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29 septembre 2024

René Chiche

28/9/2024 - Le Conseil d'État vient de rejeter la requête déposée par SUD Éducation (et d'autres associations, parmi lesquelles La voix lycéenne et Le poing levé [sic]...) pour faire annuler la circulaire interdisant le port de l'abaya prise par Gabriel Attal en 2023.
Dans sa décision, le Conseil d’État rappelle que « les signalements d’atteinte à la laïcité dans les établissements d’enseignement publics adressés au ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse ont connu une forte augmentation au cours de l’année scolaire 2022-2023, 4 710 signalements ayant été recensés, contre respectivement 2 167 et 2 226 les deux années scolaires précédentes. Parmi ces 4 710 signalements, 1 984 étaient relatifs au port, dans les établissements d’enseignement publics, de signes ou tenues méconnaissant les dispositions de l’article L. 141-5-1 du code de l’éducation, citées au point 2, contre 617 l’année scolaire précédente et 148 lors de l’année scolaire 2020-2021. »
La circulaire interdisant l’abaya avait été le grand sujet de la rentrée 2023, y compris au Conseil supérieur de l’éducation. Je me souviens de la séance du 12 octobre dernier en présence de Gabriel Attal où toutes les organisations étaient montées au créneau contre le ministre à ce sujet pendant leurs déclarations préalables, sauf nous à Action & Démocratie. SUD Éducation (qui dit à peu près n'importe quoi sur à peu près tout) n'était pourtant pas alors le plus véhément. Le plus véhément sur le sujet était le représentant de l'UNSA. Quand vint le tour pour le ministre de répondre aux différentes déclarations, il interpela le représentant de l'UNSA pour lui demander de préciser de quel « sujet à caractère médiatique » il s'était emparé selon lui pour ne pas aborder « les vrais sujets ». Le représentant de l'UNSA lui répondit : ben, l'abaya.... Gabriel Attal se mit alors à sourire puis, se tournant l'air goguenard vers le représentant du SNPDEN (qui fait également partie de l’UNSA), lui lança : « mais, c'est bien vous-même, n'est-ce pas, qui m'avez supplié de prendre cette circulaire ? ».
C'est effectivement le SNPDEN, syndicat majoritaire chez les chefs d'établissement, qui avait réclamé quelques mois auparavant du ministère une clarification et avait exigé un texte leur permettant d'intervenir dans un cadre réglementaire...
L'UNSA n'avait cependant pas totalement tort. Ce type de sujet qui fait la Une des médias et qui a mis Gabriel Attal sur orbite dès qu’il est arrivé à l’éducation nationale, même s'il est aussi un vrai sujet, est cependant bien commode pour faire oublier les autres. Je considère pour ma part que la question des tenues vestimentaires et celle des signes d’appartenance religieuse, qui sont deux choses distinctes d’ailleurs, sont effectivement de vrais sujets quoique sans rapport avec la laïcité, qui est ici invoquée, une fois de plus et même par le Conseil d’État, totalement à tort. En aucune façon en effet le port, même ostentatoire, d’un signe d’appartenance ou de croyance religieuse ne constitue une atteinte à la laïcité, laquelle est un principe visant à protéger la liberté de penser, comme je l’ai déjà abondamment expliqué dans un commentaire de Spinoza. Il faut appeler un chat un chat et dire les choses de façon précise : le port de certaines tenues telles que l’abaya, qui en soi ne porte pas atteinte au principe de laïcité, est surtout une manifestation de nature politique et un aspect de ce que l’on appelle l’entrisme islamique, et c’est ce mouvement politique, qui se dissimule sous les habits de la religion, qui conteste en effet le principe de la laïcité et le combat parce qu’il prétend fixer, au nom de la religion, une limite à la liberté de penser et soustraire à l’examen des dogmes présentées comme des vérités indiscutables, ce qui montre au passage que toute mouvance, qu’elle soit religieuse ou politique, qui prétend limiter la liberté de penser, d’examiner, de douter, de discuter et de chercher la vérité est ennemie de la laïcité.
C’est donc bien en tant que manifestations politiques déplacées que les tenues telles que l’abaya doivent être proscrites des établissements d’enseignement, et non parce qu’elles constitueraient en elles-mêmes une atteinte à la laïcité, ce qui n’a aucun sens. Aucune tenue religieuse en général n’est, en soi, une contestation de la laïcité. D’autant plus qu’à l’école, l’application du principe de laïcité concerne l’enseignement et non les convictions personnelles. C’est l’enseignement qui est laïc. De même, la République est laïque non au sens où elle serait athée ou en guerre contre la religion, mais au sens où elle garantit à chacun la liberté en matière de pensées et de croyances.
Le Conseil d’État a donc tort d’évoquer la laïcité dans sa décision, mais il ne fait que rappeler la loi, et c’est en réalité le législateur lui-même qui manque de rigueur et de courage en la matière, en s’abritant à tort derrière la notion de laïcité qu’il contribue ainsi à dévoyer au lieu d’assumer le fait que c’est au nom de la paix civile et de la sécurité qu’il faut préserver les établissements scolaires et la formation intellectuelle des jeunes gens de l’entrisme et du prosélytisme islamique comme naguère catholique.
Que des syndicats d’enseignants comme ceux que j’ai cités et quelques autres mènent une croisade contre tous ceux qui rappellent ces évidences, et se mobilisent pour défendre le port de l’abaya par des élèves dans les établissements scolaires, cela est en revanche navrant et très inquiétant. Si les éducateurs n’ont eux-mêmes plus de repères, on est mal…

