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Affichage des articles dont le libellé est Luminet Jean-Pierre. Afficher tous les articles
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5 mars 2025

Mystérieux censeur chez France « Culture »

Jean-Pierre Luminet

- 5/3/2025 - Chaque jour, une fois, parfois deux, la radio d’État fait sur son fil Facebook de « l’antitrumpisme primaire » bien dans l’air du temps dans notre Europe avachie et manipulée.
Ainsi le 1er mars c’était : « Un mois après son arrivée au pouvoir, Trump s’en est déjà pris aux immigrés, aux personnes trans, aux fonctionnaires, aux chercheurs… »
Ce à quoi je poste ce commentaire laconique :
« Le lavage de cerveau permanent organisé par France Culture est hallucinant. »
Je récolte 59 approbations et 8 grrr.
Un dénommé Jean Sarrat m’écrit : « Vous n’avez peut-être pas bien compris le message des textes proposés par France Culture ... L’important est de réfléchir ... Je pense donc je suis ... Allez, courage ! »
Ce à quoi je lui réponds « C’est ça, vous allez m’apprendre à penser. Renseignez-vous un peu avant d’écrire des âneries. En tout état de cause, si votre propre pensée est calquée sur celle de France Culture, personne ne peut plus rien pour vous ».
Une heure après, ma réponse est supprimée. Pas grave, de toute façon je n’aurais pas dû perdre mon temps à répondre à qui semble être un imbécile de première.
Un autre commentateur m’écrit, cette fois de façon plus ou moins légitime (à part l’emploi caricatural du dernier mot, signe d’un début de contamination médiamnique): « Vous pouvez développer ? Où sont vos arguments ? Des exemples ? On croirait entendre un complotiste... »
Je fais donc l’effort de lui répondre la chose suivante :
« Bien, puisque vous ne le voyez pas par vous-même, je vais vous aider. La présentation n'est pas fausse, elle est volontairement biaisée, ce qui est plus pervers.
• Trump s'en prend aux immigrés – il aurait fallu ajouter "entrés illégalement sur le territoire étasunien" ; on pourrait peut-être s'en inspirer pour ne pas continuer à transformer la France en pays du tiers-monde islamisé ?
• Il s'en prend aux personnes trans ? Non, il rappelle d'abord le b.a.-ba de la biologie, à savoir qu'il n'existe que deux genres, le masculin et le féminin, et que par conséquent il s'agit de ne pas transformer ce qui ne concerne qu'une ultra-minorité de personnes mal dans leur peau en règle sociétale ; il s'agit surtout de mettre un terme à l'ignoble exploitation financière par des médecins et chirurgiens corrompus du désarroi et des interrogations d'adolescents à une époque cruciale de leur vie, désarroi qui, dans 99,9% des cas et sans abomination chimique ou chirurgicale, se résout de façon naturelle.
• Il s'en prend aux fonctionnaires ? ... Ceux de l'État profond du parti nommé démocrate, ceux de la CIA et du FBI qui cachent leurs coups tordus depuis des décennies, ceux qui s'acharnent sur les Assange et autres Snowden qui veulent dévoiler leurs exactions, ceux qui ont financé les révoltes et l'instabilité partout dans le monde via l'USAID.
• Il s'en prend aux chercheurs ? Tiens, moi-même chercheur, je devrais être au moins sur ce point outré que l'on ose s'en prendre à la liberté de chercher et de penser ... Mais les chercheurs en question ici sont ceux qui sont stipendiés par l'industrie pharmaceutique et qui ont contribué à l'immense tromperie covidiste et vaccinale. Et tiens, dans notre bon pays macroniste, on ne s'en est pas pris aux chercheurs qui, justement, ne l'étaient pas, stipendiés ? J'arrête là, c’est perte de temps d'essayer d'ouvrir les yeux de ceux qui ne VEULENT pas voir. Bonne journée. »
Quelques heures plus tard, m’attendant à récolter quelques grrr de plus, je constate que ma réponse a disparu. Je décide de la remettre, cette fois non pas en réponse à un commentaire particulier, mais dans le fil général, en précisant « Intéressant de constater que ma réponse à la question "Qu'est ce qui est faux dans cette présentation ?" que sieur XX m'a posée suite à mon premier commentaire, a été purement et simplement éliminée, tant elle a dû déplaire. Je la remets ci-dessous, on va voir si elle survit à la vindicte. »
Eh bien elle n’a pas survécu. De nouveau éliminée sans autre forme de procès. Il y a deux ans j’avais déjà été censuré lors d’un entretien télévisé sur Arte lorsque, suite à une question que l’on me posait sur l’état du monde, j’avais sidéré les journalistes de plateau aux ordres en ironisant sur le « camp du bien ».
France « Culture » poursuit sans sourciller son entreprise de démolition trumpiste totalement partiale.
Le 2 mars : « Une démonstration de force brutale, un langage de domination. Trump et Vance n'ont pas cherché à négocier avec Zelensky, mais à l'écraser. Ils imposent un rapport de force sans compromis, où seule la puissance et les intérêts économiques américains semblent compter. »
Le 3 mars : « L’administration Trump redéfinit ce qu’il est "acceptable" de savoir… en supprimant tout ce qui dérange. Quand la recherche devient une cible politique, c’est la vérité qui vacille. »
Le 4 mars il y en a deux :
‘Tocqueville l’avait-il pressenti ? "Ce qui me répugne le plus en Amérique, ce n'est pas l'extrême liberté qui y règne, c’est le peu de garantie qu’on y trouve contre la tyrannie." Deux siècles plus tard, la démocratie vacille ».
et
« Donald Trump a brutalement suspendu l'aide militaire à l'Ukraine, cherchant à imposer un cessez-le-feu à Volodymyr Zelensky. Un revirement qui rapproche les États-Unis de la Russie, impensable il y a encore quelques années. »
En réalité ce qui était « impensable il y a encore quelques années », c’est que France Culture, alors chaîne d’idées intègres (où j’ai d’ailleurs maintes fois été invité à exprimer ma « non pensée ») allait devenir ce qu’elle est aujourd’hui : une chaîne de propagande aux intervenants caricaturaux, martelant un bourrage de crâne du type « nous sommes le camp du bien, les autres sont des nazis ». Rejoignant ainsi les merdias serviles et obéissants que sont les RTL, BFMTV, LCI, France Infox, RTBF et tant d'autres, pour ne pas dire tous, chez qui les « fake-news » et autres informations biaisées sont omniprésentes.
Sur le Net, on a au moins le choix de s'informer à partir de sources différentes. Certes il faut chercher, trier, déceler la désinformation évidemment aussi présente ici et là. Mais à la fin, avec du travail et si l’on est équipé de quelques moyens intellectuels d’analyse et de synthèse, on peut se faire une opinion un peu plus équilibrée de ce qui se passe réellement dans le monde. Et qu’un idiot utile ne me sorte pas le coup usé jusqu'à la corde du « biais de confirmation ».

