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Affichage des articles dont le libellé est Trump Donald. Afficher tous les articles
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1 mars 2025

Romain Vignest

Il n'est pas indifférent...

- 1/3/2025 - (...) Non, il n’est pas indifférent que l’argent de l’USAID ne finance plus les médias, ONG et projets de l’oligarchie davosienne, et accessoirement les Talibans ; il n’est pas indifférent que cessent les injections homicides et que le cartel des empoisonneurs soit démantelé ; il n’est pas indifférent que soient arrêtés les projets de monnaie numérique, interdits les laissez-passer et les confinements, sanitaires ou climatiques, compromis le Race to zero, l’Agenda 2030, le Traité sur les pandémies et autres joyeusetés du totalitarisme stato-capitaliste en marche ; il n’est pas indifférent qu’on ne meure plus en Ukraine et qu’on cesse de vendre des enfants à la frontière mexicaine ; il n’est pas indifférent que la censure des réseaux et la surveillance des communications soient levées ; il n’est même pas indifférent à la mémoire des morts que la vérité soit dite et les criminels jugés. Il était au contraire nécessaire et vital, quoi que soit demain, qu’aujourd’hui cela se fît ; et si Donald Trump n’avait pas été élu, cela ne se ferait pas. (...)

22 février 2025

DONALD TRUMP EST-IL FASCISTE ?

Marc Amblard

- 22/2/2025 - La question mérite d’être posée tant il est fréquent que la gauche américaine et les médias européens associent ce qualificatif au président récemment élu.
Tentons d’y répondre rapidement en reprenant les quatre piliers fondateurs du fascisme (dont on rappelle qu’il fut le régime autoritaire instauré par Mussolini en Italie de 1922 à 1945).

1. Le poids croissant de la bureaucratie et de la planification d’État

Nous connaissons la citation du dictateur italien : "Tout pour l'État, tout avec l'État et tout par l'État". Mussolini, mais également Staline, Hitler, Mao, Castro… étaient les plus ardents défenseurs de la centralisation des pouvoirs autour de leur personne.
Donald Trump emprunte précisément la direction opposée en combattant les excès d’un état fédéral omnipotent. Pour preuve, le DOGE (département de l’efficacité gouvernementale) créé à son initiative est en train de révéler des pans entiers de dépenses publiques engagées à l’encontre des intérêts du peuple américain. C’est donc bien vers un allègement de l’État que nous nous dirigeons actuellement.

2. Une règlementation qui envahit la sphère privée de l’individu

Autre caractéristique toute aussi importante du fascisme, c’est cette volonté quasi pathologique de vouloir réglementer la vie quotidienne des individus selon l’adage « faire le bien du peuple, fut-ce contre son gré ». Ce point a été admirablement décrit par George Orwell dans son ouvrage référence « 1984 ».
Encore une fois, Donald Trump ne semble pas désireux d’accroitre l’emprise du gouvernement sur les citoyens. C’est même le contraire puisqu’il a promis de réduire le poids de la réglementation et de l’influence de l’État sur nos comportements. La meilleure illustration est probablement sa récente décision de dissoudre le « Ministère de l’éducation » qu’il considère comme un outil de formatage des cerveaux. Idem pour le « tout électrique » que Trump a balayé d’un revers de la main considérant que chacun doit être libre de conduire le véhicule de son choix. Ou encore la vaccination qui ne doit pas être imposée mais relever d’une décision personnelle.

3. Des médias aux ordres

L’actuel président a été la première victime de cette presse et ces chaînes de TV qui ont renoncé à leur fonction de contre-pouvoir pour devenir des relais propagandistes et les chiens de garde du gouvernement.
Cherche-t-il à reproduire à son avantage cette situation ? L’ouverture à la Maison blanche de la chambre de presse aux médias alternatifs s’inscrit plutôt dans une volonté d’inciter à plus de diversité dans les systèmes d’information. Plus largement, sa volonté de préserver à tout prix la liberté d’expression, fortement appuyée par la voix du vice-président lors du congrès de Munich renforce l’idée de sauvegarder la pluralité des opinions. Il est encore un peu tôt pour être catégorique sur ce point. L’avenir nous éclairera davantage.

