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2 février 2025

UNE BIZARRE SAUCE BÉARNAISE USAGÉE

Gabriel Nerciat

- 2/2/2025 - Ne comprends plus grand chose à l'actualité politique, si tant est qu'elle soit compréhensible.
Pourquoi donc Bayrou entreprend-il, comme Barnier avant lui, de soumettre le vote du budget à l'adoption de l'article 49.3 ?
C'est la meilleure façon de se planter, sauf s'il a vraiment conclu un accord en béton armé avec le PS (ce qui ne semble pas être le cas).
Dans un vote simple, les députés RN et PS pourraient peut-être s'abstenir, en invoquant la nécessité de boucler le budget (ou tout autre argument imitant le réflexe de la prudence).
Mais avec un 49.3, l'abstention n'est pas de mise. Les députés doivent voter pour ou contre la motion de censure qui en découle automatiquement.
Si le RN vote contre, surtout après s'être abstenu lors du premier vote, il devient le soutien officiel d'un gouvernement auquel il ne participe pas, et perd son statut de premier parti d'opposition parlementaire sans rien gagner de concret en échange (à part des débats interminables et stériles sur la submersion).
Tous les plumitifs appointés qui parlent de besoin de stabilité machin chose et autres billevesées ne peuvent faire oublier ces principes de base qui valent pour presque tous les régimes parlementaires.
Non seulement la classe politico-médiatique est devenue aussi pathétique que ce notable démocrate-chrétien béarnais hors d'âge toujours prêt à offrir ses services à une gauche européiste agonisante, mais de plus elle ne semble même pas comprendre qu'avec l'élection de Trump et les taxes protectionnistes qu'il va bientôt imposer à l'Europe (et donc aussi à la France percluse de dettes et paralysée par un chef d'État irresponsable), les vieilles ficelles d'arrière-boutique des années 1990 ne peuvent plus rafistoler grand chose.
À moins bien sûr qu'un détail ne m'échappe.
Mais j'aimerais bien savoir lequel.

22 janvier 2025

Macronie : la fabrique de clones

H16

- 22/1/2025 - C’est un record, c’est une prouesse, c’est véritablement extraordinaire : selon Annabelle Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, le gouvernement va réaliser « le plus grand effort de baisse des dépenses depuis 25 ans ». Mais si. Puisqu’elle vous le dit !


Ah, y’a pas à dire, le gouvernement Bayrou, c’est du sérieux ! Là où le précédent gouvernement, celui d’un certain Barnier – n’y prêtez pas attention, le rigolo est parti très vite – n’était pas parvenu à présenter un budget suffisamment alléchant pour le Parlement au point de se faire censurer, nul doute que la phalange d’experts actuels, sous la direction du meilleur Premier ministre de la Cinquième République (au moins), saura dépasser toutes les espérances d’un retour à l’équilibre et à des perspectives économiques et financières solides !

Bien sûr, si vous suivez ces colonnes et l’actualité française, si vous avez deux sous de jugeotte sur la valeur réelle du gouvernement et du prochain budget, alors vous douterez naturellement des annonces vitaminées de Montchalin. Inversement, si vous croyez à ce discours, j’ai une grande tour métallique à vous vendre.

On sait déjà que ce budget ne sera pas en équilibre et que l’État va continuer de faire croître la dette française. On sait aussi que les économies, s’il y en a de réelles, seront réalisées sur des broutilles qui n’auront qu’un impact minimal dans un hypothétique redressement de la santé financière du pays. On sait enfin qu’en lieu et place de baisses de dépenses, l’Amélie ministérielle camoufle de simples réductions des hausses de dépenses : au lieu de cramer 50 ou 75 milliards d’euros additionnels au 400 milliards déjà prévus, on n’en cramera que 25 supplémentaires. Le total continuera d’augmenter benoîtement, mais moins vite, permettant d’annoncer triomphalement une baisse de 30 milliards des dépenses prévues.

Le procédé n’est ni inconnu ni habile, mais il permet aux potiches gouvernementales de frétiller devant les gros micros mous des journalistes incapables de rentrer dans le lard de ces maquignons.


Et c’est justement ce qui frappe : cela frétille d’aise. Annoncer cette fausse victoire, présenter ce médiocre camouflage semble les ravir.

Nos politiciens semblent persuadés d’avoir réalisé une performance suffisante qui leur autorise un grand sourire : regardez, le dérapage budgétaire de 2025 ne sera que de 5,4% du PIB en 2025. C’est en réalité parfaitement catastrophique, c’est même mortifère puisque cela se cumule à trop d’années déjà sombres, mais la caste jacassante semble heureuse.

L’autre élément qui frappe au moins autant, c’est la répétition des mêmes actions, produites avec les mêmes éléments de langage, par des membres du gouvernement parfaitement interchangeables les uns aux autres : jamais dans ce pays les politiciens n’ont autant ressemblé à une armée de clones, des clowns clonés avec fébrilité les uns sur les autres.

Depuis l’avènement de Macron, les ministricules se suivent et se ressemblent tous physiquement, moralement, intellectuellement.

Ce n’est pas une exagération : pour les femmes, par exemple, Amandine Amélie de Montchalin, Véronique Valérie Hayer, Amélie Aurore Lalucq ou Aziza Aurore Bergé sont facilement interchangeables et placer l’une à un poste à la place de l’autre ne choque personne. D’ailleurs, c’est exactement ce qu’a fait Macron jusqu’à présent.

Il en va de même avec les hommes : on ne peut s’empêcher de trouver des ressemblances entre Richard Gere et François Bayrou ce mollusque de Castex et John Fitzgerald Eric Lombard – qui est, aussi incroyable que cela puisse paraître, l’actuel ministre de l’Économie. Le constat est le même lorsqu’on épluche le trombinoscope macroniste qui nous fournit des Attal, Griveaux ou Séjourné et même un Macron dont les caractéristiques physiques générales sont toutes les mêmes.

Comme des poulets élevés en batterie, le politicien d’appareil, le ministre ou ministrable, qu’il soit d’un sexe ou de l’autre, est calibré avec la précision d’un cornichon dans sa conserve : outre un physique standardisé qui passe par la coupe de cheveux, les vêtements, on notera une uniformisation du vocabulaire, des attitudes, des comportements et des postures.


Bien évidemment, l’intérêt du politicien à ce point calibré ne réside pas tant dans son apparence physique que dans son outillage intellectuel, maintenant réduit à sa plus simple expression : le macroniste n’a plus qu’un marteau, ce qui explique que pour lui, tout les problèmes ressemblent à des clous sur lesquels il tape avec application. Autrement dit, il n’a pas de pensée personnelle.

Relisez les saillies de nos politiciens de l’extrême-centre : incapables de convoquer la moindre colonne vertébrale intellectuelle, ils sortent tous les mêmes âneries, de la même façon, au même moment. Une polémique apparaît dans l’actualité, le discours se formatte rapidement et, de plateaux en articles, l’extrême-centre répète comme un seul clone les mêmes arguments.


Ceci entraîne un phénomène que les réseaux sociaux, actuellement plus libres que les médias de grand chemin, font ressortir violemment : les bobards étant actuellement de plus en plus gros, les gimmicks, les phrases toutes faites, les discours formattés sont encore plus faciles à déceler.

Eh oui : les politiciens de gouvernement sont choisis précisément pour leur capacité à ne surtout pas interférer personnellement avec le discours global, décidé indépendamment d’eux. Ils ne peuvent donc avoir ni de pensée personnelle, ni de conscience, ni d’esprit et il faut même – cela devient un prérequis – qu’ils deviennent progressivement aussi cons que des éponges pour être capables de ressortir les slides McKinsey ou les argumentaires de l’appareil politique sans sourciller.

