Translate

Affichage des articles dont le libellé est Allemagne. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Allemagne. Afficher tous les articles

25 février 2025

Radu Portocala

- 24/2/2025 - Les résultats des élections d’hier en Allemagne sont très intéressants, mais ce qui l’est davantage c’est la carte qui montre la répartition géographique des voix. On constate que ce qui a été l’Allemagne de l’Est a voté presque intégralement pour l’AfD, le parti que toute la presse présente comme d’extrême droite et dont les plus vigilants expliquent que c’est un avatar du parti nazi.
N’oublions pas qu’à ses débuts l’AfD avait un programme très simple : sortir de l’euro et, ensuite, quitter l’Union européenne. Il est, donc, permis de se demander si l’empire bureaucratique de Bruxelles n’a pas fini par dégoûter les Allemands de l’Est, eux qui ont déjà fait l’expérience d’un régime communiste. Ils sont peut-être arrivés à la même conclusion que Vladimir Boukovski : l’Union européenne est une nouvelle Union soviétique moins efficace.

24 février 2025

ALLEMAGNE, TOUJOURS L'ANNEE ZÉRO

Gabriel Nerciat

- 24/2/2025 - Depuis ce matin, tous les moutons de Panurge de l'antifascisme et du progressisme mondain bêlent ensemble : "Horreur ! Le Signe de la Bête est revenu en Allemagne ! On s'y attendait, mais malgré tout ça fait quelque chose !".
Les délicats ajoutent même : "En plus, cette fois ce n'est plus un caporal autrichien déclassé qui ressemble à Charlot. C'est une femme riche, diplômée, cosmopolite, lesbienne, copine de Musk et amoureuse d'une Sri-lankaise. Ce que le Diable est rusé."
J'ai aussi entendu sur une radio branchée un cuistre préciser : "Tous les poèmes de Celan ne servent plus à rien. Il va falloir tout recommencer". Vraiment ?
J'ai envie de leur dire : le Diable est bien fatigué, et ne court décidément plus très vite.
L'Allemagne, en réalité, quarante ans après les élections municipales de Dreux, pour la première fois depuis son unification ressemble vaguement à un pays européen. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres ; et puis le fameux capitalisme germanique qui faisait l'admiration des ordo-libéraux est en train de s'effondrer à cause des sanctions de l'UE contre le gaz russe et du protectionnisme américain.
C'est d'ailleurs pourquoi le nouveau Chancelier "conservateur" s'est empressé de préciser qu'il entendait bien gouverner avec la gauche social-démocrate, qui vient d'être essorée et qu'il prétendait pourtant combattre.
Toujours la même histoire ; on dirait Chirac – ou Retailleau – qui finit par inviter Cohn-Bendit à dîner.
Et puis quoi ? Maintenant que ce sont les Antifascistes qui veulent aller faire la guerre en Russie pour imiter les morts oubliés de l'ancien Reich, plus rien n'est vraiment comme avant.
À droite, la nuit des petits couteaux n'est pas près de commencer. Et la race déchue des Seigneurs, frappée de sénescence, fatiguée des massacres qu'elle hésite à oublier, même si elle veut donner le change semble surtout décidée, comme nous, à prendre congé.

5 janvier 2025

Gastel Etzwane

- 5/1/2025 - Les chaînes de télévision publiques allemandes ARD et ZDF ont décidé de ne pas inviter Alice Weidel, leader du parti Alternative pour l'Allemagne, au principal débat télévisé du 9 février, en vue des élections du 23 février.
L'AfD est le deuxième parti le plus important selon la plupart des sondages d'opinion et devance le SPD de Scholz, qui est en troisième position.
Les Allemands paient pourtant une taxe sur la télévision publique.
Désormais, les électeurs de l’AfD, qui représentent jusqu'à 25 % de l'ensemble des électeurs, ne verront pas le chef du parti dans un débat financé par leurs propres deniers.
Aucun doute, la démocratie allemande fonctionne aussi bien que la démocratie française.

15 décembre 2024

Nicolas Dupont-Aignan

- 15/12/2024 - L'Allemagne, qui a eu la bêtise de miser sur l'éolien et le solaire pour se fournir en électricité, se retrouve à payer des fortunes en faisant appel à des centrales à fioul ou à charbon lorsqu'il n'y a pas de de vent ou de soleil.
Ne copions pas l'erreur de notre voisin, arrêtons les subventions délirantes aux énergies intermittentes et sortons du marché européen de l'électricité !