16 janvier 2025

Amygadala, conte véridique du Nouvel An (Souvenir)

Jean-Pierre Luminet

Il y a quelques jours, j’ai conduit mon véhicule dans un centre de contrôle technique, afin de renouveler le « pass » périodique obligatoire mis en place dès 1992 sous directive de la bien-aimée commission européenne, et permettant de circuler à peu près tranquillement durant deux ans sans se faire verbaliser par les bien nommées « forces de l’ordre » pour un pneu légèrement usé ou quelque essuie-glace un tantinet voilé.
Ayant eu la bonne idée de quitter récemment l’encombrée métropole marseillaise pour m’installer dans la campagne provençale, tout – ou presque – y devient plus facile. Ledit centre de contrôle est lui-même situé dans la campagne, près de la bourgade de Saint-Andiol : un simple coup de fil, on vous répond tout de suite et il n’y a aucune attente pour prendre rendez-vous.
Le jour dit j’entre donc dans la petite échoppe. Il n’y a personne sinon le préposé, lequel ne porte, sainement dirais-je, pas de masque. Vous connaissez ma position sur la question et vous pensez bien que, dès lors que cela ne dérange pas autrui, je n’allais pas plaquer sur mon museau ce que j’ai toujours considéré comme une aberration sanitaire, et je laisse mes clés de voiture au préposé pour aller faire une promenade.
Trois quarts d’heure plus tard je reviens pour le diagnostic. Cette fois un autre client est présent dans la pièce : une femme, masquée. Elle me lance un regard réprobateur et m’enjoins de mettre mon masque. Je lui réponds poliment que je ne pense pas que cela soit nécessaire : moi-même scientifique, je me suis renseigné sur la question auprès de sources crédibles, et hormis en salle de chirurgie il appert que le masque porté partout et en permanence n’est pas bon du tout pour la santé ; ce n’est en réalité qu’un dispositif vestimentaire permettant au pouvoir de s’assurer du degré d’obéissance de la population. La cliente me répond qu’elle ne veut rien savoir de tout cela et que je dois mettre le masque parce que c’est obligatoire. Je lui réponds que ce qui est obligatoire n’est pas forcément pertinent. De plus en plus énervée elle me rétorque qu’elle a eu le COVID. Je m’apprête donc à lui expliquer qu’a fortiori et en toute logique elle est parfaitement immunisée et ne doit plus avoir aucune crainte d’être contaminée. Mais avant que j’ouvre même la bouche je vois une lueur de panique s’allumer dans son regard, elle prend soudain son sac et quitte la pièce … en courant !
Après avoir réglé ma note avec le préposé (toujours lui et moi sans masque) je ressors de la cahute et j’aperçois la gente dame réfugiée à une vingtaine de mètres, dans le froid de l’hiver. Je lui fais un bref salut, mais en évitant de me regarder elle retourne dans l’échoppe après une grande boucle d’évitement du pestiféré.
Il est vrai que dans quelques billets de l’an dernier je m’étais montré assez virulent envers ce genre d’attitude, n’hésitant pas à qualifier ces personnes de covidiots, de moutons morts de trouille, paniquards décérébrés et autres amabilités, ce qui avait bien évidemment fait largement polémique. À juste titre d’ailleurs : je suis toujours prêt à reconnaître les excès où peuvent m’entraîner ma passion pour l’autonomie de la pensée, l’exercice de l’intelligence, et surtout la résistance à d’iniques autorités toujours plus soucieuses de contrôler chaque parcelle de nos vies en nous faisant très hypocritement croire que c’est pour notre bien. Mea culpa : je ne me permettrai plus de remarque désobligeante envers ces gens qui restent masqués là où ce n’est pourtant pas (encore) obligatoire, par exemple ceux qui circulent seuls au volant de leur voiture, qui marchent dans des rues désertes, ou encore la boulangère en face de chez moi qui m’a dit il y a deux mois qu’elle resterait masquée jusqu’à la fin de ses jours (chez qui je n’ai depuis plus remis les pieds, son pain semi-industriel étant de toute façon immonde). J’ai réfléchi, j’ai révisé mes souvenirs de biologie, me suis mieux documenté, et j’ai fini par comprendre que cette gent obstinément et irrémédiablement masquée, rassemblant sans discrimination toutes les couches sociales et intellectuelles, y compris chez des proches, amis et collègues pour lesquels j’avais et puis encore avoir de l’estime, ne pouvait pas être composée uniquement d’abrutis finis, de crétins à qui l’on pouvait faire croire n’importe quoi. J’ai compris que cette gent n’est pas seulement victime d’un pouvoir et de médias manipulateurs délivrant en permanence des consignes sadiques et délirantes, mais qu’elle est surtout et essentiellement victime d’une fonction biologique jadis sauveuse de vies, mais qui est aujourd’hui dépassée, obsolète et anachronique (sauf en temps de guerre ou de cataclysme naturel) : l’amygdala.