Dans ce contexte, avoir une conscience est alors un handicap et le décalage est d’autant plus palpable avec les vieux caciques de la vie politique française, qui ont parfois des traits d’humour, des revirements, et cette personnalité qui leur a permis de durer. Il n’y a ainsi aucun tribun dans les rangs de l’extrême-centre car cela supposerait une flamme intérieure, une motivation puissante et franchement, comment l’alimenter avec le jus de chaussette que constituent « les valeurs de la République », la « sociale démocratie » ou « le vivrensemble » ? En face, les clones n’ont aucune existence physique réelle sur ce plan d’existence : êtres unidimensionnels voués à la médiocrité, ils sont à peine capable d’entrer en contact avec la réalité populaire.

Avec ces clones, on est dans la quintessence parfaite de la caste jacassante, celle qui parle mais ne dit rien, ne pense rien, n’articule aucune pensée profonde et ne propose qu’un conformisme total, voire totalitaire comme on a pu le constater pendant la pandémie.

À l’image des hommes et femmes tronc des médias, la Macronie ne nous offre plus que des hommes et des femmes sandwiches, porteurs de messages creux, de coupons de réduction pour le reprisage des chaussettes ou de programmes politiques niais reconduisant les mêmes antiennes qui n’ont conduit qu’à une issue jusqu’à présent : la faillite.


https://h16free.com/2025/01/22/79848-macronie-la-fabrique-de-clones

27 décembre 2024

Le budget de Barnier sur la table… comme prévu

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


- 26/12/2024 - C’est officiel Bayrou va présenter le même budget que celui qui a fait tomber Barnier, avec des modifications à la marge, qui ne pourront faire oublier le précédent censuré. Ce que nous avions annoncé au RPF, dès le début. Soi-disant il n’aurait pas le temps de changer quoi que ce soit et de repartir d’une page blanche. Pour quelle raison ? Devant l’impérieuse nécessité de sortir la France de l’ornière financière que sa ministre de l’éducation a largement creusée, il y a lieu justement de tout reprendre. Le manque de temps n’est pas valable, d’autant que l’ancien budget a été reconduit dans ses principes fondamentaux, donc rien n’est bloqué. Pourquoi ne pas profiter de cette pause pour tout reprendre, si ce n’est parce que Bayrou n’a aucune solution à présenter ! Qu’à cela ne tienne, au RPF nous tenons nos propositions d’économies d’échelle et de réductions d’impôts à son service, elles sont d’ailleurs publiées sur de nombreux sites. Bayrou ou l’immobilisme annoncé... voilà, c’est fait, sans innovation, sa bande de recyclés n’est pas en mesure de modifier la trajectoire, mais ça nous le savions tous. On l’avait écrit tout de suite, Bayrou allait faire exactement comme Barnier, la preuve est donc avancée avec cette confidence d’Europe 1.

Qu’attend-il en osant venir présenter le même texte qui n’a pas passé le cap du 49.3 ? Une mansuétude soudaine, un détournement des esprits, les mêmes causes produisant les mêmes effets, Bayrou devrait tomber encore plus vite que Barnier. Ce qui est hallucinant c’est de voir avec quelle obstination les erreurs du passé, très récent pour ce qui est du budget, sont reconduites à l’identique. Une constance cependant, l’aveuglement, ou cette idée que les députés n’auraient « pas le choix ». On écarte le résultat des législatives, on fait comme s’il ne s’était rien passé, pire on prétend être dans la majorité présidentielle, alors que cette dernière n’existe plus depuis juin 2024. On applique ce vocabulaire pour se persuader qu’on est la seule force légitime pour gouverner, mais c’est exactement l’inverse. Ainsi on s’érige en unique solution, expliquant en boucle qu’on ne peut en définitive que faire ce qui n’a pas marché, en l’occurrence on ne parle pas d’une politique appliquée il y a quelques années, mais de seulement quelques jours. Barnier tombe sur un texte, eh bien on reprend le même ! Provocation, stupidité ?

Sont-ils foncièrement malhonnêtes, ou totalement idiots ? C’est brutal, mais il faut bien se poser cette simple question. Trouver des excuses ou des justifications est impossible devant autant de persistance dans la folie. Obtus jusqu’à la démence, Bayrou ne parait pas plus stable que son patron pour se conduire de la sorte. Il est évident que les oppositions doivent répondre à cette arrogance supplémentaire par une censure encore plus rapide. Mais cela ne sera visiblement pas suffisant et Macron joue au chat et à la souris, compte sur cet acharnement à refaire les mêmes erreurs pour rejeter la faute sur ces méchantes oppositions qui bloquent les institutions alors que le problème c’est lui et sa volonté de ne pas tenir compte du résultat des urnes, pas plus que de tirer les leçons de la censure. Il le fait exprès, encore une fois, ce ne sera pas de sa faute et les médias aux ordres vont avoir bien du mal à nous expliquer, lorsque Bayrou va tomber à son tour, que le président n’y est pas pour quelque chose, ou que Bayrou lui-même n’est pas le responsable de son propre malheur. La stratégie macroniste de la terre brûlée est désormais mise à nue. Mais le risque est grand pour le pouvoir de sans cesse attiser les braises du chaos en espérant en sortir vainqueur. Les Français ne sont plus dupent de la manœuvre de Macron qui consiste à l’amener à vouloir s’emparer des pleins pouvoirs pour régler la fracture et le blocage dont il est le seul artisan. Si les parlementaires ne peuvent plus travailler sereinement, pire, si l’exécutif confisque le pouvoir au prétexte qu’il n’y a plus de solution politique à la crise de régime provoquée par l’entêtement d’un homme à demeurer sourd à la voix des urnes, les parlementaires n’auront pas d’autres choix que de tout faire pour se débarrasser de Macron.

Nous le répétons depuis des semaines au RPF, le régime de Macron met en scène tous les ingrédients pour que sa fin soit dramatique, en tout cas indigne d’une nation moderne européenne. Face à l’adversité qui nous est imposée, les solutions institutionnelles deviennent indigentes en l’état, et glissent peu à peu vers d’autres chemins ou l’on voit poindre des troubles autrement plus graves, voulus, alors que la sagesse devrait nous épargner cette épreuve qui arrive. Cet article 16, si on en venait là, ne marche que si les corps d’État acceptent d’obéir aux ordres d’un seul homme, et dans le cas présent, à ses caprices, dont tout le monde a bien compris qu’ils nous ruinent. Et ce n’est pas gagné pour lui... Comptons sur les déterminations, de ceux qui tiennent encore un peu les manettes, des oppositions et la fermeté de ceux qui ont la parole pour prendre les bonnes décisions le moment venu, tout en gardant à l’esprit qu’il n’est pas question pour eux, représentant des millions d’électeurs, ni de reculer et encore moins de renoncer. Le sens de l’histoire serait que Bayrou tombe et que Macron tombe aussi. Cette fin de règne n’en finit plus...


Le groupe Telegram du RPF :

25 décembre 2024

Kuzmanovic Georges

Gouvernement "Walking Dead"

La honte et la guerre (sociale et pas seulement).
Le gouvernement Bayrou est un gouvernement macroniste chimiquement pur.
Défait 3 fois, illégitime, Macron dont 65% des Français demandent le départ, s'entoure de répliques de lui-même.
Même Manuel Valls, Ministre d'État et également peu apprécié par les Français, est l'image miroir d'un Macron qu'il aurait voulu être.
Avec François Rebsamen, c'est un traître au socialisme.
Autres traits communs entre ces ministres et Macron : fanatiquement mondialistes, atlantistes et européistes.
L'extrême-centre n'en finit pas de truster le pouvoir contre la volonté et les intérêts des Français.
Nous venons de prendre un ticket aller pour l'effondrement du régime et de l'économie de la France, voire de sa souveraineté. 23/12/2024

Bayrou et l’armée des damnés…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

- 24/12/2024 - Bayrou a formé son gouvernement. Recyclage de vieilles gloires qui ont toutes échoué, et pour certaines qui ont été censurées il y a quelques semaines, ne cherchez pas de la nouveauté, un brin de changement en perspective. Bayrou confirme qu’il fera ce que les autres ont fait et sans doute en plus mal. Voilà donc l’homme providentiel avec son équipe. Il aurait pu avoir la décence d’éviter ceux qui venaient d’être sanctionnés, même pas ! Il n’aura pas eu cette élégance, ou ce tact. La récompense aux coquins est actée, cette république n’est plus que l’ombre du mérite, et dispense largesses et responsabilités à ceux qui se sont commis dans l’échec. Qu’attendre d’une Borne qui faillit connaître le sort de Barnier avec sa réforme des retraites, directement responsable de la débâcle financière actuelle puisque c’est elle qui a activé les 49.3 sur les derniers budgets de faillite qui sont l’objet d’enquêtes et de reproches acerbes d’une classe politique étonnamment naïve, ou férocement complice.

