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26 janvier 2025

LA FRANCE INSOUMISE DÉSHONORÉE UNE FOIS DE PLUS !

Jacques Cotta

- 24/1/2025 - Les députés LFI au Parlement européen se sont abstenus ou ont voté contre une résolution portant exclusivement sur la libération de Boualem Sansal retenu dans les geôles algériennes en vertu de l'article 87 bis du Code pénal, qui sanctionne "comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions". En réalité, le pouvoir algérien ne supporte pas la critique portée par l’auteur du "Serment des barbares" et de "2084 : la fin du monde" et décide avec l’incarcération de l’écrivain de faire un exemple pour tout le peuple algérien. C’est la liberté, la démocratie élémentaire, la vie qui sont ainsi menacées.
La décision des députés LFI de ne pas voter une résolution pour sa libération est en soi une honte, une complicité coupable avec le régime algérien.
La décision de la direction de LFI de ne pas condamner cette position des députés européens de leur mouvement est tout autant honteuse, coupable de la même complicité avec le régime algérien.
S’agit-il d’une erreur passagère, d’un simple oubli ?
Il y a plus.
La députée Rima Hassan tente de se justifier et s’enfonce un peu plus.
Elle explique que "dans les faits, (Boualem Sansal) défend dangereusement des thèses identitaires d’extrême droite, reprend la rhétorique du grand remplacement ou encore stigmatise les personnes exilées." Elle dénonce une "instrumentalisation du cas de Sansal à des fins d'ingérence et d'escalade diplomatique avec un pays voisin de l'UE" et dit ne pas "s'opposer à la libération de Boualem Sansal."
Merci pour ne pas s’opposer à sa libération. Cela serait comique si la situation n’était catastrophique.
En réalité, la députée LFI s’en remet au régime algérien et pour cela utilise les arguments absurdes opposés à Sansal. Les députés européens LFI se rangent ainsi officiellement du côté de l’islamisme politique, de cette nouvelle forme de fascisme. Et leur direction ne dit mot. Tout un programme !

28 décembre 2024

Le bloc central domine sans partage la politique française

Nicolas Maxime

- 27/12/2024 - Fabius, Chirac, Rocard, Cresson, Beregovoy, Balladur, Juppé, Jospin, Raffarin, De Villepin, Fillon, Ayrault, Valls, Cazeneuve, Philippe, Castex, Borne, Attal, Barnier... Et maintenant Bayrou... et demain Bardella. Les gouvernements se sont succédé avec des couleurs politiques différentes mais continuent de suivre la même ligne politique.
Depuis 1983, avec le ralliement de François Mitterrand au néolibéralisme et l'abandon du gaullisme au profit du thatchérisme par la droite, le bloc central domine sans partage la politique française. Le bloc central, souvent perçu comme se limitant à Renaissance et LR, dispose en réalité d’un périmètre bien plus large qu’il n’y paraît. Les partis du Nouveau Front Populaire – le PS, les Verts et le PCF –, prisonniers de leur européisme, finissent par rejoindre le bloc central une fois au pouvoir. Par pragmatisme, ils se conforment aux injonctions néolibérales de Bruxelles, ne se limitant qu'à des ajustements budgétaires destinés à satisfaire leur principal électorat : les fonctionnaires.
Quant au Rassemblement National, loin d'être une véritable alternative, ce parti fondé par d'anciens vichystes et membres de l'OAS s'est désormais normalisé, reprenant aujourd'hui la dynamique sarkozyste de 2007. Rejetée pour le moment par le bloc central, ce qu'on appelle l'extrême droite se positionne déjà en vue de gouverner, comme en témoigne l'accent mis par ses représentants sur le sérieux budgétaire et le respect des institutions.
Il existe aussi des mouvements souverainistes, mais même unis, ils peinent à dépasser 2 % des voix, le Frexit ne pouvant à lui seul constituer un véritable projet de société.
Reste La France Insoumise. Jean-Luc Mélenchon et son mouvement ne font évidemment pas partie du bloc central. En 2017, grâce à une stratégie résolument populiste, LFI semblait incarner une véritable alternative aux yeux de ses électeurs. Cependant, à l'approche des élections de 2022, et plus encore pendant les législatives de 2024, le mouvement a changé de position sur l’Union européenne, adoptant une posture ambiguë, tout en procédant à une véritable purge interne de certains de ses membres. La haine que lui voue le bloc central, prêt à tout pour s’unir contre LFI, témoigne de la peur que ce projet politique inspire à la caste médiatico-politique. Cela dit, être l’une des rares alternatives à l’extrême centre ne garantit pas que cette alternative soit viable. J'y reviendrai dans un autre post.
Et pourtant, une alternative crédible est indispensable pour éviter que le bloc central, toujours soumis aux intérêts des marchés financiers et des multinationales, et en voie de radicalisation, ne soit une fois de plus reconduit.

7 décembre 2024

Régis de Castelnau

Rubrique : Ésope

« Le scorpion socialiste et la tortue populaire. »
 
Un scorpion socialiste qui voulait revenir au pouvoir, demanda à une tortue populaire de l’y mener sur son dos.
 « - Il n’en est pas question, répondit la tortue. Je te connais et je sais que si je te laisse monter sur mon dos, tu me piqueras pour me tuer.
- Mais non, si je fais ça je vais mourir noyé, répondit le scorpion socialiste. »
La tortue finit par accepter. Mais alors qu’ils étaient à la moitié du parcours, le scorpion socialiste trahit et la piqua, lui injectant son venin mortel.
« - Mais qu’est-ce que tu as fait, malheureux, s’écria la tortue populaire. Maintenant, tu vas mourir, toi aussi !
- Je n’y peux rien, dit le scorpion. LA TRAHISON C’EST MA NATURE. » 7/12/2024

