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19 février 2025

Yann Bizien

- 19/2/2025 - [Extraits] La nomination de complaisance de Richard Ferrand au Conseil Constitutionnel est donc validée par les commissions des Lois du Sénat et de l’Assemblée nationale grâce à l’abstention des députés du Rassemblement national.
Un militant politique de la gauche et du centre est nommé président du Conseil constitutionnel grâce aux laquais, aux valets et aux collaborateurs d’Emmanuel Macron dans une République des copains en état de putréfaction avancée.

Le Rassemblement national se « dévoile » aujourd'hui à la face de tous les Français. Obsédée par le souci de plaire au système qui l’a longtemps combattu, ainsi que par la volonté de se libérer de ses contraintes judiciaires, et d’un risque d’inéligibilité, Marine le Pen vient, au contraire, d’hypothéquer gravement ses chances de victoires à la présidentielle de 2027 après trois échecs consécutifs.
La Rassemblement national ne peut plus donner à personne des leçons de courage, de fermeté et de rupture. Il vient de trahir ses militants et ses électeurs. Ce Parti politique est désormais enclavé dans le camp de la dictature technocratique, de l’immobilisme et de la défiance.

Richard Ferrand va donc rejoindre Véronique Malbec au Conseil Constitutionnel, c’est-à-dire celle qui a classé sans suite l’affaire des Mutuelles de Bretagne où il était mis en cause.

Le délitement de la France s’intensifie, s’accélère et s’étend petit à petit dans toute la République avec des conséquences très lourdes pour le destin de la France, pour notre quotidien et pour notre avenir. Et ce délitement s’accompagne de l’écœurement des électeurs, de la submersion migratoire, de l'ensauvagement et du surendettement du pays.
JD Vance avait donc raison à Munich. Notre classe politique ne nous écoute plus, ne nous comprend plus, décide contre notre volonté et contre les intérêts de la nation. Elle ne fait qu'assurer la survie de tout un système qui neutralise toute possibilité de changement.

12 février 2025

Gilles Casanova

- 11/2/2025 - Il avait promis une République exemplaire, il est temps qu’il laisse la place…

7 février 2025

La Taxe Lapin, illustration de l’effondrement du système de soins français

H16

- 7/2/2025 - Chaque année, 27 millions de consultations ne sont pas honorées par les patients qui posent un lapin à leur docteur. C’est scandaleux, c’est intolérable, et c’est pourquoi le gouvernement agit !


Tout le pays l’attendait depuis un moment et enfin, le gouvernement s’est emparé du sujet : la « Taxe Lapin » fait son apparition dans un prochain projet de loi visant à sanctionner financièrement les patients indélicats qui ne se pointent pas à leur rendez-vous médical.

Et déjà, des débats enfiévrés saisissent l’Assemblée puis les rédactions des médias de grand chemin : vite, vite, pour ou contre, le Français, le politicien, l’expert de plateau et le journaliste doivent prendre position et expliquer pourquoi cette (nouvelle) taxe permettra de résoudre (ou non) le douloureux problème des consultations non honorées.

Cela s’agite mais en réalité, cette « Taxe Lapin » est une très belle illustration de la raison pour laquelle le système de soins français s’effondre complètement.

    Un constat individuel, quotidien

Et le constat de cet effondrement (qui rejoint celui de la justice et de l’entreprenariat) est visible de façon quotidienne : chaque semaine, la presse fait part de l’une ou l’autre nouvelle consternante sur ce qui se passe par exemple dans les hôpitaux et CHU français.

Ainsi, à Nantes, le CHU enregistre régulièrement des décès dans des zones d’attente qui scandalisent les soignants. Le cas de Nantes n’est pas isolé, loin s’en faut : de mois en mois, on trouve d’autres centres touchés par le même problème, avec l’un ou l’autre patient décédant dans un couloir après des heures (et parfois plusieurs jours) de souffrance sans prise en charge.

Ainsi, récemment, l’hôpital de Langres en Haute-Marne était obligé d’improviser une « chambre » dans un de ses garages. Si cela n’est pas encore complètement le tiers-monde, on se rapproche de celui des Républiques soviétiques dans les années 80.


Et au-delà de la presse, on trouve assez facilement sur les réseaux sociaux des témoignages directs de patients ou de proches qui constatent le niveau parfois plus qu’inquiétant voire scandaleux des services rendus (ou de leur simple absence, dans le pire des cas), depuis les personnes âgées oubliées pendant plus de 10 heures dans les couloirs d’urgences, jusqu’aux témoignages directs ou ceux de médecins et d’infirmières qui arrivent tous à la conclusion d’une perte complète de compétences, de moyens puis de la plus élémentaire dignité dans certains cas.

Tout ceci, au-delà de poser un évident et immédiat problème grave de santé (certains patients décédant de ces conditions déplorables), pose aussi un problème de plus long terme sur le plan financier.

Bien sûr, on pourrait ici évoquer le scandale de la dette de la Sécurité sociale, actuellement estimée à environ 157,8 milliards d’euros à la fin de l’année 2024. Certains noteront ici à raison qu’avec des millions de cartes vitales surnuméraires, l’équilibre financier pose d’autant plus de problèmes.

C’est exact mais le mal est plus profond et finit par ronger le mécanisme même d’assurance maladie : il apparaît de plus en plus clairement que ceux qui payent n’en ont plus pour leur argent, et, pire, n’ont surtout plus rien du tout en échange de cotisations toujours plus lourdes. Ils payent et ne reçoivent juste plus de soins, comme l’illustre ce témoignage récent.


Cet effondrement n’est pas qu’une question de perception : bien sûr, des millions de personnes sont encore prises en charge, des millions de malades et de blessés sont encore régulièrement guéris dans le pays, et heureusement. Cependant, le ratio de problèmes rencontrés dans la distribution des soins ne cesse de croître, la qualité moyenne de ces soins baisse, le temps moyen pour les obtenir augmente de façon alarmante (certains spécialistes demandent plusieurs mois de délais ce qui peut s’avérer fatal pour le patient)… pour un coût global toujours en hausse, tant pour la société que pour le particulier.

    Un constat statistique

Cela se traduit d’ailleurs dans les chiffres : si, au début du XXIe siècle, la France caracolait facilement en tête pour la qualité de son système de soins, ses résultats actuels le placent au mieux dans le ventre mou de l’Europe, loin du sommet.

En matière d’imagerie par exemple, la France est assez clairement à la traîne ce qui, pour un pays qui dépense quasiment le plus par rapport à son produit intérieur brut, laisse plutôt songeur.



Cela se traduit par exemple par des délais d’attente élevés pour de l’imagerie médicale : 30 jours en moyenne pour une IRM (20 en Île-de-France, mais 70 en Pays-de-la-Loire) et lorsqu’on épluche les raisons de ces longueurs et de ce sous-équipement, on retrouve toujours les mêmes racines : une bureaucratie délirante qui échappe maintenant à tout contrôle.

Paperasserie infinie pour les autorisations et les normes, coups de tampons rageurs et cerfas à gogo pour chaque acte, collectivisation de tout ce qui peut l’être, multiplication de procédures pour justifier l’existence de certains postes et certaines administrations, tout est fait pour engluer la machine dans l’époxy bureaucratique.


    Des raisons bien connues

En 20 ans, le système français de soins s’est complètement effondré.

Du côté financement, on observe un effet ciseau tragique : d’un côté, la population vieillit et s’appauvrit ce qui augmente mécaniquement les besoins de soins. De l’autre, l’immigration récente composée essentiellement de populations à faible capacité d’intégration et de valorisation sur le marché du travail local, et dont une partie vient aussi pour les soins. Le nombre global de cotisants diminue, celui des bénéficiaire explose à la hausse et comme la couverture est collective, les finances sont incapables de faire face.

Du côté de la productivité, elle a été consciencieusement rongée par l’effet règlementaire avec une bureaucratie galopante qui s’est largement accrue à la création des ARS (2009), des limitations diverses (environnementales, normatives, financières, politiques) à l’installation des machines, des praticiens, des établissements, et enfin par la captation du marché bureaucratisé à mort et lourdement paperassier par les seuls groupes suffisamment gros, capables d’investir et d’avoir le temps pour éplucher ces normes. Ceci aboutit à une concentration capitalistique typique du capitalisme de connivence : il est plus rentable d’acheter le législateur que de s’adapter à la loi, et ces derniers ont donc tout intérêt à créer des barrières légales et normatives délirantes pour empêcher la concurrence de survivre.