23 septembre 2024

Vincent Verschoore

Dans le Brandebourg, le SPD fait de la résistance, mais l’extrême droite progresse nettement
Les sociaux-démocrates arrivent en tête de l’élection régionale du Brandebourg, à l’est de l’Allemagne, considérée comme un test pour la coalition gouvernementale au pouvoir. Mais ils sont talonnés par l’AfD, le parti d’extrême droite. Les Verts décrochent et l’Alliance Sahra Wagenknecht confirme sa percée.
Le décrochage des Verts, alors que l'on parle partout de catastrophe climatique et de transition énergétique, est sans doute le prix de la trahison exercée par ce parti : applaudissement de l'attaque contre Nordstream (propriété allemande) par ses "alliés", ayant mené à la grave panne économique actuelle de l'Allemagne au seul bénéfice des producteurs de gaz américains, et le support hystérique à l'escalade guerrière contre la Russie mené par son ex-présidente Annalena Baerbock, ministre inepte et dangereuse des affaires étrangères allemandes sous le régime Scholz.
Un vide à gauche en partie comblé par la nouvelle alliance BSW de Wagenknecht, ex-Die Linke, une alternative à l'AfD pour ceux que la vassalité allemande aux intérêts économiques et géopolitiques US révulse. 23/9/2024


17 janvier 2024

Pas de doute : ça sent le populisme !

H16

17/1/2024 - Snif, snif ?! Ah mais ça alors, quelle drôle d’odeur ! On croyait ne l’avoir plus sentie depuis des lustres ! Snif, snif… Mais oui, bien sûr, pas de doute, ça sent le populisme !

Les dernières effluves les plus fortes semblent venir d’Allemagne, chargées de particules fines des centrales au charbon qui produisent actuellement toute la bonne énergie verte pleine de CO2 revigorant : à la stupeur d’un nombre croissant de journaleux français, les sondages qui nous viennent d’Outre-Rhin charrient tous l’engouement neuf des Allemands envers le parti populiste AfD (Alternativ für Deutschland) au point que ce parti rêve à présent d’une victoire aux prochaines élections régionales puis européennes puis nationales en 2025 avec une vraie possibilité d’obtenir un chancelier.


Les sites politiques, qui décortiquent les opinions, les sondages locaux et les grandes tendances confirment tous la terrible nouvelle : AfD, ce parti que toute la presse présente maintenant comme d’extrême-droite, monte tous les jours un peu plus dans l’opinion publique allemande (notamment dans l’Est).

On s’étonnerait presque. Non du score putatif de l’AfD, mais des spasmes de panique qui parcourent certaines rédactions et les analystes politiques de la presse de grand chemin.

Tout était pourtant bien calé : avec un Agenda 2030 mijoté aux petits oignons, à base de voiturettes électriques, de steaks synthétiques, de farine d’insectes, de thérapies vaccinocompulsives innovantes, de villes de 15 minutes et de monnaie numérique totalement contrôlée par une petite élite, le succès était certain !

Las : de vilains imprévus déboulèrent pour tout flanquer par terre. La révolution verte tourne au cauchemar, les industries allemandes calanchent, les chiffres économiques tournent de l’œil et le niveau de vie allemand commence à flancher. Les choix économico-politiques de Scholz semblent enfoncer le pays dans une récession qu’il ne sera pas simple de faire disparaître…

Et dernièrement, voilà que le chancelier, pas trop fin, a décidé de taper sur les agriculteurs, histoire d’inscrire lui aussi son pays dans l’insupportable Agenda 2030 avec une réduction drastique du nombre d’établissements agricoles dans le pays…

On se souvient du succès plus que mitigé de Mark Rutte aux Pays-Bas dont la semblable tentative a réussi l’exploit de propulser Geert Wilders au pouvoir, amenant là aussi dans la normalisation politique un parti pourtant généreusement présenté comme d’extrême-droite par toute la presse européenne.

Le parallèle avec l’Allemagne est d’autant plus fort que les agriculteurs ont commencé un mouvement de protestation d’une rare fermeté dans un pays généralement vu comme plutôt porté au consensus et à la discussion posée.


