Translate

Affichage des articles dont le libellé est Portocala Radu. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Portocala Radu. Afficher tous les articles

28 février 2025

Radu Portocala

- 28/2/2025 - Je suis sidéré par l’obstination avec laquelle certains de mes lecteurs français se rallient à la cause de Călin Georgescu, alors qu’ils ne savent rien de lui, qu’ils ne parlent ni ne lisent le roumain, qu’ils ne connaissent rien à l’histoire récente de la Roumanie ni à l’actualité roumaine.
Je suis également sidéré par le fait que les mêmes lecteurs pensent être mieux informés que moi, sans tenir compte des 35 ans que j’ai passés, en tant que journaliste, à suivre et à commenter les réalités politiques roumaines.
Certains parlent du programme de Călin Georgescu. C’est bien la preuve que le sujet leur est étranger. Car il n’a aucun programme digne de ce nom. Ils ont entendu à un moment donné qu’il voulait quitter l’Union européenne et le tiennent pour un héros. Mais ne savent pas (et certains semblent ne pas vouloir l’apprendre) qu’il a abandonné cette idée. Maintenant, il veut seulement faire la loi à Bruxelles, ce qui est une pure tartufferie.
Les mêmes lecteurs m’assurent que sa longue carrière dans des institutions internationales est une garantie de qualités politiques. Ils ont l’air de ne pas me croire lorsque je leur dis qu’il a été pendant seulement deux ans « rapporteur spécial sur les incidences sur les droits de l’homme de la gestion et de l’élimination écologiquement rationnelles des produits et déchets dangereux » (copié sur le site de l’ONU). Est-ce une « fonction importante » ou plutôt une sinécure pour bureaucrates ?
Des lecteurs m’assurent aussi qu’il a une grande expérience politique. Pourtant, il n’a jamais fait de politique et n’a eu aucune fonction politique. Il est resté tout le temps à des niveaux médiocres de bureaucratie. C’est tout.
Ce n’est pas parce qu’on a été inculpé qu’on est quelqu’un d’éminemment bien. J’hésite depuis quelques semaines sur la manière de définir ce personnage. Je pense finalement que le mot imposteur est celui convient le mieux.

25 février 2025

Radu Portocala

- 24/2/2025 - Les résultats des élections d’hier en Allemagne sont très intéressants, mais ce qui l’est davantage c’est la carte qui montre la répartition géographique des voix. On constate que ce qui a été l’Allemagne de l’Est a voté presque intégralement pour l’AfD, le parti que toute la presse présente comme d’extrême droite et dont les plus vigilants expliquent que c’est un avatar du parti nazi.
N’oublions pas qu’à ses débuts l’AfD avait un programme très simple : sortir de l’euro et, ensuite, quitter l’Union européenne. Il est, donc, permis de se demander si l’empire bureaucratique de Bruxelles n’a pas fini par dégoûter les Allemands de l’Est, eux qui ont déjà fait l’expérience d’un régime communiste. Ils sont peut-être arrivés à la même conclusion que Vladimir Boukovski : l’Union européenne est une nouvelle Union soviétique moins efficace.

19 février 2025

Radu Portocala

- 19/2/2025 - Les deux chambres du Parlement ont décidé aujourd’hui de se plier une fois de plus à la volonté d’Emmanuel Macron en votant pour l’accession de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel.
Le fait est, bien entendu, lamentable. Mais ce qui est encore plus lamentable, c’est d’apprendre que cette victoire n’a été possible que par l’abstention du Rassemblement national. Le « premier parti d’opposition » (mais opposition à qui ? à quoi ?) choisit donc de faire une fleur à un président de la république dont le but affiché est, précisément, l’inéligibilité de Marine Le Pen et l’anéantissement du RN.
Balancement de la vie politique française entre triste, absurde et ridicule…

17 décembre 2024

Radu Portocala

Notre bonne et brave démocratie occidentale
- acclame Volodymyr Zelensky, dont le mandat a expiré au mois de mai et qui a refusé d’organiser des élections ;
- salue pour sa détermination européenne Salomé Zourabichvili, dont le mandat de présidente de la Géorgie a expiré et qui refuse de quitter son poste parce qu’elle n’aime pas les idées de celui qui a été élu pour lui succéder ;
- félicite la Roumanie pour avoir annulé le premier tour de l’élection présidentielle au motif que celui qui l’a gagné ne plaît pas aux structures euro-atlantiques, et se réjouit d’apprendre que le président sortant a décidé, en dépit de la Constitution, de prolonger sine die son mandat.
Ainsi, notre bonne et brave démocratie occidentale devient anti-électorale. Elle compte s’exercer sans les peuples.
Peut-être que dans pas longtemps, Bruxelles mettra en place un organisme qui évaluera l’enthousiasme pro-européen des candidats et interdira la participation à ceux qui auront émis des doutes. Les électeurs eux-mêmes pourront être fichés, afin que les sceptiques puissent être empêchés de voter. 17/12/2024

11 décembre 2024

Roumanie : annuler la démocratie au nom de la démocratie

Radu Portocala
10/12/2024

Photo Louisa Gouliamaki, Reuters, décembre 2024

Les temps sont à l’allégeance.

