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27 janvier 2025

Lettre ouverte aux souverainistes

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


À Messieurs, Asselineau, Philippot, Dupont-Aignan et autres chevaliers solitaires…

La situation nationale est plus sombre que jamais et les actuelles oppositions se sont récemment montrées incapables de se mettre d’accord pour faire tomber Bayrou, l’homme de main de Macron. Pire, le PS est ouvertement entré en collaboration avec le Premier ministre, comme ses pairs du SFIO le firent avec Pétain, certains que c’était là, la meilleure des choses à faire. Le RN quant à lui, n’a fait preuve que de mollesse et de calcul, s’inscrivant dans un flou à suivre plutôt que sur une ligne claire.

Il n’y a aucune alternative réelle tant qu’une coalition des vraies droites patriotes n’est pas formée. Vos formations, isolées, subissent à chaque élection des revers cinglants qui n’autorisent aucune percée, aucune visibilité, alors qu’en face ils savent s’organiser pour le temps d’un scrutin. Invisibilisés du fait de ces revers, éloignés des plateaux télé, contraints à n’être que sur les réseaux parallèles et sans doute bientôt interdits, vos voix ne portent pas et les patriotes en souffrent.

L’union seule permettra à vos idées, communes pour l’essentiel, de vaincre ou du moins d’être représentées, enfin, à l’Assemblée nationale. S’obstiner dans la stratégie qui est celle menée depuis des années ne pourra que reproduire les échecs du passé. Il est impossible que vous l’ignoriez. La question que tous les patriotes souverainistes se posent est simple : Pourquoi s’entêter à ne pas vous allier et laisser les Français orphelins, ne pouvant compter que sur des offres politiques qui, au fil des mois, s’avèrent décevantes et finalement toutes semblables ?

L’heure est suffisamment grave pour que les egos soient mis de côté et l’intérêt de la France priorisé en lieu et place d’une guerre de chapelle stérile. C’est à ce titre que nous vous demandons solennellement de vous unir pour présenter une force commune au peuple de France et espérer sortir de l’ornière dans laquelle nous sommes, derrière une personnalité forte, charismatique et consensuelle, qui, sans vous offenser, ne sera forcément pas l’un de vous, sinon ce serait déjà fait. Tout peut changer si l’ensemble des patriotes se ligue. Nous aurons alors la fortune de vivre nous aussi l’épisode américain ou argentin, et l’histoire retiendra de vous l’intelligence et le courage qui ont animé cette entente pour vaincre et redonner sa dignité à la France. Ne gâchez pas cette chance qui pourrait bien ne pas se reproduire. Le peuple lassé des calculs politiciens attend une union nationale. Vous pourrez alors compter sur l’ensemble des forces souveraines pour porter vos voix, vos candidatures et un vrai projet d’avenir. 26/1/2025


Le groupe Telegram du RPF :

20 décembre 2024

Florian Philippot
(Président des Patriotes)

- 19/12/2024 - Retour vers le futur ! La déliquescence du régime s’accélère avec la nomination à Matignon de François Bayrou, l’homme qui s’accroche au système politique depuis 40 ans comme une moule à son rocher ! Ultra-européiste, pro-guerre en Ukraine, ultra-covidiste, favorable à l’injection obligatoire, ultra-déconnecté (l’épisode du vol vers Pau en pleine réunion de crise sur Mayotte le prouve à nouveau), il est le quatrième 1er ministre en 2024, un record ! Leur monde s’effondre ! Luttons plus que jamais pour notre libération nationale car tout ça ne tient plus qu’à un fil ! Il faut bien sûr censurer ce gouvernement, secouer les « oppositions », presser Macron de partir et expliquer que nous retrouverons, après le chaos, un avenir et un projet d’espoir par le Frexit : la reprise en main de notre pays en tout domaine ! Comme le brise-glace avance à travers la banquise, Les Patriotes dessinent ce chemin par leurs combats quotidiens !