Mouvement dont on n’apprendra que très peu de détails en France tant les médias locaux semblent tétanisés à l’idée de faire germer des idées de révolte au sein de nos propres fermiers. Pourtant, on souhaiterait que les protestations des fermiers allemands s’étendent à tous les possesseurs de véhicules thermiques, et pas qu’allemands : contrairement à ce que font croire les consternants journalistes dont les années en école primaire ont manifestement été rabotées vu leur niveau global, demander enfin une modération des taxes (sur les carburants dans le cas présent) n’est en rien une subvention…

Et à mesure que les protestations des agriculteurs allemands prennent de l’ampleur, la presse française, égale à elle-même (i.e. zéro), parsème ses analyses de notules puissamment pensés visant à établir un lien avec les milieux conspirationnistes, histoire de bien marteler l’idée générale que ces bouseux qui couinent, c’est vraiment le retour d’un populisme d’extrême-droite dont le ventre est fécond de bruits de botte et tout ça.

En pratique, cette montée de l’AfD allemande est si gênante pour les autres formations politiques allemandes que déjà se font – très facilement et très commodément – entendre des voix appelant à l’interdiction de ce parti.

Après tout, rien ne crie plus sauvagement “Démocratie” et “Liberté d’expression” que l’interdiction d’un parti politique et celle d’émettre des opinions désagréables pour la caste au pouvoir.

D’un autre côté, on voit s’approcher les élections européennes et s’accumuler les signes d’une orientation résolument peu pro-européenne, pro-écolo, pro-immigration, pro-bisous globalistes. En somme, la “menace populiste” s’étend en Europe : Pays-Bas, Slovaquie, Pologne, Hongrie, Finlande, Suède, Bulgarie

Même la France n’y est pas étrangère avec la montée très nette du Rassemblement National, à laquelle correspond le dernier bricolage ministériel, manifestation évidente que la castorisation de la politique française reprend du poil de la bête immonde à laquelle il va bien falloir faire barrage, tralalilalère.

Le timing de tout ceci est particulièrement intéressant puisque s’ouvre actuellement le Forum de Davos et avec lui une véritable campagne de propagande visant justement à diaboliser ces mouvements et partis populaires et les réfractaires aux messages officiels (les fameux “conspirationnistes”) : les autorités tentent donc à présent de labelliser “désinformation” tout ce qui ressemble de près ou de loin à des protestations contre les lubies des actuels dirigeants, quitte à laisser papy Schwab pontifier sur son idée du libertarianisme.


Il est vrai que ces partis réclament un retour à plus de réalisme en matière énergétique (abandon progressif des objectifs carbono-centrés grotesques et des énergies renouvelables inefficaces), en matière de production alimentaire (avec l’usage raisonné d’engrais par exemple), en matière d’immigration (avec un retour du contrôle des frontières tel qu’il existait encore, même modestement, il y a 10 ans) ou d’autres principes de bon sens qui semble s’être totalement évaporé ces dernières années.

Or, des peuples qui décident, pour eux-mêmes, ce qu’il convient de faire, qui se débarrassent des concepts qui, une fois tentés, s’avèrent catastrophiques, qui choisissent moins d’inclusivité délirante, de politiquement correct niais et de globalisme dissolvant les identités régionales au profit d’un réalisme terrien et de principes éprouvées depuis des décennies (si pas des siècles), tout ça, c’est impensable !

Pour l’élite de Davos, c’est un Non ferme : tenir compte des peuples et de leurs différences, c’est se retrouver confronté à des structures de gouvernance difficiles à manipuler, imposant consensus et compromis ce qui est très loin des velléités de gouvernance mondiale par des institutions toutes puissantes voire autoritaires et surtout, non élues.

Accepter ces dérives populaires, ce serait signer la fin du rêve mondialiste centralisateur de ces groupuscules.

Quelle horreur !

La dissidence devra donc être écrabouillée aussi impitoyablement que possible, quitte à l’appeler populiste ou d’extrême-droite. Les prochains mois seront donc décisifs.


14 janvier 2024

Gastel Etzwane

Les agriculteurs allemands ont intensifié leur lutte en envahissant la ville d'Augsbourg pour exiger du gouvernement qu'il retire ses projets de suppression des exonérations de taxes sur le gazole agricole et les véhicules.
Les camionneurs, les motards et le grand public les ont rejoints.
Pas d'agriculteurs, pas de nourriture.
John Kerry l’a rappelé récemment, le plan des mondialiste dont il est un des porte-parole, consiste à supprimer la majeure partie des agriculteurs pour, paraît-il, réduire les émissions de carbone. Une fois de plus, au prétexte climatique, les mondialiste veulent détruire nos pays.


