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6 avril 2025

Tiephaine Soter

-5/4/2025- Un élu ou fonctionnaire qui tape dans la caisse publique doit être exécuté. C'est la règle qui prévaut depuis la démocratie athénienne mise en place à la chute des Pisistratides, au tournant du Ve siècle avant l'ère chrétienne.
Depuis l'avènement de la République française et son système démocratique ploutocratique, l'argent public a servi à enrichir personnellement les élus et autres hauts fonctionnaires. Un élu comme Mélenchon, issu d'une famille de classe moyenne et qui n'a jamais travaillé de sa vie (pardon, il a bossé 3 mois comme pigiste), n'est pas multimillionnaire en se contentant de son traitement d'élu, fut-il ministre quelques temps.
Et un Bernard Tapie n'annonce pas le soir même où il est condamné à rembourser 400 millions d'euros "je suis ruiné, je retourne en politique" sans raison.
Alors, oui, la Le Pen et ses copains ont tapé dans la caisse en détournant de l'argent public à leur profit, fut-il au profit du parti qu'ils dirigent. La ligne de défense consistant à dire "mais ils le font tous" est d'une inanité sans nom, parce qu'elle ne défend rien et révèle au contraire que vous avez tous parfaitement conscience que nos représentants ont mis en place un système dans lequel ils peuvent piller tout ce qu'ils veulent, mais qu'ils peuvent le faire tant que les autres le font aussi.
Un élu qui tape dans la caisse doit être éliminé, même si il est de "notre" camp, quel qu'il soit.
Depuis Badinter, on est obligé de ne plus les passer à la guillotine, donc on passe par l'inéligibilité. Elle est amplement mérité, et comme je vous l'ai dit, la règle a été pendant plus de 2000 ans de les buter purement et simplement.
"Oui, mais les juges !"
Les juges, c'est un autre problème, qu'on règlera en son temps. Leur tour viendra, probablement en même temps que celui des politiques, d'ailleurs.
Et régler ces problèmes ne se fera pas avec le vote. Le système tel qu'il est ne permet pas les réformes : ceux qui en profitent tiennent fermement les rênes et ne permettront pas qu'on leur enlève leur gagne-pain. Si vous imaginez un seul instant que vous pourriez voter pour enlever à Larcher ses 3 plats étoilés par repas, vous vous fourrez le bulletin dans l'urne.
Il n'y a pas de solution politique, ça fait facile dix ans qu'on le dit. La seule solution en France est la révolte, ou la sécession.
La révolte des Gilets jaunes a échoué. La plandémie et ses collabos a démontré qu'il n'y a rien à attendre de la masse, qui se conformera quoi qu'il arrive.
Reste donc la sécession. Les années qui viennent vont être un tel bordel qu'une fenêtre va s'ouvrir pour qu'une ou plusieurs portions du territoire parviennent à s'échapper avec succès.
Ce n'est qu'en garantissant un territoire-sanctuaire que les nôtres pourront résister avec succès, voire reconquérir le pays.
La seule question qui mérite d'être posée, le seul combat qui vaut d'être mené, est de savoir si vous êtes prêts à reprendre votre destin en main ou si vous acceptez d'être dissouts dans le cloaque macronien.

16 mars 2025

Tiephaine Soter

- 13/3/2025 - Le niveau politique français est arrivé à un niveau d'où, je crois, il ne se relèvera jamais à moins d'un événement d'une violence inouïe qui fera passer la Saint-Barthélemy pour une fête foraine familiale et conviviale.
Le régime de l'extrême centre n'a plus aucune prise avec la France et vit dans un pays européen qui s'apparente à quelque chose comme à mi-chemin entre le Nirvana et Xibalba. Tout y est : les vieux jouisseurs dégueulasses, les sacrifices humains (y compris ritualisés), la fantasmagorie de la guerre (qu'on n'ira surtout pas faire mais les autres c'est pas grave "il faut s'engager"), le patrimoine dilapidé et même détruit ("on s'en fout de ces vieilleries"), la morale quelle qu'elle soit refusée au nom de la "liberté" sadique... Message politique ? Rien, juste "faut l'Europe" et ça ne va pas plus loin.
La gauche, reléguée à l'extrême gauche, voit peut-être sa pire dégringolade maintenant qu'elle est résumée au franc-mac' Mélenchon. Lutte des classes, justice sociale, égalité citoyenne, tout ça désormais c'est l'extrême droite. Le discours de gauche se résume à dénoncer l'extrême droite, les machin-phobies, et à défoncer la planète au nom de l'écologie. Le camp du bien qui te mène en enfer avec ses bonnes intentions, dont l'unique direction est celle de l'absurde et du refus d'accepter le monde comme il est.
Quant à la droite, il semble que son horizon se limite désormais aux influenceurs caricaturaux qui vendent des formations pour être viril, pour draguer les nanas, qui bouffent des trucs gras "du terrouar", et font semblant d'avoir lu deux-trois trucs vaguement intelligents qui font classe. Quand ils ne font pas de la pub pour prozis, entre deux pubs pour leur bouquin profond rédigé avec ChatGPT, ils te font des leçons sur la civilisation française tellement crétines qu'elles ne seraient même pas dignes d'un encart blague dans Picsou Magazine.
Et tout ce beau monde semble désormais n'avoir plus pour horizon ultime que l'antisémitisme, problème tellement marginal dans notre société que pas un Français ne connaît une seule personne à en avoir vraiment fait les frais dans sa vie, alors qu'absolument tout le monde connait quelqu'un qui s'est fait cambrioler, tabasser voire agresser sexuellement. Que tout le monde connaît au moins une famille de son entourage qui va aux restos du cœur ou à la banque alimentaire parce que les fins de mois sont devenues imbouclables pour la majorité des gens. Alors que tout le monde connaît quelqu'un qui a des problèmes de santé apparus au cours des 4 dernières années pour les raisons que tout le monde connaît très bien mais refuse d'admettre. Alors que tout le monde refuse que le psychopathe de l'Élysée nous amène vers la guerre et fasse joujou avec des armes nucléaires.
Je ne supporte plus la politique française. Ce n'est même pas du caniveau, c'est pire que de la fosse septique. C'est au-delà de tout ce que nos ancêtres ont eu à supporter avant de craquer et de tout brûler. Aucune caricature, aucune parodie, aucune satire n'a jamais atteint le niveau d'absurdité et de stupidité qui est celui de notre société française en 2025.
Je me demande si ça vaut le coup qu'on se fasse chier à lutter pour préserver ce qu'on peut, et repousser cette pourriture qui ronge jusqu'à nos âmes. Plus les jours passent, et plus je me dis que même y foutre le feu pour tout cramer ne vaut pas l'allumette pour le faire.
Notre société me désespère. Que Poutine balance ses bombes, et qu'on n'en parle plus.

7 mars 2025

Tiephaine Soter

- 4/3/2025 - (Extraits) Se concentrer sur le positif est une attitude largement tirée des bouquins de développement personnel qui ont fleuri depuis une trentaine d'années. À l'origine, ça consiste à retrouver un peu le moral, à retrouver le goût de vivre et à sortir de la dépression pour reprendre le contrôle de sa vie. C'est devenu, depuis une vingtaine d'années et particulièrement depuis la vague de terreur à connotation islamiste des années 2013-2018, une espèce de paradis artificiel pour fuir la réalité.