4. La volonté des autorités d’étendre leur emprise au-delà des frontières de la nation

Les audits menés au sein de l’USAID, cette agence initialement dédiée à l’aide internationale a révélé que le gouvernement américain détournait les taxes pour arroser la terre entière de dollars américains. Deux objectifs majeurs : diffuser partout dans le monde les courants de pensée portés par le pouvoir et s’assurer que les gouvernements des nations étrangères étaient compatibles avec les valeurs défendues par l’Oncle Sam.
L’actuel président compte bien mettre un terme à ces pratiques qu’il considère comme des délits d’ingérence. Pour lui, c’est « America first ». Les États-Unis ne doivent plus être la police du monde. Tout doit être mis en œuvre pour protéger les intérêts du peuple américain et uniquement ceux du peuple américain. Le retrait de l’OMS, des accords de Paris et qui sait, peut-être de l’Otan, illustre parfaitement la nouvelle politique de la Maison blanche.
Assez objectivement et à l’aune de ces quatre points, force est de reconnaître que le programme engagé par l’actuel occupant et son équipe s’inscrit à l’exact opposé de ce qui caractérise le fascisme dont l’histoire nous a hélas livré quelques tristes applications.
On peut faire de nombreux reproches à Donald Trump, mais pas celui d’être fasciste. Une telle qualification relève d’un contre-sens fâcheux et d’une méconnaissance totale de l’idéologie autoritaire.

20 février 2025

LE GRAND DÉPLACEMENT

Nicolas Maxime

- 18/2/2025 - Sous nos yeux se prépare l'un des plus grands plans de déplacement forcé d'une population depuis la Seconde Guerre mondiale : l'expulsion progressive et systématique des Palestiniens vers les pays arabes. Il s'agit du plan Trump soutenu par Netanyahu. Ce projet, qui vise à redessiner la carte du Proche-Orient au détriment du peuple palestinien, s’inscrit dans une continuité idéologique illustrant la brutalité d’une politique néoconservatrice qui, sous couvert de "paix", légitime l’annexion, la dépossession et la fragmentation du territoire palestinien.
Dire que certains ont cru naïvement que Trump représentait une alternative pacifiste dans ce conflit... Loin de rompre avec l'impérialisme interventionniste de ses prédécesseurs, il en a été le prolongement exacerbé, offrant à Israël un boulevard pour intensifier sa politique de colonisation et d’apartheid. Trump a même poussé le cynisme à son paroxysme en envisageant de transformer Gaza en une "Riviera" où l’enclave ravagée par la guerre deviendrait un projet touristique lucratif, livré aux spéculateurs immobiliers et aux grands groupes hôteliers.
L’Histoire jugera sévèrement cette complicité active dans le démantèlement des droits d’un peuple et dans l’établissement d’un ordre fondé sur le nettoyage ethnique et l'expulsion.

7 février 2025

Nicolas Maxime

- 5/2/2025 - Sur les réseaux sociaux, je vois quelques followers qui acclament Trump parce qu'il serait en train de rompre avec le néolibéralisme en augmentant les droits de douane. Pourtant, le protectionnisme commercial n'entre pas en contradiction avec les principes du libéralisme économique.
Les économistes libéraux comme Friedrich List au XIXe siècle ou Maurice Allais au XXe siècle ont défendu le protectionnisme, notamment en période de crise ou pour soutenir l’essor industriel d’un pays. Leur logique repose sur l’idée que des barrières douanières temporaires peuvent permettre de préserver l’appareil productif national face à une concurrence extérieure déloyale ou asymétrique. Ce raisonnement s’oppose au libre-échangisme dogmatique, mais il ne remet pas en cause les principes fondamentaux du capitalisme de marché.
Le protectionnisme de Trump suit cette logique. Loin d’être un rejet du néolibéralisme, il en est plutôt une adaptation pragmatique. À aucun moment, il ne remet en cause la liberté des flux de capitaux, qui restent un pilier central du modèle néolibéral. Il ne cherche pas à protéger le marché intérieur par une régulation plus stricte, ni à encadrer les multinationales américaines. Il ne prône ni nationalisation ni intervention directe de l’État dans l’économie, si ce n’est pour favoriser les intérêts des grandes entreprises privées. Son approche vise avant tout à maximiser la compétitivité américaine dans un cadre globalisé, en usant des droits de douane comme levier de négociation et de pression sur ses partenaires commerciaux.
En ce sens, Trump ne s’oppose pas au néolibéralisme ; il en radicalise certains aspects. Son protectionnisme est un moyen de renforcer la domination des États-Unis dans l’économie mondiale, et non un projet de rupture avec le capitalisme financiarisé et globalisé.

27 janvier 2025

USA - EXPULSIONS EN COURS : DONALD TRUMP N’A JAMAIS ÉTÉ L’ENNEMI DES MIGRANTS

Marc Amblard

- 27/1/2025 - En 2017, j’en étais un et son administration m’a ouvert grand les bras en m’offrant dès le 1er jour une belle carte verte ainsi qu’aux membres de ma famille. 5 ans plus tard, elle nous accordait la nationalité américaine. Merci.
Trump est simplement opposé à ceux qui entrent aux États-Unis sans y être autorisés, donc en violant la loi.
La nuance est facile à comprendre, non ?
Si un étranger pénètre chez vous durant la nuit en forçant la porte, allez-vous lui proposer la chambre d’ami ou bien ferez-vous le nécessaire pour l’expulser ? Dans ce dernier, cas doit-on vous considérer comme d’extrême droite ?