Pour être respectable, il est essentiel de se déclarer pro tout ce qui fait le bonheur des progressistes : pro-Europe, pro-OTAN, pro-Biden, pro-Zelensky et ainsi de suite. Cette adhésion de principe ne souffre aucune alternative.

Les institutions de Roumanie se sont ingéniées ces derniers jours à prouver la réalité de ce propos. Une élection présidentielle à deux tours devait s’y tenir les 24 novembre et 8 décembre. Parmi les 14 candidats, il y avait une presque unanimité pro-Union européenne et pro-OTAN. Presque, car deux d’entre eux s’étaient déclarés sceptiques à l’égard de ces institutions et, ce qui est sans doute pire, proposaient l’arrêt immédiat de l’aide roumaine à l’Ukraine – les deux hommes étant décrits par la presse comme souverainistes, ce qui en Roumanie, comme en Occident, est un qualificatif honteux.

Précisons à ce point qu’en 1990, à peine débarrassée du régime communiste et du statut de colonie soviétique, la Roumanie se jetait dans le giron des États-Unis, certains enthousiastes rêvant même de voir leur pays devenir le 51ème État américain. L’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN était une cause nationale, voire une obsession – en cela, bien entendu, la Roumanie ne se différenciant pas vraiment des autres pays anciennement membres du camp socialiste. Être souverainiste dans ces conditions est une position difficile à tenir.

Pourtant, à la surprise générale, le 24 novembre, c’est l’un d’eux, Călin Georgescu, qui a été le vainqueur du premier tour de scrutin. Inconnu du grand public, soutenu en théorie par un micro-parti, ayant fait pratiquement toute sa campagne sur TikTok – détail qu’il faut retenir –, son succès est dû soit à un miracle, soit au fait, bien plus crédible, que son discours a convaincu une masse de moins en moins émerveillée par les bienfaits que lui apporte l’appartenance au système euro-atlantique.

Attribuée à une possible fraude, sa victoire a été très vite contestée par l’un des candidats les moins bien placés. La Cour constitutionnelle a donc été obligée d’ordonner le recomptage des voix. L’opération, déroulée sans observateurs, ce qui n’a soulevé aucune protestation sérieuse, n’a pas produit un résultat différent de celui initialement annoncé. De leur côté, les services secrets ont annoncé, le 26 novembre, qu’en dépit des craintes et même des certitudes exprimées par les vigilants chroniques, aucune interférence étrangère n’avait été enregistrée.

Cependant, dès le 25 novembre, avant même l’annonce du score définitif, la presse française, dans une belle unanimité et reproduisant dans toutes les publications presque le même texte, déplorait la victoire d’un candidat d’extrême-droite, dangereux pour l’équilibre européen et le bon déroulement de la guerre en Ukraine chère à l’administration de Washington. Bien plus intéressant, l’Union européenne, très préoccupée, s’emparait du dossier et demandait à entendre le patron de TikTok, la plateforme étant accusée d’avoir favorisé l’un des candidats – et précisément celui qu’il ne fallait pas.

En Roumanie, une sorte de chœur tragique prédisait la fin du monde et à Bucarest, place de l’Université, là où, en 1990, on avait manifesté pendant des semaines contre les tendances communistes du gouvernement post-Ceausescu, une petite foule de jeunes progressistes manifestait soir après soir, cette fois contre le fascisme qu’incarne Georgescu, accusé de connivence avec Vladimir Poutine. Certains portaient des écriteaux souhaitant la mort du candidat, et il va de soi que personne ne s’est ému de cette preuve quelque peu radicale de démocratie.

Le vote populaire mal accordé ne pouvait que provoquer l’inquiétude des démocrates euro-atlantistes. On ne saura sans doute jamais sous quelle forme cette inquiétude s’est exprimée, mais il est aisé de deviner que ce sont les « partenaires occidentaux » de la Roumanie qui en ont fait part aux responsables de Bucarest. Et il est évident qu’il a été demandé au président Klaus Iohannis d’agir. Il convoquait donc, dès le 28 novembre, le Conseil supérieur de défense du pays – instance dans laquelle il siège avec le premier ministre, le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Défense et les chefs des services secrets. Le communiqué émis le lendemain parle d’« exposition massive » sur la plateforme TikTok et du « traitement préférentiel » accordé à « un des candidats » au détriment des autres. Tout cela est plutôt vague et n’entraîne aucune conséquence. Les spéculations, en revanche, se multiplient, donnant lieu à une certaine agitation.

