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10 août 2024

Libres réflexions sur les JO de Paris

Maxime Tandonnet

10/8/2024 - Le JO de Paris se sont bien passés jusqu’à présent, pas de blocages ni d’attentat terroriste. D’ailleurs, il se sont bien passés comme tous les JO récents notamment ceux de Londres en 2012. Il n’y a pas de quoi les dénigrer, une belle réussite, certes, mais pas de quoi non plus fanfaronner. Ils ont eu un air de fête, les jeunes ou moins jeunes regardaient la télévision et ils étaient contents. Ces JO avaient leurs moments comiques aussi, drolatiques comme les polémiques autour de la qualité baignable des eaux de la Seine. Dans quelques années, on en rira franchement. L’humour, c’est toujours ce qui reste en dernier.

Bien sûr on aimerait connaître le coût financier réel, le solde des dépenses sur les recettes, bref, le coût pour les contribuables, mais la question est profondément taboue, il ne faut pas y compter, on ne le saura jamais.

Les résultats de la France sont satisfaisants. Il eût été dramatique que la France batte les records du monde de médailles. Vous imaginez l’hystérie triomphaliste à laquelle nous eussions eu droit autour du zozo national ? 5ème ou 6ème, pour un pays organisateur, c’est correct, c’est même optimal. (Les Anglais étaient 3ème en 2012, c’était déjà trop, au risque de leur monter à la tête). Les performances sportives d’un pays sont en général inversement proportionnelles à son niveau de liberté de pensée, de culture et d’intelligence et parfois conforme à son niveau d’abrutissement ou d’embrigadement. Être dans la moyenne, conforme au niveau général d’un pays, est plutôt une bonne nouvelle.

Le sport est certes une activité humaine essentielle, une valeur fondamentale, mais au sens de l’effort physique qui permet d’entretenir sa santé et de penser dans un corps heureux. « Aucune pensée intelligente ne vient autrement qu’en marchant », comme disait l’Autre, ou à peu près. [C’est en ce sens que j’ai moi-même la passion du sport – du mouvement, de l’activité physique, la satisfaction de la fatigue qui stimule des hormones de plaisir, détend et donne l’envie de lire et réfléchir.]

En revanche, le culte ou la religion de la performance sportive est fondamentalement stupide. Courir plus vite, sauter plus haut, lancer plus loin, c’est exactement la même logique que celui qui pisse le plus loin (comme chantait Renaud), ou celui qui bouffe le plus de saucisses ou celui qui gueule le plus fort. C’est pareil, la même logique, désolé de le dire, la même logique…

On a bien le droit de s’en amuser, panem et circenses évidemment [et moi-même me suis parfois pris au jeu, avec mes gosses, sur le canapé et une cannette de cervoise à la main, c’était vraiment sympa]. Mais on n’a pas le droit de ne pas en être conscient ; au pire, c’est idiot, au mieux, ce n’est qu’un jeu, même planétaire, même médiatisé. Et de relativiser les choses, les prendre trop au sérieux, comme un enjeu national grandiose, ou, à l’inverse une odieuse dérive fascisante (ou autre délire mystico-savant) est signe patent d’imbécilité.

Ce qui m’agace, ce sont les récupérations politiciennes. Ces abrutis [connards en terme vulgaire] qui sont élus par les citoyens pour essayer de travailler au bien commun, et qui ne trouvent rien d’autre de mieux à faire, pour compenser leur nullité et leurs échecs, que de pavoiser pour s’afficher au centre de la joie collective. Qu’ils aillent se faire voir… [regardez comme je suis poli !]

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/08/10/libres-reflexions-sur-les-jo-de-paris/