26 janvier 2025

MONROE ET MCKINLEY, LE RETOUR

Gabriel Nerciat

- 25/1/2025 - Assez étrange, de lire dans la presse française les commentaires divers et variés sur la victoire de Trump et sa cérémonie d'investiture.
À croire que tout le monde, même certains de ses partisans, font des efforts considérables pour ne pas entendre ce qu'il dit et ne pas voir ce qu'il fait (ou, à tout le moins, ce qu'il envisage de faire).
La première chose qui devrait marquer, et sidérer tout le monde, est qu'il ne parle absolument pas à ses alliés, sinon pour les menacer sans vraiment juger utile de prendre des gants (Danemark-Groenland, Canada-Trudeau, Allemagne-déficit commercial, etc.).
Mais pas un mot sur l'Ukraine ou sur Taïwan, les deux vassaux les plus cruciaux et les plus exposés du moment, dont on a appris le lendemain des cérémonies du Capitole que leurs dotations annuelles respectives étaient suspendues pour trois mois.
Sur Israël, c'est presque pire : il ne parle que des otages qu'il veut voir libérer (aux conditions du Hamas, j'en ai déjà parlé et n'y reviens pas), tout en précisant de façon tonitruante que ses otages à lui, ceux qui le préoccupent vraiment, ce sont les anciens insurgés du Capitole – qu'il a graciés. Même Jean-Marie Le Pen n'aurait peut-être pas osé la comparaison ; et d'ailleurs on sentait, le soir de la cérémonie, que certains invités réguliers de C-News et de BFM-TV avaient un peu de mal à déglutir.
Quant à ses ennemis, ou ceux qui sont supposés l'être, de Poutine aux ayatollahs iraniens en passant par Xi et Kim, ils sont à peine mentionnés, mais, quand c'est le cas, de façon plutôt courtoise.
Ainsi Trump nous a-t-il appris officiellement (mais négligemment), entre deux signatures dans le bureau ovale, que la Corée du Nord de son ami Kim était bel et bien devenue une puissance nucléaire.
Ah fichtre ! Le bon Bruno Tertrais et son compère François Heisbourg ont dû aller prendre un bain très chaud ce soir-là, dont vraisemblablement ils ne sont toujours pas sortis.
L'Europe, elle, n'est même pas citée, non plus que la Turquie, le Japon ou les monarchies wahhabites du Golfe (la gueule du gendre en disgrâce Jared Kushner était aussi rigolote à voir que les gloussements de dinde et les dents blanches monumentales de son affligeante épouse).
Bref, le message selon moi est assez clair, et conforme finalement à ce que Trump a toujours dit : les États-Unis à ses yeux ne doivent défendre que leurs seuls intérêts nationaux qui sont d'abord panaméricains et régionaux (c'est le grand retour de la doctrine Monroe, qu'avaient répudiée Teddy Roosevelt puis son cousin Franklin après l'assassinat de William McKinley, le président américain protectionniste et hispanophobe dont j'avais lu quelque part en 2017 qu'il était le préféré de Trump), ne pas se préoccuper des systèmes d'alliance nuisibles ou ruineux hérités du XXe siècle qui pourraient les parasiter ou les contredire, et surtout ne pas chercher à se poser comme les garants institutionnels d'une quelconque idéologie à prétention messianique ou universaliste qui, loin de garantir la paix, ne fait qu'attiser et additionner les guerres punitives et les défaites honteuses (c'est ce que signifie le terme "isolationnisme", que beaucoup de Français ont du mal à comprendre car ils le confondent avec une sorte de neutralité provinciale à la suisse, sans savoir qu'il s'oppose, dans l'histoire de l'Amérique, à l'impérialisme idéaliste et/ou cynique d'un Wilson ou d'un Bush fils).
Or, en Europe, on fait comme si tout cela n'existait pas.
Notre bedeau béarnais et notre Banquier Président en pré-retraite amusent la galerie en faisant la leçon à Elon Musk et en appelant comme toujours à "plus d'Europe" pour sauver les derniers meubles en ruine de la démocratie globale et du système onusien multilatéral cher à Grand-Papa.
Mais l'Europe, comme les autres esclaves volontaires de l'Oncle Sam, ne comprend pas qu'elle n'a désormais plus le choix qu'entre se prendre enfin en main en élaborant sa propre doctrine Monroe (ce que l'UE supranationale et libre-échangiste fera tout pour empêcher) ou bien se vendre par appartements, faute de mieux, au parti communiste chinois devenu le premier client de l'Allemagne (ce que les lavettes dépitées et hystériques de l'euro-atlantisme néo-con accusent sans rire la Russie de faire).
Trump n'est qu'un pitre mégalomane, disent ses détracteurs.
Peut-être, du moins l'avenir le dira ; mais c'est chez nous que, cette fois, pour de bon, la comédie est en train de tourner court.