9 janvier 2024

Des tracteurs dans les rues allemandes

Gilles La Carbona


Les agriculteurs allemands sonnent la révolte, c’est du moins ce qu’on aimerait voir et croire. Ce lundi 8 janvier plus de 380 points de blocages d’autoroutes et voies principales ont eu lieu contre la suppression des subventions sur le diesel. Se sont joints les camionneurs et les bateliers. En toile de fond se profile aussi une contestation sur la loi de restauration de la nature voulue par l’UE et qui aura pour conséquence de pouvoir confisquer les propriétés privées et les terres agricoles, rendant la sécurité du droit de propriété caduque. S’ils ne sont pas évoqués, les traités de libre-échange signés avec la Nouvelle-Zélande, ou celui avec le marché commun d’Amérique du Sud, ne sauraient être écartés du mécontentement, tant ces coups portés à nos agricultures sous le prétexte de lutter contre le réchauffement climatique, n’auront que des incidences rapides, visibles et prévisibles : la disparation d’une profession et la fin de l’autonomie alimentaire. C’est un préliminaire nécessaire à l’instauration d’une situation de famine qui sera l’occasion d’instaurer de nouvelles restrictions ou impôts. Comprenez que nos brillantissimes fossoyeurs crieront à la crise alimentaire, les yeux exorbités faussement étonnés de découvrir une fois de plus un problème qu’ils auront créé. Comme ils l’ont déjà fait pour la santé, l’énergie, l’armée, l’école, l’immobilier, bref tout ce qu’ils ont touché.

C’est exactement ce pour quoi manifestent nos propres paysans, depuis des semaines, mais dans un isolement et une indifférence grandioses. En regardant outre-Rhin, ils doivent se rendre compte ce que le terme solidarité véhicule de puissance, eux qui, éparpillés, trahis par leurs syndicats ayant appelé à voter Macron et adulateurs d’une Europe plus forte selon les mots de la FNSEA qui prônait l’ouverture internationale.

Les agriculteurs allemands, moins pressés de jouer les sacrifiés sur l’autel du libre-échange sont en colères et le font savoir. Organisés, ils entraînent même d’autres professions. Cette solidarité laisse songeur tant elle semble impossible en France pour la simple raison que le corporatisme, qui prévaut dans l’hexagone, cultive la division et non la cohésion. Chacun regarde son nombril en se désintéressant de celui du voisin. Cet égoïsme offre à notre pouvoir la maîtrise totale du jeu quand une fraternité interprofessionnelle permettrait de le faire plier. Utopique entente, ici c’est chacun pour soi, et chacun se retire dès qu’il pense avoir été plus malin que les autres, pour avoir obtenu des miettes, qui seront à terme toujours bien difficiles à avaler. Le résultat est éloquent. À part les panneaux des villes mis à l’envers, c’est tout ce qu’on retient de l’hallali de notre agriculture. En ce début d’année, on pourrait formuler le vœu que toutes les professions se concertent pour combattre unanimement un pouvoir qui entretient la casse de l’ensemble de notre économie et ne vise qu’à accélérer un agenda dément taillé pour les plus riches.

Mais ne nous leurrons pas, pour parvenir à un tel retournement de situation, il faudrait que la lucidité s’empare des acteurs, qu’ils aient le cran de renverser leurs instances corrompues et décident de ce qui est bon pour eux, sans attendre de secrètes tractations dont ils n’auront que des miettes. Imaginez que routiers, paysans, transporteurs maritimes fluviaux, pêcheurs, ouvriers, infirmiers, policiers, enseignants se mettent à agir ensemble, sans se préoccuper des consignes syndicales qui ne seront jamais que le reflet de ce que le pouvoir veut bien tolérer. Combien de temps durerait l’arrogance de nos politiciens ? L’Allemagne est observée avec attention, feu de paille ou début d’un bras de fer du peuple contre ses dirigeants ? Les jours qui viennent nous le diront, mais il semble que nos voisins aient compris avant nous que leur avenir se jouait à présent. Ne rien faire c’était non seulement accepter la faillite, mais aussi entraîner leur pays dans une crise alimentaire autrement plus grave que la fausse pandémie. La minorité écolo qui est derrière ces mesures doit être écartée des décisions qui concernent la sécurité des nations et l’alimentation en fait partie. De Gaulle faisait de l’autonomie alimentaire la première des sécurités. La transition écologique n’est qu’une fumisterie pour détruire une filière, un monde et au bout, un pays, au profit d’une idéologie devenue une religion imposée par une minorité intransigeante et haineuse contre tout ce qui n’épouse pas son délire.