Petit détour donc par la biologie (et un peu Wikipedia). Le complexe amygdalien est un noyau en forme de petite amande – en latin : amygdala – situé dans la région antéro-interne du lobe temporal, en avant de l'hippocampe et sous le cortex péri-amygdalien. Faisant partie du système limbique, il est impliqué dans la reconnaissance et l'évaluation de la charge émotionnelle des stimuli sensoriels, dans l'apprentissage associatif et dans les réponses comportementales et végétatives associées en particulier à la peur et à l'anxiété. L'amygdala fonctionne comme un système d'alerte. Elle a bien entendu d’autres fonctions complexes, je simplifie donc ici à outrance, mais sa fonction première est incontestablement de décoder les stimuli qui pourraient être menaçants pour l'organisme. Elle participe essentiellement à ce que les neurologues (notamment Joseph Ledoux dans les années 1990, pionnier de ce type de recherches) appellent le « circuit de la peur ».
Or, reportons-nous 50.000 ou 100.000 ans en arrière, à l’aube d’Homo Sapiens. La vie de nos lointains ancêtres était pleine de dangers ; contrairement à beaucoup d’animaux ils n’avaient pas de crocs, pas de griffes, pas de piques, pas de poison... Ils couraient dans la savane moins vite que le lion, grimpaient dans les arbres moins vite que l'ours ou la panthère, nageaient moins vite que le crocodile... Ils étaient nus, désarmés, fragiles... Ils devaient être continuellement sur leurs gardes. Et pour cela, la sélection naturelle et l’évolution avait fabriqué dans leur cerveau un petit organisme : l’amygdala. Sa fonction était de faire réagir Homo Sapiens instantanément pour échapper au danger. Au moindre bruissement suspect dans les hautes herbes, l’amygdala court-circuitait les liaisons neuronales avec le cortex préfrontal, siège de l’intellect, de la réflexion et du langage... Ce n’était en effet pas le moment de réfléchir ou de discuter lorsque le tigre machairodus attaquait … ou que l’on croyait qu’il allait attaquer. L’amygdala a donc sauvé des millions de vies dans la préhistoire.
Mais avez-vous vu beaucoup de tigres dans nos rues de nos jours ? Non, même si de louches et peu rassurants individus traînent çà et là dans certains quartiers à risque (où les forces supposées de l'ordre sont notoirement absentes). Mais l’amygdala, elle, est toujours là... Il suffit d’engendrer la peur ou un simulacre de peur pour que l’amygdala entre en action automatique, faisant cesser en nous la réflexion, la logique, la pensée rationnelle, et nous faisant adopter un comportement moutonnier et obéissant. Quand son cerveau court-circuité par l’amygdala ne peut plus réfléchir rationnellement, l’individu est en effet soulagé qu’on lui dise ce qu’il doit faire pour survivre...
Voilà pourquoi même les individus les plus soumis à la peur pourtant extrêmement faible de mourir du Covid si on n'est pas en état de comorbidité – peur instrumentalisée par les pouvoirs et les médias complices – ne sont pas tous des abrutis, des crétins, des covidiots. Ils sont en réalité victimes :
1) d’une survivance biologique du passé qu’ils ne contrôlent pas : l’amygdala,
2/ de gens pervers et mal intentionnés qui, eux, contrôlent parfaitement l’esprit des autres par les techniques d’ingénierie sociale.
Dans un futur billet je reviendrai plus en détail sur ces techniques d’ingénierie sociale, à travers l’analyse des expériences de Milgram. On en a certes déjà beaucoup parlé sur les réseaux sociaux, mais le sujet est d’une telle pertinente et terrifiante actualité qu’on n’insistera jamais assez dessus. D’autant qu’il est curieusement porteur d’espoir pour les personnes qui, comme moi, ressentent de plus en plus durement et presque intolérablement une défaite de la pensée et des valeurs qui nous animent : toutes les expériences de Milgram et leurs variantes montrent que 10% des sujets sont totalement réfractaires aux manipulations mentales. Ceux-là seuls peuvent tenter d’éclairer, par la raison et surtout sans les brusquer, les 20% d’hésitants susceptibles de changer d’opinion (les 70% restants, totalement court-circuités par l’amygadala, étant irrécupérables).
Cette faible minorité de 10% est à première vue décourageante. Elle engage cependant à méditer et à mettre en œuvre cette phrase de Margaret Mead, anthropologue de renommée mondiale (dont je me sens d’autant plus proche qu’elle avait décroché en 1970 le prix UNESCO Kalinga de culture scientifique, lequel vient de m’être attribué cette année 2021) :
« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de personnes peuvent changer le monde. En fait, c’est toujours ainsi que le monde a changé. »
Haut les cœurs pour 2022 !

