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Affichage des articles dont le libellé est guerre. Afficher tous les articles
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7 mars 2025

Yann Thibaud

- 7/3/2025 - J'ai aujourd'hui l'impression de me trouver ramené cinq ans en arrière : le même matraquage d'un narratif mensonger, répété en boucle sur toutes les radios, destiné à nous tromper, nous manipuler, nous terrifier et nous asservir.
La même consternation lorsque j'entends les journalistes et responsables politiques se succéder à l'antenne ou sur les plateaux, pour répéter tous comme des benêts les mêmes éléments de langage et les mêmes absurdités, comme s'il s'agissait de certitudes incontestables.
Les mêmes déclarations ridicules et irresponsables de l'individu navrant et médiocre, censé nous représenter.
La même compassion pour les pauvres gens peu éduqués ou mal informés, qui goberont sans distance critique tous ces mensonges et toutes ces folies.
La même déception et le même sentiment de trahison, quand des intellectuels et des artistes tombent à leur tour, avec ardeur, ferveur et conviction, dans le panneau.
La même tristesse, quand je vois toutes les valeurs traditionnelles et historiques de notre pays, ainsi foulées au pied et traînées dans la boue.
Il y a cinq ans, lors de la précédente offensive, j'avais plutôt bien pris la situation, comme une sorte de grand jeu ludique, où il s'agissait de se montrer plus avisé et intelligent que les forces qui voudraient nous opprimer.
Mais là, je sens vraiment la moutarde me monter au nez.
Je suis pacifiste, je veux un monde de paix, un monde où l'idée même de guerre fait partie des souvenirs lointains d'un passé totalement révolu.
Un monde où il est hors de question de produire et acheter des armes, où les armées ont tout simplement disparu.
Un monde où toutes les nations dialoguent et se comprennent mutuellement, où l'amitié entre les peuples n'est pas un vain mot, mais une réalité concrète et vécue quotidiennement.
Les Russes sont ainsi, comme tous les autres peuples de la terre, nos frères et nos amis, avec qui il est indispensable de renouer le plus vite possible l'indispensable dialogue franco-russe (je conseille d'ailleurs vivement la chaîne Youtube du même nom).
Je sais pouvoir compter sur les rares responsables politiques compétents et sérieux de notre pays, pour rétablir la vérité. Citons-les : François Asselineau, Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan, qui seraient bien avisés de coopérer et mutualiser leurs voix et leurs activités.
Je sais pouvoir également m'informer de façon valable auprès des médias alternatifs sur Internet. Citons-les également, à toute fin utile : Tocsin, Le monde moderne, Omerta, Paix et guerre, TV Libertés, Ligne droite, Putsch-media, la chaîne d'Idriss Aberkane et tant d'autres que j'oublie à cet instant.
À l'heure où la paix se profile enfin à l'horizon grâce, il faut le dire, aux nouveaux responsables aux États-Unis, ne nourrissons pas les eggrégores de haine, de peur et de folie guerrière, dans lesquels voudraient nous emporter les médias de ce système décadent et mortifère.

13 octobre 2024

Vincent Verschoore

L'hystérie nihiliste des euro-atlantistes voulant la guerre totale avec la Russie semble buter sur une opposition inattendue : celle du Pentagone, qui ne s'estime visiblement pas en mesure de se battre simultanément contre les Russes, contre le Liban et l'Iran (et le reste) aux côtés d'Israël, et maintenir la pression sur la Chine.
Extrait de ce très intéressant article dans dedefensa.org :
"Selon certaines sources, l’avertissement de Poutine a été renforcé par des communications en coulisses entre les dirigeants militaires russes et leurs homologues américains qui ont compris qu’ils étaient poussés au bord de la guerre totale. En réponse, il semble que les dirigeants militaires américains aient pris en charge la conduite de la politique étrangère des États-Unis, tant sur le plan militaire que diplomatique. Le secrétaire d’État Blinken et sa joyeuse bande de néoconservateurs semblent avoir été mis à l’écart. C’est pourquoi l’accord américano-britannique sur l’escalade contre la Russie n’a pas obtenu la signature attendue.
Le changement de direction pourrait également se faire sentir au Moyen-Orient. Le général Michael E. Kurilla, chef du commandement central américain, s’est rendu en Israël la semaine dernière (la deuxième fois en une semaine d’intervalle), apparemment aussi pour annoncer une nouvelle politique. Il aurait informé les Israéliens que s’ils provoquaient une guerre contre le Hezbollah ou contre l’Iran, les États-Unis ne viendraient pas à leur secours : ils sont livrés à eux-mêmes."
Les débiles ineptes qui en appellent à des frappes profondes en Russie (Français, Anglais et quelques autres), pensant toujours qu'il s'agit d'un jeu vidéo, devront apparemment se passer de l'aide US (et allemande) et gérer seuls les possibles représailles russes. Idem pour Netanyahou et sa clique judéo-fasciste face au monde arabo-persan.
Cela dit, tout peur changer à tout moment, et surtout si la nouvelle administration américaine décide de couper les têtes gênantes début 2025.

8 septembre 2024

Régis de Castelnau

rubrique : restrictions

8/9/2024 - Tout le monde a oublié les rodomontades du kéké de l’Élysée au début de cette année. Comment qu’il était pas trop martial, il voulait déclarer la guerre à la Russie et envoyer une poignée de bidasses « sur le terrain » en Ukraine ! Les patrons de la « Grande Muette » s’arrachaient les cheveux en silence, si ce n’est le chef d’état-major qui nous gratifiait de quelques coups de menton, histoire de faire plaisir au psychopathe qui l’a nommé.
Sur le plan international, et dans le silence des médias français, le pauvre Macron s’est fait déchiqueter. Maintenant s’ajoute la séquence politique grotesque, qu’il vient d’infliger au pays avec sa dissolution. Il est définitivement considéré partout comme un guignol narcissique.
Mais chassez le naturel, il revient au galop. Le pitre élyséen, histoire d’agrémenter le bordel, vient à nouveau de se déguiser en militaire et de déclarer la guerre à la Russie. Seule avec l’État factieux britannique, la France a décidé de lever les restrictions pour l’utilisation de missiles à longue portée par Kiev dans la profondeur stratégique plus.
Ben quoi, c’est normal vous psalmodient les imbéciles de plateau. Les Ukrainiens sont attaqués, il faut qu’ils puissent riposter et frapper Moscou et Saint-Pétersbourg. Avec des missiles dont les Russes ne sauront pas s’ils sont porteurs d’armes nucléaires, lorsqu’ils apparaîtront sur leurs radars.
Le problème c’est que ces armes sont occidentales, et ne peuvent être utilisées qu’avec l’assistance des moyens de l’OTAN. Ce qui veut dire que la profondeur stratégique de l’Ukraine, elle se trouve en Pologne, en Allemagne, en Italie… et en France. Donc si Zelinsky bombarde la Russie dans la profondeur avec des armes occidentales guidées par les systèmes de l’OTAN, la riposte russe concernera évidemment ces pays. Les Russes ont rappelé cette évidence.
Bien évidemment, selon sa bonne habitude, Macron déclare la guerre à une puissance nucléaire sans en toucher un mot au Parlement.
Comme « manquement » justifiant l’application de l’article 68 de la Constitution et sa destitution, il pèserait d’un autre poids que le refus de nommer Castets à Matignon.

