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21 juillet 2024

La fable du carbone…

Pierre Duriot
Porte-parole du Rassemblement du Peuple Français


21/7/2024 - On n’entend parler que du carbone et d’une industrie décarbonée. On engloutit des milliards en Recherche et Développement pour essayer de tout décarboner, au prétexte que cela serait dangereux pour la planète, mais uniquement dans le discours, parce que dans la pratique, on fait exactement le contraire. En réalité, dans cette fable carbonique, rien ne tient la route et les failles sont partout. État des lieux.

En premier lieu, la réalité scientifique et parfaitement factuelle : le taux actuel de CO2 dans l’atmosphère terrestre est le même qu’il y a un million d’années et des carottes prélevées dans les glaces du Groenland révèlent que deux violents réchauffements climatiques se sont produits voici plus de dix millénaires et donc l’homme n’y était pour rien. La teneur du CO2 dans l’atmosphère a beaucoup varié, passant de 10% il y a 4,6 milliards d’années à 0,041% actuellement, soit un chiffre dérisoire. Cependant, il est vrai que la teneur en CO2 augmente depuis 150 ans en raison des activités humaines, mais dans des proportions assez peu conséquentes. Que sont des pots d’échappement en regard d’une éruption volcanique de plusieurs semaines, ou d’immenses feux de forêts ? Il n’y a pas dans cette affaire, un bon carbone, qui serait celui du volcan et un mauvais, celui des avions, c’est le même. Et donc faire la part de l’activité humaine et des cycles naturels de la Terre est assez hasardeux. Le GIEC le dit… allons donc, le GIEC apparaît plus comme un organe de propagande que comme une officine scientifique et ses publications sont très loin de faire consensus. Elles le font en apparence, simplement parce que les scientifiques d’un autre avis sont juste priés de se taire. Il faut se souvenir que des prophètes du même acabit nous avaient prédit le grillage avec le trou dans la couche d’ozone, la dissolution dans les pluies acides, la tasse aux Maldives qui devaient être englouties en raison de la fonte des glaces du pôle nord… rien de tout cela ne s’est produit et les fables précédentes n’ayant été que des prophéties mortifères qui n’ont engagé que ceux qui y ont cru, on se demande bien pourquoi nous devrions croire au narratif carbone. Il faut se souvenir que tout cela a été popularisé par une gosse de 16 ans, manipulée et d’un niveau d’études calamiteux.

Soyons vraiment très naïfs…

Mais bon, soyons naïfs, le GIEC a raison et nous pouvons inverser, avec nos petits bras, le cours du climat planétaire. Et donc von der Leyen, la grande prêtresse climatique pense qu’en torturant 400 millions d’Européens, face à 6,5 milliards d’autres humains qui n’ont strictement rien à battre de sa fable carbone, elle va gagner un degré en moins en 2100 ? Il faudrait être totalement crétin pour y croire. Mais bon, soyons vraiment très très naïfs : admettons que c’est possible.

Si on suit son envie de décarbonation, la dame devrait promouvoir l’agriculture locale et l’autosuffisance alimentaire de l’Europe. Elle fait le contraire et détruit l’agriculture européenne, faisant venir de l’autre bout du monde, à grand renfort de trajets carbonés, des produits que nous savons faire ici et de meilleure qualité.

Elle devrait privilégier le pétrole et le gaz russes qui arrivaient par pipelines, de manière décarbonée. Elle fait venir, pour des raisons parfaitement idéologiques, du gaz et du pétrole arabes, américains, ou africains par bateaux géants, donc elle augmente la production de carbone.

Elle devrait promouvoir des voitures simples à produire, avec un équipement minimaliste. Elle fait le contraire et empile les normes nécessitant une fabrication coûteuse en carbone, avec le transport sur des milliers de kilomètres de composants toujours plus nombreux. L’obsession de von der Leyen n’est ni le carbone ni la sécurité, elle veut en fait une surveillance totale. Nous y sommes, les dernières automobiles sont contrôlables à distance, permettent d’écouter à distance les conversations téléphoniques passées depuis la voiture et sans doute même, les conversations dans l’habitacle entre les passagers, en plus du traçage géographique permanent.

