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2 novembre 2024

Radu Portocala

28/10/2024 – La présidente de la Géorgie, ancienne diplomate française acquise aux merveilles de l’Union européenne, à la sagesse de Davos et aux bienfaits de Soros, est mécontente du résultat des élections qui ont eu lieu dans son pays dimanche dernier. Les électeurs ont reconduit le parti actuellement au pouvoir que la pensée correcte qualifie de pro-russe. Pourquoi pro-russe ? Parce qu’il ne veut pas, contrairement à l’Ukraine de Zelensky, entrer en conflit avec son immense voisin du Nord ; parce qu’il n’accepte pas la propagande LGBetc. auprès de sa jeunesse ; parce qu’il ne tolère pas les ONG occidentales porteuses de révolutions colorées.
Donc, la présidente appelle une partie du peuple à se soulever contre l’autre partie du peuple, celle qui n’a pas voté selon ses désirs progressistes. Autrement dit, au nom de la démocratie (!) elle refuse d’accepter la volonté de la majorité et incite ses partisans à déclencher un mouvement qui pourrait se terminer en guerre civile.
Dans le monde étrange qui se construit autour de nous, et dont la forme est de plus en plus celle d’une cage, contester le résultat des élections et ne pas en tenir compte au nom de la lutte contre l’extrême-droite ou de l’obligatoire haine contre la Russie semble devenir chose courante. Les nouveaux idiots utiles s’en réjouissent.

29 octobre 2024

LA FRAUDE ÉLECTORALE POUR SAUVER LA DÉMOCRATIE…

Marc Amblard

28/10/2024 - Fin 2020, peu avant les élections présidentielles américaines, Joe Biden avait reconnu, non sans fierté, avoir mis en place avec Barak Obama, le système de fraude le plus vaste et le plus inclusif de l’histoire des Etats-Unis (voir vidéo).
J’avais cru à un canular avant de découvrir durant la nuit du 3 au 4 novembre 2020 qu’il avait parfaitement raison. De même, Nancy Pelosi, alors présidente du Congrès, interrogée par un journaliste, avait avoué avec une assurance confondante qu’il était impossible que Donald Trump soit réélu. Je l’avais prise pour une folle. Les faits ont hélas prouvé qu’il n’en était rien.
Ces puissants ont-ils la conscience de commettre des crimes gravissimes et de se comporter en tyrans ?
Pas le moins du monde et c’est là un fait très intéressant. Il y a quelques années, un journaliste avait interrogé des démocrates dans la rue pour savoir s’ils estimaient acceptable de recourir à la fraude pour assurer l’élection de leur candidat favori. Une forte majorité avait répondu par l’affirmative.
Alors pourquoi accepter l’inacceptable ? Parce qu’au fond, ces personnes sont convaincues qu’une fraude est légitime si elle orchestrée « dans l’intérêt du peuple ». Persuadées d’appartenir au camp du bien du fait de leur supériorité intellectuelle et morale, elles estiment qu’on ne peut pas faire confiance au public pour élire le « bon » dirigeant. Il n’est pas suffisamment éduqué et instruit pour savoir ce qui est bon pour lui. Souvenons-nous d’Hilary Clinton qui, après sa défaite, avait traité de « déplorables » les électeurs de Trump. Dans ces conditions, il est alors parfois souhaitable de sortir du cadre légal pour garantir un résultat optimal. C’est ainsi que les fraudeurs justifient leurs exactions.
Pour ce qui concerne les élections du 5 novembre prochain, l’élite mondiale estime que la politique de Kamala Harris est absolument nécessaire pour l’avenir de l’Amérique et du monde. La laisser perdre ferait reculer son agenda mondialiste et ralentirait la mise en œuvre de réformes progressistes, qu’elle juge essentielles pour résoudre des problèmes tels que le changement climatique, les inégalités et la justice sociale. À leurs yeux, manipuler les élections est un petit prix à payer pour le bien commun.
Le problème, c’est que cette approche délétère prive les citoyens de leur droit le plus fondamental : choisir librement leurs dirigeants.
Or, souvenons-nous que le fascisme prend naissance dans la croyance que quelques hommes, prétendument meilleurs, sont autorisés à faire le bien de l’humanité contre sa volonté.

22 octobre 2024

Les Moldaves, européens à l’insu de leur plein gré

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


22/10/2024 – Les démocraties occidentales sont en train de devenir des endroits saints, où des miracles se produisent, laissant statisticiens et mathématiciens pensifs. Ce week-end avait lieu en Moldavie un référendum pour ou contre une future intégration dans l’Union européenne. Intégration appelée de leurs vœux par Ursula von der Leyen et Macron bien entendu. Le but étant de se rapprocher de plus en plus de cette méchante Russie que les armes magiques de l’OTAN et les géniales sanctions économiques n’ont pas réussi à mettre à genoux.

Après avoir dépouillé 90% des bulletins, le Non était largement en tête, avec 54% des suffrages. La cause semblait donc être entendue, puisqu’avec un échantillon aussi large, habituellement, le score ne varie que très peu. Mais ça c’était avant que l’UE ne vienne s’en mêler et en seulement quelques heures, avec les 10% restants à dépouiller, le résultat s’est totalement inversé pour donner au oui 50,4%. Pourtant quand on y regarde de plus près on trouve une chose curieuse. Selon les chiffres que nous avons pu obtenir et sous réserve qu’ils soient justes, il y a eu 1 562 705 votants. 90% représentent 1 406 435 voix. À cet instant-là, il est rapporté que 54% s’étaient exprimés pour le non soit 759 475 et 646 960 en faveur du oui. Il restait à comptabiliser 155 835 suffrages. Dans ces bulletins, il y a eu, paraît-il, 77% de oui, ce qui en soi est déjà étonnant. Ce qui donne pour cette dernière tranche 119 995 oui pour 35 840 non. Au terme de cette élection nous aurions donc dû avoir 766 955 voix pour le oui et 795 315 pour le non, soit 50,9% pour le Non et 49,09 pour le oui, soit quasiment l’inverse de ce qui a été officiellement annoncé : les Moldaves devenant européens à l’insu de leur plein gré comme on le dit avec humour.

