Minsk et en appui à la population russophone persécutée du Donbass.
Avec le retrait américain, toute la logistique de guerre repose sur une Europe qui n’en a plus les moyens, elle a déjà tout donné et n’est pas en mesure, industriellement, de fournir un effort de guerre. La moitié des aides promises n’est pas arrivée et pour cause, nous ne savons pas fabriquer suffisamment vite le matériel demandé. Savons-nous d’ailleurs le fabriquer ? Non seulement l’armée ukrainienne marque le pas, mais elle n’a plus de munitions et de moins en moins de combattants. Pour les Européens, il n’y a pas trente-six alternatives. Envoyer nos propres armées : avec quel matériel ? Donner encore plus d’argent : pour quoi faire et nous n’en avons plus les moyens ? Passer sur le mode nucléaire : un suicide ? Pour couronner le tout, les opinions publiques européennes commencent à massivement douter. Le soutien à l’Ukraine s’effrite, la solution purement guerrière n’a plus la cote et l’envoi d’argent et d’armes a montré ses limites. Pourtant Macron s’accroche : « Oui, nous parlons d’avions de combat avec la France », a confirmé Zelensky lors d’une conférence de presse le 25 février. Il pourrait s’agir de Mirage 2000C ou de Mirage 2000D ».
L’aide est en fait massivement détournée, des armes occidentales se retrouveraient aux mains du Hamas et les caciques ukrainiens, Zelensky en tête, semblent avoir amassé, en peu de temps, des fortunes considérables : d’où leur vient cette soudaine richesse ? L’autre volet du questionnement serait : c’est quoi la victoire de l’Ukraine ? Il n’y a aucun général, ni aucun politique, pour expliquer concrètement en quoi consisterait une « victoire » de l’Ukraine. Nos politiciens ne comptent tout de même pas raser la Fédération de Russie ? Au Rassemblement du Peuple Français, nous avons, dès le début, demandé un règlement négocié de la crise, par un pays neutre, qui ne peut en aucun cas être la France, trop engoncée dans la belligérance et devenue un objectif militaire pour la Russie.
La table ronde organisée par Macron est donc un exercice purement inutile : il n'y a plus d’argent, plus d’armes, plus de soutien américain, plus rien… les carottes sont cuites et Macron est hors-sol, comme toujours, serait-on tenté de dire. Il vit dans un monde qui ne correspond à aucune réalité, quel que soit le dossier. Il va falloir discuter avec Poutine qui a désormais tous les atouts en main : militaire, économique et diplomatique. Il doit lui aussi attendre Trump, en novembre prochain, pour entamer des discussions avec quelqu’un dont il sait que la discussion est possible. D’ici là, nous allons nous ridiculiser, nous ruiner et les Ukrainiens vont continuer de mourir.
Vincent Verschoore
23/2/2024 – L'armée ukrainienne manque de soldats, alors qu'elle affiche un contingent officiel de 800 000. Curieusement, peu d'euro-atlantistes se présentent aux bureaux de recrutement, alors qu'on les sent toujours très motivés pour faire couler le sang ukrainien - à bonne distance. La promesse euro-atlantiste faite par von der Leyen et Breton de livrer un million d'obus ne sera pas tenue. Bon, ça on le savait depuis le début, et les promesses de psychopathes n'engagent que ceux qui y croient. La guerre des drones FPV (pilotés) semble avoir atteint un plateau, avec des contre-mesures de chaque côté diminuant leur efficacité offensive.
Reste que cette mort qui tombe perpétuellement du ciel, sans prévenir, doit laisser des traces psychologiques assez terribles chez les survivants. De nombreux soldats américains (15% du contingent) ayant servi en Irak et en Afghanistan sont revenus avec le PTSD (post-traumatic stress disorder), alors qu'ils subirent d'assez faibles pertes (un peu plus de 5 000 morts et de 50 000 blessés, sur une période de vingt ans). En Ukraine, sur une période dix fois plus courte, les pertes sont 30 à 40 fois plus élevées. Dans quel état reviennent les survivants d'une telle boucherie, surtout s'ils se rendent compte que tout ceci sert avant tout les intérêts industriels et géopolitiques américains ?
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Gilles Casanova
Même des personnes qui ne peuvent pas être soupçonnées d'être hostiles au Président s'inquiètent de la tournure des événements :
Même des personnes qui ne peuvent pas être soupçonnées d'être hostiles au Président s'inquiètent de la tournure des événements :
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Tiephaine Soter
12/2/2024 – Vous l'avez certainement vu, Macron annule une visite prévue du 13 au 14 février à Kiev, pour des "raisons de sécurité".
La situation ukrainienne sur le front est "difficile" (c'est peu dire). Les autorités à Kiev viennent de se rendre compte que malgré 1 million de mobilisés censément sous les drapeaux, il n'y avait que 300 000 hommes réellement sur le front. De ce million, il faut retrancher les innombrables blessés et mutilés, qui sont au moins temporairement hors d'état de combattre. Mais il faut surtout retrancher les innombrables morts et disparus sur le front, que les commandants d'unités ne déclarent pas pour pouvoir continuer à percevoir leur solde, et ainsi la détourner. Kiev n'a rien dit jusqu'à présent, parce que ça évite de payer des pensions aux familles, mais là, le système devient trop visible. Sur le million d'hommes que compte en principe l'armée ukrainienne, seuls 300 000 sont en état de combattre, ce qui implique des pertes (morts, blessés, disparus, prisonniers de guerre) à hauteur de 700 000 depuis deux ans. Mais ce n'est pas "nouveau", et ce n'est pas la situation sur le front qui inquiète l'Elysée.
De plus en plus de personnes estiment que Zelensky est en train de préparer sa fuite à l'étranger (notamment vers Dubaï où il vient d'acquérir un appartement de 600 mètres carrés pour 17 millions de dollars), et qu'il s'apprête à fuir purement et simplement un coup d'État militaire sur le point de survenir. Le limogeage de Zaluzhny est mal vécu par l'armée, y compris les factions ultra nationalistes, et son remplaçant n'a pas d'autre alternative stratégique que de monter des assauts qui vont une fois de plus coûter la vie de milliers d'hommes inutilement.
La guerre pourrait prendre fin plus vite qu'on ne le pense, et pas de la manière prévue.
8/2/2024 - Zaluzhny a donc été limogé par Zelensky. Cela faisait plusieurs mois que le conflit entre les deux hommes couvait en raison de désaccords majeurs sur la stratégie ukrainienne. Zelensky demande des attaques à outrance, fidèle à la doctrine stratégique germanique puis communiste qui a tant marqué les livres d'histoire, mais beaucoup moins les manuels militaires en raison des pertes catastrophiques de matériels et d'hommes que ce genre de stratégie implique.
Zaluzhny est trop populaire, et va donc essuyer les plâtres des multiples erreurs stratégiques commises par le camp OTAN/Ukraine. Seulement, du point de vue de l'armée, c'est un "bon" commandant. Nul doute que sans les incessantes interventions et parasitages des conseillers de l'OTAN et de Zelensky lui-même, l'armée ukrainienne serait dans un état meilleur aujourd'hui. C'est notamment grâce à lui que les défenses ukrainiennes sont aujourd'hui solides, et permettent de dissuader les Russes de mener de grandes offensives, à moins de devoir accepter beaucoup de pertes humaines. Il connait très bien les stratégies russes, pour les avoir étudiées, notamment les écrits du général Gerasimov.
Ce n'est pas un imbécile, loin de là. Il a su se concilier l'armée, y compris ses factions extrémistes (les ex-bataillons Aidar, Azov et autres formations mineures telles que Kraken, désormais intégrées pleinement dans l'armée ukrainienne). Il s'est d'ailleurs affiché il y a quelques jours avec un des responsables militaires de Aidar, devant un portrait de Stepan Bandera...
Le nouveau commandant des forces armées ukrainiennes, Syrsky, est responsable de la désastreuse défense de Soledar et surtout de la défense ultra meurtrière et faillie de Bakhmut, face à Wagner, il y a un an. Les pro-occidentaux clament que c'est lui qui a "libéré" la région de Kiev en mars 2022 (région que les Russes avaient volontairement évacuée en gage de bonne foi dans les négociations de paix torpillées par Boris Johnson et Zelensky), puis qui a libéré la région de Karkhov, là aussi volontairement évacuée par les Russes (sans réelle explication cette fois), mais il est facile de remporter des batailles que l'ennemi ne combat pas... Les échecs à Soledar et Bakhmut/Artemovsk, en revanche, on provoqué une détestation féroce de ce type au sein de l'armée ukrainienne. L'échec de la contre-offensive de juin 2023, qu'il avait largement préparée avec les conseillers de l'OTAN, n'a clairement pas aidé à redorer son blason... augurant de sérieux problème à venir.
Il est entendu que Zelensky sait très bien qu'il ne pourra pas tenir l'Ukraine comme il le fait encore bien longtemps. Il multiplie les achats de villa et de yachts à l'étranger ces derniers mois, en prévision d'une future fuite du pays... s'il n'est pas victime d'un coup d'Etat avant.
Mon analyse prédictive de juin dernier (puis août), dans laquelle un coup d'Etat renverse Zelensky au profit d'un gouvernement ultra radical monté à partir d'éléments venus de Pravy Sektor et de l'ensemble de l'extrême droite nationaliste ukrainienne et dont l'attitude sera suicidaire et digne d'un véritable Götterdämmerung, me semble plus plausible que jamais. Il ne manque qu'une opportunité. La chute annoncée d'Avdiivka pourrait catalyser certaines ambitions et certains mécontentements...
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Vincent Verschoore
Zelensky à Davos
Zelensky à Davos
Zelensky à Davos, l'acteur en action. Il commence par poser trois vraies questions : quand la guerre va-t-elle finir, une troisième guerre mondiale est-elle possible, est-il temps de négocier avec Poutine ?
Ensuite, il charge Poutine de tous les maux, l'assimilant aux pires des régimes, la lie de l'humanité, le seul responsable et coupable. Il semble ignorer que la majorité de la planète est plutôt du côté de Poutine, non parce qu'elle serait contre l'Ukraine, mais contre l'Occident et ses mensonges, ses guerres, et ses doubles standards.
Il regrette avoir écouté le conseil de l'Otan: "don't escalate". Il réitère sa demande pour toujours plus de matériels en vue d'une guerre totale avec la Russie, semblant totalement ignorer la réalité du rapport de forces. Il demande toujours plus d'argent pour supporter et reconstruire l'Ukraine, tentant de se présenter comme le cœur battant de la lutte pour la démocratie, alors même qu'il mène un régime corrompu jusqu'à l'os, décime sa population en refusant toute négociation prenant en compte la réalité du rapport de forces, lui imposant une police (SBU) digne du KGB et une mobilisation par la force d'hommes en bonne partie inaptes au combat.
La situation en Ukraine est misérable, d'abord et avant tout pour les Ukrainiens. L'Amérique, qui n'a pas d'amis mais que des intérêts, va lâcher Zelensky, comme elle lâche tout le monde (sauf Israël, et encore), car ses objectifs sont atteints : tirer un profit économique de la situation de guerre, et casser pour longtemps le lien Europe-Russie qui menaçait sa propre emprise sur le vieux continent. De l'Ukraine, elle se fiche complètement, et ne fera que la piller.
J'imagine que l'audience qui applaudit Zelensky à Davos le sait. Elle sait que tout ceci n'est qu'un théâtre morbide, où les riches se font plaisir sur les corps déchiquetés des soldats de fortune. J'imagine que Zelensky sait qu'elle sait. Ils sont tous à vomir. 17/1/2024
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Vincent Verschoore
À quelques jours de la venue de Zelensky à Davos, le pourtant très euro-atlantiste New York Times publie un article assez terrible sur l'état de l'armée ukrainienne : manque d'effectifs, nouvelles recrues ineptes, matériel de récupération, pénurie de munitions face à une armée russe à nouveau à l'offensive sur l'ensemble du front, et dont la capacité industrielle lui permet de continuellement produire du matériel militaire malgré les sanctions de nos élites imbéciles.
Cette image désastreuse sera sans doute mise en avant pour solliciter de nouvelles aides occidentales, mais l'opinion publique semble un peu moins dupe que l'an dernier. Certains se rendent compte, peut-être grâce au laisser-faire toléré dans le cadre du massacre à Gaza et du double standard de la "morale" euro-atlantiste, que ces gens-là se fichent bien de l'Ukraine et des Ukrainiens, de la démocratie, et que le prospect d'un déferlement russe sur l'Europe relève de la pure propagande.
Par contre, il semble vraisemblable que le soutien occidental à l'Ukraine ait alimenté une réelle haine de la part de nombreux Russes, cimentant une fracture profonde entre eux et nous, ce qui fait évidemment partie des réels objectifs US/Otan.
À nos dépens, of course, car vu la puissance de cette nouvelle armée russe refondée afin de faire face aux armes lourdes fournies par l'Otan, les modalités d'une paix (volontairement sabotée par l'Otan en mars 2022) se feront cette fois aux conditions russes.
Sauf, peut-être, au terme d'une nouvelle escalade d'ores et déjà demandée par les plus dingues au sein des régimes et des armées de l'Otan : frapper loin et fort en Russie, jusqu'au seuil d'un échange nucléaire, et espérer que les Russes reculeront.
L'histoire montre que les Russes ne maîtrisent pas bien le concept de marche arrière, mais nos chers débiles décorés pensent sans doute qu'avec un bon abri anti-nucléaire, ça va bien se passer pour eux. 14/1/2024
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Vincent Verschoore
6/1/2024 – L'appel à l'escalade via des frappes Otan au sein du territoire russe, porté aussi bien par des militaires que des intellectuels occidentaux (Timothy Snyder et bien d'autres), relève d'une idéologie extrémiste suicidaire, qui fait l'impasse sur le contexte de cette guerre (Maïdan 2014, Minsk...) et qui refuse de reconnaître le réalité : la Russie s'est reconfigurée, malgré (ou grâce) aux sanctions et aide de l'Otan à l'Ukraine, en machine de guerre, relativement unie derrière son nouveau Tsar Poutine, alimentant une haine envers l'Occident qui n'existait pas auparavant, et dotée d'engins tactiques hypersoniques susceptibles d'atteindre n'importe quelle ville européenne, sans que l'on ne puisse rien y faire.
Ce nihilisme occidental, refusant de reconnaitre la reconfiguration de fait du "front de l'Est", voit tout en noir et blanc. Ces gens ne parlent pas du fait que la Russie, tout comme les USA (crise des missiles de Cuba), refuse qu'un ennemi potentiel place ses missiles à deux minutes de vol de sa capitale. Ils ignorent sciemment le fait que, depuis 2014, le régime ukrainien s'en prend violemment à la population russophone du Donbass. Enfin, malgré les éclairages de spécialistes comme Jeffrey Sachs ou John Mearsheimer, ils font mine d'ignorer les enjeux de domination économique et stratégique US, qui se foutent bien de l'Ukraine, un simple pion consommable dans un jeu plus vaste.
Le refus US de l'accord signé entre Zelensky et Poutine en mars 2022 à Istanboul, révélé par l'ambassadeur ukrainien Chalyi, confirme encore cette volonté de guerre, qui, entre autres bénéfices, permet au complexe militaro-industriel US de se gaver des milliards "d'aides" à l'Ukraine, que cette dernière devra un jour rembourser – méthode classique d'accaparement des ressources naturelles sur le dos de pays volontairement endettés, aidée en cela par la corruption profonde de ses élites.