28 novembre 2024

Jordan Bardella recadre Ursula von der Leyen

Cliquer sur l'image ↴
Yann Thibaud

- 28/11/2024 - Je ne me sens attiré ni par le totalitarisme de la gauche, ni par l'autoritarisme de la droite.
Je ne me sens partisan ni du matérialisme de la gauche, ni du religionisme de la droite.
Je ne me sens proche ni du progressisme délirant de la gauche, ni de la nostalgie de l'ancien régime de la droite.
C'est pourquoi j'ai le sentiment que seule l'écologie, qui n'est certainement pas de gauche (puisque celle-ci est progressiste), mais pas davantage de droite (puisqu'elle est industrialiste), peut nous apporter une solution viable et crédible aux multiples problèmes actuels.
Sortir du clivage droite/gauche semble donc indispensable, si nous voulons inventer un nouveau monde, répondant à nos véritables aspirations.
Aussi longtemps que la gauche continuera à phagocyter les milieux de l'alternative, ceux-ci ne pourront proposer une perspective réellement crédible.
Mais la droite, conservatrice et immobiliste, ne saurait davantage constituer un horizon réellement désirable.
Il nous faut donc impérativement inventer du neuf, sortir de ces ornières éternellement ressassées que sont la droite et la gauche, et réfléchir aux applications effectives d'une vision écologique du monde et de la vie.
La gauche voudrait nous faire croire qu'elle est le camp du bien, tandis que la droite voudrait nous faire penser... à peu près la même chose.
Dès lors, qui croire et à qui accorder confiance et crédit ?
La situation actuelle nous montre clairement quelles sont les forces qui veulent et souhaitent ardemment la guerre et donc la destruction du monde, et celles qui désirent tout aussi ardemment la paix et donc sa préservation.
Voilà pourquoi nous vivons le temps des révélations, révélation de la véritable nature des forces en présence.
Et l'on pourra constater qu'étonnement, ce sont les mouvances présentées comme extrémistes qui aspirent le plus à la paix, et celles présentées comme modérées, qui souhaitent à tout prix la guerre.
Paradoxe que l'on avait déjà pu observer, dans les positions prises durant la supposée ou prétendue crise sanitaire.
Conclusion : ne pas se fier aux apparences et ne pas croire les médias.
Sortir des multiples conditionnements idéologiques qui nous sont aujourd'hui proposés ou imposés, et penser de manière nouvelle, fertile et créative.
En définitive, il me semble que le clivage droite/gauche pourrait et devrait être remplacé par le clivage totalitarisme/démocratie authentique.
Le bellicisme actuel du bloc prétendument central démontrant clairement sa véritable nature, qui est totalitaire, tant vis-à-vis de l'étranger que de son propre peuple.
Sortir du clivage droite/gauche permettrait ainsi de créer une nouvelle mouvance, une sensibilité alternative, se réclamant de l'anti-totalitarisme, de la démocratie authentique, de la défense de la liberté d'expression, du pacifisme et de l'écologie.

2 octobre 2024

Une France qui se droitise ?

H16

2/10/2024 - À la suite de l’abominable viol puis meurtre de Philippine Le Noir de Carlan, les réseaux sociaux ont été utilisés pour organiser, dans plusieurs endroits en France, des minutes de silence en hommage à la jeune femme.

Ils ont aussi été utilisés par certains militants d’extrême-gauche pour se coordonner afin d’aller directement perturber ces hommages : après tout, il semble évident qu’observer une minute de silence est un acte d’extrême-droite, comme à Vienne où un groupuscule d’excités a cru intelligent d’intervenir, en braillant quelques slogans antifascistes en italiens. En effet, dans le dogme actuel des gauchistes, rendre hommage à une victime serait fasciste, et ce d’autant plus lorsqu’on souhaite faire appliquer la loi et respecter les ordres d’expulsions de criminels étrangers.


Par la suite, ce sont aussi les mêmes réseaux sociaux qui ont largement rendue visible les perturbations de ces militants et ainsi exposé l’implacable logique de leurs arguments (“vouloir que la loi soit enfin appliquée est fasciste”). Dans la foulée, ces mêmes réseaux sociaux ont participé à découvrir l’intéressant pédigrée des militants brailleurs. La surprise est modérée : tous actifs dans les franges les plus à gauche de la politique (PCF et LFI essentiellement), ils émargent tous au service de l’État d’une façon ou d’une autre (enseignants, fonctionnaires, politiciens).

Le déroulement de cette intéressante séquence permet d’illustrer une réalité qui semble échapper assez largement aux médias de grand chemin, ainsi qu’aux politiciens du pays : tout indique que la France s’est “droitisée” de façon claire.

Oh, bien sûr, certains seront prompts (à raison) à pointer les résultats des dernières élections où le Rassemblement national a obtenu un gain évident de suffrages. Mais cela va au-delà de ces aspects politiques bien visibles : les événements qui s’accumulent depuis quelques années et la façon dont l’opinion publique réagit montrent une perméabilité de plus en plus forte à certaines idées traditionnellement portées par la droite (fermeté des institutions dans l’application de la loi, importance de l’ordre).

Ainsi, au contraire de ce que le temps d’antenne consacré aux associations gauchistes et autres militants LFI ou apparentés pourrait faire croire, une très grande majorité de Français est favorable à l’emprisonnement systématique et sans limite des étrangers frappés d’OQTF, et, plus intéressant encore, 64% des électeurs qui se disent de gauche partagent la même opinion.


De la même façon, même lorsque les reportages larmoyants sur les migrants se multiplient dans la plupart des médias officiels, le discours qui prêche un frein ou un arrêt de l’immigration marque clairement des points (en 2023, 64% des Français indiquaient être favorable à l’arrêt de l’immigration extra-européenne et il est assez probable que la proportion n’a pas du tout diminué depuis).