Mais est-ce bien étonnant quand Julien Odoul nous enseigne que l’UE a aidé la Moldavie dans ce référendum à hauteur de 1,8 milliard. Le tout favorisé sans doute par la nouvelle présidente, très pro-européenne. On se demande bien à quoi a pu servir cette somme colossale pour un pays qui n’est pas membre de l’Union, et surtout à quel titre cette somme a été engagée dans une élection soi-disant libre et transparente, si ce n’est pour falsifier les résultats ? Ce pays a par le passé organisé des élections sans la contribution financière de l’UE, donc pourquoi aurait-il eu soudainement besoin de notre argent pour ces élections-là ? Mais le camp du Bien n’en démord pas, c’était pour contrer les malveillances russes, et c’est sans doute dans le même état d’esprit qu’on apprend des US que dans l’État de Géorgie, les bureaux de vote fonctionnent à huis clos, le public n’est pas autorisé à observer le processus. Mais enfin, c’est normal voyons, on vous le répète, c’est le camp du Bien.

Aux États-Unis, les derniers sondages donnent Trump en tête à un peu plus de 60%, mais comme un miracle n’arrive jamais seul, après celui de la Moldavie obtenu en quelques heures et avec une poignée de bulletins, nous aurons peut-être bien celui des US, dans lequel la brave démocrate va remonter 20 points d’écart en deux semaines pour passer devant son concurrent ? La bande de Davos fait des miracles et surtout, les prépare avec minutie. Mais tout ceci n’est que complotisme n’est-ce pas, comme lorsqu’à la dernière présidentielle française on observe le résultat des machines à voter qui systématiquement ont porté l’avantage à Macron avec plus de 70% des voix. Le RPF avait analysé le vote des villes électroniques, et y avait mis en évidence cette étonnante prédominance macroniste. Par exemple, dans la Nièvre, département qui vote majoritairement RN, aux dernières législatives, à Nevers, la préfecture où il y a des machines, l’ex-macroniste Goulet, devenue Modem, est passée très largement en tête. Là où dans l’autre circonscription, un presque inconnu RN est passé haut la main. Étrange tout de même que la tendance du département soit à ce point réfutée dans une seule ville, et, pas de chance, celle où il y a des machines à voter. Ce serait très simple de prouver qu’il n’y a aucune magouille. À la prochaine élection, mettre de côté les machines et constater les résultats. S’ils sont identiques à ceux obtenus avec les machines c’est qu’il n’y a pas de triche, si ce n’est pas le cas, il faut les retirer et vite. Mais pour cela, encore faudrait-il que nos oppositions, qui se crêpent le chignon sur des amendements pour l’abrogation de la loi retraites, où sur le budget qui risque de passer avec un 49.3, se saisissent de ce problème et exigent, puisqu’elles sont majoritaires, le retrait de ces machines. Elles ne le font pas, c’est donc qu’elles sont complices et acceptent cette possible triche, espérant peut-être un jour en bénéficier. C’est dire l’état de notre démocratie et de son personnel politique. Faut-il encore croire que la solution viendra des urnes, lorsque l’on voit toutes les curiosités qui découlent des scrutins organisés ou supervisés par la bande à Davos ?

19 juillet 2024

CQFD

Vincent Verschoore

Les réélections de la corrompue notoire von der Leyen à la Commission européenne, et de la macroniste Braun-Pivet au perchoir de l'Assemblée nationale, démontrent le gouffre entre la volonté de changement des populations exprimée dans les urnes, et la corruption d'un monde politique contrôlé par le grand capital, les intérêts euro-atlantistes et le confort de la gamelle, peu importe qui la remplit.
Dès lors que le constat de l'impuissance de toute représentation hors celle du bloc central est fait, que la démocratie représentative n'est qu'un écran de fumée, alors ne resteront que l'abstention ou le grand coup de pied dans la fourmilière et advienne que pourra, ce qui s'appelle "trumpisme" aux USA.
Il ne semble plus y avoir de vote "raisonnable" possible. Soit c'est le fascisme techno-totalitaire des élites en place, celles qui profitent des guerres et veulent enfermer les populations dans un carcan technocratique, sécuritaire et "écolo" (l'EuroSoviet), soit un rejet massif de cela au nom de valeurs de "souveraineté" et de "liberté" dont il est très difficile de prévoir les conséquences.

Une belle mystification

Maxime Tandonnet

19/7/2024 - Bon. On ne va pas s’appesantir ce matin. Les dernières législatives ont été marquées par un rejet viscéral du macronisme qui a recueilli au premier tour 13% des voix et au second, en léger mieux grâce aux arrangements avec l’ennemi d’hier, le NFP : 15%. Or, à l’issue des magouilles, arrangements et compromission en tout genre, le macronisme garde la main et la présidente macroniste de l’Assemblée nationale est réélue au perchoir. Au fond, rien ne change. Le vote populaire est balayé d’un revers de main. Ils se foutent du vote populaire, une fois de plus comme pour le référendum de 2005. On fait soi-disant appel aux urnes pour trancher dans le vif mais quand les Français ont mal voté, on se tape de leur vote, on en balaye les conséquences dans un éclat de rire. Dans les médias à la botte, radio télé et une partie de la presse, presque tout le monde est content ! Le macronisme, condamné par les Français pour son culte autocratique et vaniteux sur fond d’effondrement général du pays (financier, sécuritaire, économique et social, diplomatique) est rayonnant ce matin et jubile. Parler de démocratie dans ces conditions est une imbécilité. On se moque des Français, cette fois encore, de manière trop flagrante, sans complexe, comme une bonne blague. Mais bien sûr ! Appelez donc au vote des Français pour la frime et ensuite, s’il ne vous convient pas, envoyez les paître (je reste poli) avec un grand bras d’honneur. Le mépris et l’arrogance sont les deux mamelles de la France politique comme dirait l’autre… Et vous ne voyez pas, vous ne sentez pas qu’un jour tout cela va se payer ?