Dans cette atmosphère trouble ont eu lieu, le 1er décembre, les élections législatives à un tour. C’est la coalition sortante qui les gagnait (socio-démocrates et libéraux), mais les partis souverainistes obtenaient un peu plus de 30 % de voix. Raison de plus pour que l’inquiétude des euro-atlantistes s’aggrave.

Mais la surprise désagréable devait se produire le 2 décembre. Forte des assurances données par les services secrets, la Cour constitutionnelle validait les résultats du premier tour. Ainsi, Călin Georgescu allait se présenter au second tour, avec, bien entendu, l’inévitable « cordon sanitaire » formé autour de lui selon le modèle bien connu. Sa contre-candidate devait être Elena Lasconi, personnage tout au plus médiocre ayant l’avantage d’être pro-tout : pro-Union européenne, pro-OTAN, pro-mariage et adoptions LGBT et, bien entendu, pro-guerre en Ukraine.

Le 4 décembre, le président Iohannis décidait de déclassifier les informations qu’il avait reçues des services d’espionnage et de contre-espionnage. Et, comme il fallait s’y attendre, leur contenu ne correspond pas aux assurances de non-ingérence qui avaient été données immédiatement après le 24 novembre. Désormais, il y a un coupable, désigné très clairement : le succès de Georgescu est dû aux manigances russes. De son côté, le président affirme, sans craindre le ridicule, que « très vite après le premier tour, [il a] reçu de la part des services des signaux téléphoniques indiquant que certaines choses sont étranges ». (On pourrait se demander pourquoi pas tout simplement par SMS ?) Toutefois, les preuves claires manquent. Les textes sont pleins de « il semblerait que », « il se pourrait », "il n’est pas exclu" et autres approximations. Ce revirement, aussi approximatif soit-il, ne trouble personne, alors qu’il devrait soulever de graves interrogations.

La révélation définitive est venue le 5 décembre, lorsque le secrétaire d’État américain Anthony Blinken annonçait avec certitude que la Russie avait influencé de manière décisive l’élection afin de permettre à Călin Georgescu de gagner le premier tour. Le lendemain, Adrian Zuckerman, ancien ambassadeur américain à Bucarest, confirmait ces dires, ajoutant une note pour le moins ridicule : les manœuvres d’influence à travers TikTok auraient commencé dès 2016.

Notons qu’on ne reproche pas à Georgescu ses propos d’une abyssale absurdité sur l’origine du peuple roumain, ni ses bruyants excès mystiques, ni même le fait d’admirer le patriotisme du maréchal Antonescu, allié de l’Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale, ou du parti pro-allemand de la Garde de Fer. Cela viendra, sans doute, mais pour l’instant, c’est son scepticisme à l’égard des structures euro-atlantiques qui lui est reproché, et l’indémontrable car probablement inexistante aide russe. Dans le même temps, le fait que les autres candidats soient soutenus ouvertement par Bruxelles et plusieurs capitales européennes n’est manifestement pas considéré comme une forme d’ingérence.

En fin de compte, contredisant sa décision du 2 décembre, la Cour constitutionnelle décidait dans l’après-midi du 6 décembre – alors que, dans les consulats de Roumanie à l’étranger, les électeurs votaient déjà pour le second tour ! – d’annuler le premier tour de l’élection présidentielle pour cause d’actions maléfiques de la Russie. Suivant le modèle géorgien, le président Klaus Iohannis, dont le mandat expire le 21 décembre, se hâtait d’annoncer qu’il ne quitterait pas son poste avant que son successeur n’ait prêté serment – cela pouvant se produire assez vite ou dans quelques mois. En attendant, il est presque certain qu’un motif sera trouvé pour empêcher Călin Georgescu de se présenter à nouveau, et c’est peut-être ainsi que peut s’expliquer la frénésie avec laquelle les autorités se sont mises à la recherche de groupes extrémistes armés, complotistes et fascistes qui fomentent dans l’ombre des révoltes, des coups d’État et autres abominations fantasmées bonnes pour convaincre l’opinion de la nécessité du combat acharné pour la défense de la démocratie euro-atlantique.


Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
Né, comme il dit, "à la pire époque de la Roumanie communiste", "venu au monde entre deux arrestations, celle de mon grand-père, tué en prison, et celle de mon père, c'est pour éviter ma propre arrestation, en 1977, que le gouvernement grec a fait des efforts immenses pour me faire sortir de Roumanie".
Il a travaillé pour Radio France International, a été correspondant de Voice of America, de la BBC, a également réalisé des émissions pour Radio Solidarnosc.
Il a collaboré au magazine Le Point, Courrier International, puis, plus récemment à Causeur, Atlantico et Politique Magazine.