Quant aux idées mondialistes et la volonté d’un retour à une vision plus locale ou nationale des intérêts citoyens, elles semblent marquer des points et pas seulement en France : c’est une tendance générale dans le monde occidental ; à mesure que la vision interventionniste occidentale perd du terrain, la vision patriotique semble clairement en gagner.

On pourra prendre exemple sur les suffrages exprimés il y a quelques années en Hongrie, en Pologne, et plus récemment en Italie (avec l’arrivée de Meloni), les gains électoraux de l’AfD en Allemagne ainsi que ceux du Parti Populaire et du Parti de la Liberté en Autriche.

On observe les mêmes tendances au Canada et la façon dont se déroule la campagne de Trump aux États-Unis illustre là encore le même gain d’une vision résolument moins interventionniste, aux frontières fermées, tournée d’abord vers les proches plutôt que l’extérieur ; en somme, la politique occidentale est en train de basculer de la vision progressiste vers la vision conservatrice.


Ce phénomène n’est pas un hasard et provient en bonne partie d’une conséquence de la crise pandémique que nous avons traversée il y a quatre ans : cette dernière a en effet montré le pire de ce que produit cette vision “globo-mondialiste” à savoir un suivisme aveugle. Dans ce contexte, les peuples ont senti le besoin de marquer leurs différences, et le décalage croissant entre la classe politique encore en poste et ce besoin populaire n’en est que plus marqué.

Plus spécifiquement, les jeunes qui ont été les plus touchés par cette crise et en ont le plus souffert sont actuellement ceux qui se rebiffent le plus : comme le notait un récent article de Politico, la tendance est palpable et ne touche pas seulement les générations X ou plus anciennes, mais bien les plus jeunes aussi.

En effet, la gauche ne parvient plus à s’en faire entendre : dans la plupart des pays, elle a perdu ou elle perd actuellement les soutiens de la classe populaire qu’elle n’arrive plus à représenter, en choisissant de se concentrer sur certaines communautés spécifiques très visibles (d’où la sur-représentation dans leurs rangs des minorités wokes, des musulmans ou des migrants notamment). Dans ce contexte, les “écolos” sont l’exemple de ces formations politiques qui capitalisaient jadis sur les jeunes mais qui peinent à trouver la même audience à présent.

Cependant, en réalité, tout ceci n’est pas vraiment une “droitisation”.


Il suffit d’éplucher les programmes politiques (notamment économiques) des partis concernés pour comprendre qu’on est loin de la mise en avant volontariste de l’entrepreneuriat, ou d’une recherche de minimalisme dans l’intervention de l’État. En fait, il s’agit simplement d’un déplacement tellement marqué vers les côtés les plus extrêmes de la gauche dans les médias et les politiciens que tout le spectre politique s’en trouve décalé.

Les prochains mois seront donc particulièrement déterminants avec la réalisation – possiblement trop tard – par les dirigeants occidentaux, Français y compris, que non seulement ils n’ont plus l’assentiment du peuple ni même d’une courte majorité de celui-ci, mais que ce dernier leur est de plus en plus ouvertement hostile.

Alors que ceci va s’ajouter à une situation économique catastrophique en France, il n’est pas invraisemblable d’imaginer que ce véritable gouffre entre les dirigeants et le peuple se traduise par un peu plus que quelques manifestations dans les rues.


https://h16free.com/2024/10/02/78811-une-france-qui-se-droitise

19 septembre 2024

Denis Collin

Ainsi la gauche ne votera pas l'amendement du RN visant à abroger la réforme des retraites. Elle apporte une nouvelle fois un soutien sans faille à Macron. Après avoir fait réélire Mme Borne, la gauche vient au secours de sa loi.

Ceux qui n'ont pas compris que cette gauche n'est que le flanc gauche du capital doivent nettoyer la m... qu'ils ont dans les yeux. Et ce n'est pas seulement le PS qui est en cause, mais tous les partis du NFP, LFI en tête. S'il y a eu un temps où l'on pouvait espérer quelque chose de la gauche (avant 1981 pour fixer les idées), désormais les espoirs ne sont plus permis. 19/9/2024

21 août 2024

Maxime Tandonnet

20/8/2024 - Le système politique vit sur l’illusion d’une grande entente centrale, qui exclurait LFI et le RN. Cela paraît parfaitement illusoire que le Parti socialiste aujourd’hui et LR se rallient entièrement au macronisme avec les écologistes pour former une grande coalition centrale. La politique française est beaucoup trop fracturée pour imaginer cela.

La France insoumise et le Rassemblement national sont plus que jamais confortés dans leur rôle de parias ou pestiférés. La vie politique devrait dans cette optique se reconstruire sur l’exclusion de ces deux formations désignées comme le mal absolu – mais qui représentent environ 40% de l’électorat…

Or; les clivages ne se limitent pas à LFI et au RN. Ils sont beaucoup plus importants, même à l’intérieur de la grande coalition centrale dont voudraient les dirigeants macronistes aujourd’hui. La situation politique va donc être épouvantablement chaotique. Le système risque d’être en ruine totale dans un an. Le problème d’une nouvelle dissolution se posera alors mais cela ne conduira à rien non plus.