4 juin 2024

Eric Werner
Antipresse n° 444

On se demande ce qui se passe dans la tête des dirigeants occidentaux. Qu’est-ce qui les pousse, comme c’est manifestement le cas aujourd’hui, à s’engager dans une voie qu’on peut légitimement qualifier de suicidaire? À les en croire, ils défendent la «démocratie» ; ou encore le «droit international». Ils disent aussi que la Russie représente une «menace» pour la sécurité européenne, etc.
Eux-mêmes croient-ils un seul instant à ce qu’ils racontent ? L’Ukraine n’est en rien une démocratie, et la Russie elle-même ne représente en rien une menace pour l’Occident. C’est plutôt l’inverse.
Quant au droit international dont ils se revendiquent, on pourrait leur demander ce qu’ils pensent de la résolution 2202 du Conseil de sécurité de l’ONU relative aux accords de Minsk, résolution qu’ils ont toujours ignorée et donc aussi refusé d’appliquer.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico leur en a fait récemment le reproche, ce qui apparemment ne lui a pas porté bonheur, puisque peu de temps après il a été victime d’une tentative d’assassinat.
[...]

3 juin 2024

Macron : Une guerre pour cacher la déroute ?

H16

3/6/2024 - Les sondages sont assez clairs : c’est la déroute pour le camp macronien.

Ainsi, non seulement Mélusine Hayer ne parvient pas à décoller dans les intentions de vote au point qu’elle chatouille à nouveau ses plus bas niveaux depuis qu’elle est entrée en lice, mais en plus réussit-elle la performance de propulser Bardella, le concombre endimanché du Rassemblement national, à un niveau record que ses seules prestations, nulles, n’auraient jamais permis.

Certes, ce qui pousse la droite traditionnelle (que les journaux, la bave aux lèvres et la subvention en parachute, appellent courageusement “extrême”) à des niveaux rarement atteints jusqu’à présent n’est pas cantonné à la France puisqu’un peu partout en Europe, on retrouve cette même tendance.


Néanmoins, il ne fait guère de doute qu’Emmanuel Macron se prépare visiblement à une branlée de magnitude 9 sur l’échelle électorale, qu’il aura bien du mal a faire oublier politiquement, d’autant qu’elle s’ajoute à la catastrophe économique en cours (dont la dégradation de notation récente n’est qu’un symptôme d’ailleurs minimisé par le Bruno de Bercy avec l’aplomb culotté d’un cuistre vibrionnant). Le petit marquis de l’Élysée, assez furibard à l’idée que le peuple refuse de voir en lui autre chose que le petit emmerdeur qu’il a souhaité lui-même être ouvertement, doit donc en venir aux extrémités maintenant habituelles pour camoufler sa déroute.

On se souvient en effet qu’alors que montait la grogne des agriculteurs, et qu’il avait dû se rendre au Salon de l’agriculture sous les huées et avait donc ressenti les affres de l’humiliation en direct et sur les ondes, le président de la République s’était, quelques heures à peine plus tard, fendu de déclarations particulièrement va-t-en-guerre, précisant par exemple (c’était en mars) que la France ne devait pas renoncer à l’idée d’envoyer des troupes au sol afin sans doute que la déroute ukrainienne puisse être partagée par l’armée française.

Ici, le schéma semble furieusement le même : la véritable débâcle de son parti aux prochaines élections européennes n’est pas encore confirmée que, déjà, voilà notre généralissime prêt à autoriser l’usage d’armes remises par la France à l’Ukraine afin d’aller bombarder directement la Russie. Pour le moment, il camoufle l’envie d’en découdre directement avec les Russes dans une phrase alambiquée heureusement interprétable de différentes manières, souhaitant simplement que les Ukrainiens dégomment les batteries de missiles longue portée qui se trouvent en Russie.

Oui, il semble bien évident que Macron, fidèle à son En-Même-Temps qui a, en sept ans, mis le pays dans un embarras de plus en plus délétère, entend provoquer toujours plus les Russes et, en même temps, leur garantir notre pacifisme. L’actuel locataire de l’Élysée semble miser sur la perte de sang-froid de Poutine ou de ses généraux qui pourraient décider – enfin ! – d’attaquer directement un pays de l’OTAN, la France pourquoi pas, donnant – enfin ! – une opportunité de riposter sans plus barguigner ou tourner autour du pot.

L’idée, dans la tête de Macron, n’est probablement même pas d’un conflit ouvert, chaud et direct avec la Russie, qui comporte tout de même quelques risques pour ses propres miches (Macron a amplement démontré, jusqu’à présent, son manque total de courage physique), mais plutôt de galvaniser les Français derrière lui plutôt que contre lui, ce qui lui ferait un vrai changement depuis les Gilets Jaunes, période à laquelle il a définitivement compris qu’une frange du peuple en voulait à sa peau (il lui reste encore à comprendre que cette frange est maintenant majoritaire).


Malheureusement pour notre stratège en carton, il apparaît – au moins jusqu’à présent – que les dirigeants russes sont un peu plus malins que ce que les élites occidentales semblent croire (dans une auto-intoxication d’ailleurs visible avec l’histoire lamentable des sanctions contre la Russie) et Poutine n’entend pas trop suivre la voie que Macron veut lui tracer et joue plutôt sur un temps long dont Macron ne dispose pas.

Et alors que les provocations plus ou moins fines se multiplient donc, les dissensions entre Macron et, notamment, l’Oncle Sam se font chaque jour plus présentes : pour les Américains dont les prochaines élections approchent de plus en plus vite, les choses ne semblent pas suffisamment bien engagées pour abonder dans le sens général choisi par Macron et quelques autres marionnettes européennes : Biden, qui n’a jamais été aussi bas dans les sondages, ne peut plus trop utiliser le sujet ukrainien pour tenter de camoufler les effets désastreux de sa politique intérieure, et doit donc jouer sur du velours pour tenter de se démêler de ce conflit européen. Alors que Macron autorise des frappes hypothétiques avec les missiles français livrés à Kiev, les États-Unis, eux, l’interdisent formellement.


Autrement dit, Macron n’apparaît pas vraiment supporté par ses alliés américains, et les autres États membres de l’Union européenne semblent beaucoup moins pressés de se lancer dans de nouvelles aventures plus ou moins bien préparées, et ce alors que d’autres troubles s’accumulent un peu partout en leur sein : la question migratoire revient ainsi avec une insistance croissante pour les exécutifs européens, et les vagues de réfugiés – à la très faible proportion de femmes et d’enfants – ressemblent de plus en plus à une invasion, d’autant plus qu’avec les tensions croissantes au Proche et Moyen-Orient, les réactions des groupuscules islamistes pro-hamas un peu partout en Europe laissent perplexe : s’il semble logique et louable de réclamer un retour de la paix en Palestine, la façon de plus en plus hystérique avec laquelle les manifestants s’y prennent ressemble maintenant à de l’intimidation et de la violence psychologique (bientôt physique ?) qu’à un sain débat d’idées.

En somme, Macron continue de gesticuler en utilisant la politique internationale, qu’il ne maîtrise plus du tout et dans laquelle il passe à présent pour un dangereux bouffon, pour camoufler l’embarrassante catastrophe fumante de sa politique intérieure : en effet, personne ne peut croire à sa maîtrise de la première alors qu’il peine franchement à assurer un semblant d’ordre dans son propre pays.

