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8 avril 2024

La violence à l’école n’est pas prête à s’arrêter

H16

-8/4/2024 - Jolie excursion en province française que l’actualité et les collèges du cru nous ont offerte la semaine dernière ! Ainsi, mardi, nous découvrions le charme discret de Montpellier où de petites querelles féminines entre collégiennes ont poussé certaines à en mettre une autre dans le coma. Mercredi, ce fut la calme ville de Tours où des collégiennes décidèrent d’en dépouiller une autre après l’avoir copieusement tabassée. Jeudi, c’est dans la riante Île-de-France, à Viry-Châtillon, qu’un collégien trouve la mort sous les coups de ses camarades de classe pour avoir osé fréquenter la mauvaise fille.

Décidément, l’école française explore de nouveaux domaines avec, il faut le dire, un succès mitigé : par exemple, les cours d’auto-défense, parfois prodigués à certains enseignants, ne semblent pas toujours porter leurs fruits. Certes, mais compte tenu du calibre de nos ministres et de l’impeccable compétence de notre administration scolaire, on sait déjà que les résultats s’amélioreront dès les prochains mois.


En attendant, force est de constater qu’on observe la répétition d’événements tragiques dans certains établissements de l’Hexagone. Le schéma, bizarrement, est toujours à peu près le même, avec des établissements réputés – depuis longtemps – calmes et sereins, dans des banlieues elles-mêmes très favorablement connues des services de police et de justice, des altercations impliquant systématiquement une victime et une demi-douzaine (au moins) d’agresseurs (le “un contre un” semble désuet) et des parents étonnamment absents du côté des racailles assaillants. Dans tous les cas, un facteur religieux est présent, sous forme de prétexte ou pour alimenter un communautarisme pratique et qui permet d’invoquer des lois supérieures à celles du pays.

Bien évidemment, à chaque fois, les autorités se retrouvent devant le fait accompli et font la démonstration de leur impuissance : bien que des alertes avaient été remontées dans le cadre scolaire ou que des plaintes avaient été déposées, rien de tangible n’avait été fait. Dans certains cas, le maire de la commune concernée passera dans les médias pour expliquer son courroux ou son désarroi, certains iront jusqu’à pleurnicher, mais cela n’ira guère plus loin.

De la même façon, à chaque fois, les médias se bousculent pour relayer des messages qui ont maintenant leurs tournures si éculées qu’elles en deviennent des gimmicks, depuis le padamalgam jusqu’au vivrensemble qui ne doit pas être discuté ni ne saurait être remis en question par ce qui sera, ensuite, systématiquement présenté comme un fait divers aussi malheureux que ponctuel ou purement coïncident.

Et peu importe que ce ponctuel se répète de plus en plus fréquemment, peu importe que les coïncidences finissent par faire des statistiques solides : rien ne devra être analysé dans un contexte plus large, et non, non et non, il ne s’agira surtout pas de communautarisme. Ce n’est pas du tout un problème de comportements général d’un quartier ou d’une population, c’est – bien sûr – une question de moyens dont on n’a jamais assez et qui nécessite la réapparition sur les plateaux télés des politiciens qui ont pourtant amplement prouvé leur inaptitude à traiter le problème lorsqu’ils en avaient l’occasion.


Pourtant, ces moyens n’ont cessés d’être déversés à gros bouillons d’argent gratuit des autres, et pas qu’un peu : une petite consultation même furtive des documents officiels qui détaillent les montants d’argent public engouffrés dans ces quartiers montrent que ces “moyens dont on manque” représentent systématiquement des dizaines de millions d’euros pendant des dizaines d’années (par exemple, Mosson, le quartier de Montpellier ou se sont déroulés les derniers faits tragiques, a bénéficié de 74 millions d’euros de fonds publics). À la fin, autant de milliards de l’État qui ne se traduisent par aucun résultat positif, au contraire.