Rien, elle ne vaut pas mieux que Le Maire, à qui elle a permis de valider ces budgets qui nous ont conduits à l’abaissement de notre note par les agences, elles devrait d’ailleurs être baissée encore en début d’année. Que dire de Valls, incapable de se refaire une virginité en Espagne, il a repassé la frontière pour trouver un poste, adepte exalté du 49.3 lui aussi, il va faire une paire explosive avec Borne. Avec ces deux-là, nous atteignons les sommets de l’antiparlementarisme. S’il y en a un qui court après la gamelle c’est bien lui. Barrot, toujours à la diplomatie… il est vrai qu’avec les brillants résultats glanés en seulement 55 jours, il eut été incompréhensible qu’il ne fut pas reconduit, il n’a pas terminé son œuvre de destruction, l’image de la France n’est pas suffisamment écornée, il faut qu’il repasse une seconde couche. Quant aux autres… directement impliqués dans l’écroulement de la France à des moments différents, ils sont tous responsables et Bayrou veut nous faire croire que c’est avec cette équipe qu’il va faire des miracles. Borne l’a dit, elle ne renoncera jamais à ses privilèges de bourgeoise élue, n’attendez pas que des coupes budgétaires soient réalisées pour réduire les dépenses. Ce sera le même train de taxes et d’impôts, par Dieu il faut bien les nourrir ces misérables fossoyeurs qui se prennent pour des génies.

Sans imagination, hors-sol, Bayrou vient de nous confirmer qu’il est dépassé, ou qu’il le fait exprès. Sans majorité, condamné à faire avec ceux qui veulent bien risquer le peu d’honneur qu’ils ont, il ne pouvait reprendre que ces déclassés. On se demande ce que fiche Retailleau dans cette équipe de bras cassés. Persuadés qu’ils sont représentatifs d’une majorité qui n’existe plus que dans leur imagination et dont on cherche les forces, ils paradent avec une morgue qui ne les quitte plus, tant ils se sentent intouchables. Il n’y a même pas à attendre une action ou un acte, on les connaît tous, on sait ce qu’ils ont fait et nous leur devons la gabegie qu’ils nous demandent de rembourser en s’exonérant de la moindre responsabilité.

Au RPF nous exhortons les oppositions à censurer Bayrou sans attendre. L’incurie de ces personnes est connue, c’est une insulte au bon sens, un mépris que les Français ne peuvent plus endurer. On y voit la main de Macron qui persiste à croire qu’il a toujours la majorité et que ses gens à lui doivent faire comme s’ils l’avaient. Il appartient aux oppositions de faire tomber ces arrogants dès la première heure. Il y a une dignité du peuple qui ne saurait supporter un tel affront et qui doit censurer une fois de plus. Il est donc urgent de rappeler à toute cette clique que ses illusions ne suffisent pas à dégager une majorité et qu’il y a un minimum de respect à avoir quand on prétend gouverner. Macron ne doit plus croire qu’il peut faire comme si rien ne s’était passé. Il se murmure d’ailleurs que la macronie tremble à l’idée d’une nouvelle défaite qui selon des proches du président, emporterait tout et Macron avec. Il n’y a pas à hésiter, il faut se servir de cette opportunité séance tenante et forcer Macron à partir. Censurer cette équipe de perdants et le plus vite possible.


Le groupe Telegram du RPF :

Chronique d'une mort annoncée

Jean Mizrahi

- 24/12/2024 - Cela n'a rien à voir avec Gabriel Garcia Marquez, mais il s'agit bien d'une mort annoncée. L'analyse de la formation de ce nouveau gouvernement laisse un goût amer de fatalité face à un échec annoncé, pour plusieurs raisons cruciales :
D'abord, aucun des ministres choisis ne semble posséder les compétences requises pour entreprendre une transformation radicale de l'État, une nécessité vitale pour "dégraisser le mammouth" bureaucratique et revitaliser l'action publique. Ces individus ont déjà prouvé leur incapacité à réformer efficacement leurs propres ministères. Le nouveau ministre de l'Économie, de gauche, semble particulièrement mal placé pour comprendre l'urgence de réduire drastiquement les dépenses publiques, une mesure pourtant essentielle dans la situation actuelle.
Ensuite, ces politiciens ne voient nullement l'intérêt de consulter le peuple à la manière des Suisses : ils se considèrent bien au-delà de la plèbe, qu'ils assimilent à un troupeau d'enfants irresponsables.
Enfin, ce gouvernement est condamné à fonctionner sous une menace constante, avec une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. La fragmentation de l'Assemblée nationale, qui ressemble à ce qu'on obtiendrait avec un scrutin proportionnel, impose des alliances précaires entre partis, chacun cherchant à préserver ses positions pour des élections futures qui pourraient ne pas adopter ce mode de scrutin. Cette situation handicape sévèrement la capacité du gouvernement à agir de manière décisive.
Pour que Macron puisse stabiliser sa position, la mise en place rapide d'un scrutin proportionnel adapté, qui autonomise les petits partis et réduit leur dépendance envers les grandes formations, est cruciale. Sans cela, il est fort probable qu'une pression politique intense se manifeste dès la rentrée parlementaire. Le Rassemblement National et la gauche, dans une tentative, pourraient utiliser une nouvelle motion de censure pour pousser Macron vers la démission. Malgré la conviction de Macron en son inamovibilité, une crise politique profonde pourrait rapidement le mettre dans une situation insoutenable.
Les récentes déclarations de Marine Le Pen et les objectifs du Nouveau Front Populaire reflètent cette stratégie d'offensive. Les socialistes, de leur côté, ne semblent pas encore comprendre qu'ils sont pris dans une impasse politique.
Nous revenons à une ère de combinaisons politiques et d'inaction, semblable à la IVème République, tout cela alors que la France flirte dangereusement avec un défaut de paiement (je sais, peu de gens y croient, mais l'Histoire est remplie de pays qui se croyaient infaillibles... avant de chuter). La perspective est sombre, promettant des turbulences politiques et économiques imminentes.

23 décembre 2024

Christian Dubuis Santini

- 23/12/2024 - La démocratie vous souhaite de belles fêtes, pleines de joli wokisme, d’immigration massive, de taxes carbone apaisantes, et une bonne guerre contre les Russes sous l’étendard de l’Union Européenne et de l’OMS, avec des vaccins toujours plus sûrs et efficaces.

20 décembre 2024

Bayrou sait-il compter ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


- 20/12/2024 - Bayrou consulte les chefs de partis pour constituer son gouvernement, sauf LFI et RN. Le centriste dispose de 36 députés et compte sur sa position pour dégager une majorité, en comptant rallier donc la droite et une partie de la gauche. Le pari est risqué, pour ne pas dire suicidaire. On voit mal les communistes, 17 députés, ne pas se liguer avec les LFI, 70 députés. Les 140 RN, avec Ciotti, n’auront que peu de mansuétude à l’égard du maire de Pau qui les ostracise une fois de plus. Que dire des écolos, 38 députés, qui ne devraient pas accorder une grande confiance à ce nouveau gouvernement, surtout si les noms qui circulent pour y entrer sont confirmés. Bertrand, Darmanin, Borne… on voit mal comment les 66 socialistes, pourraient défendre ces faux nouveaux venus et leur programme qui ne devrait pas être bien différent, en matière budgétaire au moins, du précédent… ce que nous écrivions précédemment au RPF. Le projet de budget Barnier risque bien d’être ressorti à la virgule près.