    Et la Taxe Lapin, alors ?

Quant à la Taxe Lapin évoquée au début de cet article, elle n’est que l’illustration du mal profond qui ronge un système collectiviste : toute la responsabilité des patients a été soigneusement retirée. Ils n’ont qu’un rapport lointain avec ceux qui payent pour les soins. Comme il n’y a plus de lien entre ce qu’on paye et ce qu’on reçoit, la Taxe Lapin n’aura qu’un effet marginal.

Du côté des soignants, ils ne sont plus responsables des budgets, des dérives, de la gestion même de leurs horaires ou de leur productivité. L’administration s’en charge et le fait fort mal. Comme elle n’est jamais sanctionnée, cela continuera donc ainsi.

Tous les systèmes collectivistes (et le système de soins français en est un, typique) favorisent toujours le phénomène du passager clandestin, l’irresponsabilité des acteurs et se terminent tous, systématiquement, par une seule issue : la faillite.


https://h16free.com/2025/02/07/80067-la-taxe-lapin-illustration-de-leffondrement-du-systeme-de-soins-francais

6 février 2025

Qu'on en finisse

Anne-Sophie Chazaud

- 6/2/2025 - Il m'est devenu totalement impossible de m'intéresser dans le détail à la politique française. Pour la première fois depuis que j'ai l'âge de m'y intéresser (passion que j'avais développée très précocement), je ne sais même pas qui gouverne ce pays, j'ignore les noms des ministres et je ne me souviens que ponctuellement et accidentellement, tous les 15 jours environ, du nom du Premier ministre.
J'ai éprouvé entre les deux tours des dernières élections législatives un sentiment de faille très profonde, une cassure, un peu comme en amour vous savez, j'ai compris de façon quasiment physique combien la situation de ce pays, qui demeure ma patrie – tant il est vrai que l'on n'en a qu'une dans la mesure où c'est étymologiquement la terre de nos pères – était totalement pourrie à des niveaux de profondeur que n'avais pas soupçonnés, et Dieu sait pourtant que je n'étais pas particulièrement optimiste.
Lorsque j'ai vu des gens se prétendant de gauche et défendant supposément les classes populaires voter pour ceux-là mêmes contre lesquels ils avaient manifesté pendant des mois, lorsque j'ai vu la droite la plus répugnante et larvesque du monde voter aux côtés de repris de justice, d'anciens dealers et autres semi-débiles encombrant désormais l'aile gauche de l'Assemblée, j'ai vraiment visualisé le degré de corruption au sens matériel, de putréfaction auquel ce pays était parvenu. C'est ce que j'appelle désormais le devenir-compost de la France, et un peu plus généralement de l'Europe.
Depuis ces élections, j'ai éprouvé sans même le décider une sorte de sentiment de sécession : j'ai fait sécession d'avec, non pas ma patrie, mais d'avec ce peuple de mougeons qui finit par tout à fait me répugner et dont je me dis désormais à chaque fois qu'il lui arrive les mille et une conséquences néfastes et prévisibles que son attitude grégaire ne manque pas d'occasionner, qu'il n'a décidément que ce qu'il mérite.
À présent, le monde est entré dans une nouvelle phase absolument passionnante, les contours de la géopolitique se redessinent, de vrais chefs dirigent de vrais pays, de vraies dynamiques sont enclenchées, exaltantes et révolutionnaires, aux États-Unis, en Chine, en Inde, en Russie, dans les Brics, partout les choses deviennent passionnantes.
L'Intelligence artificielle définit le cadre technologique de notre future projection épistémique et anthropologique, tandis que la relance de la conquête spatiale redéfinit notre projection dans l'univers.
Bref, le monde vit probablement l'une de ses périodes les plus passionnantes, et pendant ce temps, je ne sais pas si vous vous rendez bien compte, la France, dirigée par une espèce de couple interlope et des ministres que personne ne connaît, se retrouve à fouiner dans vos poubelles sous peine de verbalisation et à vous indiquer combien de fois vous aurez désormais le droit de laver vos slips (tout ceci avec votre argent et donc avec votre consentement), tandis que la gauche municipale a engagé la chasse aux pauvres dans ses nouvelles ZFE, les Zones Fascistes Effectives.
Au regard de la passionnante révolution mondiale qui s'opère, il me semble que la France sera le dernier bastion-refuge de tout ce contre quoi les peuples du monde entier désormais se révoltent, et les poubelles et slips sales fournissent me semble-t-il une excellente métaphore de l'endroit-même d'où désormais parle ce pays.
Les discours maniaques et obsessionnels sur le développement durable (que personne n'était obligé d'aborder par le biais anti-science et décroissantiste) au nom duquel l'on établit la ségrégation d'avec les pauvres et l'on fouille dans vos slips, constitue le dernier bastion, le refuge ultime du totalitarisme dit "progressiste" (les guillemets s'imposent tant il s'agit en réalité de s'arc-bouter sur une vision paléolithique et archaïque de l'humain et encore, l'homme du paléolithique avait-il probablement bien plus d'audace...), dont les jours sont toutefois comptés et dont nous contemplons l'effondrement dans le monde entier avec délice.
Je m'interroge pour ma part sur la maladie mentale collective dont souffrent les Français pour supporter un tel abaissement, moral, matériel (la saleté partout), intellectuel, informatif/médiatique, une telle régression. Songez que ce peuple tolère un ministre de l'Économie déclarant sans être chassé sur le champ que les entreprises nationales devront accepter je cite d'être "moins rentables"..., tandis qu'une opposition constituée de vers de terre collabos accepte un énième budget de racket fiscal délirant. Le processus de pourrissement est partout, l'agonie est interminable.
J'ignore jusqu'à quand les Français vont continuer de courber aussi ridiculement l'échine mais j'espère que durant tout ce temps, la grotte où se déroule leur hibernation est bien confortable, dotée d'internet (ça aussi, il faut en profiter car ils le régimenteront également).
Vraiment, comme disait Louis-Ferdinand Céline, qu'on en finisse.

27 janvier 2025

La France se met (quasiment) en ordre de bataille pour reconquérir le monde

H16

- 27/1/2025 - La première semaine de Trump au pouvoir n’a laissé aucun doute sur la rapidité avec laquelle le nouveau patron de la Maison-Blanche voulait agir : ordres exécutifs à gogo, déclarations tranchantes, mise en route immédiate de certains de ses programmes, à commencer par les reconduites à la frontières des illégaux dangereux… Bref, le bulldozer Trump est en marche.

Pendant ce temps, la France prend toute la mesure du défi que représente la façon dont l’Amérique de Trump est en train de pivoter vers une ferme reprise en main de son développement industriel et technologique, bien au-delà de ce qu’on a vu jusqu’à présent (intelligence artificielle, fusées réutilisables, réseau satellitaire, etc.) : les États-Unis entendent redevenir indépendants énergétiquement (« drill, baby drill » n’est pas autre chose) et imposer leur domination économique aussi rapidement que possible avant que le concurrent chinois n’emporte définitivement la course.

Les élites européennes ne semblent pas vraiment remises de ce qui a constitué (croyez-le ou non) une surprise pour elles, à savoir la réélection d’un candidat que toutes, complètement auto-intoxiquées par leur propre propagande, donnaient perdant devant Kamala Harris. Prises de court, elles n’ont eu qu’à peine deux mois pour se remettre de leur émotion initiale et peinent encore à comprendre que les « douces années Biden » viennent de brutalement s’achever.


Devant ce constat, tant bien que mal, la France doit mobiliser ses talents, et rapidement si possible.

Rassurez-vous, tant l’Élysée, conseillé par McKinsey et leurs vaillantes troupes, que Matignon, cornaqué par la pointure Bayrou, ou que le Palais Bourbon avec ce que la République compte de députés les plus affûtés, tous ont compris les enjeux, les risques et les opportunités que ce changement drastique à la tête de l’État américain offrait à l’Hexagone.

C’est bien sûr pour cela que notre frétillant président, Emmanuel Macron, n’a pas hésité à mettre la main à la pâte et le smartphone au péage. Relayant (sans les vérifier) les propos confus d’un influenceur qu’on découvrira un peu plus tard comme tendrement intéressé par l’islamisme le plus radical, le président français s’est donc fait fort de garantir que la France allait rapidement autoriser le paiement par ce truchement aux péages autoroutiers.

Enfin, il était temps !