Les avions ? On investit en recherche décarbonée, mais cela n’est pas pour demain, très loin s’en faut. Si on peut limiter, par pseudo souci écologique la vitesse des voitures, il n’en va pas de même pour les avions, sinon, ils tombent. Et tout en hurlant au carbone, on prévoit ni plus ni moins que le doublement de l’activité aérienne sur les vingt prochaines années. Les chaînes de production d’Airbus et de Boeing, les deux leaders, tournent à plein régime et ne sont limitées que parce que les sous-traitants n’arrivent pas à suivre les cadences. Sans compter les sorciers du climat qui se baladent en jets privés pour distiller la bonne parole. Von der Leyen elle-même se pavanant en Audi à moteur V8.

L’obsession carbonique de façade se réduit donc à forcer les quatre cents millions de moutons européens à acheter des voitures électriques, qui viennent de Chine, qui ne sont pas écologiques, qui surveillent leurs occupants et qui en plus sont un très mauvais produit dont les ventes ne décollent pas plus que cela, malgré un matraquage médiatique abrutissant. Et cela est censé changer le climat planétaire dans un siècle ? Levez le doigt ceux qui y croient encore. Avec le même genre de fable médiatique, on a réussi à faire prendre aux mêmes européens trois à quatre doses d’un produit inconnu, dont on sait maintenant qu’il a été inutile, dangereux et parfaitement inefficace. En mars 2022, la France très vaccinée était le pays le plus contaminé au monde.

Mais cela se traduit par un commerce sonnant et trébuchant de la production de carbone, avec des amendes et des taxes à la clé. En y réfléchissant bien, le carbone est bien le seul composant de l’atmosphère que l’on pouvait utiliser pour bâtir une supercherie aussi rentable que celle d’un virus de laboratoire. Le problème est que cela occulte les vrais problèmes de pollution : les ordures, le plastique dans les océans, les produits phytosanitaires dans le sol, l’eau et l’air. Et encore, à la seule condition que les pays pollueurs soient des pays de chrétiens blancs. Par exemple, 80% de la pollution de la Méditerranée vient de ses côtes sud et est, Maghreb, Egypte, Turquie, mais on n’a le droit de parler que des 20% de pollution qui concernent la côte européenne, par correction politique évidemment.

Au RPF, nous avons déjà évoqué cette fable, qui masque les vrais problèmes écologiques. Pour le réchauffement, il faut s’y adapter, par la technologie et l’aménagement. Nous savons depuis toujours que cette planète est vivante : glaciations, réchauffements, montées des eaux, ont eu lieu maintes fois avant l’apparition de l’homme. Et se concentrer sur les problèmes qui sont à notre portée : éviter les échanges internationaux inutiles, promouvoir une autosuffisance alimentaire et énergétique, mieux recycler, mieux nettoyer la nature, étudier d’autres sources de carburants, d’autres techniques nucléaires, simplifier la fabrication des voitures en supprimant de nombreuses normes inutiles, notamment pour des voitures qui sont à près de 100% pour des usages locaux, sur des trajets de moins de 10 km. Ferrouter les camions, revenir aux hydrocarbures russes, plus proches de nous. Aménager le territoire pour rendre les services plus proches des usagers. Réutiliser les friches industrielles et les lieux déjà bétonnés. Tout en lisant sa fable carbone à des enfants européens bien trop sages, l’autorité européenne fait en réalité tout pour que nous produisions plus de carbone et en réalité elle cherche, avec d’ailleurs beaucoup de succès, à détruire tout ce qui faisait la force de l’Europe. Le carbone ne sert en définitive qu’à justifier notre liquidation.


20 décembre 2023

Un Noël écolo-pauvre pour le peuple mais carbo-riche pour les dirigeants !

H16

20/12/2023 - Et voilà, ça y est, l’habituelle propagande de fin d’année est de retour : à en croire le déferlement d’articulets d’une presse résolument écolo-branchouille, il faut absolument faire un effort pour que ce Noël soit davantage vert !

Car tout le monde sait que ce qui compte pendant ces périodes de fêtes, ce n’est pas de passer des moments essentiels et agréables en famille ou avec des amis, ce n’est pas de partager des repas, quelques cadeaux ou des marques d’affection, non ! Ce qui compte, c’est d’avoir un sapin qui ne pollue pas, des animaux de compagnie éco-contraints et un repas de fête à la facture carbone millimétrée, pardi.


