Translate

Affichage des articles dont le libellé est Bardella. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Bardella. Afficher tous les articles

22 février 2025

LA FAUTE DE BARDELLA

Gabriel Nerciat

- 22/2/2025 - Au début, Jordan Bardella me semblait un garçon plutôt doué et sympathique.
Originaire d'un milieu populaire, ayant grandi dans la banlieue rouge de Seine-Saint-Denis en phase de colonisation allogène et islamique accélérée, d'une éloquence plutôt habile, assez brillant dans sa faculté à utiliser les médias de masse et relativement indifférent aux diktats de la bienpensance progressiste (il n'hésitait pas à reprendre souvent le concept discutable mais emblématique de Renaud Camus), je trouvais qu'il n'avait pas volé sa rapide promotion au sein des cadres dirigeants du RN.
J'ai commencé à déchanter, il y a un peu plus de deux ans, quand je l'ai vu faire applaudir debout l'apprenti-dictateur Zelensky au Parlement-croupion de Strasbourg, tout en tenant sur l'Ukraine des propos totalement incohérents ou insensés (d'ailleurs vite recadrés par Marine Le Pen) ou jouer discrètement copain-copain avec les pires propagandistes du Likoud en France.
Jusqu'aux dernières élections législatives, malgré tout, mon impression demeurait encore plutôt favorable : hormis quelques maladresses, il avait réussi à totaliser de très bons scores, notamment aux élections européennes, sans rien céder à ses adversaires sarkozistes ou chiraquiens.
Mais là, c'est la faute de trop.
Non seulement il a été ridicule, mais en plus Steve Bannon l'a recadré publiquement, devant des millions de personnes, pour une bonne décennie.
De deux choses l'une : soit il estimait qu'il n'avait rien à faire dans ce congrès d'ultra-conservateurs américains plutôt libertariens sur le plan économique et traditionalistes dans leur approche du fait religieux, et dans ce cas il n'avait aucune raison de se rendre à Washington (même pour concurrencer l'intrigante et ambitieuse maîtresse d'Eric Zemmour) ; soit il désirait vraiment en être et dans ce cas il fallait assumer de franchir le Rubicon jusqu'au bout sans jouer les vierges effarouchées à la première polémique bidon.
Surtout quand on incrimine, de façon maintenant bien balisée dans la presse assermentée des deux rives de l'Atlantique, de prétendus saluts nazis qui n'en sont pas.
Comme Bannon l'a très bien dit, Bardella s'est montré à la fois lâche, peureux, discourtois, inconsistant et incapable de s'imposer un jour comme un leader souverainiste digne de ce nom (il ne peut même pas reporter la faute sur sa patronne, qui est en vacances dans l'océan indien et n'était pas en mesure de lui dicter quelque consigne que ce soit).
De plus, il donne pour rien un point aux pires de ses ennemis qui sont aussi ceux de Trump (la joie mauvaise de Maurice Szafran, le laquais en titre de BHL, qui lui accordait hier sur BFM-TV un brevet d'antifascisme homologué) et surtout, ce qui est plus grave, semble ne toujours pas comprendre que ce genre de mesquines capitulations symboliques ne lui apportera aucun surcroît de considération ou de légitimité auprès du système médiatique ou des milieux progressistes en général, comme l'a démontré le pseudo "Front républicain" du deuxième tour des législatives l'ayant empêché d'accéder à Matignon.
Le pire serait qu'il revienne à Paris tout fier de lui, en expliquant qu'il a agi comme Jean Moulin refusant de serrer la main à Doriot.
Le plus prudent à mon sens serait qu'il rase les murs et se fasse oublier quelque temps.
Même s'il est encore jeune et aura le temps de s'endurcir ou de s'amender, le voile est tombé, en montrant à tous qu'il ne sera pas le nouveau champion du national-populisme français avant très longtemps.
Ma foi, tant pis pour lui. Il y a des pièges dans lesquels il faut savoir ne pas tomber.