Ne nous attardons pas sur le fait que ce que l’influenceur racontait pourrait fort bien avoir été intégralement inventé, c’est sans importance dans notre contexte : la France prend des décisions, pivote vers de nouvelles opportunités et le Chef de l’État n’est pas le dernier artisan de ce changement drastique d’orientation.


L’intelligence artificielle se développe de plus en plus vite ?

La France, berceau de la vitesse, de technologies de pointes et d’une vie culturelle frémissante, ne sera pas en reste : ainsi, des utilisations de plus en plus créatives de cette technologie apparaissent et les Français se montrent friands d’applications originales, comme par exemple la production industrielle de commentaires élogieux pour un navet cinématographique :


Et quand l’intelligence artificielle n’est pas utilisée en France pour remplir les commentaires de revues de film, elle est sérieusement envisagée pour… aider à combler le déficit de financement des retraites : on découvre ainsi, avec la joie qui s’empare des vrais patriotes voyant leur pays se relever fièrement devant les défis d’un monde nouveau à bâtir, que de solides chefs d’entreprises proposent enfin (ENFIN !) des idées d’avant-garde pour financer les retraites en taxant ces technologies qui viennent prendre le pain de la bouche de nos ouvriers. Pour Michel-Édouard Leclerc, pas de doute, il faut taxer le digital, la robotique et l’intelligence artificielle :

« Le travail est concurrencé par la robotique, concurrencé par le digital, par les produits importés à bas coût. (…) Il faut faire payer la robotique, le digital, l’intelligence artificielle. (…) Il y a de l’argent pour financer les prestations sociales »

Taxer les robots, taxer les chatbots, taxer les agents d’intelligence artificielle, même combat ! Les retraites des Français seront sauvées, car tout le monde sait que lorsqu’on taxe le lait, la vache vient déposer son chèque au Trésor Public le plus proche à chaque fin de mois.


Eh oui, une nouvelle taxe, une nouvelle façon de ponctionner sur un nouveau domaine spécifique, c’est original et ça nous change des solutions proposées habituellement, vous ne trouvez pas ?

D’ailleurs, à propos de taxe et de nouvelles technologies, comment oublier le succès retentissant du service « Gérer mes biens immobiliers », lancé par Bercy en 2023 pour recueillir des informations sur les occupants effectifs des locaux d’habitation ? L’outil judicieusement conçu et destiné à mieux calibrer les taxes qui vont s’abattre en fine pluie rafraîchissante sur les contribuables a déjà permis de réaliser de solides dérapages budgétaires puisqu’on estime à plus d’1,3 milliards d’euros la facture du véritable fiasco de son installation à Bercy : coût qui a quadruplé, des remboursements à gogo dont une bonne partie coincée dans les tubulures multiples des administrations locales et nationales, mauvais calculs et disparition d’un million d’assujettis, voilà qui donne une nouvelle illustration de l’excellence des développements informatiques menés par l’État.

On attend avec gourmandise les résultats foudroyants de Lucie, la nouvelle intelligence artificielle que le monde de l’éducation français nous réserve. Disponible depuis quelques jours, elle offre déjà d’intéressants débats et des réalisations hardies :


Comme on peut le lire ci-dessus, l’avenir de nos enfants est entre de bonnes mains numériques. L’Amérique n’a qu’à bien se tenir !


On le comprend : la France a compris ce qui se passait dans le monde, et comment les changements, outre-Atlantique, allaient très vraisemblablement durablement modifier la donne pour notre avenir gépolitique, économique et social. Les forces vives de la Nation sont au taquet, et aucune opportunité ne sera laissée au hasard. Nos députés sont évidemment aux premières loges et font déjà les efforts qui s’imposent pour, eux aussi, aider le pays dans les bouleversements qui l’attendent : ils ont ainsi récemment approuvé une proposition de loi véritablement audacieuse pour lutter contre les pannes d’ascenseur.

Les Américains sont possiblement au début d’un nouveau cycle politique. Les Français, eux, sont plus probablement à la fin. L’État américain veut donc des résultats, alors que l’État français, lui, ne désire plus que du contrôle.

Ce pays est donc joyeusement foutu.


https://h16free.com/2025/01/27/79923-la-france-se-met-quasiment-en-ordre-de-bataille-pour-reconquerir-le-monde

20 janvier 2025

LE MONDE D'APRÈS : LA GESTION DE L'EFFONDREMENT

Nicolas Maxime

- 20/1/2021 - Nous nous souvenons tous des espoirs nés après le confinement lié à la pandémie de Covid-19. Il était question d’un “monde d’après” plus solidaire, plus égalitaire, plus juste. Pourtant, face à la réalité actuelle – une jeune femme de 20 ans mourant sur un brancard aux urgences ou des élèves de CM1 dans les Yvelines toujours privés d’enseignant depuis deux mois – il apparaît que ce “monde d’après” ressemble davantage à une gestion de l’effondrement qui s’annonce.
Les services publics en déliquescence, symboles visibles de l’effondrement, ne sont qu’un aspect d’un tableau plus large. D’autres indicateurs préoccupants s’ajoutent : une chute continue de la fécondité, passée de 1,84 en 2021 à 1,80 en 2022, puis à 1,68 en 2023 et 1,62 en 2024, ainsi qu’une hausse de la mortalité infantile, atteignant 3,9 pour 1.000 naissances vivantes, un niveau qui place désormais la France au-dessus de la moyenne européenne.
Désormais, pour le gouvernement en place, davantage préoccupé par la préservation d’une gestion "saine” des finances publiques pour ne pas froisser les maîtres des marchés financiers, ces réalités semblent banalisées. Ce gouvernement impuissant ne fait qu’accompagner un processus de destruction du bien commun. En privilégiant une logique comptable néolibérale dictée par les marchés financiers, il sacrifie les fondements mêmes de la solidarité nationale. Réduire les budgets de l’hôpital et de l’Éducation nationale tout en feignant de regretter leurs conséquences dramatiques, c’est accepter de voir s’effondrer ce qui constituait autrefois le socle de notre modèle social. Plutôt que de répondre aux besoins essentiels de la population, il se contente de gérer les symptômes d’un effondrement en cours, sans volonté ni vision pour inverser la tendance.
Nous observons, apathiques et impuissants, à cet effondrement progressif de nos institutions et du bien commun. Mais combien de temps encore resterons-nous spectateurs passifs ? Jusqu’à ce que les fondations mêmes de notre société soient irréversiblement détruites ? La question n’est pas seulement de savoir combien de temps ce système pourra tenir, mais surtout combien de temps nous accepterons de le laisser s’effondrer sans réagir.





17 janvier 2025

René Chiche

- 16/1/2025 - Je sors du Conseil supérieur de l'éducation. Un projet de décret instituant une mention très bien avec félicitations du jury pour les élèves ayant obtenu 720 points sur 800 au diplôme du brevet des collèges était présenté par le ministère.
J'ai été le seul à défendre cette reconnaissance des élèves méritants avec ferveur et détermination.
Le seul !
Les représentants de tous les syndicats de l'éducation hormis Action & Démocratie/CFE-CGC et le Snalc ont voté contre en considérant que cette mesure participait du "tri social" et de la très odieuse "sélection" !
Voilà où l'on en est !
Bientôt, ces mêmes syndicats vont réclamer la suppression des mentions au baccalauréat, puis celle des notes, puis celle des classes préparatoires, ces affreux machines élitistes, puis celle des mathématiques car c'est trop difficile pour certains élèves qu'il ne faut pas discriminer ; ces mêmes syndicats réclamant toujours plus d'éducation à la sexualité, aux médias, à la transition écologique et à je ne sais quoi.
Voilà où l'on en est !
C'est une catastrophe.

27 décembre 2024

Le budget de Barnier sur la table… comme prévu

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


- 26/12/2024 - C’est officiel Bayrou va présenter le même budget que celui qui a fait tomber Barnier, avec des modifications à la marge, qui ne pourront faire oublier le précédent censuré. Ce que nous avions annoncé au RPF, dès le début. Soi-disant il n’aurait pas le temps de changer quoi que ce soit et de repartir d’une page blanche. Pour quelle raison ? Devant l’impérieuse nécessité de sortir la France de l’ornière financière que sa ministre de l’éducation a largement creusée, il y a lieu justement de tout reprendre. Le manque de temps n’est pas valable, d’autant que l’ancien budget a été reconduit dans ses principes fondamentaux, donc rien n’est bloqué. Pourquoi ne pas profiter de cette pause pour tout reprendre, si ce n’est parce que Bayrou n’a aucune solution à présenter ! Qu’à cela ne tienne, au RPF nous tenons nos propositions d’économies d’échelle et de réductions d’impôts à son service, elles sont d’ailleurs publiées sur de nombreux sites. Bayrou ou l’immobilisme annoncé... voilà, c’est fait, sans innovation, sa bande de recyclés n’est pas en mesure de modifier la trajectoire, mais ça nous le savions tous. On l’avait écrit tout de suite, Bayrou allait faire exactement comme Barnier, la preuve est donc avancée avec cette confidence d’Europe 1.