Ainsi, les décodeurs du Monde, égaux à eux-mêmes (c’est-à-dire à zéro) s’empressent de préciser tout cela dans un palpitant récapitulatif de l’empreinte carbone de vos cadeaux, de vos déplacements et de vos repas.

Cela respire la joie de vivre et l’humanisme jovial d’une queue devant une boulangerie en Union soviétique.

Le fait que des “chercheurs”, des “scientifiques” (et plus probablement, des ronds-de-cuir militants) aient passé du temps à élaborer la délirante infographie correspondante et les calculs permettant vaguement d’étayer leurs délires ne semble étonner personne ni à la rédaction de l’épave journalistique qu’est devenu Le Monde, ni même dans le lectorat qui semble gober ce genre d’âneries avec une gourmandise dont on devrait calculer aussi l’empreinte carbone, tiens. Pour les gens normaux, il y a véritablement quelque chose de pathologique ou au moins de maniaque dans ces Gaïatollah qui, une calculette à la main et comme Anubis pesant le cœur des hommes, s’empressent de méticuleusement compter les petits prouts carbones de chaque aspect de nos vies pour en déterminer la rectitude et, le cas échéant, la sanction qu’il conviendrait d’appliquer.

Dans d’autres publications pour âmes perdues, on tente l’explication détaillée sur les raisons qui doivent absolument vous pousser à faire ces efforts et, si possible, vous procurer faux-gras, sapin véritable mais garanti recyclable et décorations moches mais écocompatibles, nourriture bio-végan-gluten-free et issue de filières responsables en biodynamie avec un goût de carton terriblement tendance (oubliez le champagne, il est devenu inabordable de toute façon), tout y est pour joyeusement ruiner vos fêtes.

Même le gouvernement se lance dans ce genre de pignouferies, le dequoijmenmêlisme atteignant des paroxysmes puisque des pages entières de sites internet sont consacrées aux vexations et autres contorsions par lesquelles on se doit de passer afin d’être un bon citoyen syntonisé avec mère-Nature. Au passage on ne s’étonnera même pas que ce gouvernement fasse ainsi de la publicité pour des labels “écovertueux” privés ; pourquoi se gêner quand le lobbyisme des uns devient les voix électorales des autres ?

Cependant, ces affichages vertuels dégoulinants de moraline en barils industriels ne permettent pas de masquer toute l’hypocrisie de nos dirigeants qui, comme à leurs habitudes, s’empressent de lourdement conseiller voire obliger certains comportements tout en s’abstenant pour leur part d’en suivre le moindre précepte. Les recommandations, les obligations et les contraintes écologiques s’entendent assez clairement pour la piétaille et tout le monde sait (et maintenant, tout le monde voit) que cela ne saurait s’appliquer aux ministres, aux secrétaires d’État et autres commis de la République, non mais !

Alors même qu’on nous serine qu’il va falloir faire une croix sur nos déplacements en avion, on se souvient par exemple de Castex qui utilisait celui de la République pour ses petits déplacements personnels.

Notre ancien premier ministre a donc pu goûter à la joie des déplacements rapides, efficaces, ponctuels et surtout payés par le contribuable alors même qu’on nous tympanise avec les empreintes carbones de ces jets… Au passage, on pourra noter le contraste de qualité de ces déplacements avec ceux que le même Castex nous offre depuis qu’il est devenu patron de la RATP.


Depuis, Castex a été remplacé par d’autres, tout aussi inutiles et incompétents, et tout aussi gourmands de ces moyens de déplacement carbo-centrés : c’est sans aucune surprise qu’on note que les ministricules Borne ou Attal continuent sur la lancée de leurs médiocres prédécesseurs et, rejetant l’usage du train ou, mieux encore du vélo de ces cars pourtant mis en place quand leur patron était ministre, ils multiplient les déplacements aériens pour honorer de leur auguste présence le petit peuple de province.

Le pompon est sans doute atteint, avec une décontraction assez naturelle chez les cuistres et les parasites, par l’actuel ministre de l’Écologie et du Lobbying Chinois Pro-Énergies Intermittentes, un certain Béchu, qui a multiplié les vols (six en quatre mois, rien de moins) pour des déplacements en province pour lesquels il était tout à fait possible d’utiliser, là encore, les voiturettes électriques voitures thermiques du ministère à une fraction du coût et de la facture carbone aérienne (l’équivalent des émissions totales d’un Français moyen pendant près de trois ans).


