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6 septembre 2024

Anna Rocca

"Dégradation historique des comptes de la nation" : sous le choc de la rapidité de l’effondrement, le Sénat panique.

"La situation est calamiteuse. On est au bord du précipice", résume le rapporteur général de la commission des Finances, Jean-François Husson.

"La situation financière catastrophique est de la responsabilité exclusive de l’exécutif."

À croire que financer un régime néo-nazi corrompu jusqu’à l’os pour faire une guerre au profit d’un pays qui attaque nos infrastructures stratégiques et mener une politique suicidaire de sanctions n’étaient pas la meilleure gestion possible.

Pour l’an prochain, la direction générale du Trésor estime que le respect "a minima" des nouvelles règles européennes imposera un effort de "grande ampleur" : 30 milliards d’euros d’économies.

Une situation que Bruno Le Maire pensait peut-être discrètement léguer à son successeur puisque cette note du Trésor particulièrement alarmiste date… du 17 juillet, mais les sénateurs viennent simplement de la recevoir.

Ne pas l’avoir transmise, c’est très grave. Tout cela va finir par ressembler à un très gros mensonge d’État sur la réalité de la situation budgétaire de notre pays. 5/9/2024

5 septembre 2024

Kuzmanovic Georges

"Tout cela va finir par ressembler à un très gros mensonge d'État"... selon le rapporteur général du Sénat qui parle des comptes publics.
C'est un euphémisme !
Macron, Le Maire et le gouvernement ont sciemment menti aux représentants du peuple, et donc ont menti au peuple de France, sur l'état des finances publiques.
Il y aura une nouvelle aggravation du déficit public (État, Sécurité sociale et collectivités territoriales) : les déficits atteindront 5,6 % cette année, loin des 5,1 % ciblés en fin d’année. En l’absence d’économies significatives, il pourrait se creuser à 6,2 % du PIB l’an prochain, au lieu des 4,1 % imaginés.
Et ce, dans un contexte de récession, d'affaiblissement des entreprises et de crise internationale.
Il faut ajouter à cela le relèvement des taux d'intérêts qui auront pour conséquence une explosion (plus de 100 milliards ?) de la charge des intérêts de la dette.
Ce serait intenable.
Ce sera une crise de la dette et une crise financière.
La mise sous tutelle de la France.
Macron et sa clique ont réussi ce pour quoi ils ont pris le pouvoir : détruire irrémédiablement la France et son État.
C'est de la haute trahison !
5/9/2024
Gilles Casanova

Le problème ce n'est pas de payer des impôts !
Le problème c'est le pillage organisé auquel ils servent !
« Les entreprises », traduire : les dividendes des plus grosses.

15 août 2024

La fonction ne crée pas l'organe

Jean Mizrahi

14/8/2024 - Je lis régulièrement les déclarations de Madame Lucie Castets, qui "se voit déjà en haut de l'affiche". Madame Castets est encore, au moins formellement, la responsable financière de la mairie de Paris. Elle est une sorte de directrice financière de la Ville, son métier consiste à veiller au bon équilibre des finances de l'entité qui l'emploie. À ce titre, sa préoccupation première, prioritaire, devrait être l'équilibre des comptes de la Ville, mais on en est loin sans que cela semble la préoccuper. Elle veut être Premier Ministre, et pourtant nous assistons à un festival de propositions démagogiques qui viendraient plomber un peu plus les déficits publics si elle devenait Premier Ministre.
Lucie Castets, Bruno le Maire, deux énarques biberonnés à la mamelle publique depuis qu'ils sont sortis du système scolaire, et qui ont exactement les mêmes défauts : une incapacité à comprendre l'essence de leur métier de "directeur financier", l'une de sa ville, l'autre de l'État. Il est urgent de sortir de ce type de recrutement pour avoir de véritables professionnels qui gardent un œil jaloux sur l'orthodoxie budgétaire.
Je sais ce que coûte un mauvais directeur financier : j'ai fait l'erreur dans le passé dans mes affaires de m'appuyer sur de mauvais profils pour cette fonction, cela m'a coûté très très cher. L'État ne doit pas commettre de telles erreurs.
Il est étonnant que la gauche qui prétend changer le monde continue de s'appuyer sur des énarques pour penser atteindre un semblant de légitimité, en particulier dans le domaine financier. Ces gens n'y connaissent rigoureusement rien, et continuent de croire, comme François Hollande en son temps, que l'argent public "ne coûte rien". Tout cela montre que notre classe politique n'a rien compris aux enjeux du pays, et qu'il est temps de renouveler nos élites.

7 août 2024

Impôt universel : les idées consternantes de Lucie Castets

H16

7/8/2024 - Dans le méta-univers de la gauche, cette réalité parallèle rigolote dans laquelle le Barrage Républicain a permis de repousser les fascistes et les racistes dans les limbes de l’Histoire, tout se déroule fort bien : un gouvernement a été nommé et, déjà, les premières politiques musclées se mettent en place.

La proposition, hardie, n’a pas manqué d’attirer l’attention et de faire parler de celle qui l’a mise en avant : Lucie Castets, la candidate putative au poste de Premier ministre d’un gouvernement que Macron n’a toujours pas désigné, doit en effet rivaliser de gesticulations pour faire prendre une mayonnaise qui a bien du mal à s’épaissir.


Entre l’absence évidente de majorité du groupe à l’Assemblée, les bisbilles ridicules qui eurent lieu en son sein pour désigner une candidate acceptée par tous, l’actualité française complètement encombrée par les Jeux Olympiques et le fait que la petite Lucie est parfaitement inconnue de tout le monde, il est clair que la pauvrette n’a que le scandale ou les propositions les plus choquantes pour tenter d’exister sur une scène médiatique qui, il faut bien le dire, n’a absolument rien à carrer de ce qu’elle peut bien raconter.

C’est donc sans surprise qu’elle a balancé, assez fière d’elle, l’idée de vouloir faire payer des impôts en France aux expatriés fiscaux, comme le font les États-Unis. La notion même “d’expatriés fiscaux” est particulièrement floue mais, dans l’univers parallèle dans lequel Lucie agite ses petits bras, ce souci de définition n’arrêtera pas la machine gouvernementale. Pour elle, c’est évident : il faut que les riches paient, y compris lorsqu’ils sont partis du pays et qu’ils ne sont donc plus résidents fiscaux français.

Et c’est aussi sans la moindre surprise qu’on peut lire l’enthousiasme des semi-habiles gauchistes et autres blancs-becs affûtés comme du beurre chaud qui rivalisent d’imagination et d’approximations intellectuelles pour trouver des arguments sur ce qui apparaît comme parfaitement impraticable à ceux qui comprennent un peu comment fonctionne le monde réel.