Qu’attend-il en osant venir présenter le même texte qui n’a pas passé le cap du 49.3 ? Une mansuétude soudaine, un détournement des esprits, les mêmes causes produisant les mêmes effets, Bayrou devrait tomber encore plus vite que Barnier. Ce qui est hallucinant c’est de voir avec quelle obstination les erreurs du passé, très récent pour ce qui est du budget, sont reconduites à l’identique. Une constance cependant, l’aveuglement, ou cette idée que les députés n’auraient « pas le choix ». On écarte le résultat des législatives, on fait comme s’il ne s’était rien passé, pire on prétend être dans la majorité présidentielle, alors que cette dernière n’existe plus depuis juin 2024. On applique ce vocabulaire pour se persuader qu’on est la seule force légitime pour gouverner, mais c’est exactement l’inverse. Ainsi on s’érige en unique solution, expliquant en boucle qu’on ne peut en définitive que faire ce qui n’a pas marché, en l’occurrence on ne parle pas d’une politique appliquée il y a quelques années, mais de seulement quelques jours. Barnier tombe sur un texte, eh bien on reprend le même ! Provocation, stupidité ?

Sont-ils foncièrement malhonnêtes, ou totalement idiots ? C’est brutal, mais il faut bien se poser cette simple question. Trouver des excuses ou des justifications est impossible devant autant de persistance dans la folie. Obtus jusqu’à la démence, Bayrou ne parait pas plus stable que son patron pour se conduire de la sorte. Il est évident que les oppositions doivent répondre à cette arrogance supplémentaire par une censure encore plus rapide. Mais cela ne sera visiblement pas suffisant et Macron joue au chat et à la souris, compte sur cet acharnement à refaire les mêmes erreurs pour rejeter la faute sur ces méchantes oppositions qui bloquent les institutions alors que le problème c’est lui et sa volonté de ne pas tenir compte du résultat des urnes, pas plus que de tirer les leçons de la censure. Il le fait exprès, encore une fois, ce ne sera pas de sa faute et les médias aux ordres vont avoir bien du mal à nous expliquer, lorsque Bayrou va tomber à son tour, que le président n’y est pas pour quelque chose, ou que Bayrou lui-même n’est pas le responsable de son propre malheur. La stratégie macroniste de la terre brûlée est désormais mise à nue. Mais le risque est grand pour le pouvoir de sans cesse attiser les braises du chaos en espérant en sortir vainqueur. Les Français ne sont plus dupent de la manœuvre de Macron qui consiste à l’amener à vouloir s’emparer des pleins pouvoirs pour régler la fracture et le blocage dont il est le seul artisan. Si les parlementaires ne peuvent plus travailler sereinement, pire, si l’exécutif confisque le pouvoir au prétexte qu’il n’y a plus de solution politique à la crise de régime provoquée par l’entêtement d’un homme à demeurer sourd à la voix des urnes, les parlementaires n’auront pas d’autres choix que de tout faire pour se débarrasser de Macron.

Nous le répétons depuis des semaines au RPF, le régime de Macron met en scène tous les ingrédients pour que sa fin soit dramatique, en tout cas indigne d’une nation moderne européenne. Face à l’adversité qui nous est imposée, les solutions institutionnelles deviennent indigentes en l’état, et glissent peu à peu vers d’autres chemins ou l’on voit poindre des troubles autrement plus graves, voulus, alors que la sagesse devrait nous épargner cette épreuve qui arrive. Cet article 16, si on en venait là, ne marche que si les corps d’État acceptent d’obéir aux ordres d’un seul homme, et dans le cas présent, à ses caprices, dont tout le monde a bien compris qu’ils nous ruinent. Et ce n’est pas gagné pour lui... Comptons sur les déterminations, de ceux qui tiennent encore un peu les manettes, des oppositions et la fermeté de ceux qui ont la parole pour prendre les bonnes décisions le moment venu, tout en gardant à l’esprit qu’il n’est pas question pour eux, représentant des millions d’électeurs, ni de reculer et encore moins de renoncer. Le sens de l’histoire serait que Bayrou tombe et que Macron tombe aussi. Cette fin de règne n’en finit plus...


Le groupe Telegram du RPF :
Jean Mizrahi

- 26/12/2024 - Je suis d'accord avec cette journaliste, mais il lui manque une analyse de la raison de cette évolution et c'est là qu'est le problème.
Les Français en ont "ras-le-bol" de cette classe politique qui profite d'une Constitution finalement mal fichue pour faire joujou à la politique. Surtout des hauts fonctionnaires qui ont un filet de protection grâce à la grande mamelle publique. La seule chose qui intéresse nos "politichiens", c'est leur élection, leur réélection, les rémunérations supplémentaires qu'ils peuvent attraper ici ou là, les postes prestigieux : ministres bien sûr, mais surtout président, le graal de ces gens "qui ne pensent qu'à ça".
Avec ces gens, le destin de la France part à la poubelle, et cela se voit dans les chiffres : des déficits (financiers, commerciaux) abyssaux, un endettement qui explose, des services publics qui partent à la dérive, un retard technologique effrayant.

Ce sont DES FOSSOYEURS

Il faut changer tout ça, et le seul moyen est de changer de système politique, car les mêmes causes produisent les mêmes effets. La tare primordiale de notre système politique est la prédominance des partis eu détriment du peuple. De Gaulle avait bien tenté de court-circuiter les partis avec le référendum, mais depuis 2005, quand les Français ont "mal voté", plus aucun président ne s'est avisé de consulter le peuple. Comme si le peuple était sale, bête et méchant. Les Suisses ont une autre approche et décident collectivement tous les mois ou presque. Résultat : un peuple qui se sent concerné par le destin commun. Peut-être décideront-ils bêtement à certaines occasions mais ce sera LEUR décision.
En France, ce ne sont qu'insultes et provocations, et cela n'a qu'une cause : du côté des politiciens, un spectacle de foire conçu pour manipuler les médias, et du côté du peuple, une frustration grandissante, le sentiment de voir les trains passer sans pouvoir les prendre.
De temps en temps, il est bon de rebattre les cartes, et il est devenu temps de le faire en France. Il faut CASSER ce système pervers qui promeut des hypocrites et des démagogues, et il faut (re)donner au peuple un poids dans les décisions, qu'elles plaisent ou pas à l'élite du pays. In fine, ma conviction est qu'en consultant fréquemment le peuple, on le rend adulte et responsable. C'est parce qu'on l'ignore qu'il peut le cas échéant se comporter en enfant gâté.
Qu'ils dégagent.

26 décembre 2024

Macron c'est fini ?! La chute d'un fou-furieux

Jean-Dominique Michel

-21/12/2024 - Si Capri c'est fini, il est fort probable que ce soit le cas pour Macron aussi. Les outrances délirantes de ce personnage pervers finissent par lui aliéner jusqu'aux pouvoirs qui l'ont mis en place. Et quand ceux-ci tirent la prise... D'aucuns se rêvent déjà à sa place, comme cela est de coutume en Vème République. Il se pourrait toutefois que celle-ci, émanation d'une France qui n'existe plus, rejoigne Capri et Macron dans la catégorie du "c'est fini"... Sauf à vouloir garder la caste des parasites et des bouffons qui prétendent représenter une population au demeurant très majoritairement abstentionniste !