6 août 2024

Gilles Casanova

Engagé à gauche depuis la fin des années 60, je ne me sens pas spontanément 100% fasciste. Vous me direz : il est tellement difficile de se connaître soi-même…
Cependant, depuis la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, un trouble m’a saisi, sur un sujet sur lequel semble se faire une unanimité absolue. Donc je me dis qu’en commençant à le critiquer, je vais apparaître plus fasciste que tous les fascistes dénoncés dans les organes officiels de « ce qu’ils faut en penser », et qu’arrivé à ce niveau là, il n’y a plus de mots…
Mais, quelques jours plus tard, le trouble ne se dissipe pas, alors je l’exprime en me disant que peut-être je ne suis pas le seul à avoir été troublé.
Tout le monde a trouvé merveilleuse la prestation de Céline Dion dans L’Hymne à l’amour. Elle n’est pas en cause, pas plus que la décision d’avoir choisi Édith Piaf pour ce moment particulier.
Mais j’ai bien en tête que dans l’ensemble du monde non francophone, la cérémonie d’ouverture était sous-titrée. De grands pays comme la Chine, non sans une certaine perversité, l’ont diffusée intégralement en ne coupant pas la moindre seconde, pour montrer comment un grand pays avec une grande culture qui avait pu influencer le monde, pouvait aujourd’hui être tombé si bas. C’est là-bas la tonalité du commentaire.
Le morceau de conclusion se devait d’être un résumé, une synthèse du message. Le titre de la chanson « L’Hymne à l’amour » s’y prêtait tout à fait, j’en conviens. Pour nous qui connaissons cette chanson, nous ne faisons pas tout à fait attention à toutes les paroles. Mais pour des étrangers, qui pour la plupart de la connaissent pas, et qui voient sur leur écran défiler les sous-titres de ce message final et synthétique de la France, celui qu’elle adresse au monde, cette partie de la chanson : « je renierais ma patrie si tu me le demandais » apparaît comme un message fort de la chanson et « Dieu réunit ceux qui s’aiment » qui conclut la chanson, apparaît comme un second message fort.
Alors voilà un des rares États laïques dans le monde, qui se flatte de sa laïcité, et qui dans le message synthétique qu’il envoie, le conclut en invoquant Dieu, comme n’importe quel président des États-Unis le fait pour terminer son allocution. C’est une drôle de curiosité.
Et voilà une nation qui dans son message conclusif nous dit que l’amour est plus fort que tout et que lorsque l’on est amoureux il n'y a pas de problème à renier sa patrie. En voilà une autre curiosité.
Édith Piaf a chanté beaucoup de belles chansons dont certaines sont plus connues dans le monde que L’Hymne à l’amour, on aurait ainsi pu, avec bonheur, choisir à la place de celle-ci « La vie en rose » qui était un très joli message, une très jolie évocation d’un idéal pour la France et pour le monde, sans comporter les mêmes paroles troublantes pour qui ne les connaissait pas et qui les voit écrites sur son écran.
Une fois de plus, le diable est dans les détails. Mais lorsque l’on programme un évènement aussi important, qui prend tellement de mois à préparer et tellement de centaines de millions d’euros à dépenser, on regarde aussi les détails… Non ?

3 août 2024

IL FAUT QU'ON NOUS EXPLIQUE...

Marc Amblard

Comment les organisateurs des JO peuvent-ils obliger des dizaines d'athlètes de très haut niveau à nager dans des égouts à ciel ouvert, au milieu des serviettes hygiéniques, des préservatifs usagés et des rats crevés ?
C'est tout simplement criminel.
N.B. Proposition de réponse : pour ne pas passer pour des cons après avoir dépensé 1,4 milliards d'euros destinés à rendre le fleuve baignable. Simple hypothèse. 2/8/2024

29 juillet 2024

JO, qu’est-ce qu’on rigole

Régis de Castelnau

Devant le tollé mondial suscité par les âneries des deux jobards à qui on avait confié le scénario de la cérémonie d’ouverture, multiplication des vocations de rameurs pour participer aux épreuves d’aviron. Pour le rétro pédalage on envisage de recruter dans l’équipe de France de cyclisme sur piste.
Et ça rame, et ça rétro pédale, un bonheur… Mieux que les épreuves en direct.
Pour prétendre, contre l’évidence, que le tableau qui a inspiré la fameuse scène avec les drag-queens, un mec en burnes-out au sens propre et d’autres provocations, n’était pas celui de Léonard de Vinci, vite vite on a lancé une recherche pour trouver un tableau qui se rapproche. Avec l’idée farfelue de se sortir de la merde, puisque les auteurs (Damien Gabriac sur France-inter) ont d’abord reconnu que c’était bien une caricature de « La Cène » (avant de prendre un virage sur l’aile) et que les participants l’ont même revendiqué comme en témoigne leur Instagram et leurs déclarations.
Alors ils ont trouvé un obscur tableau d’une date imprécise, parfaitement inconnu de 99,99 % des gens à qui la cérémonie s’adressait, tableau s’empoussiérant dans un obscur musée où personne ne va jamais.
Évidemment ça leur retombe sur la gueule, et le CIO est furieux. Cela commence à ressembler à un désastre. 28/7/2024
Alexis Haupt
Philosophe

29/7/2024 - Ceci est une colossale entreprise de manipulation de masse dont le but est de vous conduire à l'autocensure : s'interdire de dire qu'on n'a pas aimé certains passages glauques et malsains de la cérémonie : enfants qui dansent avec des hommes en robes et dans des postures et attitudes malsaines. En effet, l'homme est un animal conformiste, dès lors ce genre de une a pour but de mettre dans l'esprit des gens que s'ils n'ont pas aimé, ils font partie d'une minorité de détraqués, de complotistes, de réactionnaires beaufs, d'extrême droite, etc. Le psychologue Solomon Asch l'avait démontré : les hommes préfèrent répéter le faux avec le groupe que de courir le risque d'être exclus dudit groupe. Ce mécanisme naturel et utile à la survie à l'état de nature, le conformisme, est inscrit en nous. Leur ingénierie sociale est fine mais n'y cédez pas. Comme je dis dans le Discours de la servitude intellectuelle : « Je préfère être dans le vrai tout seul que dans le faux avec tout le monde. »