13 juillet 2024

Barrage au Rassemblement National : légal, mais contestable en droit ? Et si demain, c'était pour faire barrage à LFI ?

Brigitte VITALE

Comment les Français peuvent accepter de telles pratiques ?

Surtout si ce "barrage" provoque l'instabilité et creuse les fossés entre les citoyens...

L'article 3 de la Constitution française garantit le suffrage universel, égal et secret, et stipule que la souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par voie de référendum.

Toute manipulation perçue, telle que des alliances de désistement destinées à biaiser les résultats électoraux, pourrait être vue comme une atteinte à la sincérité du scrutin.

La sincérité des élections est une exigence constitutionnelle, et les juges de l’élection, y compris le Conseil constitutionnel, sont chargés de veiller à ce que cette sincérité soit respectée.

Les alliances stratégiques visant à "faire barrage" à un parti particulier, bien que souvent légales, peuvent être critiquées pour contourner l'esprit du suffrage universel. Cela pourrait être interprété comme une manipulation du vote populaire, détournant le processus électoral de son objectif principal : permettre aux citoyens de choisir librement leurs représentants. Le Conseil constitutionnel pourrait théoriquement être saisi pour examiner si ces pratiques respectent pleinement l'exigence de liberté et de sincérité du suffrage (Novataux : https://lnkd.in/eGXhHeuY).

La Constitution française et la jurisprudence du Conseil constitutionnel insistent sur le respect des droits et libertés des candidats, y compris leur droit à une compétition électorale équitable. Les désistements orchestrés pour influencer le résultat peuvent porter atteinte à ce principe d'équité, surtout si ces manœuvres sont perçues comme privant certains candidats de leurs chances légitimes de succès en modifiant artificiellement le rapport de force électoral.

Le gouvernement en place manque cruellement de légitimité. Les Français ne votent pas pour des programmes ou des idées, mais contre la peur de l'extrémisme. Ce processus transforme chaque élection en une mascarade où les citoyens sont contraints de choisir le moindre mal, plutôt que d'exprimer leurs véritables aspirations. Ce n'est pas de la démocratie, c'est de la trahison

La démocratie française est dévoyée. Les électeurs sont piégés dans un cycle vicieux de choix contraints, leurs voix manipulées par des stratégies électorales machiavéliques. Les élections devraient être une occasion pour les citoyens de choisir librement leurs représentants, non un exercice de contorsion politique destiné à maintenir un statu quo pourri.

Or la légitimité démocratique est essentielle pour la stabilité politique et la confiance publique, et toute action qui semble la miner pourrait être contestée non seulement juridiquement mais aussi politiquement (Cours de droit : https://lnkd.in/etqHqD7D, du Pr. Mohamed EL HACHIMI)

16 juin 2024

Tiephaine Soter

11/6/2024 - Je n'irai pas voter aux législatives, j'ai arrêté de voter après le premier tour de 2007.
"Houlala mais c'est grave faut aller voter, des gens sont morts pour que t'aies ce droit, c'est important, même si tu votes blanc faut que tu votes !"
Non.
Pour une simple et bonne raison : je ne suis pas (plus) "démocrate", dans la mesure où l'organisation du vote débouche sur une aristocratie ploutocratique qui ne sert pas mes intérêts et encore moins ceux de ma nation.
Dans ces conditions, foutre un bulletin dans une urne, à l'exception notable du referendum (où on me demande mon avis directement), ça serait trahir mes idées.
Je n'irai plus jamais voter, tout simplement à cause des gens, et de leur stupidité. La jeune femme dans la vidéo ci-dessous est tout à fait représentative. Notez, je n'ai rien contre elle personnellement, c'est très probablement une personne extrêmement sympathique et amicale dans la vie de tous les jours.
Simplement, je ne peux pas me faire à l'idée qu'une personne aussi bête puisse avoir le même droit de vote que moi : déjà, elle ne comprend même pas le principe iségorique de la démocratie, qui est d'exprimer son opinion librement et de participer sur un même pied que les autres à la vie de la chose publique (ou la république). "Tu ne votes pas comme moi, ouin-ouin t'es méchant". Le concept même de pluralité des opinions lui passe totalement au-dessus : en démocratie, on a le droit de ne pas être d'accord, et de le dire. Et on accepte le résultat d'une élection.
Mais au-delà de cette inculture crasse qui rend inapte à l'exercice de la souveraineté, qui suppose un consentement éclairé par une information exacte, que les personnes de ce genre ne daignent même pas aller chercher, c'est de savoir que la masse de ces gens vote, et qu'ils sont beaucoup plus nombreux que ceux qui sont aptes intellectuellement à comprendre les enjeux d'un vote. Je ne parle pas de voter à gauche, à droite, mondialiste ou souverainiste, mais juste d'aller voter en ayant fait l'effort de comprendre les conséquences des projets qu'on nous soumet. Presque plus personne, à l'échelle de la nation française, ne fait l'effort de réellement s'arrêter sur les projets des uns et des autres. On vote pour un candidat, pour ce qu'on croit qu'il fera, même s'il dit sans ambiguïté qu'il fera l'inverse. Les électeurs du RN qui ont voté pour Bardella en pensant qu'il était souverainiste et que l'envoyer palper 15 000 balles mensuels à un Parlement où il ne fout jamais les pieds allait changer quoi que ce soit à la situation catastrophique de notre pays que le président amène doucement au bord de la guerre, ne valent pas mieux que cette jeune femme qui pleurniche parce que les gens qui votent RN sont méchants.
Je suis fatigué de la politique de caniveau. Je suis exténué par la démocratie des imbéciles. Le "peuple" et ses opinions inutiles et incessantes, ses injonctions à s'offusquer de ceci, de cela, d'untel ou pas, me répugnent.
Les 4 ou 5 dernières années ont fait de l'humaniste pessimiste que j'étais un misanthrope patenté, parce qu'elles ont été la preuve que la démocratie ne peut pas fonctionner pour des raisons de déficience intellectuelle majeure chez la vaste majorité de la population.
Ne me demandez pas de voter. Tout ce que je veux, c'est voir tous ces traîtres, ces flagorneurs, ces voleurs, ces rats avides, ces pervers, ces drogués, ces dépravés, se balancer au bout d'une corde dans la douce bise crépusculaire d'un soir d'été. Tous autant qu'ils sont, sans aucune exception.
Et si vous y réfléchissez deux minutes, vous arriverez à la même conclusion que moi.