"J'ai vu quelqu'un se faire poignarder dans le métro, mais au moins, je suis indemne."
"J'ai été dépouillé en allant au boulot, mais au moins, ils ne m'ont pas frappé."
"Ils m'ont tabassé et laissé pour mort, mais au moins, j'ai survécu sans séquelles."
"J'ai des séquelles à vie, mais au moins, je suis encore en vie."
"Ils l'ont tué, mais au moins, nous ne sommes pas accusés de racisme."

S'il ne faut pas toujours tout noircir au point de perdre tout espoir, il ne faut pas non plus basculer dans l'excès inverse et croire que tout ne va pas si mal. La situation de la France est catastrophique, la société française s'effondre, tout ce qui faisait la grandeur de notre pays a disparu ou a été repoussé dans ses confins ruraux. Tout n'est pas perdu, mais on ne retournera jamais à la situation d'avant.

Alors non, je ne me contenterai jamais de voir uniquement le positif. C'est parce qu'on pèse le pour et le contre, qu'on s'échine à avoir une image exacte de notre situation qu'on sait où se situer, où aller, et quel chemin suivre.

La France est dans une situation dramatique, et n'a personne, et je dis bien PERSONNE, pour la sortir de l'ornière. La solution ne peut venir du système qui pose le problème. Elle ne peut pas non plus venir de propositions passées formulées dans des contextes radicalement différents.
L'avenir ne peut être rebâti que par des citoyens pleinement conscients et libres.

20 novembre 2024

Tiephaine Soter

- 20/11/2024 - [Ukraine, Missiles]
J'ai vu passer beaucoup de conneries ces deux derniers jours, alors je vais remettre un peu les choses au point.
D'abord, la source selon laquelle Biden aurait donné son "feu vert" pour l'utilisation de missiles longue portée ATACMS contre le territoire russe est un journaliste du NYTimes. Ce journal est le vecteur de toutes les fake news de l'État Profond américain, et tout ce qui en émane est de la désinfo et de la merde.
Il n'y a aucune source officielle à la Maison Blanche qui a validé cette "autorisation". Les transcriptions des points-presse ne mentionnent même pas cette histoire.
En tout état de cause, ce n'est pas le président américain qui valide cette autorisation, mais le Pentagone. Dans les briefings du Pentagone, on trouve une distanciation très nette d'avec ces déclarations qui, je le rappelle, émanent d'un unique journaliste, pas d'un officiel. Je vous mets la transcription officielle du point-presse du Pentagone de mardi matin. Je cite (en traduisant) : "Je ne peux pas confirmer cette annonce et je ne peux pas aller plus en détail à propos de cette annonce". En clair : "je suis pas au courant, je sais pas quoi vous dire".
Ensuite, la frappe "ukrainienne" consistant en des missiles ATACMS menée dans la nuit de lundi à mardi contre une cible dans la région de Briansk (Russie) : c'est douteux. D'abord, la source principale vient d'un canal Telegram montrant un tir d'ATACMS, sans données sur le lieu du tir... ni la date. Les sources parlent de 8 missiles, ou de 6. Selon les uns, 2 missiles ont été interceptés, selon les autres c'est 5 mais le 6e a été endommagé et n'a pas touché sa cible. Cible dont on ne sait d'ailleurs rien. AP explique que ce serait un dépôt de munitions qui était visé, une cible stupide pour ce genre de missile extrêmement coûteux et qui normalement vise des cibles à haute valeur, comme des centres de commandement ou des nœuds logistiques.
Franchement, je doute que ce tir ait eu lieu. En tout cas, pas avec des ATACMS, que les Ukrainiens ne savent pas manier eux-mêmes (il leur faut des "conseillers" et autres "formateurs" pour procéder à un tir, qui ne peut avoir lieu qu'avec l'aval du Pentagone, revoir plus haut). [...]

9 novembre 2024

Tiephaine Soter

6/11/2024 – Je pense que je vais aller en Ukraine fin janvier, pour acheter des stocks d'armes légères et de munitions au kilo, façon Lord of War.
La guerre est bientôt finie. Apparemment, le chef de l'armée ukrainienne s'apprête à retirer ses troupes de la région de Koursk (l'incursion ratée en territoire russe).
Zelensky vient de perdre son plus gros sponsor financier (il lui reste deux mois pour terminer ses affaires, c'est tout), l'Europe est exsangue tant sur le plan matériel que financier. C'est fini, prolonger la guerre ne serait que continuer à tuer des Ukrainiens pour rien.
L'Ukraine peut encore s'en tirer, si elle accepte de laisser aux Russes les oblast de Donetsk, Zapporizha et Kharkov, en échange d'une assistance économique Russie/Brics et d'une neutralité militaire totale. L'Ukraine pourra exproprier les entreprises occidentale qui ont pillé ses terres agricoles (ouest) et sacrifié son industrie (est) avec cette assistance-là, et se rétablir sur le plan économique en refusant de rembourser les "aides" européennes et éventuellement américaines (Trump pourrait l'accepter, je pense, sans trop de mal).
Il faut une négociation dès maintenant, avec cessez-le-feu sur toute la ligne de front. J'espère que le retrait des troupes de Koursk qui s'annonce en est le préalable, en gage de "bonne foi".
Cette guerre doit cesser, le plus vite possible.