25 janvier 2025

Régis de Castelnau

Rubrique : défaite

Défaite américaine en Ukraine : comment sauver la face ?

Sur son réseau social personnel, Donald Trump a adressé un message direct à la Russie. Pour habiller ses soi-disant propositions de paix, en négligeant semble-t-il d’utiliser les voies diplomatiques à l’ancienne. Résultat : un gros flop.

« Je ne cherche pas à faire du mal à la Russie. J’aime le peuple russe et j’ai toujours eu de très bonnes relations avec le président Poutine – et ce malgré le canular de la gauche radicale « Russie, Russie, Russie ». Nous ne devons jamais oublier que la Russie nous a aidés à gagner la Seconde Guerre mondiale perdant près de 60 millions de vies au passage… »

Ah bon ? C’est bizarre, tous les gens sérieux savent que ce sont les Soviétiques qui ont écrasé l’Allemagne. Et même ont poussé le Japon à la capitulation avec leur offensive en Mandchourie. 60 millions de morts ? D’où est-ce qu’il sort ce chiffre ? Tous les historiens savent bien que le terrible bilan se monte à 25 millions. Déjà qu’il revendique le chiffre rocambolesque d’un million de Russes tués en Ukraine, l’homme orange démontre qu’il est fâché avec l’arithmétique.

« Tout cela étant dit, je vais rendre un grand SERVICE à la Russie, dont l’économie est en déclin, et au président Poutine. Réglez le problème maintenant et ARRÊTEZ cette guerre ridicule ! ELLE NE FERA QU’EMPIRER. Si nous ne parvenons pas à un « accord », et bientôt, je n’aurai d’autre choix que d’imposer des niveaux élevés de taxes, de tarifs et de sanctions sur tout ce qui sera vendu par la Russie aux États-Unis et à divers autres pays participants. »

Ah bon ? S’il y a une économie qui est en déclin, c’est bien l’économie américaine qui vient de descendre en dessous des 15% de la production mondiale après avoir été il n’y a pas si longtemps à 40%. L’économie russe ne va pas si mal d’après la Banque mondiale et le FMI, et quant aux sanctions, elles ont déjà toutes été prises et ont plutôt profité à la Russie. Qui ne vend plus grand-chose aux États-Unis et encore moins à ses alliés du G7. Il a pris Bruno Lemaire comme conseiller le Donald ?

« Mettons fin à cette guerre, qui n’aurait jamais commencé si j’avais été président ! Nous pouvons le faire de manière facile ou de manière difficile – et la manière facile est toujours la meilleure. Il est temps de « CONCLURE UN ACCORD ». PLUS AUCUNE VIE NE DOIT ÊTRE PERDUE !!! ».

Ah bon ? Parce que cette guerre, elle n’a pas commencé le 24 février 2022 mais bien en janvier 2014 avec le coup d’État organisé par les USA en Ukraine. Et s’est poursuivie avec la mainmise américaine sur l’État ukrainien pour mener une guerre civile contre les populations du Donbass et poursuivre l’intégration matérielle de l’armée à l’OTAN. Et ce, pendant toute la durée du premier mandat de Trump qui n’a strictement rien fait pour y mettre fin. Et plutôt au contraire puisqu’il se vante d’avoir été le pire sanctionneur de la Russie à cette période.

Alors comme les Russes ont répondu poliment à ses soi-disant propositions, qu’il fallait être sérieux, voilà Trump qui reprend ses rodomontades. Et annonce qu’il va récupérer les avoirs russes gelés pour financer de nouvelles armes à livrer à l’Ukraine. Idée qui plonge les imbéciles qui squattent les plateaux chez LCI, BFM et autres FranceInfo dans le ravissement, mais terrorise les financiers occidentaux réalistes qui savent très bien quel serait l’effet boomerang.

Eh bien dites donc, les pauvres Ukrainiens ne sont pas sortis des ronces. 25/1/2025

23 janvier 2025

Kuzmanovic Georges

Davos 2025 : Trump déclare la guerre économique au monde

Cliquer sur l'image (vidéo de 11min 58s) ↴

Le Forum économique de Davos, qui se tient du 20 au 24 janvier 2025, attire des hommes d’affaires influents, en particulier des patrons de multinationales. Une intervention était particulièrement attendue, celle de Donald Trump.

L'attaque de Donald Trump contre l'économie mondiale

Depuis Washington, en visio, Trump a livré une charge sans précédent contre les autres économies, déclarant littéralement une guerre commerciale. Sa position est claire : "America First", et il l’applique sans réserve. Il a invité les entrepreneurs du monde entier à s’installer aux États-Unis, leur offrant des impôts parmi les plus bas, en échange de la production locale. En revanche, ceux qui choisissent de ne pas fabriquer en Amérique se verront imposer des droits de douane élevés.