8 mai 2024

Le mieux, est tout de même d’aller voter

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


8/5/2024 - Un sondage révèle que le taux de participation aux prochaines élections européennes devrait être de 45% soit 5 points de moins qu’il y a 5 ans. Ce qui donnerait au parti présidentiel composé en réalité de 4 mouvements un peu moins de 4 millions d’électeurs. Ramené au nombre total de votants inscrits cela ne représente plus que 8%. Le calcul vaut pour tous. Le RN avec le double de voix serait donc à moins de 20%, c’est mieux, mais pas bien terrible, quant aux autres… La politique n’intéresserait plus les jeunes ne se reconnaissant dans aucun parti. Les vieux, vivier de la macronie, tournent le dos au gendre idéal, ne reste plus grand monde pour exercer ce droit démocratique en passe d’être supprimé, si plus personne ne s’en sert. En cela les partisans d’un rétablissement d’un suffrage censitaire seront ravis et le peuple des abstentionnistes les gagnants de la fronde. Le scrutin du 9 juin scellera le sort des États Nations, Macron l’a expliqué dans son discours de la Sorbonne, la France n’existe plus, a-t-il en substance martelé, donnons-lui le coup de grâce. Que diront-ils, les abstentionnistes, une fois la dilution actée et consommée ? Ah oui, selon un vieux fantasme, c’est à ce moment-là qu’ils vont se réveiller et tout renverser.

On en rirait si ce n’était pas aussi pathétique. Force est de constater que la campagne est résolument tournée vers la pauvreté et l’unicité. Les quelques soi-disant grands débats qui ont lieu, sont organisés avec les têtes de liste des partis représentatifs. Que cache ce terme ? Dans une démocratie normale, tous les candidats seraient invités, en France non. Les organisateurs c’est-à-dire les journalistes, écartent arbitrairement tous les « petits » prétendants. Ces derniers, à leurs yeux, n’ont aucune valeur, jugement purement subjectif et obscène s’il en est, puisqu’ils insultent tous les électeurs qui iront voter pour ces personnes non présentes sur les écrans, signifiant à ces citoyens qu’ils ne sont rien, formule chère à notre Président. Quand bien même le résultat final montrera qu’ils n’ont pas eu la faveur de beaucoup de votants, ce ne sont pas à ces censeurs de décider qui mérite de s’exprimer et de débattre. Cette façon de faire est insupportable, ce clivage entre les « gens sérieux » et les autres est d’un dédain absolu.

Résultat des courses, nous voyons s’affronter des personnes qui pensent quasiment la même chose sur tout, les variables étant à la marge. Quel intérêt ? Aucun, et on comprend aisément la lassitude des électeurs de n’entendre qu’un unique son de cloche et l’écœurement de voir ces professionnels de la politique se donner une réplique qui sonne trop souvent faux. Un débat sans idée nouvelle, sans un affrontement direct des dogmes présentés comme inattaquables et intangibles le rend pauvre, fade, et n’attire plus personne. Comment en effet séduire un électorat qui se détourne de la clique habituelle si les trublions sont soigneusement bannis sous le prétexte qu’ils ne représentent rien, sachant que sans couverture médiatique il est impossible aujourd’hui de se faire connaître.

C’est donc l’abstention qui devrait gagner. Quelle victoire ! Onfray sur CNews, il y a quelques jours, semblait s’en réjouir, annonçant à Laurence Ferrari qu’il n’irait pas voter puisque ça ne servait à rien et que les abstentionnistes avaient tout compris. Dame, et qu’ont-ils percé du mystère des décisions politiques ? Eh bien c’est très simple, que rien ne changera par le vote et qu’il est préférable de ne pas se déplacer, car quand bien même une majorité nouvelle arriverait au parlement, ils, sous-entendu les tenants des ficelles, constitueraient une commission pour passer outre ce parlement hostile. Peut-être, mais au lieu de les pousser à la faute, l’éminent philosophe préfère leur laisser les mains libres et leur donner la pleine et entière légitimité pour détruire ce qui reste de nos libertés et des nations. Et que fera-t-il ensuite pour marquer sa désapprobation et sa colère ? Ben la révolution voyons… Les électeurs ne changeront rien, mais les abstentionnistes non plus, depuis le temps que ce parti gagne les élections on le saurait non ? C’est tout de même curieux de voir ces prétendus politiques faire l’apologie de l’abstention. C’est un peu comme si un prêtre vous affirmait que croire en Dieu c’est de la foutaise, ou qu’un médecin refuse de vous soigner au motif que la vie se termine toujours mal. Il est difficile de penser que l’on peut animer une émission politique en prônant l’abstention comme unique moyen efficace de lutter contre un système qui se frotterait les mains à l’idée d’instaurer une cooptation à la chinoise, écartant une bonne fois pour toutes le peuple des urnes. On peut être considéré comme naïf en s’accrochant au droit de vote, mais n’est-ce pas irréfléchi de s’en remettre à l’abstention pour changer ce que seuls les élus peuvent modifier ?