Et quand ce n’est pas faute de moyens (dont on manque toujours cruellement), c’est parce que ces ghettos n’offrent aucune perspective… Toutes aussi absentes pour les collégiens au milieu de la Creuse ou de la Lozère mais dont la violence ne s’exprime apparemment pas de la même façon, voire… pas du tout. Étrange, non ?

Ce déni de comprendre qu’il ne s’agit ni d’un problème de moyens (ou de réseaux sociaux, comme l’explique stupidement Najat Vallaud-Belkacem sans pouffer de rire), ni d’un problème de pauvreté, s’accompagne du déni de l’aggravation de la situation. Pourtant, là encore, les statistiques sont sans ambiguïté.


En fait, le problème de fond, cette violence dans le cadre scolaire, est récurrent et s’est installé depuis des décennies. Il y a dix ans de cela, ces colonnes dressaient déjà le constat d’une violence largement insupportable au sein des établissements scolaires


Pire, l’état des lieux, pas reluisant, portait sur des enquêtes au long cours qui permettaient de retracer ces violences au moins cinq à dix ans en arrière, ce qui nous ramène au début des années 2000. Bref et au bas mot, cela fait 20 ans qu’on sait que ces problèmes s’accumulent et que cette violence ne cesse de croître.

Il y a vingt ans, cela se traduisait par du harcèlement, des enfants tapés dans la cour de récréation ou à la sortie du collège et cela se transforme maintenant par des adolescents qui viennent armés (couteaux, pistolets), qui menacent des enseignants et des élèves, qui passent à l’acte et qui les tuent, élèves comme profs. Samuel Paty, Dominique Bernard ont chèrement payé cet entêtement des institutions et des politiciens dans le déni.

Il ne faut pas se leurrer, les médias camouflent une double réalité abominable : d’une part, le fait que la situation est devenue catastrophique et les exhortations au padamalgam, au vivrensemble ne suffisent plus à rassurer les citoyens. D’autre part, le fait que les politiciens et l’administration s’en foutent complètement.

Oui, vous avez bien lu.

Si on pouvait encore vaguement croire il y a dix ans que politiciens et administrations étaient à la fois débordés et incompétents, on comprend maintenant qu’en réalité, ni les premiers (qui profitent tranquillement du pouvoir et des ors de la République) ni les seconds (qui bénéficient de la rente que procure leur position d’intermédiaires indispensables dans toutes les interactions dans le pays) n’en ont quelque chose à carrer.

En somme, on le sait déjà : le maire de Viry-Châtillon continuera de pleurnicher devant les caméras, comme d’autres le feront après lui. Personne ne veut réellement s’attaquer au problème, devenu de toute façon électoralement suicidaire et politiquement impossible à toucher.


https://h16free.com/2024/04/08/77244-la-violence-a-lecole-nest-pas-prete-de-sarreter