Trump cible particulièrement l’Union européenne, la qualifiant de "plutôt inamicale" envers les États-Unis. Il a aussi critiqué l'administration Biden, l’accusant de lui transmettre un pays en plein chaos économique, marqué par une criminalité galopante, une immigration incontrôlée et une inflation catastrophique.

Propositions de Trump

Lors de son discours, Trump a fait plusieurs annonces :
Il veut transformer les États-Unis en la première nation mondiale en matière de cryptomonnaies et d’intelligence artificielle. Il a promis une réduction massive des impôts, en particulier pour la classe ouvrière et la classe moyenne. Il a proposé une "urgence énergétique nationale" et a critiqué vivement le "Green New Deal". Trump a exprimé son souhait de relancer l’industrie américaine, notamment en matière d’hydrocarbures.

Hostilité envers l'Union Européenne

Trump a clairement exprimé son hostilité envers l’Union européenne, la considérant comme injuste et inamicale. Ses actions sont pourtant déjà bien visibles : les États-Unis vendent du GNL trois fois plus cher que le gaz russe, sabordent l’économie européenne, aspirent son industrie (BMW, Volkswagen, BASF), et forcent l’achat de matériel de guerre américain. Même la destruction de NordStream semble ne pas être suffisante pour Washington, qui réclame davantage de tributs de ses vassaux européens.

Mark Rutte et l’OTAN

Mark Rutte, Secrétaire Général de l’OTAN, a déclaré que l’Europe devrait financer les armes américaines destinées à l’Ukraine et prendre plus en charge les dépenses liées à ce conflit. Cette situation met en lumière la subordination de l’Europe aux États-Unis et pose la question : les Européens continueront-ils à être atlantistes et à soutenir une Europe fédérale dirigée par un agent américain, Ursula von der Leyen ?

Intervention d'Ursula von der Leyen à Davos

À Davos, Ursula von der Leyen a tenté de se faire entendre en menaçant la Chine et les États-Unis. Cependant, son discours est largement ignoré par Trump et Xi Jinping. L’Union européenne, avec des prix de l’énergie plus élevés que ceux de la Chine ou des États-Unis, se dirige vers une désindustrialisation accélérée en raison de son abandon des ressources énergétiques russes. De plus, Bruxelles reste inféodée à Washington et ne dispose pas des moyens institutionnels ou économiques pour s’opposer efficacement aux États-Unis.

L’OPEP et le prix du pétrole

Trump a également fait une demande surprenante aux pays de l’OPEP, en particulier l’Arabie Saoudite, de réduire le prix du pétrole. Selon lui, cette réduction pourrait contribuer à arrêter la guerre en Ukraine. Toutefois, Trump semble oublier que les États-Unis et l’UE ont déjà exigé cette même réduction, mais l’OPEP+ (y compris la Russie et la Chine) avait augmenté les coupes de production, ce qui a conduit à une hausse des prix du pétrole.

Une situation explosive qui échappe à toute lecture simpliste, entre conflits géopolitiques et économiques.
Christian Dubuis Santini

Il ne sait pas ce qu’il perd ! Avec Macron, Séjourné et Barrot, il aurait pu s’appuyer sur le Mozart, le Beethoven et le Wagner de la diplomatie !