Oui, leur monde est à l’agonie : c’est la fuite en avant ! Ainsi, lundi, le nouveau patron de l’OTAN a évoqué « une grande guerre contre la Russie » et demandé aux pays « d’y consacrer une part de leurs dépenses de santé, retraite et sécurité sociale »… Qui peut croire que face à tant de folie, une opposition molle pèsera quoi que ce soit ? Zéro compromission avec ces faucons, avec Ursula von der Leyen qui poignarde nos paysans, avec Bill Gates qui rêve de tous nous piquer contre la « grippe aviaire humaine ». Les structures oligarchiques qui décident pour les peuples doivent être détruites : UE, OTAN, Davos, OMS, etc. ! Toutes sont illégitimes et servent un projet mondialiste d’esclavage, de mort !

On bâtit avec vous le plus grand mouvement souverainiste et de résistance de France qui mène toutes les actions possibles pour faire tomber ces fous et porter haut la France libre, éternelle, la liberté, la paix, l’humain : on ne lâchera rien !

11 décembre 2024

Yann Thibaud

- 8/12/2024 - Les deux éternels frères ennemis, François Asselineau et Florian Philippot, qui ne cessent de se chamailler et de s'envoyer mutuellement des piques, par l'intermédiaire de leurs chaînes Youtube, ont pourtant clairement vocation à se réconcilier et à œuvrer ensemble, tant leurs idées sont rigoureusement identiques et tant leurs indéniables qualités et leurs tempéraments respectifs sont complémentaires et convergents.
François Asselineau, par son impressionnante érudition et son intelligence hors pair, est certainement le plus compétent, le plus brillant et le plus sage des responsables politiques français.
À tel point que les journalistes des médias mainstream évitent de l'inviter, car ils ne savent pas quoi répondre à ses arguments particulièrement dérangeants et subversifs.
Il ferait un excellent premier ministre, mais rêve pourtant d'être président, se comparant souvent implicitement à Charles de Gaulle.
Mais pour occuper la plus haute fonction, encore faut-il savoir faire montre de sens stratégique, dont il faut bien reconnaître qu'il est totalement dépourvu, puisqu'il refuse obstinément, malgré toutes les sollicitations qui lui sont exprimées de manière répétée, de faire enfin la paix avec son frère ennemi, comme de faire l'union avec l'ensemble des souverainistes, au motif qu'ils ne seraient pas tous explicitement partisans du Frexit.
Or de Gaulle, son modèle et son inspiration, a su, lui, faire l'union, à deux reprises, au-delà des partis politiques qu'il méprisait, entre toutes les bonnes volontés et forces vives du pays, quelles que soient leurs couleurs idéologiques.
C'est si vrai que Philippe Murer, avec deux de ses amis, a créé le Mouvement Politique Citoyen, dont le seul objectif affiché est de mettre fin à cette tragique et absurde division entre les différents partis souverainistes.
Sans vouloir fâcher ni humilier quiconque, il faut bien reconnaître que n'est pas de Gaulle qui veut ou voudrait le devenir.
Florian Philippot, quant à lui, est clairement un activiste, qui n'a pas son pareil pour organiser des manifestations, dont l'impact et l'utilité sont indéniables, intenter des actions en justice, susciter des conventions réunissant des intervenants passionnants, ou animer quotidiennement une chaîne Youtube.
Mais celle-ci, précisément, montre clairement ses limites, avec des titres racoleurs et son insupportable manie de réclamer de l'argent pour son parti au début et à la fin de chacune de ses vidéos, tel un représentant de commerce insistant et obsessionnel, ce qui en gâche considérablement l'intérêt et la crédibilité.
Il est parfaitement légitime et tout à fait indispensable qu'un parti politique indépendant sollicite le soutien financier de ses sympathisants, mais il faut savoir le faire avec tact et mesure, ce qu'il semble décidément incapable de comprendre.
Notre pays compte également quantité d'autres leaders souverainistes, tous estimables voire remarquables, dont la liste serait longue et certainement non exhaustive : Nicolas Dupont-Aignan, Georges Kusmanovic, Jean-Frédéric Poisson et tant d'autres.
Quand vont-ils enfin s'unir ou seulement se rassembler en une alliance, même temporaire ?
Car c'est la condition indispensable pour sortir de la séquence suicidaire dans laquelle nous nous trouvons, bien malgré nous, engagés depuis plusieurs décennies.
Je crains fort que, cette fois-ci, nous ne trouvions pas le sauveur providentiel tant attendu, et c'est peut-être heureux.
J'ai en effet le sentiment que le coq gaulois doit maintenant apprendre à cesser de combattre et à débattre et dialoguer courtoisement et sereinement avec ses semblables, cessant de les considérer rageusement comme des rivaux.
Il existe ainsi une double tradition française : la première est celle de la guerre et de la domination, incarnée de manière passablement grotesque par la figure despotique d'un Napoléon 1er, ayant entraîné inutilement à la mort des millions d'hommes, sans aucun bénéfice, sans aucune justification, et ayant ainsi trahi la philosophie des Lumières dont il se prétendait pourtant le continuateur, alors qu'il s'est fait stupidement et ridiculement couronner empereur.
Mais il est une autre tradition française, plus méritoire et plus glorieuse en vérité, qui est non plus celle du combat acharné contre de prétendus ou supposés ennemis afin de les soumettre et les dominer, mais celle du noble art de la conversation, celle de l'échange courtois et raisonné, du débat tout à la fois philosophique, politique et littéraire entre êtres humains de bonne compagnie, sachant laisser leur épée au vestiaire, pour goûter aux délices et au triomphe de l'esprit.
Faisons donc le choix de faire prévaloir l'art de l'esprit sur celui du combat, et nous créerons alors une nouvelle civilisation, en redonnant à la France ses lettres de noblesse, lui permettant enfin de rayonner de nouveau sur le monde, par l'art de la concorde et de la diplomatie.
Pour paraphraser, outre-Atlantique, le nouvel hôte de la Maison Blanche : « make France great again » !

