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20 février 2025

Marc Amblard

CONSEIL CONSTITUTIONNEL : JUSTE POUR COMPRENDRE

Richard Ferrand, ce n’est pas le gars qui avait été condamné pour prise illégale d’intérêts alors qu’il avait fait louer par les Mutuelles de Bretagne qu’il dirigeait, des locaux appartenant à sa compagne ?
Ce n’est pas aussi celui qui avait continué à percevoir un salaire de ces mêmes mutuelles en tant que "chargé de mission" alors qu’il était ministre ?
C’est bien lui que Monsieur Macron a proposé pour être président du Conseil constitutionnel, la plus haute instance de France qui veille à la conformité des lois ?
Et c’est bien lui que les députés, y compris ceux du RN, ont approuvé hier ?
C’est bien ça ? C’est juste pour être sûr d’avoir bien compris.

19 février 2025

Radu Portocala

- 19/2/2025 - Les deux chambres du Parlement ont décidé aujourd’hui de se plier une fois de plus à la volonté d’Emmanuel Macron en votant pour l’accession de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel.
Le fait est, bien entendu, lamentable. Mais ce qui est encore plus lamentable, c’est d’apprendre que cette victoire n’a été possible que par l’abstention du Rassemblement national. Le « premier parti d’opposition » (mais opposition à qui ? à quoi ?) choisit donc de faire une fleur à un président de la république dont le but affiché est, précisément, l’inéligibilité de Marine Le Pen et l’anéantissement du RN.
Balancement de la vie politique française entre triste, absurde et ridicule…
Yann Bizien

- 19/2/2025 - [Extraits] La nomination de complaisance de Richard Ferrand au Conseil Constitutionnel est donc validée par les commissions des Lois du Sénat et de l’Assemblée nationale grâce à l’abstention des députés du Rassemblement national.
Un militant politique de la gauche et du centre est nommé président du Conseil constitutionnel grâce aux laquais, aux valets et aux collaborateurs d’Emmanuel Macron dans une République des copains en état de putréfaction avancée.

Le Rassemblement national se « dévoile » aujourd'hui à la face de tous les Français. Obsédée par le souci de plaire au système qui l’a longtemps combattu, ainsi que par la volonté de se libérer de ses contraintes judiciaires, et d’un risque d’inéligibilité, Marine le Pen vient, au contraire, d’hypothéquer gravement ses chances de victoires à la présidentielle de 2027 après trois échecs consécutifs.
La Rassemblement national ne peut plus donner à personne des leçons de courage, de fermeté et de rupture. Il vient de trahir ses militants et ses électeurs. Ce Parti politique est désormais enclavé dans le camp de la dictature technocratique, de l’immobilisme et de la défiance.

Richard Ferrand va donc rejoindre Véronique Malbec au Conseil Constitutionnel, c’est-à-dire celle qui a classé sans suite l’affaire des Mutuelles de Bretagne où il était mis en cause.

Le délitement de la France s’intensifie, s’accélère et s’étend petit à petit dans toute la République avec des conséquences très lourdes pour le destin de la France, pour notre quotidien et pour notre avenir. Et ce délitement s’accompagne de l’écœurement des électeurs, de la submersion migratoire, de l'ensauvagement et du surendettement du pays.
JD Vance avait donc raison à Munich. Notre classe politique ne nous écoute plus, ne nous comprend plus, décide contre notre volonté et contre les intérêts de la nation. Elle ne fait qu'assurer la survie de tout un système qui neutralise toute possibilité de changement.