Cliquer sur l'image (vidéo de 22min 40s) ↴

25 décembre 2024

Kuzmanovic Georges

Gouvernement "Walking Dead"

La honte et la guerre (sociale et pas seulement).
Le gouvernement Bayrou est un gouvernement macroniste chimiquement pur.
Défait 3 fois, illégitime, Macron dont 65% des Français demandent le départ, s'entoure de répliques de lui-même.
Même Manuel Valls, Ministre d'État et également peu apprécié par les Français, est l'image miroir d'un Macron qu'il aurait voulu être.
Avec François Rebsamen, c'est un traître au socialisme.
Autres traits communs entre ces ministres et Macron : fanatiquement mondialistes, atlantistes et européistes.
L'extrême-centre n'en finit pas de truster le pouvoir contre la volonté et les intérêts des Français.
Nous venons de prendre un ticket aller pour l'effondrement du régime et de l'économie de la France, voire de sa souveraineté. 23/12/2024

Bayrou et l’armée des damnés…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

- 24/12/2024 - Bayrou a formé son gouvernement. Recyclage de vieilles gloires qui ont toutes échoué, et pour certaines qui ont été censurées il y a quelques semaines, ne cherchez pas de la nouveauté, un brin de changement en perspective. Bayrou confirme qu’il fera ce que les autres ont fait et sans doute en plus mal. Voilà donc l’homme providentiel avec son équipe. Il aurait pu avoir la décence d’éviter ceux qui venaient d’être sanctionnés, même pas ! Il n’aura pas eu cette élégance, ou ce tact. La récompense aux coquins est actée, cette république n’est plus que l’ombre du mérite, et dispense largesses et responsabilités à ceux qui se sont commis dans l’échec. Qu’attendre d’une Borne qui faillit connaître le sort de Barnier avec sa réforme des retraites, directement responsable de la débâcle financière actuelle puisque c’est elle qui a activé les 49.3 sur les derniers budgets de faillite qui sont l’objet d’enquêtes et de reproches acerbes d’une classe politique étonnamment naïve, ou férocement complice.

Rien, elle ne vaut pas mieux que Le Maire, à qui elle a permis de valider ces budgets qui nous ont conduits à l’abaissement de notre note par les agences, elles devrait d’ailleurs être baissée encore en début d’année. Que dire de Valls, incapable de se refaire une virginité en Espagne, il a repassé la frontière pour trouver un poste, adepte exalté du 49.3 lui aussi, il va faire une paire explosive avec Borne. Avec ces deux-là, nous atteignons les sommets de l’antiparlementarisme. S’il y en a un qui court après la gamelle c’est bien lui. Barrot, toujours à la diplomatie… il est vrai qu’avec les brillants résultats glanés en seulement 55 jours, il eut été incompréhensible qu’il ne fut pas reconduit, il n’a pas terminé son œuvre de destruction, l’image de la France n’est pas suffisamment écornée, il faut qu’il repasse une seconde couche. Quant aux autres… directement impliqués dans l’écroulement de la France à des moments différents, ils sont tous responsables et Bayrou veut nous faire croire que c’est avec cette équipe qu’il va faire des miracles. Borne l’a dit, elle ne renoncera jamais à ses privilèges de bourgeoise élue, n’attendez pas que des coupes budgétaires soient réalisées pour réduire les dépenses. Ce sera le même train de taxes et d’impôts, par Dieu il faut bien les nourrir ces misérables fossoyeurs qui se prennent pour des génies.

Sans imagination, hors-sol, Bayrou vient de nous confirmer qu’il est dépassé, ou qu’il le fait exprès. Sans majorité, condamné à faire avec ceux qui veulent bien risquer le peu d’honneur qu’ils ont, il ne pouvait reprendre que ces déclassés. On se demande ce que fiche Retailleau dans cette équipe de bras cassés. Persuadés qu’ils sont représentatifs d’une majorité qui n’existe plus que dans leur imagination et dont on cherche les forces, ils paradent avec une morgue qui ne les quitte plus, tant ils se sentent intouchables. Il n’y a même pas à attendre une action ou un acte, on les connaît tous, on sait ce qu’ils ont fait et nous leur devons la gabegie qu’ils nous demandent de rembourser en s’exonérant de la moindre responsabilité.

Au RPF nous exhortons les oppositions à censurer Bayrou sans attendre. L’incurie de ces personnes est connue, c’est une insulte au bon sens, un mépris que les Français ne peuvent plus endurer. On y voit la main de Macron qui persiste à croire qu’il a toujours la majorité et que ses gens à lui doivent faire comme s’ils l’avaient. Il appartient aux oppositions de faire tomber ces arrogants dès la première heure. Il y a une dignité du peuple qui ne saurait supporter un tel affront et qui doit censurer une fois de plus. Il est donc urgent de rappeler à toute cette clique que ses illusions ne suffisent pas à dégager une majorité et qu’il y a un minimum de respect à avoir quand on prétend gouverner. Macron ne doit plus croire qu’il peut faire comme si rien ne s’était passé. Il se murmure d’ailleurs que la macronie tremble à l’idée d’une nouvelle défaite qui selon des proches du président, emporterait tout et Macron avec. Il n’y a pas à hésiter, il faut se servir de cette opportunité séance tenante et forcer Macron à partir. Censurer cette équipe de perdants et le plus vite possible.


Le groupe Telegram du RPF :

Chronique d'une mort annoncée

Jean Mizrahi

- 24/12/2024 - Cela n'a rien à voir avec Gabriel Garcia Marquez, mais il s'agit bien d'une mort annoncée. L'analyse de la formation de ce nouveau gouvernement laisse un goût amer de fatalité face à un échec annoncé, pour plusieurs raisons cruciales :
D'abord, aucun des ministres choisis ne semble posséder les compétences requises pour entreprendre une transformation radicale de l'État, une nécessité vitale pour "dégraisser le mammouth" bureaucratique et revitaliser l'action publique. Ces individus ont déjà prouvé leur incapacité à réformer efficacement leurs propres ministères. Le nouveau ministre de l'Économie, de gauche, semble particulièrement mal placé pour comprendre l'urgence de réduire drastiquement les dépenses publiques, une mesure pourtant essentielle dans la situation actuelle.
Ensuite, ces politiciens ne voient nullement l'intérêt de consulter le peuple à la manière des Suisses : ils se considèrent bien au-delà de la plèbe, qu'ils assimilent à un troupeau d'enfants irresponsables.
Enfin, ce gouvernement est condamné à fonctionner sous une menace constante, avec une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. La fragmentation de l'Assemblée nationale, qui ressemble à ce qu'on obtiendrait avec un scrutin proportionnel, impose des alliances précaires entre partis, chacun cherchant à préserver ses positions pour des élections futures qui pourraient ne pas adopter ce mode de scrutin. Cette situation handicape sévèrement la capacité du gouvernement à agir de manière décisive.
Pour que Macron puisse stabiliser sa position, la mise en place rapide d'un scrutin proportionnel adapté, qui autonomise les petits partis et réduit leur dépendance envers les grandes formations, est cruciale. Sans cela, il est fort probable qu'une pression politique intense se manifeste dès la rentrée parlementaire. Le Rassemblement National et la gauche, dans une tentative, pourraient utiliser une nouvelle motion de censure pour pousser Macron vers la démission. Malgré la conviction de Macron en son inamovibilité, une crise politique profonde pourrait rapidement le mettre dans une situation insoutenable.
Les récentes déclarations de Marine Le Pen et les objectifs du Nouveau Front Populaire reflètent cette stratégie d'offensive. Les socialistes, de leur côté, ne semblent pas encore comprendre qu'ils sont pris dans une impasse politique.
Nous revenons à une ère de combinaisons politiques et d'inaction, semblable à la IVème République, tout cela alors que la France flirte dangereusement avec un défaut de paiement (je sais, peu de gens y croient, mais l'Histoire est remplie de pays qui se croyaient infaillibles... avant de chuter). La perspective est sombre, promettant des turbulences politiques et économiques imminentes.

20 décembre 2024

Florian Philippot
(Président des Patriotes)

- 19/12/2024 - Retour vers le futur ! La déliquescence du régime s’accélère avec la nomination à Matignon de François Bayrou, l’homme qui s’accroche au système politique depuis 40 ans comme une moule à son rocher ! Ultra-européiste, pro-guerre en Ukraine, ultra-covidiste, favorable à l’injection obligatoire, ultra-déconnecté (l’épisode du vol vers Pau en pleine réunion de crise sur Mayotte le prouve à nouveau), il est le quatrième 1er ministre en 2024, un record ! Leur monde s’effondre ! Luttons plus que jamais pour notre libération nationale car tout ça ne tient plus qu’à un fil ! Il faut bien sûr censurer ce gouvernement, secouer les « oppositions », presser Macron de partir et expliquer que nous retrouverons, après le chaos, un avenir et un projet d’espoir par le Frexit : la reprise en main de notre pays en tout domaine ! Comme le brise-glace avance à travers la banquise, Les Patriotes dessinent ce chemin par leurs combats quotidiens !