On voit mal comment ça pourrait bien se terminer.


https://h16free.com/2024/06/03/77805-macron-une-guerre-pour-cacher-la-deroute

17 avril 2024

THE YANKEE SHOW

Gabriel Nerciat

15/4/2024 - "L'affaire est close", dit l'ayatollah à Téhéran.
"Oh yeah, nous ne voulons pas d'une guerre étendue avec l'Iran", répond en cadence le vieux forban irlandais à Washington.
Les deux répliques ont l'air aussi bien synchronisées que les pas de danse de Fred Astaire et Gene Kelly dans un film musical des années 1950.
Les coups de canon hypersoniques de l'artillerie russe et des navires houthis, au fond de la scène, rythment la mesure.
Dans le parterre, quelques ahuris, essentiellement européens, applaudissent à tout rompre : "Oh, ça, c'est merveilleux comme chorégraphie. On en redemande. Il n'y a que Hollywood qui sait faire ça, c'est clair ! Personne ne lui arrivera jamais à la cheville ; le Monde libre sait ce qu'il veut, lui."
En coulisses, seul le pétomane de Kiev fait grise mine et commence à récriminer : il a compris que son tour de pets allait être bientôt, faute de temps et de moyens, supprimé du programme.
"Bande de raclures, gueule-t-il, donnez-moi mes F16, mes missiles Patriot et mes bombes à longue portée, sinon j'envoie toutes les filles ukrainiennes qui vous sucent se faire piler sur le front."
Mais plus personne ne l'écoute.
"Ferme-la, Volodymyr, tu vois bien qu'on a autre chose à foutre désormais que te déboucher le cul", répond, agacé, le vieux Joe, pendant qu'il redemande à sa petite-fille une nouvelle glace à la pistache, vert persan, en rangeant ses claquettes.
Au balcon, seuls Poutine et Xi, qui observent tout, ne disent rien.
Eux attendront encore un peu avant de venir saluer sur la scène.



16 avril 2024

L'Europe c'est la guerre

Jacques COTTA

Durant des décennies, la propagande officielle martèle que "L'Europe c'est la paix!". Mais en réalité, c'est une tout autre histoire qui se déroule sous nos yeux. Non seulement l'Europe n'est pas la paix, mais c'est la guerre que ses dirigeants préparent et alimentent. Cette vidéo démontre que la menace est bien réelle et mérite donc d'être prise très au sérieux.


12 avril 2024

Point sur l’actualité internationale : France, Ukraine, Russie, Chine, USA, Moyen-Orient (vidéo)

Caroline Galactéros

Dans cette édition, je vous parle de la marche à la guerre, notamment en France, et des calculs hasardeux faits par l’Occident à propos de la Russie, mais aussi des risques liés aux dernières attaques ukrainiennes sur la centrale nucléaire de Zaporijia. J’aborde aussi la relation USA-Chine et Chine-Russie et enfin l’évolution tragique de la situation à Gaza.


27 mars 2024

Stéphane POLI

« Nous nous approchons, jour après jour, d'un conflit généralisé en Europe et dans le monde.
L'heure est donc grave car si le XXe siècle a engendré deux guerres mondiales, le XXIe pourrait n'en engendrer qu'une, la dernière, celle qui marquerait la fin de l'humanité.
En Occident, nos destinées sont notamment dans les mains d'un vieillard américain sénile, d'un attardé français qui joue à Rocky, d'un ex-comique et acteur ukrainien et d'une allemande corrompue et retorse.
Triste bande de pantins malsains pour défendre nos vies dans un monde sans pitié.
Ainsi, le gouvernement français est un exceptionnel étalage de bras cassés qui ne doivent leurs postes qu'à l'entregent.
Qui oserait sérieusement prétendre que quelque chose de bon nous attend en déclarant la guerre à la Russie avec aux commandes de la nation Emmanuel Macron, Gabriel Attal, Bruno le Maire ou Stéphane Séjourné ? Personne.
Telle une malédiction, une léthargie profonde s'est emparée de notre peuple qui ne croit plus en rien.
Ainsi, les Français se sont laissés convaincre que le sérieux, l'honneur et le bon sens à la tête de l'Etat étaient des valeurs inatteignables ou éteintes.
C'est pourtant faux.
Le 9 juin prochain, lors des élections européennes infligeons une défaite historique à l'ensemble des forces qui soutiennent les politiques mortifères de Macron, von der Leyen, de l'OTAN et de l'UE.
Votons pour les listes qui soutiennent la sortie de ce carcan qu'on appelle Union européenne qui nous conduit inexorablement vers la guerre et la mort.
Surtout, n'oublions jamais que si nos dirigeants jouaient leur vie sur la ligne de front, la paix serait signée en moins d'une demi-heure. »

22 mars 2024

La communication agressive en vue d'un déploiement militaire français en Ukraine a clairement accéléré le tempo de la propagande