Natalia Routkevitch

29/7/2024 - Un commentateur étranger fait, à propos de la cérémonie qui ne cesse d'agiter les esprits, cette remarque qui me semble assez juste :
« Le fiasco esthétique et le sentiment de confusion viennent du mélange des genres - le burlesque, le scabreux, le carnavalesque et le politiquement correct. »
En effet, le carnavalesque est, par définition, hors norme, il est détournement de la norme, la parenthèse durant laquelle on se moque des normes.
Sauf que, le détournement, la subversion, le second degré sont devenus tellement la norme qu'ils n'ont plus rien d'une parenthèse carnavalesque, et que tout ce spectacle était extrêmement convenu, normé, prévisible car peu distinct du contenu visuel que l'on consomme tous les jours et des idées qui imbibent notre quotidien, que ce soit via la publicité omniprésente, les réseaux sociaux, des événements officiels, le milieu culturel, etc.
Depuis au moins cinquante ans, ce qui prétend être subversif a perdu son impact subversif ; il est devenu le dogme et, lorsqu'il se donne en spectacle, nous plonge plutôt dans un ennui mortel.

Il se trouve que le matin même de la cérémonie, j'accompagnais mes enfants à Futuroscope où on a visité, entre autres, une attraction "La machine à voyager dans le temps avec les Lapins Crétins".
Les Lapins Crétins ont détraqué une machine à laver pour voyager d'époque en époque. Le voyage se découpe en cinq tableaux des grands moments de l'histoire, de Cro-Magnon à la conquête de l'Ouest en passant par la Grèce antique. Tout est ludique, drôle et crétin à souhait (en 5D, bien sûr). La file d'attente (longue, très longue) parcourt un « musée crétin » : une « salle des tableaux » et un « cabinet de curiosités », où sont exposés des reproductions de tableaux de la peinture classique et des artefacts divers parodiés par nos oreillards.
La cérémonie du soir était parfaitement dans la continuité de cette visite : tellement décalée, parodique, loufoque (pour ne pas dire crétin). Complètement à l’image de notre production culturelle, où l’on trouvera difficilement une œuvre ayant échappé à la moulinette du second degré, ou un personnage historique qui n’ait pas été complètement transformé en bubble-gum par l’esthétique BD ou ciné-clip façon Coppola/Gondry.
De Marie-Antoinette à Napoléon, de Guillaume le Conquérant à Louis XIV, on a l’impression que le récit historique national a été intégralement revisité par les Lapins Crétins ; pire ; il a été servi et intégré uniquement sous cette forme. Car, on s’est tellement amusé à décaler et à détourner, que l'on a perdu de vue l'original.
Il est assez instructif, de ce point de vue, de lire les rapports des jurys du Concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE 2023) : des candidats qui ont pourtant un niveau master, soit cinq ans d'études après le bac et qui vont instruire les jeunes générations, se réfèrent systématiquement à des productions Disney/Marvel/Netflix pour parler des œuvres originales qui les ont inspirées. « Ainsi, les aspirants professeurs auront tendance à évoquer le dessin animé de Walt Disney "Le Bossu de Notre-Dame" plutôt que le roman de Victor Hugo qui l’a inspiré ». « On ne peut accepter que l'horizon d'un candidat appelé à instruire de jeunes élèves soit ainsi limité à quelques figures empruntées aux productions de l'industrie du divertissement, là où on attend de lui qu'il fasse montre d'une certaine culture », fustigent les correcteurs. Et de conclure : « le candidat gagnera à faire preuve d’une culture qui dépasse l’âge de ses élèves » (rapports cités dans Marianne du 25 mars 2024 ).
C'était d'ailleurs assez drôle quand, au lendemain de cette cérémonie, tout le monde s'est mis à invoquer Rabelais frénétiquement ; on pourrait presque croire que Rabelais fait partie de la culture partagée des millions de Français, et non pas l’objet de connaissance de quelques centaines de passionnés des lettres.
Nous sommes devenus une civilisation du second degré, ontologiquement incapable de se prendre au sérieux. Ce n'est pas pour rien que la vraie vedette de la cérémonie était Philippe Katerine, le roi de l'absurde, du décalé, du loufoque, et le grand chouchou des Français. Avouons-le, tout le monde adooore Katerine.
Être la civilisation du second degré, est-ce une bonne chose ou une mauvaise ? Réponse dans quelques centaines d'années quand on verra ce que nous valons, comparés à d'autres civilisations, qui, elles, se prennent toujours au sérieux. S’il en reste d'ici là, bien sûr, les Lapins Crétins étant des créatures tout aussi charmantes qu’envahissantes.

Jean-Dominique Michel

Cérémonie d'ouverture des JO Paris 2024 : belle réussite ou ingénierie perverse ?

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JO 2024 : une cérémonie sans surprises

H16

29/7/2024 - Voilà qui agacera peut-être les pignoufs asséchés des plateaux télé qui tremblent à l’évocation des chaleurs de l’été : on nous annonçait une sécheresse et de la canicule mais la cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous une pluie battante.