10 septembre 2024

Tiephaine Soter

10/9/2024 - Mon séjour à Rome se poursuit, intensément. Je pense que j'ai dépassé le stade du syndrome de Stendhal de l'historien, parce que je n'ai plus vraiment la migraine et je dors mieux.
Cela étant dit, je ne pensais pas, en me plongeant dans l'histoire ancienne, voir des débats aussi contemporains. Malgré toute notre technologie, nous en sommes au même point qu'il y a 2000 ans. J'avais déjà abordé le sujet quand je voyageais à Athènes et que je vous parlais des philosophes platoniciens et aristotéliciens, en vous expliquant comment les idées anciennes étaient toujours là, sans cesse recyclées, eh bien c'est la même chose en économie sociale.
Toute la république romaine, à partir du IIIe siècle av. J.C., est traversée par la question agraire, en réalité la question de la redistribution des richesses. Les conquêtes romaines dans la péninsule italique avaient généré d'énormes revenus, ainsi qu'un énorme butin, dont l'essentiel était accaparé par les classes oligarchiques de Rome. Le phénomène s'était aggravé, puisque comme on dit "l'argent attire l'argent" (il est plus facile de créer des gros revenus quand on a déjà beaucoup d'argent, c'est à peu près impossible sous un certain seuil, qui définit une pauvreté perpétuelle dont on ne peut plus s'extraire), si bien que la classe moyenne avait pour ainsi dire disparu au moment de la destruction de Carthage, en -146. D'un côté, il y avait quelques immenses fortunes, de l'autre, une immense majorité de citoyens réduits à la pauvreté, qui n'avait plus d'autre choix que de s'exiler dans les villes où étaient établis certains dispositifs de soulagement de la misère (on est avant le système "panem & circenses", qui sera de facto mis en place quelques décennies plus tard).
Le système tenait tant bien que mal, jusqu'à ce que des démagogues décident d'accaparer le pouvoir pour eux-mêmes et multiplièrent les atteintes à l'ordre "constitutionnel" de séparation des pouvoirs. Pour soutenir leurs entreprises qui violaient les lois, ils faisaient appel au soutien populaire, en jouant sur des distributions de terres (la plupart du temps annulées) et des subventions sur les prix du blé (elles aussi souvent temporaires, en tout cas assez limitées). Le tout foutait un bordel monstrueux dans l'économie romaine, et causait des conflits entre classes de citoyens qui jusque-là avaient des intérêts communs (malgré la pauvreté rampante, il n'y avait que peu de misère, le niveau de vie des citoyens pauvres à Rome était nettement plus favorable que celui de certains citoyens de classe moyenne dans les villes de provinces).
Les conséquences ? Très simples : une déliquescence sans précédent des mœurs, sur fond de violences politiques qui dégénéraient en guerres civiles et en massacres à faire pâlir la Saint Barthélémy, combinées à des révoltes spontanées et localisées, et qui s'étalèrent sur 50 ans avant que la république ne soit abolie et que le régime impérial prenne le relais.
Mais n'allez pas croire que le régime impérial a fait mieux : ça a été la même chose. L'Empire n'a fait qu'un "reset" du système économique républicain, et s'est effondré encore plus rapidement, en raison des invasions barbares, de la chute vertigineuse de la démographie, et de la défiance citoyenne envers un système politique qui ne leur donnait aucun pouvoir d'influence réel. Il était devenu plus sûr pour assurer son avenir de devenir fonctionnaire que de travailler, et l'oisiveté, pauvre ou rentière, était plus simple que le travail productif sur lequel pesait l'essentiel des taxes qui asphyxiaient l'économie.
L'Histoire est un cercle.
C'est désespérant.

16 juin 2024

Tiephaine Soter

11/6/2024 - Je n'irai pas voter aux législatives, j'ai arrêté de voter après le premier tour de 2007.
"Houlala mais c'est grave faut aller voter, des gens sont morts pour que t'aies ce droit, c'est important, même si tu votes blanc faut que tu votes !"
Non.
Pour une simple et bonne raison : je ne suis pas (plus) "démocrate", dans la mesure où l'organisation du vote débouche sur une aristocratie ploutocratique qui ne sert pas mes intérêts et encore moins ceux de ma nation.
Dans ces conditions, foutre un bulletin dans une urne, à l'exception notable du referendum (où on me demande mon avis directement), ça serait trahir mes idées.
Je n'irai plus jamais voter, tout simplement à cause des gens, et de leur stupidité. La jeune femme dans la vidéo ci-dessous est tout à fait représentative. Notez, je n'ai rien contre elle personnellement, c'est très probablement une personne extrêmement sympathique et amicale dans la vie de tous les jours.
Simplement, je ne peux pas me faire à l'idée qu'une personne aussi bête puisse avoir le même droit de vote que moi : déjà, elle ne comprend même pas le principe iségorique de la démocratie, qui est d'exprimer son opinion librement et de participer sur un même pied que les autres à la vie de la chose publique (ou la république). "Tu ne votes pas comme moi, ouin-ouin t'es méchant". Le concept même de pluralité des opinions lui passe totalement au-dessus : en démocratie, on a le droit de ne pas être d'accord, et de le dire. Et on accepte le résultat d'une élection.
Mais au-delà de cette inculture crasse qui rend inapte à l'exercice de la souveraineté, qui suppose un consentement éclairé par une information exacte, que les personnes de ce genre ne daignent même pas aller chercher, c'est de savoir que la masse de ces gens vote, et qu'ils sont beaucoup plus nombreux que ceux qui sont aptes intellectuellement à comprendre les enjeux d'un vote. Je ne parle pas de voter à gauche, à droite, mondialiste ou souverainiste, mais juste d'aller voter en ayant fait l'effort de comprendre les conséquences des projets qu'on nous soumet. Presque plus personne, à l'échelle de la nation française, ne fait l'effort de réellement s'arrêter sur les projets des uns et des autres. On vote pour un candidat, pour ce qu'on croit qu'il fera, même s'il dit sans ambiguïté qu'il fera l'inverse. Les électeurs du RN qui ont voté pour Bardella en pensant qu'il était souverainiste et que l'envoyer palper 15 000 balles mensuels à un Parlement où il ne fout jamais les pieds allait changer quoi que ce soit à la situation catastrophique de notre pays que le président amène doucement au bord de la guerre, ne valent pas mieux que cette jeune femme qui pleurniche parce que les gens qui votent RN sont méchants.
Je suis fatigué de la politique de caniveau. Je suis exténué par la démocratie des imbéciles. Le "peuple" et ses opinions inutiles et incessantes, ses injonctions à s'offusquer de ceci, de cela, d'untel ou pas, me répugnent.
Les 4 ou 5 dernières années ont fait de l'humaniste pessimiste que j'étais un misanthrope patenté, parce qu'elles ont été la preuve que la démocratie ne peut pas fonctionner pour des raisons de déficience intellectuelle majeure chez la vaste majorité de la population.
Ne me demandez pas de voter. Tout ce que je veux, c'est voir tous ces traîtres, ces flagorneurs, ces voleurs, ces rats avides, ces pervers, ces drogués, ces dépravés, se balancer au bout d'une corde dans la douce bise crépusculaire d'un soir d'été. Tous autant qu'ils sont, sans aucune exception.
Et si vous y réfléchissez deux minutes, vous arriverez à la même conclusion que moi.

4 juin 2024

Tiephaine Soter

La tradition républicaine empêche le président de la République française d'aller s'exprimer à l'Assemblée nationale, mais vendredi, le dictateur ukrainien qui n'a plus de mandat de président et se maintient au pouvoir en privant son peuple d'élections va venir déblatérer ses appels à la guerre devant nos députés sans que personne ne sourcille.
Qui dirige la France ?

29 mai 2024

Tiephaine Soter

Le parti Renaissance a donc réussi à faire voter un amendement pour modifier les conditions d'accès aux "soins" pour les détenus et les résidents d'établissements psychiatriques, dans le cadre de la loi sur la "fin de vie digne" en cours de débats à l'Assemblée. Il ne s'agit pas de "soins", ici, mais bel et bien de l'euthanasie.
On parle clairement d'aller injecter une substance mortelle à des détenus et des malades mentaux, pour "soulager leurs souffrances". Dans le cadre des malades mentaux, qu'ils soient atteints de façon permanente ou transitoire (dépression...), il faut savoir que légalement, leur consentement ne peut être considéré comme valable à lui seul, pour des raisons évidentes : quand on n'est pas soi-même, on ne peut consentir.
L'amendement que le parti au pouvoir a fait voter avec succès permet de contourner ce consentement de l'individu, en le confiant à des personnes tierces : membres de la famille, proches, médecins. On pourra tuer en toute légalité des personnes à l'état mental altéré. C'est, à tous les égards, exactement ce qu'a commis le régime hitlérien avec l'Aktion T4 : l'euthanasie des malades et handicapés mentaux.
Dans un sens, cela revient à valider la peine de mort pour les "déséquilibrés" du couteau. Mais globalement, on sait très bien que ça va surtout servir à exterminer les personnes atteintes d'un trouble pour faire des économies sur les caisses maladie.
Renaissance est le parti de la mort.