Il a notamment publié :
- Autopsie du coup d'État roumain, Calman-Lévy,1990
- L'exécution des Ceausescu, Paris, Larousse, 2009
- Le vague tonitruant, Paris, Kryos, 2018
- La chute de Ceausescu, Paris, Kryos, 2019


9 novembre 2024

Radu Portocala

8/11/2024 – Emmanuel Macron s’est adressé au Sommet de la Communauté politique européenne – un « machin » qui s’étend jusqu’au Caucase et qui, peut-être, englobera demain la moitié du monde, rappelant le fait banal que plus ces organismes sont grands, moins ils sont efficaces. D’ailleurs, cette Communauté n’a jamais eu aucune utilité à part celle de fournir des prétextes pour déblatérer stérilement.
Je laisse de côté la longueur du discours et l’inutile répétition de nombre d’affirmations. Je laisse de côté la manie d’Emmanuel Macron d’appeler ses homologues par leur prénom et de les tutoyer – ce qui rappelle fâcheusement le protocole auquel se soumettaient les discussions entre les dirigeants des partis communistes d’inspiration soviétique. Je laisse de côté la pléthore de « je » (27 fois) et de « moi » (11 fois). Je laisse enfin de côté les contorsions syntactiques qui glissent parfois vers le charabia.
Je retiens, en revanche, ce passage : « La paix, Volodymyr vient de le dire, c'est aider l'Ukraine à résister face à la guerre d'agression russe. Il peut y avoir des différences de sensibilité autour de cette table. Mais moi, j'ai une conviction profonde, notre intérêt est le même. Notre intérêt, c'est que la Russie ne gagne pas cette guerre et quel que soit, encore une fois, ce que pensent les uns et les autres ici ou les peuples. »
Ainsi, il faut continuer – selon le principe orwelien « la paix, c’est la guerre » – d’aider l’Ukraine, même si les États-Unis de Donald Trump arrêtent de se ruiner dans cette affaire. Il faut que l’Europe se ruine à leur place. Il faut, par tous les moyens, titiller la Russie.
Il est de notre intérêt, proclame le président-géostratège, que la Russie ne gagne pas une guerre qu’elle a déjà pratiquement gagnée. Mais ne sait-il vraiment pas ce qu’il se passe sur le front ? Ne voit-il pas qu’il est de l’intérêt de la Russie que l’Europe s’épuise stupidement en alimentant un combat perdu ?
Enfin ce grammaticalement incorrect et politiquement inacceptable « quel que soit (!) ce que pensent les uns et les autres ici ou les peuples. » C’est ma volonté, dit-il en fait, d’enfreindre la Russie, et l’opinion des peuples importe peu. Dans la bouche d’un homme qui répète à satiété le mot « démocratie », c’est là un propos de dictateur, résumé d’une brève carrière politique faite de caprices autoritaires.

4 novembre 2024

Radu Portocala

4/11/2024 – En Moldavie, la présidente sortante, produit insipide du couple Soros-Schwab, vient de gagner un nouveau mandat. Un « triomphe de la démocratie », s’enthousiasme Emmanuel Macron dans son message envoyé avant même la publication des résultats définitifs. Triomphe sur qui ? Mais sur la Russie, bien entendu.
Depuis des mois, on dénonce les agissements maléfiques de la Russie, désireuse d’écarter cette progressiste, grande adepte de l’Union européenne et de l’OTAN, formée aux États-Unis et à Davos. Ces dernières semaines, dans les capitales occidentales, un chœur tragique racontait avec précision les moyens par lesquels la Russie allait influencer le vote, voire truquer les résultats.
Aujourd’hui, le monde démocratique exulte. La victoire de la dame en question est bien plus qu’une victoire locale et personnelle : c’est une victoire des forces du bien contre la Russie.
Pour réduire à quelques mots la pensée occidentale (elle n’en vaut pas plus), si une élection ne donne pas le résultat voulu, c’est une manigance russe ; mais si le résultat va dans le sens de la pensée correcte, c’est une défaite russe. Nous sommes résolument ridicules !

2 novembre 2024

Radu Portocala

31/10/2024 – Depuis une dizaine d’années, c’est-à-dire depuis que les États-Unis préparent et poussent l’Ukraine à l’affrontement, l’Occident a adopté l’obligation de haïr la Russie comme une de ses plus précieuses lois morales. Il nous faut la voir comme une puissance démoniaque et nos relations avec elle tiennent en quelque sorte de l’exorcisme.
Tous les maux du monde sont, donc, le fait de la Russie. Elle travaille à ruiner notre économie et à pulvériser notre bel équilibre politique. Elle manipule par la plus perverse désinformation nos opinions publiques. Avant chaque élection importante dans un de nos pays, nous sommes avertis que les manœuvres russes risquent d’en fausser le résultat. Et si ce résultat n’est pas au goût de nos forces de progrès, nous apprenons sur-le-champ que c’est la Russie qui a organisé une fraude massive.
Nous récitons sans cesse des incantations et nous agitons frénétiquement nos encensoirs, mais le démon ne se laisse pas chasser – et, à force de proclamer que la Russie contrôle tout chez nous, nous finissons par nous avouer ridiculement faibles, vaincus en permanence.
Il est un fait, cependant, qui peut étonner : du temps de l’Union soviétique, dont on savait les menées hostiles, celui qui se risquait à prévenir que Moscou, par le biais du KGB, nous désinformait et cherchait à nous influencer était traité de paranoïaque et on le suspectait de vouloir à tout prix fuir la coexistence pacifique. « Ne poussez par trop loin le bouchon de l’anti-communisme ! » s’exclamaient les imbéciles prudents. Aujourd’hui, l’imbécillité prudente a changé de camp. Et, croyant s’enrichir, elle est aussi devenue grotesque.
Radu Portocala