Tiephaine Soter

La vidéo ci-dessous a fait le tour des canaux qui s'intéressent aux conflits et particulièrement à celui en Ukraine. On y voit un énième gradé de salon donner une vision stratégique totalement à côté de la plaque, sur ce que serait un déploiement français contre les Russes. On parlait jusqu'à aujourd'hui d’ambiguïté stratégique, désormais on étale nos plans à la vue de tous... Mais passons.
Soyons très clair dès à présent : au moment où le premier soldat français a posé le pied en Ukraine à des fins d'assistance à l'armée ukrainienne, nous sommes devenus belligérants dans ce conflit. Le gouvernement français a longtemps usé du subterfuge de la "légion des volontaires étrangers" ukrainiens pour dire que les militaires français présents là-bas n'y étaient pas en tant que soldats français, mais en tant que volontaires. Ce n'est plus le cas depuis un an, avec la préparation de la "grande contre-offensive de printemps" de juin 2023 : les Français qui y sont portent l'uniforme et les insignes français, désormais.
Un lieutenant-colonel de salon nous vend donc un déploiement de troupes françaises en Ukraine, à des fins d'interposition. Le dispositif qu'il présente nécessiterait quelque 20.000 hommes, et leur équipement.
C'est simple : notre pays ne les a pas. Côté effectifs, l'armée de terre n'en a pas assez pour effectuer ses missions actuelles. Elle ne parvient pas à garder ses effectifs, qui ne renouvellent que très peu leur contrat au terme des 5 premières années (quand ils vont au bout...). Les conditions de travail sont stupides, le sous-équipement est une catastrophe, l'absence d'entraînement (exception faite de quelques unités) est déploré universellement, l'ambiance est absolument délétère en raison de l'abomination qu'est l'opération Sentinelle, et l'armée française est dirigée par des incompétents notoires. Dites-vous bien que rien que pour l'armée de Terre, pour 60.000 soldats, il y a... 50.000 officiers et sous-officiers. Marine et armée de l'Air ne sont pas mieux lotis, même si ici cela s'explique par des spécificités historiques.
Sur ces 60.000 soldats, 90% sont des personnels techniques, certes aptes à combattre, mais dont ce n'est pas le rôle premier. En clair, et comme pour toute armée occidentale moderne, il y a seulement 1 soldat combattant pour 9 soldats d'appui technique (mécanos, spécialistes télécoms, artillerie, renseignement, logistique...).
L'armée française déploie actuellement 3.750 soldats à l'étranger, sans compter les 750 actuellement en Roumanie. En gros, Macron peut encore gratter 2.000 soldats maximum, au-delà l'armée ne peut plus assurer ses missions actuelles de façon "optimale".
Justement, ce format de 2.000 hommes est celui dont les Russes ont parlé à propos du contingent français qui serait en préparation à l'Élysée, même si l'info a été catégoriquement démentie et dénoncée comme "propagande russe".
Justement, en parlant de propagande, notre gouvernement vient discrètement d'annoncer publiquement par la voix du général Pierre Schill (on ne manque pas de généraux de salon, en France... on devrait penser à leur coller un fusil dans les mains et les déployer eux aussi) que la France disposait de 120.000 réservistes (anciens militaires, principalement), et que 20.000 soldats étaient mobilisables sous 30 jours. On imagine très bien tous ces réservistes, qui ont pour la plupart quitté l'armée parce qu'ils en avaient plus que marre des délires des officiers, accepter d'aller servir de chair à canon et de bouclier humain en Ukraine contre une armée russe disposant d'une puissance de feu infiniment supérieure à ce que pourrait déployer la France, même dans le cadre d'une coalition européenne. Et le tout, pour protéger d'hypothétiques intérêts dont on ne nous a toujours pas expliqué lesquels ils étaient... Le plus "amusant" étant l'évocation de la possibilité de riposter à des incursions russes par des tirs de riposte, "y compris non conventionnels", c'est à dire nucléaires. Vous la sentez venir, la petite quenouille des armes nucléaires françaises déployées pour menacer la Russie, avec toutes les conséquences absolument délirantes que de telles menaces pourraient entraîner ?
Dans la vraie vie, loin des caméras, la France vient de signer un accord avec la Roumanie pour renforcer le contingent franco-belge présent à la base de Cincu, jusqu'à 4.000 hommes (il y a actuellement 1.100 soldats là-bas, dont 750 français. Ces soldats sont pourvus de 13 chars Leclerc actuellement, nombre qui devrait passer à 37 d'ici l'année prochaine. Cela s'inscrit dans le cadre plus général du renforcement de la présence de l'OTAN dans le pays, décidée en 2021 et accélérée en 2022, pour porter le nombre de soldats de l'OTAN de 5.000 à 10.000 d'ici au printemps-été 2025.
La guerre contre la Russie est décidée depuis longtemps. Les Allemands nous avaient d'ailleurs annoncé la date de sortie de ce mauvais film pour l'été 2025 (https://www.20minutes.fr/.../4070939-20240116-armee...).
Alors ne vous en faites pas trop, ça ne sert à rien de gesticuler, ils iront "quoi qu'il en coûte".
Vous, votre mission, en tant que citoyen, c'est de vous préparer à résister contre ce régime et à vous organiser pour en contrer le mécanisme mortifère. Parce que l'ennemi, pour ces gens, ce ne sont pas les Russes à l'autre bout du continent, mais vous, les prolos qui n'adulez pas Macron.


17 mars 2024

Tiephaine Soter

16/3/2024 - On lit beaucoup, ces derniers temps, des commentaires à propos de "l'ambiguïté stratégique" qu'aurait choisie notre President Evil dans le conflit russo-ukrainien.
L'idée générale est de dire que la Russie devrait se méfier d'une possible intervention française en Ukraine, avec déploiement de soldats français "à des fins non-combattantes" (en gros, servir de boucliers humains sur des objectifs ukrainiens sensibles). Peut-être pour de la formation et du déminage.
Les tocards de seconde zone qui se prennent pour des stratèges s'imaginent sans doute être de fins intellectuels connaisseurs de Sun Tzu qui, en tenant cette ligne de "l'ambiguïté stratégique", seraient de dignes et fiers héritiers du général chinois : "avoir l'air d'être fort quand on est faible, et faible quand on est fort", et autres "enfumages".
Ces pauvres cons sont visiblement trop limités intellectuellement pour se rendre compte qu'entre Sun Tzu et Poutine, il y a eu Clausewitz, Jomini, Liddel Hart, Rommel, Mao, Coutau-Béguarrie, ou, pour rester dans la sphère russo-ukrainienne, Gerasimov. Je veux dire, à un moment, Sun Tzu c'est un manuel pour enfants. Mais vraiment, hein : c'est un manuel destiné à la formation des enfants des empereurs de Chine, pour qu'ils se forment à "l'art de la guerre".
En fait de stratégie, ces ignares semblent confondre avec le poker, qui semble plus de leur niveau. Ils ne réalisent pas qu'ils jouent cartes sur table, avec les valeurs à la vue de tout le monde, et que leur bluff stupide est tout simplement ridicule.
Pour de très bonnes raisons, afin de favoriser la paix en Europe et par extension dans le monde, depuis les années 1970, il y a des accords internationaux sur le désarmement et le contrôle des armements. En Europe, c'est la Conférence pour la Sécurité et la Coopération en Europe, ou CSCE, qui s'est ouverte à partir de 1973, avant d'être transformée en OSCE après la chute de l'Union Soviétique, en 1995. Le contrôle des armements suppose que chaque Etat participant révèle l'état de son arsenal de façon exhaustive : nombre d'armes légères et calibres, nombre de dispositifs d'artillerie et calibres, nombre de véhicules blindés, dont chars principaux de combat, nombre de systèmes de lancement d'engins (stratégiques), nombre de systèmes anti-aériens et types, types de navires composant la flotte, nombre de systèmes aériens et types d'aéronefs, type de bombes à disposition, nombre de têtes nucléaires et de vecteurs de celles-ci... Vous comprenez l'idée : la Russie sait exactement ce dont la France mais aussi les autres pays ont à leur disposition dans leurs arsenaux et vice-versa, la seule inconnue étant la disponibilité réelle des équipements. Enfin, ça, c'était jusqu'à novembre dernier, quand la Russie a décidé de se retirer de façon effective du Traité sur les Forces Armées Conventionnelles en Europe, pour des raisons évidentes d'obfuscation de ses moyens stratégiques et tactiques réels, dans la perspective d'un combat probable à venir contre l'OTAN.
Les usines d'armement russes tournent à plein régime et ses moyens exacts ne sont plus vraiment connus qu'à travers des estimations. Du côté européen, c'est assez simple à extrapoler, puisque l'industrie de défense n'existe pour ainsi dire plus, et qu'il faut une décennie pour remettre en place des capacités militaires en vue d'un passage à une "économie de guerre".
Donc, oui, le "génie stratégique" du taré cocaïné qui occupe l'Elysée, c'est simplement du bluff de bas étage, qui n'a aucune espèce de crédibilité. Ce n'est pas à Vladimir Poutine qu'il essaie de faire peur, mais à sa propre population, qu'il massacre par tous les moyens disponibles, avec la complicité de tout le système politique, médiatique et administratif, depuis son élection en 2017.
C'est à vous que ce type fait la guerre. C'est vous qu'il emprisonne, mutile, tue, ruine, depuis 7 ans.
"Pour régénérer l'arbre des Libertés, il faut l'abreuver avec le sang des tyrans", dit le dicton.
Souvenez-vous-en.