Nous l’avons déjà écrit dans nos colonnes, une voix qui ne s’exprime pas, n’existe pas. Les abstentionnistes subiront comme les autres les décisions mortifères et penser que les scrutins les plus importants sont nationaux est une erreur pour le moment. Que certaines règles soient réformées pour rendre les élections à la fois plus attractives et transparentes, nous y sommes favorables au RPF. La première serait d’en finir avec ces débats entre gens choisis selon leur importance présumée. Tous les candidats doivent pourvoir s’affronter et il est curieux que l’ARCOM n’intervienne pas pour dénoncer cette pratique anti démocratique. Une question pourrait se poser au niveau européen lui-même. Que pourront penser des Etats où la participation sera importante et qui ne se verront attribuer qu’un nombre préétabli et restreint d’élus par rapport à la France, qui va obtenir une grande quantité de sièges alors que les votants seront peut-être moins nombreux ? Il y a là un souci de représentation qui pourrait surgir. Après tout, si nous boudons les urnes, ce n’est pas le problème des autres nations. La proportionnelle devrait jouer à plein et répartir les élus en fonction de l’intérêt réel que les électeurs ont manifesté. On donnerait ainsi une prime aux bons élèves et cela inciterait peut-être les partis à se renouveler dans leurs propositions. Est-il normal qu’une forte mobilisation dans un pays se trouve réduite dans sa représentation alors que son grand voisin qui déserte les urnes, bénéficie toujours d’une surreprésentation ? Une pondération en fonction du taux de participation serait à minima, juste. Quoi qu’il en soit avant de prétendre envisager que même si le parlement bascule à droite, la commission se débrouillera pour passer outre, le mieux c’est quand même d’aller voter, et de voir si les prédictions se réalisent ou pas.

18 avril 2024

Ma vision personnelle de la politique française actuelle à la veille des Européennes

Maxime Tandonnet

18/4/2024 - Le régime politique français actuel – je ne parle pas seulement des institutions mais du fonctionnement de la vie politique – a quelque chose de détestable. Le système présidentiel a commercialisé la vie publique à outrance : les électeurs sont appelés à choisir entre des savonnettes au détriment des débats d’idées et de projets et même au détriment du choix de personnalités fondé sur leur expérience, leur intelligence, leur caractère et leurs réussites passées. On vote uniquement pour une gueule, une petite gueule, un sourire, une dentition, une cravate, une voix, un coup de menton, une haleine médiatique. Le triomphe de la peste savonnette va de pair avec l’abrutissement collectif : effondrement scolaire et intellectuel, hystérie footeuse ou olympiste, invasion des cerveaux par les ipad et les jeux vidéo…

La peste savonnette a contaminé le déroulement des élections du Parlement européen qui ressemblent, en tout cas sur la scène française, à un grand Guignol absurde avec ses Guignols, ses gnafrons, ses gendarmes et les coups de bâton. 53% des Français déclarent ne pas s’y intéresser. Ce désintérêt, annonciateur d’un abstentionnisme du même ordre, a quelque chose de sain du point de vue démocratique : la mauvaise soupe ne passerait-elle pas chez une majorité de Français?

Et aussi, il relativise tout le reste. La tête de liste lepéniste qui fait l’objet d’une invraisemblable et vertigineuse surexposition médiatique, fanfaronne avec ses 30% annoncés par les sondages. Le lepénisme a certes réussi a cristalliser le mécontentement populaire mieux que d’autres, à l’occasion d’un scrutin qui se présente avant tout comme un exutoire de la souffrance et de l’humiliation collective. Mais 30% avec une abstention de 53%, cela fait moins de 15% d’adhésion populaire : on est bien loin, bien loin, d’une poussée venue des profondeurs du pays. Idem pour le socialiste : 12% dans les sondages se ramènent à 6% de taux d’adhésion. Franchement, pas de quoi pavoiser… Quant à la droite LR, enkystée autour de 3 à 4% réels, elle paye hélas pour ses compromissions avec le pouvoir actuel auquel elle se trouve désormais associée dans l’inconscient collectif.

Tout cela démontre que la situation politique demeure extrêmement volatile. Même s’il faut le déplorer amèrement voire s’en indigner, la démocratie, les débats d’idées, les projets et les partis politiques sont morts et enterrés. Les prochaines élections nationales de 2027 se joueront plus que jamais sur un coup de dés, une affaire de savonnettes, de marionnettes et de matraquage sondagier, de scandales éventuels, montés de toute pièce, et de petite gueule médiatique et puis c’est tout. Elles seront, comme les deux précédentes, à un seul tour. Celui qui réussira, par un trou de souris, grâce à sa petite gueule médiatique et avec la complicité sondagière, à se glisser au second tour contre l’inévitable et inamovible Mme le Pen, avec 20% des voix, aura par avance gagné les présidentielles (sauf si c’était M. Mélenchon, et encore…). Et le reste s’enclenchera avec la possibilité d’obtenir une majorité à l’Assemblé nationale à la faveur d’un gigantesque taux d’abstention. Tout ceci pour dire que le jeu est extraordinairement ouvert, instable, mouvant et l’avenir politique de la France, profondément, vertigineusement imprévisible et incertain.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/04/18/ma-vision-personnelle-de-la-politique-francaise-actuelle-a-la-veille-des-europeennes/