Cette fronde, si elle s’installe durablement, sera difficilement dissimulable par nos médias. Le gouvernement allemand prendra-t-il le risque d’un conflit long et forcément fratricide ? L’Allemagne n’est pas la France, et nos voisins n’ont le sens du sacrifice que s’il est pour une cause nationale, non supra nationale. Scholz n’a-t-il pas, de fait, enterré la voiture électrique pour sauver son industrie automobile, en annonçant la fin des subventions justifiées par l’incohérence de promouvoir des véhicules trop chers, à l’autonomie défaillante et au bilan écologique désastreux, tout en avouant la perte d’un savoir-faire technologique préjudiciable à l’économie allemande ? Quand la réalité rattrape les dirigeants allemands, ils changent de paradigme, à la différence des idéologues français qui jouent avec l’argent des contribuables et foncent dans le mur, sans jamais devoir rendre des comptes. Il y a donc de fortes chances pour que ce mouvement cesse rapidement pendant qu’en France, le massacre se poursuivra au non de l’exemplarité écologique, histoire de se gausser dans les salons parisiens entre gens de bonne compagnie, ravis de voir les gueux de la campagne crever en direct.

Quand le peuple de France se réveillera-t-il, pour cesser de suivre un corbillard ? Et pas une voix de l’opposition pour dénoncer haut et fort les destructions en cours de tout ce qui faisait de la France, un pays de cocagne, devenu pays en voie de sous-développement.

6 septembre 2023

Allemagne : la transition écologique vers le charbon ne se passe pas tip top

H16

Tiens, voilà que RWE, le deuxième producteur d’électricité en Allemagne, est actuellement en train de mettre plusieurs éoliennes à la casse, afin de faire de la place… à sa mine de charbon à ciel ouvert.


L’information n’a pas fait beaucoup de bruit dans la presse française et, reconnaissons-le, c’est bien dommage et parfaitement logique.

C’est bien dommage car cela fait encore une information à côté de laquelle passeront beaucoup trop de Français alors qu’elle donne de précieuses indications, notamment sur les décisions prises par les gouvernements européens en matière d’énergie et d’écologie…

Mais cette discrétion reste fort logique puisque la quantité d’ironie interne d’une telle nouvelle passe largement la dose acceptable dans les médias de grand chemin français qui calancheraient immédiatement face à une dose si massive. Quant aux écologistes, l’étouffement – voire une myocardite soudaine et coïncidente – n’est pas à écarter.

Contraints malgré tout de transmettre cette information, les officines françaises de propag d’information insistent lourdement sur le fait que la mine de charbon sera fermée d’ici 2030 au lieu de 2038 (petite victoire des écolos malgré tout), et rappellent que c’est pour surmonter l’actuelle crise énergétique européenne et ♩ sans transition ♪ passons bien ♫ vite ma chère Sandrine ♬ à la météo pardon au climat avec des températures tOTaLeMeNt anOormAales pour cette fin de saison ahem broum broum etc.


La réalité refuse cependant de se gommer derrière les pudibonderies des médias français : oui, la production d’énergie allemande patauge dans un marasme assez profond (ce qui entraîne des effets de bords déjà visibles en termes économiques sur l’Allemagne et donc sur toute l’Europe), et oui, les discours écologiques sur la transition ou l’importance des énergies renouvelables s’écrasent lamentablement devant les lois de la physique, à savoir que les rendements éoliens sont catastrophiques, intermittents et surtout largement insuffisants pour un pays développé comme l’Allemagne.

Bref, à choisir entre des moulins à vents dispendieux et capricieux et des centrales fiables au charbon, les pragmatiques Teutons ont choisi : l’éolien passe à la trappe et le charbon fait un nouveau bond en avant.

Mais tout ceci n’est en pratique qu’une petite partie des raisons qui poussent ainsi la Verte Allemagne à choisir ainsi ses exploitations de lignites sur ses petits moulins à vent décoratifs. Ce serait un peu cavalier de s’arrêter à ces raisons, si l’on oubliait de mentionner pourquoi les besoins électriques allemands doivent à présent être remplis par leurs grosses centrales à charbon cracra : après tout, ne trouvait-on pas, il y a quelques années, des centrales électriques au gaz, bien plus propres ? N’existait-il pas des réacteurs nucléaires parfaitement fonctionnels, eux aussi encore plus propres puisqu’ils ne dégagent pas du tout de dioxyde de carbone, celui-là même qui sert actuellement d’étalon de mesure à ces Verts allemands très remontés contre les énergies fossiles ?