21 juin 2023

Ferrand inspiré par le Parti communiste chinois ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire


Richard Ferrand nous gratifie toujours de ses délicieuses idées « républicaines », destinées à rénover la vie politique, lui qui ne doit son salut qu’à une déclaration opportune de prescription dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne. La macronie, repère de brigands, se soutient et fera toujours tout pour ses pairs reconnaissants. La décence devrait le conduire au silence le plus humble, mais le repris de justesse garde le verbe aussi haut que le mépris et l’arrogance. Le voilà qui veut modifier la constitution, pour permettre à son poulain de briguer un troisième mandat. Et il ne manque pas d’arguments foireux pour étayer son idée de génie. Selon lui « il regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire ». On se serait attendu à ce qu’il évoque le 49.3 qui, pour la réforme des retraites, a bien bridé l’expression de la souveraineté populaire. Ou encore du scandaleux article 40, qui a écarté la proposition de loi de la LIOT. Car Monsieur Ferrand, les députés c’est bien l’expression de la « souveraineté populaire ». Pour lui, l’impossibilité de cumul, « affaiblit notre vie politique en qualité et en densité et la rend moins attractive ». Pas une seconde il n’a l’impression de se moquer du monde, c’est le propre de la macronie, en cela il en est l’incarnation parfaite.

Donc le brave homme pense qu’en voyant toujours les mêmes gloires honnies, il va sauver la démocratie et la république. Il aurait pu, s’il avait été honnête, parler de RIP ou RIC. Mais non, la seule chose qu’il désire c’est garder précieusement le Conseil constitutionnel tel qu’on le connaît, et permettre à sa clique de cumuler tous les mandats, de confisquer un peu plus tous les pouvoirs et de laisser Macron en place. Sa conception du choix politique est pour le moins étrange, mais en parfaite osmose avec l’idée que se font ces gredins de la vie publique. Il aurait pu vouloir changer les règles des 500 signatures, pour se présenter à la présidentielle, mais surtout pas voyons, trop favorable à la caste en place. Imaginez que des Philippot, ou des Asselineau puissent se présenter, ce serait là chose horrible et indécente.

Son but est clair, empêcher le vrai choix, laisser les mêmes en place, puisque selon sa philosophie ces postes leurs reviennent de droit. Ils sont l’émanation d’une nouvelle monarchie qui ne saurait partager le pouvoir, mais qui aurait quand même besoin d’un minimum d’élection, pour maquiller le tout et lui donner l’aspect d’une démocratie républicaine. D’ailleurs il emploie le mot plusieurs fois. Monsieur Ferrand, aux États-Unis c’est deux fois quatre ans maximum, et les Américains ne se plaignent pas d’un manque de choix.

Le plus comique dans cette intervention d’un autre âge, c’est qu’il ne nous dit pas comment il veut changer la constitution. Les 3/5 nécessaires pour l’adoption d’une réforme ne seraient pas atteint, même avec la trahison attendue et certaine des LR. Un référendum ? Ou Macron propose de changer tout cela avec une simple ordonnance ? Après tout, il se permet déjà de nous entraîner dans une guerre qui n’est pas la nôtre, en se passant du parlement, pourquoi se gênerait-il, et là son ami Fabius pourrait nous dire que tout est parfaitement légal…

Ferrand confond démocratie et droit divin, république et caste auto proclamée dirigeante à vie, seule habilitée à désigner les représentants du peuple. Se voir sur la touche lui étant insupportable, il tente de se montrer utile, lorgnant peut-être sur un remaniement ministériel. Ou alors, il s’est exprimé sur ordre de l’intéressé par un troisième mandat, histoire d’institutionnaliser le « barrage contre l’extrême droite », bon prétexte pour instaurer une cooptation sans élection, entre les membres d’une caste qui nous préserverait pour l’éternité de l’arrivée d’un « dingue » à l’Élysée, comme le dit Macron. Le dingue est déjà là…

Il est vraiment urgent de balayer toute cette racaille. Changer la constitution, oui bien évidemment, pour supprimer le 49.3, établir un vrai RIC, assouplir l’article 68, modifier en profondeur le Conseil constitutionnel, rétablir le crime de haute trahison, abolir l’immunité, autre que celle touchant à la liberté d’expression, inscrire dans le marbre cette même liberté d’expression, et interdire la censure, sauf cas limitatifs d’appel au meurtre. Revoir le nombre des députés, et le rôle du Sénat.

Ferrand craint sans doute, plus prosaïquement, que deux mandats ne soient pas suffisants pour mener à bien les noirs desseins qui nous assaillent.