16 mars 2024

Macron et l’Ukraine : analyse d’un charabia

Pierre Duriot
Porte-parole du Rassemblement du Peuple Français


16/3/2024 - Le discours présidentiel sur l’Ukraine, au premier abord, semble relever de la prestation théâtrale, sur un mode auquel le président nous a habitués : parler pour ne rien dire. Mais avec la transcription à l’écrit et l’analyse mot à mot, les incohérences apparaissent pleinement et on se pince pour se dire qu’il est le président et que ses mots engagent toute la nation. Morceaux choisis :

« Nous avons mis trop de limites dans notre vocabulaire. Nous ne sommes pas dans l’escalade. Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie mais, soyons clairs, on ne doit pas la laisser gagner. » Qu’est ce à dire ? On ne va pas se battre, mais la Russie ne doit pas gagner ? Il fait comment ?

« La contre-offensive ukrainienne ne s’est pas passée comme prévu. La situation est difficile pour les Ukrainiens. Ils ont des limites en termes d’hommes car la Russie est un plus grand pays. Oui, ce début 2024 doit être l’année du sursaut. » Mais encore ? L’Ukraine a gagné, peut gagner, ou est sûre de perdre ?

« Nous ferons le nécessaire pour atteindre notre objectif. Si la Russie venait à gagner, la vie des Français changerait. Nous n’aurions plus de sécurité en Europe. » Si la Russie venait à gagner ? Donc elle peut gagner ? On ne saurait trop lui rappeler, également, que la vie des Français a changé, en moins bien, non pas à cause de la Russie, mais à cause des sanctions occidentales.

« La Russie est un adversaire. Le régime du Kremlin est notre adversaire. Mais nous ne sommes pas en guerre contre la Russie. Nous sommes prêts à répondre à une escalade possible de la Russie. La paix, ce n’est pas la capitulation de l’Ukraine. » La paix n’est pas la capitulation de l’Ukraine, mais l’Ukraine n’est pas en position de gagner, dit-il juste avant ? Le Russe est notre adversaire, mais nous ne sommes pas en guerre, alors que nous envoyons tout de même de l’argent et des armes ? Il veut dire quoi exactement ?

« Notre capacité nucléaire nous donne une sécurité... » Il compte utiliser l’arme nucléaire, ou Poutine va l’utiliser et il devra répondre ?

« Nous serons prêts à prendre les décisions qui s’imposent pour que la Russie ne gagne jamais. » Quel genre de décision ? Les sanctions économiques ne marchent pas et nous n’avons pas les capacités nécessaires pour battre militairement la Russie ? Quelles pourraient donc être ces « décisions » ?

Le Président assume l’envoie de troupes françaises en Ukraine mais affirme que la France ne mènera pas d’offensive. Il « assume », c’est à dire ? Assumer, c’est en principe, subir les conséquences de ses actes et depuis sept ans, il ne subit aucune conséquence de ses actes, pourtant tous à côté de la plaque puisque nous en sommes au point zéro dans à peu près tous les domaines.

« Notre industrie de défense n’est pas adaptée pour une guerre de haute intensité. Mais nous avons multiplié par trois nos capacités de production. Nous allons aussi produire des armes en Ukraine, plus près du front. » Il reconnaît par là que notre engagement militaire n’est pas possible, mais n’écarte pas la possibilité d’un engagement.

« La sécurité de l’Europe et des Français se joue actuellement. » La Russie nous a-t-elle menacés ?

« Si la Russie continue son escalade, nous serons prêts ! » Prêts comment puisqu’il reconnaît que nous n’en avons pas les moyens ?

Le discours du président est complètement incompréhensible et nous sommes face à deux options. Soit il est dépassé, ne sait plus ce qu’il dit, ni ce qu’il fait, n’a plus aucun levier d’action et se condamne à pratiquer un verbiage totalement idiot pour faire croire qu’il a encore une quelconque importance sur l’échiquier politique. Soit il est en service commandé au service de l’hégémonie américaine, liquide l’industrie française, liquide la nation en l’endettant au maximum au prétexte de guerre, liquide l’économie allemande, précédemment gavée au gaz russe bon marché, en poussant à la roue en permanence pour que s’accumulent des « sanctions économiques » qui sont en réalité plus contre nous que contre la Russie, tout le monde l’a désormais bien compris. Et Bruno Le Maire a été le dindon de la farce. Cela se tiendrait : les USA, pour garder leur hégémonie ont tout intérêt à ruiner l’Europe, à rapatrier les brillantes entreprises allemandes sur leur sol, ce qu’ils sont en train de réaliser, pour se recentrer sur leur base et espérer rebondir.

En résumé, soit il est complètement en roue libre, sous l’emprise de psychotropes, comme l’expliquait récemment une députée RN, soit il est un agent américain et fait le job : pérenniser la domination US en affaiblissant l’Europe. L’Allemagne qui n’a de cesse de commander du matériel militaire américain serait ainsi torpillée par ses propres amis, à qui se fier ?

13 mars 2024

Gilles Casanova

Macron fait la grosse voix, il n’a « pas de ligne rouge » face à Poutine, dit-il.
La France pourrait déployer son arsenal nucléaire donc.
Ça fait réfléchir, lorsqu’on sait que nos missiles volent à trois fois la vitesse du son sur 500 km et ont une puissance équivalente à 300 000 tonnes de TNT. Et que nous avons près de 300 têtes nucléaires.
Cependant, pour la composante aérienne, il faut arriver à se trouver à 500 km de la cible, cela signifie que nos avions ou les missiles ne soient pas interceptés avant. Mais nous pouvons tirer depuis des sous-marins des missiles comparables, qui vont à Mach 3 et s’ils ne sont pas interceptés peuvent faire de terribles dégâts.
Pour beaucoup de gens – à peu près la terre entière entière – ils peuvent, constituer une menace terrible et réellement faire d’immenses dégâts.
À l’exception cependant de deux pays suffisamment équipés pour ne pas nous craindre, et qui concentrent à eux deux 93% de l’arsenal nucléaire mondial.
L’ami américain d’une part. Qui n’est en ce moment pas le premier en terme de puissance et de vitesse des missiles et des intercepteurs…
D’autre part, un gars qui aurait 8 000 têtes nucléaire, des intercepteurs qui voleraient à Mach 20 et des missiles qui voleraient à Mach 21 et pourraient parcourir 10 000 km pour atteindre leur cible, qui pourraient, par exemple, atteindre Paris en 2 minutes, puis détruire – avec un seul tir de missile – 650 000 Km2 (la France métropolitaine en fait 550 000 seulement).
Tiens, ça tombe bien, ce gars c’est Poutine.
Il a très très peur du petit Macron qui n’a « pas de ligne rouge »…
Mais c’est nous qui, alors, mourrions par vitrification, pour la folie narcissique d’un nouveau et piètre Caligula.
Il est peut-être temps de se rendre à la réalité du caractère toxique des moulinets de bras irréfléchis d’un petit gars qui ne digère pas la façon dont il s’est pris une fessée publique et retentissante au Salon de l’agriculture…
Malheur à la ville dont le prince est un enfant (La Bible - Ecclésiaste 10:16)

5 mars 2024

Radu Portocala

5/3/2024 - « Nous ne sommes pas en guerre contre le peuple russe » a répété Emmanuel Macron, en visite à Prague.
Mais, alors, avec qui sommes-nous en guerre ? Avec la Russie qu’on n’arrête pas d’insulter et de menacer ridiculement ? Non plus, en principe, car être en guerre avec la Russie signifierait être en guerre avec son peuple.
Non. Nous sommes en guerre avec Vladimir Poutine. On dépense des centaines de milliards, on sacrifie la vie d’Ukrainiens, on détruit l’Ukraine parce que nous luttons contre Poutine. Et nos stratèges ineptes ne réussissent pas à comprendre que, derrière Poutine, attend un échelon véritablement agressif, qui n’attendrait pas que nous lui fassions la guerre pour nous la faire avec une efficacité impitoyable.
Cela, c’est ce que nous disons au public, aux peuples que nous ne consultons pas en prenant des décisions folles. Mais ce que nous voulons en réalité - ce que Macron et ses amis veulent - c’est l’anéantissement de la Russie et de son peuple, parce que tel est le bon plaisir des États-Unis. La Russie est leur concurrent, mais leur pensée « libérale » n’admet aucun concurrent. Ils veulent jouer au poker seuls à table.