16 janvier 2024

Catherine Gaillard

Ah, ça fait peur, on aimerait enfouir ça parce qu'on a l'impression que ça ne nous concerne pas directement, c'est eh bien c'est un leurre, nous devons TOUS absolument regarder la vérité en face ; vous l'avez peut-être compris, je vis dans une cité HLM qui est en train de devenir depuis une grosse dizaine d'années un tiers-monde, j'ai déjà partagé à plusieurs reprises des photos : poubelles, voitures, arbres brûlés, chips, emballages gras, macdo, bouteilles, canettes au sol, alors qu'il y a des poubelles tous les 10 m, bagnoles et quads traversant à toute pompe l'ère de jeux des enfants, motos et voitures volées à demi cramées dans les coins pour masquer les immatriculations, j'ai raconté les trafics de drogues (trois meurtres, pardon, ASSASSINATS, l'été dernier, deux par balles, un par couteau), les choufs postés dès la sortie du métro depuis... des années (ils ont juste remisé les banquettes et les fauteuils, un peu trop ostentatoires) !!!
Et je vous ai raconté toutes les "anecdotes" révélatrices ; mais je ne raconte pas tout, sinon mon mur FB ne servirait plus qu'à ça. Dernier exemple : avant-hier, promenant mon chien de poche - chihuahua - je croise un homme encapuchonné qui marchait lentement en psalmodiant. Il ramasse un bâton et me dit de m'éloigner "car il est propre, il fait ses 5 prières". Comme je réponds que moi aussi je suis propre, il me dit que "non, parce que si je regardais dans ta culotte il y a des virgules" (voyez les obsessions). Il continue en évoquant "la loi française qui oblige à tenir son chien en laisse". Comme je lui conseille, puisque je suis selon lui contrevenante, d'appeler la police, il finit par me menacer : "non j'appelle pas la police, j'appelle quelqu'un qui va venir te casser la gueule" (il imagine donc que la loi française l'autorise à proférer des menaces de violences sur la voie publique). Bon, ma fille m'a appelée à ce moment précis et j'ai mis fin à "l'échange".
Alors bien sûr, un de mes enfants n'a pas reçu une décharge de kalach en plein visage pendant qu'il était dans sa chambre, personne chez moi n'a été tué par une balle perdue alors qu'il était dans son lit en plein sommeil, mais ce n'est dû qu'au bon vouloir de la Providence... Hier, un homme d'origine africaine assis sur un banc, les yeux dans le vague, avec son portable à fond, une bouteille de rosé à demi vidée près de lui... penser à ne pas passer par là au retour. Vous voyez l'ambiance ? Tous les logements sociaux, toutes les cités populaires, seront-ils bientôt complètement uniquement investis par ce genre de population ? À simple vue d'œil ça en prend la tournure.

30 mai 2023

« Décivilisation », encore une polémique de m.... pour faire diversion

Maxime Tandonnet


Pardon pour l’impolitesse, rare dans mes écrits… Elle exprime l’agacement. Depuis le début, sans arrêt, dans tous les domaines, chaque fois que je m’exprime, sur tous les sujets, une seule chose par dessus tout me fait horreur : quand on se moque du monde. Que l’on soit de droite, de gauche, au centre ou aux extrêmes de droite ou de gauche, je ne supporte pas cette sensation qu’ils se moquent du monde, autrement dit, me prennent et prennent les gens, vous et moi, pour des imbéciles. Le président a lâché le mot « décivilisation », comme il aurait pu dire aussi ensauvagement ou barbarie. Mais voilà, le mot est neuf, vierge, pas encore dépucelé comme celui « d’ensauvagement » utilisé par un ministre récemment. Donc, donc en l’absence d’anticorps, plus propice à la propagation du scandale. Et puis soudain, comme prévu, l’épidémie de bêtise se déclenche, la polémique est gigantesque. Des nuées de bien pensants se jettent sur le mot comme des mouches sur une charogne pour fustiger une prétendue dérive fascisante. Bien joué ! Du grand art ! C’est tellement facile de lâcher un grand mot vide pour provoquer un tollé et couvrir ainsi l’échec et le désastre ! C’est tellement plus facile que de se mettre au boulot ! Un bon mot de la plus haute banalité et du plus mauvais français (il n’est même pas dans le dictionnaire). Et puis voilà, un bon mot pour faire viril, faire musclé, jupitérien, autoritaire, un bon mot grandiloquent qui, avec le renfort des mouches offusquées, fait oublier la violence quotidienne, les règlements de compte à Marseille, les coups de couteau dans les rixes, les enfants, les personnes âgées, les handicapés molestés dans la rue, les policiers et les soignants égorgés, les navires de passeurs esclavagistes en Méditerranée, les agressions contre les femmes, les viols et atteintes sexuelles, bref, la chienlit sanglante. Les deux vont ensemble, marchent de pair : la provocation stérile et les cris d’orfraies qui s’ensuivent. Le psychodrame sert de paravent à l’impuissance et au renoncement sinon la complaisance. Tout ceci est minable, je le dis exactement comme je le pense.