10 avril 2024

Election européenne 2024 ou l’anéantissement de l’intelligence politique

Maxime Tandonnet

7/4/2024 - Les élections européennes se profilant – elles auront lieu le 9 juin -, c’est le temps des sondages. Ce samedi, une enquête Elabe* commandée par La Tribune Dimanche et BFM TV donne le Rassemblement national toujours en tête avec 30% d’intentions de vote, devant le camp présidentiel (16,5%) et le Parti socialiste (12%). Plus de treize points séparent la liste RN menée par Jordan Bardella de celle de la majorité présidentielle, emmenée par Valérie Hayer, dans les intentions de vote, des chiffres proches d’un sondage Toluna-Harris Interactive paru mercredi (31% contre 17%). L’intérêt de l’enquête Elabe réside surtout dans la nette progression qu’elle donne à la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann à 12%, 3,5 points par rapport au dernier sondage de cet institut en mars. Suivent ensuite la liste des Écologistes de Marie Toussaint (8,5%) et de La France insoumise de Manon Aubry (7,5%). François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains, est crédité de 7% d’intentions de vote, devant Marion Maréchal pour Reconquête (5,5%).

Les sondages des Européennes se suivent et se ressemblent. Jamais, dans toute l’histoire de France, nous n’avons assisté à une élection aussi bête, aussi diablement stupide et sans espoir. L’actualité, au jour le jour, ne donne pas lieu à la moindre esquisse d’un débat d’idées. Cette élection est comme un bateau ivre sur un océan de malheur collectif et de néant. L’autre jour, (ma parole d’honneur), une dame âgée, retraitée, électrice macroniste habituelle : "qu’est-ce qu’il est « mignon » le socialiste, moi c’est pour lui que je vote". Le relatif succès de la tête de liste lepéniste est grotesque, comme un petit marquis surmédiatisé, n’ayant jamais travaillé, jamais assumé la moindre micro-responsabilité de sa vie, sans la moindre esquisse d’un projet, d’une proposition, le coup de menton facile, remarquable débaucheur, réciteur des éléments de langage de son parti extrémiste, une sorte de Macron lepéniste. Et que proposent-ils, ces fanfarons, depuis des années, sinon encore plus de démagogie, encore plus de gabegie, encore plus de mégalomanie et de destruction ? La droite LR paie quant à elle pour son invraisemblable aveuglement depuis quelques années et son ambiguïté devant le macronisme. Les Ganelon de 2017 en tout genre ont certes leur part de responsabilité dans la catastrophe sondagière par l’effet déstabilisateur de la trahison. Mais la droite LR paye aussi, au-delà des Ganelon, pour son soutien honteux à l’Absurdistan sanitaire inutile, ruineux et liberticide en 2020/2021. Elle paye pour sa soumission à la nullissime et mensongère réforme des retraites jupitérienne. Et ce n’est pas faute de lui avoir hurlé aux oreilles, quand il était encore temps, qu’elle marchait tout droit au suicide – pour n’en recueillir que des quolibets et du mépris. Elle paye pour ses étranges et vénéneux ronds de jambes avec la macronie sur la réforme de l’immigration. Certes, la liste présidentielle s’effondre et elle atteint un niveau abyssal comme jamais pour un parti au pouvoir. Son niveau sondagier exprime la révulsion de toute une Nation devant la dérive narcissique du pouvoir sur fond d’effondrement général (financier, économique, scolaire, sécuritaire, diplomatique, etc.) cette phénoménale conjonction de la destruction du pays dans le chaos, la violence et l’explosion de la dette publique. Cette élection européenne pourrait être l’occasion d’un débat approfondi : pourquoi cet effondrement brutal d’une Nation depuis un demi-siècle ? Qu’est-ce qui ne marche pas dans la culture politique, dans la formation, le mode de sélection des élites dirigeantes, dans l’éducation populaire, les institutions politiques et leur fonctionnement ? Or ce débat est comme anéanti, dans un océan de compromission, de mensonge, de débauchages, de prostitution, de magouilles politiciennes, de coups de menton ridicules.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/04/07/election-europeenne-2024-ou-laneantissement-de-lintelligence-politique/

8 février 2024

Elections européennes 2024

Vincent Verschoore

8/2/2024 - L’association du parti de Zemmour / Marion Maréchal avec ceux de Meloni et de Orban, au sein du groupe conservateur CRE au Parlement européen, fait évidemment jaser la bonne conscience européiste (1), celle qui applaudit le massacre en Ukraine et y déverse des milliards en armements pendant que nos petits agriculteurs, eux, crèvent la gueule ouverte sous le regard ironique de l’agro-business.

Une dynamique “antifédéraliste”

Pourtant, la CRE est une formation parfaitement euro-atlantiste, en accord avec la politique de l’UE en Ukraine et la soumission à l’Otan. Elle diffère de la formation d’extrême-centre fédéraliste Renew Europe (essentiellement pilotée par les macronistes), de la formation de droite classique Parti Populaire Européen (PPE, piloté par l’Allemagne CDU/CSU), et de la formation de centre-gauche Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates, par sa position antifédéraliste : “Il (groupe CRE) est situé à la droite de l’échiquier politique et ses membres prônent, dans une large mesure, le libéralisme économique, le conservatisme sociétal, la diminution de l’immigration et l’affaiblissement de l’Union européenne.” (2)

Le CRE est également opposé à la formation “Identité et Démocratie”, regroupant notamment le RN et l’AFD allemande, qui est pourtant encore plus antifédéraliste, mais également opposé à la vassalité européenne face à l’Otan et aux intérêts US.