Et le fait que ce soit parfaitement impraticable dans le monde réel n’échappe d’ailleurs pas à quelques uns des vieux briscards de la politique française, y compris dans le même camp que Lucie Castets et ses petits groupies touchants de niaiserie : même un Éric Coquerel, pourtant pas la chips la plus croustillante du paquet dans les collectivistes qui l’entourent, est obligé de reconnaître que la proposition est mort-née.

Pour camoufler son embarras, il propose un bricolage intitulé “impôt universel ciblé” dont on comprend qu’il s’agit surtout d’un nouvel impôt, qu’il ne sera pas trop ciblé ou pas trop universel mais qu’il permettra à la fois d’endormir les poussées extorcatoires des militants et de rapporter quelques menus montants financiers dans le trésor public qu’on pourra bravement brandir comme autant de victoires contre les vilains riches.

Il n’en reste pas moins que même Coquerel a compris que la proposition initiale est parfaitement idiote.

D’une part, elle reviendrait à remettre à plat l’ensemble des conventions fiscales avec les pays partenaires de la France, ce qui amènerait à des renégociations pénibles, des problèmes de réciprocités et aboutirait à mettre un doigt républicain dans un engrenage dont on pressent qu’il ne s’arrêtera pas facilement au bras.

D’autre part, sur le plan économique, c’est parfaitement crétin : les sommes récupérables seront en réalité microscopiques, ou très passagèrement visibles pour disparaître définivement l’année d’après. En effet, ceux qui sont assez riches trouveront sans aucun problème un moyen d’échapper à cette tonte (l’achat légal d’un passeport étranger et l’abandon immédiat de la nationalité française fera l’affaire, typiquement) ou, dans le pire des cas, ne se feront avoir que la première année, illustration parfaite du “canon à un coup” assez typique des régimes en fin de vie. Quant à ceux qui ne sont pas suffisamment riches, ils ne rapporteront rien et, eux aussi, feront assez vite les démarches pour se débarrasser de cette encombrante nationalité.

Enfin, sur le plan social, cela entérinerait l’idée générale que la France est bel et bien un enfer fiscal qui poursuit ses ressortissants même expatriés, qui ne vivent plus sur le territoire français. Non seulement ceci n’est pas vraiment attractif, mais cela constitue même un repoussoir pour beaucoup d’étrangers qui auraient pu envisager de s’installer dans le pays et d’en devenir ressortissant.

Au moment où tout devrait être fait pour attirer les bonnes volontés, les cerveaux et les milliardaires sur notre sol, et surtout, au moment où il faudrait tout faire pour les y faire rester, la petite Lucie fait donc exactement le contraire. C’est parfaitement con.


L’économie française s’enfonce visiblement dans les tréfonds des classements internationaux. Les budgets gouvernementaux accumulent les dérapages, les déficits et les idées débiles qui creusent dettes et contraintes internationales, accélérant la fuite des capitaux, des cerveaux et des bonnes volontés hors du pays. Cette proposition de linotte n’est qu’un colifichet populiste agité pour plaire à un électorat qui, du reste, a déjà été consulté et n’est même pas parvenu à rassembler une majorité pour le groupe qui prétend pourtant, malgré tout, propulser sa candidate Premier Ministre.

Non seulement la situation de ce pseudo-gouvernement est grotesque et rejoint celle des politiciens qui continuent de bercer leurs militants d’illusions absurdes, mais les propositions issues de cette pseudo-Premier ministre le sont tout autant, faisant la démonstration de leur parfaite vacuité et de la démagogie lunaire qu’elle utilise pour tenter d’exister médiatiquement. Et le pire est que ces ectoplasmes gouvernementaux répondent en réalité aux zombies gouvernementaux actuellement en poste, aussi démissionnaires qu’incompétents.

On se demande combien de temps tiendra cette absurdité mais à la fin, la conclusion reste inéluctable.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2024/08/07/78352-impot-universel-les-idees-consternantes-de-lucie-castets

29 juillet 2024

Vincent Verschoore

29/7/2024 - Après le cirque électoral, non encore terminé, c'est le cirque olympique en cours qui permet aux macronistes d'éviter les vrais sujets, notamment la situation économique et géopolitique française.

En effet, selon cet article (rédigé d'un point de vue de l'économie classique, certes), tous les voyants sont au rouge, alors que Jupiter et ses cigales continuent de chanter et de jeter l'argent par les fenêtres.

Selon Marc Touati, auteur de l'article, la récession est inévitable et plombera encore plus la situation. Face à cela, les propositions de l'économie classique (austérité) et du NFP (augmentation des dépenses) s'affrontent directement.

Cliquer sur l'image ↴

22 juillet 2024

Pour redresser les finances, les autorités ont une idée finaude : augmenter les impôts

H16

22/7/2024 - La gauche au pouvoir, c’est une éclosion permanente d’idées économiques surprenantes

Prenez l’Allemagne : son actuel déficit démographique devrait la pousser à faire un peu attention à ses finances d’un côté, à pousser la robotisation massive de tous ses domaines (comme le font Japon et Corée actuellement), et à cajeoler sa population de l’autre pour – par exemple – lui donner l’envie de faire des bébés.

Avec la gauche au pouvoir, c’est une autre solution qui est proposée : en plus d’importer comme jamais des travailleurs, au point de modifier de moins en moins lentement la nature même de la population locale, voilà que les socialistes à l’oeuvre proposent de réduire les impôts des immigrés qualifiés de (respectivement) 30, 20 et 10% lors des trois premières années de leur présence professionnelle outre-Rhin.

On attend avec gourmandise le résultat – qu’on devine déjà brillantissime – d’une telle proposition, mais au moins pourra-t-on noter qu’envisager une réduction de la ponction fiscale n’est pas tabou chez nos amis Teutons, au contraire de la France.

Dans l’Hexagone en effet, il n’est absolument pas question de diminuer la pression fiscale. La gauche, ici, l’interdit.

L’actuel cirque grotesque autour du gouvernement (ou de son absence) masque en effet fort mal que c’est bel et bien la gauche qui continue de régner dans le pays : depuis le chef de l’État, issu en droite ligne du Parti Socialiste, jusqu’aux agitations parlementaires actuelles clairement toutes issues de la gauche et de l’extrême-gauche, en passant par le gauchisme assez marqué du Rassemblement national et de ses cadres, tous délicieusement favorables à l’intervention de l’État tous azimuts et notamment en économie, tout l’appareil exécutif, judiciaire et législatif du pays est résolument placé à gauche, auquel s’ajoute une administration naturellement à gauche et des médias bien à gauche.