28 janvier 2025

Gastel Etzwane

- 28/1/2025 - J’ai lu que Jordan Bardella a déclaré être inspiré par la démarche de Donald Trump aux États-Unis. C’est une sorte de revirement, puisque jusqu’à la victoire de l’Américain, le Rassemblement national s’était montré réservé à son égard.
Quoi qu’il en soit, dans cet article, Bardella évoque comme point de comparaison possible la politique d’immigration de Donald Trump. Il oublie cependant à quel point la démarche de Trump est éloignée de la sienne.
D’abord Donald Trump n’a jamais pratiqué la dédiabolisation, bien au contraire, il a toujours affirmé ses positions de la façon la plus radicale et directe possible.
Il n’a jamais cherché à s’attirer la sympathie des médias dominants, mais les a soit ignorés, soit frontalement attaqués. Alors que j’ai encore en tête l’attitude de serpillière de Bardella lorsqu’il est allé chez Léa Salamé. Entre autres.
Donald Trump ne recherche jamais le politiquement correct, il affirme ses positions, conformément à ce qu’il a promis aux électeurs.
Donald Trump a bâti sa campagne sur la souveraineté restaurée des États-Unis et il a immédiatement pris des décisions en ce sens. Faut-il rappeler la position du rassemblement national, qui ne veut plus quitter aucune institution européenne, ou otanienne et donc qui ne veut pas véritablement d’un pays souverain.
Mais surtout, ce qui constitue peut-être l’obstacle le plus dirimant à une victoire de Jordan Bardella, c’est qu’il est coincé, gentillet, et que je l’imagine mal danser en public. Et pourtant, voilà le secret de la victoire de Donald Trump, du président argentin et d’Elon Musk.

7 décembre 2024

Faire tomber Barnier et tous les autres…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


- 6/12/2024 - C’est pas moi, c’est pas ma faute, d’ailleurs j’étais même pas là… Voilà en résumé l’allocution de notre cher Président. Du Macron dans toute son immaturité et son déni de la réalité. Sa faculté à s’exonérer de toute responsabilité est devenue sa signature, sa marque de fabrique. Il n’est jamais responsable de rien, fait toujours retomber la faute sur les autres, alors qu’il n’écoute personne et qu’il décide de tout, tout seul. Et c’est cet homme qui selon Bardella devrait rester en place, puisqu’il s’est précipité pour annoncer qu’il n’exigeait pas sa démission. Incompréhensible. Le RN fait tomber son gouvernement et dans la foulée devrait suivre l’avis de 60% des Français qui souhaitent sa démission. Au lieu de cela, Bardella lui fait une presque déclaration d’amour. On se demande s’il ne regrette pas le mauvais tour qu’il vient de lui jouer en censurant Barnier. Macron s’est montré une fois de plus agressif et méprisant, inversant systématiquement les accusations, calomniant même les oppositions puisqu’il s’est permis d’affirmer que ce vote revenait à un acte anti-républicain. On croit rêver, il considère la possibilité offerte par notre constitution de virer un Premier ministre comme non républicaine.

Il faudrait, selon son délire, se prosterner face à sa prétendue grandeur et c’est cet homme que Bardella n’entend pas pousser vers la sortie ? Ne pas demander son départ est au vu de sa prestation d’hier soir une faute politique, quand on voit avec quelles audace et arrogance il a rejeté la responsabilité de l’échec de Barnier et donc la sienne sur cette opposition devenue subitement anti-républicaine, alors qu’il a lui-même organisé les désistements en juin pour grappiller quelques sièges avec ce NFP honni aujourd’hui. Rappelons accessoirement que ce NFP qui se croit majoritaire ne l’est pas. Le système électoral alambiqué a fait que le premier parti, en nombre de suffrages, le RN, se retrouve troisième en nombre de sièges.

Il y a de quoi se poser de sérieuses questions sur la stratégie et la volonté du RN de vouloir conquérir le pouvoir. Avoir eu l’aplomb de renverser Barnier et immédiatement après se vautrer aux pieds de Macron en l’assurant qu’il est légitime qu’il reste président est une erreur, à moins que ses propos n’aient dépassé sa pensée. Dans ce cas un peu plus de rigueur dans ses déclarations serait bienvenue, pour éviter de semer le trouble dans l’esprit des électeurs. L’idée était-elle vraiment celle-ci ? On se souvient qu’après les élections européennes, il avait demandé la dissolution, il aurait dû, dans un contexte similaire, en faire autant avec la démission de Macron. Il s’est fourvoyé. Pour une fois Mélenchon a raison d’affirmer que ce sont les événements qui le forceront à partir. Bardella en se rangeant dans le camp des soumis, s’est de facto déconsidéré et placé en retrait. La pugnacité du leader d’extrême gauche fait défaut à droite et au RN en particulier, on a l’impression que Bardella est venu s’excuser d’avoir déplu au prince-président en faisant tomber son poulain. Ce n’est ni le discours, ni la posture que l’on attend d’un parti qui prétend présider aux destinées de notre pays. Comment rattraper une telle bévue, une nouvelle a-t-on envie de dire, tant ce genre de sortie est devenu une habitude au RN. L’attitude que le RN réservera au nouveau gouvernement et au budget qui sera présenté devra remettre les pendules à l’heure, mais un peu plus de cohérence au sein de ce parti, notamment dans la communication est toujours d’actualité et visiblement le problème n’est pas réglé. Tout le crédit qu’ils avaient capitalisé en censurant Barnier s’est écroulé avec cette simple déclaration.