15 juillet 2024

Gilles Casanova

Petit résumé de ce qui est officiellement appelé « la gauche », vocable qui jadis a recouvert des organisations et partis qui se réclamaient de la défense des travailleurs, et de l'avancée vers l'émancipation, par la transformation de la société (mais si !) :
– alors qu'ils étaient en train de s'insulter, apprenant la dissolution, ils font un accord de syndicats d'intérêts pour essayer de perdre le moins d'élus possibles et si possible d'en grappiller ;
– ils confient à quelques scribouillards la rédaction d'un programme avec des trucs qui peuvent plaire à leur électorat, voire l'élargir un peu, il paraîtra quelques jours plus tard ;
– arrivés derrière le Rassemblement national au premier tour, ils décident de remettre en selle le troisième, Macron, en chantant la chanson « Hitler revient », pour forcer celui-ci à chanter la même chanson et les favoriser par des retraits de candidats en sa faveur ;
– ils réussissent, et ils parviennent ainsi à avoir le plus grand nombre de députés, mais c’est loin de la majorité absolue, et ils ne sont toujours d'accord sur rien ;
– ils déclarent cependant tous ensemble qu'ils ont gagné ;
– ils exigent donc d’avoir le premier ministre ;
– mais ils sont incapables de dire quel premier ministre ils veulent avoir ;
– mais ça n'a pas d'importance puisque Macron leur a déjà dit qu'il ne voulait pas de leur premier ministre ;
– ils redisent qu'ils exigent d'avoir le premier ministre ;
– mais ils ne sont toujours pas en mesure de proposer un premier ministre ;
– dans la rue les plus durs de leurs partisans exigent que la victoire absolue du nouveau Front populaire se traduise par la mise en œuvre totale de leur programme ;
– c'est la seule chose qui arrive à faire rire unanimement tous les dirigeants du nouveau Front populaire…

13 juillet 2024

LE CADAVRE PUANT DE LA DROITE LR

Gabriel Nerciat

12/7/2024 - Le plus triste, à mon sens, dans cette élection confisquée, c'est la survie (certes heureusement réduite au minimum : 6% des suffrages exprimés et 66 sièges au Palais-Bourbon), grâce au pervers Front républicain initié par Gabriel Attal et le NFP, de tous ces vieux traîtres, barbots et tocards que sont les députés et sénateurs LR.
Surtout, j'en ai assez de les entendre pérorer depuis trois ou quatre jours, sur la rengaine lancée par le gros Larcher : "La Chambre et le pays penchent nettement à droite ; donc c'est à nous de décider ce qui doit se passer".
Quand ils ne réclament pas, purement et simplement, tels Xavier Bertrand ou Michel Barnier en sourdine, d'aller à Matignon.
Bande de minables !
Ils ne veulent pas entendre parler du RN ni passer le moindre accord de désistement avec lui, vouent Ciotti aux gémonies, tout en acceptant hypocritement de recueillir au second tour les voix des électeurs de gauche et de LFI dont les candidats se sont désistés en leur faveur.
Puis, dès que l'élection est passée et leurs sièges sauvés, ne les voilà-t-il pas qu'ils revendiquent sans vergogne pour eux - sous couvert de "droite" majoritaire - les dix millions de voix des électeurs de Jordan Bardella...
Franchement, je n'aime pas les électeurs de gauche mais au moins ils votent à peu près selon leurs convictions.
Les électeurs du parti de Jacques Chirac et d'Alain Juppé, comparés à eux, me paraissent infiniment plus méprisables, dans la mesure où ils ne croient plus en rien tout en feignant de se draper dans le manteau étroit des principes moraux.
La seule droite éternelle, en France : non pas celle de de Gaulle, Chateaubriand, Guizot, Barrès, Tardieu, Poincaré ou le comte de Chambord, mais toujours la même : celle de Monsieur Thiers et de Tartuffe.

12 juillet 2024

Le retour de M. Wauquiez dans l’arène politique

Maxime Tandonnet
(pour Atlantico avec M. Philippe Iribarne)


– Laurent Wauquiez s’exprimait, ce mercredi 10 juillet 2022, devant l’Assemblée nationale. Le président du nouveau groupe LR a été très clair sur sa stratégie pour l’avenir de la droite, expliquant d’abord que le groupe allait changer de nom et ensuite qu’il n’entendait pas participer (activement, à tout le moins), à une potentielle coalition gouvernementale. Que peut-on dire, pour commencer, de cette stratégie ? Quel semble être l’objectif de la droite républicaine ?

Laurent Wauquiez a d’abord fait un choix audacieux en retournant dans la mêlée politique et en se présentant aux législatives, un choix gagnant puisqu’il a été élu dans des circonstances non évidentes… Il semble avoir changé de stratégie. Jusqu’alors, il se cantonnait à une certaine discrétion en se maintenant sur la réserve, espérant, un peu sur le modèle d’Edouard Philippe, capitaliser en se tenant à l’écart de la politique. Il avait aussi pour référence historique la traversée du désert de Charles de Gaulle, qui s’était retiré à Colombey dans les années 1950 avant son retour au pouvoir. Clairement, il change de stratégie et se replace au centre de l’arène. Dans le pataquès et le chaos qu’est devenue la politique française surtout à la suite de la dissolution, il a considéré qu’il ne pouvait pas demeurer sur un piédestal comme président de région. Il a bien constaté aussi que la posture de la distanciation ne lui profitait pas dans les sondages. Quand la France est dans la difficulté, les électeurs risqueraient de lui reprocher une sorte de dérobade. Son objectif est clairement de revenir au premier plan national dans la perspective de 2027.

– En refusant de participer à une coalition, la droite républicaine semble chercher à retrouver un peu d’oxygène et d’espace politique autonome. Ne joue-t-elle pas, de la même manière, la crise de régime politique ? Ce risque est-il nécessaire, si elle espère reconstruire une potentielle majorité, un potentiel projet et un potentiel candidat présidentiable en vue de 2027 ?

C’est la seule solution plausible. Je vous rappelle que la droite semble divisée à cet égard. Xavier Bertrand, Olivier Marleix et Aurélien Pradié étaient jusqu’alors profondément hostiles à un accord de gouvernement avec la macronie. Du seul fait des circonstances, ils ont, d’après ce que l’on comprend, évolué sur cette question et réclament Matignon pour un LR avec un gouvernement de coalition centrale rassemblant LR et Ensemble. La situation n’est évidemment plus celle qui prévalait avant la dissolution. Leur choix s’explique par l’urgence et la volonté d’éviter l’arrivée au pouvoir d’une gauche extrémisée qui profère des menaces d’insurrection si elle n’obtient pas Matignon alors qu’elle ne dispose d’aucune majorité parlementaire avec seulement 178 députés – moins d’un tiers. Donc la position des trois ci-dessus peut se comprendre comme une mesure de salut public pour éviter un désastre.