Et les récentes élections n’ont fait que renforcer ce constat absolument implacable : non seulement, le pays est dirigé par la gauche, mais elle n’entend souffrir d’aucune entrave et sera prête à tous les compromis, tous les barrages, toutes les castorisations lubrifiées pour garantir qu’il en soit ainsi.

Pour les quelques Français encore naïvement persuadés que la situation pourrait changer, c’est la douche froide. Car la direction prise est limpide pour ceux qui ne refusent pas les faits : l’État n’a plus une thune, et il ne reste que le patrimoine des Français, dodu, pour financer les délires sociétaux et les dettes colossales de la gauche en roue libre.

Autrement dit, pour ceux qui le peuvent, c’est le moment de partir, de fuir même.


Les autres multiplieront les stratégies alternatives de sauvegarde de leur épargne. C’est d’ailleurs ainsi que “des montants énormes d’argent sont en train de quitter la France” au point d’en être “ahurissant” comme en témoigne un gestionnaire de patrimoine qui s’en est ouvert dans les colonnes du Figaro récemment. Apparemment, l’Union européenne a du bon, puisque l’ouverture de comptes au Luxembourg est possible à tel point que “les assureurs luxembourgeois (…) croulent sous les dossiers”.

Au regard de la situation économique, peut-on réellement blâmer ces contribuables de chercher à s’extraire de l’enfer fiscal français ?

Le peut-on vraiment alors que chaque jour, de nouvelles gabegies, de nouvelles dépenses somptuaires parfaitement débiles sont découvertes, que des privilèges et des arrangements coûteux perdurent alors que tout, dans le pays, indique qu’il est maintenant plus que temps de couper dans toutes ces distributions généreuses d’argent gratuit des autres ?

Le peut-on vraiment alors que même la très placide Cour des Comptes aux dents très limées est obligée de noter les hausses implicites et non documentées des prélèvements obligatoires : 17 milliards d’euros de prélèvements supplémentaires dont les magistrats de la rue Cambon sont incapables de définir la provenance, ou l’actuel ministre de l’Économie (un certain Bruno Le Maire) d’expliquer l’existence dans les budgets à venir…

Le peut-on alors que, justement, le président de cette poussiéreuse institution en est lui aussi réduit à s’alarmer des finances publiques, sans doute à l’instar de ses prédécesseurs mais avec cette fois-ci un accent de crédibilité et d’urgence qu’on ne saurait ignorer qu’à ses dépens ?

Et ce qui est frappant, c’est que ce constat (alarmant, donc) une fois posé, les solutions proposées sont, même à la Cour des Comptes, extraordinairement les mêmes que d’habitude : et si on taxait d’un petit coup sec (derrière la nuque ?) les moutontribuables français, histoire de combler l’un ou l’autre trou budgétaire ? En effet, pour Moscovici, l’actuel président de la Cour qui assure bien n’être pas “un maniaque de la fiscalité”, il ne faudrait pas passer à côté d’une petite taxation supplémentaire, ou, pour le dire comme lui, ne pas “s’interdire le levier fiscal”.

Ceux qui ont de la mémoire se souviendront des (contre-) performances de Pierre Moscovici d'il y a dix ans qui donnent une saveur particulière à ses affirmations de non-maniaquerie et ses propositions d’utiliser un bon gros levier fiscal, dont le gabarit moyen tourne actuellement autour de 21 milliards d’euros.


Oui, vous l’aurez compris : partout, dans toute la structure de l’État, dans son gouvernement, dans ses administrations et ses institutions, absolument partout dans les esprits qui animent ces corps, ces assemblées, ces commissions et ces cabinets, l’unique voie de salut pour un problème budgétaire passe par l’impôt. Inversement, nulle part et jamais ne sont considérées les propositions visant à sabrer dans les dépenses.

De ce tropisme, de cette obsession fiscale et de ce déni de sobriété provient sans doute la redoutable efficacité de la collecte de l’impôt en France. Car même si les gauchistes (qui en veulent toujours plus) crient sans cesse à l’évasion fiscale ici ou là, tous les rapports mondiaux, tous les indicateurs, benchmarks et autres comparaisons avec le reste du monde s’accordent à dire que la France est l’un des pays où la collecte des taxes, impôts, accises et autres ponctions est la plus efficace.

Cette efficacité a longtemps été un atout. Elle est devenue une malédiction maintenant que l’imposition est à son maximum : il n’y a plus aucune marge de manœuvre, les Français sont déjà pressurés au maximum. Les besoins supplémentaires sont si gros, la pression si forte qu’on sait déjà que l’écart (lisez “déficit”) budgétaire ne pourra pas être comblé. Et ce “on”, ce sont les Français eux-mêmes, bien sûr, mais aussi leurs financiers.


C’est donc sans surprise qu’on commence à entendre les petits gémissements du FMI (dont on rappellera que les experts se sont récemment déplacés en France) qui enjoint – amicalement pour le moment – les autorités françaises à remettre de l’ordre dans leurs finances tant la situation semble vite se dégrader. Il est vrai que certains signes (sur les entreprises, ou sur l’immobilier par exemple) ne trompent guère : la France ne se dirige vraiment pas vers une croissance réjouissante dans les prochains mois, au contraire.

La mise sous tutelle approcherait-elle si vite que même Bruno, le cador de Bercy, s’inquiète d’un risque de naufrage pour la France ? En tout cas, le fait qu’il planifie pour les prochaines semaines son exfiltration en Suisse – les démentis de son cabinet renforçant encore la solidité de l’information – devrait rassurer tout le monde, n’est-ce pas ?


https://h16free.com/2024/07/22/78163-pour-redresser-les-finances-les-autorites-ont-une-idee-finaude-augmenter-les-impots

18 juillet 2024

Radu Portocala

Quelle terrible déception ! Apprendre ainsi, avec la brutalité qu’ont les mauvaises nouvelles quand elles vous assaillent, que le Mozart de la finance n’est pas plus doué que le plus médiocre des musiciens ambulants et que la symphonie qu’il a composée pour nous enchanter n’est faite que de fausses notes !
Apprendre aussi que son ami le plus cher, le romancier-économiste au derrière entre deux partis, s’est tellement dépensé à détruire la Russie qu’il a fini par s’égarer dans les calculs du sublime « quoi que ça coûte ».
(L’image vient du « Figaro ».)

15 juillet 2024

La France est devenue ingouvernable, bientôt une crise incontrôlable ?

Marc Touati

La France est confrontée à une crise politique sans précédent qui menace ses grands équilibres économiques, financiers et sociaux, avertit Marc Touati, président d’ACDEFI.