N’oubliez pas que, pendant ce temps, les mêmes aigrefins ministériels et autres parlementaires froufroutants qui se déplacent ainsi gratuitement au frais de la princesse ont le toupet et l’aplomb des clowns de cirque d’envisager sérieusement la mise en place d’un prix plancher sur les déplacements aériens.

Décidément, ce Noël 2023 sera à l’image de ces dernières années en Macronie : il n’y a plus qu’un Deux Poids Deux Mesures évident, une pantomime un peu grotesque destinée à calmer le peuple via quelques éléments de langage jetés en pâture aux scribouillards subventionnés, et, au-delà de ces jetons de présence, la caste de profiteurs ne fait même plus l’effort de prétendre à une vertu démontrable.

Il n’y a plus le moindre doute qu’ils ne croient absolument pas aux âneries qu’ils débitent mécaniquement et qu’ils se foutent ouvertement du peuple.


8 août 2023

Ce pass carbone qui n’en finit pas d’arriver doucement mais sûrement

H16

De la même façon qu’une bonne action ne saurait jamais rester impunie, une idée consternante ne saurait rester lettre morte, surtout en France et surtout actuellement alors que le pays est aux mains de sociopathes criminels aux objectifs de plus en plus délirants. Et en matière d’idées consternantes, celle qui consiste à limiter le nombre total de voyages aériens autorisés tient facilement le haut du pavé.

L’idée avait été récemment lancée par le climatofasciste Jancovici qui mêle habilement dans un discours sirupeux quelques vérités bien senties sur la nécessité évidente de l’utilisation du nucléaire pour nos besoins énergétiques, avec une solide dose d’âneries climatiques sans lesquelles son discours serait resté inaudible.


Pour ce thuriféraire de la coercition la plus invasive, un des moyens concret de lutte contre les soubresauts normaux du climat consisterait à empêcher les gens d’aller et venir comme bon leur semble, à commencer par l’avion, en limitant à 4 le nombre de vols autorisés sur toute une vie.

Évidemment et sans surprise, cette idée que personne dans le monde n’envisageait sérieusement commence déjà à faire son chemin en France : apparemment, certains l’ont trouvée suffisamment intéressante, contre-productive et auto-flagellatrice pour que l’opinion publique soit copieusement triturée afin d’y adhérer. Pour cela, un sondage, aussi imaginatif que bidon, est rapidement exhibé dans une presse aussi veule que subventionnée : télé, journaux, c’est dit, c’est acté, presque un Français sur deux (41%) se dit prêt à ne prendre l’avion que 4 fois dans toute sa vie.

Du reste, avec une population qui s’appauvrit de jour en jour, la coercition ne sera peut-être même pas utile mais à ce rythme, les petits Français seront les premiers (et assez probablement les seuls) à se ferrer un tel boulet à la patte. Bien joué Janco, au moins éviteront-ils ainsi de passer pour de riches occidentaux capables de voyager, faire du tourisme et des affaires partout dans le monde !

Et puis, rassurez-vous : les solutions de remplacement à l’avion ne manqueront pas, puisque le rail français, au-dessus de tout soupçon de richesse, est déjà au rendez-vous. Tant qu’il ne pleut pas trop fort, qu’il n’y a pas trop de surprises avec l’infrastructure, les trains assureront avec joie le déplacement des masses populaires.


Masses populaires qui pourront avec ce train bénéficier d’une autre idée consternante, à savoir celle d’un “ticket climat” consistant à proposer ces voyages pour un tarif aussi minuscule qu’économiquement et écologiquement suicidaire.

Il faut dire que, dans un pays où les principes de l’économie sont copieusement ignorés voire conspués, personne ne semble vouloir comprendre que le train est, par nature, toujours plus cher que l’avion pour le transport rapide de personnes. Eh oui : faire courir des rails sur des milliers de kilomètres, les entretenir et maintenir les voitures, les signalisations et les gares est effectivement plus compliqué et plus coûteux qu’établir un couloir et un trajet aérien. Le seul moment où le train est compétitif (économiquement et écologiquement), c’est lorsqu’il déplace des nombres considérables de wagons de minéraux ou de biens, certainement pas des personnes…

Dans ce contexte, s’acharner à pousser les individus vers le train et contre l’avion est donc parfaitement aligné avec les âneries systématiques que proposent les écolos habituellement afin de résorber leur éco-anxiété, depuis les éoliennes jusqu’aux voitures électriques en passant par la lutte contre le dioxyde de carbone sans lequel, pourtant, nous ne pourrions pas vivre faute de plantes.