21 janvier 2025

Jean-Dominique Michel

Trump, le retour : l'heure de la tempête

Cliquer sur l'image (vidéo de 24min 10s) ↴

12 janvier 2025

Vincent Verschoore

- 10/1/2025 - Si la géopolitique version Biden pouvait ressembler à un berger utilisant ses chiens pour envoyer les moutons (nous) à l'abattoir, avec Trump ça ressemble plutôt au loup qui rentre dans la bergerie !
Il n'est pas encore installé à la Maison-Blanche qu'il veut déjà faire main basse sur le Canada, le canal de Panama et le Groenland, tout en reconnaissant que la guerre en Ukraine est, pour l'essentiel, le résultat de la provocation permanente de l'Otan à l'égard de la Russie.
Il est donc intéressant d'analyser les menaces de Trump dans une optique géopolitique, et d'abord comprendre qu'il applique à la lettre la doctrine Monroe : la sécurité dans le contrôle absolu de sa sphère d'influence immédiate (les Amériques), aux Européens de s'occuper de leur propre sphère. Ce que fait Poutine, qui refuse que la menace Otan s'installe à deux pas de chez lui, en Ukraine.
Vu ainsi, et vu que les US subsidient massivement le Canada sans réelle contrepartie, l'intégrer dans l'État fédéral US semble logique. Ce n'est pas très différent de ce que l'UE fait avec les petits États du Nord et de l'Est, quitte à y organiser des coups d'État (Ukraine) et à y contester les résultats électoraux qui lui déplaisent (Géorgie, Roumanie).
Concernant Panama, le fait est que le canal fut construit puis géré par les Américains, et cédé au Panama par Jimmy Carter, en échange de la garantie d'un droit de passage "équitable". Trump vise probablement à "disrupter" le trafic maritime chinois, gros client du canal, en en reprenant le contrôle.
Il est en effet nécessaire de comprendre que la vraie guerre en cours est celle entre les USA et la Chine, qui ont besoin l'un de l'autre commercialement parlant, mais qui cherchent tout deux la domination technologique et monétaire, et tous les coups sont permis sauf, espérons-le, l'échange nucléaire.
Pour le Groenland, enfin, l'acquisition de territoires fait partie de l'histoire US : l'Alaska bien sûr, acquise à la Russie en 1867, mais aussi divers territoires telles les îles Marshall. Pour les US, l'intérêt est évident : d'une part contrôle du passage du Nord, qui longe la côte Nord de la Russie et permet aux navires chinois d'accéder à l'Atlantique sans passer par Suez ou l'Afrique, d'autre part accès aux ressources naturelles du Groenland, notamment les terres rares dont la Chine a aujourd'hui le quasi monopole.
Sans doute conscient qu'il ne peut plus contrôler la Terre entière, Trump semble jouer la carte de la fortification américaine dans une concurrence sans merci avec la Chine. L'Europe, vassalisée et pillée par les US grâce à la collaboration des "Young Leaders" et autres crapules de haut vol qui font la loi ici, ne compte pour plus grand chose, et Trump compte bien en extirper ce qu'il lui reste de jus en l'obligeant à payer massivement pour la "protection" de l'Otan. Un racket pur et dur, dont de Gaulle, déjà, se méfiait fortement.
Trump n'est donc pas notre ami, ni plus ni moins que ne l'était Biden, mais avec une stratégie a priori un peu différente. Il n'est sans doute pas hostile à un renouveau de liens économiques entre la Russie et l'Europe, préférant cela à un contrôle total de la Chine sur la Russie. Il n'aurait sans doute pas fait sauter Nordstream, ni tout fait pour qu'il y ait une guerre longue et mortelle en Ukraine, mais par contre son soutien à Israël est sans doute encore plus profond que ne l'était celui de Biden, et il ne fait aucun cas du massacre des Palestiniens.
Tout, chez Trump, doit se comprendre dans le cadre d'une logique de guerre de tranchées face à la Chine : un Hinterland fortifié et autosuffisant, des frontières armées, une supériorité technologique, et quelques vassaux (Israël, l'UE, le RU, le Japon, la Corée du Sud...) où il peut entretenir des bases militaires pour surveiller l'adversaire.

21 décembre 2024

DANS UN MOIS, JOUR POUR JOUR, TRUMP ENTRERA EN FONCTION ET C’EST TRÈS INQUIÉTANT

Marc Amblard

- 21/12/2024 - À tous mes amis, voisins et autres connaissances tourmentés par l’idée que Donald Trump deviendra bientôt l’homme le plus puissant de la planète, je voudrais dire que je partage leur vive inquiétude.
Il faut dire que nous venons de traverser quatre années de prospérité sous la présidence d’un des plus grands dirigeants que les États-Unis ont porté à la fonction suprême. Une probité et une fulgurance intellectuelle hors du commun.
Son équipe est parvenue à battre de nombreux records.
D’abord celui de la planche à billets qui a tourné sans relâche permettant à l’inflation d’atteindre des sommets.
Et puis il y a eu cette gestion exceptionnelle de la frontière sud par laquelle plus de quinze millions d’illégaux dont des dizaines de milliers de criminels sudaméricains ont pu transiter.
Il faut également citer la dette publique qui a explosé au point d’excéder 32.000 milliards.
Sans oublier l’instrumentalisation du Département de la Justice, de la CIA et du FBI pour persécuter les patriotes et entraver à coup de procès répétés la montée d’un opposant politique.
Il faut surtout mettre au crédit des démocrates la promotion continue du wokisme, dans les écoles, les prisons, les administrations. Une pensée émue pour tous ces adolescents, mal dans le genre, qui ont alors décidé de se mutiler pour changer de bord. Ils en seront probablement infiniment reconnaissants.
Remercions-les également d’avoir dilapidé l’agent du contribuable pour alimenter une guerre sans fin en Ukraine.
(…)
Nous garderons un merveilleux souvenir de ce mandat démocrate. Hélas, les bonnes choses ont une fin et nous nous attendons à de nombreux changements avec l’élection de Donald Trump. Nous entrons dans une ère inconnue et obscure où tout peut arriver. Ce n’est pas comme s’il avait déjà dirigé le pays. Reconnaissons-le, c’est angoissant.