6 janvier 2025

Jean-Pierre Luminet

- 6/1/2025 - Première bonne nouvelle politique de l’année : la démission de Justin Trudeau du poste de premier ministre du Canada. Cette sorte de Macron d’outre-Atlantique, c’est-à-dire un technocrate déconnecté des réalités du quotidien, à la botte de l’État profond « démocrate » américain, belliciste, chantre du wokisme le plus imbécile qui soit, a notamment géré de manière fasciste la pandémie de Covid-19. Il est maintenant désavoué par son propre parti, qui constate enfin que sous sa « gouvernance » le pays a sombré dans une forte inflation, une crise du logement, des services publics, et j’en passe. Conséquence : paralysie du Parlement.
Bon débarras. Au suivant pour le grand ménage.
Cela fait rêver pour notre pays, où le polichinelle national s’accroche désespérément, malgré la succession de désaveux tous azimuts et la dégringolade internationale du pays, dont il est essentiellement responsable.
"Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin" Ecclésiaste 10:16-20

13 décembre 2024

Jean-Pierre Luminet

- 13/12/2024 - Un long billet polémique, merci à qui le lira jusqu'au bout (et ne se répandra pas en insultes).

Les médias européens, et plus particulièrement français, restent plus que discrets sur le rapport officiel de la Chambre des Représentants américaine (557 pages) paru il y a quelques jours, traitant de la la pandémie de 2020-2021, de son origine et de sa gestion au niveau mondial.
Non seulement il est avéré que le virus résulte bel et bien de bricolages (pourtant interdits) sur les « gains de fonction » menés par l’agence EcoHealth Alliance Inc. ; non seulement il appert que la gestion de crise a été conduite par des agences qui n’avaient pas les fonctions ni les compétences appropriées et qui ont forcé des millions de personnes à des contraintes inadaptées et nocives (port obligatoire de masques y compris pour les enfants, confinements, passes sanitaires, interdictions diverses et variées dont beaucoup dignes d’Ubu, etc.) ; mais des milliers d’études scientifiques indépendantes (c’est-à-dire non dévoyées par Big Pharma) ont prouvé que les pseudo-vaccins n’ont empêché ni la propagation ni la transmission du virus.

Or que voit-on encore quatre ans plus tard ? Les autorités (en France, le ministère de la santé, l’assurance maladie, etc.) continuent à couiner pour inciter les individus à se faire injecter un produit qui n’est autre qu’une fraude criminelle, dont les effets secondaires (myocardites, thromboses, dépressions, crises d’angoisse, etc.) font, à moyen et long terme, bien plus de ravages que la pandémie elle-même, notamment chez les jeunes.

Notamment sur Facebook, on reçoit donc tous les jours des publicités des agences gouvernementales incitant à la vaccination, nous préparant psychologiquement à une prochaine pandémie et aux mesures de rétorsion programmées dans le cerveau de psychopathes.

Pourtant, dans la quasi-totalité des pays autres que la France, les analyses objectives ont démontré que les pays qui n’ont pas appliqué les mesures drastiques anti-covid (en réalité, des mesures de contrôle social, comme je l’ai écrit maintes fois dans mes billets de l’époque et développé dans mon "Journal idéoclaste" de 2023) ont eu un taux de mortalité plus faible – lequel est de toute façon resté très bas, voire inférieur à celui de certaines grippes saisonnières, et qui n’a touché pratiquement que les personnes déjà de santé précaire.

Or, comme pour réagir au rapport américain accablant pour les autoproclamées autorités sanitaires, en France l’Institut Pasteur (par qui est-il financé ?) est le seul à avoir réagi en sortant une « étude » (mot adoré des journalistes mainstream) prétendant exactement le contraire. Mais tous les gens un tant soit peu informés savent qu’en France (au moins), les statistiques ont été totalement biaisées en comptant « mortes du Covid » toutes les personnes mortes d’affections diverses (cancers, crises cardiaques, etc.) « pendant » ou « avec » le Covid, alors que ce dernier n’y était strictement pour rien. Manquant de la plus petite once d'honnêteté, les merdias français commandités ne songent plutôt qu’à taper sur l’infâme « complotiste » Robert J. Kennedy junior, qui promet de faire le ménage dans toute cette gadoue.

Pour moi, le plus affligeant est de voir défiler quasiment chaque jour (et cela use maintenant mon infinie patience depuis des années), sur le site Futura Sciences – « 1er média web dédié aux sciences », censé comme son nom l’indique délivrer des informations objectives, raison pour laquelle j’avais accepté d’en être l’un des parrains lors de sa création il y a une vingtaine d’années –, des titres racoleurs, systématiquement destinés à distiller la peur. Ainsi, dans la rubrique « Futura Santé », les « journalistes » (formés à quoi ?) bombardent leurs lecteurs de titres effroyables nous préparant au pire. Pour ne prendre que ceux des derniers jours :
« Un super choléra en marche : cette inquiétante nouvelle souche met la planète en alerte »
« Grippe aviaire : nous ne sommes qu’à une mutation d’une transmission entre les humains : le pire scénario »
« Covid-19 : le variant XEC va-t-il déclencher la prochaine grande vague mondiale ? »
« Une mystérieuse maladie sème la peur en RDC : déjà 79 victimes et des centaines de personnes infectées ! »
etc. etc.