Où tous ces dangereux imbéciles euro-atlantistes vont-ils nous mener ? Combien de morts leur faut-il, eux qui pour la plupart ne savaient pas situer le Donbass sur une carte avant février 2022 ?
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François Asselineau
La grande chaîne de télévision américaine NBC news a révélé que des diplomates américains et européens de très haut rang se seraient rendus en Ukraine afin de signifier au président Zelensky qu'il va falloir entamer des négociations de paix avec Poutine et envisager des cessions de territoires à la Russie.
Une telle démarche est un formidable aveu : contrairement à ce que ont affirmé les médias depuis plus d'un an et 10 mois, la Russie est en train de gagner cette guerre, et l'OTAN de la perdre.
Ce brutal retour à la réalité découle de 3 événements essentiels :
- l'échec complet de la contre-offensive ukrainienne, qui n'a abouti à rien si ce n’est davantage de morts ;
- le déclenchement de la nouvelle guerre Israël / Hamas qui ouvre un nouveau front sur lequel l'Occident se mobilise ;
- le refus des Républicains à la Chambre des Représentants à Washington de verser une nouvelle aide financière de 50 Mds $ à Zelensky, comme le demandait Biden.
Terrible constat : les Européistes n'ont encore pas bien compris que l’Oncle Sam commence à lâcher Zelensky et ils poursuivent sur la lancée antérieure, en toute irréflexion :
- la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se rend pour la 6e fois à Kiev, pour y annoncer un 12e train de "sanctions contre la Russie" ;
- le Parlement européen approuve un nouveau plan d’aide de 50 milliards € à l'Ukraine.
La France va bientôt constater en grand le désastre total auquel l'ont menée l'incompétence, les mensonges et l'esprit de soumission aux États-Unis de leurs responsables politiques et de leurs médias.
De Macron à Le Pen, de Zemmour à Mélenchon, de Philippe à Cazeneuve, de Bardella à Ciotti, ils ont tous contribué à ce que la France fasse le choix absurde du clan Biden et des mafieux ukrainiens contre la grande Russie.
La France va en sortir ruinée, son économie, son armée, son secteur énergétique, sa diplomatie et son influence internationale dévastés.
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Radu Portocala
Serge Halimi & Pierre Rimbert
Ukraine, le béton médiatique se fissure
10/11/2023 – Après la récente visite à Kiev de dame von der Leyen, la Commission européenne (c’est-à-dire dame von der Leyen elle-même, en son âme et conscience et au nom de nous tous, ses sujets dociles) a recommandé l’ouverture des négociations en vue de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, notre vaste et heureuse famille. Son argument a été que l’Ukraine, en dépit de la guerre, a continué à se réformer « en profondeur ».
On ne sait pas jusqu’à quel niveau la présidente de la Commission a sondé pour faire cette constatation. On sait, en revanche, que son ami, le président Zelensky, a profité de ce satisfecit pour annoncer que l’élection présidentielle prévue pour mars 2024 ne se tiendra pas. « Ce n’est pas le moment pour des élections » a-t-il dit, ajoutant : « Nous devons décider que l’heure est à la défense, à la bataille […] et non à la farce que seule la Russie attend de l’Ukraine. »
Ainsi, pour le plus grand ami de l’Occident démocratique, les élections sont une farce et il n’y aurait que la Russie qui souhaiterait leur organisation. L’Union européenne dirigée par dame von der Leyen s’accommoderait, semble-t-il, très bien de cette entorse à la constitution ukrainienne et à « nos valeurs européennes » juste pour contrarier Moscou et surtout pour ne pas voir Zelensky rater (ce qui risque de se produire) sa réélection. Cette décision fait sûrement partie des réformes « profondes ». Les tréfonds seraient atteints si l’homme en kaki, agissant pour le bien de son pays et du monde entier qu’il défend vaillamment, se faisait oindre président à vie.
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Serge Halimi & Pierre Rimbert
Ukraine, le béton médiatique se fissure
Google aurait, selon le New York Times, mis au point un robot capable de rédiger des articles de presse. Le traitement médiatique de la guerre en Ukraine suggère pourtant que les éditorialistes disposent d’une avance difficilement rattrapable en matière d’écriture automatique. En France, par exemple, une triade jusqu’au-boutiste formée par Le Monde, Le Figaro et Libération donne le ton et aligne, parfois au mot près, les mêmes mots d’ordre : « Céder face à Poutine signerait une défaite stratégique catastrophique pour l’Occident. (…) Les alliés de Kiev devront accélérer le rythme et la qualité des livraisons d’armes », proclame Le Figaro (10 août 2023). « Oui, cette guerre risque d’être longue. Le seul moyen de l’abréger est d’intensifier l’assistance militaire à l’Ukraine », confirme l’éditorialiste du Monde (18 août 2023). D’autant, insiste Serge July dans Libération (14 août 2023), qu’« il s’agit d’une guerre au cœur de l’Europe contre les régimes autoritaires, antidémocratiques qui privilégient la force et la tyrannie ». France Inter, LCI, BFM TV et la plupart des autres médias exécutent la même partition.
Déterminés à en découdre — mais à bonne distance des combats —, les maréchaux de l’information mobilisent leurs experts pour appuyer leurs analyses. Ce sont les mêmes qui patrouillent d’une antenne à l’autre : Thomas Gomart, François Heisbourg, Bruno Tertrais, Michel Duclos, etc. Mais Pierre Servent leur vole souvent la vedette. « Éditorialiste politique de TF1-LCI », « conseiller défense du Parisien », il mériterait aussi de disposer d’un lit de camp dans les studios de France Inter tant il y est invité. Son approche scientifique évoque parfois Tintin au pays des Soviets. Il a accusé à plusieurs reprises les Russes d’avoir saboté leur propre pipeline Nord Stream 2, mais en précisant : « J’avoue que je n’ai pas de preuves pour ça » (LCI, 30 octobre 2022). Aucun risque cependant qu’on le juge « complotiste » ; l’étiquette est réservée aux critiques du discours dominant.
La farandole pluraliste serait incomplète sans Isabelle Lasserre, journaliste du Figaro, néoconservatrice elle aussi très appréciée de France Inter et de LCI. Sans M. Raphaël Glucksmann, surtout, député européen socialiste dont le dernier ouvrage, La Grande Confrontation (entre la Russie et les démocraties libérales), a été salué par l’ensemble de la presse, y compris bien sûr par la triade Le Figaro - Le Monde - Libération. « Ne cédons pas à la tentation de la capitulation », haranguait-il également dans L’Express (24 août 2023). La couverture de l’hebdomadaire, réalisé « en partenariat avec LCI », ordonnait alors : « Tenir ! ». Le 16 février précédent, un autre numéro spécial de L’Express, titré « L’Ukraine doit vaincre », avait été conçu « en partenariat avec France Info ».
Mais comment « tenir », à plus forte raison « vaincre », quand les grands journaux américains, voire le président Volodymyr Zelensky lui-même, concèdent le piétinement de la contre-offensive ukrainienne et l’impuissance des sanctions occidentales à détruire l’économie et l’armée russes ? Un lectorat préparé depuis l’été 2022 aux succès militaires foudroyants de Kiev pourrait se trouver désorienté. Pour le tranquilliser, plusieurs solutions existent.
Premier tour de passe-passe, toute mauvaise nouvelle factuelle s’accompagne de la promesse d’une amélioration à venir. Le 2 août dernier, le Wall Street Journal admet sombrement que « l’incapacité de l’Occident à briser l’économie russe se double d’un échec sur le champ de bataille en dépit d’une série de livraisons d’armes létales à Kiev et d’un appui économique à l’Ukraine ». Le Fonds monétaire international (FMI) venait de relever ses prévisions de croissance pour la Russie à + 1,5 % en 2023, bien loin des - 50 % promis par la Maison Blanche au printemps 2022. Toutefois, grâce à une experte, l’article peut conclure sur une note rassurante : « L’économie russe n’est pas soutenable à long terme. Cela rappelle l’ère soviétique et nous savons comment ça s’est terminé. » Soixante-douze heures auparavant, le New York Times convoquait la même économiste : « Un jour, cela pourrait s’effondrer comme un château de cartes » (31 juillet 2023).
En attendant ce nirvana, il suffit de réclamer un nouveau « train de sanctions » ainsi qu’une accélération des livraisons d’armes. Et d’associer les sceptiques à des agents de l’ennemi. Il y a un an, sur France Inter, Pierre Haski pouvait encore s’enferrer dans le déni : « Les amis de Moscou tentent de lancer un débat sur l’efficacité des sanctions contre la Russie » (6 septembre 2022). Mais, depuis le mois d’août, les grands quotidiens français doivent concéder l’enlisement de la contre-offensive, l’ampleur des pertes ukrainiennes, l’effritement du soutien occidental, le rétrécissement des perspectives militaires, puisque… la presse américaine les détaille désormais quotidiennement.
Le récit médiatique d’une résistance enthousiaste, astucieuse, promise au succès, devient plus délicat. Quelques jours après l’invasion russe, la journaliste de France 2 Maryse Burgot insistait dans le journal télévisé sur le cas de « ce père de famille [qui] nous propose d’entendre ses filles chanter l’hymne ukrainien » (27 février 2022). Le 19 septembre dernier, elle consacrait un sujet de près de cinq minutes aux milliers d’Ukrainiens « qui veulent échapper au front » en tentant de franchir illégalement la frontière de leur pays pour se rendre en Roumanie, et à la difficulté pour Kiev de mobiliser des troupes fraîches — un angle jusque-là réservé aux déserteurs russes. L’annonce par le président ukrainien d’éclatantes victoires à venir suffira-t-elle à remettre les pendules à l’heure ?
Deuxième méthode pour surmonter les déconvenues : maximiser l’enjeu en martelant que cette guerre est la nôtre. La ritournelle des « Ukrainiens qui se battent pour nos valeurs » souffre cependant d’une équivoque : lesquelles ? Celles du libéralisme libertaire, cher aux Verts allemands, ou celles du conservatisme autoritaire des dirigeants polonais ? Journaliste au Figaro et thuriféraire de la campagne de M. Éric Zemmour en 2022, Laure Mandeville a répondu à sa manière. Peu après les émeutes dans les banlieues de l’été dernier, elle assimile les jeunes Français en révolte, présentés comme des étrangers, aux envahisseurs russes : « Ces deux défis existentiels s’entrelacent étroitement. Car dans les deux cas, l’Europe est confrontée à de nouveaux barbares qui ont la haine de notre civilisation et qui sont prêts à piétiner tous les principes pour prendre le dessus » (Le Figaro, 7 juillet 2023). Mandeville admet que ce rapprochement insolite entre deux ennemis n’ayant pas grand-chose en commun lui a été soufflé par le diplomate ukrainien Olexander Scherba. Nul doute que, lorsque ce dernier rencontre des journalistes socialistes ou écologistes, il préfère mettre en avant le « rêve européen » et l’homophobie des dirigeants russes.
Troisième astuce : quand le silence sur une méprise médiatique devient trop pesant, la presse française rectifie en catimini et au conditionnel ses fake news annoncées en gros titres et à l’indicatif. Le 6 septembre, les rédactions imputent l’explosion d’un missile sur le marché de Kostiantynivka en Ukraine (quinze morts) à « une frappe russe (1) », conformément à l’explication aussitôt fournie par le président Zelensky. Mais, cette fois, le New York Times (18 septembre) s’emploie à vérifier l’information. Son enquête « suggère fortement que la frappe catastrophique provient d’un missile de défense aérienne ukrainien errant ». Sans enthousiasme, France Culture, qui dénonçait douze jours plus tôt « une attaque russe », concède qu’« il pourrait s’agir en fait d’une erreur de l’armée ukrainienne » (19 septembre).
À mesure qu’elles tissent la toile de fond médiatique du conflit, toutes ces ficelles font apparaître un angle mort de plus en plus flagrant : l’analyse du traitement journalistique lui-même. Auparavant, quelques semaines suffisaient aux dirigeants éditoriaux pour « décrypter » leur propre travail. Le modèle était rodé. Animés d’une lucidité exclusivement rétrospective, ils déploraient les « dérapages » de l’information repérés lors des conflits précédents pour se déclarer par contraste très satisfaits de leur couverture de celui en cours. En 1999, alors que l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) bombarde la Serbie pour favoriser l’indépendance du Kosovo, la presse relaie les affirmations souvent manipulatrices du porte-parole de l’Alliance atlantique. Simultanément, les chefferies éditoriales s’autocongratulent : « Aujourd’hui on sait prendre du recul. Par rapport au porte-parole de l’OTAN, on relativise. On met tout en doute, puisqu’on ne peut rien prouver » (LCI) ; « Échaudés par la guerre du Golfe, les médias français peuvent être cités en exemple, qui font — pour les deux camps — la traque à la désinformation » (Le Journal du dimanche) ; « Les journalistes font bien attention à ne pas faire de “propagande” pour un camp ou pour l’autre » (Charlie Hebdo) ; « Le Kosovo est un bon exemple de la capacité des journalistes à tirer les leçons de l’expérience » (Télérama), etc. Six mois après la fin du conflit, Le Monde admettra pourtant que « pour défendre leur opération, les dirigeants occidentaux ont avancé des chiffres approximatifs de victimes, des contre-vérités et des énormités ». Des « énormités », le quotidien du soir en avait relayé quelques-unes. Dont un monumental bobard de guerre, le « plan Potkova », pseudo-projet serbe de nettoyage ethnique du Kosovo (2).
Avec le conflit ukrainien, qui dure pourtant depuis plus de dix-huit mois, la question du traitement médiatique n’est même plus posée — sauf pour enfoncer les portes ouvertes de la propagande russe. En 1999, le correspondant de France Inter auprès de l’OTAN à Bruxelles avouait avec candeur : « Je pense ne jamais avoir été manipulé, ou alors je l’étais tellement bien que je ne m’en étais pas rendu compte. » Cette fois, des militants affichés de la cause ukrainienne, comme Léa Salamé dans les médias publics ou Darius Rochebin sur LCI, ont pour dessein premier non pas d’informer, mais de mobiliser leur audience au service de Kiev. De son côté, le président Zelensky ne cache pas qu’il cherche à « convaincre » les gouvernements occidentaux d’accroître l’aide à son pays « en faisant pression sur eux via les médias » (The Economist, 16 septembre). Cette guerre-là au moins, il l’a déjà gagnée.
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Vincent Verschoore
⇒ https://responsiblestatecraft.org/if-us-ended-aid-ukraine/?fbclid=IwAR39-eBPcVs00CJWH4BKP2qzjQhOvDv-Dby14O1fw7unIRNXBgN6FizxcIc
Gearge Beebe est un diplomate et haut fonctionnaire américain du renseignement. Il vient de publier une pertinente tribune sur les conséquences de la diminution, voire la cessation, de l'aide financière et militaire à l'Ukraine, diminution dont les causes sont le bras de fer politique en cours aux USA, la fatigue des populations américaines et européennes, et la montée d'une opposition radicale à cette guerre en Europe. Guerre de facto perdue, au coût humain terrible.