Ah mais sapristi, ce serait ballot d’oublier que ce sont ces mêmes Allemands qui ont fait des pieds et des mains non seulement pour se débarrasser du nucléaire chez eux mais aussi pour l’en sortir de la taxonomie verte européenne et inciter les autres à s’en débarrasser aussi !

Pour rappel, cette taxonomie est celle qui permet de définir les sources énergétiques qui sont définies comme “durables”, et qui permettront d’atteindre le graal grotesque des émissions “zéro carbone” (et seront donc aptes à sinon recevoir des subventions au moins à ne pas se retrouver tabassées de malus lors de leur utilisation).

Discutée depuis 2018, cette taxonomie avait d’abord rejeté toute idée d’inclure le nucléaire dans ces énergies permettant d’atteindre ce chimérique “zéro carbone”. Les Allemands avaient ensuite très largement contribué, par leur entêtement délicieusement loin de toute réalité économique et écologique, à ce que cette source énergétique soit bannie de cette taxonomie. Cependant, les récentes difficultés énergétiques, apparues dès 2021 et aggravées avec le conflit russo-ukrainien en 2022, avaient amoindri la position allemande et, de façon assez surprenante, le nucléaire a finalement pu retrouver une place dans les énergies “de transition” autorisées.

Entre temps cependant, le pouvoir allemand, décidément pas plus fin que le français, avait fait fermer les réacteurs nucléaires encore en activité, le dernier fermant en avril de cette année, alors même que l’état critique de la production électrique du pays était connu, laissant le pays sans la moindre alternative qu’accroître sa propre dépendance au charbon cracra et grotesquement pas écologique.


Autrement dit, l’écologie au pouvoir a non seulement mis l’intégralité de l’industrie allemande dans une merde noire très carbonée en la privant d’une énergie bon marché, fiable et très peu polluante, mais en plus a-t-elle forcé le pays à accroître sa pollution atmosphérique, à détruire des centaines d’hectares de pâturages et de sols arables, à démanteler des éoliennes le tout sans parvenir à diminuer sa dépendance aux énergies fossiles (tant américaines que russes, du reste).

Ce fiasco magnifique est l’illustration parfaite de ce que l’idéologie dogmatique, l’écologie politique, peut provoquer lorsqu’elle est accouplée avec l’incompétence et l’inculture technique et économique de base de dirigeants en roue libre.

Mais ce fiasco, aussi douloureux soit-il, allume aussi une petite lueur d’espoir.

Petit-à-petit, les citoyens allemands commencent à prendre la mesure du fourvoiement dans lequel les partis écolonigauds et les belles (mais stupides) paroles de leurs dirigeants les ont fourrés. De même, à mesure que les nouveaux tarifs électriques, stratosphériques, revitalisent les factures des consommateurs, les citoyens français s’aperçoivent du foutage de gueule que constituent cette transition écologique et l’abandon d’un nucléaire qui garantissait, il n’y a pas si longtemps, des tarifs jadis très abordables.


Petit-à-petit, même certains activistes se rendent compte du chapelets d’imbécilités qu’on les force à gober et commencent à s’élever contre les diktats de plus en plus idiots d’associations lucratives à buts destructifs comme Greenpeace au point d’appeler l’organisation à abandonner sa campagne “démodée et non scientifique” contre l’atome.

Petit-à-petit, des citoyens commencent à comprendre que derrière les objectifs ripolinés à la grosse brosse verte d’un “zéro carbone” inatteignable se cachent en réalité des mesures strictement liberticides qui ne visent qu’à asservir toujours plus les populations : prison ville de 15 minutes, zones “ultra basses émissions” à Londres et ailleurs, … On observe une véritable bousculade d’engagements unilatéraux des dirigeants actuels pour des mesures parfaitement attentatoires aux libertés essentielles et, pire, au simple bon sens, alors même que les citoyens montrent de façon de plus en plus claire qu’ils n’en veulent pas.

Oh bien sûr, il y a encore loin avant un retour à la raison, celle qui devrait rendre évident que la décroissance énergétique et ces projets de décarbonation pour imbéciles en plastique semi-rigide ne sont que des projets malthusiens, profondément anti-humanistes, des tentatives d’infliger misère et désolation au plus grand nombre.

Mais sachons nous réjouir de ces nouvelles ridicules qui éclairent enfin quelques esprits.


https://h16free.com/2023/09/06/75141-allemagne-la-transition-ecologique-vers-le-charbon-ne-se-passe-pas-tip-top