Cliquer sur l'image ↴
Romain Vignest

Après le FMI en mai, la Commission européenne prépare la France à la mise sous tutelle prochaine de ses finances. Il suffira d’une attaque sur la dette cet été pour que tout soit plié.
Le mandat de Macron était d’offrir la République française en sacrifice à l’UE, d’accélérer la mise en place d’une Europe fédérale en démantelant et dilapidant l’État-nation français, qui constituait, par sa puissance diplomatique et militaire, par son histoire et par sa nature même, le principal obstacle à l’empire.
S’il était une véritable opposition, elle se serait alliée, n’importe ses désaccords, pour, in extremis, faire échouer ces traîtres desseins. Elle les a au contraire facilités : comme l’avait voulu et prévu le président, la situation parlementaire, en privant le pays d’un gouvernement fort, justifiera qu’il soit gouverné de l’extérieur.
Depuis sept ans, le RN et LFI, Armagnacs et Bourguignons de notre nouveau désastre, ont joué le rôle d’alibi démocratique. En s’opposant entre eux sur des questions secondaires, ils ont divisé les Français, détourné leur attention des vrais enjeux, contribué enfin à dissoudre l’État. Ils sont au premier chef les complices de notre asservissement.
Nous sommes en 1420.

⇒ https://economy-finance.ec.europa.eu/.../82e6affe-5faf...

29 juin 2024

À quoi ressemblera la France après le 7 juillet ?

vidéo : cliquer sur l'image ↴

1 juin 2024

Kuzmanovic Georges

2/6/2024 - Le "Mozart de la finance" (autre surnom fallacieux que traîne Macron) et son écrivain-ministre à temps partiel sont lâchés par les marchés qu'ils servent pourtant avec ferveur.
C'est qu'un gouvernement qui organise l'évasion fiscale et l'assistanat des grandes entreprises dans une UE faite pour affaiblir les Etats par la concurrence entre fiscalités, cela finit par être jugé fragile même à ceux qui en profitent.
Il est urgent de remettre de l'ordre : contrôle de la circulation des capitaux, protectionnisme, imposition des Français résidents dans des paradis fiscaux, progressivité de l'imposition des entreprises, révision générale des niches fiscales...
Au lieu de cela, le Gouvernement accumule une dette irresponsable qui lui sert à justifier sa réduction de l'action de l'Etat et une énième réforme de l'assurance-chômage qui s'apparente à un impôt sur les chômeurs.
Comme le disait Warren Buffett, "la guerre des classes existe bien, et c'est nous, les riches, qui sommes en train de la gagner".
Mais Nous le Peuple, nous relevons le défi de cette guerre faite au peuple. Car ne nous y trompons pas, toute cette dette accumulée, la hausse des taux, le paiement exorbitant de l’intérêt de la dette (qui profite aux plus riches et aux multinationales financières comme Black Rock), c'est du pain béni : cela servira à justifier de démanteler un peu plus ce qui reste de notre modèle social, tour en arrosant les copains au passage.
Pour eux la dette est une nouvelle opportunité, pas un problème.

22 mai 2024

L’entourloupe des tickets resto

H16

22/5/2024 - Parmi les mille et une façons que les Français ont trouvées pour s’auto-appauvrir à grande vitesse (avec un succès maintenant mesurable par tous), il y a bien sûr l’incroyable empilement de cotisations et autres prélèvements automatiques (automagiques devrait-on écrire tant il s’agit de vaudou) sur les salaires et émoluments de revenu. Il existe cependant d’autres méthodes, plus subtiles, pour aboutir au même résultat. L’une d’elle occupe ces jours-ci l’actualité : les tickets restaurants.

C’est à la suite d’un récent article du Monde qu’on apprend que des discussions sont en cours depuis un mois pour modifier le mode opératoire de ce mode de paiement particulier : en effet, depuis 2022, ces chèques pouvaient être utilisés pour payer des courses alimentaires achetées en supermarché, ce qui n’est pas du goût des restaurateurs, des boulangers et des traiteurs…

Pourtant, l’idée qui date de 1967 était au départ simple, voire simpliste : par ce moyen, l’entreprise fournit à ses salariés un moyen de paiement qu’elle prend en partie en charge et qui est aidé par l’État au travers d’exonérations fiscales (à hauteur d’1,5 milliards d’euros cette année tout de même). En pratique, le salarié ne paye que 40 à 50% du prix de ces chèques et autres tickets restaurant en croyant y gagner.


Mais depuis 1967, les choses ont un peu évolué et l’affaire n’est plus aussi bonne ni pour les salariés, ni pour les commerçants.

En effet, si la valeur totale des transactions avec ces titres est passée à 9,4 milliards d’euros de valeur totale en 2023 (soit une augmentation de 38% par rapport à 2018), la crise sanitaire de 2020 à 2022, ses confinements et les fermetures de restaurants auront changé la donne en autorisant les détenteurs de ces tickets à les utiliser pour leurs achats alimentaires dans les grandes surfaces… Autorisation qui a perduré au-delà de la crise et a même été étendue jusqu’à présent.

Pour les commerçants, la pilule a du mal à passer.

D’une part, le montant des commissions que les organismes émetteurs de titres prennent lors de leur utilisation : s’élevant à 4%, ce qui est raide, elle pouvait s’expliquer au début par les frais de gestion de ces petits bouts de papiers (qu’il faut sécuriser, manutentionner, distribuer, etc.). Cependant, à présent, 70% des transactions sur ces titres sont menées sous forme de carte électronique format carte bancaire ou sur des applications mobiles (encore moins coûteuse à gérer). Il n’y a donc quasiment plus de traitement papier coûteux, essentiellement de l’électronique. Par contraste, on rappellera que les cartes bancaires ne prélèvent qu’autour de 0,3%, soit dix fois moins.

Au passage, la dématérialisation, commencée en 2014, devait aider à abaisser ces coûts de transactions alors tournant autour de 1,5%. En réalité, on constate avec ces 4% de commission actuelle qu’elle les a multiplié par près de trois. Jolie inflation, non ?

D’autre part, avec l’usage étendu aux grandes et moyennes surfaces, les commerçants se sont retrouvés en concurrence avec les distributeurs notamment lors des négociations sur ces commissions, sans avoir le même pouvoir de négociation. Au bilan, ces derniers ne payent que 1% de commission. L’affaire tourne au vinaigre pour les commerçants.


Et ce n’est pas près de s’améliorer. Les grandes et moyennes surfaces représentent maintenant près de 30% des transactions avec ces chèques : les Français achètent de plus en plus d’alimentaire au travers de ce moyen de paiement. De plus, avec l’inflation, les salariés se sont détournés des repas au restaurant et six sur dix amènent leur propre gamelle. Dès lors, ce système de paiement devient une façon compliquée de bénéficier, lors des achats alimentaires, d’une remise sur les prix des produits.