Ceci dit, rappelons que François Hollande était de la partie. C’était donc garanti que tout serait fortement humide, jusqu’à la flamme olympique… qui n’est pas une flamme puisque son embrasement est simulé par de la vapeur d’eau et de la lumière.


Au-delà de ces aspects aqueux, cette ouverture des Jeux Olympiques de Paris aura surtout été un cauchemar logistique pour les touristes et les spectateurs sur place : pour un prix des places particulièrement prohibitif, la nature même des lieux et du spectacle proposé, sous une forte pluie et par des températures assez fraîches, aura abouti à faire regarder par des milliers de personnes le lent passage de bateaux-mouches sur la Seine, activité jusqu’alors gratuite. Les sons et lumières, saupoudrés tout le long du parcours et dans la capitale, n’étaient que partiellement (ou pas du tout) visibles pour les spectateurs à quais dont une partie a rapidement jeté l’éponge.

Eh oui : l’avantage d’un stade, c’est qu’il est conçu pour des spectacles en son centre, faciles à regarder depuis les gradins, mais c’était manifestement trop commun pour l’élite parisienne en charge du projet.

À cet élément logistique gênant, on doit ajouter une réalisation assez maladroite, des caméras inopérantes car trempées et une prise de vue inégale voire brouillonne.

Sur le contenu même, force est de constater que tout a probablement déjà été dit ou écrit sur cette cérémonie qui n’a été justement conçue que pour déclencher des réactions. Au moins le carton est plein de ce côté-là tant le spectacle proposé par l’entre-soi parisien semble avoir produit de polémiques.


Cependant, y avait-il de quoi être surpris ?

Avec une direction générale multicéphale comprenant des pointures comme Anne Hidalgo, le couple Macron et les inévitables artistes subventionnés du Paris Qui Sait, pouvait-on réellement espérer quoi que ce soit d’autre que ce que nous avons eu ? Sérieusement ?

Faut-il rappeler que le spectacle, de l’aveu même de Thomas Jolly, devait être quasiment conçu comme “l’antithèse au conservatisme” d’un spectacle renommé dans le monde entier, celui du Puy-du-Fou ? Et pour un rejet du conservatisme, quoi de mieux que faire intervenir la Brigade Alphabet à plusieurs passages de cette cérémonie ?

Non, réellement, il ne devrait y avoir aucune surprise dans les choix qui furent faits, et ce à quoi on a assisté est donc finalement tout à fait conforme à ce qu’on pouvait réellement attendre, c’est-à-dire typiquement un rejet de ce qui avait plu dans la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de Rugby en 2023.

Elle avait, on s’en souvient, beaucoup plu aux Français de cette France périphérique et provinciale apparemment inconnue des élites parisiennes, et avait même reçu une bonne critique de la part des participants étrangers qui y avaient vu une représentation de l’art de vivre à la Française, logique dans le contexte. Et elle avait, bien évidemment, déclenché l’urticaire de toute la petite intelligentsia parisienne, ulcérée de voir “la carte postale sépia d’une France qui sent la naphtaline”.

Dès lors, avec une telle équipe, un tel cahier des charges et de tels antécédents, il s’agissait donc d’absolument tout faire pour rejeter ce qui a fait la France, ses traditions, son art et les plus belles pages de son histoire. Ceci permet de placer aussi peu subtilement que possible une Marie-Antoinette décapitée, une évocation d’une partie de jambes en l’air à trois, une chanteuse incapable de parler (et, plus étonnant encore, de chanter) en Français sortant de l’Académie française, et de coller, au milieu de la cérémonie, un spectacle de Drag Queen dont toute la mise en scène ne fut bâtie que sur le désir d’effaroucher la classe moyenne provinciale française.

Au moins ne pourra-t-on pas contester que le but a été rempli bien au-delà du calcul adolescent des créateurs du spectacle puisqu’oubliant la portée mondiale de l’événement, ils sont parvenus à choquer à peu près tout le reste de la planète en plus de cette tranche de France initialement visée.


Faisant preuve de ce courage millimétré auquel seuls les fonctionnaires de la subversion subventionnée sont capables de faire appel, ces derniers ont voulu choquer quelques bigots chrétiens de la basse province française. Manque de bol ou courte vue des tâcherons qui composent maintenant “l’élite” française, ce faisant, ils ont non seulement choqué les chrétiens français, mais aussi le milliard de téléspectateur chrétien de par le monde, et – par le choix spécifique de leur mise en scène – l’autre milliard de téléspectateurs musulmans qui goûte aussi peu à ce genre d’exhibitions parfaitement hors sujet… Le tout dans un spectacle qui, depuis sa création, n’avait jamais été autre chose que “tout public”.

C’est finement joué, car en transformant ainsi un bon tiers de la cérémonie en véritable Gay Pride, on garantit que le message passé ne sera absolument pas celui de l’inclusivité ou de l’ouverture d’esprit, mais exactement le contraire puisqu’on aura tout fait ainsi pour cliver.