7 novembre 2024

Kuzmanovic Georges

« On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré. »
Einstein

L'élection de #DonaldTrump semble avoir ouvert les yeux d'Emmanuel Macron : il semble se rendre compte que l'Union européenne a délégué sa géopolitique aux États-Unis d'Amérique et son économie à la Chine...
« Nous (l'UE) ne nous assumons pas en tant que puissance pleinement indépendante ... nous devons reprendre le contrôle. »
Quelle lucidité ! C'est fou ce que Macron aurait pu faire s'il avait été Président pour pallier cette situation...
Trêve de plaisanteries ! Le ridicule de la déclaration de Macron n'a d'égal que sa stupidité, ou sa mauvaise foi.
L'Union européenne A ÉTÉ BÂTIE en tant qu'objet géopolitique TOTALEMENT inféodé à l'OTAN et aux États-Unis.
Son économie est néolibérale, favorise la rente et les multinationales financières au détriment de l'industrie qu'elle pousse aux délocalisations avec des traités de libre-échange.
L'Union européenne empêche très exactement toute indépendance géostratégique ou économique pour elle-même comme pour ses États membres.
La logique même de sa construction l'empêche d'avoir un quelconque contrôle, sauf sur les aspirations démocratiques des peuples qui la composent.
Et on voit mal ce que Trump vient faire là-dedans. Tout cela était parfaitement vrai sous Joe Biden, Obama, Bush ou Clinton.
Non, la réalité, c'est que sous couvert de réaction, tous les Emmanuel Macron d'Europe veulent nous préparer à leur objectif ultime : la fédéralisation de l'Europe, au détriment des États-Nations et au profit de l'oligarchie. Une Europe pauvre toujours aussi vassale de l'Amérique.
L'évolution accéléré de la géopolitique mondiale et la tempête économique que nous traversons nous imposent surtout de détruire ou de sortir de cette Union européenne pour reconquérir notre indépendance et le contrôle sur notre destinée. C'est valable pour la France, comme pour l'Europe, mais une autres Europe, celle des États-Nations souverains.