On est très loin de l’idée d’un repas quotidien.

Ces moyens de paiement engraissent donc les fournisseurs mais sont devenus de véritables usines à gaz au fonctionnement suffisamment opaque pour que beaucoup de commerçants ne soient pas capables de déterminer le coût exact de ces titres dans leurs charges qui, au final, imposent un type spécifique de consommation sur une partie du salaire des employés.

Au passage, cette opacité explique sans doute pourquoi ces commerçants se rangent du côté des fournisseurs historiques, quand bien même ces derniers leur imposent des commissions énormes pour un service à peu près nul.

En somme, ces titres spécifiques introduits en 1967 n’ont plus qu’un lointain rapport avec l’idée de base, imposent une destination spécifique, l’alimentaire en l’occurrence, à une partie du revenu des salariés, coûtent de plus en plus cher à l’État qui n’y trouve pas son compte en consommation, coûtent aussi aux commerçants des métiers de bouche de façon importante et opaque.

Ces titres ne bénéficient qu’à leurs producteurs, ces intermédiaires dont le rôle se borne essentiellement à utiliser leur pouvoir de négociation auprès de Bercy pour garantir le privilège fiscal dont leurs titres tirent parti. Pour ces derniers, c’est une excellente affaire, pour la société en général, on peut pudiquement se poser la question.

En fait, dans l’opération, il est certain que le Français ne s’en sort pas si bien, au contraire même.

Ainsi, il ne fait pas le moindre doute que les exonérations fiscales sont rattrapées par Bercy d’une façon ou d’une autre, et le tour de passe-passe n’en est alors que plus douloureux : l’ensemble du procédé consiste donc, en dernière analyse, à transférer ces montants du salarié en particulier et des contribuables en général vers les entreprises de titres restaurant. Les tubulures chromées sont toujours plus longues, tortueuses et nombreuses, mais à la fin, c’est toujours le capitalisme de connivence qui triomphe.

Mais c’est tout l’art de ces procédés opaques et complexes de faire croire à un avantage là où il n’y a, finalement, qu’une perte de liberté, additionnée d’une perte financière habilement camouflée : 96% des Français qui bénéficient de ces titres veulent en prolonger l’existence.

Tout comme les cotisations sociales, dénuées de remise en question et de toute concurrence poussant à l’amélioration, qui finissent par imposer une assurance très coûteuse aux services de plus en plus médiocres, ces titres spécifiques ne font finalement qu’imposer un certain type de dépense aux individus qui n’y trouvent un bénéfice que parce qu’ils sont trompés sur la nature réelle de la transaction.


https://h16free.com/2024/05/22/77736-lentourloupe-des-tickets-resto

22 avril 2024

Youpi, Macron veut faire le Mozart de la finance avec votre épargne !

H16

22/4/2024 - Décidément, ce n’est pas simple à comprendre, la Macronie ! Plus on étudie ce qui se dit, ce qui se prépare, ce qui se promet et ce qui se discute, plus on observe en face ce qui se passe réellement, et moins les paroles se rapprochent des actes. Que c’est compliqué !

Ainsi, alors que la France traverse quelques petites difficultés budgétaires et la découverte inopinée et désagréable de quelques trous dans les finances publiques et ce malgré les bons soins de l’inénarrable renflement Bruno, il semblait jusqu’à présent assez clair que la rente ne devait surtout pas être mise à contribution des efforts qui devront pourtant être consentis par toutezétousse.

Du reste, c’est assez logique : l’électorat macroniste étant un composé presque chimiquement pur de classe moyenne et de retraités dont le rapport à la rente est quasi charnel, il semblait électoralement suicidaire d’aller tripoter cette rente pour lui faire renflouer les deniers publics mis à mal lors des demi-douzaines de crises que Macron et ses clowns nous auront infligées.

C’est donc contre toutes attentes que cette rente est mise sur le tapis des discussions budgétaires : Gabriel Attal a récemment annoncé des propositions sur une taxation des rentes d’ici juin. Rien n’est acté pour le moment, et des bruits de couloir insistent sur la colère que cette déclaration ministérielle aurait déclenchée à l’Élysée. Néanmoins, on ne peut pas dire que l’action gouvernementale soit d’une parfaite limpidité.

D’ailleurs et toujours dans la même catégorie, il semblait encore relativement clair, au début du mois de mars, que ces petits soucis budgétaires n’entraîneraient jamais une nouvelle hausse d’impôts : il est vrai que dans le pays le plus imposé du monde, la performance aurait été probablement mal accueillie et relativement compliquée à mettre en place sans déclencher quelques irritations des contribuables.

Mais patatras, à mesure que les semaines s’écoulent, on découvre avec une surprise finalement modérée que la question d’un petit réajustement des impôts (à la hausse, bien sûr) revient gentiment sur le tapis par nul autre que le président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici qui estime que cette question fiscale n’est pas taboue.


Dans ce contexte, on ne peut qu’ajouter les récentes déclarations d’Emmanuel Macron, en marge du Conseil européen extraordinaire qui a eu lieu ces 17 et 18 avril : venu pour discuter de la compétitivité européenne et de l’avenir du marché intérieur et en profiter pour aider Valérie Hayer, sa tête de liste aux prochaines élections européennes, dont les scores catastrophiques laissent présager d’un moment assez peu Kodak le soir du 9 juin prochain, l’actuel locataire de l’Élysée a ainsi déclaré que – je cite – “pour financer la transition verte et numérique, nos capacités de défense et assurer notre sécurité économique, nous devons mobiliser et libérer notre épargne en Europe”.

Déclaration qui fut rapidement suivie de celle de Valérie Hayer dans laquelle la pauvrette tente de nous faire croire qu’il serait économiquement avantageux de rediriger notre épargne vers des industries écologiques lourdement poussées par des subventions massives, et ce alors même que le marché éolien se casse la figure, que les ventes de véhicules électriques s’effondrent et que le marché énergétique montre d’énormes distorsions qui appauvrissent les Français comme jamais auparavant.

En somme, le président et sa pimprenelle nous expliquent que les impôts démentiels déjà ponctionnés sur les Français ne suffisent plus à assurer le train de vie débridé de l’État et qu’il va falloir maintenant piocher dans leur épargne pour s’assurer que leurs lubies écotransitionnelles Gaïa-compatibles pourront être financées et qu’en leur confiant ainsi leurs économies personnelles, ils pourront obtenir un meilleur rendement que ce que propose déjà le marché.

Miam, quelle aubaine !

Cependant, pour un gouvernement et un président qui ont réalisé la contre-performance historique d’enfoncer le pays dans plus de 800 milliards d’euros de dettes supplémentaires en seulement 7 ans, tout en plantant un nombre considérable d’entreprises du pays et en dégradant comme jamais la qualité des services publics, on comprendra si les Français sont moyennement confiants dans les performances annoncées.