Le seul risque que pose ce nouveau CRE, du point de vue franco-français, est un siphonnage du PPE en y piquant les voix LR, cette droite classique française sans tête qui suit les macronistes par défaut. Son antifédéralisme vise à diluer quelques peu la puissance de la Commission, ce qui est déjà un bon point, mais aucunement à remettre en cause le “machin”, et ses délégués comptent bien profiter des avantages et privilèges au même titre que les autres.

A l’autre bout du spectre politique, le groupe “Gauche Unitaire Européenne” inclut notamment la LFI et Die Linke, et se veut “alteuropéenne” ou “confédérale”, avec une réforme de l’architecture de l’UE pour la rendre plus démocratique. Bon point. Entre les deux se trouve la formation des Verts / Alliance Libre Européenne (ALE), avec une dynamique régionaliste, une demande de transparence institutionnelle et une critique des accords de libre-échange contraires à la logique écologique européenne.

Le choix du “moins pire” ?

Si l’on accepte l’idée que notre avenir est soit la guerre permanente et la paupérisation massive sous le joug de l’EuroSoviet actuel (défendu par les groupes majoritaires PPE, APSD et Renew, soit 421 députés sur 705), soit autre chose qui requiert, avant tout, de casser ce joug en imposant un retour à la démocratie (la vraie, celle qui interdirait à von der Leyen de signer des contrats opaques avec ses potes pour des dizaines de milliards d’euros, ou de donner autant de milliards à un pays non membre de l’UE sous un prétexte fallacieux), il faudrait non seulement que tous les groupes “d’opposition” et les députés indépendants (au nombre de 45 aujourd’hui) fassent front commun, mais qu’ils siphonnent une centaine de députés PPE, APSD et Renew.

Et ça, c’est loin d’être gagné, d’autant qu’une fois en place les députés européens, à quelques exceptions près comme feu Michèle Rivasi (groupe Verts/ALE), sont là pour profiter du système (voir ce récent et édifiant article du Monde estimant que 25% des députés européens trempent dans des affaires louches (3)). Le poisson pourrit par la tête, comme on le voit avec von der Leyen, avec l’affaire Qatargate, alors les contre-pouvoirs ont été éliminés par la corruption.

Vu par la lorgnette franco-française

Si on ramène tout ceci aux listes électorales françaises, et à l’état actuel des sondages, on voit que près de 50% des projections de voix se divisent entre RN (groupe ID au Parlement européen) proche de 30%, et Macronie (groupe Renew) pour 20%. (4)

Les cinq listes suivantes se tiennent dans un mouchoir de poche, chacune faisant actuellement autour de 8%. Si l’on place LR et le PS d’un côté (groupes majoritaires PPE et APSD) avec de l’ordre de 16%, et EELV+LFI+Reconquête de l’autre avec autour de 24% à répartir dans les groupes d’opposition, cela donnerait de l’ordre de 54% des voix pour l’opposition (cad hors triumvirat) contre 36% pour la majorité traditionnelle. Les 10% qui manquent se partagent entre une floppée de petites formations.

Si ce schéma se reproduit à l’échelle de l’Europe (ce que je ne sais pas), il pourrait y avoir un changement de majorité au Parlement européen, ce qui peut expliquer l’hystérie actuelle des carriéristes du clan majoritaire genre Guy Verhofstadt.


Soyons fous…

Les médias mainstream vont évidemment tout faire pour diaboliser les autres groupes. Surtout, il n’est absolument pas évident que les groupes susceptibles de remplacer le triumvirat actuel puissent s’entendre sur une réforme suffisante de l’UE. Il y a d’énormes divergences entre eux sur la majorité des sujets (économie, immigration, relations à l’Otan). En ce cas il y aurait sans doute une recomposition des groupes au sein du Parlement européen, en fonction des nouvelles forces en présence, et impossible de savoir ce qui pourrait sortir de cela.

On peut alors peut-être espérer, a minima, une reprise de contrôle du Parlement sur la Commission (éviction de von der Leyen), une réévaluation des intérêts de la population européenne face aux intérêts US et de la Nomenklatura de l’UE, et (soyons fous) une prise de conscience de la gravité de la corruption au sein de ces institutions.

22 décembre 2023

USA - QUI PEUT ENCORE CROIRE À LA LÉGITIMITÉ DE L’ACTUEL PRÉSIDENT ?

Marc Amblard

Un nouveau sondage mené par le Heartland Institute et Rasmussen Reports (lien en commentaire) confirme le caractère frauduleux des élections de novembre 2020 :
- 21% des électeurs par correspondance ont admis avoir rempli un bulletin pour un ami ou un membre de la famille ;
- 19% des électeurs par correspondance ont admis qu'un ami ou un membre de leur famille avait rempli un bulletin en leur nom ;
- 17% des électeurs par correspondance ont admis avoir voté dans un État où ils ne sont plus résidents permanents ;
- 17% des électeurs par correspondance ont déclaré avoir voté pour un ami ou un membre de leur famille avec ou sans sa permission.
Chacun de ces cas est illégal et constitue une fraude électorale. De plus, ces catégories ne s’excluent pas mutuellement, ce qui signifie que les répondants pourraient s’être livrés à de multiples formes de fraude électorale.
Deux précisions :
1) Les bulletins par correspondance démocrates sont deux fois plus nombreux que les bulletins républicains.
2) Les irrégularités révélées par le sondage sont bien supérieures à la marge qui a permis de faire passer Joe Biden devant son rival Donald Trump.
Je rappelle qu’aux USA, depuis le Covid, près de 70% des électeurs votent par correspondance par voie postale ou bien en déposant un bulletin dans une urne de rue. Aucun contrôle d’identité. Aucun contrôle d’adresse. Des scrutins dignes d’une république bananière du Centrafrique.
Peut-on alors espérer un durcissement de la législation électorale avant les prochaines présidentielles ? Clairement non. Les démocrates et une partie des élus républicains s’y opposent.
Je voterai en novembre 2024 tout en sachant hélas que cela ne sera probablement d’aucune utilité.