D’autant que Faure a déjà annoncé qu’il ne supporterait pas un gouvernement dont le premier ministre ne serait pas de gauche Que dire des 23 députés de LIOT qui ont fermement combattu le budget, objet de la motion… Quant aux 10 non-inscrits… Bref en faisant le compte et sans préjuger des dissidences fortes au sein même des soutiens de Bayrou, on est très loin d’une majorité assurée. Dans le meilleur des cas il serait à une voix de la censure et c’est le scénario le plus favorable. On se demande bien ce qui anime les esprits de ces gens-là, pour systématiquement penser que sans majorité ils peuvent gouverner et surtout en affichant aussi peu d’originalité dans le choix des futurs ministres. Prendre ceux qui sont à l’origine de la débâcle financière et les remettre aux commandes, c’est faire preuve d’une cécité dramatique, ou se moquer des Français. Ou encore, cela peut être une stratégie de Macron : griller les premiers ministres les uns derrière les autres pour gagner du temps. On ne voit pas trop où ça le mène mais on sait que son profil particulier le prédispose à des stratégies qui échappent au commun et à la logique.

La méthode même de Bayrou dévoile l’échec futur qu’il pousse devant lui. Ses premiers pas dans la fonction sont déjà émaillés d’erreurs, de fautes comportementales et dans la foulée, il s’apprêterait à nommer des personnalités détestées des Français. Seulement 36% sont satisfaits de sa prise de fonction, soit environ quinze points de moins que son prédécesseur… et malgré cela, il s’obstine. En réalité il n’y a pas lieu de s’étonner. Macron l’a choisi, peut-être un peu forcé, mais aussi parce que les deux hommes cultivent la même tendance au déni de réalité. Il n’a pas gagné les élections mais pense qu’il peut gouverner, tout comme Macron. Par trois fois son camp a subi une sévère défaite, à peine tempérée par quelques arrangements de dernière minute, notamment avec les LFI, mais il ne frémit pas. Il n’a pas de majorité et fait comme si ce n’était pas le cas. Il a perdu, mais pour lui, dans son monde parallèle ce n’est pas possible. Bayrou est de la même trempe. Il pense pouvoir sans sourciller rallier à sa cause les socialistes, en recherche d’une nouvelle virginité, la droite dite classique, qui ne sait plus où elle se situe, se dit dans l’opposition, mais sans vouloir s’opposer, tout en criant au loup de temps en temps.

En pleine déroute intellectuelle, sans ligne de conduite si ce n’est l’éculée front républicain, qui serait défini par certaines lignes rouges dont eux seuls en déterminent les positions au gré des événements, quitte à sombrer un peu plus et à perdre le peu d’électeurs qui leur reste. Englués dans leurs contradictions, ils n’ont d’autre recours que de faire comme Macron, vendre la peur d’un chaos si jamais ils ne sont plus au pouvoir, même en rampant, même estropiés, mais l’important c’est qu’ils y soient. Lamentable, tout comme les dernières révélations sur l’ambiance de fin de règne qui s’est installée dans ce qu’on appelle maintenant « la cage aux folles », peuplée donc d’incapables dévoyés qui ne se cachent même plus puisque toute la presse, même subventionnée, en parle… mais laissons les couler. Cette constance de n’écouter ni les résultats des urnes, ni de tirer une conclusion de la censure, dénote un vrai problème psychologique de la part du personnel politique de notre pays. Les plus impertinents nous dirons, mais alors c’est quoi la solution ? Économiquement, le RPF a proposé une ligne d’économies budgétaires et un changement de paradigme pour les finances publiques. L’autre option est que Macron quitte ses fonctions, et ce n’est pas la première fois que nous l’écrivons. Qu’une élection présidentielle anticipée ait lieu, et, que dans la foulée, le scrutin des législatives soit modifié, non pas avec une proportionnelle qui ne résoudra rien, mais en adoptant celui des Britanniques, uninominal, majoritaire, à un seul tour. L’avantage de ce dernier, c’est que les arrangements se font avant, et non entre les deux tours, pour réajuster les tendances, voire masquer la volonté des électeurs. On ne peut pas continuer sur cette lancée. Si les hommes du passé, responsables de la gabegie que nous connaissons, sont inaptes à trouver des solutions pour régler les problèmes qu’ils ont créés, il en va de même de nos institutions. Elles ne fonctionnent plus en l’état, et ne seront plus performantes dans le futur, Macron les a détricotées, rendues stériles. Il faut en changer, et commencer par le mode d’élection des députés. En attendant, il nous faut supporter le numéro de clown de Bayrou et son gouvernement attendu pour ce week-end… on craint le pire.

Florian Philippot
(Président des Patriotes)

- 19/12/2024 - Retour vers le futur ! La déliquescence du régime s’accélère avec la nomination à Matignon de François Bayrou, l’homme qui s’accroche au système politique depuis 40 ans comme une moule à son rocher ! Ultra-européiste, pro-guerre en Ukraine, ultra-covidiste, favorable à l’injection obligatoire, ultra-déconnecté (l’épisode du vol vers Pau en pleine réunion de crise sur Mayotte le prouve à nouveau), il est le quatrième 1er ministre en 2024, un record ! Leur monde s’effondre ! Luttons plus que jamais pour notre libération nationale car tout ça ne tient plus qu’à un fil ! Il faut bien sûr censurer ce gouvernement, secouer les « oppositions », presser Macron de partir et expliquer que nous retrouverons, après le chaos, un avenir et un projet d’espoir par le Frexit : la reprise en main de notre pays en tout domaine ! Comme le brise-glace avance à travers la banquise, Les Patriotes dessinent ce chemin par leurs combats quotidiens !

Oui, leur monde est à l’agonie : c’est la fuite en avant ! Ainsi, lundi, le nouveau patron de l’OTAN a évoqué « une grande guerre contre la Russie » et demandé aux pays « d’y consacrer une part de leurs dépenses de santé, retraite et sécurité sociale »… Qui peut croire que face à tant de folie, une opposition molle pèsera quoi que ce soit ? Zéro compromission avec ces faucons, avec Ursula von der Leyen qui poignarde nos paysans, avec Bill Gates qui rêve de tous nous piquer contre la « grippe aviaire humaine ». Les structures oligarchiques qui décident pour les peuples doivent être détruites : UE, OTAN, Davos, OMS, etc. ! Toutes sont illégitimes et servent un projet mondialiste d’esclavage, de mort !

On bâtit avec vous le plus grand mouvement souverainiste et de résistance de France qui mène toutes les actions possibles pour faire tomber ces fous et porter haut la France libre, éternelle, la liberté, la paix, l’humain : on ne lâchera rien !

10 décembre 2024

DSK À MATIGNON

Gabriel Nerciat

- 10/12/2024 - Je ne comprends pas Macron.
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
Le futur Premier ministre, qui n'aura comme fonction que de plaire aux zombies de l'UMPS pendant au moins un an afin de permettre au Banquier Président en bout de course de s'accrocher à son trône comme la moule au rocher, en bonne logique ne peut être que DSK.
Il coche toutes les cases : suffisamment socialiste pour plaire à la gauche, suffisamment libéral pour plaire à Wauquiez, suffisamment européiste pour plaire à Bayrou, suffisamment riche pour plaire à Rachida Dati, suffisamment déconstruit pour attirer Sandrine Rousseau, suffisamment pervers pour fesser Marine Tondelier, suffisamment corrompu pour inspirer la confiance des milieux d'affaires, et suffisamment amoché ou démonétisé pour ne plus pouvoir briguer la fonction suprême.
Franchement, qui dit mieux ?
D'autant plus qu'il incarne à la perfection, presque physiquement, bien mieux que le terne et insipide Michel Barnier, l'état de décomposition avancée du régime politique qu'il aura à coeur de sauver.
L'homme qu'il faut à l'endroit qu'il faut, comme on dit dans le langage managérial.
Quelles buses, ces conseillers élyséens, tout de même. Il faut tout leur dire.