Toutefois, elle est irréaliste car la droite coalisée à Ensemble n’obtient même pas une majorité absolue, donc une telle expérience paraît vouée à l’échec. La solution d’une troisième force centrale, bousculée en permanence par les deux « extrêmes », exposée à une motion de censure et d’ailleurs, sans véritable accord sur rien, conduit à un échec et au naufrage de la droite désormais entraînée dans l’abîme avec la macronie. En 2027, après l’atomisation d’une droite fondue avec la macronie, il resterait deux solutions crédibles politiquement : la gauche et le RN. Limiter la casse aujourd’hui pour avoir bien pire dans deux ans et demi, c’est-à-dire l’Élysée, Matignon et l’Assemblée nationale réunis dans les mains de la gauche mélenchonisée pour un quinquennat entier, est la solution la plus tragique pour le pays. Quant au RN qui échoue depuis plus d'un demi siècle, on peut douter de sa capacité à rallier plus de 50% des électeurs. Donc dans cette hypothèse, en l’absence d’autre alternative, ce serait les pleins pouvoirs pour cinq ans à une gauche extrémisée.

– Sans aller jusqu’à la crise de régime et au refus catégorique de participer à quelque coalition que ce soit, peut-on imaginer un scénario dans lequel la droite républicaine ne ferait tout simplement pas obstacle à une coalition jugée « responsable » ? Quel serait l’impact sur la capacité de cette même droite à reconstruire son espace politique ?

Il me semble que le scénario proposé par Laurent Wauquiez est le plus réaliste et le plus crédible à ce stade. Il ne faut surtout pas entrer dans un gouvernement, afin d’éviter d’être associé au désastre provoqué par la dissolution du président Macron et ses suites qui s’annoncent tout aussi dramatiques. On évite ainsi un amalgame entre la droite et l’effondrement de la France qui se produit depuis 7 voire 12 ans dans tous les domaines, sécuritaire, migratoire, financier (dette publique à 3200 milliards d'euros), prélèvements obligatoires de 44% du PIB, chômage de plus de 5 millions de personnes, catastrophe scolaire, pauvreté, etc. Un effondrement qui s’accélère et se traduit dans le chaos politique actuel… Mais tout en restant extérieur à la coalition et en rejetant tout risque d’amalgame avec le macronisme, on évite de jouer la politique du pire dans des circonstances épouvantables pour le pays, en votant des lois importantes comme la loi de finances, si elles conviennent, et les textes sur lesquels on est d’accord. Il faut bien voir que la France est au fond du gouffre en ce moment sur le plan politique. A juste titre, Laurent Wauquiez ne veut pas que la droite se lie à un boulet qui l’entraînerait dans la noyade. Mais il fait aussi le choix de refuser d’ajouter du chaos au chaos, ce que les Français ne lui pardonneraient jamais, surtout dans la perspective de 2027. Cette position me semble être, non la meilleure, mais la moins mauvaise possible dans le contexte actuel. - 12/7/2024

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/07/12/le-retour-de-m-wauquiez-dans-larene-politique-pour-atlantico-avec-m-philippe-iribarne/

4 juillet 2024

Radu Portocala

Voter communiste par bien-pensance. Prendre Lénine pour rempart démocratique. Faire parade de sa haute moralité à l’ombre des miradors du Goulag.
Voilà les conséquences de toutes les années de soumission complexée aux injonctions et aux lubies vindicatives de la gauche.
Voilà les conséquences de sept ans de ce chaos idéologique, de ce vide agité qui se veut système de pensée et qui a reçu le nom de macronisme.
Voilà, surtout, les conséquences du refus obstiné des Occidentaux d’organiser le procès du communisme qu’ils ont prétendu avoir vaincu et qui leur sert maintenant de refuge et de caution. 4/7/2024

1 juillet 2024

Beaucoup de bruit pour pas grand chose ?

Maxime Tandonnet

1/7/2024 - Une belle participation, c’est assez normal dès lors que l’élection législative 2024 est déconnectée de la présidentielle, le signe que l’esprit civique n’a pas disparu dans le pays, donc une bonne nouvelle. Mais derrière cette bonne nouvelle ? Beaucoup de choses qui ressortent de ces élections relèvent de l’évidence. Le succès du RN s’explique avant tout par l’extrême rejet du macronisme, il s’explique comme une gifle lancée à l’arrogance, au mépris, à l’indifférence morgueuse et autocratique face à la montée du chaos et de la violence sanglante dans le pays, la perte du contrôle de l’immigration. Pour autant, c’est un succès sans doute inutile: le RN n’aura probablement pas de majorité absolue et l’idée d’un gouvernement « Bardella » est plus illusoire que réelle – une manipulation comme une autre. Et puis même, d’ailleurs, que pourrait-il faire compte tenu de la situation financière, du pouvoir des juridictions et des transferts de compétences à Bruxelles ? Sans doute pas grand-chose d’autre que gesticuler, aboyer, et lancer la France dans des petites guerres civiles sans issue et sans intérêt comme l’abolition du droit du sol – une mesure emblématique et explosive, sans le moindre intérêt sur le plan de l’immigration, sans doute même pire. Ce que je vous dis, c’est la vérité. Quant à la gifle lancée au macronisme, elle est évidemment méritée et attendue, elle fait du bien au cœur, mais elle ne règle rien non plus. Les petits lâches de la macronie sont allés gagner leur maigre qualification pour le second tour dans des circonscriptions de croquants rentiers de région parisienne où ils ne risquaient rien – à mille lieues de la France profonde. La droite LR s’est embourbée jusqu’ à l’étouffement dans la trahison, elle paye bien sûr la félonie des monstres qui l’ont pourrie en 2017, 2022 et 2023 pour un fromage de la macronie et les autres encore plus méprisables, qui sont partis chez Le Pen au pire moment. Quelle pourriture ! Mais quelle pourriture ! Et puis il reste les nullités du NFP. On les voyait hier soir qui réalisent somme toute un score un peu supérieur à la Nupes, mais pas transcendant vu le contexte, avec leur fiché S, leurs antisionistes, leurs antisémites, leur pro-islamistes qui pinaillent sur le mot terroriste à propos du massacre génocidaire du 7 octobre. Alors ils prennent des airs de pintades offusquées pour dénoncer « l’extrême droite » à la télévision comme pour couvrir leur néant et leur propre extrémisme. Tout ceci pour dire que ce vote ne change finalement pas grand-chose, ou bien il ne fait qu’entraîner la France un peu plus loin dans la médiocrité ; demain vous aurez un peu plus de grand-guignol autocratique et coups de menton mussoliniens et un peu plus de brailleries hystériques au palais Bourbon. Et toujours l’effondrement de la France dans la dette publique, la violence chronique, le chaos, la souffrance sociale et l’abrutissement scolaire et intellectuel d’une nation. Et le plus incroyable, c’est qu’au fond, tout le monde se satisfait de cette épouvantable chienlit, pas un pour dire : il faut se mettre autour d’une table et changer le système politique.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/07/01/beaucoup-de-bruit-pour-pas-grand-chose/