L’immaturité du Président et son discours pervers ont rejailli sur certains membres de l’opposition, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’en tenant de tels propos Bardella s’est positionné à contre-courant de l’opinion publique. Le mieux serait que des consignes claires soient formulées au sein du mouvement pour éviter, autant que faire se peut, de telles sorties. Tous devraient avoir compris que ce président est incapable du moindre compromis. Il promet de lâcher du lest pour s’assurer des collaborations et quand c’est fait, il ne tient pas ses promesses. Les LR se sont faits rouler dans la farine à tous les coups et les socialistes aussi et à chaque fois, ils replongent, pensant que cette fois-ci, le président tiendra ses promesses. Que leur faut-il pour qu’ils comprennent ?

Oui Macron doit partir, oui Mélenchon a raison d’insister et de vouloir précipiter les événements pour le faire tomber, cette évidence n’a donc pas frappé l’esprit des ténors du RN, c’est dramatique. Un pas en avant et deux en arrière, il va vraiment falloir qu’une ligne claire soit définie chez eux et qu’ils s’y tiennent. Ça devient lassant, jouer les girouettes n’est plus de saison. Lorsque le problème est identifié, ne pas le nommer c’est ne pas désirer le régler. Macron doit démissionner et le RN doit y travailler comme tous ceux qui prétendent le combattre. Il va falloir faire tomber les hommes de paille de Macron, les uns derrière les autres, jusqu’à ce que plus personne n’y aille, jusqu’à ce que Macron n’ait plus personne à nommer, jusqu’à ce que le roi soit nu et qu’il n’ait d’autres solutions que partir. Ou alors, comme nous le préconisons au RPF, qu’une procédure de destitution soit menée à son terme. Ce président est la goupille qui bloque désormais toute possibilité d’avancer, il doit sauter. [...]

28 novembre 2024

Jordan Bardella recadre Ursula von der Leyen

Cliquer sur l'image ↴

10 novembre 2024

Gastel Etzwane

10/11/2024 – On s’était bien rendu compte qu’il n’était pas d’extrême droite, d’ailleurs je ne pense pas qu’il soit de droite, je me demande d’ailleurs si c’est vraiment un homme politique. En tout cas, ce n’est pas un opposant au pouvoir ni un opposant au capitalisme, ni un opposant au libéralisme, ni un opposant à l’Union européenne, ni un opposant à l’OTAN. Je me demande qui c’est finalement et à quoi il peut bien servir.

18 juillet 2024

Gilles Casanova

Un bon point !

Ce n’est pas tous les jours qu’un homme politique européen vote pour arrêter la tuerie qui ensanglante chaque jour l’Ukraine et la Russie, pour le plus grand bonheur des marchands d’armes.

19 février 2024

Une incompétence géostratégique vertigineuse

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


18/2/2024 - La compétence et la crédibilité d’un personnage politique se jaugent aussi à ce qu’il est capable de dire sur les situations internationales. Il faut bien le reconnaître, la France en ce domaine est dotée d’une brochette d’incompétents et d’incultes qui donne le vertige.

Nous avons d’abord eu Séjourné, à l’Assemblée Nationale, déclarant que la Russie allait très mal, que les élites fuyaient et que les investissements s’écroulaient, « alors que c’étaient nos économies européennes qui étaient beaucoup plus puissantes ». Ne riez pas, la macronie rêve à voix haute et croit ses propres mensonges. Chez elle la réalité est un brouillard où tout se mélange. Dans son élan, il oublie simplement les faits. Ce n’est pas étonnant, il donne toujours l’impression de se réveiller et de chercher quelque chose avant de prendre la parole. La France accuse un déficit extérieur de 100 milliards, une croissance de moins de 1%, contre presque 4% pour la Russie. L’Allemagne est aussi en récession, avec son industrie qui plonge, disparaît, ou se délocalise. Séjourné devrait plutôt évoquer notre déclin. Ce besoin atavique de mentir à tout prix est stupide et surtout ridicule. Si dans l’hémicycle quelqu’un croit à ces balivernes, c’est bien plus grave que tout. Asséner des invraisemblances pour faire mentir la réalité est d’un niveau désastreux. C’est un peu comme quand il a affirmé quelques jours plus tôt que la Russie perdait sur le terrain, citant les mots d’Ursula von der Leyen, lors du forum de Davos. Répéter inlassablement les mêmes stupidités n’en fait pas des réalités et surtout ne grandit pas ce piètre élève, tout juste bachelier, passé dans l’adoration des maîtres, jusqu’au ridicule.