24 février 2024

Gilles La Carbona

24/2/2024 - (...) La tutelle de l’Europe est devenue insupportable mais elle l’est pour tout, notamment avec l’énergie, contraignant la France à des augmentations tarifaires injustifiées. C’est donc une réponse non pas financière directe qui pourra mettre un terme à cette crise mais bien politique, à savoir un grand débat sur l’avenir de notre nation au sein d’une organisation tentaculaire, technocratique et inhumaine. Doit-on se sacrifier au nom d’un fédéralisme qui ne tient pas compte des intérêts de nos paysans, pas plus qu’il ne se soucie de notre autonomie énergétique, sanitaire, militaire… La question de notre maintien dans cette UE doit être débattue et posée clairement. Reculer sous le prétexte qu’une indépendance souveraine n’est plus viable est un non-argument au regard de l’histoire et des capacités de notre pays. D’autres y parviennent qui ne sont pas mieux lotis que nous, serions-nous voués à n’être que des alliés obligés, vassalisés, au prétexte que nous sommes en Europe et français de surcroît ? Le bilan est sans appel, cette généreuse Europe qui devait nous apporter la paix et la prospérité, nous a conduits à la ruine et à la dépendance. Il est temps d’ouvrir les yeux et d’oser poser les vraies questions directement aux Français.

7 février 2024

Mariani dans un éclair de lucidité

Gilles La Carbona


7/2/2024 - « L’évidence, ce sursaut de vérité » écrivait la poétesse Gisèle-Luce de Christian-James n’est plus très loin, il peine à s’affirmer, prend des chemins de traverse, s’arme de patience peut-être, ou manque simplement de courage. Certains, de façon détournée, semblent tenter par cette audace à l’image de Thierry Mariani. Ce député européen RN n’en finit pas de fustiger le fonctionnement autoritaire de l’UE, et le décalage qu’il y a entre le rêve européen, et sa réalité. Il dénonce à juste titre la concentration des pouvoirs au sein de la Commission, dont le rôle à l’origine était de proposition, de réflexion, mais certainement pas de substitution aux États. Fonction dont elle s’est arrogé les privilèges sans provoquer de leur part la moindre contestation ou sanction. Il faut dire que les députés européens et les chefs d’État ont, depuis des lustres, montré leur manque de fermeté à se démarquer de l’autoritarisme grandissant, quand ils ne se sont pas présentés comme les zélés serviteurs de ce changement. Macron s’est placé dès le début en tête de cette cohorte de serviles. Il va, tel un bon soumis, chercher les instructions auprès de sa maîtresse Ursula.

La France peut-elle être respectée et écoutée dans ces conditions ? Il a beau bomber le torse en affirmant que la voix de la France, si elle tonne, fait changer les choses, on constate qu’il n’en est rien, et qu’il se plie avec déférence devant les injonctions d’Ursula. Fanfaronner est sa spécialité, brasser du vent également. Il est la quintessence de l’illusion politique, dont le reste du monde se moque sans plus lui prêter attention, comme lors du dernier sommet de la COP 28, où il n’a été reçu par personne. Le vide sidéral de l’action couplée avec celui de l’intelligence. Combien de temps encore devrons-nous supporter cette lamentable représentation du pouvoir et de notre nation ?

Le député Mariani se dresse contre le projet visant à supprimer le droit de veto des États membres, réduisant la voix d’un pays à une quantité négligeable, noyant sa volonté dans le magma européiste, le contraignant à accepter, sans contrepartie, une soumission de plus en plus marquée et forcément insoutenable.

Il dénonce à juste titre les 50 milliards promis à l’Ukraine, sans que les peuples, ou même les parlements, soient consultés sur l’intention de supporter cette charge financière supplémentaire. L’argent des contribuables n’est plus assujetti à une quelconque autorisation préalable, en gros on fouille dans nos poches et on en tire ce dont on a besoin sans notre consentement. Merveilleux, non ?

Il s’est moqué à raison des images d’un parlement européen entouré de barbelés pendant que des blindés étaient déployés à Paris, comme la marque d’une autocratie craintive, apeurée, persistant à piétiner les droits des citoyens. Il regrette justement que les mêmes dispositifs n’aient pas été engagés lors des émeutes de banlieue, il est vrai dépeinte par notre prince président comme le résultat d’une oisiveté passagère, rien de grave finalement.