Les euro-atlantistes, heureusement, sont en passe de devenir minoritaires, mais comme le montre Beebe, la situation est telle que lâcher l'Ukraine afin de mettre fin à cette guerre aura des conséquences complexes.
Il y a d'une part l'opportunité pour la Russie de finaliser son "opération spéciale" en occupant tout le Donbass, voire la côte de la mer Noire jusqu'à Odessa. Selon Beebe, elle n'a aucun intérêt à aller plus loin, mais plutôt à fortifier cette nouvelle frontière afin de maintenir les forces de l'Otan à distance.
Il y a d'autre part le sort du reste de l'Ukraine, en partie détruite et vidée de sa population. Si Zelensky arrête les combats, il se suicide politiquement vis-à-vis de l'Otan/UE. S'il continue, il détruit l'Ukraine, sans changer grand-chose au résultat final (hors des morts en plus). Une Ukraine qui ne sera alors plus qu'un État en faillite, rongé par la corruption, démembré par le grand capital, un terrain de jeu pour l'Otan et un enfer pour sa population, tenue à bout de bras par une Europe déjà exsangue.
Tout ceci était prévisible, et même prévu. C'est pourquoi tant de gens s'opposent depuis le début au délire hypocrite et morbide des euro-atlantistes. Au profit de qui ? Follow the money.
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Vincent Verschoore
Sur CNN comme sur la BBC et les médias euro-atlantistes, on sonne l'alarme : l'Otan sera bientôt à court de munitions et l'Ukraine ne pourra alors que subir l'artillerie russe (dont les mêmes prédisaient l'effondrement voici un an et demi).
Comme le disait récemment une infâme ministre néerlandaise, le support militaire à l'Ukraine est un moyen "pas cher" de contrer la Russie, ce qui donne à nouveau une idée de la valeur d'une vie ukrainienne dans l'esprit des psychopathes corrompus à la tête de l'UE et de l'Otan.
Comme le dit bien Jeffrey Sachs dans un récent article :
"Quatre événements ont brisé les espoirs des néoconservateurs quant à l'élargissement de l'OTAN à l'Est, vers l'Ukraine, la Géorgie et au-delà.
Le premier est simple. L'Ukraine a été dévastée sur le champ de bataille, avec des pertes tragiques et effroyables. La Russie est en train de gagner la guerre d'usure, un résultat qui était prévisible dès le départ mais que les néocons et les grands médias continuent de nier.
Le second est l'effondrement du soutien de l'Europe à la stratégie néoconservatrice des États-Unis. La Pologne ne parle plus avec l'Ukraine. La Hongrie s'oppose depuis longtemps aux néocons. La Slovaquie a élu un gouvernement anti-néocons. Les dirigeants de l'Union européenne ont des taux de désapprobation bien plus élevés que les taux d'approbation.
La troisième raison est la réduction du soutien financier des États-Unis à l'Ukraine. La base du parti républicain, plusieurs candidats à la présidence du GOP et un nombre croissant de membres républicains du Congrès s'opposent à l'augmentation des dépenses en faveur de l'Ukraine. Dans le projet de loi provisoire visant à maintenir le gouvernement en activité, les Républicains ont supprimé toute nouvelle aide financière à l'Ukraine. La Maison Blanche a appelé à l'adoption d'une nouvelle législation sur l'aide, mais la bataille sera rude.
Le quatrième point, le plus urgent du point de vue de l'Ukraine, est la probabilité d'une offensive russe. Les pertes ukrainiennes se comptent par centaines de milliers et l'Ukraine a épuisé son artillerie, ses défenses aériennes, ses chars et autres armes lourdes. La Russie est susceptible de suivre avec une offensive massive.
Les néoconservateurs ont créé des désastres complets en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Libye et maintenant en Ukraine. Le système politique américain n'a pas encore demandé de comptes aux néoconservateurs, car la politique étrangère est menée sans grand contrôle de la part du public ou du Congrès. Les grands médias se sont ralliés aux slogans des néoconservateurs."
Reste qu'un nouveau Mur à l'Est de l'Europe, même sans recul des Russes, sert les intérêts du complexe militaro-industriel et de l'industrie gazière US, et permet aux grands capitalistes de faire main basse sur les riches terres et ressources naturelles d'une Ukraine détruite et en partie dépeuplée. C'est tout bénef de toute manière.
Tout ceci était cousu de fil blanc, noyé dans une propagande euro-atlantiste d'une insondable hypocrisie, alimentée par une bourgeoisie de "crétins éduqués" ineptes et moralisateurs. Un drame.
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H16
Ukraine : la propagande occidentale patine
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Ukraine : la propagande occidentale patine
Ah décidément, la propagande occidentale a bien du mal à passer au-delà des médias de grand chemin. Petit-à-petit, s’effrite un peu partout le récit romantique d’un effondrement prochain de la Russie, les certitudes affirmées sur l’inévitable victoire de l’Ukraine et l’histoire fabuleuse de cette guerre qui serait celle d’une démocratie naissante contre une dictature veule…
Ainsi et pour l’économie russe, même si ces colonnes expliquaient, dès mars 2022, que les sanctions seraient largement contre-productives, il aura fallu attendre ces dernières semaines seulement pour que les choses soient rendues officielles à coup de petits articles piteux dans lesquels on se rend compte, penaud, que la croissance économique russe sera meilleure cette année que l’européenne, au point qu’on en vienne même à admettre que la Russie n’avait finalement aucune difficulté à contourner ces sanctions parfaitement grotesques.
Ceux qui raillaient alors le poutinisme gluant des réalistes (dans ces colonnes ou ailleurs, il y a un peu plus d’un an) en seront pour leur frais et peut-être feront-ils l’effort d’arrêter enfin de croire les organes de presse gouvernementaux ?
On peut en douter, tout comme on peut encore douter qu’ils puissent admettre que l’actuel conflit en Ukraine tourne au carnage en défaveur des Ukrainiens. Il semble qu’il va falloir encore un peu de temps avant que le déni de réalité s’évanouisse d’autant que, si les médias français de grand chemin peinent franchement à relayer la moindre information correcte, on en retrouve de plus en plus dans les médias anglo-saxons et le moins qu’on puisse dire est que les nouvelles fraîches sont raides.
Le pompon est cependant atteint lorsqu’on évoque la tendance du pouvoir ukrainien à n’être pas tout à fait démocratique voire, pour les plus audacieux (et donc poutinistes gluants, il va de soi), à expliquer que ce pays est gangrené par la corruption et une forme de fascisme qui nous rappelle effectivement les heures les plus sombres de l’Histoire européenne, svastika incluse.
C’est en cela que la récente mésaventure au parlement canadien de Justin Trudeau, l’actuel premier ministre du Canada, est en train de réveiller certains nigauds de façon retentissante : profitant de la visite de Zelensky au Canada, Trudeau a jugé utile de proposer une ovation de l’ensemble des députés canadiens pour un certain Yaroslav Hunka, vétéran ukrainien de 98 ans installé au Canada après la seconde guerre mondiale. Seul hic qui a bientôt fait surface : le vétéran était un nazi ayant officié dans les troupes de sécurité ukrainienne employées par la Waffen-SS pendant la guerre.
L’information connue, les quelques jours qui ont suivi ont été un peu agités au parlement et au gouvernement canadien : le président du parlement, conscient d’avoir ovationné un personnage pas tout à fait recommandable, a promptement démissionné. La presse canadienne, pourtant particulièrement enamourée de Trudeau, n’a pu s’affranchir de revenir sur l’affaire et de constater que tout ceci faisait un peu désordre, voire que l’ensemble de la classe jacassante canadienne n’était pas tout à fait irréprochable dans son comportement vis-à-vis des nazis…
Pourtant, ce n’est pas exactement comme si le vétéran n’avait pas été reçu préalablement par Trudeau et Zelensky, en aparté, ce qui aurait peut-être pu donner le temps aux deux politiciens de comprendre l’énormité de ce qu’ils allaient commettre un peu plus tard…
Ce n’est pas non plus comme si le gouvernement ukrainien n’était pas habitué des positions qu’on qualifiera pudiquement d’ambigüe concernant les franges les plus extrêmes de ses partisans ; ainsi, l’année dernière (qui n’est pas si lointaine, finalement), l’ambassadeur ukrainien en Allemagne choquait la Pologne en niant l’implication pourtant avérée de Stepan Bandera dans le massacres de juifs et de Polonais sur le sol ukrainien pendant la Seconde guerre mondiale.
Ainsi, personne n’a semblé s’émouvoir d’apprendre, toujours en 2022 et du jour au lendemain, que Facebook et Instagram ne considéraient plus le régiment Azov comme une organisation dangereuse ou émettrice de discours de haine, et ce en dépit d’un historique pourtant assez peu sujet à débat.
En pratique, il n’y a pas besoin d’aller fouiller très loin pour retrouver des articles, datant d’avant 2022, dans lesquels les accointances de certains mouvements ukrainiens avec le nazisme ne font aucun doute.
C’est aussi probablement pour cela que l’alliance des autorités polonaises avec les autorités ukrainienne bat clairement de l’aile : apprenant la présence de l’ancien nazi sur le sol canadien, ovationné qui plus est par le parlement et par Zelensky, l’un des ministres polonais a expliqué regarder de très près la possibilité d’une extradition du vétéran pour un jugement en Pologne, ce qui aurait des répercutions diplomatiques certaines. Après le refus par le premier ministre polonais de continuer à fournir des armes à l’Ukraine, on sent que les choses ne sont plus aussi simples entre Kiev et Varsovie.
Il apparaît donc de tout ceci que les fariboles médiatiques ne résistent guère aux faits. Non seulement, l’Ukraine a bien compté dans ses rangs des nazis, mais en plus l’actuel pouvoir en place a dû composer avec leurs résurgences ultranationalistes, clairement racistes et antisémites, et ce dès 2014. Malgré la multiplication récente d’article de la presse subventionnée et dans les grands médias de révérence qui expliquent à qui veut le lire ou l’entendre que ces notions ne sont que pure fable poutinesque, les dérapages des uns et des autres ne laissent guère de doute.
Et si on peut aisément accepter que ces mêmes médias ne voulaient pas laisser le champ libre à la rhétorique du Kremlin qui parlait de dénazification, on aura en revanche plus de mal à accepter leur efforts systématiques pour édulcorer complètement la situation ukrainienne en passant sous silence de façon grotesque l’état pourtant avancé de corruption politique, économique et surtout morale du pouvoir en place.
Enfin, on fera mine de s’étonner de l’attitude générale de ces mêmes médias, politiciens et activistes qui, à coups de cris hystériques, dénichent toujours plus de néonazis et autres fascistes chez ceux émettant la moindre critique à l’égard des politiques menées actuellement en Occident, et qui sont d’une pondération et d’un calme olympiens lorsque d’authentiques nazis ou de vrais fascistes sont subitement découverts dans leurs rangs.
Chaque semaine qui passe, chaque propagande éventée ajoute un clou dans le cercueil de ces organes de propagande.
Adriana Kezaco
LES FORCES UKRAINIENNES SE RETIRENT PAR MILLIERS ET REFUSENT DE MOURIR POUR L'OTAN
⇒ https://www.youtube.com/watch?v=0kcAmDOavsI
LES FORCES UKRAINIENNES SE RETIRENT PAR MILLIERS ET REFUSENT DE MOURIR POUR L'OTAN
Ah ben merde alors, sur LCI ils n'en parlent pas !
Des dizaines de milliers de soldats ukrainiens se rendent aux Russes plutôt que de servir de chair à canon.
Il est à noter, comme je l'avais mentionné il y a presque un an, que les soldats ukrainiens qui déposent les armes et se rendent aux Russes sont correctement traités. Ils sont nourris, soignés si blessés et traités correctement. Bien entendu les merdias hexagonaux disent le contraire. Mais désolée, des centaines de vidéos le prouvent.
Les forces russes ont mis à disposition une fréquence d'appel permettant à tout soldat ukrainien voulant se rendre de se signaler en appelant l'indicatif Volga sur la fréquence de 149.200 MHz.
Il semble que le canal soit de plus en plus utilisé, ce qui est une bonne chose, en particulier pour tous ces « appelés » ou réquisitionnés de force qui n’ont aucune envie, ou capacité de se battre, et ne veulent pas finir en chair à canon.
On vient d’apprendre même que des soldats « d’élite », la dernière réserve des Forces armées ukrainiennes, se sont rendus de cette manière dans l’oblast de Zaporojie.
Il s’agit de membres de la 82e brigade d’assaut aéroportée de l’armée ukrainienne (une unité d’environ 2000 soldats) qui avait été lancée dans la bataille, ou plutôt à la mort, près de Rabotino.
L'information est tombée hier sur Redacted chaine youtube animée par Clayton Morris et Natali, sa femme, comptant plus de 2 millions d'abonnés. Elle diffuse ce que « là bas on ne veut pas diffuser ».
Pour le coup les (...) télévisuels hexagonaux ne pourront pas dire que c'est de la propagande russe puisque ce sont des Américains qui ici diffusent l'information. C'est ballot pour LCI !
Russosphère vient de sous-titrer en français cette vidéo de 13 minutes que je vous conseille vivement de regarder, c'est ici :
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Michel Rosenzweig
Cette guerre est une imposture politique et idéologique.
On veut nous faire croire depuis 19 mois qu’il s’agit de défendre les valeurs occidentales contre un régime totalitaire bla-bla-bla.
BS. Foutaises.
Il s’agit de sphère d’influences, de pognon, de marché, de volonté de puissance et d’hégémonie.
Coût humain : déjà 500.000 morts
Et de juteux contrats déjà signés.
Le tout avec la complicité des Européens et des Ukrainiens aidés de leurs idiots utiles, tous hypnotisés par la caste politico-médiatique et persuadés d’être engagés dans un combat existentiel. 24/9/2023
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Vincent Verschoore
Voici un article qui, sur base de sources américaines bien mainstream genre NYT, résume ce que les opposants à la propagande euro-atlantiste (dont votre serviteur) répètent à l'envi : l'implication des USA/Otan en Ukraine n'a pas pour but de "sauver l'Ukraine" ou "défendre la démocratie", mais bien d'embourber la Russie en transformant un conflit local en une guerre européenne longue et coûteuse (pour les Russes et nous Européens, idiots utiles des Américains).
Pour les euro-atlantistes, les centaines de milliers de morts ukrainiens et la ruine de ce pays sont un prix acceptable pour s'acheter une bonne conscience, et tout appel à l'arrêt du massacre et à un compromis est considéré comme traîtrise à la solde de Poutine.
Pourtant, et les "têtes pensantes" euro-atlantistes le savent depuis le début, il n'y a pas de solution militaire avec une puissance nucléaire et conventionnelle de premier plan, qui considère que la Crimée et les territoires conquis à l'Est de l'Ukraine (et qui étaient bombardés par le régime russophobe ukrainien depuis 2014) font désormais partie de son propre territoire.
Sachant qu'un récent sondage (pour CNN) indique qu'une majorité d'Américains ne soutient plus l'effort de guerre en Ukraine, et que le régime Biden est fragilisé par, notamment, les affaires de corruption, la clique Biden/Otan/UE va bientôt se retrouver confrontée à une défaite militaire de fait, et à une Russie renforcée.
J'imagine que, hors escalade nucléaire toujours possible, les euro-atlantistes applaudiront quand même aux mirifiques profits du complexe militaro-industriel.