Oui, leur monde est à l’agonie : c’est la fuite en avant ! Ainsi, lundi, le nouveau patron de l’OTAN a évoqué « une grande guerre contre la Russie » et demandé aux pays « d’y consacrer une part de leurs dépenses de santé, retraite et sécurité sociale »… Qui peut croire que face à tant de folie, une opposition molle pèsera quoi que ce soit ? Zéro compromission avec ces faucons, avec Ursula von der Leyen qui poignarde nos paysans, avec Bill Gates qui rêve de tous nous piquer contre la « grippe aviaire humaine ». Les structures oligarchiques qui décident pour les peuples doivent être détruites : UE, OTAN, Davos, OMS, etc. ! Toutes sont illégitimes et servent un projet mondialiste d’esclavage, de mort !

On bâtit avec vous le plus grand mouvement souverainiste et de résistance de France qui mène toutes les actions possibles pour faire tomber ces fous et porter haut la France libre, éternelle, la liberté, la paix, l’humain : on ne lâchera rien !

5 décembre 2024

Paulina Dalmayer

« Les statistiques mondiales classent la France dans le bas du tableau, parmi les pays qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter, ni bien se tenir. Ce ne serait que grave que si elle se reconnaissait dans le bilan mais non, elle insiste, croyant plus que jamais que son fidèle miroir magique lui dit la vérité et l’encourage à continuer d’autorité à donner des leçons au monde, au lieu d’en recevoir, et à ne pas écouter les jaloux qui travaillent à faire circuler l’idée que la France des savants et des poètes, des précurseurs et des novateurs, est morte alors qu’elle est plus vaillante que jamais sous houlette du dieu du moment. Si le miroir dit vrai, qui ment ?
La faible maîtrise des langues étrangères des Français est un facteur aggravant. La France parle au monde en français, le français des bureaux et des commis voyageurs, alors qu’elle n’a rien à dire. Et de fait, elle ne dit rien, elle produit seulement des bruits de bouche désagréables dans les oreilles des passants. Le monde n’a pas tort de trouver les Français outrecuidants. »
Boualem Sansal « Le français, parlons-en ! », Éd. du Cerf, 2024
Image : Brassaï, Graffiti de la Série VIII, La Magie: La Harpie, 1936

17 novembre 2024

L’agonie du vieux monde

Anne-Sophie Chazaud

17/11/2024 – Chers amis, vous voudrez bien je l’espère me pardonner si j’ai dû pendant quelques jours invisibiliser mes précédentes publications, n’ayant pas le temps et la disponibilité pour gérer l’inévitable « service après-vente » et les sempiternelles leçons de morale que me valent régulièrement certaines publications depuis que je fréquente ce réseau. J’avais cette semaine d’autres choses à faire.
Et c’est bien de ce vieux monde-là que je veux vous parler aujourd’hui.
Depuis l’élection de Trump, très largement élu par la volonté d’un peuple redevenu pleinement souverain et sans la moindre contestation possible en dépit des milliards de tonnes de propagande qui se sont déversées sur lui pendant l’une des campagnes électorales les plus importantes dans l’histoire moderne de l’Occident, les réactions sont extraordinaires et il convient d’en dire quelques mots, tant ces réactions sont des révélateurs de la médiocrité chimiquement pure et abyssale de la situation européenne mais notamment française (en Italie par exemple, le climat est beaucoup plus respirable).
La médiocrité de la classe politique tout d’abord, et j’insiste, la médiocrité de la classe politique dans sa totalité : de ce point de vue, les tortillages de popotin et les finasseries creuses de Jordan Bardella au sujet du nouveau président américain, mais aussi ses reptations devant Zelensky ou ses allégeances otaniennes ont montré qu’il n’y aurait rien à attendre de ce côté-ci non plus que des autres afin de voir émerger un homme d’État de la trempe qui serait nécessaire pour réaffirmer la pleine souveraineté y compris diplomatique de la France.
La médiocrité abyssale de la classe médiatique traditionnelle ensuite, qui de chaîne de désinformation en chaîne de désinformation, continue de diffuser une propagande ininterrompue aux fins de critiquer absolument H24 ce qui, pourtant, fait figure aux yeux du monde entier à l’exception des petits-bourgeois des grandes métropoles occidentales, de véritable bénédiction.
Car ce qui se passe aux États-Unis est extraordinaire, je le redis, à plus d’un titre.
En premier lieu, et il faut le marteler, le peuple souverain a tout simplement sauvé sa propre démocratie puisque les mal-nommés démocrates avaient clairement pour projet de faire sauter tous les amendements de la Constitution les uns après les autres, à commencer évidemment par le Premier concernant la liberté d’expression. Ils avaient également pour projet de généraliser le vote électronique et l’absence de vérification de l’identité des votants (commune à tous les États où Harris a gagné), ce qui aurait signifié la généralisation de la triche électronique et donc la fin de la démocratie américaine : les Américains ont vraiment compris qu’ils avaient là une dernière chance de sauver leur propre démocratie, et ils l’ont saisie. God bless them !
Les couinements grotesques de la caste médiatico-politique face à la véritable révolution de la gouvernance mise en place par l’équipe Trump sont à comprendre comme les cris d’agonie d’un vieux monde bien répugnant qui sait que sa fin est proche, et c’est d’ailleurs assez amusant car c’est précisément parce qu’il s’est totalement vassalisé aux États-Unis, et otanisé, qu’il va maintenant périr par là où il a péché. Ambiance pop-corn.
Ce vieux monde répugnant couine car l’équipe qui se constitue autour de Trump est une pure Dream Team qui va complètement nettoyer les écuries d’Augias de la corruption, du bellicisme putride, de la guerre permanente faite aux classes populaires et au peuple en tant qu’entité nationale. Parce que cette équipe est portée par des personnes saines de corps et d’esprit qui vont combattre les conflits d’intérêts et les délires tordus et pervers qui présidaient aux questions sanitaires, au lobbying pharmaceutique, au secteur obèse et obésifiant de l’agro-alimentaire, au secteur de l’armement, aux délires wokes, and so on…
C’est amusant de s’apercevoir que la petite gauche, celle des rares lecteurs encore vivants de l’ancien monde entré en putréfaction, lecteurs du Monde, de Libération, du Figaro (en réalité les mêmes avec quelques nuances de gris dans les cheveux), tous ces gens donc manifestent par leurs criailleries et pleurnicheries ridicules un attachement désormais assumé à toutes les turpitudes de cette ancienne gouvernance du mensonge et de la perversion. Gouvernance par le mensonge et par la perversion.
On croyait que la gauche et le prétendu Cercle de la Raison aimaient le peuple, les Lumières et la transparence : il n’en est évidemment rien, il s’agissait en réalité simplement de maintenir au pouvoir un mandarinat lui-même obèse, infatué de lui-même, gorgé de certitudes rancies et de manipulation de l’opinion publique.
De ce point de vue par exemple, nulle différence entre les homélies de soeur Fourest ou de soeur Bastié ou de frère Joffrin, et l’on n’a rien fait de plus ennuyeux depuis les sermons de Bourdaloue au XVIIe siècle mais au moins était-ce alors la belle langue du Grand Siècle…Tous défendent la même petite caste rancie qui n’en a plus pour bien longtemps. Tous obéissent à leurs maîtres, les quelques oligarques qui tiennent la presse hexagonale entre leurs quelques mains, et vous ne verrez aucun d’entre ces pseudo-journalistes par exemple s’insurger de ce que désormais ces oligarques vont s’associer pour financer eux-mêmes à l’avenir l’École Supérieure de Journalisme : on n’est jamais mieux servi que par soi-même !
Dans son nettoyage de l’administration (Mitterrand avait d’ailleurs fait pareil à plus petite échelle et la gauche n’avait pas couiné…), Trump souhaite précisément poser l’acte révolutionnaire consistant à neutraliser les effets paralysants et la force d’inertie d’une administration occidentale qui n’est plus au service du peuple qui la paie mais au service de ses propres intérêts (intérêts d’argent, de pouvoir et intérêts de classe, moraline incluse) : la presse subventionnée, en France, fait partie de ce système mandarinal.
Et, il faut le dire aussi, la médiocrité d’une partie de nos concitoyens qui, malheureusement, continuent de s’ « informer » par le biais des médias de grand chemin dont la mission, on le constate en moins d’une heure de zapping sur ces différents canaux, consiste véritablement à façonner l’opinion publique.
Il se joue dans cette logique propagandiste encore un important phénomène générationnel : plus on avance dans l’âge et plus on considère les médias officiels comme étant fiables et comme source unique d’information. Plus on descend dans les générations en revanche, plus on se méfie, et alors la place des médias indépendants, alternatifs, libres, devient prépondérante.
C’est bien pour cela que le vieux monde tente par tous les moyens de nuire au réseau social X qui est devenu le plus important réseau d’information citoyenne du monde. On y trouve certes quelques tarés, comme partout, mais on y trouve aussi et surtout absolument tout le reste de l’information, du monde réel, tel qu’il n’est pas passé au tamis propagandiste des mandarins, et ceci crée chez ces derniers un effroi dont on comprend bien la nature.
Les exemples ne manquent pas, de sujets sur lesquels, sans les réseaux et médias indépendants, jamais la vérité n’aurait émergé : prenons par exemple NordStream, ou encore le rachat des terres agricoles ukrainiennes par des fonds américains véreux, ou tant d’autres que je ne mentionnerai pas ici car n’oubliez pas que Facebook continue d’appartenir à cette gauche dégénérée de la Côte Ouest, dont les jours sont comptés (les rats quittent d’ailleurs le navire sur leurs yachts de luxe, c’est assez rigolo comme spectacle…).
Je pense d’ailleurs que cette fracture informationnelle a supplanté les fractures politiques, ou, disons, a pris le dessus sur les autres : je me suis aperçue qu’il ne m’était tout simplement plus possible de discuter avec des personnes qui continuent de tenir cette information propagandiste déversée à gros tuyaux pour parole d’évangile. Je peux me friter (en paroles hein) avec des jeunes gauchistes, ou avec des personnes n’ayant pas mes opinions, j’ai du plaisir à cela, mais je ne peux tout simplement physiquement plus supporter de dialoguer avec des gens qui continuent de voir le monde avec le cerveau empli de certitudes jamais remises en question et entretenues dans l’entre-soi d’un réel imaginaire à la source continue de médias les plus minables et désinformateurs de la planète.
La souveraineté passe désormais par une démocratie beaucoup plus directe mais aussi par une information beaucoup plus directe, et cela prendra une ampleur de plus en plus grande à mesure que les tenants de l’ancien monde vont tout simplement disparaître, car c’est là une question de générations.
Bref, je vous enjoins par conséquent vraiment à rejoindre le réseau anciennement Twitter : c’est un acte important si vous souhaitez bénéficier d’une information réellement pluraliste, voir ce qui se passe réellement dans le monde sans les œillères infatuées de la désinformation française (pensez aux BRICS, pensez à l’Ukraine par exemple et tant et tant d’autres sujets…), et c’est aussi un acte militant afin d’accélérer la putréfaction indispensable du vieux monde, celui qui couine parce que Trump révolutionne et rénove la souveraineté démocratique mais qui ne dit rien lorsqu’un député se drogue dans des partouzes répugnantes avec, encore une fois, l’argent du contribuable.
Au sujet, pour finir, de l’agonie de ce vieux monde : j’ai, vous le savez, beaucoup lutté. Je pense désormais au contraire qu’il n’y a rien à en sauver et qu’il faut au contraire se réjouir de l’accélération de cette putréfaction, de cette agonie certes répugnante, il faut s’en réjouir car seule la mort de ce vieux monde permettra qu’autre chose advienne. En somme, il ne faut plus être en réaction mais dans une dimension d’action prospective, projective, vers après cet inéluctable effondrement.
Et je vous souhaite sur ces bonnes paroles un excellent dimanche.