30 août 2023

La fourberie de l’abaya

Pierre Duriot


Cette histoire d’abaya à l’école illustre la fourberie permanente des prosélytes religieux et le jeu étrange des gauchistes, éternels collaborateurs zélés de ce qu’ils pensent être leur électorat et qui leur fait passer les pires compromissions avec les pires radicaux.

Pour expliquer leur mécontentement, les prosélytes musulmans expliquent qu’il ne s’agit pas d’un vêtement religieux. Mais s’il ne s’agit pas d’un vêtement religieux, pourquoi prennent-ils mal son interdiction par le tout jeune ministre de l’Éducation, Gabriel Attal ? Ils expliquent qu’il ne s’agit que d’une mode vestimentaire, un peu comme le serait le jean à trous. Mais alors, comment se fait-il que seules les jeunes élèves musulmanes la portent ? Il n’y a pas d’équivoque, cette abaya est bien une tenue religieuse et Attal a toutes les raisons de l’interdire. On verra comment sera appliquée cette interdiction face à des gens qui désormais ne se cachent plus de braver ouvertement les règles de la République et dont certains voient de l’islamophobie dans le simple refus de se soumettre.

Du côté des gauchistes, on soutient les prosélytes avec le même grand écart, arguant que le port du vêtement n’est pas un signe religieux, mais que son interdiction serait islamophobe. Ces militants bornés nous ont habitués à une bêtise et une mauvaise foi dignes d’un enfant de quatre ans capricieux. Ce qu’ils n’ont pas compris, c’est qu’en cas d’autorisation, le vêtement va rapidement devenir majoritaire et que celles qui ne le porteront pas, seront violemment harcelées jusqu’à ce qu’elles le portent. Y compris pour les professeures, à qui on expliquera qu’elles devront se conformer à leurs élèves... par respect. Et celles qui ne voudront pas risqueront pour leur sécurité.

Ils n’ont pas compris non plus que ce qu’ils pensent être leur électorat se sert d’eux pour avancer dans la conquête de l’espace public et que cet électorat-là, quand il devient majoritaire, ne vote plus pour des gauchistes, mais pour un candidat communautaire. Les exemples dans des villes de la grande couronne parisienne ne manquent pas.

Mais que fera ce gouvernement en cas de manquement ? Il exclura ? Et les familles auront beau jeu de dire que l’on prive leurs filles d’instruction ? Ce ne sera jamais que ce qui se passe en Afghanistan, où les filles n’accèdent plus à l’enseignement post-primaire. Les allocations familiales seront supprimées ? Cela devrait déjà avoir été fait pour les mineurs caillassant nuitamment les policiers. Donc ça ne sera pas fait. Tout ce petit monde n’a pas l’air de comprendre que la seule voie que nous enjoignent les radicaux, c’est la soumission et que face à ce combat radical, il faudra un jour des mesures radicales, quitte à entamer un vrai bras de fer ; sinon, le scénario de la soumission débordera des cités sensibles pour s’étendre à l’ensemble du territoire, comme c’est d’ailleurs déjà plus moins le cas.

Si ce gouvernement avait du répondant, ça se saurait. Il manque aussi des profs, parce que justement, plus personne ne veut aller dans ces zones plus ou moins déjà conquises par la contre-société religieuse. Et en septembre, entre rentrée scolaire, rentrée sociale, faillites d’entreprises en cascade, tentative d’épouvante avec un nouveau virus fantoche et guerre perdue en Ukraine, Macron ne saura plus où donner de la tête.