Il a déploré l’aveuglement de Ciotti à ne pas comprendre qu’en matière d’immigration comme de politique agricole, la France ne maîtrisait plus rien. Que de constats similaires aux nôtres et aux souverainistes en général. Comment autant de points communs ne débouchent-ils pas sur une conclusion identique à celle que nous affichons, comme bon nombre d’autres à présent ? Est-ce un manque de clairvoyance, ou une approche feutrée de l’inéluctable bilan : le Frexit ? Sa solution est pour le moment différente et se veut conforme aux antiennes autorisées à savoir, changer oui mais à l’intérieur du système. Comment réaliser cette modification puisque les textes ne le prévoient pas. Par une fronde du parlement ? Peut-être, cela suppose néanmoins qu’une majorité se dessine en juin, pour déclencher une crise institutionnelle suffisamment puissante, capable de réformer en profondeur les règles de gouvernance de l’UE. Mais ce discours, nous l’avons déjà entendu, ressemble étrangement à celui utilisé pendant des années sur le plus d’Europe pour améliorer les choses. Souvenez-vous, si tout allait mal, ou pas assez vite c’était parce qu’il fallait plus d’Europe. C’est exactement ce vers quoi nous sommes allés, et rien ne fonctionne mieux. Nous avons des armées de fonctionnaires très bien payés, qui passent leurs journées à inventer des normes, des contrôles, sous l’impulsion du Forum économique mondial, entité externe non élue, mais surpuissante et tirant des ficelles qu’il ne devrait pas approcher même de loin. Aujourd’hui, quand même conscient du blocage du système qui s’est soviétisé à outrance, radicalisé dans sa plus néfaste contraction d’une volonté de contrôler tout, de la courbure de la banane à la pensée du citoyen, le débat se porte, encore bien timidement, sur la nécessité de conserver en l’état cette UE. Le traumatisme d’un discours pro-Frexit n’en finit pas de peser sur les épaules du RN, et d’autres formations, ne nous leurrons pas, LFI aussi souhaitait se débarrasser de la tutelle bruxelloise. Mais l’échec à faire admettre lu possible retrait de l’UE persiste chez ces mouvements voulant présenter une respectabilité conventionnelle et surtout éviter la peur entretenue que seuls nous serions désemparés et vulnérables, alors que c’est dans cette association que nous perdons chaque jour nos atouts et nos forces, vendus au plus offrant. Comment fait donc la Suisse, avec sa croissance et son Franc, plus fort que notre croissance et notre Euro. A la fin des années 60, un Franc français valait plus qu’un Franc suisse.

Cercle vicieux plus que vertueux puisque nos faiblesses développent le besoin de s’en remettre à autrui pour subvenir à ce que nous ne produisons plus et aux pertes de compétences orchestrées pour en arriver à ce constat : nous sommes dépassés. On s’interroge, ce sujet peut-il rester tabou éternellement ? Pendant combien de temps ce parti va-t-il restreindre sa vision du futur, en esquivant le vrai débat, se retranchant derrière le slogan éculé, « nous allons changer de l’intérieur » ? La supercherie est lassante, pourquoi ne pas se demander si la bonne solution ne serait pas de quitter cette funeste organisation tentaculaire, qui cause plus de méfaits et devient une charge financière bien plus terrible qu’une éventuelle pénalité de sortie, un comble pour un pays contributeur comme le nôtre. Combien de temps le RN, et d’autres, vont-ils persister à se voiler la face sans oser aller au bout de leur démonstration. Englué dans un modèle qui ne marche plus depuis longtemps, vont-ils oser franchir le Rubicon ?

1 février 2024

Europe : l’heure du grand choix

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


1/2/2024 - Entre vent de panique et amateurisme, le flottement est palpable au sein de notre gouvernement. Totalement dépassé, Attal cherche la formule magique qui pourra apaiser la colère des agriculteurs. Cette fois il semble que l’exaspération soit plus compliquée à calmer. Il faut dire que plus de vingt 49.3 ont été certes, la fierté goguenarde de Macron, mais portent aujourd’hui les fruits de cette ironie, durs à faire avaler.