Sans parler, en remontant plus loin dans le temps, de leurs centaines de titres accablant d’injures non argumentées tous les professionnels de santé non alignés sur la doxa sanitaire (Raoult bien sûr, leur principale tête de turc, Perronne, Montagnier, etc.), démolissant tous les travaux relatifs à l’efficacité de l’ivermectine et autres alternatives à Big Parma, promulgant les fausses études pro-système parues dans des revues scientifiques et se gardant bien d’en mentionner ultérieurement la tricherie lorsque que celle-ci a été avouée y compris par les revues qui les avaient publiées, etc. etc.

Je préfère m’abstenir de commenter leur position primairement anti-russe en toutes choses, assortie de titres tous plus débiles les uns que les autres (« combien de morts une bombe atomique russe ferait-elle en tombant sur Paris », etc.). Où est la science là-dedans ? Futura n’est plus qu’un organisme de propagande géopolitique à la solde du mondialisme anglo-saxon et de ses valets occidentaux, sous la férule européenne de l’immonde et corrompue von der Leyen.

Il en va de même avec les sujets traitant du climat : un discours orienté dans un seul sens, tout questionnement ou interrogation étant jugé climatosceptique sans autre forme de procès, donc d’extrême droite, complotiste, trumpiste, que sais-je encore.
Je reconnais quand même que certaines rubriques sont heureusement moins touchées que d'autres, notamment celles concernant les sciences de l’univers et la physique fondamentale. Même si les titres sont souvent trop racoleurs à mon goût, les contenus, essentiellement ceux rédigés par Laurent Sacco, sont de très grande qualité. Il est vrai qu’il est plus difficile d’idéologiser ces secteurs de la recherche scientifique.

Si vous pensez qu’en vieillissant je déraille et suis le seul à critiquer le dévoiement de Futura Sciences, voici un tout petit échantillon d’avis que l’on trouve sur le site « TrustPilot » – une avalanche de la plus mauvaise note, à savoir « une étoile », sur les 5 possibles :
* Journalisme purement racoleur, du style "putaclic", zéro pointé niveau scientifique.
* À plusieurs reprises le site déforme les news scientifiques afin de les rendre alarmistes.
* Si le problème avec ce "journal" ne portait que sur leurs titres racoleurs, on pourrait leur pardonner. Sauf que le contenu est à la hauteur de leur médiocrité. Souvent faux, erroné, sources non mentionnées, qui ressemble plus à un condensé de désinformation qu'à un média traitant de sujets de science.
* À l’origine, ce site était une vulgarisation scientifique sérieuse, factuelle, honnête. Depuis, Futura est devenu un site aux titres racoleurs, visant le sensationnel, aux rubriques volontairement alarmistes. Les données sont non étayées, invérifiables. Ceci noyé sous une pluie de fenêtres publicitaires. Quelle fausse image de la science !
* Futura devient à la science ce que TikTok est à l'information.
Etc.

Mon blog Luminesciences est hébergé depuis douze ans par Futura, ce dont au début je leur étais redevable (et réciproquement, mon blog ayant été leur ballon d’essai). Ma patience est maintenant à bout, il est temps que je m’arrête, ou que je déménage.


15 novembre 2024

Jean-Pierre Luminet

11/11/2024 – J’avoue attendre avec un certain intérêt le moment où Robert Kennedy Jr succèdera à Rachel (ex-Richard) Levine au Ministère de la Santé américain, pour nettoyer les écuries d’Augias laissées par un parti démocrate devenu dégénéré, corrompu avec le lobby militaro-industriel (belliciste par nature), celui de l’agroalimentaire tout aussi industriel et responsable de plus de morts (obésité, cancers, etc.) que les guerres, et bien sûr le lobby pharmaceutique, spécialiste du crime contre l’humanité.
À moins que, vu la panique que cela va déclencher chez les « faucons », ils donnent l’ordre de l’éliminer avant qu’il ne puisse agir, comme ils l’ont fait à deux reprises pour le reste de sa famille… Au point où ils sont tombés, ils en sont bien capables.

8 octobre 2024

Jean-Pierre Luminet

Depuis quelques années je fais partie du Haut Conseil international de la Langue française et de la Francophonie (HCILFF), qui rassemble 198 personnalités et 38 associations culturelles. Nous ne cessons de dénoncer le désastre croissant concernant l'usage de notre langue, que ce soit à l'étranger dans des pays jadis francophones ou en métropole. Toutes les lettres d'avertissement que nous adressons, tant à l'actuel (plus pour longtemps j'espère) président de la République Macron qu'à la dame Leyen qui tient l'Europe sous sa démente férule, restent sans réponse. Sera-t-on surpris? Ce ne sont que les valets des intérêts américains.
Le 19ème Sommet de la Francophonie va pourtant se tenir les 4 et 5 octobre à Villers-Cotterêts sous l'hypocrite férule du pouvoir. Le Haut Conseil s'est vu interdire d'y intervenir pour y présenter le lamentable état des lieux. Il a donc décidé de tenir une conférence de presse qui se tiendra le 5 à Paris, au 1er étage du restaurant historique Le Ragueneau, hanté par Molière et le Cyrano d’Edmond Rostand. Ne pouvant être présent, on m'a demandé de rédiger un texte qui sera lu par un des responsables du Conseil. J'y aborde notamment le secteur très important des sciences, particulièrement touché.
Voici l'intégralité de mon texte. Certains pourront penser que le combat est perdu d'avance, voire aussi ridicule que celui de Don Quichotte face aux moulins à vent. À vous de juger.