12 avril 2024

Tiephaine Soter

10/4/2024 – Le lancement d'une procédure pour déficit excessif contre la France au niveau européen va donner l'occasion au gouvernement d'imposer au peuple français des mesures drastiques qui vont achever de détruire son modèle social, au profit d'un modèle à l'américaine, tel que le veut son créancier principal, la méga-corporation Blackrock.
Fin des caisses de retraites (elles seront uniquement par capitalisation sous le contrôle de fonds de pensions), fin de la sécurité sociale, fin de l'assurance maladie (avec un système de remboursement en fonction des revenus de chacun), fin de l'assurance chômage, fin des diverses allocations solidaires (handicap, RSA, minimum vieillesse, etc.), fin des services publics, démantèlement des très rares "monopoles" d'Etat qui restent (EDF, SNCF, système hospitalier...) ... il n'y aura plus aucun tabou.
Aucune élection ne vous sauvera de ce destin : tout va se décider dans des instances non élues, qui ne vous représentent pas, et qui n'ont aucun compte à vous rendre. Pendant ce temps, vous continuerez à vous déchirer entre esclaves, les uns accusant les "boomers", les autres accusant les "feignants", "les riches", "les bourgeois", les "étrangers" (eux sont responsables de l'insécurité, pas du reste).
La société a craché et crache encore sur les Gilets jaunes, alors qu'ils étaient le dernier espoir d'un changement réel et durable dans la politique française. Maintenant, c'est trop tard.

5 avril 2024

Tiephaine Soter

Il aura fallu 180 jours pour que la vérité atteigne la presse française : il n'y a jamais eu de bébés décapités lors de l'attaque commise par le Hamas le 7 octobre.
On le savait évidemment dès le départ : la source émanait d'une journaleuse de i24, qui affirmait tenir son scoop de soldats israéliens qui n'ont jamais été identifiés, sans aucune image (alors qu'ils adorent montrer du sang flouté)... Même le chargé de relations publiques de Tsahal a préféré se tenir à distance de ces propos "non confirmés".
Puis la machine de propagande s'est emballée : Biden a affirmé avoir vu les photos, avant que la Maison Blanche corrige en disant se baser sur les dires de soldats israéliens, Aurore Bergé, alors ministre des solidarités, a carrément parlé de négationnisme pour désigner les personnes saines d'esprit qui avaient compris la manipulation, Darmanin a fait arrêter une vingtaine de personnes qui dénonçaient une fausse information employée à des fins de propagande, et je ne vais même pas parler de tous ces "experts de plateau" qui nous ont expliqué qu'on était des nazis si on dénonçait les mensonges des propagandistes...
À la décharge du Monde, pour une fois, ils ont dès le départ parlé de cette histoire comme d'une "rumeur non confirmée", prenant les précautions journalistiques d'usage normales.
Bébés décapités, bébé au four, femme enceinte éventrée, viols de masse... toutes ces histoires sont de la propagande pure, la plupart reprises d'atrocités commises par les sionistes au cours des innombrables conflits qu'ils ont menés contre les populations arabes depuis les années 1920, bien avant, même, de fonder le pseudo-Etat criminel qui aujourd'hui commet un génocide à Gaza avec la complicité de notre gouvernement et de quelques autres.
Le sionisme est une idéologie criminelle qui doit être combattue et annihilée au même titre que le National-Socialisme, le Djihadisme et le Communisme. Ses promoteurs doivent être pénalisés, ses propagandistes doivent être réduits au silence, et ses complices doivent être retirés de toute fonction publique et jugés.

22 mars 2024

La communication agressive en vue d'un déploiement militaire français en Ukraine a clairement accéléré le tempo de la propagande

Tiephaine Soter

La vidéo ci-dessous a fait le tour des canaux qui s'intéressent aux conflits et particulièrement à celui en Ukraine. On y voit un énième gradé de salon donner une vision stratégique totalement à côté de la plaque, sur ce que serait un déploiement français contre les Russes. On parlait jusqu'à aujourd'hui d’ambiguïté stratégique, désormais on étale nos plans à la vue de tous... Mais passons.
Soyons très clair dès à présent : au moment où le premier soldat français a posé le pied en Ukraine à des fins d'assistance à l'armée ukrainienne, nous sommes devenus belligérants dans ce conflit. Le gouvernement français a longtemps usé du subterfuge de la "légion des volontaires étrangers" ukrainiens pour dire que les militaires français présents là-bas n'y étaient pas en tant que soldats français, mais en tant que volontaires. Ce n'est plus le cas depuis un an, avec la préparation de la "grande contre-offensive de printemps" de juin 2023 : les Français qui y sont portent l'uniforme et les insignes français, désormais.
Un lieutenant-colonel de salon nous vend donc un déploiement de troupes françaises en Ukraine, à des fins d'interposition. Le dispositif qu'il présente nécessiterait quelque 20.000 hommes, et leur équipement.
C'est simple : notre pays ne les a pas. Côté effectifs, l'armée de terre n'en a pas assez pour effectuer ses missions actuelles. Elle ne parvient pas à garder ses effectifs, qui ne renouvellent que très peu leur contrat au terme des 5 premières années (quand ils vont au bout...). Les conditions de travail sont stupides, le sous-équipement est une catastrophe, l'absence d'entraînement (exception faite de quelques unités) est déploré universellement, l'ambiance est absolument délétère en raison de l'abomination qu'est l'opération Sentinelle, et l'armée française est dirigée par des incompétents notoires. Dites-vous bien que rien que pour l'armée de Terre, pour 60.000 soldats, il y a... 50.000 officiers et sous-officiers. Marine et armée de l'Air ne sont pas mieux lotis, même si ici cela s'explique par des spécificités historiques.
Sur ces 60.000 soldats, 90% sont des personnels techniques, certes aptes à combattre, mais dont ce n'est pas le rôle premier. En clair, et comme pour toute armée occidentale moderne, il y a seulement 1 soldat combattant pour 9 soldats d'appui technique (mécanos, spécialistes télécoms, artillerie, renseignement, logistique...).
L'armée française déploie actuellement 3.750 soldats à l'étranger, sans compter les 750 actuellement en Roumanie. En gros, Macron peut encore gratter 2.000 soldats maximum, au-delà l'armée ne peut plus assurer ses missions actuelles de façon "optimale".
Justement, ce format de 2.000 hommes est celui dont les Russes ont parlé à propos du contingent français qui serait en préparation à l'Élysée, même si l'info a été catégoriquement démentie et dénoncée comme "propagande russe".
Justement, en parlant de propagande, notre gouvernement vient discrètement d'annoncer publiquement par la voix du général Pierre Schill (on ne manque pas de généraux de salon, en France... on devrait penser à leur coller un fusil dans les mains et les déployer eux aussi) que la France disposait de 120.000 réservistes (anciens militaires, principalement), et que 20.000 soldats étaient mobilisables sous 30 jours. On imagine très bien tous ces réservistes, qui ont pour la plupart quitté l'armée parce qu'ils en avaient plus que marre des délires des officiers, accepter d'aller servir de chair à canon et de bouclier humain en Ukraine contre une armée russe disposant d'une puissance de feu infiniment supérieure à ce que pourrait déployer la France, même dans le cadre d'une coalition européenne. Et le tout, pour protéger d'hypothétiques intérêts dont on ne nous a toujours pas expliqué lesquels ils étaient... Le plus "amusant" étant l'évocation de la possibilité de riposter à des incursions russes par des tirs de riposte, "y compris non conventionnels", c'est à dire nucléaires. Vous la sentez venir, la petite quenouille des armes nucléaires françaises déployées pour menacer la Russie, avec toutes les conséquences absolument délirantes que de telles menaces pourraient entraîner ?
Dans la vraie vie, loin des caméras, la France vient de signer un accord avec la Roumanie pour renforcer le contingent franco-belge présent à la base de Cincu, jusqu'à 4.000 hommes (il y a actuellement 1.100 soldats là-bas, dont 750 français. Ces soldats sont pourvus de 13 chars Leclerc actuellement, nombre qui devrait passer à 37 d'ici l'année prochaine. Cela s'inscrit dans le cadre plus général du renforcement de la présence de l'OTAN dans le pays, décidée en 2021 et accélérée en 2022, pour porter le nombre de soldats de l'OTAN de 5.000 à 10.000 d'ici au printemps-été 2025.
La guerre contre la Russie est décidée depuis longtemps. Les Allemands nous avaient d'ailleurs annoncé la date de sortie de ce mauvais film pour l'été 2025 (https://www.20minutes.fr/.../4070939-20240116-armee...).
Alors ne vous en faites pas trop, ça ne sert à rien de gesticuler, ils iront "quoi qu'il en coûte".
Vous, votre mission, en tant que citoyen, c'est de vous préparer à résister contre ce régime et à vous organiser pour en contrer le mécanisme mortifère. Parce que l'ennemi, pour ces gens, ce ne sont pas les Russes à l'autre bout du continent, mais vous, les prolos qui n'adulez pas Macron.