Déboussolée, la macronie tremble et voit la contestation doucement se propager à travers les autres couches de la société, comme une vague qui grossit au large et dont on mesure peu à peu la force qui sera la sienne au moment de l’impact sur le rivage. La marge de manœuvre est très mince pour la macronie, face à cette Europe qui ne cesse de jouer contre les nations et leur souveraineté. Gardons en mémoire qu’il est prévu en juin, après les élections, une grande réunion pour en finir définitivement avec les États nations. Le voilà en mission presque suicide contraint de ressortir les vieux arguments qui ont fait mouche quand la catastrophe n’était que prémonition lancée par des « insensés » rétrogrades. Le mirage de la puissance bienfaitrice d’une Europe de prospérité de liberté et de paix battait son plein, et si les choses n’allaient pas assez vite ou bien, c’était parce qu’il fallait plus d’Europe. Associé à l’UE tout devait être mieux, mais la réalité est impossible à dissimuler à présent. Nos frontières sont des passoires voulues, notre système social est démantelé pour suivre les injonctions de Bruxelles, dictées par les lobbies financiers qui tirent les ficelles. Notre énergie est massacrée sous couvert d’une fausse concurrence qui là encore ne sert que les intérêts d’investisseurs étrangers, notre agriculture est sacrifiée pour faire plaisir aux multinationales qui donnent le tempo de la politique agricole commune, la fameuse PAC. Voilà l’inexpérimenté Attal qui vient, la larme à l’œil et des trémolos dans la voix nous expliquer la chance que nous avons de bénéficier de cette PAC, et qu’il serait folie de la quitter car elle consacre 9 milliards à nos agriculteurs. Mon Dieu, ces chiffres ! La France verse 28 milliards, et en reçoit 19. Elle en perd chaque année 9...

La démonstration du trop jeune Attal est déjà boiteuse, d’autant qu’elle ne résiste pas à la comparaison du rang mondial que nous avions en 2005 et celui que nous tenons aujourd’hui. Sous tutelle de la PAC nous sommes passés du 3ème rang au 6ème. Quelle évolution, comment va-t-il nous expliquer ce décrochage ? Si c’était si avantageux pour nous, nous serions à minima au même niveau, mais en aucun cas nous n’aurions reculé. Il est une évidence, l’apprenti Premier ministre a cru bon de se lancer dans cette bataille pour éviter le fond du problème : le Frexit. Le plus navrant des symboles dans cette attitude, est de constater que cette nouvelle génération panique à l’idée de devoir se débrouiller seule. Il donne l’impression de son incapacité à être autonome et d’imaginer une politique souveraine sans devoir s’en remettre à l’avis extérieur. En réalité, il y est lui aussi obligé, sinon il ne serait pas là.

D’autres responsables sont attendus pour tracer les lignes d’une politique agricole, mais pas que, conforme aux intérêts de la France, tout en négociant au mieux avec nos partenaires étrangers. Attal et ceux de sa génération, ont été lancés dans le bain national et international dès 20 ans et sans expérience, vendus comme la crème des crèmes, mais sans charisme et sans vision, sous influence, dans une clique où la jeunesse est devenue une « qualité ».

La seule chose qu’il semble avoir cernée, c’est que l’issue de cette grogne ne peut se faire avec des promesses qui devront être validées par Bruxelles. Les mensonges ne tiendront pas longtemps, et les mesurettes seront bien insuffisantes au regard des enjeux. Le fond du problème restera entier. Les accords commerciaux ruinent l’agriculture française, et européenne, les normes ne sont là que pour l’affaiblir un peu plus. Dernier exemple, on apprend que l’UE vient de programmer la fin de la filière volailles fermières française en échange d’autres marchés : je t’achète tes voitures et tu me prends mes poulets. Pour corriger ces dégâts, les technocrates ont la solution : subventionner nos exploitants pour compenser les pertes de revenus et la destruction de leur outil de travail. C’est là le système le plus pervers et toxique qui soit. Ça ne résout rien, bien au contraire. Une fois qu’il n’y a plus que les aides pour vivre, il suffit de les supprimer et cette classe d’agriculteurs disparaît au profit des très grosses structures, ou des spéculateurs financiers, tels que Bill Gates qui se retrouve être le plus important propriétaire terrien des USA. Les uns comme les autres arrivent au bout du processus de négociation, il n’y a plus qu’une seule chose à faire pour se sortir de cette impasse : un référendum sur le Frexit. Tout le reste n’est que bavardages. Venir nous dire qu’ils vont faire changer les règles de l’intérieur est une fumisterie déjà entendue et restée sans effet. Nous sommes arrivés à l’heure d’un choix de survie : le Frexit, ou la dissolution de la nation. Et c’est bien le peuple de France qui doit choisir son destin.