1 décembre 2024

Anna Rocca

- 1/12/2024 - Make Dollar Great Again

Trump, version néocon, « exige » que les BRICS abandonnent le projet d’une monnaie commune… Sinon ?
« L’idée que les pays BRICS essaient de s’éloigner du dollar pendant que nous restons les bras croisés est TERMINÉE », a-t-il asséné sur Truth Social.
Nous exigeons que ces pays s’engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie BRICS, ni à soutenir une autre monnaie pour remplacer le puissant dollar américain. »
Sinon, a prévenu Trump, ils seront confrontés à des droits de douane de 100% et doivent s’attendre à « dire adieu au marché de la merveilleuse économie américaine ».
Et de préciser encore :
« Il n’y a aucune chance que les BRICS remplacent le dollar américain dans le commerce international, et tout pays qui essaierait, devrait dire adieu à l’Amérique. »

Géopolitique pour les nuls

Trump : « Perdre le dollar comme monnaie mondiale, c’est comme perdre une guerre. »
« Cela ferait de nous un pays du tiers-monde et nous ne pouvons pas laisser cela se produire », a-t-il prévenu.
« Regardez, vous perdez l'Iran, vous perdez la Russie. La Chine essaie de faire de sa monnaie la monnaie dominante, toutes ces choses se produisent. »

Le hic, c’est que le monde multipolaire qui vient ne veut plus du dollar, comme le rappelle Lavrov. À terme, les BRICS pourront commercer entre eux, sans le marché américain.
L'Occident n'hésite pas à recourir d’abord au chantage financier, puis à la force. Comme en Yougoslavie, Irak, Libye, Afghanistan, Syrie, en Ukraine et un certain nombre d'autres pays.

22 juillet 2024

John et Robert Kennedy ont été assassinés, mais Donald Trump est toujours vivant !

Yann Thibaud

21/7/2024 - Il s'en est fallu de peu, de quelques centimètres, mais le fait est là : la tentative d'assassinat a échoué.
Et c'est une question extrêmement importante pour la paix du monde, puisque Donald Trump a fait savoir à plusieurs reprises qu'aussitôt élu, il mettra fin à cette guerre stupide et abominable, qui ravage l'Ukraine et plombe les économies européennes, du fait de la politique suicidaire de nos gouvernements.
Je ressens un peu la même chose que lorsqu'en mars 2022, l'oppression et la tyrannie sanitaires se sont enfin écroulées.
J'ai alors réalisé que la voie temporelle sombre et lugubre du totalitarisme n'était aucunement une fatalité et qu'elle pouvait se muter instantanément en une perspective d'espoir et de possible avènement d'un monde différent.
Aujourd'hui, j'éprouve le même sentiment : la perspective jusque-là fort possible d'une troisième guerre mondiale s'est volatilisée en quelques instants, du fait d'un changement de position, d'un mouvement de quelques centimètres de la tête de Donald Trump.
Bien que je ne sois aucunement un fan de ce personnage, dont je n'apprécie guère ni le style, ni les propos, je ne suis pourtant pas loin de penser à la possibilité d'une intervention divine, à ce moment précis et crucial de l'histoire de notre monde.
Qu'en conclure ?
Qu'assurément nous sommes guidés et épaulés de l'autre côté du voile, que s'il nous faut reprendre les rênes de l'histoire de notre humanité, nous ne sommes aucunement seuls, dans cette vaste et exaltante perspective.
Qu'enfin nous pouvons reprendre espoir, assurés que l'indigne spectacle de la médiocrité actuelle n'est qu'une phase temporaire, certainement nécessaire, prélude à la renaissance et à l'éveil d'une nouvelle humanité, plus sage, plus consciente, plus adulte et plus évoluée.

8 juin 2024

DONALD LE SAGE

Gabriel Nerciat

"L'ennemi de l'intérieur est beaucoup plus dangereux que les ennemis extérieurs que sont la Russie, la Chine ou d'autres", a déclaré l'ancien président à un journaliste de Time.
Je peux très bien comprendre qu'on n'apprécie pas Donald Trump, mais je ne supporte pas qu'on le prétende fou ou hâbleur.
Je crois sincèrement qu'il est l'exact contraire : l'homme le plus réaliste et le plus sobre qui soit.
En une phrase, il a résumé l'essentiel du péril qui menace la plupart des nations occidentales, à commencer par la première d'entre elles.
Moi-même, je n'éprouve que mépris envers tous ceux qui m'expliquent que le danger aujourd'hui vient de Rima Hassan, des officiers du GRU ou des espions chinois alors qu'ils ne trouvent rien à dire sur la nocivité de Laurent Fabius, la toxicité de Claire Hédon ou la perversité des juges du Conseil d'Etat.