17 mars 2024

Tiephaine Soter

16/3/2024 - On lit beaucoup, ces derniers temps, des commentaires à propos de "l'ambiguïté stratégique" qu'aurait choisie notre President Evil dans le conflit russo-ukrainien.
L'idée générale est de dire que la Russie devrait se méfier d'une possible intervention française en Ukraine, avec déploiement de soldats français "à des fins non-combattantes" (en gros, servir de boucliers humains sur des objectifs ukrainiens sensibles). Peut-être pour de la formation et du déminage.
Les tocards de seconde zone qui se prennent pour des stratèges s'imaginent sans doute être de fins intellectuels connaisseurs de Sun Tzu qui, en tenant cette ligne de "l'ambiguïté stratégique", seraient de dignes et fiers héritiers du général chinois : "avoir l'air d'être fort quand on est faible, et faible quand on est fort", et autres "enfumages".
Ces pauvres cons sont visiblement trop limités intellectuellement pour se rendre compte qu'entre Sun Tzu et Poutine, il y a eu Clausewitz, Jomini, Liddel Hart, Rommel, Mao, Coutau-Béguarrie, ou, pour rester dans la sphère russo-ukrainienne, Gerasimov. Je veux dire, à un moment, Sun Tzu c'est un manuel pour enfants. Mais vraiment, hein : c'est un manuel destiné à la formation des enfants des empereurs de Chine, pour qu'ils se forment à "l'art de la guerre".
En fait de stratégie, ces ignares semblent confondre avec le poker, qui semble plus de leur niveau. Ils ne réalisent pas qu'ils jouent cartes sur table, avec les valeurs à la vue de tout le monde, et que leur bluff stupide est tout simplement ridicule.
Pour de très bonnes raisons, afin de favoriser la paix en Europe et par extension dans le monde, depuis les années 1970, il y a des accords internationaux sur le désarmement et le contrôle des armements. En Europe, c'est la Conférence pour la Sécurité et la Coopération en Europe, ou CSCE, qui s'est ouverte à partir de 1973, avant d'être transformée en OSCE après la chute de l'Union Soviétique, en 1995. Le contrôle des armements suppose que chaque Etat participant révèle l'état de son arsenal de façon exhaustive : nombre d'armes légères et calibres, nombre de dispositifs d'artillerie et calibres, nombre de véhicules blindés, dont chars principaux de combat, nombre de systèmes de lancement d'engins (stratégiques), nombre de systèmes anti-aériens et types, types de navires composant la flotte, nombre de systèmes aériens et types d'aéronefs, type de bombes à disposition, nombre de têtes nucléaires et de vecteurs de celles-ci... Vous comprenez l'idée : la Russie sait exactement ce dont la France mais aussi les autres pays ont à leur disposition dans leurs arsenaux et vice-versa, la seule inconnue étant la disponibilité réelle des équipements. Enfin, ça, c'était jusqu'à novembre dernier, quand la Russie a décidé de se retirer de façon effective du Traité sur les Forces Armées Conventionnelles en Europe, pour des raisons évidentes d'obfuscation de ses moyens stratégiques et tactiques réels, dans la perspective d'un combat probable à venir contre l'OTAN.
Les usines d'armement russes tournent à plein régime et ses moyens exacts ne sont plus vraiment connus qu'à travers des estimations. Du côté européen, c'est assez simple à extrapoler, puisque l'industrie de défense n'existe pour ainsi dire plus, et qu'il faut une décennie pour remettre en place des capacités militaires en vue d'un passage à une "économie de guerre".
Donc, oui, le "génie stratégique" du taré cocaïné qui occupe l'Elysée, c'est simplement du bluff de bas étage, qui n'a aucune espèce de crédibilité. Ce n'est pas à Vladimir Poutine qu'il essaie de faire peur, mais à sa propre population, qu'il massacre par tous les moyens disponibles, avec la complicité de tout le système politique, médiatique et administratif, depuis son élection en 2017.
C'est à vous que ce type fait la guerre. C'est vous qu'il emprisonne, mutile, tue, ruine, depuis 7 ans.
"Pour régénérer l'arbre des Libertés, il faut l'abreuver avec le sang des tyrans", dit le dicton.
Souvenez-vous-en.

11 mars 2024

Tiephaine Soter

Bonne nouvelle ! La perspective de voir l'Arctique privée de glace en été s'éloigne. Jugez-en donc :
 
- en 2012, l'Arctique devait ne plus avoir de glaces l'été dès 2016.

- en 2023, l'Arctique devait être libre de glaces en été dès 2030.

- en 2024, l'Arctique devrait être libre de glaces en été à partir de 2035.
 
Plus le temps passe, plus l'échéance recule.