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Vincent Verschoore
Le chef des armées US, Mark Milley, est un pur produit de la machine de guerre permanente américaine, mais il connaît aussi un peu d'histoire militaire et, en novembre 2022, il avait publiquement douté de la possibilité de virer les Russes d'Ukraine par voie militaire, sauf à accepter un coût astronomique en vies humaines.
Il préconisait même, selon l'article du Washington Post ci-joint, de saisir toute opportunité de négociation. Sa justification : le manque de compétence et de matériel de l'armée ukrainienne, malgré le support Otan.
Préconisation que Biden, VDL et la clique euro-atlantiste refusa en bloc, avec pour résultat la situation actuelle : un front qui bouge peu malgré les assauts, et un massacre quotidien.
Selon le WP de ce 26 juillet, si l'Ukraine perd la bataille actuelle cela renforcera la position russe, donc la négociation d'autant plus difficile pour l'Ukraine/Otan, donc la seule solution sera de continuer la guerre.
Le fait que cette situation ait été prévue au plus haut niveau militaire renforce l'hypothèse d'une volonté euro-atlantiste de tout faire pour que cette guerre ait lieu (j'imagine que Mark Milley connaît très bien l'histoire de l'Ukraine, notamment depuis 2014), puis de la faire durer tant qu'elle ne consomme que des vies ukrainiennes, des ressources russes, et enrichit le complexe militaro-industriel et pétrolier américain.
Tout ceci au détriment de l'Europe, mais sous les applaudissements des euro-atlantistes.
☐
Gabriel Nerciat
RABROUER L'UKRAINE, UN SPORT D'AVENIR
RABROUER L'UKRAINE, UN SPORT D'AVENIR
Olga Kharlan, cette garce impudente, a été déchue de son titre mondial.
Joie. C'était la seule chose à faire.
Le sanglant pétomane de Kiev, lui, entre deux offensives meurtrières et avortées sur le front de Zaporijia, pousse ses cris traditionnels de maquerelle outragée ; mais en réalité on peut surtout constater que dès qu'une institution impartiale lui résiste enfin, il cède.
Au lieu de traiter ce semi-mafieux comme un enfant gâté auquel on passe tous ses caprices et ses chantages, l'Europe aurait dû le laisser depuis le début croupir dans le rouge marécage empuanti de cadavres et de trafics d'armes où ses protecteurs anglo-saxons sont en train désormais de le laisser sombrer (comme tant d'autres avant lui, du Kosovo à l'Afghanistan en passant par la Syrie et l'Irak).
Je l'ai écrit ici plusieurs fois, sous les railleries des idéologues et des demi-habiles, mais je réitère à nouveau : la fin de l'histoire ukrainienne était déjà écrite et connue de tous, dès la première percée de l'armée russe.
La véritable honte n'est donc pas de s'être trompé ou d'avoir été abusé ; c'est d'avoir, une fois de plus, consenti au pire pour satisfaire des intérêts qui n'étaient pas les nôtres, tout en sachant parfaitement bien que ce que l'on annonçait à la face du monde éberlué ou sidéré était faux.
☐
Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
Ukraine : faire tenir le narratif
L’UE par l’intermédiaire de son guide « spirituel » Ursula von der Leyen, vient de déclarer que nous devions « redoubler d’efforts pour soutenir l’Ukraine, assurer son financement stable et permanent ». D’ici fin 2023, c’est-à-dire dans six mois elle veut créer un fonds de 50 milliards d’euros.
Elle a poursuivi en annonçant qu’il fallait l’aider pour qu’elle l’emporte sur le terrain. Autant dire que cette guerre, si elle ne s’arrête pas vite à présent, sera notre tombeau, soit parce qu’elle nous aura ruinés, avec la bénédiction des parlements européens et français, soit parce que l’impératrice Ursula trouvera le moyen de faire engager des troupes de l’OTAN directement. Elle semble ignorer la réalité du terrain. Depuis le 4 juin, la fameuse contre-offensive est un échec complet, que les plus avisés osent reconnaître, tandis que les plus fanatiques se gardent de concéder. Et pour cause, Ursula est aussi empêtrée que Macron, les deux sont hors-sol, ne font que rêver la situation pour avancer dans leur agenda de contrôle total des populations et de financiarisation de la société. Car leur unique but est de capitaliser sur tout et créer des profits pour leurs complices et commanditaires, les financiers, selon une méthode qui consiste à organiser des situations permettant des transferts massifs d’argent public vers des intérêts privés. On ne trouve pas les moyens d’assurer des retraites ou des salaires décents mais on va savoir financer 50 milliards pour Zelensky. Le naufrage sera à la hauteur de la folie qui règne autour de cette guerre, dont l’issue est depuis longtemps scellée. Il reste cependant quelques hallucinés de plateaux, pour persister à nous annoncer l’effondrement des forces russes. Comment justifier auprès du grand public, berné devant son écran de télévision, qu’en réalité, le front est une hécatombe, que tous les matériels soi-disant miraculeux se font démolir et ne parviennent pas à percer les lignes de défense russes. Comment un Pujadas qui déclarait l’armée russe à bout de souffle, il y a quelques semaines, pourrait-il venir nous expliquer qu’il a menti ?
La méconnaissance de la situation de la Russie, de ses composantes, nous a menés à ce délire. Comment toute la classe politique française représentée au parlement, peut-elle cautionner cette guerre et soutenir sans réserve l’effort exigé qui se transforme en ruine ? Les sanctions n’ont pas fonctionné et ont conduit à l’effet inverse, mais on en prend de nouvelles, l’armement envoyé n’a rien amélioré, mais on va en procurer encore plus. On se demande qui va en fournir d’ailleurs, à moins de déshabiller totalement l’ensemble des armées, les stocks sont épuisés, le manque de munitions criant, et de toute manière, les dépôts ukrainiens sont systématiquement détruits. L’Europe est un cancer, Ursula, Macron, Scholz, Melonie en sont les métastases. Les nations s’écroulent, minées par une immigration débridée et une pauvreté galopante, causée en partie par cette aide militaire qui emportera tout sur son passage. On pourrait souhaiter que Poutine en finisse très vite pour faire cesser cette folie, mais le temps joue pour lui. C’est un joueur d’échecs, et il a en face de lui des spécialistes du pipeau. Il pourrait les mettre mat, mais il savoure la déroute, prend nos pièces maîtresses une à une.
Il n’a pas terminé de détruire la troisième armée de l’OTAN, il va donc patiemment mener à bien cette tâche. Nous ne pouvons espérer qu’une seule chose, que cet anéantissement soit le catalyseur d’une vraie évolution démocratique de cette Union européenne, qui décide tout en se passant de l’avis des peuples, dont elle se moque, et qui promeut des valeurs jusque-là écartées par les États, car contraires au devoir moral et à la santé mentale des populations.
Mais comment considérer les déclarations de nos responsables politiques, notamment du RN sur la question de l’Ukraine. Bardella ne s’est-il pas docilement aligné sur la doxa otannienne, révélant ainsi son manque d’indépendance, sa méconnaissance de l’histoire et des enjeux stratégiques réels, jusqu’à prétendre que l’Ukraine devait retrouver ses frontières initiales ? Doux rêveur ou incompétent notoire ? L’immaturité macronienne est contagieuse. Assurément, la chasse aux voix manque de clairvoyance, d’intelligence, et ne grandit pas ceux qui suivent au lieu de penser par eux-mêmes. Faut-il voir dans l’imitation du discours des médias une ruse électoraliste, ou une réelle incapacité à raisonner par lui même ? Peut-on éternellement se contenter d’un à peu près, et absoudre l’impéritie quand elle se trouve dans l’opposition sous prétexte qu’elle fait front contre Macron ? Soutenir cette guerre est l’antithèse de ce qu’il faut faire pour obtenir la paix. Refuser de voir que les accords de Minsk ont été sciemment violés par Zelensky, est une faute historique. Fermer les yeux sur les 14000 civils morts dans le Donbass à cause de la russophobie ukrainienne en est une autre. La France va se retrouver sur le strapontin de l’histoire, à écouter nos maîtres puisque nous avons accepté de n’être que les faire valoir de l’OTAN, donc des USA.
☐
Tiephaine Soter
Ukraine-Russie : quelles négociations ?
Ukraine-Russie : quelles négociations ?
Vous l'avez certainement vu, une délégation africaine s'est rendue à Kiev cette semaine, et s'est ensuite rendue à Moscou, dans l'espoir d'aider à faire avancer l'idée d'une paix entre les deux nations belligérantes.
Le président russe, Vladimir Poutine, a produit un document négocié l'année dernière sous l'égide du président turc, Receip Tayyip Erdogan, lors du sommet organisé par lui en mars 2022 en Turkiye. Ce document n'est rien moins qu'un accord en vue d'un traité de paix en bonne et due forme entre l'Ukraine et la Russie, prévoyant entre autres la neutralité totale de l'Ukraine vis-à-vis de l'OTAN et de la Russie. L'accord comporte 18 articles, paraphés par le président de la délégation ukrainienne, ainsi qu'un addendum, qui comporte une liste exhaustive des équipements militaires et des personnels ukrainiens à l'époque.
L'évacuation de la région de Kiev et du nord de l'Ukraine était l'une des garanties fournies par les russes pour la conclusion de l'accord. Quelques jours après ce retrait, Zelensky a jeté aux orties cet accord, sous la pression de dirigeants occidentaux, au premier rang desquels Boris Johnson, alors premier ministre britannique. Mieux, Zelensky a signé un décret présidentiel interdisant la négociation avec les russes, sous toutes ses formes.
On se souviendra aussi, pour ceux qui ont suivi l'affaire et ont un peu de mémoire, que l'un des négociateurs ukrainiens de la délégation du 28 février à Gomel, en Biélorussie, Denys Kirieiev, avait été abattu par le SBU le 5 mars...
La chronologie des négociations se trouve ici :
Quelles négociations peut-il y avoir quand l'Occident et l'Ukraine n'ont eu de cesse depuis 20 ans que de trahir la parole donnée aux Russes ? Comment pourrait-on croire un seul instant qu'un traité passé avec nos dirigeants ait une quelconque valeur diplomatique ou juridique, quand ils négocient sans être sincères et n'ont aucune intention de respecter leurs engagements?
Les trois quarts du monde sont en train de nous tourner le dos pour cette raison, et un véritable cordon sanitaire est en train de se dessiner autour de nos pays, aussi bien que le plan diplomatique que politique, économique ou financier.
Et n'allez pas croire que ce n'est là que de la propagande étrangère anti-occidentale. Nos dirigeants n'ont eu de cesse depuis 20 ans que de nous tromper, nous aussi. Les justifications de la guerre éternelle contre le terrorisme, la construction forcée de l'Union Européenne alors que nous n'en voulions pas, la trahison qu'a représenté la monnaie unique contre notre indépendance et notre souveraineté, les traités et les lois qui nous sont imposés malgré notre opposition parfois virulente, tout démontre que ce que disent les étrangers sur nos dirigeants est véridique.
Ces gens nous dirigent vers une troisième guerre mondiale, vers l'asservissement numérique, vers le totalitarisme social et la dictature politique.
Quand est-ce qu'on les arrête pour de bon ?
☐
Vincent Verschoore
18/6/2023 – La guerre de la désinformation se poursuit en écho à celle sur le terrain où, depuis le 4 juin, les forces ukrainiennes dopées au matériel Otan tentent de percer le front russe.
De l'avis général, sans grand succès et la com russe parle de 7 500 soldats ukrainiens tués depuis cette date, avec un rapport de pertes de 1 à 10 en faveur de l'armée russe.
L'Otan ne dément ni ne confirme, se contentant de promettre toujours plus d'aide mais, comme le dit l'ineffable Macron, "dans les limites fixées et en évitant l'escalade".
On se souviendra qu'au début, la limite était de ne pas envoyer de matériel lourd (chars) ni d'avions.
Résultat : les Ukrainiens meurent en masse sans rien changer sur le terrain, et le complexe militaro-industriel s'enrichit sous les applaudissements des euro-atlantistes.
Le monde non occidental, de son côté, rejette de plus en plus massivement la domination américaine basée sur la guerre perpétuelle et le chantage au dollar, et il s'organise en fonction.
Le sommet des BRICS du mois de juillet sera sans doute crucial, à tel point que Macron veut y participer à titre d'observateur. Le pays organisateur, l'Afrique du Sud, n'est guère enthousiaste.
Les euro-atlantistes ne répondent pas à la question d'à partir de combien de morts ukrainiens il faudrait commencer à chercher un cessez-le-feu avec les Russes. Ils se réfugient derrière le "c'est aux Ukrainiens de décider", alors que les Ukrainiens (hors Zelensky) ne décident de rien, et que les combats se poursuivent du fait de l'aide de l'Otan, de facto coresponsable de la situation.
J'imagine que la monstrueuse hypocrisie euro-atlantiste s'arrêtera le jour où ses militants seront invités à venir verser leur propre sang dans les marécages du Dniepr.
☐
Michel Rosenzweig
La guerre en Ukraine n'est pas une guerre territoriale (vidéo)
La guerre en Ukraine n'est pas une guerre territoriale (vidéo)
Une conférence fondamentale pour comprendre pourquoi et comment nous en sommes arrivés là. Il est essentiel de garder à l'esprit que les USA n'ont jamais voulu que la Russie et l'Europe s'arriment à un projet commun et que leur obsession a été et est restée d'en finir avec la Russie. Cette guerre n'est que le prolongement de la 2ème guerre mondiale après un simulacre de paix européenne au prix de la vassalisation complète du continent européen. L'UE n'est qu'un protectorat des USA et l'Ukraine est l'enjeu de l'extension de ce protectorat au détriment de la Russie.
Nikola Mirkovic, (''Le Martyre du Kosovo", ''Bienvenue au Kosovo'', ''L'Amérique empire'', ''Le Chaos ukrainien''), président de l’association Ouest-Est ;
François Martin, président du Groupement Professionnel HEC Géostratégies & Co-président du Pôle HEC Globalisation, auteur de "L'Ukraine : un basculement du monde".
0:01:08 Question épineuse ukrainienne
0:01:32 Rus der Kiev
0:03:05 Ukraina
0:03:20 XIX siècle - début de l'Ukraine
0:05:17 République socialiste en Ukraine
0:05:11 L'ouest ukrainien en uniforme allemand
0:06:35 Bandera
0:07:09 Peuple ukrainien
0:08:55 Terre d'Ukraine tant convoitée
0:11:07 Reinhard Gehlen et Bandera
0:12:35 Eric Branca et son ouvrage ''Ami américain''
0:14:10 Empire américain contre empire russe
0:15:30 Puissance eurasiatique
0:16:20 Hubert Vedrine ''Donnez la promesse aux Russes qu'on n'ira pas plus loin''
0:17:08 Glaziev sur la IIIème guerre mondiale
0:18:20 Solution au conflit : que l'Europe disparaisse
0:18:48 Accord entre Gorbatchev et James Baker
0:19:30 1992 Paul Wolfowitz
0:20:50 Poutine en 2000
0:21:00 Yougoslavia
0:22:20 Politique américaine dans les banlieues françaises
0:22:47 Révolution orange
0:23:12 Afghanistan
0:23:30 Est-ce que nous sommes dans le camp du bien?