Rassurez-vous cependant : à voir la tournure des choses, il semble assez clair qu’on ne leur demandera pas leur avis : un petit matin et pour éviter la cessation de paiement pure et simple, l’État et ses administrations organiseront une solide ponction des comptes, des livrets et des assurances-vie. Cette certitude est d’autant plus grande que c’est la même équipe qui gère nos finances actuellement qui gère la diplomatie avec le reste de l’Europe et notamment sur le théâtre ukrainien, c’est la même équipe qui a géré la crise pandémique et c’est aussi la même équipe qui répondait fièrement à l’appel lorsque le pays fut bousculé par quelques Gilets jaunes. Nul doute, donc, que le meilleur reste à venir.

Dès lors, pour les Français lucides qui, malgré les signaux de plus en plus confus en provenance du président et de son gouvernement, tentent de s’organiser pour les semaines et les mois qui viennent, il convient de renouveler les conseils de prudence concernant leur épargne. Il n’est probablement pas trop tard, lorsque c’est possible, de se retirer prestement des supports d’épargne très accessibles à l’État que sont les assurances-vie (qu’il pourra ponctionner sans difficultés, tant les lois actuelles lui sont favorables) ainsi que les différents livrets populaires dont il lui suffira de redéfinir la désignation d’un coup de baguette législative magique.

En revanche, il lui sera plus difficile d’aller tripoter les actions achetées directement par les particuliers (l’atteinte à la propriété privée étant plus évidente, les suites légales pouvant aboutir à des imbroglios juridiques complexes dans lesquels l’État ne s’aventurera qu’au dernier moment, et encore). En choisissant des actions d’entreprises mondiales bien gérées, dans lesquelles les États (notamment français) n’ont pas mis les doigts et qui assurent une production ou un service indispensables, on limite grandement son risque.

Biens sûr, l’achat d’or et d’argent métalliques est une excellente idée d’autant que les cours n’ont probablement pas fini de monter (en réalité, c’est plutôt les monnaies fiat qui s’écroulent face à ces réserves de valeur). Enfin, pour les plus audacieux, l’achat de cryptomonnaies permet là encore d’éviter le plus gros des ponctions à venir ; on trouvera dans ces colonnes de précédents articles qui évoquent la méthode pour s’en procurer.

Et puis, finalement, ce n’est pas si compliqué la Macronie : il suffit de comprendre l’inverse de ce qui est dit et tout se déroule alors comme prévu.

C’est à dire très mal.


https://h16free.com/2024/04/22/77382-youpi-macron-veut-faire-le-mozart-de-la-finance-avec-votre-epargne

12 avril 2024

Tiephaine Soter

10/4/2024 - Le lancement d'une procédure pour déficit excessif contre la France au niveau européen va donner l'occasion au gouvernement d'imposer au peuple français des mesures drastiques qui vont achever de détruire son modèle social, au profit d'un modèle à l'américaine, tel que le veut son créancier principal, la méga-corporation Blackrock.
Fin des caisses de retraites (elles seront uniquement par capitalisation sous le contrôle de fonds de pensions), fin de la sécurité sociale, fin de l'assurance maladie (avec un système de remboursement en fonction des revenus de chacun), fin de l'assurance chômage, fin des diverses allocations solidaires (handicap, RSA, minimum vieillesse, etc.), fin des services publics, démantèlement des très rares "monopoles" d'Etat qui restent (EDF, SNCF, système hospitalier...)... il n'y aura plus aucun tabou.
Aucune élection ne vous sauvera de ce destin : tout va se décider dans des instances non élues, qui ne vous représentent pas, et qui n'ont aucun compte à vous rendre. Pendant ce temps, vous continuerez à vous déchirer entre esclaves, les uns accusant les "boomers", les autres accusant les "feignants", "les riches", "les bourgeois", les "étrangers" (eux sont responsables de l'insécurité, pas du reste).
La société a craché et crache encore sur les Gilets jaunes, alors qu'ils étaient le dernier espoir d'un changement réel et durable dans la politique française. Maintenant, c'est trop tard.

10 avril 2024

Comme il n’y a pas eu de pass vaccinal, il n’y aura pas de ponction de l’épargne !

H16

10/4/2024 - Le mois de mars avait vu quelques sourcils se froncer du côté de Bercy : le déficit budgétaire de 2023 était apparu – ô pénible surprise ! – plus prononcé que prévu sans que l’administration fiscale et le brave Bruneau Sans Noyau, le ministre à sa tête, ne puisse s’en expliquer clairement. Soudainement, les finances du pays apparaissaient moins bien tenues que ce qu’on nous disait jusqu’à présent…


Les jours qui suivirent la désagréable découverte furent rapidement employés à mettre sur place un efficace plan de communication du gouvernement vers la presse et les Français : il n’était pas question de laisser supposer que l’économie française pouvait marquer le pas, voire se retrouver bêtement à genoux suite à quelque péripétie forcément temporaire. Succédant au Bruneau dénoyauté, Gabriel, le mignon de Matignon prenait le problème à bras le corps et appelait à faire des économies drastiques. La France allait se sortir de l’ornière, et fissa.

Nous sommes le 10 avril et les discussions vont bon train : puisque c’est maintenant évident qu’il va manquer quelques sous pour boucler le budget 2024, il importe maintenant de savoir où on va les trouver. Les discussions sur les économies qui occupèrent fort les esprits de mars se sont transformées, petit-à-petit, en discussions pointues sur la façon dont les ponctions de l’État devaient s’opérer pour qu’enfin les déficits soit plus acceptables.

Eh oui, vous l’avez compris : exactement comme prévu, on est passé d’un fort besoin d’économies à un fort besoin de solides ponctions. À tous les étages de l’administration, l’heure n’est plus à la recherche des coupes qu’on voudrait claires, mais plutôt à la recherche de ces nouveaux réservoirs de richesses qu’on pourrait enfin taxer, tant il est clair que diminuer l’emprise étatique n’est plus du tout envisageable.

Mais voilà : dans le pays le plus taxé au monde, l’affaire s’avère plus complexe qu’il n’y paraît.

Électoralement parlant, tabasser la mauvaise catégorie de moutontribuables peut provoquer de gros remous. Il s’agit d’être subtil. De surcroît, économiquement parlant, même les plus lents de nos cerveaux gouvernementaux comprennent (au moins confusément) que taxer bien fort et n’importe comment pourrait ruiner un peu plus le pays, ce qui serait tout à fait acceptable à six mois d’une élection mais pas du tout à trois ans.