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

19 juin 2023

La gauche islamisée et la CGT en première ligne

Jacques COTTA

La CGT soutient de fait les islamistes qui mènent des opérations politiques dans les écoles, dès le plus jeune âge. Cela, en d’autres temps, aurait suscité une levée de boucliers dans le monde syndical notamment attaché aux principes élémentaires de la laïcité, pilier qui permet encore de vivre ensemble, et qui se trouve sérieusement ébranlé. Mais aujourd’hui silence. Et qui ne dit mot consent...

Les faits

Dans les semaines des mois de mai et juin, trois écoles primaires de Nice ont été le théâtre de prières musulmanes de la part d’une quinzaine d’enfants, d’une minute de silence « en hommage au prophète ». Dans un lycée de Nice et de Vallauris, c’est le port d’une abaya qui défraye la chronique.

Jeudi 15 juin, Christian Estrosi publie un communiqué avec le soutien du ministre de l’éducation nationale Pap Ndiaye et de la rectrice de l’académie, évoque une « dérive de la société », le « séparatisme en marche » et en appelle à « une grande campagne de sensibilisation au phénomène de radicalisation ».

Immédiatement, la CGT Educ-Action des Alpes maritimes note « la rapidité de ces réactions (…) avant même les résultats de l’enquête de l’inspection générale » et estime donc que les témoignages d’instituteurs ou de chefs d’établissement en la matière sont insuffisants.

Condamnation d’Estrosi donc, mais quid sur le fond de l’affaire ?

Réactions à front renversé

Il serait question de catéchisme à l’école, sans doute les principes n’auraient pas eu la même importance pour le maire de Nice et pour le ministre de l’éducation. Catéchisme religieux pour le premier, catéchisme woke pour le second...

Et sans doute dans ce cas, le catéchisme aurait été mis à l’index par la CGT Educ-Actions au nom des principes de laïcité et de l’intrusion de la religion catholique à l’école.

La discussion fort justement aurait porté sur le fond, la laïcité, la religion affaire privée qui doit le rester et ne pas venir empiéter sur l’espace public.

Mais là, rien de cela. Par souci électoraliste, là où le Rassemblement national est une des premières forces électorales, le maire de Nice vient sur des terres convoitées.

Et pour la CGT Educ-Actions, l’occasion de montrer la réalité d’une gauche décomposée ne pouvait être ratée. Les principes n’existent plus. La laïcité n’est pas ou fort peu évoquée. Le syndicat dénonce non pas la prière, mais la façon [d’]« attiser les peurs et de développer les raccourcis ». « C’est exposer les enfants, leurs parents et l’ensemble des communautés éducatives de ces établissements à un battage médiatique délétère qui les met en danger dans un contexte où les affaires de ce type sont régulièrement montées en épingle. » exprime la CGT.

Soutien de fait aux islamistes radicaux

On me reprochera peut-être d’aller vite en besogne. Mais comment ne pas voir dans la position de la CGT Educ-Actions des Alpes maritimes l’expression d’une décomposition politique avancée, d’une gauche qui au nom des « bons sentiments » assimile musulmans et islamistes en refusant de condamner les seconds au nom des premiers.

Des enfants qui prient dans une cour de récréation, qui appellent au « respect de Mahomet » transgressent à la fois les règles élémentaires de la laïcité et s’engagent dans une action politique (sans doute téléguidée par des adultes très conscients de leurs actes) qui de fait n’a pas grand chose à voir avec la religion. Après les collégiennes de Creil portant le voile islamique dans les années 1989, après l’affaire de la crèche Baby Loup en 2010, après les émeutes urbaines consécutives au contrôle d’une femme portant le voile intégral à Trappes en 2013, après la provocation « burkini » à Nice au lendemain de l’attentat meurtrier de juillet 2016, les lois de 2004 et 2010 portant respectivement sur les signes religieux dans les écoles publiques françaises et interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public provoquent les foudres des islamistes.

Au nom de l’antiracisme donc qui assimile les musulmans dans leur ensemble à l’islamisme radical, la gauche comme en témoigne la CGT Educ-Action, apporte son soutien de fait aux islamistes qui, en coulisse, savent très bien ce qu’ils font pour combattre la république, ses valeurs, et la laïcité. Ces positions catastrophiques s’inscrivent dans la foulée de la manifestation « contre l’islamophobie » de novembre 2019 à laquelle participaient les responsables de gauche – à l’exception des responsables du PS – Jean-Luc Mélenchon en tête, derrière les responsables du CCIF et des Frères musulmans en France, assimilant à nouveau la critique de l’islam politique au rejet des musulmans.