2 décembre 2024

Kuzmanovic Georges
2/12/2024

Tout se met en place pour la prise de pouvoir absolu de Jupiter1er et la réalisation de son "œuvre" : la souveraineté européenne, c'est-à-dire la fédéralisation de l'UE

• 49.3
• Motion de censure
• La Commission européenne a lancé le 26 juillet une procédures de déficit excessif contre la France.
• Une fois le gouvernement destitué, Macron aura deux raisons pour déclencher l'article 16 et faire comme bon lui semble ensuite :

⇨ Un budget décidé par ordonnance,
⇨ Mettre en place un gouvernement irrévocable,
⇨ Avancer vers la fédéralisation de l'UE,
⇨ Gouverner par la peur (de la Russie, de la FI, du RN, du chaos, etc.)

Et avec un Conseil constitutionnel à sa botte et trouillard, ça peut durer longtemps.
Et Macron a l'hubris pour faire ça.

24 novembre 2024

FIN DE LA COMÉDIE, SUPERFICIALITÉ DE L'ENTRACTE

Gabriel Nerciat

- 24/11/2024 - Ce gouvernement Barnier, c'est vrai, c'était un peu rigolo au début (ça me rappelait les derniers films de Claude Sautet, avec le vieux Montand qui joue au cabot en tablier de garçon de café dans une brasserie chic du centre de Paris, pendant lesquels on se demandait pourquoi l'auteur de Max et les Ferrailleurs et de César et Rosalie ne trouvait plus grand chose d'intéressant à dire ou à filmer).
Mais maintenant, la comédie a assez duré.
Les Méhaignerie d'arrière-saison, les Lecanuet sans jeune épouse pétaradante, les François-Poncet sans francisque dans les tiroirs, les Gilles de Robien sans maris trompés, les François Baroin sans Michèle Laroque à cheval ni Pierre Palmade au volant, tout ça ressemble trop à un mauvais remake des années 1990 pour que ça puisse séduire très longtemps.
Qu'est-ce que ce gouvernement sans majorité parlementaire et sans aucune cohérence intérieure est censé nous rapporter, à part des augmentations d'impôts et des journées travaillées sans salaire ?
Personne, ou pas grand monde, n'a voté pour lui (LR aux dernières élections, c'est 6 ou 7% des suffrages), et ceux qui le soutiennent le font soit pour maintenir Macron au pouvoir soit pour éviter un improbable Premier ministre venu de la gauche (je parle de ce faquin de Bernard Cazeneuve, bien sûr, pas de Lucie Castets qui resterait moins de temps à Matignon que Jean-Paul Ier sur le trône de Pierre).
Si la France est vraiment dans une situation économique gravissime, alors il est évident que ce n'est pas ce gouvernement sans légitimité ni visibilité quelconques qui pourra faire quoi que ce soit d'important dans ce domaine.
Une réforme de l'État ou de l'économie ambitieuse se fait toujours en début de mandat présidentiel, avec un programme clair et une majorité soudée pour la mettre en œuvre. Pas dans une situation aussi précaire et incertaine que celle qui prévaut depuis la dissolution de cet été.
Ajoutons que l'éternel chantage à la banqueroute de l'État ou à la crise obligataire foudroyante, ce mélodrame d'hiver dont la bourgeoisie des retraités de province ne se lasse jamais, ne peut effrayer que des imbéciles incultes capables de dépenser sept euros pour lire Le Point ou alors servir à démasquer l'imposture des escrocs qui le colportent : il suffit de se renseigner même de façon superficielle sur l'état des obligations françaises en cette fin d'année pour savoir que nous ne sommes absolument pas dans la situation de la Grèce 2010 ou de l'Argentine du début du siècle.
Ne serait-ce que parce qu'une dépréciation importante des emprunts d'État français amènerait immédiatement, vu l'affaiblissement de l'économie allemande, un risque de crise systémique sur l'ensemble de la zone euro, et faites confiance aux grands gérants des banques d'affaires de ce monde pour le savoir bien mieux que le bigot tartuffe de la Vendée ou l'héritier à moitié débile que Macron a placé au quai d'Orsay.
Dès lors, si Marine Le Pen, qui n'a même pas obtenu de Barnier l'abrogation de l'AME ou la perspective d'une modification du mode de scrutin législatif, maintenait plus longtemps son soutien sans participation à l'actuel gouvernement, elle commettrait pour elle la même erreur fatale que Matteo Salvini lorsqu'il accepta de rejoindre la coalition d'union nationale de Mario Draghi.
La tentative de coup d'État des juges perpétré à son encontre par le Parquet de Paris adossé au Parlement européen (et ourdi très certainement avec la complicité directe de Dupond-Moretti lorsqu'il était encore ministre) devrait au contraire l'inciter à mettre le feu à la plaine plutôt que de sans cesse temporiser en vain.
Le vrai problème, tout le monde le sait, c'est Macron.
Roi sans couronne, ce dernier est devenu d'autant plus dangereux (on le voit sur l'Ukraine) qu'il ne peut plus rien décider directement et se trouve privé d'allié à l'intérieur comme à l'extérieur.
C'est lui qu'il faut faire partir. Par tous les moyens.
Avant même que son camp en capilotade et ses sponsors supranationaux aient le temps de se mettre d'accord sur le nom d'un successeur en état de marche.
Ce ne sera peut-être pas suffisant pour sortir de la crise, mais ce sera la condition indispensable pour pouvoir commencer à envisager de le faire.

23 septembre 2024

France : des dirigeants en roue libre

H16

H16 signe des chroniques qui sont d’une telle lucidité anti-gouvernementale que leur auteur est haï par l’oligarchie qui, tirant les ficelles de ses pantins, se voit constamment démasquée dans ses turpitudes, d’où le pseudonyme H16, qui cache un haut fonctionnaire très au fait de ce qui se passe dans les officines de l’Élysée et de Bruxelles.

23/9/2024 - Ah, ça y est ! Grâce à Super Barnier, nous disposons à présent d’un fort beau gouvernement état neuf, très peu servi. Et vu les cadors qui le composent, on sait que le pays va sortir en chantant de l’ornière dans laquelle son président l’avait malencontreusement fourré : en effet, grâce à la pirouette de la dissolution, nous sommes passés d’une situation complexe où le chef de l’État semblait avoir perdu les coudées franches ainsi qu’une partie de sa légitimité, à une situation encore un peu plus complexe où il a perdu encore un peu plus de ses marges de manœuvre et le peu de légitimité qui lui restait.


Voilà assurément, un progrès pour Macron qui, une fois encore, vole de victoire en victoire.

Certes, les plus naïfs persistent à penser que Macron, fin stratège, aurait prévu toute la piteuse séquence qui nous a été infligée depuis les élections européennes, faisant ainsi mine de prendre la mouche après la déculottée de Cunégonde Hayer aux européennes, il aurait en réalité profité de cette déroute largement anticipée afin – via la dissolution – de rebattre habilement les cartes pour forcer le pays dans l’impasse dans laquelle il se trouve actuellement.

Les moins naïfs s’interrogeront sur l’intérêt de cette impasse, sur le bénéfice politique d’une assemblée bloquée et le gain obtenu de l’absence de gouvernement : le pays aurait plutôt besoin d’inspirer la confiance et la sérénité et absolument tout dans les séquences politiques qui se sont succédées depuis la dissolution montrent fébrilité, approximation et gesticulations.