13 février 2024

Tiephaine Soter

12/2/2024 – Vous l'avez certainement vu, Macron annule une visite prévue du 13 au 14 février à Kiev, pour des "raisons de sécurité".
La situation ukrainienne sur le front est "difficile" (c'est peu dire). Les autorités à Kiev viennent de se rendre compte que malgré 1 million de mobilisés censément sous les drapeaux, il n'y avait que 300 000 hommes réellement sur le front. De ce million, il faut retrancher les innombrables blessés et mutilés, qui sont au moins temporairement hors d'état de combattre. Mais il faut surtout retrancher les innombrables morts et disparus sur le front, que les commandants d'unités ne déclarent pas pour pouvoir continuer à percevoir leur solde, et ainsi la détourner. Kiev n'a rien dit jusqu'à présent, parce que ça évite de payer des pensions aux familles, mais là, le système devient trop visible. Sur le million d'hommes que compte en principe l'armée ukrainienne, seuls 300 000 sont en état de combattre, ce qui implique des pertes (morts, blessés, disparus, prisonniers de guerre) à hauteur de 700 000 depuis deux ans. Mais ce n'est pas "nouveau", et ce n'est pas la situation sur le front qui inquiète l'Elysée.
De plus en plus de personnes estiment que Zelensky est en train de préparer sa fuite à l'étranger (notamment vers Dubaï où il vient d'acquérir un appartement de 600 mètres carrés pour 17 millions de dollars), et qu'il s'apprête à fuir purement et simplement un coup d'État militaire sur le point de survenir. Le limogeage de Zaluzhny est mal vécu par l'armée, y compris les factions ultra nationalistes, et son remplaçant n'a pas d'autre alternative stratégique que de monter des assauts qui vont une fois de plus coûter la vie de milliers d'hommes inutilement.
La guerre pourrait prendre fin plus vite qu'on ne le pense, et pas de la manière prévue.

8/2/2024 - Zaluzhny a donc été limogé par Zelensky. Cela faisait plusieurs mois que le conflit entre les deux hommes couvait en raison de désaccords majeurs sur la stratégie ukrainienne. Zelensky demande des attaques à outrance, fidèle à la doctrine stratégique germanique puis communiste qui a tant marqué les livres d'histoire, mais beaucoup moins les manuels militaires en raison des pertes catastrophiques de matériels et d'hommes que ce genre de stratégie implique.
Zaluzhny est trop populaire, et va donc essuyer les plâtres des multiples erreurs stratégiques commises par le camp OTAN/Ukraine. Seulement, du point de vue de l'armée, c'est un "bon" commandant. Nul doute que sans les incessantes interventions et parasitages des conseillers de l'OTAN et de Zelensky lui-même, l'armée ukrainienne serait dans un état meilleur aujourd'hui. C'est notamment grâce à lui que les défenses ukrainiennes sont aujourd'hui solides, et permettent de dissuader les Russes de mener de grandes offensives, à moins de devoir accepter beaucoup de pertes humaines. Il connait très bien les stratégies russes, pour les avoir étudiées, notamment les écrits du général Gerasimov.
Ce n'est pas un imbécile, loin de là. Il a su se concilier l'armée, y compris ses factions extrémistes (les ex-bataillons Aidar, Azov et autres formations mineures telles que Kraken, désormais intégrées pleinement dans l'armée ukrainienne). Il s'est d'ailleurs affiché il y a quelques jours avec un des responsables militaires de Aidar, devant un portrait de Stepan Bandera...
Le nouveau commandant des forces armées ukrainiennes, Syrsky, est responsable de la désastreuse défense de Soledar et surtout de la défense ultra meurtrière et faillie de Bakhmut, face à Wagner, il y a un an. Les pro-occidentaux clament que c'est lui qui a "libéré" la région de Kiev en mars 2022 (région que les Russes avaient volontairement évacuée en gage de bonne foi dans les négociations de paix torpillées par Boris Johnson et Zelensky), puis qui a libéré la région de Karkhov, là aussi volontairement évacuée par les Russes (sans réelle explication cette fois), mais il est facile de remporter des batailles que l'ennemi ne combat pas... Les échecs à Soledar et Bakhmut/Artemovsk, en revanche, on provoqué une détestation féroce de ce type au sein de l'armée ukrainienne. L'échec de la contre-offensive de juin 2023, qu'il avait largement préparée avec les conseillers de l'OTAN, n'a clairement pas aidé à redorer son blason... augurant de sérieux problème à venir.
Il est entendu que Zelensky sait très bien qu'il ne pourra pas tenir l'Ukraine comme il le fait encore bien longtemps. Il multiplie les achats de villa et de yachts à l'étranger ces derniers mois, en prévision d'une future fuite du pays... s'il n'est pas victime d'un coup d'Etat avant.
Mon analyse prédictive de juin dernier (puis août), dans laquelle un coup d'Etat renverse Zelensky au profit d'un gouvernement ultra radical monté à partir d'éléments venus de Pravy Sektor et de l'ensemble de l'extrême droite nationaliste ukrainienne et dont l'attitude sera suicidaire et digne d'un véritable Götterdämmerung, me semble plus plausible que jamais. Il ne manque qu'une opportunité. La chute annoncée d'Avdiivka pourrait catalyser certaines ambitions et certains mécontentements...

22 décembre 2023

Tiephaine Soter

Mail reçu cet après midi. On apprend que les étrangers occupent 40% des places en doctorat, cycle de formation et de recherche en tension en raison de la nécessité du suivi par un professeur encadrant disposant des bonnes habilitations.
Quand c'est une cotutelle financée par le pays d'origine, admettons que ça participe de l'aide au développement. Quand ces étudiants prennent la place d'un étudiant français, et prennent en plus un contrat doctoral qui aurait dû revenir à un Français, ce qui arrive très fréquemment pour des considérations idéologiques, eh bien il est normal qu'il y ait mécontentement et recadrage. L'argent du contribuable français n'est pas là pour financer les diplômes d'étudiants étrangers, de quelque origine que ce soit, mais pour aider et financer les études et les recherches des enfants desdits contribuables. Sinon, c'est de l'extorsion pure et simple. C'est d'autant plus scandaleux et révoltant que de jeunes Français ne peuvent pas s'inscrire en université, tous les ans, "faute de place".
L'aide à l'étranger doit être l'exception, pas la règle, même si ça n'empêche pas de passer des accords particuliers bilatéraux limités et temporaires avec d'autres pays.