28 février 2024

Radu Portocala

La moindre des choses, me semble-t-il, qu’on puisse attendre de l’homme qui dirige un État, est qu’il soit lucide.
La déclaration qu’a faite lundi Emmanuel Macron, désireux d’envisager l’envoi de troupes en Ukraine, est une preuve - une de plus ! - d’absence de lucidité. Une preuve, aussi, que le président de la France place les intérêts du pays et de la nation loin derrière les lubies de ses suzerains d’outre-Atlantique.
Il est vrai que, ces derniers jours, la signature dans la précipitation par plusieurs pays européens d’accords de sécurité avec l’Ukraine augurait cette posture guerrière. Ces accords sont sans doute le résultat du refus que plusieurs membres de l’OTAN ont opposé à l’idée d’entrer en guerre contre la Russie. Pour contourner cet obstacle, les génies qui gouvernent l’Europe ont trouvé que ces multiples accords bilatéraux seraient une très bonne solution. Ainsi, nul besoin d’invoquer l’article 5 des Traités de l’OTAN, nul besoin non plus d’un consensus de tous les membres de l’alliance. Chaque État, donc, qui a signé un tel accord de sécurité peut prendre seul l’initiative d’envoyer au front des soldats portant ses couleurs. Avec pour conséquence de se trouver en guerre avec la Russie.
Cette Russie dont l’existence même gêne notre bien-aimé guide - les États-Unis, qu’une vision paranoïaque des affaires du monde pousse à vouloir en être les seuls maîtres, contrôlant tout, sans que rien ne puisse contrarier leur suprématie branlante. La Russie qui leur apparaît comme un obstacle malencontreusement dressé par l’histoire et la géographie devant cette ambition. Mais est-ce le problème des Européens ? Non ! Sommes-nous, Européens, les défenseurs des obsessions américaines ? Non ! Depuis 2022 - et bien avant, en réalité -, les États-Unis font la guerre à la Russie par l’intermédiaire de l’Ukraine, et sont en train de perdre comme ils ont perdu toutes les guerres qu’ils ont provoquées depuis 70 ans. Emmanuel Macron veut maintenant être l’intermédiaire de l’intermédiaire, être en quelque sorte le suppléant des États-Unis en Ukraine.
Il y a deux ans, imposant à la France de grands sacrifices au nom d’une impossible victoire ukrainienne, Emmanuel Macron disait que cela était « le prix de notre liberté ». Mais il ne nous expliquait pas en quoi cette liberté dans la pauvreté était dépendante de l’intégrité territoriale d’une Ukraine qui se rêve en colonie américaine. Plusieurs de ses homologues, dans d’autres capitales, ont fini par tenir un discours semblable. Et pour l’argumenter ils ont décidé, l’un après l’autre, d’annoncer que nous vivons désormais sous la menace d’une très certaine invasion de l’Europe par la Russie d’ici 5 ans. Il faut croire qu’ils lisent tous dans la même boule de cristal.
Si Emmanuel Macron, aveuglé par cette douteuse prémonition, veut aujourd’hui entrer en guerre contre la Russie, c’est probablement parce qu’il pense devoir mener une opération offensive par précaution défensive. Cela correspond bien à sa pensée « complexe ». Mais, paraît-il, cela n’a rien à voir avec les capacités militaires de la France. Tient-il absolument à couronner sa très mauvaise présidence par le déclenchement d’un conflit mondial ? Réagissant à son propos, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin a dit : « Dans ce cas [envoi de troupes occidentales en Ukraine], nous ne parlerons plus de la probabilité d’une guerre avec l’OTAN, mais d’une inévitabilité. » Peut-on être plus clair ? Et accepte-t-on ici, avec la sérénité de l’inconscience, cette « inévitabilité » ?
Il suffirait d’une vague lueur de lucidité pour entrevoir l’effroyable désastre qu’une telle initiative pourrait provoquer. Déjà appauvrie ces derniers temps, la France réduite à une misère noire ; la France bombardée ; la France perdant une partie de sa jeunesse au combat. Tout cela pour satisfaire l’ambition d’Emmanuel Macron de se subordonner aux fantasmes d’une Amérique déclinante.
Assurément, il faut de la lucidité pour diriger un pays. Et il faut, surtout, mettre le destin de ce pays au-dessus de tout. Il semblerait que cela soit devenu impensable. – 28/2/2024

14 février 2024

La guerre contre la Russie pour rester au pouvoir ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


14/2/2024 - Que reste-t-il au camp des gentils pour sceller dans l’histoire la marque de l’absolutisme dont ils parent leurs actions, sous couvert de valeurs qu’ils détournent, violent et méprisent ? La guerre, voyons. Elle occupe toutes les rédactions, constitue la seule alternative pour régler un différend international. Il ne vient plus à l’idée d’un journaliste de penser qu’une négociation vaut mieux que des milliers de morts. N’est-ce pas Brissot qui poussa la France au combat, martelant que c’était le seul moyen de sauver la liberté de la nation face à la tyrannie royaliste et de ses conspirateurs réfugiés au-delà de nos frontières. « Nous lui devons 23 ans de guerre » écrira Jaurès. Les brissotins sont de retour, pour cette fois préserver les intérêts d’une caste en chute libre, déconnectée et sanguinaire. L’exaltation est la même, dépouillée du talent de l’orateur révolutionnaire. 50 milliards pour que se poursuive un massacre dont l’issue est scellée.

Pourtant ils insistent, comme si leur salut dépendait nécessairement d’un embrasement plus vaste, ne cherchant plus un autre horizon que celui d’un conflit qui permettrait d’installer un état d’urgence justifiant un régime autoritaire ? La surenchère est lancée, à présent notre ministre des affaires étrangères veut un emprunt de 100 milliards et se mettre sous la tutelle de l’OTAN et de l’UE, pour suivre le plan diabolique qui nous conduira à cette guerre dont ils rêvent. Ce n’est plus une simple vue de l’esprit, c’est le dessein qui s’affiche avec effroi. Il y a d’abord eu les inconséquentes déclarations de Macron, en Suède, sur la mise à disposition de notre dissuasion nucléaire à l’ensemble de l’Europe. Puis celles de Séjourné et voilà les chiens de garde envoyés pour préparer les foules. Nicolas Tenzer, haut fonctionnaire, philosophe essayiste, professeur, à des lieues de toute formation purement militaire, déclare sur LCI : « nous avons tout à fait les moyens d’intervenir sans déclencher une troisième guerre mondiale ». Que sait-il de la réaction de Poutine ? Justement, de l’avis des militaires, nous ne les avons pas, ces moyens. Comme l’an passé, Macron livrant des armes en s’auto-estimant non-cobelligérant. Ces gens tournent autour de leur suffisance. Pour ce faire, il envisage la possibilité de « … frapper des troupes russes, toutes les bases logistiques, avec nos armes ». Le même personnage avait l’an dernier appelé à la « dérussisation » de la Crimée, c’est-à-dire à son nettoyage ethnique. Les provocations n’ont plus de limites.