Si la francophonie a toujours revêtu pour moi une importance particulière, c’est parce que j’exerce une double activité de chercheur et d’écrivain. En tant qu’écrivain, je suis amoureux des beautés du français, de sa musique, de ses subtilités mais aussi de ses complications, que nombre d’idéologues du jour et pédagogues auto-proclamés voudraient supprimer. L’expression littéraire me permet également de combler le déficit d’expression qui est attaché à mon activité scientifique. Déficit car en tant que chercheur, ma langue de travail au quotidien est celle de l’empire anglo-américain, tant au niveau de la lecture des travaux de mes collègues, de l’écriture pour la rédaction de mes propres articles spécialisés, que de l’expression orale lors des colloques nationaux et internationaux.
Il est certes commode qu’il existe une langue favorisant les échanges scientifiques entre chercheurs de différentes nationalités, comme ce fut longtemps le cas pour le latin, et plus tard pour le français au siècle des Lumières lorsque, tous domaines confondus, notre pays tenait le premier rang dans le monde. Mais on ne dira jamais combien le scientifique dont l’anglais n’est pas la langue maternelle se trouve aujourd’hui pénalisé dans la compétition internationale. Plus important, combien chaque langue développe une spécificité de pensée. Le langage de la science ne se réduit pas à des équations et des formules. Pour universel qu’il soit, il n’en est pas moins le reflet d’une culture, d’une langue, d’une histoire. Réduire l’expression scientifique à une langue unique fait prendre le risque d’un singulier appauvrissement de la créativité scientifique, découlant inéluctablement d’une uniformisation et d’un nivellement par le bas de l’expression écrite et orale de la pensée.
En l’an 2000, invité au Forum Economique de Davos à un dîner sur l’avenir de la Francophonie, présidé par Mr Raymond Barre, j’avais déjà eu l’occasion de prendre la parole pour insister sur le devoir des chercheurs, des écrivains et des artistes de notre pays de se faire les ambassadeurs de la culture francophone à l'étranger.
Autant dire qu’il s’agissait d’un vœu pieux. Un quart de siècle plus tard, je constate avec consternation que la langue française est plus que jamais malmenée, méprisée par la caste, méthodiquement remplacée par le globish anglo-américain, avec la traîtresse et servile complicité de la quasi-totalité des instances politiques, médiatiques, scientifiques et artistiques, y compris dans les institutions françaises et européennes où notre langue est censée être d’usage.
Celle-ci est piétinée dans notre pays même, parfois en dehors de toute légalité. Dans les laboratoires de recherche français, qu’ils soient affiliés au CNRS, aux Universités, au CEA, à l’INSERM, etc., les séminaires sont systématiquement donnés en langue anglaise, sous prétexte qu’il y a ne serait-ce qu’un seul auditeur non francophone dans la salle. Ce dernier, accueilli par notre pays, ne peut-il donc faire l’effort – et avoir la politesse - d’apprendre a minima les rudiments de notre langue ? Que penser aussi de la démission de nos institutions devant l’omnipotence de la langue de l’empire anglo-saxon, qu’il s’agisse des universités et des grands organismes de recherche financés par l’État, donc le contribuable ? Et je constate avec effarement que lorsque ces derniers, dans leur communication interne à l’usage des chercheurs et des enseignants qui y travaillent, consentent à utiliser le français, c’est de plus en plus souvent en écriture inclusive, cet abâtardissement idéologique qui gangrène peu à peu notre langue et notre culture.
Une politique d’État digne de ce nom se devrait de réaffirmer la prééminence de notre langue dans la communication scientifique au sein des universités et des laboratoires du pays. Concernant les colloques internationaux, elle devrait encourager les chercheurs français désireux de s’exprimer dans leur langue natale, quitte à donner les moyens techniques et financiers aux organisateurs de mettre en place des dispositifs de traduction simultanée. Nous en sommes hélas très loin : nos gouvernants actuels sont complices de l’inféodation de la France et de l’Europe à l’hégémonie étatsunienne.
J.P. Luminet, août 2024

11 juillet 2023

Jean-Pierre Luminet

Je viens de recevoir une curieuse invitation de l’Ambassade de l’Inde à Paris : le premier Ministre de ce grand pays, M. Narenda Modi, souhaite me rencontrer personnellement « as the leader and pioneer in your field » au Plaza Athénée de Paris, lors de son passage à l’occasion du défilé du 14 juillet dont il est l’invité d’honneur.
J’ai évidemment décliné (poliment) l’invitation, me voyant d’une part mal faire un aller-retour Avignon-Paris pour bavarder quelques minutes avec ce certes très important personnage politique, d’autre part me retrouver en plein 14 juillet dans notre capitale cernée par des milliers de CRS et de policiers, casqués et armés comme dans les pires périodes de dictature fasciste.
Cela me conduit cependant à quelques réflexions. Primo, cela est toujours flatteur d’être reconnu à l’étranger pour mes travaux purement scientifiques, alors que dans mon propre pays (nul n’y est prophète, on le sait) je dois dire (sans amertume) que cela n’a guère été le cas, y compris de la part mes propres tutelles (CNRS, Observatoire de Paris, etc.) qui n’ont jamais apprécié ma farouche indépendance d’esprit mais qui, à l’occasion de ma nomination à plusieurs prix internationaux, ont parfois dû se fendre de communiqués de presse élogieux, essentiellement d’ailleurs pour en récolter à leur profit une part de petite « gloriole ».
Secundo, je m’interroge sur les dessous politiques de l’invitation que notre président Macron (pour lequel, vous le savez sans doute, j’éprouve une véritable aversion et le plus profond mépris), a adressée à M. Modi. Je rappelle que l’Inde, devenu le pays le plus peuplé au monde, fait partie avec la Chine, le Brésil, la Russie et l’Afrique du Sud, des BRICS, solide contre-poids à l’hégémonie mondialiste que les États-Unis et leurs valets occidentaux veulent imposer à la planète entière. Les BRICS (auxquels veulent désormais se joindre de nombreuses autres nations qui n’en peuvent plus de la dictature géopolitique américaine), sont partisans d’un monde multipolaire, de la dédollarisation des échanges financiers et économiques, et bien d’autres choses qui font trembler le colosse américain – désormais aux pieds d’argile – qui, sous l’invraisemblable et fallacieux prétexte de la démocratie, maintient depuis des décennies la planète sous ses bottes militaires, arrogantes et belliqueuses.
Or que voudrait Macron dans le dérisoire espoir de redonner du lustre à sa calamiteuse gestion des affaires internes du pays et ses consternantes prestations internationales qui font la risée de tous les pays non-alignés ? Être le premier dirigeant occidental à participer au prochain sommet des BRICS, qui doit se tenir au mois d’août en Afrique du Sud ! D’où sa manœuvre pour dérouler le tapis rouge pour M. Modi.
Je doute qu’il parvienne à le séduire, M. Modi étant tout le contraire de minus de type Trudeau ou Zelensky, sans parler du sénile Biden, la marionnette de l’état profond.