25 mai 2023

Trop « décivilisés » pour rester à Paris

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire


Le gouvernement a exhorté les sans-abri à quitter Paris, avant la coupe du monde de rugby et les JO de 2024. Le ministre du logement craint que les sans-abri, traduire, les « migrants », ne gâchent l’aspect de la ville. Ceux logés dans les hôtels sont eux aussi invités à déguerpir, illico presto.

Entre l’ignoble et l’inconvenant, au-delà de l’aspect purement abject de la demande et des commentaires qui y sont joints, c’est toute la philosophie de la macronie qui une fois de plus, éclate au grand jour, sans même prendre de gants. Pourquoi se forceraient-ils à être un brin pudiques, voire décents ? Le voudraient-ils qu’ils en seraient incapables. L’obscène chez eux se banalise et devient à leurs yeux une vertu. C’est la normalisation du scabreux qu’ils nous proposent.

La contestation est insupportable, qu’à cela ne tienne, on vide les Champs-Elysées, et miraculeusement, elle disparaît. La pauvreté est insoutenable ? Ils font la même chose. La macronie découvre qu’il y a des sans-abri, majoritairement africains et que ces derniers vont faire tache dans la ville et profaner la propagande macroniste, qui dit partout que tout va bien. Pire, les migrants que Macron et sa clique se pressent d’accueillir, en les parant de toutes les qualités de la terre, forçant le trait humanitaire, jusqu’à fustiger qui ne comprendrait pas qu’on continue à en recevoir, d’un seul coup deviennent eux aussi personæ non gratæ. Hop, du balai il faut faire le ménage. Tout ce petit monde interlope indispose soudainement les autorités. Comme quoi la misère n’est acceptable que loin des yeux, et surtout chez les autres.

Les propos des responsables sont dépourvus d’humanité, de compassion, la macronie sous ses faux aspects de charité, n’est qu’un ramassis de menteurs, dont la seule valeur est l’argent, prompts à écraser tous ceux qui se mettent en travers de leur route. Il ne faut pas que ces malheureux gâchent la fête et les héros d’hier deviennent des parias nauséabonds qu’il faut répartir chez les autres. Qu’en pensent les associations d’aide aux migrants ? La vérité est devenue si insoutenable, tellement impossible à dissimuler, qu’il faut la nier et la déplacer. Nous n’aurions pas pu imaginer pire régime que celui-ci, laissé en place avec la complicité de la gauche, des syndicats et de la presse. Les électeurs moutons ont gobé la musique du « moi ou le chaos » : ils ont les deux.

Les valeurs de notre société ont toutes été renversées, bafouées, il n’y a plus de décence, plus de bon sens, chez les gouvernants. Peut-on encore envisager de sauver ce qui reste avant le grand effondrement ? Pas certain, quand on voit comment se comportent nos lâches députés, on peut douter d’un quelconque sursaut. Dans le même temps, Macron s’inquiète de la « décivilisation » de la société, avec la montée de la violence, notamment à l’encontre des élus et aussi, le découvre-t-il un peu tard, des professionnels de la santé, de la sécurité, mais pourquoi ne porte-t-il pas son regard au-delà, vers les petits commerçants, les instituteurs, les postiers, les pompiers, bref partout. Mais le pire, c’est une fois de plus, l’aveuglement que Macron met à trouver le responsable de cette chienlit : lui-même.

Il a enfermé, blessé, méprisé, divisé, insulté, liquidé les services publics, dévalorisé l’instruction, le soin, l’art, la culture, l’histoire, importé des analphabètes, des sauvages et des délinquants et il ose parler de « décivilisation », alors qu’il est l’artisan zélé de l’ensauvagement et de la violence.

La violence, devenue son unique mode d’expression, après avoir tué tous les contre-pouvoirs et anesthésié la vie démocratique. Quand allons-nous avoir un parlement qui retrouve sa raison d’être et suffisamment de bon sens pour le dégager, lui et sa clique ?