18 octobre 2024

Comment en est-on arrivé là ?

H16

18/10/2024 – Sans grande surprise, l’agence de notation Fitch a dernièrement lancé un avertissement à la France devant l’ampleur de la dérive budgétaire constatée dernièrement, ce qui revient à une petite tape sur les doigts.

Pour l’agence, il suffit d’une perspective négative pour faire passer son message. Les plus naïfs se réjouiront que les emprunts du Trésor public n’augmenteront (peut-être) pas leurs taux, pourtant déjà musclés et qui coûtent de plus en plus cher. Les réalistes savent que Fitch suit les directives très politiques que les États imposent à ces agences : il s’agit de ne pas effaroucher les marchés alors que les finances françaises sont dans une situation catastrophique.


Ce déficit – aussi abyssal que caché jusqu’à récemment – donne quelques noisettes à Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes, pour dynamiter facilement le bilan économique de la Macronie, et confirmer l’impression de beaucoup de Français qu’on court, obstinément, vers une catastrophe majeure tant les solutions mises actuellement en avant par les clowns au pouvoir sont parfaitement contraires à ce qu’il faudrait faire d’évidence.

En effet, pour eux, il semble nécessaire d’augmenter encore les ponctions, taxes et impôts qui pèsent sur les Français afin d’équilibrer les comptes (c’est-à-dire de continuer à avoir un déficit monstrueux, juste moins énorme).

Pourtant, si l’on regarde l’ensemble des ponctions qui grèvent un salaire moyen d’un salarié moyen, on comprend assez vite le problème : pour Chloé, la proverbiale “salariée française moyenne”, il s’avère que plus de 60% de ce que l’entreprise débourse pour l’embaucher disparaît dans le tonneau des Danaïdes public.

Concrètement, cela veut dire que Chloé (ou le proverbial Nicolas, pas de sexisme) devra attendre très longtemps avant de pouvoir s’acheter un bien immobilier, qu’elle devra faire très attention avant d’avoir des enfants, voire y renoncer complètement, car avec ce genre de ponction, il est essentiellement très difficile d’épargner. Ce sont aussi des dépenses d’agrément qui n’ont pas lieu et dont le reste de l’économie ne pourra pas bénéficier (tourisme, restauration, artisanat local) et des frais qui seront minimisés alors qu’ils sont pourtant absolument nécessaires (santé, notamment).

Et malgré ces ponctions records, l’État affiche plus de 3200 milliards d’euros de dette, et un déficit défiant toute planification budgétaire.

Alors, heureux ?


Mais saperlipopette, comment en est-on arrivé là ?

Il n’y a bien sûr pas qu’une seule raison, et un simple billet ne pourrait les détailler toutes.

Mais tout de même, la situation actuelle n’est pas arrivée brutalement, dans la surprise et l’étonnement général. Ces dettes colossales, ce déficit monstrueux, ces ponctions de folie et ces services publics de plus en plus médiocres sont essentiellement la résultante de choix politiques multi-générationnels, répétés avec une belle obstination.

On peut tortiller les faits dans tous les sens, il n’en reste pas moins que les principaux responsables de ces dérives, au-delà des évidents coupables actuels (qui devront un jour rendre gorge pour ce pillage, cette incompétence, ce cynisme et cette désinvolture), ne sont nuls autres que Chloé, Nicolas et leurs parents.

Eh oui, ils ont assez constamment voté pour les socialistes de droite et de gauche qui se succèdent au pouvoir depuis 50 ans. Et si, il y a un demi-siècle, on pouvait assez clairement voir les différences dans la façon de gérer le pays, à force de voter pour ceux qui promettaient de distribuer les richesses des uns dans la poche des autres, petit à petit, ces différences se sont estompées et ne sont plus restées que les petites distinctions d’affectation des pillages opérés.

Alors oui, bien sûr, aux dernières élections, Chloé, comme Nicolas, n’avaient guère le choix qu’entre des socialistes de droite ou des socialistes de gauche, les uns promettant de taper plus sur les autres et inversement de l’autre côté du spectre politique.


De fil en aiguille, Chloé, Nicolas et leurs parents ont, par leurs votes répétés, éliminé du paysage politique ceux qui préconisaient d’arrêter les gabegies, les distributions d’argent gratuit des autres, ceux qui rappelaient qu’une dette doit se rembourser.

Bien sûr, ils ont été convaincus par les médias qui, eux aussi, ont choisi la surenchère : ils ont favorisé les cigales, ils ont moqué les fourmis pendant des décennies et ont colporté les âneries agréables des premières en avilissant les dures réalités qu’osaient proférer les secondes. À force, les fourmis n’ont plus été écoutées et les cigales avaient le champ libre.

Bien sûr, ils ont été éduqués par des enseignants, des éduqués, des intellectuels et des experts qui, eux aussi, ont adoré la même surenchère, et ont, eux aussi, chanté les louages des cigales et ridiculisé les avertissements des fourmis.