28/10/2024 – La présidente de la Géorgie, ancienne diplomate française acquise aux merveilles de l’Union européenne, à la sagesse de Davos et aux bienfaits de Soros, est mécontente du résultat des élections qui ont eu lieu dans son pays dimanche dernier. Les électeurs ont reconduit le parti actuellement au pouvoir que la pensée correcte qualifie de pro-russe. Pourquoi pro-russe ? Parce qu’il ne veut pas, contrairement à l’Ukraine de Zelensky, entrer en conflit avec son immense voisin du Nord ; parce qu’il n’accepte pas la propagande LGBetc. auprès de sa jeunesse ; parce qu’il ne tolère pas les ONG occidentales porteuses de révolutions colorées.
Donc, la présidente appelle une partie du peuple à se soulever contre l’autre partie du peuple, celle qui n’a pas voté selon ses désirs progressistes. Autrement dit, au nom de la démocratie (!) elle refuse d’accepter la volonté de la majorité et incite ses partisans à déclencher un mouvement qui pourrait se terminer en guerre civile.
Dans le monde étrange qui se construit autour de nous, et dont la forme est de plus en plus celle d’une cage, contester le résultat des élections et ne pas en tenir compte au nom de la lutte contre l’extrême-droite ou de l’obligatoire haine contre la Russie semble devenir chose courante. Les nouveaux idiots utiles s’en réjouissent.

25 octobre 2024

Radu Portocala

Si les malades d’un médecin se portent de plus en plus mal, on dit qu’il est incompétent. Si les ponts que projette un ingénieur s’effondrent, on dit qu’il est incompétent. Si un banquier fait perdre de l’argent à ses clients, on dit qu’il est incompétent.

Pendant quarante ans, ceux qui ont dirigé la France - présidents, gouvernements, parlementaires - ont mené une politique qui a conduit à la situation désastreuse que nous connaissons aujourd’hui. On peut, donc, dire qu’ils ont été tous incompétents. Ce qui est une conclusion effarante.

Mais on peut, aussi, se demander pourquoi, afin de réparer les résultats de leur incompétence, c’est le peuple qui doit être puni par les mesures d’austérité qui se profilent, pourquoi c’est le peuple qui devra souffrir pour expier la nullité pernicieuse d’une longue série d’amateurs de la gabegie.

25 septembre 2024

Radu Portocala

25/9/2024 - Le Parlement européen a adopté le 19 septembre dernier une résolution dont le nom peut faire frémir : « Pérennité du soutien financier et militaire apporté à l’Ukraine par les États membres de l’Union ».
Le Larousse définit ainsi la pérennité : « Caractère, état de ce qui dure toujours. » Il faut donc comprendre que, si le Parlement européen connaît le sens des mots, le « soutien financier et militaire apporté à l’Ukraine » ne cessera jamais. La ruine définitive de l’Europe est assurée.
Au point 8 de ce texte, le Parlement européen « exhorte les États membres à lever immédiatement les restrictions sur l’utilisation des systèmes d’armes occidentales livrés à l’Ukraine contre des cibles militaires légitimes sur le territoire russe, car celles-ci entravent la capacité de l’Ukraine à exercer pleinement son droit à la légitime défense en vertu du droit public international et exposent la population et les infrastructures de l’Ukraine aux attaques ».
Autrement dit, les députés tiennent à créer les conditions de déclenchement d’une guerre mondiale. Car ce sont les services occidentaux de renseignement qui doivent définir et localiser les cibles ; ce sont les capitales occidentales qui doivent autoriser les frappes ; enfin, ce sont des techniciens militaires occidentaux présents sur le sol ukrainien qui doivent programmer les missiles et les lancer. Ce qui signifierait logiquement une participation directe de l’Occident à la guerre. La Russie verrait dans cette situation la justification de l’envoi de ses missiles vers des cibles occidentales.
En totale contradiction avec ce qui précède, le point 11 « invite la Commission à déployer une communication stratégique dans les États membres afin d’expliquer l’importance de la défense de l’Ukraine pour la stabilité de l’Europe au sens large et de veiller à ce que les citoyens de l’Union soient bien informés de l’importance de cette aide, tant pour la souveraineté de l’Ukraine que pour la paix et la sécurité dans l’ensemble de l’Union ». Ce qui voudrait dire qu’autoriser des bombardements sur le territoire russe signifie la paix en Europe.
Ce texte qui met en danger notre survie a été voté par tous les députés européens appartenant aux partis Renaissance (Macron), MODEM, PS et Place publique (Gluksman), ainsi que par 4 des 6 députés LR et 4 sur les 5 élus sur la liste Reconquête (Eric Zemmour), dont Marion Maréchal. Tous ces gens ont-ils vraiment exprimé la volonté de leurs électeurs ? Sont-il certains que ceux qui ont voté pour eux veulent la guerre avec la Russie, c’est-à-dire la guerre mondiale ? À ce point une partie de l’électorat français serait-elle inconsciente ? Difficile à croire. Mais nous savons qu’un élu ne représente que ses propres intérêts et ceux de son parti, mais nullement ceux de ses électeurs.