Pire : avec le départ du nigaud de Bercy, on se rend compte que les finances françaises sont en pleine déconfiture et qu’il va falloir trouver 10, pardon 20 pardon 50 ou 60 milliards d’euros très très vite pour éviter de mauvaises surprises d’ici à la fin de l’année…

Heureusement, le calibre de ceux qui ont été placés par Barnier à l’Économie d’un côté et au Budget de l’autre laissent présager le meilleur : tous deux jeunes et inconnus au bataillon, l’un énarque – on en manque tant, en France ! – l’autre repêché de la BPI et autres émanations de l’État, tous deux macronistes de la première heure (et probablement de la dernière), il fallait au moins ce niveau d’inconscience pour se lancer dans ces ministères pas du tout minés.

Vraiment, la direction générale maintenant impulsée par le couple Barnier-Macron montre sans la moindre ambiguïté que le pouvoir a consciencieusement fait l’impasse sur le vote du peuple, ses préoccupations et qu’il n’a absolument rien à carrer de ce qui se passe effectivement dans le pays : alors que les Français ont très clairement indiqué par leurs votes qu’ils ne voulaient plus des bras cassés macronards, c’est dans ce vivier de semi-habiles terminés à la chaux que piochent allègrement le président et le blob mou qui lui sert de Premier ministre.


En réalité, ce gouvernement est la confirmation de ce que l’on pressentait déjà : on observe maintenant une partition complète entre la France provinciale, la France périphérique et la France de centre-ville.

Cette dernière est, sans même beaucoup caricaturer, cette France des petits bourgeois aux fins de mois sans souci, mondialistes et connectés au reste du monde, éco-conscients en diable et, parce qu’auto-définis comme “de bonnes personnes”, obstinément attachés aux discours lénifiants des médias de grand chemin, dans un extrême-centre sans compromis : ils ont signé pour le monde d’après, ils l’appellent de leurs vœux car croient farouchement qu’ils vont y gagner. Par nature, ils ne représentent en réalité plus qu’une frange assez minoritaire de la population totale mais comme ils sont à la tête des médias, des administrations, des grandes entreprises et des lieux de savoir et de pouvoir d’où l’on parle, on les voit tout le temps et on les croit donc nombreux.

Par opposition, la France périphérique, c’est cette masse nettement plus nombreuse de population qui voudrait bien accéder aux avantages et émoluments de la frange précédente notamment parce qu’elle est en contact quotidien avec elle, qu’elle en hume les fragrances enivrantes et qu’elle jalouse son pouvoir et ses introductions partout où il faut être. Là où la petite frange bobo vote bien sagement pour les macroneries, les républiconneries ou les autres horizonades ensemblistes, cette France périphérique estime trouver son compte auprès du Nouveau Front Populaire et des cas sociaux qui l’animent de façon colorée.

Enfin, par élimination, les principaux problèmes de la France provinciale n’étant abordés par aucun des blobs politiques précédents et ne semblant occuper un peu l’esprit que du Rassemblement National et de ces “divers droite” (rapidement fourrés à l’extrême-droite par la presse peu soucieuse de nuances), tout le reste de la population ou à peu près se retrouve donc là.

Le souci de cet état des lieux est que, par différents artifices démocratiques et politiques comme on l’a vu ces derniers mois, ce dernier groupe est sous-dimensionné par rapport à son assise populaire. Pire, les deux autres blocs n’ont pas du tout à subir les mêmes avanies que ce troisième. Le premier est à l’abri de l’insécurité et le second bénéficie largement des mannes de l’impôt, très essentiellement ponctionné sur le troisième.

En fait, la France est revenue à la situation d’Ancien Régime où le tiers-État paye toutes les factures (économiques, sécuritaires et sociétales).


Au passage, ce constat n’est d’ailleurs plus unique à la France : petit à petit, en Europe, on observe la même cristallisation avec des peuples, perclus d’impôts et de contraintes administratives de plus en plus ubuesques, admonestés sans arrêt par les Pères La Morale de l’élite mondialiste qui s’est progressivement arrangée pour conserver le pouvoir et en tenir éloigné ces peuples turbulents (populistes même !) dans un coup silencieux fort bien décrit ici : en France comme en Europe et de façon similaire aux États-Unis, les non-élus construisent une société parallèle, loin des pénibles contraintes introduites par les élections.

Quant à ces dernières, elles continuent avec plus ou moins de fraudes d’ailleurs mais n’aboutissent qu’à placer des factotums plus ou moins crédibles dans des institutions dont le pouvoir réel, mesurable, est rapidement devenu nul. L’Assemblée française en est un exemple, devenue chambre d’enregistrement quelque peu accessoire, le Parlement européen en est un autre.

Oh certes, l’opinion publique peut ainsi s’exprimer, des politiciens peuvent tout à fait être élus, mais finalement, les États et les administrations font exactement comme elles avaient prévu de faire depuis belle lurette, sans aucunement tenir compte des élections, des programmes et des promesses (de toute façon, qui les tient, hein). Ce n’est pas une vue de l’esprit, cela a même été quantifié (on pourra lire à profit ce récent billet).

Cependant, d’après vous, combien de temps peut tenir la supercherie ? Combien de temps peut tenir ce système alors que les élites ne s’imposent plus aucune limite et considèrent de plus en plus ouvertement que le peuple se trompe, qu’il est bête, inutile, ne sent pas bon et doit, à ce titre, disparaître ?

Les élites semblent persuadées pouvoir se passer du peuple. Mais à mesure que les tensions s’accumulent, il apparaît maintenant évident que le peuple n’est pas d’accord et qu’il entend de plus en plus le faire savoir.


https://h16free.com/2024/09/23/78720-france-des-dirigeants-en-roue-libre

22 septembre 2024

UN VAUDEVILLE D'ARRIÈRE-SAISON

Gabriel Nerciat

À la fois pathétique et rigolo, ce gouvernement.

22/9/2024 - On dirait le fruit de la scission du Rotary Club de Boulogne-Billancourt organisé par les héritiers de Pierre Bergé, qui tenterait une OPA hostile contre une cellule dissoute du Lion's Club de Chambéry.
En fait, c'est plutôt digne du théâtre de Labiche, mais mis en scène par Patrice Chéreau et Claude Chabrol : les vieux tartuffes moribonds de la Chiraquie, dont plus aucune maison de retraite ne veut sinon à la rigueur les gérants du salon de thé du Palais du Luxembourg, s'empressent de tomber dans le piège éventé de Macron, alors même que les grandes folles de Renaissance et les démocrates-chrétiens dégénérés ou zombifiés du MODEM s'activent pour préparer la ruine du gouvernement qu'ils sont censés soutenir ainsi que la sortie anticipée du Banquier président déchu.
Pour Ursula von der Leyen, toutefois, dernière protectrice teutonne de l'extrême-centre exsangue, l'essentiel est sauf : Michel Barnier est là pour endosser la responsabilité sacrificielle du matraquage fiscal que va nécessiter le maintien de la zone euro, et l'hypocrite Bruno Retailleau, qui ne pourra rien faire de sérieux sur l'immigration sans l'appui de Gabriel Attal et de François Bayrou, empêchera à Beauvau l'instauration du scrutin proportionnel nécessaire à la fin du pseudo-Front républicain.
Si cela ne dure que trois ou quatre mois, cela peut être plaisant, malgré tout.
Quand Sacha Houlié pleure, que Gérald Darmanin hurle ou que Bernard Cazeneuve boude, comme à Guignol, tout le monde rit et frappe des mains.

21 septembre 2024

Jacques Cotta

AVEC BARNIER ET SON GOUVERNEMENT, "LES DERNIERS SONT DONC LES PREMIERS !"