Cette division assumée – en lieu et place d’un spectacle apolitique et areligieux qui doit rassembler et véhiculer des valeurs positives desquelles la guillotine ne devrait pas faire partie – est un parfait camouflet aux valeurs olympiques traditionnelles, et sonne comme le message d’adolescents capricieux en mal de rupture avec le reste d’une société qui leur a pourtant exprimé de plus en plus clairement qu’elle ne veut pas de leur idéologie.

Bref, aucune surprise : nous avons eu exactement ce que cette élite est capable de produire.

Et sans surprise à présent, cela se traduit par un rejet assez clair de la population française et surtout mondiale de ces pitreries de mauvais goût, et un contrecoup très négatif pour le Comité Olympique qui se retrouve à faire du contrôle des dommages collatéraux au point de retirer la captation vidéo complète de l’événement, devenue subitement sulfurique.


Et toujours sans surprise, des sponsors ont commencé à retirer leur présence de ces Jeux, directement à la suite de la diffusion de cette cérémonie, trouvant certaines parties choquantes et inappropriées.

Bref, tout s’est déroulé comme prévu.


https://h16free.com/2024/07/29/78256-jo-2024-une-ceremonie-sans-surprises

28 juillet 2024

Chronique du vingt-huitième du mois de juillet en l'an vingt-quatre de la Grande Dissolution et des Jeux

Julie d'Aiglemont

Les cérémonies inaugurales des Olympiades firent grandement jaser dans les chaumières. Le maître de ballet, Monsieur Jollius, qui les avait conçues avec quelques comparses, les avait voulues à l'image de notre chère vieille République. De l'avis quasi unanime, l'évènement fut apprécié. Il ne se trouva que les Haineux pour s'étrangler de rage à la vue des scènes vivantes qui avaient formé les morceaux de choix de ces festivités. Le satyre bleu, s'épanouissant joyeusement au milieu de créatures extravagantes attablées à un banquet, mit en grande ire Madame Maraiechalle-Nouvoilla et le vicomte de Vil-Y-Est. Ces Haineux y virent un détournement impie de la Cène, là où il était davantage question d'une bacchanale. La vision à la fenêtre de la Conciergerie d'une comédienne faussement décapitée, en robe écarlate, chantant le Ça Ira des Sans-Culottes au son d'un orchestre des plus échevelés, fit hurler la baronne du Boudain. Cette bonne dame, confite en religion, cria au sacrilège. Ne venait-on point de trancher derechef la reine Marie-Antoinette ? Le grand philosophe monsieur Finequellecrotte s'épancha abondamment, criant qu'il n'y eût plus de beauté dans ce monde. Les coupables en étaient ces maudits Éveillés, dont on ne savait plus dire s'ils étaient mâles ou femelles.
Le Roy s'ennuya ferme. Lorsque des statues figurant les grandes héroïnes de la vieille République sortirent des flots de la Seyne, Notre Morgueux Réactionnaire s'étrangla en reconnaissant Louise Michelus, une maudite anarchiste que le bon monsieur Thiers avait pourtant fait exiler aux antipodes pour la punir d'avoir été rebelle et insoumise. Sa Grande Turpidité s'attendait à tout moment à voir surgir des flots la belle madame Fin-du-Castetus.
Quand le moment fut venu pour notre souverain de déclarer ouvertes les Olympiades de Lutèce, quelques sifflets se firent entendre.
Les cérémonies s'achevèrent avec l'allumage d'une montgolfière - laquelle porterait la flamme olympique durant le temps des jeux - et les envolées lyriques d'une cantatrice de la Belle-Province, la Sellette d'Ion, ce qui ne manqua point de faire saillir quelques larmes chez d'aucuns et d'aucunes. Quelques heures auparavant, la diva avait posé pour la postérité en compagnie de Dame Bireguitte, vêtue pour l'occasion d'un costume en toile dont on recouvrait ordinairement les matelas.