20 septembre 2024

Radu Portocala

21/9/2024 - Ça se dit l’alter ego de Jupiter… Et ça se veut chef de guerre… Ça décide qu’il faudra « envoyer des mecs » se faire tuer en Ukraine… Ça prétend que sa place est en tête de la table des grands… Ça donne des leçons à tout le monde…
… Ce monde aux yeux duquel il a fini par rendre ridicule le pays qu’autrefois tous admiraient et voulaient imiter.
Le soir de sa première élection, lors de cette mascarade qu’il a organisée dans la cour du Louvre, ses admirateurs extatiques ont passé de longs moments en sautillant bêtement, victimes d’une joie inconsciente. Le voilà maintenant, incontrôlable, toute dignité abandonnée, sautillant lui aussi, grotesquement, puérilement, animé par les ressorts d’un enthousiasme presque pathologique.

Cliquer sur l'image ↴

Lors de la parade des champions le samedi 14 septembre, Emmanuel Macron a été filmé en train de sautiller à côté d'athlète paralympiques en fauteuils roulants... Une scène qui n'a pas manqué de faire réagir les internautes.

19 septembre 2024

Radu Portocala

Parlant du pays où lui et moi sommes nés, Cioran disait : « En Roumanie tout est possible et rien n’a de conséquences. » Sentence sévère inspirée par une réalité chaotique, faite d’invraisemblables contorsions, d’agitations stériles et de vociférations sans écho.

Pouvions nous imaginer, à l’époque de nos conversations, que la même formule, pour les mêmes raisons, s’appliquerait un jour à la France ? Sans doute que non - et nous avions tort, car les germes du mal à venir flottaient déjà dans l'air que nous respirions. 18/9/2024

5 septembre 2024

Radu Portocala

Finalement, Emmanuel Macron a fait non pas ce que les électeurs ont voulu, mais ce que lui a voulu. Il a nommé, donc, à Matignon Michel Barnier, représentant d’un parti qui, aux dernières élections, n’a obtenu que 5,41 %. Michel Barnier qui, en 2021, lors de la primaire organisée par son parti en vue de l’élection présidentielle, a été éliminé au premier tour par les votants de sa propre famille politique. Un minoritaire parmi les siens. Un personnage insipide, n’arrivant peut-être même pas au niveau de la médiocrité ambiante.
Mais un maniaque de l’Union européenne et un adepte du fédéralisme, ce en quoi il ne peut que s’accorder avec Macron. Ensemble, ils pourront œuvrer pour l’engloutissement de la France dans l’empire stupide qui se construit à Bruxelles.

20 juillet 2024

Radu Portocala

L’entrisme est une stratégie conçue par Trotski qui consiste à infiltrer des organisations politiques adverses et l’appareil de « l’État bourgeois ». N’est-il donc pas dans l’ordre des choses que le trotskiste Mélenchon veuille l’appliquer ?
Depuis des décennies, le trotskisme bénéficie d’une confusion : parce qu’opposé à Staline, on prétend qu’il serait autre chose que le communisme. Et on fait semblant d’oublier que Trotski était un communiste zélé, un communiste violent, proche de Lénine, théoricien de la terreur rouge.
Le communisme – et donc le trotskisme – ne peut s’appliquer que par la dictature. Il le dit lui-même quand il prétend instaurer la « dictature du prolétariat » - formule malhonnête, car le prolétariat est le premier qui subit cette dictature et ses conséquences. Il ne peut être que ce qu’il a été en Union soviétique, en Chine, au Cambodge, en Europe centrale et orientale, à Cuba, en Éthiopie : une dictature brutale, éliminant toute forme d’opposition et dont le seul but est de se maintenir au pouvoir et qui a conduit tous ces pays à la faillite.
Dans le monde occidental – et particulièrement en France – le trotskisme a assez d’adeptes et, ce qui devrait étonner, leur nombre semble augmenter au lieu de diminuer. C’est, bien entendu, la conséquence d’une grave inculture politique, mais aussi du rejet par beaucoup d’une classe politique inepte qui a décidé d’ignorer définitivement le peuple et qui ne survit que par cette ignorance.
Pourquoi Mélenchon et ses amis ne profiteraient-ils pas de cette situation qui leur est devenue tellement favorable ? Ils réclament des postes et plus ils en obtiennent, plus ils en réclameront. Leurs exigences s’appuient sur l’utilisation démagogique d’une volonté populaire peu claire et sur la menace des troubles qu’ils peuvent déclencher. Avec l’aide de ceux qu’ils veulent anéantir, ils construisent une puissance qui devient petit à petit pouvoir et, un jour, plus rien ne pourra s’y opposer.
On dit que la gauche est une maladie française. Non. La maladie est dans le camp d’en face, là où on refuse de comprendre la gauche et où on fait semblant de la combattre avec des gants en soie.