0:23:54 Pertes colossales des guerres occidentales : 3 millions de morts
0:24:30 Coup d'état de Kiev
0:25:50 L'Europe indépendante et le traité de l'Élysée
0:27:57 Nous sommes un protectorat américain
0:28:33 Cette guerre est à la fois nucléaire, locale et globale
0:30:35 Guerre existentielle
0:31:40 Négociateurs de la paix ukrainiens sont assassinés à Kiev
0:34:40 Partenariats Russie-Ukraine ; EU-Ukraine
0:36:20 Open Society
0:36:50 Victoria Nuland et BHL
0:39:50 Un pays antirusse pas un pays ukrainien
0:41:00 Gouvernement ukrainien
0:43:00 Base de Yavoriv
0:45:40 Socialisme versus capitalisme
0:48:05 Oligarchie ukrainienne
0:50:25 Cette guerre n'est pas une guerre territoriale
0:52:29 Madeleine Albright
0:54:15 Guerre militaire
0:56:50 Afrique
0:58:07 Pacte de Quincy
0:59:21 Fin du pétrodollar
QUESTIONS
1:01:00 Mythe de Zelensky
1:01:56 Les Américains servent toujours des jeunes fanatisés
1:04:17 L'opposition n'existe pas en Ukraine
1:05:00 Polonais et Ukrainiens
1:06:06 Financement de la guerre
1:09:30 C'est une guerre de dévitalisation
1:11:13 Planche à billets
1:12:25 Mauvaise soft power russe
1:14:40 Vision universelle du conflit et la guerre médiatique
1:17:40 Médias dominants
1:22:38 Sociologue turko-américain Timur Kuran ''Private Truths" et "Public Lies''
1:24:19 Déchirure dans le Donbass
1:24:57 Prêtres orthodoxes tabassés en Ukraine
1:25:38 Gestion postguerre
1:26:50 Poutine ne peut pas perdre
1:28:13 Les Américains soutiennent 2 contradicteurs en parallèle pour choisir le meilleur
1:29:10 Guerre américaine contre l'Europe
1:29:45 Novorossia et Transnistrie
1:31:10 Un empire veut conquérir l'ensemble du monde
1:33:45 On est dans un système oligarchique
1:35:50 Où sont les vrais pacifistes?
0:01:32 Rus der Kiev
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1:29:45 Novorossia et Transnistrie
1:31:10 Un empire veut conquérir l'ensemble du monde
1:33:45 On est dans un système oligarchique
1:35:50 Où sont les vrais pacifistes?
☐
Gilles Casanova
Tous ces braves gens tellement discrets qu'ils veulent garder l'anonymat, ça donne vraiment envie de leur verser une bonne partie de nos impôts. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais vous ne regrettez pas de défendre avec eux « nos valeurs », j'en suis certain…
☐
Vincent Verschoore
M'enfin ! Hors les euro-atlantistes qui nieront en bloc, j'espère quand même que personne ne fera semblant d'être surpris. Avant sa mise sur piédestal en février 2022, l'Ukraine et ses institutions, dont évidemment le personnel politique et fonctionnaires, était réputée comme championne du monde (au moins occidental) de la corruption.
C'est pour cela que s'y joue l'affaire Hunter Biden, et que les US y font ce qu'ils veulent depuis 2014. Pour une ordure comme Zelensky, 400 millions de dollars ça doit couvrir la mise à mort de quelque 100 000 à 200 000 soldats ukrainiens (pour rien) et la destruction économique et politique de son pays au profit du grand capital US.
Les détournements de moyens (armes, argent, vivres) envoyés à nos frais à l'Ukraine sont tellement énormes que le régime US, ne pouvant le nier, vient d'allouer 20 millions de dollars pour vérifier que son aide militaire n'est pas détournée... Total foutage de gueule.
Entre-temps, le massacre continue, et la propagande euro-atlantiste n'y change rien. La fameuse contre-offensive semble repoussée au fur et à mesure que les réserves ukrainiennes sont englouties dans le hachoir à viande de Bakhmout, et que les armes et munitions, payées par nous, sont détournées et revendues sur le marché noir.
☐
Jean Neige - France-Soir
Publié le 12 mars 2023
Ukraine : jusqu’où ira l’OTAN ?
Publié le 12 mars 2023
Ukraine : jusqu’où ira l’OTAN ?
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, le 7 mars dernier à Stockholm (Suède) - JONATHAN NACKSTRAND / AFP
TRIBUNE/OPINION - Où s'arrêtera le "whatever it takes", ce "quoi qu’il en coûte" de Joe Biden et de l’OTAN dans la politique de soutien militaire à l'Ukraine ? De cette question dépend non seulement le sort de l'Ukraine, mais le sort du monde, plus que jamais au bord de la Troisième guerre mondiale.
Le dernier sommet des pays de l’OTAN désireux de soutenir militairement l’Ukraine s’est tenu le 20 janvier sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne.
Après quelques réticences au sujet de la livraison de chars lourds “Léopard 2”, le chancelier allemand Olaf Scholz a cédé aux pressions, notamment celles de la Pologne et des Pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie), mais aussi celles des Anglo-Saxons.
Il a ainsi autorisé la réexportation vers l’Ukraine de ces chars vendus initialement à d’autres pays. Outre l’Allemagne, au moins 8 pays occidentaux ont promis des “Léopard 2” à l’Ukraine (Pologne, Espagne, Portugal, Pays-Bas, Norvège, Finlande, Grèce, Canada).
La liste des matériels promis pour 2023 comptait plus de 340 chars au 7 février quand on y ajoutait les Abrams américains, mais aussi les chars de technologie soviétique promis par les Polonais et les Tchèques, et les vieux “Léopard 1”.
À cela s’ajouterait la fourniture par le Maroc à l’Ukraine d’un nombre inconnu de chars de conception soviétique, selon un média algérien. Mais des sources marocaines ont démenti. Le Maroc aurait juste accepté de fournir des pièces détachées. Il est possible que les uns ou les autres jouent sur les mots ici. Quant à l’Espagne, après avoir annoncé l’envoi de 53 chars, elle se limiterait à un nombre entre 6 et 10.
Quoi qu’il en soit des chars marocains, les chars lourds promis par les pays occidentaux s’ajoutent aux 40 chars légers à roue AMX-10 RC, aux 20 véhicules de transport de troupes Bastion et aux 12 canons Caesar supplémentaires que la France s’est engagée à livrer (dès le mois de février pour les AMX-10), ainsi qu’aux centaines de blindés d’infanterie, pièces d’artillerie et autres systèmes d’armes que les Etats-Unis et d’autres pays ont promis.
La liste, qui ne cesse de s’allonger, impressionne. Et ces armements que fournit l’OTAN à l’Ukraine en manque de matériels sont de plus en plus sophistiqués.
Poussée par la dynamique globale, la France réfléchit même à fournir ses propres chars Leclerc, peut-être les meilleurs au monde, fleurons de la technologie militaire française.
À peine les promesses de livraison de chars lourds étaient annoncées que le président Zelensky demandait des avions de chasse, des missiles de longue portée et même des sous-marins.
☐
Jonathan Sturel
Il va faire le mariole dans une guerre qui ne le concerne pas
Il va faire le mariole dans une guerre qui ne le concerne pas
Quelqu'un dans mon entourage secondaire (un ami de la famille), ancien militaire, français, s'envole demain pour l'Ukraine qu'il veut défendre contre les Russes.
Il n'a jamais porté un Gilet jaune parce que le sort des petites gens en France ne l'intéresse pas ; il n'a jamais défendu aucune cause de façon militante et active, il n'a pas participé à la grogne contre la tyrannie sanitaire. Il a passé sa vie à regarder les Français subir et souffrir sans jamais lever une oreille ni exprimer la moindre compassion réelle.
Mais il va à l'autre bout de l'Europe pour faire la guerre littéralement, au profit d'un autre pays que le sien, contre un pays qui n'attaque pas le sien, quitte à risquer sa peau alors qu'il a, ici en France, une femme et quatre enfants dont trois ont moins de dix ans.
Ce gars, que les ukrainolâtres vont prendre pour un héros (sans jamais le rejoindre sur le front évidemment), est pour moi une caricature d'homme moderne, capable à cause de sa modernité d'abandonner sa famille et son pays pour aller faire le mariole dans une guerre qui ne le concerne pas. Loin d'être un héros, il est à mes yeux un traître à son peuple et un déserteur de la famille.
Voilà le genre d'illuminé que l'humeur médiatique et politique parvient à fabriquer. Vous savez que vous êtes encore sain d'esprit et plutôt épargné par la folie du moment lorsqu'il est clair pour vous qu'un tel mec est complètement timbré. Par contre si vous avez de la sympathie pour sa démarche, vous avez-là le signal que vous n'êtes plus très loin d'être aussi frappadingue que lui.
Pour moi, je sais.
☐
Anne-Sophie Chazaud
« Je suis un Occidental. Il ne faut pas se raconter qu’on est autre chose que ce qu’on est. »
Que vous soyez de gauche, de droite, d’en haut, d’en bas, du milieu, du dessus ou du dessous, que vous soyez Russe, Ukrainien, Anglais (ou supporter britannique), Américain voire même Français, Zombie ou encore Martien, je vous en conjure, prenez un quart d’heure de votre vie pour écouter cet entretien d’Emmanuel Todd réalisé par la Figaro. Cela vous évitera des heures, des semaines, des mois de brouillard, de confusion et de joutes inutiles perdues le nez dans le guidon de la tragique boucherie qui néanmoins toujours semble accompagner le déploiement – chaotique en apparence – de la Raison dans l’Histoire, au sujet des questions qui nous assaillent actuellement et que l’on parvient difficilement parfois à assembler dans une présentation cohérente qui fasse sens.
Vous y entendrez des choses que l’on a pu parfois entendre en bribes ici ou là, que l’on a pu lire, que l’on sait confusément, mais que l’on ne parvenait pas forcément à assembler clairement telles les pièces éparses d’un puzzle.
Surtout, tout ceci est dit avec la hauteur du surplomb dialectique et synthétique, avec l’élégance fulgurante d´un intellect supérieur qui, pour autant, parle une langue que, pour paraphraser Descartes, chacun peut comprendre (« même les femmes » disait le bougre:-)) contrairement à certains spécialistes et chercheurs qui pensent qu’une langue absconse est gage de sérieux.
La compassion pour ce qu’endure le peuple ukrainien est par ailleurs clairement exprimée ce qui le place d’emblée à l’écart de tout dogmatisme hystérique ainsi que je l’appelle de mes vœux.
Les questions mondiales posées par ce conflit en termes de capacités de production industrielle dont l’Occident est complètement vidé, mais aussi et surtout, conformément à l’anthropologie historique dont Emmanuel Todd est spécialiste, en termes de déconstruction des structures familiales occidentales me semblent particulièrement éclairantes et opérationnelles.
J’aime aussi beaucoup le « Je suis occidental. Il ne faut pas se raconter qu’on est autre chose que ce qu’on est. » Cela fait du bien.
Comme quoi, on peut parfaitement s’appeler Emmanuel et faire autre chose pour l’intelligence collective que se tortiller en sueur et bourré dans des discothèques exotiques en oubliant sur un coin de table les codes nucléaires…
(Je ne partage jamais d’entretiens vidéos mais là, vraiment, je fais une exception).
(Ne vous arrêtez pas au titre donné à la séquence par le Figaro, c’est tout pourri et ne reflète pas la richesse lumineuse du propos).
☐
Denis COLLIN
Ukraine-Russie : non, ce n’est pas une guerre de civilisations !
Ukraine-Russie : non, ce n’est pas une guerre de civilisations !
Au-delà de la propagande (qui se déverse abondamment des deux côtés de la « ligne de front », il importe de comprendre ce qui est en cause dans la guerre que la Russie mène en Ukraine. Je suis tout prêt à admettre que certains pays de l’OTAN ont sciemment préparé cette guerre et « poussé Poutine à la faute ». Dans toutes les guerres, il y a un déclencheur, l’agresseur, et d’autres qui se prétendent agressés. Ici, comme de coutume, les deux parties se prétendent agressées et se renvoient la faute. Du grand classique : c’est reparti comme en 14 ! Mais ce qui est important, c’est de comprendre la nature de la guerre. En 1914 comme en 1940, il s’agissait du partage du monde entre grandes puissances appartenant à la même civilisation. Y compris l’URSS dont le système sociopolitique était différent de celui des autres belligérants, mais peut-être pas autant qu’on l’a dit.
Dans la guerre actuelle entre Russie et Ukraine [soutenue par les pays de l’OTAN], il pourrait sembler de prime abord que la guerre est une question de place sur l’échiquier mondial et d’ambitions capitalistes. Mais, nous disent des penseurs éclairés, il n’en est rien. Les uns annoncent qu’il s’agit de la guerre pour « défendre nos valeurs » contre les traditionnels barbares russes représentants de tous les régimes autoritaires, plus ou moins totalitaires, de la planète. Pour les autres, il s’agirait d’une « guerre anthropologique » et civilisationnelle, opposant deux modes d’organisation familiale et deux rapports à la civilisation. Poutine a volontiers donné cette dimension à la guerre, soutenant qu’il menait bataille contre l’Occident dégénéré et perverti, sous la coupe des lobbies homosexuels. On voit ici et là fleurir quelques théories fumeuses : les 80% de la planète qui vivent sous des régimes familiaux patriarcaux autoritaires s’opposeraient aux 20% libéraux, plus ou moins gouvernés par les féministes et autres « woke ». On s’appuie pour défendre cette thèse sur les déclarations d’Emmanuel Todd, soutenant ses hasardeuses extrapolations politiques de son autorité de chercheur spécialiste des systèmes familiaux. L’irrépressible besoin de simplifier la réalité en coupant le monde en deux camps se manifeste sous cette forme nouvelle.
Mais cette thèse des deux camps séparés par des divergences culturelles et même anthropologiques ne tient pas une minute. La Russie est aussi européenne que la Pologne et nettement plus que la Turquie qui est un membre de fait de l’UE. Certes, on n’hésite pas à débaptiser les écoles de musique dédiées à un compositeur russe, à déprogrammer des séminaires dédiés à des écrivains russes. Ce n’est rien d’autre que la preuve de l’inculture galopante dans nos pays où l’on n’hésite pas à reprendre les méthodes de contrôle des esprits de tous les États totalitaires.
Lire la suite ⇒ ici
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Jacques Baud : 1 an du conflit russo-ukrainien
1/3 ⇒ https://www.youtube.com/watch?v=CMiiovvEpj0
Nous vous présentons la conférence avec Jacques Baud en 3 parties. C'est une présentation détaillée et importante à nos yeux du conflit russo-ukrainien. Jacques Baud est ancien colonel de l'armée suisse, spécialiste du renseignement et du terrorisme.
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Michel Rosenzweig
Bandera
Bandera
France Info se fend d'une mise au point sur Bandera. Révisionnisme relativisme et négationnisme officiels décomplexés. Oh, bien sûr ce qui est écrit n'est pas faux, non, juste un peu court, très court, trop court et surtout très sélectif, cela ressemble à un devoir de bachelier orienté destiné à minimiser et à banaliser l'idéologie de Bandera et ses conséquences sur les massacres des juifs ukrainiens et des Polonais.