Mais à la fin, Chloé et Nicolas ont voté pour le consensus. Tout le monde sait que les fourmis libérales sont des connes et des mangeuses de chatons qu’on doit mépriser. Les cigales collectivistes promettent de chanter tout l’été, et de faire durer l’été bien au-delà d’une saison. C’est même dans leur programme politique, pardi. Donc ça doit être top, non ?

Après des années de propagande et de consensus, Chloé et Nicolas, bien dans le rang, sont persuadés que ce sont les “salauds de riches” qui ont pourri le pays. Ils sont persuadés que c’est à eux qu’il va falloir s’adresser pour redresser les finances du pays. Ils ont tout bien approuvé le pass vaccinal, comme on le leur a demandé, par exemple. Ils applaudissent les messages “contre les riches”, et ils descendent dans la rue dès qu’on touche aux avantages des uns ou des autres. Ils croient dur comme fer que les services publics sont “gratuits” voire que le monde entier nous envie notre sécurité sociale !

Formant 90% de la population française, Chloé, Nicolas et leurs parents sont absolument persuadés que le problème est l’ultralibéralisme, les grandes entreprises privées, le capital apatride et l’évasion fiscale. Sur les 10% qui ne pensent pas comme Chloé, Nicolas ou leurs parents, combien comprennent que le responsable de ces dettes, de ce déficit, et de la misère qui est en train de s’abattre sur le pays est l’État, ses administrations tentaculaires, son désir inextinguible de vouloir s’immiscer partout, de s’occuper de tout, tout le temps, de limiter toutes les libertés, de tout contrôler et diriger ? Combien ? 2% peut-être ?

Dès lors, il n’y a pas de doute : ce pays est foutu. Il faudra boire le vin jusqu’à la lie. Il faudra la faillite. Les Français ne comprendront pas tant qu’ils ne seront pas touchés directement, chacun d’entre eux.

Ce ne sont pas les 2% de libéraux qui feront basculer le pays.


https://h16free.com/2024/10/18/78939-comment-en-est-on-arrive-la-2

14 octobre 2024

La France Potemkine

H16

14/10/2024 - Ah enfin ! Devant la situation du pays de plus en plus tendue, le Chef de l’État s’empare à bras le corps des vraies questions qui taraudent les Français et intervient directement dans la discussion pour peser de tout son poids : non, vraiment non, il ne faut pas que la série “Emily In Paris” se déporte à Rome !

Emmanuel Macron est formel et, dans le fond, il n’a pas tort : une série “Emily In Paris” qui verrait ses épisodes se dérouler dans la ville italienne, ça n’aurait pas de sens, et il est donc parfaitement logique que l’actuel locataire de l’Élysée ait directement abordé la question, dans un entretien accordé au magazine américain Variety, auprès des producteurs pour bien faire réfléchir le réalisateur de la série Netflix sur la suite qu’il entend lui donner. Le fait que Brigitte Macron ait donné une réplique dans l’un des épisode joue probablement un peu en faveur des efforts déployés par le Président français pour que la série reste dans la capitale…


En tout cas, le peuple pourra se rassurer de voir ainsi l’image du pays continuer d’être défendue avec autant de ferveur par Emmanuel Macron. Au moment où les finances de l’État traversent des difficultés croissantes, que les tensions sociales et politiques s’accumulent, au moins pourra-t-on se rassurer en constatant que le Chef de l’État ne se laisse pas distraire des combats importants : la série Netflix constituant une vraie réussite d’audience, elle permet, à sa mesure, de diffuser une image enthousiasmante du pays et de la capitale et son art de vivre à la française.

En somme, Macron se bat ici vigoureusement pour que les dépliants touristiques, les réalisations marketing et la communication sur papier glacé soient les meilleurs possibles et que la France soit présentée sous son meilleur jour.

Comme c’est mignon !


Cependant, les efforts du politicien pour conserver une jolie façade devant des coulisses qui sont de plus en plus détériorées ne sont pas uniques : ils s’inscrivent dans une tendance générale où tous les domaines “bénéficient” des mêmes gesticulations de la classe jacassante, cette tranche maintenant très minoritaire mais très bruyante de la population composée des politiciens, des médias et d’une frange de l’élite intellectuelle qui s’emploie, chaque jour, à dresser un portrait économique, social, politique, sécuritaire du pays de plus en plus détaché de la réalité.

Ainsi, en économie, la France qui jacasse nous annonce un quasi-plein emploi, une inflation et un budget maîtrisés, des entreprises qui innovent et qui grandissent, des secteurs d’activités qui s’épanouissent, et tout un gouvernement qui s’ingénie à améliorer chaque jour la situation des Français. La façade est décidément jolie.


Cependant, ceux qui regardent derrière le décor proposé voient des statistiques économiques si bidouillées que leur exercice de lecture tient plus de la cryptanalyse que de la simple interprétation. Le déficit budgétaire est si monstrueux que personne ne veut plus en affronter la réalité directement, et que se multiplient à présent les annonces grotesques du gouvernement pour tenter de convaincre qu’on n’a pas perdu totalement le contrôle des finances du pays. L’immobilier s’effondre, les faillites d’entreprises explosent, les Français s’appauvrissent visiblement, la balance commerciale fouille des déficits toujours plus profonds. Même la gendarmerie cherche de l’argent pour payer ses loyers.

Ainsi, dans le domaine social, les Jacassants nous peignent une façade de bons enseignements et d’un niveau scolaire solide. Ils nous expliquent que non, le niveau général d’enseignement ne baisse pas, ni du côté des élèves, ni du côté des enseignants.

Peu importent les rapports alarmants montrant les scores en chute ininterrompue des tests PISA, peu importe le constat dramatique que les élèves ne savent même plus écrire dans un français tout juste lisible, il suffira de camoufler cette dégringolade en baissant le niveau exigé pour les diplômes délivrés (d’où un bac de plus en plus distribué) puis, de fil en aiguille, en baissant à son tour le niveau exigé pour les enseignants eux-mêmes, comme au CAPES par exemple.

Il en va de même pour la santé, pour laquelle la classe jacassante nous rebat les oreilles avec l’argument que la France dispose d’un système de protection inégalé dans le monde. Les statistiques, déjà produites dans ces colonnes, imposeraient l’humilité mais malheureusement, le mythe est si fermement ancré que tout discours critique à ce sujet est pris pour une subversion insupportable.


Ainsi, dans le domaine de la sécurité, la classe jacassante aura tôt fait de rappeler que, jadis, en France, les périodes passées étaient au moins aussi criminogènes et dangereuses, que les gangs qui surinent pour un oui ou pour un non ont toujours existé, que la tendance actuelle est en définitive plutôt orientée comme il le faut, et qu’il y a surtout une sur-représentation de l’insécurité par des médias qui ont, c’est évident, un méchant agenda politique. Là encore, la façade de sécurité semble de moellons compacts et solides.

Pour cette classe jacassante, il n’y a pas d’insécurité mais seulement “un sentiment”, dont on arrivera à bout quitte à déployer moults gadgets électroniques et en augmentant sans cesse la surveillance des citoyens. La façade sera sans problème couverte de caméras, aux algorithmes de plus en plus pointus. L’arrière-cour, elle, continuera d’être le témoin de violences gratuites, de couteaux fous ou déséquilibrés, de viols parfois suivis de meurtres (que la morale – mais pas trop la justice – réprouve, hein).

Le décor est là, planté, serein et les trompe-l’œil sont convaincants : bien évidemment non, la justice n’est pas laxiste, l’immigration est toujours une chance pour la France et si les OQTF ne sont que très partiellement appliquées, c’est parce qu’on en distribue trop (précisément car la justice n’est pas laxiste, c’est logique, m’voyez).


Bref, sur chaque sujet, la classe jacassante a tôt fait de nous présenter une magnifique image pieuse, un décor, une façade joliment décorée. Mais à chaque fois qu’on regarde derrière, on découvre qu’il n’y a que cela : une image, une façade, un décor. Les gesticulations de Macron pour conserver une série Netflix à Paris rentrent parfaitement dans ce cadre : il faut sauver l’image, l’apparence, le décor.

Comme les villages Potemkine, la France n’est plus qu’une suite de façade et de décors en carton bouilli, une France Potemkine. Et puisqu’on parle Potemkine, difficile de ne pas évoquer le Cuirassé du même nom qui relate la répression sanglante du peuple par une garde prétorienne impitoyable.

La question qui s’impose alors : de la France Potemkine à la France Cuirassé Potemkine, combien de temps s’écoulera ?


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