13 mars 2023

Jean-Pierre Luminet

Déclaration ahurissante du secrétaire d’État à la mer. Une collusion de plus entre le gouvernement et les lobbies industriels, ici en l'occurrence ceux de la pêche.

Ici il s'agit bien de permettre le chalutage de fond dans les aires marines protégées, contre l'avis même de la Commission européenne, dont on ne peut pourtant pas dire qu'elle soit affranchie des lobbies !

Macron et ses ministres-valets ne se cachent même plus, affirmant ouvertement leur vraie nature : destructeurs, froids, déterminés contre vents et marées, et totalement irresponsables.

1 février 2023

La recherche en France au plus mal

Jean-Pierre Luminet

En 45 ans de « carrière » passés au CNRS, j’ai vu cet organisme passer progressivement du statut « d’opérateur de recherche » (qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être) à celui « d’agence de moyens », et maintenant « d’agence de programmes » qui réalise l’idéal de la techno-bureaucratie : une institution de recherche débarrassée des scientifiques.
Inutile de préciser ici ce que j’en pense. J’assiste désormais de loin, et avec de plus en plus de détachement, à la lente agonie de la recherche française (accompagnant comme il se doit la chute à l'abîme générale).
Pour mieux faire comprendre les différences entre opérateur de recherche, agence de moyens et agence de programme, je reproduis ci-dessous un texte du collectif RogueESR, créé en 2017 pour promouvoir une université et une recherche libres, exigeantes et placées au service de l’intérêt général et de l’émancipation, à l'exact opposé de la politique menée par le gouvernement actuel.
Un opérateur de recherche emploie des chercheurs et chercheuses, gère des laboratoires et leur alloue des moyens pour produire, critiquer et conserver les savoirs. C’est une institution qui organise une communauté de savants, animée par son mouvement propre de questionnement endogène, qui crée le savoir comme un commun de la connaissance, qu’aucun intérêt particulier ou privé ne peut s’approprier. Les disciplines s’y articulent comme autant de manières d’aborder la compréhension du monde. Cette recherche désintéressée de vérités irréductibles à toute dimension utilitaire suppose l’autonomie des chercheurs vis-à-vis des pouvoirs politiques, économiques et religieux. L’autonomie suppose, en sus de la liberté de recherche; une liberté d’organisation fondée sur la collégialité – donc une absence de bureaucratie. En retour, le monde scientifique s’engage à dire le vrai sur le monde en toute indépendance mais aussi à être un moteur de réflexivité et un réservoir de solutions latentes pour les problèmes que la société doit affronter. Le principe d’autonomie se redouble d’un principe de responsabilité devant la société.
Une agence de moyens finance des projets scientifiques conformes à des normes hétéronomes, édictées de manière diffuse. Ce n’est plus une institution de scientifiques, mais un nexus de relations contractuelles plaçant des scientifiques précaires sous la responsabilité de managers de la science, les PI (Principal Investigator), porteurs de projets en quête d’investissement et soumis au pouvoir de sélection des investisseurs. Les agences de moyens produisent un contrôle incitatif des chercheurs : la mise en concurrence joue un rôle disciplinaire d’autant plus efficace qu’il est furtif et parcimonieux en moyens. Les porteurs de projet sont ainsi dépossédés de leur professionnalité et de leur métier par un dispositif qui vise à les persuader de leur possible incompétence. Ils sont placés sur le fil du rasoir, dans un état de précarisation subjective fondé sur une double injonction paradoxale à la créativité, à l’innovation voire à la « disruption », et en même temps à la conformité à une bureaucratie normative, faite de « délivrables », de « jalons », de « valeur ajoutée », d’« impact sociétal », d’« échéanciers », de quantification de la fraction de chercheur impliqué à exprimer en « homme.mois », de « coût consolidé », de construction d’ « indicateurs de performance » et de « programmation d’objectifs ». Par ses normes et ses procédures, une agence de moyens peut ainsi promouvoir start-ups et partenariats public-privé.
Une agence de programmes organise des programmes de recherche définis par le politique. La sphère dirigeante de l’État définit ainsi des « défis sociétaux », supposés répondre aux aspirations de la société, mais qui visent surtout à apporter l’aide de l’État à la sphère économique. Ainsi, les Programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR), qui font l’objet d’une mise en concurrence entre organismes et établissements universitaires pour en assurer le pilotage ou les proposer à un « jury international ». Le sujet de l’agence de programme n’est plus le chercheur ou la chercheuse, ni le PI ou le manager de la science, mais le « pilote de programme » dont la qualité première est de n’avoir aucun contact avec la recherche, la science ou la pensée.