Diaboliser Poutine et les Russes et édulcorer Bandera "cette figure nationaliste controversée de l'histoire ukrainienne", voilà la recette pour rallier les masses au combat des Ukrainiens.
Conclusion : Bandera et Cie, c'était pas trop grave, juste un nationaliste un peu nazi qui luttait contre les Russes pour l'indépendance de l'Ukraine. Avec quelques dégâts collatéraux. Et aujourd'hui ? Anecdotique voyons. Circulez, y a rien à voir.
Au fond, selon la version de France Info, Bandera ne serait qu'un détail de l'histoire. Comme le détail de Le Pen ? Ah non pas pareil. Il y a les bons et les mauvais détails. Bref une affaire de détail à géométrie idéologique et politique variables.
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Véronique Faucheux
Face aux crises : fixer le cap et reconstruire. Todd - Guaino - Berruyer
Face aux crises : fixer le cap et reconstruire. Todd - Guaino - Berruyer
Une analyse très intéressante des causes profondes et des conséquences prévisibles de la guerre en Ukraine, qui oppose en réalité la Russie aux Etats-Unis.
Emmanuel Todd et Henri Guaino partagent les mêmes inquiétudes quant au risque d'escalade dans un contexte de Troisième Guerre mondiale avec l'utilisation d'armes nucléaires tactiques. Car la guerre conduit toujours à la montée des passions de part et d'autre, à la surenchère et à la folie humaine.
Les deux intervenants sont très critiques envers les dirigeants occidentaux, dénonçant leur manque de lucidité, d'anticipation et de compréhension de la Russie, leur « déficit cognitif ». Emmanuel Todd s'adresse à Henri Guaino en ces termes : « Les gens qui nous gouvernent, est-ce qu'ils sont au niveau ? Est-ce qu'ils ne sont pas juste complètement cons ? » Henri Guaino rit et répond : « Mais tu sais, le seul fait que l'on puisse se poser sérieusement cette question est déjà un diagnostic suffisamment grave. » Et de conclure : « C'est ce qui est le plus inquiétant. » Personne ne veut tenir compte de l'histoire, personne n'en tire aucune leçon. Personne ne tire aucune leçon de la géographie (pour rappel, la Russie se situe à la fois en Europe continentale et en Asie, donc entre deux cultures), personne ne tire aucune leçon de l'anthropologie, de la sociologie, de la psycho-sociologie, de tout ce qu'on peut savoir sur les peuples, les sociétés... Personne ne tire aucune leçon de ce que nous savons sur l'économie du monde (notre vision est brouillée par des décennies d'endoctrinement libéral à la sauce américaine...
Henri Guaino considère à juste titre qu'un vrai chef d'État est celui qui est capable de résister à la pression psychologique (Macron n'en a pas la carrure).
Mon avis :
Il faudrait déjà que nos dirigeants occidentaux, dont Macron, cessent de faire ami-ami avec Zelensky. Cette absence de distance relationnelle est un obstacle majeur à la prise de décision réfléchie. Car elle enferme les dirigeants dans un piège émotionnel avec toute la pression psychologique qui s'exerce dans un tel contexte. Les dirigeants ne sont pas des potes qui se donnent de grandes tapes dans le dos et se font des câlins. Tout ça n'est pas sérieux et nous décrédibilise totalement aux yeux de Poutine qui, en l'occurrence, se comporte en vrai chef d'État.
À écouter jusqu'au bout.
Durée : 1:35:49
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Anne-Sophie Chazaud
Enrôlés de force
Enrôlés de force
Voilà donc un an que nous nous trouvons enrôlés de force dans un conflit à la fois local/fratricide qui ne nous concerne pas et à la fois sorte de guerre par procuration (de moins en moins indirecte) de type proxy que se livrent les USA et la Russie sur le dos de l’imbécile Union européenne.
Un an que nous sommes sommés à grands sons de trompe de prendre à toute force position pour les belligérants sous peine d’excommunication, de menaces plus ou moins violentes, de points Godwin en pagaille, d’insultes, et d’appels à faire la guerre depuis son salon tv, plateau tv et ordinateur, mais toujours avec le sang des autres. Le sang des enfants des autres, et je me permets d’insister personnellement sur ce point, ce qui me donne une certaine légitimité pour m’exprimer. Car si le conflit venait à s’envenimer, ce ne sont pas les enfants de BHL, de Gluscksman, d’Enthoven ou de je ne sais qui, qui paieraient de leur sang cette folie d’aller mourir pour le Donbass, mais le mien.
Un an que, le pistolet sur la tempe, nous sommes contraints de porter haut les couleurs d’un patriotisme étranger par ceux-là mêmes qui, depuis des décennies, nous interdisent de porter notre propre patriotisme. Nous obligent à considérer que le nazisme ukrainien est fréquentable quand la moindre de nos prises de position de simple bon sens ici, chez nous, est systématiquement disqualifiée sous prétexte de fascisme rampant.
Un an que nous sommes tenus de sauver un pays d’une invasion étrangère quand le nôtre s’enfonce chaque jour dans la barbarie, la sauvagerie et la psychose d’un passage à l’acte à base de couteaux volants et de voitures folles devenues la norme et contre lesquelles aucune guerre d’envergure, la seule qui devrait nous concerner, n’est menée.
Un an qu’il est devenu impossible de raisonner de manière équilibrée et dialectique. Un an que l´on subit une propagande sans limites dans laquelle à peu près toute la presse hexagonale s’est grotesquement déconsidérée, au point que le mot-même de «paix» est devenu le synonyme de quelque bassesse munichoise puisque cela fait également un an que des historiens de supermarché comparent historiquement tout ce qui ne peut pas être comparable, aucune comparaison historique n’étant de toute manière jamais fondée méthodologiquement.
Un an qu’il est impossible d’avoir un point de vue tempéré et non hystérique sur ce conflit. Impossible de dire que oui nous devons venir en aide aux populations victimes d’une invasion, mais tout comme nous devions venir en aide depuis des années aux populations du Donbass victimes de la sauvagerie ukrainienne à leur encontre, ou encore à nos amis Arméniens persécutés, à nos frères chrétiens d’Orient persécutés, ou encore aux pauvres Yéménites persécutés, et à toutes les populations victimes des guerres américaines, notamment aux Proche et Moyen Orient ces dernières années, lesquelles ont délibérément et sur des bases mensongères, saccagé des régions entières du monde sans jamais qu’on leur en ait a posteriori demandé des comptes, allant plutôt jusqu’à embastiller ceux qui, comme Julian Assange, révélèrent la vérité.
Un an que nous sommes sommés de choisir entre un autocrate un peu parano et qui a commis une invasion stupide et un comique pénien cocaïnomane qui, lui au moins contrairement à ses pauvres compatriotes, ressortira de cette petite affaire avec plus d’argent qu’il n’en avait au départ.
Un an que nous devons supporter la stupidité des commentateurs et politiciens de tout poil, rêvant de démanteler la grande Russie et frappant à présent de leurs petits poings et lançant de petits coups de menton parfaitement grotesques en direction de la grande Chine.
Pauvres incultes…
Un an que nous devons supporter de devoir choisir entre les incontestables crimes commis par Wagner et l‘ukronazisme qui, comme le martèle courageusement Arno Klarsfeld, n’a pas fait son examen de conscience.
Un an que nous devons supporter la russophobie la plus inculte et la plus abjecte, les autodafés, les commentaires les plus stupides, le révisionnisme le plus immonde, la relativisation effective de la Shoah et de la part majeure prise par la Russie dans la victoire contre le nazisme.
Un an aussi que l´on ne fait qu’opposer une propagande à une autre dans une logomachie hystérique et stupide : on ne peut être, bien sûr, qu’un valet de Poutine, un laquais de l’Empire américain, une pu… de l’Otan. On ne peut qu’être un partisan du wokisme ou un serviteur des régimes autoritaires.
Aucune voie médiane n’est autorisée. Aucune mesure. Aucune tempérance. Aucun recul.
Permettez pourtant que l’on en revienne à une ligne gaullienne qui, considérant que les pays n’ont pas d’amis mais uniquement des intérêts, je considère en premier lieu ce qui est bon pour mon pays.
Que je ne cède à l’hystérie belliqueuse ni des uns ni des autres, que je ne me réjouisse des crimes de guerre de personne (crimes incontestables, et dans les 2 camps et étant évidemment admis que je ne mets pas dans cette balance sur un même plateau l’agresseur et l’agressé).
Permettez que je ne choisisse pas entre la folie impérialiste culturelle d’un wokisme dégénéré et les régimes autoritaires russes ou chinois qui, toutefois, ont le mérite d’opposer un contrepoids dans le rapport de force aux États-Unis.
Permettez que je ne choisisse pas entre un autocrate qui a pris des décisions stupides dans lesquelles il est désormais embourbé comme ses troupes, et un vieillard sénile marmonnant n’importe quoi entre 2 chutes d’avion.
Permettez que je n’accepte ni l’invasion objective d’un pays souverain (et quoi qu’on pense de celui-ci) ni le mensonge, la trahison, la tromperie, la duplicité permanente et la cupidité comme par exemple le sabotage américain de NordStream qui nuit directement aux intérêts de MON pays, ce qui m’importe en premier lieu.
Permettez que je prenne un peu de hauteur et que je fasse observer que les 3/4 de la planète n’en ont strictement rien à faire de cette histoire de chrétiens d’obédiences diverses qui s’entretuent dans un grand moment de vive intelligence.
Un an au terme duquel je n’attends qu’une seule chose donc, c’est qu’une paix dont personne ne ressorte humilié soit trouvée, voire imposée.
La Chine, la Turquie poussent en ce sens et l’Europe serait bien inspirée d’en faire autant.
Espérons par conséquent que l’année à venir soit plus utile sur tous ces points que la précédente, en particulier sur le plan de l’intelligence collective manifestement disparue.
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Gabriel Nerciat
HAPPY BIRTHDAY ORDURE
HAPPY BIRTHDAY ORDURE
Pas la peine de faire cette gueule, fripouille.
Tu as l'air encore plus pitoyable et dénudé avec ton treillis de bazar que lorsque tu jouais de la musique avec tes roubignoles – ton seul rôle notable.
Qu'est-ce que tu crois ? Ce n'est pas parce que c'est ton anniversaire aujourd'hui qu'on va t'offrir la Lune ni tes avions à la noix, que tes branquignoles de soldats de toute façon ne savent pas plus piloter que les chars dont tu manquais.
Une seule grande ville de conquise en un an pour presque 200 milliards de dollars venus de l'Ouest et 120 000 morts, ça ne le fait pas au compteur, arsouille.
Maintenant tu nous les brises sérieusement, sache-le. Tu es encore plus nul que le général Petraeus ou le satrape Hamid Karzaï, c'est dire. Et eux au moins, même s'ils coûtaient presque aussi cher que toi, ne réclamaient pas la Troisième Guerre mondiale tous les quatre matins après chacun de leurs fiascos.
Il y a un an, seuls les Russes te détestaient ; maintenant, c'est nous, et tu n'as encore rien vu.
Pour une partie croissante des peuples européens, tu incarnes le visage de la fourberie, de l'escroquerie, du danger mortel et de la scélératesse bavarde.
Au final, tu n'auras fait que mener à la destruction de plus en plus complète de ce que tu appelles faute de mieux ton pays, et tu l'auras fait au nom d'intérêts inavouables qui ne sont même pas ceux des tiens.
On s'est longtemps demandé contre quoi pourrait un jour se définir l'Europe. Eh bien, c'est par le refus de tout ce que tu es, et de ce vers quoi tu désires nous mener. Jamais toi et les tiens ne ferez partie des nôtres ; do you understand, Matamore ?
Ta défaite sera notre victoire, peut-être bien plus que celle de Poutine.
Car la destruction et la dislocation de ton État croupion seront la pierre d'angle de notre souveraineté et de notre sécurité futures.
Maintenant, ferme-la pour de bon et tire-toi. On t'a déjà beaucoup trop vu. Va faire les poches des Polonais ; ils sauront se faire rembourser sur ta gueule le moment venu, crois-moi.
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Pierre-Yves Rougeyron
« Il faut respecter Poutine ! »
« Il faut respecter Poutine ! »
Un an après le début de la guerre, où en est-on du rapport de forces sur le terrain ? Peut-on espérer la fin rapide des combats ? Comment expliquer la politique étrangère européenne? Volodymyr Zelinsky est-il souverainiste ?
Pierre-Yves Rougeyron est le fondateur du club Aristote, directeur de la revue Perspectives libres, chroniqueur pour la revue « Front Populaire » l’auteur du livre « Enquête sur la loi du 3 janvier 1973 ».
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Pierre Duriot
Ukraine : l’étrange unanimité
https://www.lifesitenews.com/opinion/the-ukraine-war-is-far-more-dangerous-than-past-us-orchestrated-conflicts-douglas-macgregor/?fbclid=IwAR2tC2krPV-oOwbMvbk6uSBKGx_dG4ABRYoD5PPqdEW2CcwGZbu7qOi3jvs
https://news-24.fr/le-general-mark-milley-rencontre-le-general-valery-zaluzhny-pres-de-la-frontiere-ukrainienne/?fbclid=IwAR36P1aQ8KgJVJcockU4_R7d6Ukz7_ZrieG6-bYUuyNzNNFmBbOgJWQd-_4
Ukraine : l’étrange unanimité
24/2/2023 – L’unanimité des politiciens autour de la question de l’Ukraine est étonnante. De l’extrême droite à l’extrême gauche, tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut aider Zelensky à défendre son intégrité territoriale. En d’autres temps, l’intégrité territoriale de la Yougoslavie, de l’Irak, de l’Arménie, ou de la Libye, n’a pas fait bouger une oreille des politiciens français, qui trouvaient tout à fait normal que l’on aille détruire des pays entiers. Enfin, que les USA aillent détruire des pays entiers. Quand ce sont les USA, principaux pourvoyeurs de guerres depuis 1945, ça n’a l’air de déranger personne. Pas de sanctions, pas de condamnations, pas de lyrisme et pas non plus de psychodrame : tout le monde s’en fout, quand tout le monde n’applaudit pas.
Philippot, seul, une fois de plus, se démarque, quand Bardella et Meloni, s’en vont en guerre, soutenir le clown manœuvré par les Américains, qui a troqué ses talons aiguilles et son cuir sado-maso, pour un tee-shirt kaki. Il fait son cinéma et réclame des armes de destruction massive et tout cela est nettement moins drôle que quand il jouait du piano avec sa teub, les gens n’ont pas l’air de s’en souvenir.
Pour autant, la société civile est bien plus partagée. Plus raisonnable, elle ne souhaite pas voir revenir la guerre en Europe, sait que Zelensky et son prédécesseur ont allègrement bombardé le Donbass et sa population, ce qui ne peut pas être une opération de police destinée à rétablir l’ordre, ce qui, habituellement, se fait à canon à eau et au flashball, pas au chasseur-bombardier et à la roquette.
Au RPF, depuis le début, nous demandons que soient entamées des négociations avec Poutine. Au lieu de cela, les USA utilisent toutes les ficelles possibles pour envenimer les choses, jusqu’à, peut-être bien, faire sauter des gazoducs. En France, on se demande ce qu’on a promis, ou comment on a menacé, les oppositions, pour que, pour une fois, la NUPES et le RN soient d’accord, sans que cela les dérange. La NUPES préfère promouvoir la réforme des retraites, pour ne pas faire comme le RN, mais sur la question de l’Ukraine, tout le monde fait pareil, sans la moindre gêne aux entournures. Pourquoi donc ?