Et tout comme il a fallu se farcir le discours niais et faux sur les véhicules électriques censés nous épargner des affres d’un climat mal réglé, il faut à présent lire les sous-entendus mièvres et tout aussi faux des médias qui entendent bien fabriquer un consensus artificiel sur l’absolue nécessité de limiter autoritairement les déplacements de tous.

Ce n’est pas une coïncidence : chacun de ces discours, chacun de ces consensus artificiellement fabriqués répond en réalité à un cahier des charges précis et s’inscrit dans une tendance générale qui vise à restreindre à chaque fois nos champs de possibilités. Petit-à-petit, du nombre de voyages permis à la distance autorisée, de la voiture électrique à faible autonomie à la ville des 15 minutes, tout est fait pour restreindre, interdire, limiter et contraindre l’individu qui est systématiquement présenté comme une menace à son environnement.

Toute l’astuce des dirigeants est de se placer dans l’environnement en question : l’encombrant citoyen, la masse populeuse en est alors soigneusement tenue à l’écart, et l’environnement (i.e. les dirigeants, les élites auto-proclamées) peut ainsi être correctement protégé.

Dès lors, pas étonnant que les dirigeants continuent d’âprement phosphorer sur le pass carbone, ce sésame appétissant de leur liberté et de l’asservissement du peuple : quitte à le rebaptiser “carte carbone”, le projet est toujours sérieusement en gestation. On présente ses (forcément très nombreux) points positifs, on souligne qu’il peut y avoir des dérives et que la mise en place d’un système de marché d’échange de ces cartes carbones pourrait avoir de nombreux soucis. Bref, on tempère pour le moment. Mais on continue d’y réfléchir et tout indique qu’on y reviendra, encore et encore, jusqu’au moment où, comme pour la limitation des vols aériens, cela passera tout seul.


De façon maintenant limpide, une petite coterie s’est organisée depuis quelques années et continue encore de s’organiser pour dissoudre toutes nos libertés au profit de sa sécurité exclusive. L’outrance actuelle de la propagande climatique n’est pas autre chose qu’une préparation à ce consensus artificiel qu’elle entend nous imposer.

Quoi qu’il en coûte.

30 avril 2023

Et maintenant, la Taxe Carbone pour tous

H16

Voilà, c’est dit ! Dans les prochains mois, dans la joie, la bonne humeur et l’écoresponsabilité frétillante, les foyers européens (et français en particulier) vont enfin participer à la grande lutte contre le méchant dioxyde de carbone qui ne fait rien que de nous garantir du climat tout déréglé : par le truchement d’une Union européenne en roue d’autant plus libre que le citoyen ne l’est plus, la réforme du “marché du carbone” vient d’être entérinée par les États membres.


Oui, vous avez bien lu et malgré les intéressants ronds de jambe de certains “fact-checkeurs” concernant les sommes en jeu, il s’agit bien d’étendre le marché des quotas de dioxyde de carbone au-delà des seules entreprises pour (enfin !) toucher les particuliers directement au portefeuille.

En substance et d’ici 2027 (ou 2028 si les prix continuent de trop grimper), l’Union entend placer un prix (une taxe, donc) sur les émissions de CO2 y compris par les particuliers en englobant les carburants et le chauffage dans les produits touchés.

Pour le moment, on se tatouille encore en haut lieu pour connaître le prix exact de la tonne de CO2 facturée, mais on rassure déjà les moins motivés par cette nouvelle vague d’éco-syntonisation climatique à coup de schlague : tout ceci sera plafonné à 45€ la tonne quoi qu’il arrive. Comme le Français moyen (ce Gaulois réfractaire qui fume des Gitanes, roule au diesel et qui n’est rien au milieu des gares SNCF en grève) produit 8,9 tonnes de dioxyde par an, on peut donc déjà pousser un soupir de soulagement : sa facture sera plafonnée à 400€ seulement.

Quelle aubaine pour avoir la conscience écologique tranquille, vous ne trouvez pas ? Et qui pourrait imaginer que ces gueux Français auraient trouvé mieux à faire de cette somme rondelette en pleine période d’inflation ?