30 novembre 2023

Tiephaine Soter

Depuis quelques jours, je vois passer énormément de messages parlant de la razzia de Crépol. Colère, révolte, dégoût, les mots peinent à exprimer les sentiments que l'on ressent.
Des manifs sans aucun lendemain ont eu lieu. Elles ont permis aux services de police de ficher S quelques jeunes qui se sont laissés embringuer dans une de ces innombrables bandes de nullards qui ne savent que gueuler dans les rues et allumer des fumigènes pour publier sur les réseaux sociaux.
Des affiches ont été collées. Des vidéos larmoyantes avec du piano triste ont été partagées. Il ne manque plus que les oursons en peluche et les petites bougies sous la pluie.
Que la famille et les proches soit touchés et expriment leur douleur, c'est légitime, je n'ai rien à dire. Que vous, parfaits inconnus, partagiez ce deuil parce que ça vous a touchés, okay, très bien, là-dessus, rien à dire non plus.
Mais les éternelles polémiques et déclarations à l'emporte-pièce "faut les foutre dehors", "islam hors d'Europe", "on est chez nous !"... Quand est-ce que vous allez comprendre ?
Vous n'êtes plus en France depuis vingt ans. Vous êtes en Europe. Vous êtes même en Eurafrique, de ce projet si cher à Coudhenove-Kalergi dans les années 1920, où les populations africaines sont mêlées de force aux Européens. Le système vous hait. Les allogènes vous haïssent. Les immigrés vous haïssent. Et leurs enfants, qui grandissent ici, se voient apprendre à vous haïr à l'école, dès le plus jeune âge.
Ils ne partiront pas "chez eux", parce qu'ils sont chez eux. C'est vous qui n'avez plus de "chez vous". Vous n'avez plus aucun droit. Vous êtes étouffés par les taxes. Vous êtes étouffés par la législation. Vos possessions vous seront prises, peu à peu, jusqu'à ce que vous n'ayez plus rien, pas même vos enfants. Vous êtes les "natives" d'Europe, et le gouvernement colonial européen veut vous faire subir le même sort que celui des "natives" d'Amérique du Nord.
Vous êtes les parasites de ce système, qu'il désire éliminer.
Et il le fait.
Alors oui, vos petits messages revanchards, les petits défilés idiots, vos réactions face aux provocations grossières qui vous sont crachées à la gueule dans les médias, ça ne sert absolument à rien, et même, ça "les" fait marrer.
Qu'est-ce que vous avez fait, ces derniers jours, pour vous prémunir contre la violence du quotidien ?
Qu'avez vous appris ?
Qu'avez vous acquis ?
Qu'avez-vous planifié ?
Je ne parle pas de ces conneries pour scouts citadins qu'on rassemble sous le fatras du "survivalisme".
Avez vous passé le PSC1, ou vous êtes vous renseignés pour le passer ? Savez vous comment traiter une plaie ouverte ? Savez-vous comment stopper un saignement artériel ? Avez-vous un stock de premier secours fourni en gaze et en compresses ?
Là, ça, c'est la base. Si vous n'avez pas fait en sorte de ne serait-ce que pouvoir secourir l'une des 170 victimes quotidiennes d'agression au couteau, vous n'avez aucune légitimité à réclamer quoi que ce soit, et certainement pas au nom des autres.
Si vous ne comprenez pas que vous devez vous préparer, parce que vous êtes seuls, et que vous êtes l'ennemi de cet Etat qui veut vous démolir et vous tuer, eh bien... Vous périrez, et ce ne sont pas vos gesticulations ridicules et infantiles qui changeront quoi que ce soit. Ça fait 25 ans que les Français pleurnichent, manifestent et votent comme des agneaux avant Pâques sans que ça ne change rien.
Il s'agirait de changer de disque.

19 octobre 2023

Hôpital Al-Ahli Arabi

Tiephaine Soter

18/10/2023 - Le bilan actuel est de plus de 800 victimes (morts + blessés), en quasi totalité des femmes et des enfants, ou des personnes âgées.
La Palestine accuse l'Etat juif, qui en retour accuse le Hamas d'avoir bombardé par accident l'endroit avec une roquette dysfonctionnelle.
Qu'est-ce que l'hôpital Al-Ahli Arabi ? C'est un complexe de santé de "proximité", d'assez moyenne importance, que vous pouvez voir sur la première photo. J'ai tracé en bleu ses contours approximatifs.
Pourquoi y a-t-il autant de gens décédés dans cet hôpital ? L'une des accusations faites par le régime sioniste est que le bilan est faux, et grandement exagéré. En réalité, les hôpitaux, les écoles, les centres religieux, et les centres d'assistance sociale et alimentaire ont toujours constitué des refuges "naturels" pour les populations civiles devant subir des assauts "à l'occidentale" : nous respectons les lois de la guerre que nous avons édifiées depuis 1625 et l'ouvrage fondateur de Grotius, dont la forme la plus aboutie est constituée par les 4 conventions de Genève et le statut de la Cour Pénale Internationale de La Haye. L'hôpital était bondé de blessés, mais aussi de leur famille, qui avaient trouvé refuge dans les bâtiments non médicaux du complexe, ainsi que dans l'église St. Philippe l'Evangéliste située de l'autre côté de la rue. Au moment de l'explosion, entre 4000 et 5000 personnes se trouvaient dans le complexe et ses abords immédiats.
"Il n'y a aucun bâtiment effondré, aucun cratère, c'est donc une roquette du Hamas". (deuxième photo)
Les roquettes du Hamas sont des engins artisanaux constitués de 20 kilos de poudre propulsive et d'explosif dégradé récupéré dans des obus repêchés dans les épaves qui jouxtent les côtes méditerranéennes. Lorsqu'elles touchent un "objectif", elles ne suffisent pas pour compromettre l'intégrité structurelle d'un bâtiment, ni pour l'incendier. De fait, le Hamas a beau en tirer des milliers, elles ne tuent que très rarement et ne font que des dégâts très superficiels. Affirmer qu'une roquette aurait pu tuer 800 personnes massées dans un complexe hospitalier revient à peu près à affirmer qu'une "balle de calibre .22 peut toucher sa cible à 1500 kilomètres" (expert BFMTV).
Il n'y a pas de cratère, parce que le modèle de bombe utilisé autorise une programmation pour une détonation à "proximité du sol", c'est-à-dire à plusieurs mètres avant celui-ci (l'altitude maximale de détonation est de 500 pieds, soit environ 165 mètres d'altitude). Le but de ces explosions en altitude est soit de créer un cône de shrapnels qui vont ravager une large zone au sol (plus de 50 mètres d'altitude), soit créer une déflagration aérienne dont l'effet sera de tuer par concussion des individus réfugiés dans des bâtiments sans forcément détruire ceux-ci.
Les juifs talmudistes possèdent de telles bombes, de modèle américain : il s'agit de bombes GBU dotées de charges de type MK82 (~250 kilos), MK83 (~500 kilos) et MK84 (~900 kilos), dotées d'un kit de guidage JDAM. Ils les utilisent en grande quantité à chaque agression contre les gazaoui, mais aussi le Liban, la Syrie, ou plus rarement l'Irak.
"Les talmudistes ont publié un audio entre deux militants du Hamas qui disent que c'est eux".
Là sérieusement on est dans la propagande pathétique et grossière, et ceux qui tombent dedans méritent sérieusement d'être cognés pour leur remettre les idées en place.
N'importe quel baltringue peut publier une vidéo de deux personnes anonymes qui discutent pour dire n'importe quoi. Ce n'est pas une preuve de quoi que ce soit, surtout quand ça vient du camp qui a commis ce crime. Avec les bons logiciels accessibles en deux clics sur Google, je peux vous concocter en 5 minutes un audio où vous entendrez Netanyahu expliquer qu'il aime la bite et qu'il dévore des cœurs d'enfants au petit déjeuner.
Arrêtez d'être con et de gober n'importe quoi.
"Les talmudistes ont publié une vidéo montrant une roquette du Hamas tirée depuis Gaza et tombée sur l'hôpital".
Il y a une vidéo qui circule en effet, et qui montre une roquette partir en cacahuète et apparemment exploser au dessus de Gaza. La vidéo a été prise une heure et demie avant le massacre de l'hôpital Al-Ahli Arabi.
Une demi-heure après la défaillance de cette roquette, l'armée des juifs suprémacistes a prévenu les dirigeants de l'hôpital qu'ils devaient évacuer parce qu'ils allaient bombarder les lieux.
Juste après le bombardement, le dirigeant juif a publié un message assimilant les Palestiniens aux "enfants des ténèbres" (image 3), et son porte-parole "digital" a directement revendiqué cette frappe (image 4). Les deux tweets ont été effacés face aux images abominables du carnage qui ont circulé presque immédiatement.
"Mais quand même, c'est pas les juifs, les juifs, ils sont gentils et moi, je les soutiens, parce que j'aime pas les musulmans."
Ben, t'es juste un gros connard et une immonde merde, et j'ai rien à te dire.
La première chose que les "gentils juifs" ont faite a été de détruire les mosquées, les écoles et les centres d'aide d'urgence, y compris ceux arborant les couleurs des Nations Unies. Ils ont coupé l'eau, l'électricité et les vivres à deux millions de personnes, et interdit à l'Egypte d'aider les civils. Chacun de ces actes constitue isolément un crime contre l'humanité. Si c'est ce que tu défends, alors prie très fort pour ne jamais te retrouver dans la situation des Palestiniens, parce que je te jure que je te regarderais crever avec plaisir.
"Mais tu défends le terrorisme ! C'est honteux !"
Le Hamas doit répondre de ses crimes, je n'ai jamais dit le contraire. Mais le Hamas, ce n'est pas les 2 millions de Palestiniens présents à Gaza. Le Hamas, c'est une organisation de quelques milliers de personnes, créée avec le soutien des juifs talmudistes dans les années 1960 pour empêcher l'OLP de Yasser Arafat de bâtir un Etat palestinien. Les talmudistes ont largement favorisé l'essor du Hamas en 2005-2006 pour tuer dans l'œuf tous les progrès qui avaient été faits pour la construction d'un véritable Etat palestinien.
Les Palestiniens ne sont pas des terroristes, le Hamas, oui. Si tu sais pas faire la différence, alors tu justifies les massacres indiscriminés de populations par les troupes allemandes dans les années 1940 en représailles pour des meurtres de soldats et de collaborateurs. Tu justifies Oradour-sur-Glane, et va pas trop falloir que tu passes à ma portée parce que ça va très mal se passer pour toi.
T'es pas du bon côté de l'Histoire, et ça, va falloir t'en rendre compte et vite.