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Natacha Polony
Guerre en Ukraine : un an de manichéisme et d’escroquerie intellectuelle
[édito] Là-bas, un an de massacres et d’horreur. Ici, un an d’exaltation facile et de manichéisme crasse. Un an à répéter les pires erreurs d’un Occident tellement sûr de sa supériorité morale, tellement enivré de son récit. Un an à laisser tribune libre aux représentants les plus forcenés du néoconservatisme, ce courant de pensée qui, des États-Unis à l’Europe, a pour bilan, au nom du « choc des civilisations », les centaines de milliers de morts en Irak, le chaos, les tortures et les marchés aux esclaves en Libye. Mesure-t-on, depuis un an, la régression du débat démocratique et de l’esprit critique quand le président Macron lui-même est régulièrement rappelé à l’ordre par les zélés atlantistes qui ne voient vraiment pas pourquoi on ne livre pas immédiatement des avions de chasse à l’Ukraine et qui considèrent comme poutiniste quiconque leur rappelle que les Américains eux-mêmes cherchent à éviter l’escalade et la guerre généralisée ? Qu’il est doux de se prendre pour André Malraux ou Jean Moulin ! Qu’il est confortable de voir le monde en noir et blanc !
Depuis un an, nous réécrivons l’Histoire pour que ce camp de néoconservateurs qui ont soutenu les pires dérives et commis les pires erreurs puisse se repeindre en visionnaire, seul à avoir perçu le danger que constituait Vladimir Poutine (quand c’est la politique qu’ils prônaient qui a systématiquement empêché d’écarter le danger). Et, ce faisant, nous adhérons l’air de rien à cette idée d’une guerre de civilisation, dont le résultat sera de prolonger et d’étendre le conflit, pour le plus grand malheur des Ukrainiens. « C’est le sort de l’Europe qui se joue à Kiev, Poutine veut notre destruction », « Poutine ne s’arrêtera pas ; après l’Ukraine, il y aura la Pologne, les pays Baltes… » Qui ne voit pas que ces phrases grandiloquentes n’ont qu’une conséquence possible : un affrontement jusqu’à la mort ? Qui ne voit toujours pas que le reste du monde récuse cette vision simpliste et manichéenne ? Pas seulement les Chinois, qui chercheraient à couvrir leurs propres turpitudes à Taïwan, mais aussi l’Inde, le Brésil, la très grande majorité de l’Afrique et de l’Amérique latine. Des démocraties, pour beaucoup, qui ne considèrent pas que nous incarnions le respect du droit et de la liberté, et qui sont en train de se détacher toujours un peu plus d’un Occident dont les multinationales imposent leur loi, d’une Amérique dont l’impérialisme s’exerce par l’économie, par le droit, mais aussi, faut-il le rappeler, par la déstabilisation des régimes.
ENTRE MORIN ET HABERMAS
Quand le pape François pulvérise ce discours occidentaliste sur cette guerre (quand il évoque, aussi, les massacres au Congo et cible Paul Kagame, président rwandais soutenu par les États-Unis), quand il alerte contre le réarmement du monde, il n’est pas seulement un Argentin tiers-mondiste. Et il est curieux que ses propos ne soient absolument pas repris dans les médias français. Quand Edgar Morin ou Jürgen Habermas, qui, contrairement aux Jean Moulin de plateaux de télé, ont connu la Seconde Guerre mondiale, tentent de contredire le manichéisme ambiant, ils sont dans le rôle qui a toujours été le leur, mais, étonnamment, plus aucun micro ne se tend.
L’Ukraine a droit à son intégrité territoriale et à sa sécurité. C’est une évidence qui ne se discute pas. Elle a droit à l’aide militaire occidentale (même s’il est parfaitement légitime que cette aide soit progressive et que les dirigeants américains et européens aient pour priorité d’éviter l’embrasement). Et qu’importe si sa pente pro-occidentale, comme celle de la Géorgie, a été encouragée depuis la fin de la guerre froide par les millions d’investissement américain et par le travail de cabinets de lobbying. Qu’importe si les dignitaires de la CIA ont déclaré ouvertement depuis des années que c’était là, pour eux, que se jouait la confrontation avec une Russie qu’ils entendaient détacher de tout l’espace slave. C’est de l’histoire. Mais cela devrait nous interdire de nous jouer la grande scène de la guerre de civilisation et du nouveau Hitler. Vladimir Poutine est un autocrate assassin, enfermé dans sa logique délirante, qui a choisi délibérément de déclencher un massacre, et c’est amplement suffisant.
SATELLITE DES ÉTATS-UNIS
Une chose est certaine : prétendre soutenir une défense européenne et une Europe indépendante tout en brandissant la rhétorique des démocraties combattant les autocrates est une escroquerie intellectuelle. L’Union européenne est en train de disparaître économiquement, militairement et politiquement dans ce désastre. Elle est plus que jamais un satellite de ces États-Unis qui lui menaient, avant l’agression russe, une guerre commerciale violente, à coups de milliards de dollars de sanctions contre ses entreprises, à coups d’intimidation autour des sanctions illégales décidées unilatéralement par Washington contre de nombreux pays du globe.
Se faire le héraut de la liberté en expliquant qu’il n’y aura de solution que militaire permet de briller à peu de frais sur les plateaux de télévision, loin du front ukrainien. Mais ce n’est pas défendre véritablement la démocratie et la liberté des peuples. Car celles-ci ont besoin d’une Europe indépendante, respectueuse du point de vue des autres peuples du monde, une Europe débarrassée du messianisme américain, qui n’est que la caution morale de l’impérialisme. Et ce n’est pas parce que nous préférons l’impérialisme américain à l’impérialisme russe qu’il faut se soumettre au premier. La France et l’Europe ont mieux à dire au monde.
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Denis COLLIN
Ukraine : jusqu’où ira le massacre ?
Comme toujours en cas de guerre, la vérité a du mal à se faire jour. Pendant la guerre américaine au Vietnam, il y avait encore des reporters de guerre qui ont permis de savoir, à peu près ce qui se passait et qui ont largement contribué au développement des mouvements de protestation contre l’agression américaine. Depuis, les maîtres de mort ont décidé que pareille mésaventure ne leur arriverait plus. Lors de la première guerre du Golfe, l’embargo a été mis sur l’information. Les journalistes sont désormais des journalistes embarqués… De la guerre entre l’Ukraine et la Russie, nous ne savons pas grand-chose réellement. Nous avons les discours de Poutine et de Zelensky, des chefs d’état-major de l’OTAN, des politiciens et de leurs petits porte-parole, stipendiés tout de même, dans les médias.
Selon le gouvernement norvégien, la guerre aurait fait plus de 180 000 morts et blessés côté russe, et 100 000, côté ukrainien, auxquels il faudrait ajouter 30 000 civils ukrainiens tués. Le HCR fait état pour l’Ukraine de plus 7 000 tués et près de 12 000 blessés. C’est déjà considérable. Cela devrait indigner tout le monde. Toutes les belles âmes devraient être sur le pont. Eh bien, non ! Nous n’entendons qu’une seule chanson répétée par Zelensky qui a la parole absolument partout (dans les parlements nationaux, au parlement européen, dans les réunions de chefs d’État, dans les manifestations culturelles – il est intervenu au festival de chanson italienne à Sanremo ! Et le discours est immuable, depuis que les Européens l’ont dissuadé de rechercher un accord de paix : la guerre jusqu’au bout ! Macron, qui fut un temps plus modéré, le soutient : il faut la victoire pour parler de paix ! Donc, allons-y, fournissons des armes ! Et il va falloir en fournir : sur un total de 449 chars engagés, 265 ont été détruits totalement ; sur 256 véhicules de combat blindés, 172 ont été détruits. Les Russes, de leur côté, auraient perdu 947 chars sur 1600 engagés, 1200 véhicules blindés de combat sur 1900…
Un peu partout l’industrie d’armement tourne à plein régime. Le gouvernement français s’y est engagé à son tour. La France est en déficit sur tous les plans, mais elle donne des armes presque immédiatement détruites, à l’Ukraine. Aux États-Unis, on se prépare à sortir à plein régime des avions de combat. Mais les avions américains, comme les chars promis pour l’automne, sont des engins très sophistiqués qui auront besoin d’instructeurs américains pour être mis en œuvre par l’armée ukrainienne, mais aussi de mécaniciens, d’équipes d’entretien et, tout naturellement, avec le matériel, des hommes seront envoyés non pas directement sur le front, mais tout de même sur le théâtre des opérations. Jusqu’à la victoire, répètent les politiciens, qui, avec la même inconscience que les somnambules de 1914, enclenchent chaque jour d’un cran nouveau le mécanisme d’une guerre généralisée en Europe.
En Allemagne, Sarah Wagenknecht, députée de Die Linke, a pris l’initiative d’un mouvement pour la paix en lançant une pétition. En France, la seule initiative est celle d’Arno Klarsfeld, qui n’a reçu qu’un succès mitigé. Faut-il se résigner à la catastrophe ?
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Vincent Verschoore
La Russie n'a pas sombré
6/2/2023 – Contrairement aux nombreuses annonces euro-atlantistes, non seulement la Russie n'a pas sombré sous le coup des sanctions anti-européennes, mais le front n'a pas été percé par l'armée Otan/Ukraine et, pire encore, cette dernière recule sur les points clés.
En conséquence, la guerre par procuration de Washington contre la Russie est en train d'échouer. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a été exceptionnellement franc au sujet de la situation en Ukraine lorsqu'il a déclaré aux alliés en Allemagne à la base aérienne de Ramstein le 20 janvier : « Nous avons une fenêtre d'opportunité ici, d'ici le printemps », admettant : « Ce n'est pas long ».
Alexeï Arestovitch, le conseiller récemment licencié du président Zelensky et « Spinmeister » officieux, a été plus direct. Il a exprimé ses propres doutes sur la capacité de l'Ukraine à gagner sa guerre avec la Russie et il se demande maintenant si l'Ukraine survivra même à la guerre.
Voici trois semaines, le général Mark A. Milley, président des chefs d’état-major interarmées (et va-t-en-guerre notoire), a passé quelques heures avec le général Valery Zaluzhny, le plus haut officier des forces armées ukrainiennes,
Selon des fuites publiées sur le compte Telegram du général US Douglas Macgregor, Zaluzhny aurait dit à Milley que les pertes ukrainiennes sont de l'ordre de 247 000 hommes. Bien plus encore que les 100 000 annoncés par l'infâme von der Leyen voici quelques semaines, une annonce que ses propres maîtres avaient ensuite censurée car susceptible, j'imagine, de faire réfléchir quelques applaudisseurs euro-atlantistes.
Certes, on a dit qu'il fallait défendre la démocratie jusqu'au dernier Ukrainien, mais tout le monde n'avait peut-être pas compris qu'il fallait le prendre au premier degré.
Les pertes ont fatalement affaibli les forces ukrainiennes, ce qui a entraîné une posture défensive ukrainienne fragile qui va probablement voler en éclats sous le poids écrasant des forces russes attaquantes dans les prochaines semaines.
C'est un peu la panique, et Zelensky cherche désormais à faire rapatrier tous les réfugiés ukrainiens masculins, et ses milices "recrutent" par la force dans la rue. Le terme de chair à canon semble parfaitement approprié, et d'ailleurs les commentateurs sur place parlent de "meat grinder", ou "hachoir à viande", pour désigner le front du côté de Soledar / Bakhmout.
On entend nettement moins ceux et celles qui, en 2022, moquaient l'armée russe. Les pertes matérielles de l'Ukraine sont importantes. Il s'agit notamment de milliers de chars et de véhicules blindés de combat d'infanterie, de systèmes d'artillerie, de plates-formes de défense aérienne et d'armes de tous calibres.
Dans un contexte où les systèmes d'artillerie russes peuvent tirer près de 60 000 obus de tous types – roquettes, missiles, drones et munitions à cartouche dure – par jour, les forces ukrainiennes ont du mal à répondre à ces salves russes avec 6 000 cartouches par jour. De nouvelles plates-formes et de nouveaux paquets de munitions pour l'Ukraine peuvent enrichir le complexe militaro-industriel US, mais ils ne peuvent pas changer ces conditions.
La question, dès lors, est de savoir jusqu'où les psychopathes et les profiteurs corrompus de Washington et de l'Otan sont disposés à aller. Malgré les euro-atlantistes plus ou moins wokisés et ramollis du cerveau par l'incessante propagande, il semble de plus en plus clair que la population européenne se rend compte de l'ampleur du désastre, même si on ne lui demande pas son avis. Pas grand monde, en fait, n'est prêt à mourir pour Zelensky, le Donbass ou le complexe militaro-industriel américain.
https://www.lifesitenews.com/opinion/the-ukraine-war-is-far-more-dangerous-than-past-us-orchestrated-conflicts-douglas-macgregor/?fbclid=IwAR2tC2krPV-oOwbMvbk6uSBKGx_dG4ABRYoD5PPqdEW2CcwGZbu7qOi3jvs
https://news-24.fr/le-general-mark-milley-rencontre-le-general-valery-zaluzhny-pres-de-la-frontiere-ukrainienne/?fbclid=IwAR36P1aQ8KgJVJcockU4_R7d6Ukz7_ZrieG6-bYUuyNzNNFmBbOgJWQd-_4
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Caroline Galacteros
Présidente et membre fondatrice de Geopragma
Conflit ukrainien : il ne s’agit plus d’une "opération militaire spéciale" mais d’une véritable guerre
Conflit ukrainien : il ne s’agit plus d’une "opération militaire spéciale" mais d’une véritable guerre
Les objectifs en sont étendus et les moyens aussi. Considérablement. Moscou a pris le mors aux dents devant l’ampleur du soutien occidental au malheureux proxy ukrainien dont le Kremlin a aussi sous-estimé l’héroïsme des troupes et le nationalisme de la population au printemps dernier.
La leçon a été vite apprise, et l’armée russe a connu en quelques mois une véritable remontée en puissance et efficacité dans tous les domaines. Désormais, Vladimir Poutine, pragmatique fataliste exaspéré par les mensonges de « l’Occident collectif » n’a d’autre choix pour sauver la face que d’aller au bout de l’aventure. D’autant qu’il gagne sur le terrain. Les Américains le savent mais préfèrent sacrifier sans vergogne les Ukrainiens jusqu’au moment où ils pourront leur dire qu’ils ont tout essayé mais qu’il leur faut en rabattre et négocier. Plus on attend plus cette négociation sera douloureuse et l’amputation territoriale importante. On peut continuer à le nier, à s’en indigner, à trouver cela inadmissible, à préférer la fuite en avant mais c’est ainsi. Peut-être aurait-on dû, le 17 décembre 2021, lorsque Vladimir Poutine adressa à Washington, l’Otan et l’UE, des projets de traité sur la refondation de la sécurité en Europe, prendre la peine de les lire au lieu de les lui jeter à la figure.