C’est le parti LR via le premier ministre, ultra minoritaire, arrivé en queue de peloton à toutes les dernières élections, qui dirige donc le gouvernement et en occupe les postes clés. C'est ainsi que la macronie trouve un sursis. Pour certains, des vieux crabes sur le retour, pour d’autres, d’illustres inconnus, et, pour la première fois, un gouvernement qui ne peut se prévaloir d’aucune légitimité démocratique. C’est le fait du prince, c’est le monarque qui décide, personne d’autre. Telle est la Ve République. Au fait, ce marasme, ce déni de démocratie n’est que l’aboutissement du fameux « Front républicain ». En réalité, même sans aucun ministre du NFP, ce gouvernement Barnier, dans l’enchaînement des faits, est le gouvernement de la gauche. Comme Macron en est le président. Le reste n’est que baratin.
D’ailleurs pour les symboles : après avoir permis la réélection de Borne et quelques autres avec le Front républicain, voilà que le NFP déciderait de ne pas voter l’abrogation de la réforme des retraites parce que c’est le RN qui le propose dans sa niche parlementaire. Donc, on sauve Borne, et on sauve ensuite la réforme qu’elle a portée, fait passer à coup de 49.3 contre des millions de Français. Bravo ! Mais les Français se foutent de savoir qui propose de mettre à la poubelle la réforme des retraite. Ce qu'ils veulent, c'est qu'elle soit balayée, voilà tout ! En réalité, la gauche a permis Barnier, que le RN a adoubé. Belle complémentarité non ? 20/9/2024

Nouveau gouvernement et intense perplexité

Maxime Tandonnet


21/9/2024 - Oui, bien sûr, on peut, et c’est le réflexe normal, on peut trouver tout cela scandaleux et s’en indigner. Les Français ont clairement et vertement sanctionné le macronisme à deux reprises, aux européennes comme aux législatives et il est toujours aux affaires avec 10 ministres sur 16 dans le gouvernement tel qu’il est annoncé. Et c’est vrai, cette indignation est légitime. Mais quoi, dans les urnes, les électeurs n’ont rien voulu clairement, rien choisi, rien désigné. Il n’ont pas donné de majorité à la gauche NFP, malgré ses gesticulations et pas davantage au RN malgré le phénoménal matraquage médiatique qui le désignait vainqueur certain. Les électeurs ont violemment sanctionné la malfaisance d’un pouvoir mais sans désigner de recours. Alors la France est dans un état épouvantable, sur tous les plans. Une équipe de circonstance a accepté de prendre le relai dans des conditions invraisemblables – déchirée et minoritaire à l’AN. Compte tenu de l’état effroyable du pays, elle a le mérite de tenter quelque chose, avec une chance sur mille de réussir. L’autre choix était de jouer sur la destitution (article 68 de la Constitution). Mais était-ce responsable de plonger le pays dans un nouveau psychodrame, sans issue – autre que Mélenchon ou le Pen à l’Elysée – et toujours le chaos ? Dans tous mes papiers précédents, j’ai toujours mis en garde la droite classique contre le danger de s’enchaîner au boulet du macronisme et de son épouvantable bilan sécuritaire, social, éducatif, économique et financier, moral. Elle l’a fait quand même. Le vin est tiré comme dirait l’autre… Maintenant, il n’y a pas d’autre choix que de vitupérer dans le vide ou de miser, sans illusion, sur cette petite chance sur mille. C’est idiot, mais c’est ainsi.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/09/21/nouveau-gouvernement-et-intense-perplexite/

20 septembre 2024

Le mur de la dette est là et personne ne veut le voir

H16

H16 signe des chroniques qui sont d’une telle lucidité anti-gouvernementale que leur auteur est haï par l’oligarchie qui, tirant les ficelles de ses pantins, se voit constamment démasquée dans ses turpitudes, d’où le pseudonyme H16, qui cache un haut fonctionnaire très au fait de ce qui se passe dans les officines de l’Élysée et de Bruxelles.

20/9/2024 - Voilà, notre vibrant ministre des Petites Économies et des grosses Finances, Bruno Le Maire, est parti après 7 longues et pénibles années à la tête de Bercy et traditionnellement, l’heure serait donc au bilan d’autant qu’aucun ministre ne l’a pour le moment remplacé. Or, la saison actuelle est propice à l’établissement d’un de ces solides budgets bien roboratifs comme la France sait nous en pondre régulièrement, à base de Grands Plans, de Belles Autorités et autres envolées lyriques destinées à conquérir les cœurs, les marchés et les industries.

Mais là, bon, non, c’est pas trop ça.

Depuis la dissolution, il y a comme un petit flottement dans l’air.

On admirera à ce sujet le temps mis par le chef de l’État à avancer sur tous les dossiers : depuis la fin des élections européennes, tout se déroule comme si Emmanuel Macron freinait des quatre fers sur tous les sujets importants, à commencer par celui des finances publiques.

Peut-être est-il vaguement conscient d’un décalage entre ses propres aspirations, assez probablement faites de spectacles et de festivités et celles du peuple qui trouve de plus en plus difficile de boucler ses fins de mois…


Dans ce contexte, on est même en droit de se demander si la dissolution elle-même ne fut pas autre chose qu’une simple distraction, une diversion afin de faire oublier tous ces sujets qui fâchent. Il faut dire qu’au même moment – mais si, rappelez vous ! – Bruno nous annonçait qu’il y avait quelques petits soucis dans les comptes nationaux et qu’un petit trou de 10 milliards (jolie somme, vous ne trouvez pas ?)… puis 20 milliards d’euros (joli doublement, vous ne trouvez pas ?) avait été découvert.

Pourtant, tout avait été taillé au cordeau l’année précédente et rien ne laissait présager cette mauvaise fortune soudaine et passagère, enfin, voyons. Mais si.

Et soyons honnêtes, la dissolution permit effectivement d’occuper les esprits tout le mois de juin, loin des considérations budgétaires et de ces problèmes de sous pas assez sonnants et beaucoup trop trébuchants. Aubaine pour le chef de l’État puisqu’en enfilade habile de cette dissolution et des résultats franchement en demi-teinte dont elle accoucha (posez la question “qui a gagné” pour immédiatement animer vos dîners en ville), les Jeux Olympiques arrivèrent là encore à point nommé pour, d’une part, remettre à plus tard toute désignation gouvernementale embarrassante et, d’autre part, occuper encore les esprits, et ce d’autant plus facilement qu’on avait subrepticement enduit les cérémonies de dérapages provocateurs et autres wokeries débridées.


Cependant, une fois les Jeux finis, ce ne fut pas plus l’occasion de se dépêcher pour passer à la suite.

Plusieurs semaines furent nécessaire à laisser s’installer les pitreries de la clique à Mélenchon, judicieusement décorées d’une Julie Castets parfaitement accessoire qui n’aura d’ailleurs pas survécu à cette phase d’entre-deux malaisante pour tous les observateurs lucides. Quant à la récente désignation de Barnier comme Premier ministre, elle a (faussement) laissé croire à tout le monde que la situation allait enfin se débloquer.

Pourtant, le déferlement de mollesse du patelin fonctionnaire ne pouvait laisser présager rien d’autre qu’une tempête d’air tiède douillettement enrobée d’atermoiements niais sur ce qu’il convenait de faire, de ne pas faire et d’envisager pour la France, avec calme, détermination, et ce sentiment de néant qui étreint probablement les abribus éteints.


Et donc, conformément à ce qu’on savait qu’il allait se produire (i.e. rien), c’est exactement ce qu’on observe au moment même où, en parallèle, il apparaît qu’il faille absolument faire quelque chose et de plus en plus radical à mesure que la situation se découvre pour ce qu’elle est : catastrophique.

Eh oui : si le chef de l’État temporise avec autant d’application, ce n’est pas parce qu’il s’est fichu dans une situation politique inextricable ou parce que la situation sociale en France serait tendue. Oh, certes, Macron s’est bien mis dans une impasse politique avec son idiote dissolution, et certes les tensions entre les différentes populations françaises, de moins en moins miscibles, croissent au point de partitionner le pays, mais ce n’est probablement pas ce qui préoccupe le chef de l’Exécutif autocentré et qui n’a jamais rien eu à carrer du peuple ou des institutions.