Assez logiquement, à mesure que la brochette de clowns qui nous gouvernement commence à comprendre que redresser les finances du pays ne va pas pouvoir se faire sans douleur, des tensions gouvernementales apparaissent. Et comme aucun n’est réputé pour sa capacité à endosser la moindre responsabilité, les petits noms fusent.

Agacé, le locataire de l’Élysée se demande même ce que fabrique Bruno à son poste depuis sept ans : après tout, il a accepté à l’époque, avec un grand sourire, le “quoi qu’il en coûte” du Président et n’a pas trop bronché lorsque la dette du pays s’est envolée comme jamais dans son histoire. Peut-être la sortie du nouvel ouvrage de Bruno, au moment où ce dernier commence à réclamer des économies aux autres ministères, aura crispé le chef de l’État qui, à son habitude de cuistre irresponsable, n’a même pas saisi toute l’ironie de sa propre question, sachant qu’il est, lui aussi, en place depuis sept ans et s’est même activement démené pour dépenser toujours plus…


Bien sûr, se demander ce que fabrique Le Maire depuis sept ans, c’est aussi remarquer, en creux, que personne n’a semblé suffisamment solide aux yeux de Macron et des gouvernements qui se sont succédé depuis 2017 pour le remplacer, ce qui, vu le niveau de l’olibrius actuellement en charge, donne une assez bonne idée du désastre. S’il était déjà évident que le ministère de l’Intérieur n’intéresse vraiment plus grand monde (la plupart des ténors ont compris que le poste est devenu dangereux), il apparaît que celui de l’Économie et des Finances est devenu encore plus miné.

Cette nervosité de nos dirigeants lorsqu’on évoque l’épineuse question des sous-sous dans la popoche de l’État n’est pas cantonnée au ministre et à son président : on note le même ping-pong agacé entre différents intervenants gouvernementaux qui, tous, essaient de camoufler d’une façon ou d’une autre la gêne qui s’installe franchement.

C’est ainsi que, pendant qu’Attal lance une mission machin-chouette chargée de proposer des méthodes pour “taxer les rentes”, sa propre porte-parlote se fend d’une explication confuse visant à rassurer les épargnants sur le devenir de leur assurance vie ou de leur livret : non, il n’y aura “pas de hausse d’impôts, pas de suppression des APL, pas question de toucher aux assurances vies et aux livrets A” assène Prisca Thevenot avec exactement la même assurance qu’un Olivier Véran nous assurant en 2021 qu’il n’y aurait aucun pass vaccinal.


Et dans ce tableau général, il n’est guère étonnant de retrouver l’inutile dessert laitier pérorer sur la bonne santé des finances lorsqu’il était encore au pouvoir : pour ce dernier, enfoncer la France de déficits en déficits (mais sous les 3% du PIB, môssieu), c’est faire preuve de rigueur. La crèmerie qui tire sur la charité et l’hôpital qui se fout de l’ambulance, un grand classique de la politique française.

Petit à petit, tout le monde, au gouvernement, dans les médias et chez les Français, comprend que l’agitation qui s’est récemment emparée de la politicaillerie en charge du pays n’est plus tout à fait surjouée, n’est plus du seul domaine de la communication : si l’intention était seulement de ponctionner les Français, il serait facile pour l’actuel bande d’escroc jamais en mal de théâtre d’en rajouter pour faire comprendre à l’imminence d’un souci. Le fait qu’ils laissent entendre que de telles ponctions (sur l’énorme bas de laine français) sont envisagées semble plus destiné aux investisseurs habituels, histoire de garantir que les lignes de crédit seront pourvues, les bons du trésor achetés et les dettes reconduites sans trop de problème.

Et ça marche : avec la même facilité que le peuple français s’est complaisamment abaissé à remplir des petits formulaires pour sortir promener son chien, avec la même absence totale de réflexion sur les conséquences de ses actes qui l’a accompagné lorsqu’il s’est fébrilement accommodé d’un ausweiss vaccinal, le voilà maintenant acquiesçant à l’idée suicidaire d’aller rajouter une palette d’impôts, de ponctions et de taxes sur celles qu’il subit déjà comme jamais auparavant dans son histoire.

Un récent sondage montre que l’écrasante majorité des Français (qui ne payent pas d’impôts directs) croit finaud d’ajouter du malheur à celui qui le gangrène déjà.


Répétant les mantras pourtant parfaitement débiles qu’on trouve maintenant un peu partout sur les ondes (comme ici ou – appréciez le retour de la taxe sur les loyers fictifs, pourtant proféré par ce qui prétend être professeur d’économie), voilà qu’on prétend que le peuple vibrerait comme un seul homme (ou presque) à l’idée de voler taxer arbitrairement les uns ou les autres pour aider le gouvernement à continuer ses gabegies, les partouzes à Matignon et les soirées mousse à l’Élysée.

Et pendant que le peuple se fait bourrer le mou avec les mêmes idées socialistes qui l’ont mené à la misère jusqu’à présent et le mèneront ensuite à la ruine, on apprend que les défaillances d’entreprises battent tous les records. Est-il utile, à ce point du constat, de rappeler que sur les 225 dernières années, 98% des nations ou des États qui ont subi 130% de dettes ou plus ont terminé en hyperinflation puis en cessation de paiement, ou ont subi une guerre dans les 15 ans ?

Est-ce utile de conclure que ce pays est foutu ?


https://h16free.com/2024/04/10/77220-comme-il-ny-a-pas-eu-de-pass-vaccinal-il-ny-aura-pas-de-ponction-de-lepargne

11 mars 2024

France, 2024 : Bruno Le Maire découvre l’économie pour la première fois

H16

11/3/2024 - Bruno Le Maire n’est pas n’importe qui : c’est le ministre des Finances et de l’Économie de la République française, monsieur, ce qui veut dire que c’est du sérieux, du solide, du réfléchi, et ça veut aussi dire que lorsqu’il faut prendre des décisions importantes, on sait qu’il sera au rendez-vous, scrogneugneu.

Et pour être au rendez-vous, il l’a été tout au long de son parcours à Bercy qu’il occupe maintenant depuis plus de six années, ce qui a permis à tous les Français de jauger avec précision de la solidité du gaillard. Solidité qui s’est une fois encore illustrée il y a quelques jours lorsque, accordant un entretien aux scribouillards subventionnés du Monde, il a clairement expliqué qu’il n’entendait pas s’arrêter aux économies budgétaires déjà envisagées…


Rappelez-vous, c’était il y a – pfiouu – déjà deux semaines (une autre vie, pour ainsi dire) et le frétillant quinquagénaire nous promettait alors que pour redresser un peu le budget de l’État français, il entendait lancer un plan d’économies de 10 milliards d’euros afin de compenser la baisse visible de l’activité sur le territoire.