Dans cette affaire, un an plus tard, ce n’est pas l’ours russe qui est blessé mais l’aigle américain et les moineaux européens. L’Ukraine a perdu depuis des mois déjà ce conflit et, à moins d’engager l’OTAN (avec tous les aléas politiques et militaires que cela comporte) dans un affrontement ouvert avec la Russie, Kiev ne pourra, pour de multiples raisons et d’abord pour des questions d’effectifs et d’armements, renverser le rapport de force.
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Gilles La Carbona
Ils consentent tous à la guerre
Ils consentent tous à la guerre
D’où viennent la cécité et le déni des dirigeants européens ? Mais les oppositions aussi, notamment en France, consentent à glisser dans cette folie. Persister à alimenter le régime de Zelensky en armes lourdes est non seulement une erreur, mais devient une faute qui aura des conséquences que ces dirigeants ne voient pas, ou au contraire qu’ils aspirent de leurs vœux funestes et secrets, ce qui serait encore plus dramatique. Comment prétendre que défendre l’Ukraine, c’est défendre nos valeurs ? Même la servile LCI le dit, ce régime est corrompu. La fortune personnelle de Zelensky augmente inexorablement et son épouse vient en goguette, à Paris, dépenser des mille et des cents dans les boutiques de luxe, en temps de guerre. Certes, mais la Russie n’avait pas à attaquer ainsi un pays souverain, ça ne se fait pas. Mais tuer 15000 civils russophones pendant 8 ans, ça se fait ? Oui, dans la matrice occidentale, qui veut que le terme de génocide soit à la discrétion du seul jugement de l’Occident. Donc un Russe, ou une population qui revendique sa culture et sa langue russe, peut se faire massacrer et l’Occident se range du côté des bourreaux. C’est donc ça les valeurs de l’Europe ? Poutine n’avait pas le droit, car tout de même il y avait des accords de Minsk, ceux justement que Merkel et Hollande ont révélé être une plaisanterie, simplement destinés à berner la Russie. Donc le mensonge et la filouterie sont aussi la grandeur de l’Occident. Que de nobles valeurs.
Il y a un rappel historique, dans le constat de cette unanimité de notre classe politique, rangée derrière un régime ukrainien, dont le président chansonnier faisait l’apologie de Mein Kempf, tout en apprenant à son public à faire le salut nazi. Il est consternant de voir ces responsables politiques, refuser une observation sur la tournure réelle que prend l’aide militaire de l’OTAN. Il devient impossible de contester cette politique sous peine d’être taxé de pro-Poutine, ou de complotiste. La vérité a été énoncée, le cadre fixé, dès lors toute contestation est promise aux feux des critiques du pouvoir, à l’anathème des journalistes subventionnés ! Où est passé l’esprit critique ? Cet absolutisme est effrayant.
Les vraies valeurs de l’Occident et notamment de la France, seraient de tout faire pour que la paix revienne. Or il n’est question que de prolonger la guerre. Point de table ronde, point de négociations, la guerre totale et jusqu’au bout. Mais au bout de quoi ? D’où vient cet acharnement à refuser la paix si ce n’est que de poursuivre frénétiquement un combat idéologique qui ne peut effectivement cesser qu’avec la disparition d’au moins un des belligérants ?
Les observateurs militaires qui ont l’honnêteté de regarder les choses en face, expliquent que sur le terrain, la Russie va continuer à gagner. La livraison de chars lourds, et même d’avions, c’est la nouvelle lubie de la France, qui s’engage de plus en plus pour livrer des Mirages 2000, ne changera rien au niveau de la guerre en Ukraine, mais pourrait bien tout changer pour le reste de l’Europe. Tout cela alors que cette aide militaire n’arrive pas particulièrement sur le terrain, qu’elle se retrouve même sur le marché international des armes.
L’escalade va crescendo et notre parlement ne fait rien. Nos députés ineptes et endormis, laissent Macron décider seul du sort de la paix en Europe et de l’intégrité de notre territoire. À quel moment vont-ils lui demander des comptes ? Que faudra-t-il qu’il décide pour qu’ils daignent s’immiscer dans la partie et lui dire : « nous devons donner notre avis ». Tout est fait pour que nous soyons mis devant le fait accompli. Les armes, tout le monde en donne, donc nous aussi.
Il va venir un moment, l’instant de trop, ou les différentes décisions feront que nous serons dans la situation ou la farce de la non belligérance ne sera plus tenable et ou l’évidence voudra que nous n’ayons plus d’autres choix que d’officialiser notre entrée en guerre avec la Russie. Tout ça sous l’œil complice de nos représentants qui depuis le début de ce conflit laissent Macron seul à la manœuvre, que ce soit au niveau de l’aide financière, ou au niveau des livraisons de matériels de guerre. Aujourd’hui on parle de livrer des Mirages 2000, et demain ce sera quoi ? Macron, insidieusement, prépare les esprits à ce point de non-retour, celui où il nous faudra envoyer nos soldats.
Il est urgent que les parlementaires se préoccupent de ce problème et cela devient une priorité. Demain il sera trop tard, c’est la paix en Europe qui est en jeu, et nos vies. Nos sorts économique et militaire, dépendent de cette bande d’apathiques parlementaires, obnubilés par la préservation de leurs avantages, alors qu’ils devraient demander l’activation de l’article 35 de la Constitution, qui leur permettrait d’avoir leur mot à dire. Non, ils sont là, tétanisés par on ne sait quoi, à regarder le pays aller inexorablement vers la guerre. Réveillez-vous !
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Gabriel Nerciat
LES CRÉTINS ET LES CRAPULES ou LES PLAISIRS D'UNE JOURNÉE FASTE
LES CRÉTINS ET LES CRAPULES ou LES PLAISIRS D'UNE JOURNÉE FASTE
Quoi de neuf, aujourd'hui, cher ami ?
Bof, pas grand chose. Le petit chat est mort sous un train.
Oh, et puis si, tiens : la Troisième Guerre mondiale vient juste de commencer, comme dirait Emmanuel Todd.
Au début, ça énerve, c'est vrai, mais tout compte fait, ça n'a pas que des inconvénients. Voyons en tout le bon côté des choses.
À mes yeux, je l'ai déjà dit, les partisans de l'Ukraine se répartissent en deux catégories assez nettement différenciées : les crétins et les crapules.
Les crétins (là comme ailleurs) sont évidemment les plus nombreux, saoulés par la saturation de leur propre sottise, et vont répétant depuis presque un an, comme un robotChat inepte ou un HAL kubrickien et sénile qui aurait définitivement bugué : "L'Ukraine est une pauvre nation démocratique et fragile, agressée par le méchant ogre impérialiste russe ; aidons-la, c'est notre devoir, quoi qu'il en coûte (encore !)."
Malheureux les crétins, aurait dû dire l'Évangile des Béatitudes, car la Terre ne sera jamais à eux.
Les crapules, elles, sont un peu moins nombreuses, mais évidemment beaucoup plus intéressantes : leurs mensonges disent toujours quelque chose de la vérité, même quand leur vénalité semble plus forte que leur fanatisme.
Il suffit de lire les plumes les plus délirantes et les plus abjectes au service du bacille euro-atlantiste, comme la grosse et bubonique Françoise Thom, le spectral et systématique Alain Besançon ou l'ahurissant et grotesque général Yakovleff : eux, qui bavent par terre depuis des mois en évoquant avec volupté la décomposition prochaine de la Russie et le retour au Temps des troubles du XVIIe siècle, ne se parent pas des idéaux victimaires de la Justice internationale. Leur furie obsessionnelle n'a pas besoin d'alibis moraux.
C'est pourquoi on les voit un peu moins dans la lucarne que les p.tains mieux achalandées comme Pascal Bruckner ou la secrétaire perpétuelle de l'Académie française : car sans le vouloir ou le voulant, les crapules confirment assez rigoureusement ce que dit sans varier Poutine depuis des mois.
À savoir qu'au bout d'un certain nombre de dizaines de milliards de dollars octroyés par l'État fédéral américain aux mafieux et aux ukronazis de Kiev, il ne s'agit plus là d'un simple enjeu régional, mais d'une volonté d'anéantissement de la nation et de la puissance russes qui n'a pas eu d'équivalent depuis le dernier conflit mondial.
Au moins, maintenant, avec la décision de Biden préparée par l'activisme des nationalistes polonais, les choses sont claires.
Les crétins ne pourront plus s'interposer très longtemps face à la déferlante langoureuse et inexorable des crapules.
Ils ne pourront plus venir geindre et pleurer à longueur d'antenne avec leur indignation tolstoïenne à deux roubles (je parle de Léon, pas de Piotr).
Ils ne pourront plus mentir sans un minimum de mauvaise conscience fugitive. Du moins, il faut le souhaiter. Le crétin, pour crétin qu'il soit, n'en est pas moins un homme.
Bref, ils vont devoir, enfin, arrêter leurs chars.
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Vincent Verschoore
Le business des guerres américaines
⇒ https://fb.watch/ihha_G5byd/
Le business des guerres américaines
Énorme. Tellement énorme que ça passe crème, et que ça fait plus de vingt ans que ça passe : les guerres américaines sont un business qui se négocie sur les moyens de destruction puis de reconstruction, toujours au bénéfice des mêmes, au prix du sang versé par les civils et les soldats sacrifiés.
Comme l'écrivait Anatole France en 1922, « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ». Il dirait sans doute, aujourd'hui, pour les financiers.
Donc nous avons ici Zelensky, le nouvel héros des applaudisseurs patentés (ça donne bonne conscience et ça ne mange pas de pain), glorifiant le Grand Capital Corrupteur américain, le remerciant pour toute cette fortune faite sur les livraisons d'armes qui permettent de faire durer la guerre, donc de maximiser les destructions, les futurs profits des reconstructeurs et, surtout, ceux de leurs intermédiaires. Dont lui-même, j'imagine.
D'où l'intérêt de faire un peu de ménage avant, pour la forme. Je ne doute pas que si nous échappons à la destruction totale, il y aura un jour à Kiev une avenue "Hunter Biden" qui croisera l'actuelle "Stepan Bandera" (anciennement avenue de Stalingrad) au carrefour dit de la "Rétro-commission européenne".
Comment fait-on pour se débarrasser de toutes ces raclures ?
⇒ https://fb.watch/ihha_G5byd/
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Pierre de Gaulle : « Ils ont détruit la France de mon grand-père ! »
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Pierre-Antoine Pontoizeau
pour FranceSoir
Publié le 18 janvier 2023
L'Ukraine infréquentable, les preuves de l'Union européenne
Jakub Porzycki / Nurphoto via AFP |
TRIBUNE - Depuis février 2022, il est devenu impossible pour tout intervenant médiatique d’émettre une critique de l’Ukraine sans être accusé de faire le jeu de la Russie.
L’Ukraine est devenue comme par enchantement un pays merveilleux, romantique, qu’il faut défendre à tout prix, y compris avec le sacrifice de notre économie.
L'Ukraine est belle, c’est une vraie démocratie, un État de droit impeccable. Nul ne peut contester ce récit d’un nouvel Eden qui doit, forcément, intégrer au plus vite l’Union européenne grâce à la recommandation expresse de Mme Ursula von der Leyen. Fermez le ban !
Pourtant, il y a un peu plus à voir. La réalité est tout autre. Depuis trois décennies, l’Ukraine est un État infréquentable, dirigé en coulisses par des oligarques féodaux qui n’hésitent pas à recourir à la violence, sans aucune humanité, ni respect du droit des affaires.
Ces oligarques captent la richesse publique, tuent leurs opposants, exploitent la misère de leurs compatriotes, dont certains sont contraints de recourir, bien qu'adolescents, à la prostitution, et saignent leur pays depuis 30 ans...
Voilà à quoi nous pensons voler au secours, avec les meilleures intentions du monde dont se retrouvent pavées cet enfer : nous aidons et finançons une oligarchie destructrice de son propre peuple. Comment être sûr de ces affirmations ?
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Michel Rosenzweig
Ukraine : la Shoah par balles
29/12/2022 – Hier soir dans l'émission "Brunet et Cie" sur LCI, une journaliste russe a cité le nationaliste ukrainien nazi Stepan Bandera en le qualifiant simplement d'indépendantiste, sans que personne ne bronche sur le plateau pour la reprendre. Cette séquence qui m'a été rapportée mais que je n'ai pas encore vue (pas de replay sur LCI, l'émission du 28 est manquante !) n'est pas la première du genre.
Depuis le début de ce conflit, je n'ai eu de cesse de rappeler le passé nazi de l'Ukraine avec ses plus d'un million cinq cent mille juifs assassinés par balles (entre 1.500.000 et 1.800.000) entre 1941 et 1944.
"La Shoah par balles" est une enquête incontournable, celle conduite de 2002 à 2007 par le père Patrick Desbois en Ukraine, dans le but de localiser les très nombreux sites de charniers qui sont autant de traces des massacres dont ont été victimes les juifs soviétiques durant l’occupation allemande. Ce travail, qui a donné lieu à un livre, Porteur de mémoires : sur les traces de la Shoah par balles, publié en 2007 a été porté à l'écran sous forme d'un documentaire de Romain Icard en 2008.
"On ne peut pas construire l'Europe sur les tombes inconnues de la Shoah" disait le père Desbois dans cet entretien avec Elise Lucet et Simone Veil en 2008 après la projection du film.
Non, Stepan Bandera, encore et toujours honoré en Ukraine par une très large partie de la population comme un héros national et dont des rues et des places portent encore le nom, n'était pas "juste" un indépendantiste. Il a été le chef de file des nazis ukrainiens ayant inspiré et encouragé l'exécution des juifs d'Ukraine à laquelle de très nombreux Ukrainiens ont participé et ce même avant l'invasion allemande.
LCI se déshonore depuis le début de cette guerre en pratiquant une espèce de révisionnisme et de négationnisme qui ne disent pas leur nom.
La terre de l'Ukraine (mais aussi celles des états Baltes et de la Pologne) est un immense cimetière, imbibée de ces crimes de masse et à ce jour aucun mea culpa officiel n'a été exprimé depuis l'indépendance en 1991.
Vous trouverez ici le débat avec Simone Veil et le père Desbois :
Simone Veil : "Il y a eu en Ukraine, avant même que les Allemands n'interviennent, la population locale qui a assassiné des quantités de juifs. À un moment où les Allemands n'étaient pas encore sensibilisés sur cette question, ce sont souvent les Ukrainiens qui ont agit eux-mêmes."
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Michel Rosenzweig
L'emploi des mots "génocide", "déportation" et "extermination" par certains "experts" médiatiques et par certains politiques pour décrire les crimes de guerre commis par le régime russe renvoie inévitablement à la Shoah.
Ceci relève d'une manipulation émotionnelle et participe d'une banalisation de la destruction industrielle des juifs d'Europe par le régime nazi.
On ne réécrira pas l'histoire en dépit de ces procédés malhonnêtes.
Tant que le régime ukrainien continuera à honorer ses héros nationalistes ayant collaboré à exterminer des dizaines de milliers de familles juives en Ukraine lors de la dernière guerre mondiale, l'Ukraine ne devrait pas avoir sa place dans l'UE.
Ce sont les Russes qui ont vaincu l'Allemagne nazie et non les Ukrainiens.
Ce sont les Ukrainiens qui ont collaboré avec les nazis contre les Russes.
Poutine ou pas Poutine.
Les crimes de guerre doivent être nommés correctement sous peine de conduire à un révisionnisme préjudiciable.
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