16 décembre 2023

Les sondages du néant et de la course à l’abîme

Maxime Tandonnet


« Le Rassemblement national arriverait en tête avec 28% des intentions de vote aux élections européennes de 2024, selon un sondage Ipsos et Sopra Steria en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et Le Monde, publié samedi 16 décembre. Un chiffre en hausse de quatre points par rapport à juin. À la deuxième place, la liste Renaissance affiche 20% d’intention de vote selon ce même sondage. En troisième position, la liste conduite par Raphaël Glucksmann (Place publique), en passe d’obtenir l’aval du Parti socialiste, rassemble 10,5% des intentions de vote, devant celle des Écologistes (9,5%) et de La France insoumise (7,5%). Enfin, Les Républicains affichent un score de 8%, selon cette enquête d’opinion. Le sondage a été réalisé sur un échantillon 11 691 personnes. Les intentions de vote sont calculées parmi la part des sondés certains d’aller voter, soit entre 41% et 45%. La marge d’erreur va de 0,2 point à 1,1 point de pourcentage. »

D’abord, il importe de diviser au moins par deux les scores affichés pour tenir compte de l’abstentionnisme prévu et se faire une idée de la véritable popularité des partis. Le RN à 14% de l’électorat, n’a rien, contrairement, aux commentaires dominants, d’une « poussée irrésistible » venue des profondeurs du pays à l’image des grandes poussées nationalistes du XXe siècle. C’est un mensonge et ce niveau sondagier de 14% de l’électorat est une constante depuis des décennies. Le parti gouvernemental à 10% est un score misérable qui montre l’extrême impopularité de l’équipe au pouvoir. 1 Français sur 10 serait prêt à soutenir le parti du chef de l’État : pas de quoi pavoiser. Quand au PS, il gagne à la marge ce que perd LFI à la suite de son naufrage idéologique. Rien de bien nouveau non plus.

La vie politique française est devenue un jeu d’illusion grotesque fondé sur l’émotionnel. Elle consiste à afficher dans l’écran de télévision un petit bonhomme télégénique de moins de 40 ans, moins de 30 encore mieux, gendre idéal au coup de menton mussolinien facile, n’ayant jamais travaillé, jamais assumé la moindre responsabilité, pur militant politicien, jamais œuvré en dehors de la politicaille et donc totalement déconnecté du monde des réalité, un petit frimeur de cour de récréation en somme, pour glaner quelques points sondagiers, tout dans la gueule, rien dans l’intelligence ni même le caractère. Croyez moi SVP : l’aptitude à donner des coups de menton virils à la télévision ne préjuge en rien du sens de l’État, du courage et de la vision. Et je dirais même le contraire. L’ère des petits coqs de la basse-cour politico-médiatique est venue.

Pendant ce temps le pays souffre et décline irrésistiblement : dette publique, violence sanglante, prélèvement obligatoires, chaos social, pauvreté, logement, niveau scolaire, santé, énergie, pouvoir d’achat, immigration… Nulle part la scène politique actuelle n’offre aujourd’hui le moindre signe d’espoir, la moindre lueur positive. Le pays est gagné par un immense dégoût. Et sans doute n’avons nous pas encore atteint le fond de l’abîme. Il faut une révolution pour restaurer la démocratie française.

22 mars 2023

Les "représentants" du peuple

René Chiche

La foule n'a pas de légitimité, aurait affirmé Emmanuel Macron en ajoutant que le peuple, qui n'est pas la foule, s'exprime à travers ses élus.
Il a raison sur le premier point : la foule, la multitude, n'a aucune légitimité en tant que telle. La minorité présidentielle n'en a pas davantage, soit dit en passant. La foule est une quantité relative, le peuple une entité singulière.
Mais ceux qui disent que le peuple s'exprime à travers ses élus disent n'importe quoi. Le peuple n'a besoin de personne pour s'exprimer et ne délègue à personne ce pouvoir car il ne le peut pas. Le peuple s'exprime toujours directement, librement et très clairement, même quand il se tait. Les élus ne représentent pas le peuple : ce n'est qu'un abus de langage. Comment d'ailleurs le pourraient-ils ? Comment Aurore Bergé, Louis Boyard, Eric Ciotti ou Marine Le Pen pourraient-ils prétendre être les représentants du peuple ? Ils représentent dans le meilleur des cas leurs électeurs, voire une petite partie d'entre eux seulement.
Le peuple est là, partout, toujours et en même temps nulle part. Le peuple s'exprime cependant à l'occasion des élections, oui, cela est exact et les élections sont un beau rituel, mais il faut l'entendre correctement. Lors des élections, le peuple est consulté et l'ensemble des résultats constitue son expression. Y compris l'abstention. C'est là le point le plus important : le peuple exprime toujours sa volonté de la manière la plus limpide qui soit sans qu'il soit besoin de l'interpréter comme le prêtre devant le borborygme de la pythie. Le peuple s'exprime clairement même quand il ne va pas voter. Il s'agit ensuite de tenir compte ou pas de son expression, en fonction de son degré d'intelligence et d'honnêteté notamment. Mais de grâce, cessez de nous faire croire que vous êtes les représentants du peuple, mesdames et messieurs les élus ! Comme disait si bien Rousseau, vous n'en êtes dans le meilleur des cas que les commissaires.