Quelle marge de manœuvre existe-t-il entre ces dérapages verbaux et leurs concrétisations en actes ? Ce n’est plus une volonté, c’est de l’acharnement. Une frénésie guidée par le culte du drame, une fascination pour la force et la destruction. La passion morbide d’un conflit où ces piètres personnages veulent exhiber une virilité guerrière qu’ils n’approchent qu’en fantasmes, ou à travers des jeux vidéo. Inconséquences, faiblesses, ces âmes égarées se rêvent puissantes sous de mâles accents qui leur font cruellement défaut, confondant puissance et respect, avec violence et intimidation. Face au bruit du canon, l’attitude de ces pleutres est toujours la même, la fuite. Macron ne vient-il pas d’annuler sa visite en Ukraine pour des raisons de sécurité ? Lorsque le courage ne s’exerce que dans les mots et loin des risques, la poltronnerie n’est jamais bien loin. Mais le personnage nous a habitué à ces débandades. Souvenez-vous, pendant la crise des Gilets jaunes, ou plus récemment avec les agriculteurs, où était-il quand la rue grondait ? Le bravache ne se déplace jamais sans des milliers de gendarmes, quand il ne fait pas boucler tout un centre-ville, interdisant aux habitants de sortir. C’est la figure même du héros combatif, aucun doute.

La paix n’est pas de son langage, il n’en veut pas, que ce soit en interne ou à l’international. Nous le pressentions et l’avions écrit avant le second tour de la présidentielle, avec Macron nous aurons la guerre. Son esprit est déjà installé dans l’hexagone en forme de terreur civile, avec les attaques aux couteaux qu’on ne compte plus, plus d’une centaine par jour. Il s’invite à l’extérieur de nos frontières, par sa recherche systématique de la confrontation avec la Russie. Le plus sûr moyen d’apaiser une crise est-il de menacer l’adversaire, ou de montrer une réelle volonté de parier sur la paix ? L’Europe ne veut pas de cette option, elle semble bien décidée à nous entraîner dans un conflit total. Est-ce par folie, ou par calcul politique ? Seule alternative pour éviter la défaite aux prochaines élections et qui sait, des poursuites judiciaires pour les responsables de toutes les ignominies commises envers les peuples depuis sept ans ? La fuite en avant s’accélère. L’Allemagne en pleine récession s’apprête à mobiliser toutes ses ressources pour être prête à cette guerre dans 5 ans. Quelle folie, quelle absurdité. Ces gens sont fous et nous assistons depuis quelques semaines à une multiplication de ces imprécations. Sans avenir car sans solution, ils veulent en découdre.

Tous ces milliards pour rien, si ce n’est prolonger le conflit et permettre de trouver l’excuse qui mettra le feu aux poudre. Sans compter qu’une partie de ces sommes faramineuses termine dans des intérêts privés. Chaque jour, de l’aveu d’un médecin à Kiev, c’est entre 1000 et 1200 soldats qui sont éliminés sur le front. Quelle conscience abjecte peut supporter semblable sacrifice, pire, le nourrir d’une volonté perverse ? Qui, à part un monstre assoiffé de sang, prétextant sauver des valeurs que l’on cherche en vain dans les discours et agissements non seulement des dirigeants Ukrainiens mais européens. L’inconséquent Nicolas Tenzer a-t-il un moment lu la doctrine nucléaire de la Russie pour s’emporter dans cette belliqueuse déclaration ? Au-delà de l’imprudence des mots employés, il démontre l’impitoyable méconnaissance du dossier, c’est tout aussi inquiétant, car c’est avec ces informations que se forgent dans le mensonge les opinions publiques. Toute attaque des troupes russes par une nation sera traitée par des frappes préventives nucléaires. Quand on connaît la puissance de l’arsenal russe, on prend conscience qu’un seul missile serait suffisant pour réduire la France au silence. Ceux qui s’imaginent que l’on peut tirer sur le territoire russe sans craindre une riposte au motif qu’on prétend, par une argutie démente, ne pas avoir officiellement déclaré la guerre, sont de dangereux crétins. Ce n’est pas la Serbie ou l’Irak, états contre lesquels on pouvait sans trop de risques, déverser des bombes. L’imaginaire d’une immunité acquise à vie à force d’attaquer des nations faibles rend aveugle, le monde change et ne supporte plus la façon qu’à l’Occident de régler les conflits.

La macronie est le parti de la guerre. C’est là le malheur de laisser les commandes d’un pays à des amateurs et des incultes. Leurs inconséquences peuvent nous coûter cher. Une rébellion des oppositions serait la bienvenue, et nous verrions d’un œil rassurant des voix prônant la paix, donc l’arrêt des subventions dont l’unique résultat a été, est, et sera, la mort de milliers de pauvres bougres dans l’indifférence des dirigeants européens, ou pire, dans une jouissance perverse dont l’ insupportable évidence effleure de plus en plus nos esprits. À l’encontre de Brissot nous aimerions entendre la paix. N’y a-t-il donc aucun Robespierre, de la première heure, pas celui de la terreur, pour s’y opposer ? La peur sciemment entretenue en interne se heurte aux colères empilées depuis plus de sept ans. Le pouvoir acculé, affolé, ne peut plus rien faire pour conserver son trône et n’a trouvé que la guerre comme porte de sortie.

25 septembre 2023

LA SYRIE, LES MISSILES ET LA GUERRE (vidéo)

Jacques COTTA

https://www.youtube.com/watch?v=ROkY3-1gamk

Le troisième numéro de mon magazine "Dans la gueule du Loup" que j'ai créé et présenté en date du 27 avril 2018. Il porte sur la guerre en Syrie. À première vue, le sujet serait aujourd'hui "réchauffé". Eh bien non ! Tous les mécanismes auxquels nous sommes confrontés avec l'Ukraine étaient déjà décrits, débattus, dénoncés. Le marché de la guerre, les destructions massives, les intérêts en jeu, les va-t-en guerre contre les peuples, le rôle des grandes puissances, l'OTAN, la Russie, les États-Unis, l'Union Européenne et la France... Dans ce troisième numéro, vous retrouverez : Jean-Jacques Bridey (La République En Marche), Damien Lempereur (Debout la France), Roberto Romero (Génération.s), Rachid Temal (Parti Socialiste), Djordje Kuzmanovic (responsable des questions internationales pour La France Insoumise), l'ancien colonel Corvez, Michel Raimbaud (ancien ambassadeur).