On est pris de vertige, dans d’autres circonstances on aurait honte pour lui, mais il est le représentant des ennemis de la France, nous ne l’épargnerons pas. Si la Russie perd alors il n’y a plus de problèmes pour l’issu du conflit, tout va bien monsieur le ministre. Mais une armée qui perd est censée reculer non ? Elle ne recule pas, elle avance. La macronie ne peut s’empêcher de raconter n’importe quoi, toujours et encore, comme si la vérité était impossible à avouer. Il y a aussi, sans doute, une forme d’exaspération qui frappe la macronie, à ne pas voir la réalité coller à son propos. Et ce besoin d’être au centre des regards et admirée. Alors elle gesticule, elle brasse du vent, parle, parle, parle, tout en se regardant le nombril, puis se congratule, s’applaudit. Mais à l’international le show ne remplit pas la salle, tout le monde se moque de cette macronie et de ce qu’elle peut dire. Plus personne ne nous écoute, surtout, la Russie n’a que faire de ce que nous pensons d’elle.

Séjourné n’est hélas pas le seul à étaler son incompétence sur le sujet. La récente saillie de Bardella vaut largement la triste comparaison. Décidément, une formation sur la géopolitique et la diplomatie est nécessaire pour redonner de la crédibilité à toute cette jeune classe, qui se voit bien plus brillante qu’elle n’est et qui doit surtout s’instruire, si elle veut incarner une alternative crédible. Interrogé sur les buts de guerre supposés inavoués de Poutine, le jeune homme tient un propos lunaire. Il y a une réalité qu’il méconnaît lui aussi, c’en est désolant. Il déclare douter des intentions de Poutine de ne pas vouloir envahir les autres pays Baltes, et se glorifie même d’avoir été le meilleur élève de la classe politicienne française en ayant condamné en premier l’agression de la Russie, subodorant que l’Ukraine ne soit qu’une étape dans cette conquête de l’Ouest… pathétique. Par son effectif et son positionnement, l’opération russe était bien, à l’origine une opération spéciale et pas une armée de conquête massive. Il faudra qu’il reprenne le cours de l’histoire et se plonge dans les déclarations de Hollande et Merkel, sur les accords bidons de Minsk, ainsi que sur les 14000 civils tués par le régime de Kief, au seul motif qu’ils étaient russophones. Visiblement il n’a étudié le dossier qu’à partir de 2022 et il lui manque donc pas mal d’éléments. Mais il ne s’arrête pas là. Il évoque le préalable retrait des troupes russes, chose que même l’oncle Sam n’envisage plus et parle d’une volonté de mettre en place une grande conférence de la paix, dont la France serait à l’initiative. Il devrait reprendre quelques manuels d’histoire pour comprendre comment se passent ces réunions. Soit elles sont à l’initiative du vainqueur qui fait signer la paix, à ses conditions, au perdant. Soit c’est un pays neutre qui se charge de réunir les belligérants et de jouer les médiateurs. Un pays neutre monsieur Bardella, c’est un pays qui ne se mêle pas du conflit, c’est-à-dire qui ne sanctionne personne et qui ne fournit pas d’armes. La France comme tous les pays européens est totalement disqualifiée pour jouer ce rôle. Il y a fort à parier que Poutine ne voudra à la table des négociations aucun des ces cobelligérants qui s’ignorent. Il avait même relégué Macron, lors de sa dernière visite, au bout d’une table de dix mètres de long, ce qui avait fait rire la planète informatique et les chancelleries du monde entier.

Le niveau de nos élites est d’une faiblesse à faire peur. Ces questions sont trop importantes et portent des conséquences suffisamment graves pour n’être confiées qu’à des spécialistes. Avant de se chercher une stature d’homme d’État, Bardella doit prendre la peine de s’informer auprès de gens compétents, il doit bien y en avoir au RN, non ? Que la macronie raconte n’importe quoi, soit, on est habitué, mais si même les oppositions, qui sont notre espoir, se laissent entraîner dans semblable médiocrité, on peut avoir des doutes sur le reste. La France doit travailler au changement de paradigme, sortir de la doctrine de la victoire de l’Ukraine comme seule alternative, sortir de la co-belligérance et travailler, au niveau européen à sortir d’un système de sanctions économiques dont le seul effet à été de ruiner nos finances et nos industries. Bardella ne doit pas s’enferrer avec la macronie dans l’impasse mais proposer une autre façon de s’en sortir, il n’en prend hélas pas le chemin.