23 décembre 2022

Jean-Pierre Luminet

Ne regardant plus la télévision depuis quelques années, j'ai été surpris du nombre de personnes qui ont visionné le 28' d'ARTE diffusé samedi dernier, dans lequel, malgré quelques coupures au montage (car enregistré la veille), ont survécu quelques commentaires de ma part peu goûtés par les agents du système. Hormis quelques inévitables ripostes rageuses des défenseurs inconditionnels de l'infamie, j'ai reçu un grand nombre de messages de félicitations, ici et par courriel, saluant mon "courage". Merci, mais je ne vois pas du tout pourquoi il faut être courageux pour dire ce que l'on pense être juste, quelle que soit l'arène où l'on s'exprime. J'aurais eu honte de moi si je ne l'avais pas fait.

18 décembre 2022

Censuré par ARTE !

Jean-Pierre Luminet

Hier soir j’ai regardé le 28 minutes (en fait 44) du samedi sur ARTE, que j’avais enregistré la veille. Et je me suis aperçu que la partie la plus importante – car la plus « politiquement incorrecte » – de mes commentaires avait été coupée au montage ! Or je me souviens exactement de ce que j’ai dit et de ce qui a été coupé, aussi je le retranscris pour les réseaux sociaux, afin que l’on comprenne bien comment la censure sévit plus que jamais dans notre bon pays.
Lorsque, au début de mon commentaire sur le sujet de la reconstruction en Ukraine j’ai commencé à dire que la façon dont les gouvernements occidentaux et les médias de propagande présentaient tous les sujets complexes était clivante et unipolaire, le présentateur a essayé de m’interrompre ; je lui ai dit « laissez-moi continuer » (début de scène coupée), et j’ai ajouté : « il y a d’un côté un camp qui ose se qualifier de camp du bien, parce qu’il suit l’idéologie mondialiste et ultralibérale américaine, de l’autre le camp de ceux qui osent s’interroger sur le bien-fondé de cette doctrine et qui sont automatiquement disqualifiés et écartés de la discussion au titre de complotistes, ce qui évite au camp dit du bien de subir des débats dans lesquels ils se retrouveraient généralement perdants. »
Après ils ont quand même gardé ma phrase où j’ai qualifié les gouvernements occidentaux de « valets » de l’empire américain (ils ont fait les yeux ronds je crois), et à peu près celle où j’ai comparé les enjeux de la reconstruction avec celle de l’Irak, c’est-à-dire purement financiers et prédateurs plutôt qu’humanitaires.
Dans le second sujet sur le Brexit, par prudence ils ont choisi de ne pas m’interroger comme c’était prévu. Sinon je leur aurais dit que la situation française n’était pas pire que celle des britanniques, dont les difficultés ne sont pas dues au Brexit, comme les européanistes forcenés d’ARTE voudraient le faire croire, mais à des facteurs globaux comme la gestion désastreuse du Covid, le conflit en Ukraine et pire encore, la crise énergétique, qui touchent tous les pays occidentaux au profit des intérêts américains. Chez nous, le président Macron et ses ministres prônent l’austérité, de baisser le chauffage à 18-19°, de mettre des cols roulés pour passer l’hiver, bref de se comporter en citoyens vertueux et responsables appartenant au camp du bien, faute de quoi on coupera l’électricité aux vilains (grâce aux compteurs Linky qui ont été imposés). Or notre pays était jusqu’à il y a quelques années un des très rares pays à avoir une liberté énergétique grâce au nucléaire ; mais voilà, EDF, responsable de l’entretien des centrales nucléaires a été démantelé pour de pures raisons politiques et financières, et aujourd’hui on se retrouve avec des problèmes énergétiques qui n’auraient jamais eu lieu d’être, on va acheter de l’électricité produite par les centrales allemandes fonctionnant au charbon et le gaz américain après que les USA aient saboté le gazoduc russe sous la Baltique afin de d’obliger l’Europe occidentale à acheter à prix fort leur gaz et leur pétrole de schiste, obtenus par fracturation des sols, qui s’avère être un désastre écologique…
Parmi vos commentaires, ceux qui pensent que j’ai été trop « sage » car intimidé et oublieux de ce que je voulais dire se trompent complètement, la télévision ne m’intimide aucunement et ne me fais pas perdre le fil de mes idées. Quant aux inévitables commentateurs négatifs autosatisfaits d’être dans le « camp du bien » et donc que la parole libre dérange, ou bien qui pensent qu’un chercheur de vérité n’a pas le droit d’exprimer un avis citoyen, je ne peux vraiment rien pour eux.

17 décembre 2022

Jean-Pierre Luminet

Je viens d'enregistrer le 28 minutes d'ARTE, qui sera diffusé Samedi 17 décembre à partir de 20h05 (le samedi il dure d'ailleurs 44 minutes et pas 28). Un peu de trous noirs et d'astronomie bien sûr, mais aussi mon avis tranché (puisqu'on me l'a imprudemment demandé) sur l'actualité : Ukraine, Qatar ! Peu orthodoxe, comme vous pouvez l'imaginer. Et pourtant je me suis retenu...