La gauche décérébrée jusqu’au bout

La CGT Educ-Actions a exprimé le degré de complicité de la gauche avec la macronie.

Ainsi a-t-elle épargné le ministre de l’éducation national qui, en même temps qu’il soutenait le maire de Nice dans sa dénonciation, soutenait de fait le port l’abaya dans les écoles françaises, un vêtement traditionnel féminin, en Arabie Saoudite notamment.

Courageux le ministre, qui remet dans la décision des chefs d’établissement le fait de savoir si ce vêtement est religieux ou pas. Dans la négative il serait donc évidemment impossible de l’interdire. Le fait politique est suffisamment important pour que la Nation ait une position homogène sur la question. Mais non, à chacun de se débrouiller, voilà tout !

Immédiatement le conseil du culte musulman a déclaré que « l’abaya n’est pas un vêtement religieux ».

En conséquence, toutes les filles qui voudront ou qu’on incite à porter l’abaya pourront venir au collège et au lycée dans cet accoutrement. De quoi réjouir sans doute la gauche en général et particulièrement la France Insoumise qui milite contre l’interdiction de l’abaya. Dans la foulée des innovations de Mélenchon, elle pourra se féliciter de ce progrès de la créolisation et sans doute, pas avare de contradictions, du progrès du droit des femmes réalisé de la sorte, de leur liberté, et du droit des LGBT...

Pendant ce temps les islamistes exultent. Ils ont remporté une nouvelle victoire dans leur marche pour transformer la France en Dar-al-islam. Cela avec la complicité de la gauche, sans doute inconsciente ou pour certains bercés d’illusion dans la découverte d’un hypothétique apport électoral.

Et le ministre de l’Éducation nationale peut se frotter les mains. Derrière ses positions, la CGT Educ-Actions n’aura non plus dit mot de l’affaire René Chiche, enseignant de philosophie suspendu sans salaire pour avoir tenu sur les « réseaux sociaux » des propos qui ont déplu à monsieur le ministre Pap Ndiaye. Au fait, à gauche, la CGT Educ-Actions a un temps de retard. Les élus locaux SNES-FSU notamment, en qualité de représentants des personnels lors du conseil de discipline, ont voté pour que Chiche soit sanctionné.

Entre fossoyeurs de la laïcité et liquidateurs des droits des personnels, le gouvernement a-t-il vraiment encore besoin d’auxiliaires ? 18/6/2023

17 juin 2023

Abaya

Denis Collin

Abaya : tout le monde le sait, cette affaire est la énième offensive des intégristes avec des jeunes filles et jeunes femmes comme fer de lance. Comme d'habitude, les défenseurs de "nos-valeurs", à demi-décérébrés, organisent la capitulation dans le désordre et permettent à nos ennemis de marquer des points, encore une fois.
Trouverons-nous un vrai ministre de l'Éducation nationale, capable de dire ce qu'il faut dire : dans les établissements scolaires, ce n'est ni le djihad ni carnaval. Les abayas sont interdites comme les burkas et les autres accoutrements des fanatiques religieux. Pour faire bonne mesure, on établit dans chaque établissement un "code de vêtement" conforme à la vocation de l'école. Pas de claquettes, de shorts et de marcels quand reviennent les beaux jours. Pas de filles montrant leur nombril. Beaucoup de parents d'élèves, l'engeance la plus terrible pour l'école, vont hurler, me dira-t-on. Mais rêvons, nous aurons un jour un ministre de l'EN conscient de la nature de ce qui devrait être son sacerdoce.
Ensuite, on peut revenir à une école qui instruit, des notes qui veulent dire quelque chose, un bac à 70% de réussite, des études surveillées, des années complètes et la fin de tous les prétendus enseignements farces et attrapes.
Voilà le programme minimal si on veut éviter l'effondrement. Malheureusement, il est à craindre que la coalition des lâches, des démagogues et des oligarques ne fasse tout pour éviter qu'on commence d'appliquer un tel programme. Le chaos à l'école, la normalisation islamiste, la déchéance et l'abêtissement de la jeunesse, ils adorent ça. (Je mets évidemment LFI dans la coalition, dont ils forment simplement l'aile gauche pendant que les LR macronisés forment l'aide droite).