27 juin 2024

Mediapart

[EN ACCÈS LIBRE]

Les dangers des extrêmes droites. Informez-vous avec notre dossier spécial en accès libre : à partager largement !

Après des élections européennes remportées haut la main, et la dissolution surprise de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le Rassemblement national, emmené par Marine Le Pen et Jordan Bardella, est à une marche du pouvoir. Mediapart a donc décidé, exceptionnellement, de permettre la lecture en accès libre d’une sélection d’articles qui racontent les menaces que l’extrême droite fait peser sur la France.

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L’explosion de la droite classique

Maxime Tandonnet

Voici la droite classique – je déteste cette formule mais n’en connais pas d’autre, quand on dit « les modérés » (Poincaré, Tardieu) comme sous la IIIe on se reçoit une volée de bois vert tant la modération n’est plus à la mode, comme le réalisme et le bon sens d’ailleurs, voici, l’ancienne droite classique déchirée en 4 ou 5 factions :

1) les félons de 2017, 2022 et 2023 ayant rejoint la macronie en plusieurs vagues ; à l’intérieur du camp des félons, deux sous-ensembles, ceux qui ont pris leurs distances depuis quelque temps et ceux qui ont léché jusqu’au bout.

2) les semi-opposants qui se prétendent opposants mais qui se sont compromis avec la macronie dans les moments les plus graves, le mépris des Gilets jaunes, le soutien à l’Absurdistan liberticide et le choix de la macronie contre le peuple lors de la grotesque et inutile réforme des retraites (refus de voter la motion de censure) ; ils voudraient le faire oublier mais les électeurs se souviennent…

3) les traitres et opportunistes qui au pire moment ont quitté le navire pour se soumettre la tête baissée au lepénisme triomphant (et ne valent pas mieux que les premières vagues de trahison inverse) ;

4) les derniers gaulliens en tout petit nombre qui ont voulu rester fidèles à eux-mêmes mais qui commencent à leur tour à chercher le salut ailleurs (comme Aurélien Pradié).

L’effondrement de cette droite classique n’est pas pour l’essentiel, lié à son bilan 2002-2012 en matière de sécurité, d’immigration, de chômage, de pauvreté, éducation qui était certes loin d’être satisfaisant mais quand même infiniment meilleur que celui des 12 années suivantes marquées par une aggravation spectaculaire du chaos. D’ailleurs, en 2017, l’électorat Fillon, malgré le scandale ébouriffant, atteignait quand même 21%, une base solide, soit 3 fois plus qu’aujourd’hui…

L’explosion commence ou s’accélère en 2017, par la seule faute des traitres, les Ganelon qui pourrissent l’image de leur camp, partis pour un fromage chez Jupiter, puis elle se prolonge avec l’effarante stupidité des autres leaders de cette formation dans leur mépris affiché du mouvement des GJ, leur ralliement à l’Aburdistan liberticide et l’autocratique et stupide réforme des retraites et enfin l’agenouillement de M. Cioti devant le lepénisme, celui-là même qui d’ailleurs, juste avant sa volte-face, était le plus fervent soutien à l’Absurdistan sanitaire et à la réforme des retraites de la macronie ! Qui a trahi trahira.

Aujourd’hui, RN a pris la place de la droite classique comme force d’alternance, tel est le produit du cynisme, de l’opportunisme et pire que tout, de la bêtise. La différence, c’est que RN, obnubilé par ses obsessions emblématiques d’inspiration maurrassienne (double nationalité, droit du sol, exclusions) et sa démagogie purulente, n’apporte pas une once de réponse aux tragédies de la France, la maîtrise des frontières et des flux migratoires, l’intégration des populations issues de l’immigration, la lutte contre l’immigration irrégulière et les filières esclavagistes, la crise sécuritaire, la dette publique et la paupérisation du pays, l'effondrement scolaire.

C’est même le contraire, encore pire, le caractère emblématique du lepénisme, clivant, déchirant, annonce une entrée en rébellion d’une partie du pays, de l’appareil d’Etat et de la justice qui ne peut qu’amplifier dans des proportions inimaginables le chaos national et la violence. La cause de tout cela : un vertigineux délire autocratique, naufrage dans le narcissisme destructeur de la macronie associée à la flambée de trahison, de courtisanerie et de bêtise qui a frappé la droite classique comme la foudre de Jupiter.