19 juillet 2024

Radu Portocala

18/7/2024 - Prison de Sighet, à l’extrême nord-ouest de la Roumanie. La seule parmi les centaines ouvertes par le pouvoir communiste à avoir fonctionné sous un nom de code : Dunărea (le Danube). La seule qui n’apparaissait pas dans les documents du ministère de l’Intérieur. Arrivés là-bas, les détenus cessaient d’exister. Ils y étaient pour mourir et pour passer dans l’oubli.
Deux cents dignitaires de l’ancien régime – la plupart arrêtés dans la nuit du 5 au 6 mai 1950 – y ont été enfermés sans jugement, sans condamnation. Mon grand-père, ancien ministre libéral (et, entre autres, officier de la Légion d’honneur) était du nombre. Il venait de subir une très lourde intervention chirurgicale.
Aucun n’avait moins de 50 ans. Leurs âges allaient de 60 à 80 ans. Le plus vieux d’entre eux, Dinu Brătianu, ancien premier-ministre libéral, avait 83 ans au moment de l’arrestation. Ils subissaient tous une sorte d’exécution lente. Il fallait les exterminer par la faim, le froid, la maladie. Lorsqu’ils mouraient, deux gardiens traînaient leurs corps dans les couloirs et les escaliers, enlevaient leurs couronnes dentaires en or, s’ils en avaient, les chargeaient la nuit venue sur une charrette et les enterraient nus, sans cercueil dans des tombes restées à jamais anonymes.
En général, on cherchait à les isoler dans des cellules individuelles de manière à ce qu’ils ne sachent jamais qui étaient leurs co-détenus. Il n’y avait que quelques cellules communes. Mon grand-père était dans l’une de celles-ci. Un jour, il fut surpris par l’un des gardiens au moment où il tentait de regarder par la fenêtre – ce qui était rigoureusement interdit. On l’amena dans la cellule de punition, dite « la noire » parce que les détenus y étaient enfermés dans l’obscurité totale, enchaînés au sol couvert d’eau froide. Mais cette simple mesure d’isolement ne suffisait pas. Il y fut battu à mort. Le soir, un gardien ouvrit la trappe de la porte et jeta dans la cellule sa chemise ensanglantée. La nuit, ses co-détenus entendirent la charrette qui s’éloignait.
Jean-Luc Mélenchon et ses amis, ceux à qui Emmanuel Macron a donné l’occasion de s’agiter maintenant, à l’ombre de leurs drapeaux rouges, en bas des marches du pouvoir, sont les héritiers de ce que je viens de raconter. Ils sont les héritiers du premier secrétaire du parti communiste qui avait décidé que ces morts étaient nécessaires ; ils sont les héritiers du ministre de l’Intérieur qui avait signé les ordres d’arrestation ; ils sont les héritiers du commandant de la prison qui représentait la lutte contre l’ancien monde ; ils sont les héritiers du gardien qui a battu mon grand-père jusqu’à ce qu’il rende l’âme. Ils sont les héritiers directs d’un vaste et monstrueux système fait d’idéologues criminels, de délateurs, d’enquêteurs, de tortionnaires, de gardiens cruels, de fossoyeurs nocturnes. Et ils n’existent que parce que l’Occident a refusé de juger le communisme comme il a jugé le nazisme. Cette honte ne sera jamais effacée.

Cellule « la Noire » de la prison de Sighet

18 juillet 2024

Radu Portocala

Quelle terrible déception ! Apprendre ainsi, avec la brutalité qu’ont les mauvaises nouvelles quand elles vous assaillent, que le Mozart de la finance n’est pas plus doué que le plus médiocre des musiciens ambulants et que la symphonie qu’il a composée pour nous enchanter n’est faite que de fausses notes !
Apprendre aussi que son ami le plus cher, le romancier-économiste au derrière entre deux partis, s’est tellement dépensé à détruire la Russie qu’il a fini par s’égarer dans les calculs du sublime « quoi que ça coûte ».
(L’image vient du « Figaro ».)