31 mai 2024

AFFAIRE TRUMP : PETITE MISE AU POINT RAPIDE SUR LE VERDICT DE CULPABILITÉ

Marc Amblard

1. De quoi Trump a-t-il été reconnu coupable ?

Falsification de dossiers commerciaux dans le cadre d’une transaction visant à calmer les ardeurs d’une ancienne actrice X qui le faisait chanter.

2. Quand la condamnation sera-t-elle annoncée ?

En juillet prochain.

3. Pourra-t-il faire appel ?

OUI. Il aura 30 jours à compter du verdict de New York pour déposer un avis d'appel et 6 mois pour constituer le dossier d’appel complet.

4. Une condamnation pourrait-il l’empêcher de se présenter à la présidence ?

NON. La Constitution dispose qu'un candidat doit être âgé d'au moins 35 ans, être un citoyen américain de naissance et résider dans le pays depuis au moins 14 ans. Il n’y a rien de noté sur les accusations criminelles.

5. Pourrait-il s’amnistier s’il était élu en janvier prochain ?

Non. Parce qu’il s’agit d’une condamnation d’État. Les présidents n'ont compétence que sur les condamnations fédérales.

6. D’un point de vue purement légal, Trump pourrait-il exercer la fonction de président s’il purgeait une peine de prison ?

OUI. Il pourrait toujours légalement exercer les fonctions de président derrière les barreaux. Cependant, le 25e amendement à la Constitution stipule que le vice-président peut assumer temporairement ses responsabilités lorsque le président est dans l’incapacité de le faire.

7. Si les procès engagés contre Trump ne peuvent pas l’empêcher d’être candidat, pourquoi les démocrates sont si véhéments ?

Parce qu’ils veulent qu’il se présente avec l'étiquette d'un condamné plutôt que celle d'un ancien président. Je ne dis pas qu'il s'agit forcément d'une stratégie gagnante, je dis simplement que c'est le but que recherchent ses opposants politiques. On ne connait pas encore le réel impact sur les électeurs américains. Il faudra attendre la semaine prochaine, le temps qu'ils digèrent l'information.

31/5/2024

5 février 2024

Vincent Verschoore

La probabilité croissante d'un Trump 2.0 en novembre inquiète les "élites" européennes, et l'une des raisons est le discours de Trump au sujet de l'Otan. Entre le retrait pur et dur de l'Amérique et un "réexamen" de la chose, l'incertitude plane, sauf sur le fait que Trump n'aime pas l'Otan. Il estime que cela coûte bien trop cher au contribuable américain, pour pas grand chose.
Si l'Otan, que Macron décrivait à juste titre comme "cérébralement mort" voilà encore pas si longtemps, avait une utilité objective, il serait assez facile d'en défendre l'existence, mais ce n'est pas le cas et cela oblige les Européens à en faire des tonnes sur "la grande Amérique protectrice de la démocratie" et, surtout, de faire acte d'allégeance en achetant pour des fortunes de matériel militaire US. C'est ce que font les Polonais, massivement, mais aussi les Grecs (qui viennent de commander des F-35) et la plupart des pays concernés.
Pour ces pays, l'Otan c'est le parapluie défensif pas trop cher. Pour les USA, l'Otan est ce qui leur permet de piloter la géopolitique européenne selon leurs intérêts, comme on le voit dans le cadre de la guerre en Ukraine. Mais c'est aussi un vaste marché captif pour le complexe militaro-industriel US (qui fait vivre directement ou indirectement quelque 10 millions de personnes aux USA).
L'Otan a besoin de guerres pour justifier son existence, et fera donc tout pour maintenir un état de tension avec les Russes, comme avec la Chine via son alliance avec le Japon. Mais autant la situation lors de la Guerre Froide pouvait justifier d'un tel organisme face à l'URSS, ce n'est plus du tout le cas : la Russie est un pays autoritaire et traditionaliste, grand producteur agricole, minier et pétrolier, doté d'une population minuscule par rapport à sa taille, mais aussi d'une industrie de l'armement associée à une profonde culture défensive qui ne tolère pas les provocations de l'Otan, d'où la guerre actuelle.
Les euro-atlantistes nous promettent une invasion russe si l'Otan disparaissait. Pour y faire quoi, hors y trouver un tas d'ennuis, on se le demande. d'autant que les 500 millions d'Européens, s'il le fallait vraiment, auraient de quoi tenir tête à 140 millions de Russes.
La disparition de l'Otan serait une excellente chose pour l'Europe. Elle pourrait alors s'organiser selon ses propres intérêts plutôt qu'en fonction des intérêts US et de leurs agents locaux genre Stoltenberg, von der Leyen & Cie. Mais ce n'est pas ce que vous diront les médias aux ordres, of course.