Il ne faut pas en douter un instant, quel que soit le verdict des législatives, majorité absolue pour le RN ou absence de majorité et Chambre ingouvernable, nous allons vers trois années apocalyptiques pour la France. Il faut juste ouvrir les yeux pour le comprendre. Et si l’on veut essayer de rebâtir quelque chose pour offrir une espérance aux Français en 2027, à la faveur de la disparition programmée du macronisme et celle du lepénisme quand beaucoup de Français vont ouvrir les yeux, cela devra se faire sans les médiocres qui ont conduit à la situation actuelle, en se fondant sur le débat d’idées et non l’idolâtrie imbécile, et sans espérer refaire un parti structuré mais plutôt une alliance des bonnes volontés au seul service de la France. 27/6/2024

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/06/27/lexplosion-de-la-droite-classique/

25 juin 2024

Denis Collin

La mélonisation accélérée du RN confirme les analyses que je défends depuis longtemps. Le RN n'est pas un parti fasciste, à aucun titre, il est un parti du système et se prépare à être un parti de rechange qui sera très obéissant devant la Commission et exécutera les consignes. En plus, comme c'est un parti aussi gazeux que LFI, sa prise de contrôle du pays sera des plus périlleuses, si d'aventure il a la majorité absolue. Il est candidat à jouer à droite le rôle de Syriza en Grèce.
Il est plus que temps de mettre en chantier la construction d'une nouvelle force populaire, garante de la souveraineté du peuple, garante de la démocratie et des droits sociaux, une vraie social-démocratie. Quelles forces relèveront ce défi ?

24 juin 2024

LA DISSOLUTION DE MACRON EST DÉJÀ UN QUASI-COUP D'ÉTAT ! (vidéo)

Emmanuel Todd

- 24/6/2024 - Emmanuel Todd est anthropologue, démographe et historien. Il revient à nouveau sur Élucid pour proposer son analyse inédite des récents événements : pourquoi Emmanuel Macron a-t-il pris cette décision de dissoudre l'Assemblée ? Sommes-nous face à un Machiavel ou un Néron ? En réalité, le nihilisme des élites (dont Macron est une forme d'incarnation) se poursuit, et conduit le pays vers un chaos dont personne ne peut anticiper la nature...

Cliquer sur l'image ↴

Sommaire :

00:00:00 - Zapping
00:01:41 - La dissolution de Macron
00:07:15 - La crise de la démocratie
00:22:13 - L'état de la France
00:32:51 - Les causes économiques de la crise
00:40:56 - Le rôle de la religion
00:54:00 - La réalité du vote RN
01:09:34 - Le Macronisme et la stratégie présidentielle
01:18:43 - Le macro-lepenisme
01:23:35 - Le Nouveau Front Populaire
01:27:15 - L'instrumentalisation de l'antisémitisme
01:38:10 - Programmes économiques et Union Européenne
01:44:05 - Les hypothèses pour l'avenir
01:54:06 - Question finale

27 mai 2024

UN FAUX AMI EN TROP

Gabriel Nerciat

- 27/5/2024 - Dans cette campagne des européennes (que contrairement à d'autres je trouve plutôt plus intéressante que celles de la dernière décennie), celui dont les airs de gentillesse hypocrite et de hardiesse parodique décidément ne me reviennent pas, c'est bien le Bel Ami de Laurent Wauquiez et d'Eric Ciotti.
Plus je le vois, avec ses yeux bleu canard et son sourire de pasteur méthodiste faussement ingénu, dans les nombreux débats où il tente péniblement de s'imposer, plus il me fait penser aux personnages incarnés par Bourvil dans les premiers films de Jean-Pierre Mocky, faux derches paroissiens qui pillent les troncs des églises ou veulent à grands frais rétablir l'ordre et l'harmonie dans les familles bourgeoises dispersées et alanguies.
Depuis quelques jours, tout le gratin journalistique le porte aux nues pour la pseudo-algarade assez puérile mais parfaitement préméditée qu'il a provoquée, tel un nouveau François Bayrou, chez Caroline Roux, après le débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella.
Bellamy qui veut défendre le pluralisme sur la télévision d'Etat, c'est un peu du même tonneau, à mes yeux, que Gérard Miller lorsqu'il entreprenait de défendre l'innocence féminine des actrices et des maquilleuses agressées par les metteurs en scène et les acteurs de cinéma.
Pourquoi personne ne lui rappelle-t-il que le parti auquel il appartient et qu'il représente dans cette élection (LR, ex-UMP) est précisément celui qui, avec le PS, a empêché pendant plus de vingt ans, par le maintien du scrutin majoritaire à deux tours et l'institutionnalisation du pseudo-cordon sanitaire inventé par François Mitterrand, plus d'un quart du peuple français d'avoir droit à une représentation digne de ce nom à l'Assemblée nationale ?
A l'époque, le manque de pluralisme, et le rejet grandissant dont faisaient l'objet les milieux parlementaires par leur faute, ne semblaient pas beaucoup gêner les partisans de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy.
Mais maintenant que la poule aux oeufs d'or a cessé de pondre et que LR ne sait plus trop comment contrarier sa lente entrée en agonie, ma foi c'est la vertu outragée que le gentil professeur de maintien catholique de Versailles croit pertinent de mettre en scène quand il passe en deuxième partie de soirée à la télévision.
A la place de Caroline Roux, je lui aurais répondu ceci :
"Quel est donc votre problème, petit Monsieur ? Votre candidate a fait moins de 5% à la dernière élection présidentielle, et les deux formations politiques auxquelles appartiennent l'actuel Premier ministre et le président du RN étaient déjà largement en tête lors des derniers scrutins nationaux et européen. Peut-être parce que eux ont vraiment quelque chose de clair à dire sur l'Europe, et ne font pas à Strasbourg, où vous allez voter pour la reconduction d'Ursula von der Leyen et les futurs traités de libre-échange, l'exact contraire de ce qu'ils préconisent à Paris.
Si vous ne connaissez pas la différence entre les premiers rôles d'une pièce et les personnages secondaires, ou entre les personnages secondaires et les figurants, il est grand temps de vous renseigner.
En fait vous devriez plutôt nous remercier : dans cinq ans, si vous êtes encore là, c'est avec Nathalie Arthaud et François Asselineau que vous aurez l'opportunité de débattre sur un autre plateau. Seulement après 23h30."
Pour moi, j'espère vraiment (sans trop y croire) que ce drôle de Tartuffe et ses pitoyables coéquipiers recueilleront moins de 5% des suffrages dans deux semaines.
Cela leur donnera enfin une vraie occasion de couiner.