Gilles Casanova

[Extraits] Comprendre ce que nous vivons, comprendre ce que nous voyons, est fondamental pour comprendre qui nous sommes, et où nous allons.
Les Jeux olympiques n’étaient pas venus depuis 100 ans à Paris, en France, et la cérémonie d’ouverture de ces Jeux olympiques est le moyen et le moment par lequel un pays se donne à voir au monde, montre qui il est, ce qu’il veut montrer de lui et ce qu’il est capable de faire et d’apporter au monde.
Donc cette cérémonie est tout autant destinée à montrer au monde entier ce que nous sommes, qu’à nous dire à nous-mêmes qui nous sommes et qui nous voulons être demain. Les concepteurs de cette cérémonie l’ont d’ailleurs présentée comme telle : un message politique pour la France de demain et un message délivré au monde.
Ils y sont parfaitement parvenus.
Mais il faut décrypter ce message et déterminer si nous le partageons. S’il est un message fonctionnel ou souhaitable pour la Nation pour le collectif qu’elle constitue à la fois à travers le temps et à la fois dans l’espace qui est celui de la France.
Critiquant une série de tableaux qui me semblaient parfaitement déplacés dans cette cérémonie d’ouverture, je me suis fait rétorquer par des personnes qui se considèrent comme intellectuelles et qui se vivent comme de gauche, qui se veulent « évoluées », et « avancées », que chacun des tableaux même les plus critiqués renvoyaient à une tradition française existante, que seule mon inculture, ou mon aveuglement d’extrême droite, ne me permettait pas de reconnaître et de distinguer.
Ils ont raison sur un point, chacun des éléments que nous avons vus renvoie à une tradition. Une société est faite de ses traditions. Comme une société est faite aussi de leur subversion. Quoi de plus vrai. Le problème est d’arriver à bien placer les yeux en face des trous.
Le carnaval c’est le moment où les hommes se déguisent en femmes, où les femmes se déguisent en hommes, allez à Dunkerque qui a maintenu sa grande tradition du carnaval et vous verrez cela, et c’est terriblement français ! Mais les hommes se déguisent en femmes grotesques et les femmes se déguisent en hommes grotesques, c’est un moment de subversion, de transgression, c’est un rite qui permet le fonctionnement harmonieux de la société le reste de l’année.
Le Magistrat qui se déguise le jour du carnaval en une sorte de créature que l’on appelle aujourd’hui de ce mot anglo-saxon « drag queen », cela fait partie de la tradition française et de la vie de la société. Et il n’y a aucun mal à cela.
La difficulté c’est le jour où il viendrait au tribunal requérir devant la Cour d’assises la perpétuité contre un accusé, habillé en drag queen. Non, pour requérir la perpétuité contre l’accusé, il va bien s’habiller en robe, c’est exact, mais ce n’est pas la même robe, c’est la robe du magistrat. C’est toujours une robe, mais elle n’a pas le même sens ! Ce n’est pas le même rite.
Le rite dans une société c’est fondamental. Et ce qui est fondamental c’est de comprendre que le rite c’est de faire les choses au moment et au lieu où il convient de les faire. Pas n’importe quand, pas n’importe comment.
Tout le message contenu dans cette cérémonie d’ouverture c’est de briser les rites, briser les codes. Montrer cette image de Marie-Antoinette qui tient sa tête dans ses mains, on nous dira c’est une image classique du Grand guignol, là encore une tradition à la française. C’est indiscutable, la question est de savoir si elle avait sa place ce jour là dans cette cérémonie d’ouverture.
Tout le problème de cette cérémonie d’ouverture c’est qu’elle n’est pas construite comme une cérémonie d’ouverture mais comme un carnaval de mise à bas de tous les rites de toutes les traditions de tout ce qui peut représenter la société française aux yeux de la très grande majorité des Français, qui ne partagent pas les engouement ou les fantasmes d’une petite bourgeoisie urbaine qui considère le stade national comme dépassé, comme toxique, comme agressif, et qu’il ne mérite que d’être traîné dans la boue.
Au fond ce sont les millions de Français des catégories populaires qui croient à ces rites et ces traditions qui peuvent se sentir traînés dans la boue par cette cérémonie d’ouverture.
Ils ne seront pas troublés outre mesure puisqu’ils savent que quand ils votent pour un parti politique, l’establishment fait bloc pour lui fermer la porte du pouvoir, et pour lui fermer même l’accession prévue par les textes de loi, aux postes de responsabilité à l’Assemblée nationale…
Oui c’est la même idée ! Et c’est tout naturellement que critiquer cette cérémonie d’ouverture c’est être renvoyé à n’être qu’un ces 13 millions de « fachos » qui déshonorent la France.
Mais il y a toujours de la Raison dans l’Histoire. Pourquoi cet engouement permanent pour la transgression, pour la fête, pour le carnaval chaque jour partout de la part des élites au pouvoir ?
Parce que l’on consomme plus les jours de carnaval. Le commerce marche mieux quand on fait la fête. La société festive est une société plus rentable, si c’est une société qui est basée sur la consommation. Donc on comprend tout naturellement que cette cérémonie financée par Coca-Cola et Louis Vuitton aille dans le sens de cet homo festivus.
La perspective c’est la société liquide. Celle qui est développée par Georges Soros, celle qui est voulue et dont la perspective est orchestrée par des symposiums comme celui de Davos qui se tient chaque année entre milliardaires et dirigeants politiques.
Cette société où toutes les traditions, tous les rites, sont déclarés dépassés, cette société néolibérale où comme le disait Margaret Thatcher « there is no society there are individuals », il n’y a plus de société, il n’y a plus que des individus, par centaines de millions évoluant dans une forme de liberté individuelle apparente totale s’étant libérés de la Nation, s’étant libérés de leur sexe, de leur genre, de leurs obligations morales, mais soumis à quelques monopoles ou oligopoles détenus par quelques dizaines de milliardaires qui organiseront et contrôleront leur vie dans un totalitarisme « soft » qui se présente comme une fête permanente et désirable.
C’est donc le message de cette cérémonie d’ouverture.
Puisqu’il y a un message il convient de le décrypter et non de le répéter à la manière de perroquets en disant que c’est la seule façon de vivre. Que c’est la vraie gauche, donc la seule vie, et qu’il convient de censurer tout le reste, qui n’est que fascisme et mort.
Mon propos n’est pas de demander l’avènement d’un nouveau fascisme, eh non, mon propos est d’inciter à réfléchir ceux qui veulent bien lire, entendre et comprendre ce qu’ils voient.
La voie qui nous est proposée, et un peu imposée, c’est celle de la destruction d’une société, de la destruction d’une civilisation, même si c’est la voie du plus grand profit pour quelques milliardaires et les princes qu’ils ont installés au sommet de l’establishment politique pour nous diriger.
Il y a aussi une tradition française, c’est celle de renverser les puissants, de renverser la table, et de choisir son destin.
L’avenir nous dira si c’est le carnaval totalitaire de la consommation ou si c’est la tradition politique consciente et raisonnée qui l’emportera. 28/7/2024