(Désolé du ton employé, je suis tellement écœuré de ce qui se passe que certaines choses doivent être dites. On ne commente pas un match de foot, on parle de vies humaines anéanties par idéologie.)




Trop, c'est trop.

Tiephaine Soter

18/10/2023 - Il est difficile de rester neutre dans ce conflit qui déchire une fois de plus la Palestine. C'est un fait : les médias, de par leurs propriétaires, l'idéologie qui anime leurs journalistes, leur origine ethnique, parfois, aussi, n'aident pas à garder la tête froide et la raison. Nos politiciens, ces chiens de cirque narcissiques, multiplient les déclarations outrancières, faisant fi d'une tradition diplomatique pourtant millénaire qui a toujours été de respecter une distanciation et un équilibre.
C'était l'honneur de notre diplomatie, c'était ce qui faisait la renommée de notre Nation dans le monde : nous rayonnions littéralement sur le monde les valeurs de l'égalité, de la fraternité, de la liberté, et surtout, des droits humains.
Jusqu'ici, j'ai tenu à garder mes distances avec ce conflit. Ce soir, je ne le peux tout simplement plus.
Jamais, depuis la seconde guerre mondiale, un État n'a commis volontairement autant de massacres de populations civiles, en visant délibérément, ouvertement et en souriant, des femmes, des enfants, des malades, des blessés.
Les bombardements délibérés sur des convois de femmes et d'enfants qui évacuaient le nord de la bande de Gaza en empruntant l'itinéraire spécifiquement déclaré comme "sûr" par Tsahal étaient déjà profondément répugnants.
Ce soir, le bombardement par Tsahal d'un hôpital bondé de blessés suite aux bombardements aveugles de ces derniers jours, causant la mort de 200, 300, 500, 1000 personnes selon les sources (bilan provisoire !) est pour moi le crime de trop. Même pour moi qui suis habitué aux carnages de guerre, les images sont simplement atroces. Il n'y a pas de mots pour exprimer la révolte que l'on ressent en voyant des corps d'enfants pulvérisés dans les bras déchiquetés de leur mère.
La tentative pathétique, méprisable, immonde de Netanyahu et de ses sbires de rejeter la responsabilité de cette destruction sur le Hamas en accusant l'une des minables roquettes de ce groupe terroriste, je ne peux la supporter. Trop, c'est trop. (...)

13 octobre 2023

Tiephaine Soter

Hubert Reeves est décédé aujourd'hui. Je ne parle pas souvent de ce genre de non-événement, mais ce décès a pour moi un caractère particulier.
J'ai eu l'immense chance de pouvoir le rencontrer lorsque j'étais en terminale, au lycée Saint-Louis à Saumur. Il était généreusement venu passer deux heures avec nous, pour nous parler des étoiles, bien sûr, mais finalement pas seulement. Il nous a parlé de paix. Son discours, à l'époque, m'était un peu passé au-dessus, mais est toujours resté dans ma mémoire, et a influencé ma trajectoire professionnelle et personnelle. C'est en partie grâce à lui qu'aujourd'hui, je partage des analyses que je veux les plus neutres possibles sur les grands événements de notre monde.
Je me remémore forcément un morceau de ce dont il nous a parlé, aujourd'hui, et que je vous partage maintenant.
Hubert Reeves avait rencontré Yasser Arafat, alors à la tête de ce qui tenait lieu d'autorité palestinienne. C'était une délégation française "pour la paix", très politisée, dont rien n'était ressorti, mais les deux hommes avaient pu s'entretenir un peu hors cadre, hors caméra. Et le discours d'Arafat était radicalement différent : lui-même n'aspirait qu'à la paix avec Israël, et rêvait d'un jour où "enfants palestiniens et israéliens pourraient jouer ensemble au foot dans la rue".
A l'époque comme aujourd'hui, d'ailleurs, je me disais qu'Hubert Reeves avait été "endormi" par un beau discours.
Et pourtant, combien les choses auraient été différentes aujourd'hui, si ce "beau discours" avait été entendu pour ce qu'il était : un message de paix et de fraternité.
On ne peut pas toujours vivre dans la haine.
Hubert Reeves était un rêveur, un idéaliste, un artisan de la paix, à son échelle. Nous manquons de personnalités à son image, de vraies personnes sincères, et non motivées par une idéologie politique.
J'espère qu'il ne sera pas oublié.