Non, ce qui le préoccupe, c’est que la fête pourrait bien se terminer brutalement : le petit trou de 20 et quelques milliards déjà mentionné par Bruno Le Fuyard Suisse semble beaucoup plus gênant que ce qu’ont laissé entendre les membres du gouvernement, et l’établissement du budget pour 2025 en devient singulièrement plus compliqué.

Dans ce contexte, le fait que les documents budgétaires ne soient pas consultables par les députés peut n’être vu par les plus naïfs que comme une péripétie politicienne un peu puérile. Pour les lucides, en revanche, cette manoeuvre bizarre camoufle assez mal un malaise profond qui s’est emparé de l’Exécutif, d’autant qu’elle se confirme au niveau du ministère des Finances, Bercy ayant à son tour refusé de communiquer les documents demandés.

Malaise d’ailleurs renforcé par des rumeurs insistantes, qui portent autant sur la difficulté pour Barnier d’avancer sur cette question épineuse que sur celle, plus triviale mais encore plus visible, de la composition de son gouvernement : entre les oppositions du chef de l’État à certains noms et le casse-tête de trouver des ministrables suffisamment téméraires (ou idiots) pour se lancer dans le bourbier actuel alors que beaucoup savent, discrètement, que la situation est épouvantable, Barnier pourrait se retrouver à renoncer plus vite que prévu, laissant Macron se dépêtrer avec une faillite politique, rapidement doublée d’une faillite économique.


Oui, vous avez bien lu : les signes s’accumulent sur une situation politique et économique sans précédent, et le mot “faillite” n’est plus trop fort.

En réalité, cela ne devrait être une surprise pour personne : cela fait plusieurs années que le train de vie de l’État est insoutenable, cela fait plusieurs mois que les rapports financiers désastreux et les alertes remontent de Bercy, on évoque depuis avril des ponctions voraces de l’épargne et l’idée d’augmenter encore les impôts, qui n’ont pourtant jamais été aussi hauts, continue d’être goulûment relayée par les médias afin de préparer le peuple à une saignée historique.

Or, ni Barnier dans sa confortable nullité, ni personne d’autre d’ailleurs n’envisage réellement de couper dans les dépenses de l’État obèse.

Aucun de nos ploutocrates, aucun de nos politiciens, aucun de nos experts de plateau télé, aucun chroniqueur officiel, aucun journaliste ni aucun économiste en vue n’envisage une seule seconde que la situation est à ce point catastrophique qu’il faille envisager de couper, franchement et rapidement, dans des pans de la forteresse social(ist)e française.

Personne de ces “élites” n’imagine venu le temps d’arrêter net les dépenses fastueuses pour les lubies globo-mondialo-wokes. Personne ne veut entendre parler d’une coupe claire, massive, de la distribution frénétique du pognon gratuit des autres à toutes les strates de profiteurs de la République. Personne ne veut imaginer la disparition subite des milliers de fromages républicains, agences inutiles et autres comités théodules stériles. Personne n’ose évoquer la remise en question du système social français, pourtant en plein écroulement, ou envisager que, peut-être, les débilités écolo-décroissantes et les stupidités de la transition énergétique sont en train de signer l’arrêt de mort du pays.

L’Exécutif, imbibé à tort de la certitude que le déluge sera après lui, continue de croire avec cette obstination qui confine à l’abrutissement que “c’est bon encore cette fois, ça va passer” et qu’il va suffire d’augmenter les impôts.

Cette fois, le mur est là et ce pays est foutu.


https://h16free.com/2024/09/20/78703-le-mur-de-la-dette-est-la-et-personne-ne-veut-le-voir

9 septembre 2024

Tatiana Ventôse

Michel Barnier n'est pas "juste un vieux random des Républicains"

Courte vidéo (1:52) ↴

Réflexion sur le fondement démocratique de l’expérience Michel Barnier à Matignon

Maxime Tandonnet


9/9/2024 - Samedi 7 septembre ont eu lieu des manifestations de gauche contestant le fondement démocratique de la nomination de M. Barnier à Matignon qualifié de « coup de force ». Elles auraient réuni 300 000 manifestants selon les organisateurs. Que faut-il en penser?

Le principal argument des manifestants tient au résultat des législatives des 30 juin et 7 juillet 2024. Avec 183 députés, la coalition de gauche dite NFP dispose du plus grand nombre de parlementaires, devant Ensemble 168 et RN 143. Même bien loin de la majorité absolue (289 députés), la gauche unie, en tête par le nombre de députés, aurait ainsi vocation à désigner un premier ministre issu de ses rangs.

Or, ce raisonnement n’est pas conforme à la tradition républicaine. En démocratie, dans la tradition française, la majorité relative n’est pas un critère de choix du gouvernement. Si une coalition dispose de 50%+1 une voix, évidemment le premier ministre doit être issu de ses rangs. Mais le fait de revendiquer le plus grand nombre de députés minoritaires, dans un contexte fragmenté, ne crée pas un droit à exercer le pouvoir.

Dans l’hypothèse d’une Chambre émiettée, sans majorité nette, le choix du chef de gouvernement et du gouvernement est toujours fondé sur la recherche du moins mauvais équilibre possible pour lui permettre de n’être pas mis en minorité et de durer aussi longtemps que possible en évitant la censure. Il est parfaitement normal de choisir le premier ministre ayant le moins de chance d’être censuré et donc de puiser un gouvernement dans une logique de quête d’un équilibre central par-delà les coalitions et les partis.

Ainsi, lors des élections du 10 novembre 1946, le parti communiste et ses alliés obtenaient 182 députés, le MRP (centriste) 162 et la SFIO (socialiste) 102. Le chef de gouvernement désigné fut pourtant Léon Blum de la SFIO (Léon Blum, icône de la gauche historique, n’a pas refusé la présidence du Conseil !).

D’ailleurs, si le RN, par un basculement de quelques sièges, l’avait emporté en nombre de députés en 2024, obtenant une prétendue majorité relative, tout en étant à cent lieues de la majorité absolue, les mêmes manifestants auraient-ils réclamé pour lui le droit à gouverner ?

La nomination de Michel Barnier est donc irréprochable sur le plan de la logique du fonctionnement parlementaire. En revanche, elle soulève évidemment une question de fond au regard de la perception de la démocratie par l’opinion.

Le Premier ministre est issue d’une formation qui a obtenu environ 7% des voix lors des deux tours des législatives, contre 33% au RN, 28% au NFP et 22% à Ensemble (macronistes). Si cette nomination est parfaitement légale et conforme aux principes républicains, nonobstant les protestations du 7 septembre, la question de sa légitimité populaire se pose en effet.

Disons que le fondement de l’accession au pouvoir de Michel Barnier relève de la légitimité historique plutôt que démocratique. Elle résulte des circonstances, des événements – l’effondrement d’un chef de l’État, un profond chaos politique, un pays en perdition – et non d’un choix populaire. (Le 30 juin 1958, de Gaulle n’est pas revenu au pouvoir à la suite d’une élection mais d’une profonde crise de régime.)

L’enjeu, pour Michel Barnier, est de transformer cette légitimité historique, de l’ordre de l’événementiel, en légitimité populaire – ou popularité qui compenserait le manque d’assise démocratique à la base.

La clé du succès tient à sa capacité à tenir tête à l’Élysée, à rassurer par sa personnalité, à donner un visage radicalement différent de l’autorité politique, à engager les réformes attendues des Français sur la sécurité, l’immigration, l’école, les finances et les services publics. Surtout, à bannir la folie de la communication narcissique pour recentrer la vie publique sur l’intérêt général.

À ce niveau, je me répète : les chances de succès sont évidemment réduites dans un contexte aussi difficile et piégé mais le coup mérite d’être tenté et d’ailleurs, quel autre choix que de tenter d’y croire, pour le pays ?

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/09/09/reflexion-sur-le-fondement-democratique-de-lexperience-michel-barnier-a-matignon/
Jak Umbdenstock