Allons, un peu de réalisme, que diable : le vote écologique (même minoritaire), l’introduction petit à petit de l’écologie punitive un peu partout dans les programmes politiques des Européens, la volonté obstinément affichée, médiatisée et louangée d’absolument lutter contre la méchante présence d’un gaz nécessaire à la vie des plantes mais très rare (0.04% de l’atmosphère, moins que l’argon par exemple, dont seulement 5% dus à l’activité humaine), la mobilisation permanente des bobos, des médias, des collectivistes et des profiteurs a enfin fini par payer : les citoyens européens vont devoir cracher au bassinet !

En France et avec sa perversité habituelle de nigaud inutile, le Chef de l’État s’est d’ailleurs réjoui avec un tweet niais du futur écrabouillement des foyers et des entreprises par la bureaucratie européenne :


Car oui, grâce à ces mesures qui “sont les plus ambitieuses au monde”, au moins va-t-on garantir que ce qui est réalisé en Europe en général et en France en particulier le sera avec plus d’énergie bureaucratique mais moins d’énergie mécanique et donc plus d’huile de coude, de tracasseries et d’efforts, ce qui aura l’immense avantage de se traduire par des prix plus élevés pour tous, propulsant toujours plus bas le niveau de vie des citoyens !

Il suffisait d’y penser.

Du reste, “Face à l’urgence climatique” comme le dit le squatteur de l’Élysée, il fallait bien ça.

Pensez donc : ne rien faire était inenvisageable, car, au contraire de la taille des cornichons et de la composition des marmelades, le climat n’est pas régulé. Il fallait que cela cesse. Les technocrates, les énarques et les politiciens ont donc jugé qu’en payant une taxe, on parviendrait probablement à un résultat souhaité (un climat présentable, bien comme il faut, pas trop chaud en été, pas trop froid en hiver, où il pleut seulement la nuit et seulement sur les cultures qui en ont besoin, avec des horaires et débits accordés aux restrictions préfectorales). Probablement.

Probablement car les nouvelles dispositions ne sont qu’une nouvelle tentative de faire tomber la pluie d’abaisser les températures par des danses rituelles taxes qui, au contraire des incertitudes du climat, sont aussi certaines que la mort. En somme, on échange les affres du doute et de l’indéterminé météo-climatique par la certitude rassurante d’une bonne grosse taxe.


La victoire écrasante de tout un continent contre sa propre civilisation est maintenant à portée de main : grâce à ces mesures finement ouvragées, la zone du monde qui émettait déjà le moins de dioxyde de carbone va enfin ne plus en émettre du tout et de la façon qui, lorsqu’on y réfléchit bien, est la plus efficace : en arrêtant plus ou moins rapidement toute activité humaine, toute industrie et toute croissance, pardi.

Et si cela passe par l’élimination du carbone qui vous compose, eh bien qu’à cela ne tienne : à coup de taxes au début et de pelle dans la nuque à la fin, on est sûr d’y arriver.

À la lecture de tout ceci, si vous sentez ces derniers mois comme une petite accélération des agendas les plus nocifs (fin des moteurs thermiques, haro sur un nucléaire pourtant seul à même de nous sortir de l’ornière, guerre contre les engrais azotés, la viande et l’agriculture en général, taxe carbone), c’est normal : les dirigeants sentent bien le mécontentement monter dans les populations qui commencent tout juste à comprendre l’asservissement qu’on leur réserve à coup de culpabilisation éco-consciente.

Le temps presse donc et l’avalanche de mesure de plus en plus coercitives (sous le sceau des luttes contre le dérèglement climatique, contre le terrorisme, contre la désinformation, contre l’exclusion ou n’importe quel autre sujet à la mode qui peut se traduire par des lois contraignantes) ne doit rien au hasard. À force d’intensification des efforts et de technologies politiques, fiscales et sociétales toujours plus redoutables, le sillon que creusait obstinément le soc idéologique de nos dirigeants dans la terre meuble de nos libertés se transforme en véritable canyon séparant la “plèbe” de “l’élite” à mesure que leurs lubies s’imposent dans nos vies.

L’agenda écologique est devenu un outil redoutable pour notre asservissement à tous, une taxe à la fois ; et au bout ne nous attend qu’une chose.