20 mai 2024

Nazis et fascistes... des SOCIALISTES ?

Yann Bouvier

« Le fascisme nait à gauche », « les nazis étaient des socialistes »… ces phrases qui pourraient prêter à rire - sauf les historiens des régimes dirigés par Hitler et Mussolini - se démultiplient à l’heure des réseaux sociaux et dans la bouche de quelques personnalités médiatiques, d’Éric Zemmour à Gilles-William Goldnadel (ex-avocat de Génération identitaire). Si « l’argumentation » est pauvre - réduite à de mauvais sophismes -, nous ne sommes pas à l’abri que ces graves déformations du réel historique s’imposent peu à peu dans l’espace public. D’où cette vidéo, pensée comme un outil pour les contrer. Et pour vous aider à identifier les failles (béantes) de ce type de discours pseudo-historique. J’espère l’avoir fait avec assez de pédagogie et de nuance malgré l'approche volontairement très synthétique. Vous remarquerez que je ne parle jamais de "droites" dans cette vidéo : nazisme et fascisme se sont pensés comme des "troisièmes voies" et les classer intégralement hors de la gauche empêcherait de comprendre ces mouvements, par ailleurs complexes, protéiformes et sous tensions internes. Leur socle idéologique premier et commun n'en demeurait pas moins le nationalisme, par ailleurs repoussoir des gauches de leurs temps. Tout n’a pas pu être dit : j'ai préféré ne pas trop étirer le temps de la vidéo pour décourager le moins de monde possible à la regarder, la croyant utile.



BIBLIOGRAPHIE (références citées). Les ouvrages lus et utilisés pour écrire cette vidéo sont précédés d’un * :

OUVRAGE TRANSVERSAL :

* Michael PARENTI, Le mythe des jumeaux totalitaires. Fascisme méthodique et renversement du communisme, ed. Delga, 2013, 200 p.

SUR LE FASCISME :

* Benito MUSSOLINI et Giovanni GENTILE, La Doctrine du fascisme (édition Vallecchi, 1935)

Philippe BURRIN, Fascisme, Nazisme, Autoritarisme, ed. Points Histoire, 2017, 320 p.

* Emilio GENTILE, Qu'est-ce que le fascisme ? : histoire et interprétation, ed. Gallimard, 2004, 544 p.

Michel OSTENC, Mussolini. Une Histoire du fascisme italien, ed. Ellipses, 2013, 336 p.

* Marie REETZ, « L’« argument de la nature » dans le discours fasciste du 20e siècle en Allemagne, en Italie et en France », Argumentation et Analyse du Discours, 2023 (en ligne sur : http://journals.openedition.org/aad/7276 ; DOI : https://doi.org/10.4000/aad.7276)

* Maurice VAUSSARD, « Comment Mussolini devint impérialiste », Revue des Deux Mondes, 1959, pp. 305-317

SUR LE NAZISME :

Herma BOUVIER, Claude GERAUD, Napola. Les écoles d'élites du troisième Reich, ed. L’Harmattan, 2000, 184 p.

* Johann CHAPOUTOT, Comprendre le nazisme, ed. Tallandier, 2018, 432 p. David DE JONG, Nazi Billionaires : The Dark History of Germany’s Wealthiest Dynasties, William Collins, 2022, 400 p.

* Marc FERRO (dir.), Nazisme et communisme : deux régimes dans un siècle, ed. Hachette, 2005, 278 p.

* Nicolas PATIN, « Les travailleurs mis au pas... de l'oie », historia.fr, 2013 (en ligne sur : https://www.historia.fr/histoire-du-m...)

* Frédéric SALLÉE, Anatomie du nazisme, éd. Le Cavalier Bleu, coll. Idées reçues, 2018, 208 pages

19 mai 2024

Les élections européennes de juin 2024 pourraient réserver une surprise pour François Asselineau

France-Soir

François Asselineau est président et fondateur de l’UPR. Tête de liste pour les élections européennes qui se tiennent le 9 juin, nous le recevons pour faire un point complet en amont de cette échéance électorale.
Dans cet entretien essentiel, nous abordons les origines de l’UPR ainsi que ses origines revendiquées gaulliennes. Par la suite nous évoquerons les difficultés de l’UPR à percer tant dans les sondages que dans les urnes puisque les chiffres demeurent très bas. Après avoir parlé des difficultés qu’il rencontre dans les médias pour expliquer la faiblesse des intentions de votes, François Asselineau fait un parallèle intéressant avec le parti britannique de Nigel Farage, eurodéputé qui a mené au Brexit : il lui aura fallu 30 ans pour percer.
Nous évoquons par la suite les complexités, incomprises de nombreux Français, à ce que les divers souverainistes forment alliance. Si d’aventure en juin 2024, il y avait des représentants de l’UPR élu cela pourrait fournir une plateforme pour des actions. Actions demandant la légitimité des urnes pour François Asselineau.
L’UPR a 17 ans en 2024 et pour François Asselineau « les urnes pourraient réserver une surprise en juin 2024. »