27 juillet 2024

Romain Vignest

27/7/2024 - L’inculture et le caractère pavlovien de certaines réactions, a fortiori de la part de gens d’ordinaire plus avisés, ne laissent pas d’affliger et gêner. Certes, on a le droit de n’avoir fait ni latin ni grec, d’être une quiche en histoire de l’art, de ne jamais mettre le pied dans un musée, de ne connaître ni Silène ni la tradition grotesque, de croire singulier ce qui relève de la tradition… mais alors il faut être humble et se taire.
Il conviendrait en outre de ne pas confondre la représentation avec la chose et un tableau de Léonard, pourtant maintes et maintes fois pastiché, avec la Cène elle-même, de comprendre qu’on peut pasticher l’un sans insulter à l’autre, a fortiori si le pastiche ne reprend aucun symbole chrétien.
À cet égard, je signale à ces gens que le motif de la Cène païenne n’est pas nouveau et que l’assimilation de Dionysos, fils de Zeus, et du Christ comme figures est-méditerranéennes du sacrifice et de la résurrection remonte au moins à Clément d’Alexandrie.

PARIS EST UNE FÊTE AVORTÉE SOUS LA PLUIE

Gabriel Nerciat

Sur la cérémonie d'hier soir, il n'y a finalement pas grand chose à dire.
Puisqu'elle a été calibrée, avec la précision d'un logiciel informatique, pour plaire aux adorateurs du monde contemporain anglophone (dont Paris est devenue l'une des banlieues occidentales) et déplaire à tous les autres.
Ne soyons donc pas aussi prévisibles que le banal Monsieur Jolly.
À ce propos, d'ailleurs, je trouve bien aimables tous ceux qui comme Philippe de Villiers ou Marion Maréchal s'indignent de la séquence sur Marie-Antoinette, chantant décapitée aux fenêtres de la Conciergerie ; car il ne s'agit même pas d'un sacrilège révolutionnaire ou surréaliste (lequel aurait dit au moins quelque chose de vaguement subjectif sur l'essence régicide de la République) ; juste une référence grotesque et attendue à l'univers faisandé des films de Tim Burton ou de Sofia Coppola.
De même que l'allusion obligée à Méliès, qui n'est jamais qu'une parodie sucrée et banale du film de Scorsese.
Idem encore sur l'Eucharistie des drag-queens et des femmes à barbe, qui aurait désespéré Bunuel, consterné Tati, effrayé Stendhal et ravi le fondateur de Luna Park.
Le tout confirmé par l'insupportable chanson de John Lennon, dont la présentatrice de la télévision d'État nous informe sans rire qu'il s'agit d'une rengaine composée contre le capitalisme et la guerre.
Ah, on en veut, nous, de la révolution avec des froufrous et des plumes dans le cul. La momie de Lénine chorégraphiée par l'héritière de Walt Disney - et filmée par le plus mauvais cinéaste qu'on ait pu trouver sur la place de Paris.
Cette cérémonie en fait m'a appris surtout une chose : la France se distingue aujourd'hui du reste du monde occidental, et notamment des pays anglo-saxons, à la fois par sa prétention de nouveau riche péniblement cosmopolite (façon de faire oublier qu'elle est aux portes de la banqueroute tout en multipliant les bateaux-mouches) et ses maladresses de larbin provincial qui ne peut plus prendre le train pour aller se griser à Londres.
Même dans le mode du wokisme, les élites culturelles françaises sont devenues de mauvais élèves ridiculement conformistes, qui n'arrivent pas à la hauteur de leurs maîtres américains.
Aya Nakamura, son sabir et son postérieur d'hippopotame, d'accord, mais seulement si elle fait semblant d'imiter Angela Davis ; pas quand elle se trémousse grotesquement au milieu des gardes républicains réduits à l'état de danseurs de cabaret.
Ou bien, peut-être qu'on peut voir les choses autrement : Paris hier soir a achevé de révéler au monde entier que le wokisme est bien le triomphe, pas même paradoxal, du capitalisme mondialisé.
Au règne des masses et des empires a prétendu succéder, à partir des années 1980-90, celui des minorités en folie et de l'individualisme décérébré, désexualisé (les trois personnages libertins de la bibliothèque, quand on les quitte derrière la porte, peuvent à peu près tout faire sauf l'amour) et déraciné qu'on a laborieusement essayé de mettre en scène hier soir. Celui qui rend impossible toute contestation un peu sérieuse du monde tel qu'il est devenu et qui ne veut pas passer (l'apologie continuelle du changement n'a pas d'autre but).
Enfin, ultime catastrophe : Céline Dion, providentiellement rendue aphone juste avant la mort de Denise Bombardier, a retrouvé sa voix.
Après, on s'étonne qu'il pleut.