7 juin 2023

Nous sommes effectivement en guerre

H16

Avec le récent retrait du plafond de la dette américaine, les États-Unis se sont pour ainsi dire placés en économie de guerre.

Mais vraiment, ce pays serait-il en guerre ? Au vu des relations diplomatiques qu’on pourrait qualifier de tendues avec la Russie et la Chine, et en tenant compte du conflit par procuration en Ukraine, on a en tout cas quelques bases pour affirmer que l’économie américaine s’éloigne chaque jour de celle d’un pays en paix.

Si la question peut être posée outre-Atlantique, elle n’est déjà plus de mise ici en Europe et tout particulièrement en France où, fort officiellement, le pays est en guerre. Certains petits chafouins pourront arguer que l’actuel chef de l’État l’a déclarée ainsi dans une simple figure de style, mais il l’a clairement répétée et d’autres éléments que sa seule parole suffisent à s’en convaincre.


Mettant en avant les délires pandémiques, puis l’hystérie climatique et un nombre grandissant d’âneries mobilisatrices, Macron n’a pas hésité à rappeler la situation particulière qui préoccupait le pays et devait, selon lui, justifier les dépenses consternantes engagées jusqu’à présent (quoi qu’il en coûte, je vous le rappelle).

D’un autre côté, la définition d’une économie de guerre laisse tout de même pas mal de latitude dans laquelle s’inscrit potentiellement l’état actuel du pays : comme le suggère par exemple Charles Gave, une économie de guerre pourrait se traduire par la possibilité de s’endetter sans limite (ce qui est actuellement le cas en France, en Europe et en Occident), et la mise en place de certaines procédures administratives de surveillance des individus, ainsi qu’une liberté assez décontractée de manipuler psychologiquement les citoyens afin qu’ils ne se retournent pas contre le pouvoir en place.

Oui, il y a bien une guerre, qui fut longtemps larvée mais qui est maintenant visible pour tous, celle de l’Occupant Intérieur contre l’occupé, de la classe jacassante contre la majorité silencieuse, de l’administration contre ses assujettis, autrement dit des dirigeants contre le peuple.

Et ce conflit jadis larvé maintenant ouvert explique très bien la constante manipulation des masses par la peur, et la multiplication des agendas contre le peuple, depuis les tentatives de restriction de nourriture (en qualité et en quantité) jusqu’à la lutte ouverte contre les libertés fondamentales comme la propriété privée, le droit de se déplacer avec cette volonté rabique de supprimer la voiture et de circonscrire le citoyen à des ghettos rebaptisés “ville de 15 minutes”, en passant par toutes les petites escarmouches contre les petits commerçants, les artisans et ce qui crée le tissu social indépendant des entités centralisées facilement dirigeables.

Cette guerre de l’occupant intérieur contre le peuple explique aussi l’abandon du régalien (d’où une insécurité galopante que seuls les plus endoctrinés ou les plus veules agents du pouvoir peuvent encore nier), sauf lorsqu’il s’agit de pérenniser le pouvoir de l’Occupant (avec une répression systématique et de plus en plus violente).

C’est aussi cette guerre de l’Occupant intérieur contre le peuple qui explique très bien pourquoi ce premier veut limiter la turbulente population du second : moins nombreux, ils sont plus faciles à canaliser. La démoralisation croissante vers les familles et les couples en âge de procréer (avec une facilité croissante des avortements et des stérilisations) participe de ce mouvement ; l’introduction du wokisme dès le plus jeune âge aussi.

Dans cette guerre, il apparaît indispensable de limiter, par tous les moyens possibles, la liberté d’expression en multipliant les prétextes fallacieux. Les récentes attaques contre twitter n’en sont qu’un exemple récent, mais elles n’ont pas arrêté de se multiplier ces dernières années avec une tendance à l’accélération à mesure que des discours alternatifs apparaissent.


Enfin, le même Occupant intérieur comprend aussi tout l’intérêt de délayer les souverainetés locales dans des institutions supranationales, non élues et n’ayant aucun compte à rendre aux peuples concernés : facilement désignés, ces coupables lointains et jamais facilement atteignables lorsque les choses tournent au vinaigre pour les individus, permettent aux coteries en place de conserver leur pouvoir tout en faisant croire à leur impuissance.

Grâce à ces lointaines institutions internationales, l’Occupant intérieur pourra assouvir son besoin de tout contrôler : prétendant offrir une sécurité de façade aux citoyens, il va mettre en place tous les instruments qui, retournés contre le peuple, formeront les pires technologies de son asservisement : reconnaissance faciale pour les JO, multiplication des radars routiers, crédit social (via le pass vaccinal et, maintenant le pass carbone), contrôle de toutes les transactions financières au travers des “CBDC”…

Certes, on pourrait arguer qu’il n’existe pas de plan général conçu pour consciemment asservir la population. Néanmoins, tout indique une tendance globale des dirigeants pour absolument tout faire afin d’obtenir (éventuellement inconsciemment) exactement ce résultat.

En pratique, le plus incroyable serait de croire que tout est purement fortuit, qu’il n’y a qu’une suite de coïncidences pour expliquer cette tendance à ériger un gouvernement mondial d’une élite finement choisie, avec des restrictions toujours plus fortes sur chaque individu. Il serait aussi invraisemblable d’imaginer que les peuples gobent toute la propagande et se laissent ainsi faire, niais et sans intelligence.

En fait, cette guerre fait d’immenses dégâts, et ses troupes les plus efficaces ne sont pas des soldats, mais les cohortes d’imbéciles qui répètent, sans recul, sans pincettes, sans le moindre doute, les messages officiels, ainsi que les brigades entières de crétins qui, par déni et confort intellectuel, expliquent que “c’est pire ailleurs” (en feignant de croire que cette saillie consternante justifie les dérives).

La grande réussite de ces armées du lavage de cerveau a été de faire croire à la solitude complète de chacun des individus qui constate pourtant, devant ses yeux, l’incroyable distorsion de la réalité face aux discours lunaires qu’il entend chaque jour.

Pourtant, ceux qui ont compris ce qui se passait, à leur échelle, qui ont compris qu’ils se trouvaient au milieu d’une formidable entreprise de création effrénée de “réalités alternatives”, non, ceux-là ne sont pas seuls, loin s’en faut, et ne sont même probablement pas minoritaires.

Tout l’art de l’actuelle propagande, au service du pouvoir en place, aura été de diviser la majorité en sous-groupes aussi nombreux et petits que possibles en multipliant les sujets d’anicroches : quand on ne parle pas d’immigration, on parle bien-être animal, de fêtes religieuses, de retraites, de sécurité sociale ou de cette foultitude de sujets parfois importants, parfois annexes, mais qui, tous, détournent l’attention de la guerre permanente de l’Occupant intérieur sur le peuple, de l’accroissement létal de l’appareil d’État contre lui, du grignotage permanent de ses libertés au profit d’intérêts particuliers largement insérés dans les couloirs dorés de la République.

Jusqu’à présent, cela a très bien marché : la multiplication des sujets de peur, des broutilles montées en épingles, l’écume des jours scrutée au microscope des journaux télé passés en boucle toute la journée ont amplement suffi pour aboutir à ce résultat désastreux.

Oui, nous sommes bel et bien en guerre, contre le plus froid des monstres froids et ceux qui le dirigent, en profitent et voudraient bien que ça continue encore longtemps.