Les médias se chargèrent ensuite de relayer ce chiffre en appuyant bien sur les différents secteurs et ministères touchés par la terrible vague d’austérité qui ne manquerait pas de les frapper. Pensez donc, 10 milliards d’euros à trouver, ce n’est pas une mince affaire !

Aucun de ces médias ne fera cependant l’effort de rappeler que le déficit du budget se situe autour de 170 à 180 milliards d’euros, très au-delà de la petite économie envisagée ce qui rend l’ensemble de l’exercice particulièrement mineur. Ce n’est pas pour rien que ces médias sont subventionnés, n’est-ce pas, et cela leur permet d’affoler les ministères et les Français sur ces services publics qu’on ne va pas manquer de martyriser à coup d’austérité.


Malheureusement – et les médias furent quelque peu discrets à ce sujet – deux semaines plus tard et au moment de présenter le détail des économies espérées, notre Bruno de Bercy s’est retrouvé confronté à un autre problème : les chiffres en provenance des recettes commençaient à remonter une information inquiétante. Apparemment, non seulement les caisses de l’État se vident toujours aussi vite – d’où l’appel quasi chamanique à de putatives économies – mais il apparaît à présent qu’elles ne se remplissent plus aussi gaillardement qu’auparavant.

Dans un article du Figaro largement passé inaperçu, on apprend ainsi que les recettes fiscales diminuent depuis plusieurs mois, provoquant l’anxiété du ministère.

Saperlipopette ! Se pourrait-il que les idées économiques lumineuses de Bruno et de sa troupe d’énarques à la tête du léviathan fiscal français n’aient pas suffi à assurer les rentrées fiscales prochaines ? Se pourrait-il que lancer des petits coups de menton contre l’économie russe ne suffise pas à émerveiller les industries françaises et étrangères à se bousculer sur notre sol pour y faire des affaires et produire de la richesse dûment taxable ? Se pourrait-il que produire de la dette indexée à l’inflation comme d’autres des saucisses industrielles pour l’Oktoberfest finisse par se retourner contre l’endetté au moment où l’inflation remonte brutalement ? Se pourrait-il que continuer à embaucher des fonctionnaires, à hauteur de près de 60.000 postes en 2023, n’améliore en rien la mise à genou de l’économie russe française ? Se pourrait-il qu’augmenter encore les retraites – pour une population qui s’en sort maintenant mieux que les actifs – aggrave globalement l’équilibre budgétaire général, la récente revalorisation aboutissant à 14 milliards de dépenses supplémentaires ?

Oh zut alors !


Pas étonnant, pour un homme aussi sérieux que Bruno, qu’une telle succession de révélations lui impose alors une prise de conscience : sapristi, l’État dépense trop et il nous faut rétablir les finances publiques, pardi. On admirera la performance qui permet à notre athlète des finances d’arriver à cette conclusion après seulement six ans et neuf mois en poste, certains politiciens, dans le circuit depuis plus d’un demi-siècle, n’étant toujours pas parvenus à intégrer cette réalité…

Voilà donc déployée la nouvelle feuille de route de Bercy : ce ne sera plus 10 milliards qu’il va falloir trouver, mais bien 180 pour combler le déficit et assainir enfin les fi… Ah pardon non, on me glisse dans l’oreillette que la prise de conscience de Bruno ne va pas jusque là, ouh là malheureux comme vous y allez et faut pas pousser mon brave : on va se contenter d’un petit 20 milliards d’euros, emballage et frais de port compris, et encore, pour 2025 histoire de n’affoler personne.


Il n’en reste pas moins que, dans leurs discours, les énarques à la tête de l’usine à gaz de Bercy ne montrent pas toute la sérénité que devrait autoriser leur maîtrise précise et pointue de l’économie française : on sent nettement qu’il manque un peu plus que quelques petits sous ici et là pour colmater les trous de plus en plus inquiétants dans les finances de l’État. Il faut dire qu’avec ce mois de janvier qui marque un record de déficit à 25,74 milliards d’euros (soit 3,9 milliards de plus que le précédent record de janvier 2021), la direction générale laisse augurer d’une fin d’année en fanfare.

Sans surprise, les factotums et les macronettes du gouvernement se sont rapidement relayés sur les plateaux télévisés pour expliquer qu’il s’agissait d’une étape normale et logique vers la nécessaire reprise en main des finances du pays : “moui, m’voyez, il faut sortir de notre addiction à la dépense publique, m’voyez, enfin voilà quoi…”

Autrement dit, il s’agit de ressasser ce que tant d’autres politiciens ont déjà dit depuis des décennies (tout le monde se souvient encore du candidat à la tête d’un pays en faillite, n’est-ce pas) en espérant que tout le monde croit instantanément que, cette fois, c’est sûr, c’est la bonne et, enfin, oui, bien sûr, des coupes et des redressements budgétaires courageux vont être faits et que “tout le monde devra participer au redressement des comptes publics”


Bon, ne rêvez pas : l’Elysée conservera ses 11% d’augmentation budgétaire pour cette année, l’Assemblée nationale ses 6%, le Sénat ses 2%, le Conseil constitutionnel ses 34%. Les députés et les sénateurs conserveront leur rallonge mensuelle (respectivement de 300€ et de 700€). Zelensky continuera de toucher l’argent du contribuable français, européen et américain. Les ministères qui devront éventuellement faire des petits efforts seront ceux qui ne peuvent pas faire grève (le régalien, donc). Le reste continuera de s’enfoncer en rouspétant sur la terrible austérité qui les touche.

Quant aux impôts et aux taxes, ils sont actuellement si élevés que les augmenter, même d’un chouilla, revient à expérimenter un peu plus loin sur le mauvais côté de la courbe de Laffer et vu les bobines peu assurées des clowns à la tête de Bercy, on comprend que l’option sera difficile à pousser.

Les dépenses continueront donc d’augmenter. C’est mathématique. À mesure que l’activité française va se contracter, les rentrées fiscales vont continuer à se réduire. C’est là encore mathématique. Le leasing pour les gonades du gouvernement n’ayant pas été renouvelé depuis des lustres, elles ont été renvoyées au fabricant qui s’en est manifestement débarrassé.

Sans courage, avec des dépenses qui grimpent, des rentrées qui diminuent et une conjoncture générale qui tourne au vinaigre, l’odeur qui se dégage des dernières nouvelles économiques du titanic France est très claire : c’est celle d’une tutelle du FMI.

Et ça, c’est si ça se passe bien.


https://h16free.com/2024/03/11/77072-france-2024-bruno-le-maire-decouvre-leconomie-pour-la-premiere-fois