26 juillet 2024

Chronique du vingt-six du mois de juillet en l'an terrible de la Grande Dissolution

Julie d'Aiglemont

Le Roy exultait. Lutèce était la capitale du monde et il en était le phénix. On était à quelques heures de la grande cérémonie nautique qui ouvrirait les Olympiades, lesquelles avaient cependant déjà commencé par quelques joutes de balles. Notre Orgueilleux Amphytrion recevait à cette occasion au Château les têtes couronnées qui avaient fait le voyage de Lutèce pour assister aux festivités. Celles-ci promettaient d'être grandioses.
Sa Honteuse Compromission réserva au Conducator de l'Argentina, le signor Milenul, ainsi qu'au président de l'Israel un accueil des plus particuliers, puisqu'il leur faisait le grand honneur de les recevoir dans un tête-à-tête. Le signor Milenul avait déjà fait l'objet de toutes les attentions royales. Un dîner avait été organisé en son honneur à quelques temps de là. Ce Milenul était un homme des plus brutaux et inconvenants. Il avait pour oracle un de ses canins, passé de vie à trépas, qu'il avait fait embaumer et qu'il consultait fort souvent. Il passait l'essentiel de son temps en visites à l'étranger, cependant que la vice-conductrice, la signora de la Vile-Ruelle gouvernait le pays. Madame de la Vile-Ruelle méprisait fort notre pays, et ne perdait jamais une occasion de le faire savoir. Les joutes de balle au pied lui en donnaient moult occasions. Les hommes-lige du Conducator avaient aussi toutes les tendresses pour d'anciens bourreaux qu'on avait mis sous les verrous sous le régime précédent. Parmi ces bourreaux, il s'en trouvait un qu'on appelait "l'ange blond" et que la justice de notre pays avait condamné par contumace pour avoir causé la mort dans d'atroces souffrances de deux Riennes, nonnes de leur état.
La grande question était de savoir si le Ciel serait clément sur les fêtes olympiques. Depuis la veille, de lourds nuages s'amoncelaient sur Lutèce, crevant en pluies abondantes. La faute en était sans conteste à la cantatrice Haridelle de la Tombale. Le Roy, qui la prisait fort, ainsi que son époux, monsieur de Béhachelle, l'avait priée de se faire entendre quelques jours auparavant, lors des festivités du quatorze de ce mois de juillet. La prima donna s'était pour l'occasion grimée en lampadaire ou en tuyau - on n'avait trop su lequel de ces deux accessoires avait été utilisé.
Il se murmurait aussi que c'était à la présence de l'ancien Roy Françoué dit le Flan - il faisait partie des Invités de marque - que l'on devait la pluie redoutée par les Grands Savants de l'institut-Du-Temps-Kilfera. On les consultait fiévreusement, la réponse de leurs grenouilles indiquait invariablement des trombes d'eau sur Lutèce.

Jak

25 juillet 2024

Yann Thibaud

26/7/2024 07:19 - Je ne me suis jamais intéressé aux jeux olympiques, ni à leur fastueuse cérémonie d'ouverture, et ceux-ci pas davantage !
(...) Si un tel évènement a vocation à montrer et démontrer au monde l'image de la France, alors ce sera bien évidemment un pitoyable naufrage, dans l'étalage prévisible de bien-pensance woke, qui n'a strictement rien à voir avec la grandeur, le génie et l'indépendance de la France, valeurs et vertus depuis bien longtemps trahies, oubliées et enterrées.
Ce qu'il y a de fascinant avec les rituels sociaux, c'est que, bien que beaucoup réalisent et comprennent leur absurdité et leur totale inutilité, chacun se croit néanmoins tenu de s'en réjouir et d'y prendre part, comme si nous n'avions d'autre choix que de nous y soumettre, comme si l'être humain n'était qu'un rouage d'une gigantesque mécanique qui l'écrase et le dépasse, mais dont il est hors de question qu'il puisse de quelque manière se libérer et s'affranchir.
Comme s'il n'y avait pas d'autre urgence que de nous livrer, une fois de plus, à cette navrante, écœurante et sirupeuse mascarade.