15 juillet 2024

Radu Portocala

15/7/2024 - On me dira peut-être que ce sont des détails sans grande importance. Je ne crois pas que ce soit ainsi. Il y a des fonctions, des situations où il ne faut pas dédaigner les détails.
Passer en revue les troupes le jour de la fête nationale est un moment solennel entre tous. Est-il normal que le président se montre pendant cette lente avancée avec la veste déboutonnée ? Je pense que non. Veut-il faire montre de décontraction ? L’occasion est mal choisie. À côté d’un général impeccable, devant des soldats impeccables, sa veste qui flotte dans le vent est, tout au plus, une preuve de mépris.
Est-il normal que le même président tripote longuement tous ceux à qui il serre la main ? Qu’il leur serre le coude de la main gauche dans une sorte de familiarité mal placée ou d’affection hypocrite ? Qu’il leur tape sur l’épaule avec une sorte de condescendance qui ne pourrait flatter qu’un idiot ou un lèche-bottes ?
Est-il normal que sous chaque siège de la tribune officielle il y ait une bouteille d’eau et que les membres du gouvernement s’abreuvent au goulot pendant que, à quelques mètres devant eux, les soldats qui défilent présentent les drapeaux ?
Il ne me semble pas que tout cela soit normal. Mais, en réalité, qu’est-ce qui est encore normal dans le fonctionnement de ce pays ? La présence même d’Emmanuel Macron à sa tête depuis sept ans ne me semble pas normale. On me dira peut-être que cela aussi est un détail sans grande importance. Je ne le crois pas.

9 juillet 2024

Radu Portocala

J’ai passé la plupart de ma vie à combattre le communisme. Je suis né en pays communiste, je sais comment il a détruit ma famille et comment il allait détruire ma vie si je n’avais pas eu la chance de lui échapper. Je l’ai vu à l’œuvre. Je l’ai vu annihiler l’histoire, détruire la culture et produire une société malade.
J’ai pensé pendant de longues années avoir échappé à sa menace. Mais j’ai compris pour la première fois que je me trompais, peu après 1990, quand j’ai vu le politiquement correct - son sinistre avatar - débarquer des États-Unis. J’ai de nouveau compris que je me trompais quand j’ai vu l’indulgence avec laquelle l’Occident regardait ce qu’il croyait être le cadavre du communisme, et qui n’était, en réalité, que l’illusion produite par l’hibernation. J’ai finalement su que je me trompais lorsque j’ai vu l’obstination avec laquelle le monde occidental refusait l’idée d’un procès du communisme et de ses crimes innombrables. J’ai compris alors qu’il allait revenir, purifié, renforcé.
Depuis longtemps, ce qui prétend être la droite complexée a fait siennes nombre d’idées communistes. Elle a fini, ainsi, par pervertir ses propres électeurs, à les transformer en masse timorée, prête à tout par peur d’être accusée des pires maux. L’homme de droite a fini par avoir peur d’être de droite, par avoir peur de ses idées, donc de lui-même. C’est la plus formidable victoire du communisme sur la société.
Hier, une alliance qu’animent des idées communistes - dans tout ce que cela a de plus radical et stupide - est devenue la principale force politique du pays. Un dicton roumain dit : « On fuit le diable et on tombe sur son frère. » C’est ce qui m’arrive, même si cela a pris du temps. Non, bien sûr, Mélenchon n’est ni Gheorghiu-Dej, le premier satrape roumain, ni Ceausescu. Mais par son essence, il est leur alter ego. On me dira : « Ici le communisme sera différent. » Mais le communisme est partout et toujours le même. Il n’a pas de nuances. Seulement les méthodes diffèrent.
Combattre ce communisme qui vient ne servira à rien. Je le sais par expérience. Et, pourtant, que pourrais-je faire d’autre ? Regarder ? Subir ? Car c’est de cela qu’il s’agira désormais : subir.
Pour ce qui est de Facebook, cet endroit parfaitement inutile, ce défouloir où on vient dire stérilement qu’on s’opposera au mal et on l’empêchera d’advenir, je prie tous ceux qui ont voté pour le Front populaire ou qui voient dans son avènement une source de joie et un espoir de quitter ma liste d’« amis ». Nous n’avons rien en commun. Comme l’a écrit ici un visiteur qui pensait peut-être m’insulter et qui voulait sûrement me stigmatiser, je suis un « anti-communiste primaire ».

4 juillet 2024

Radu Portocala

Voter communiste par bien-pensance. Prendre Lénine pour rempart démocratique. Faire parade de sa haute moralité à l’ombre des miradors du Goulag.
Voilà les conséquences de toutes les années de soumission complexée aux injonctions et aux lubies vindicatives de la gauche.
Voilà les conséquences de sept ans de ce chaos idéologique, de ce vide agité qui se veut système de pensée et qui a reçu le nom de macronisme.
Voilà, surtout, les conséquences du refus obstiné des Occidentaux d’organiser le procès du communisme qu’ils ont prétendu avoir vaincu et qui leur sert maintenant de refuge et de caution. 4/7/2024