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17 février 2025

Europe : les giroflées à cinq pétales de JD Vance

H16

- 17/2/2025 - Saperlipopette, la semaine passée a marqué un véritable tournant en matière de géopolitique, avec crissements de pneus, gyrophares et pétarades motorisées particulièrement bruyantes.

Il suffit pour s’en convaincre de récolter les réactions des uns et des autres dans une presse à la limite de l’apoplexie depuis le dernier discours du vice-président américain Vance et l’appel téléphonique de Trump à Poutine : l’étendue des dégâts idéologiques est assurément grande, et l’onde de choc n’a pas encore fini de se déplacer dans les différents milieux politiques et diplomatiques européens.


En première analyse, on se doit de noter que les dirigeants européens réagissent quasi-unanimement aux changements géopolitiques introduit par l’arrivée de Trump à la Maison-Blanche : ils sont, à peu de chose près, livides et outrés qu’on puisse ainsi leur tenir un discours aussi franc, simple et clair, en pleine face, sans filtre et, pire que tout, sans animosité. Non seulement l’Américain nous donne quelques conseils de bon sens (le malotru !) mais en plus, il se montre même amical en le faisant (insulte suprême).

Eh oui : le discours de Vance, qu’on pourra regarder ci-dessous, n’est un camouflet que pour une certaine tranche d’Européens. C’est peut-être une gifle, mais seulement pour ces dirigeants qui se sont directement sentis concernés par les rappels de bon sens du vice-président, bon sens dont ils se sentent à raison complètement dépourvus. Un étranger vient de leur montrer qu’ils se baladaient tout nu, eux qui étaient persuadés d’être richement habillés ! Insupportable affront !

Les peuples européens qui ont écouté le discours sont globalement en accord avec ce dernier, et pour cause : rappelant que les valeurs américaines sont essentiellement les mêmes que les valeurs européennes, à savoir la démocratie et la liberté d’expression fondement même de celle-là, Vance explique très simplement que les dirigeants européens doivent revenir à ces fondamentaux qui ont permis le succès de la civilisation occidentale. Dans son discours, le vice-président américain explique que les États-Unis attendent de l’Europe qu’elle se reprenne en main, tant sur le plan économique que sur le plan militaire et diplomatique.

Il va sans dire que ce discours ne peut que choquer des dirigeants qui ont systématiquement utilisé leurs budgets de défense comme variable d’ajustement de leur politique budgétaire, la souveraineté de leur pays comme un paillasson encombrant dans leur désir de tout déléguer à une autorité européenne supérieure, et la démocratie comme un pur produit marketing pour justifier tout et n’importe quoi et surtout une diminution minutieuse de la liberté des peuples.

Parallèlement, il apparaît de plus en plus évident que les peuples occidentaux tiennent à leur souveraineté, qu’ils n’ont décidément pas les mêmes vues que leurs dirigeants tant sur les équilibres budgétaires que sur la démocratie, et qu’ils ne sont plus du tout d’accord pour une immigration incontrôlée, pas plus aux États-Unis qu’en Europe.

Ces peuples semblent trouver les délires écologiques maintenant trop coûteux et veulent clairement y mettre un frein, ne serait-ce que pour la raison pragmatique mais évidente que l’énergie bio-syntonisée à base de prout de licornes raffinés coûte beaucoup trop cher, que la dépendance énergétique à la Russie et aux États-Unis devient plus que pesante financièrement et géopolitiquement parlant, et que ces coûts sont en train d’emmener l’industrie européenne et toute son économie dans le gouffre.

Les peuples européens ne semblent pas non plus près à entrer en guerre avec la Russie. Certes, les opinions vis-à-vis de Poutine sont très diverses, allant de l’admiration à la haine la plus farouche, mais il est clair que la vaste majorité populaire, lucide, est très opposée à une entrée en guerre contre la Russie.

Pourtant, les dirigeants européens ne semblent tenir compte d’absolument aucune de ces aspirations pourtant raisonnables : il suffit de voir les réactions de Macron, Scholz, von der Leyen ou des avortons habituels de la politique européenne (Breton, Barrot, Kallas) face au discours de Vance, puis à la suite de l’échange téléphonique entre Trump et Poutine, pour comprendre le décalage – qu’on peut qualifier maintenant de mortifère – entre ces dirigeants et leur peuple qu’ils ne représentent plus du tout.

Ainsi, les mêmes qui ont multiplié les mesures pour limiter la liberté d’expression (tant pendant la pandémie qu’ensuite) prennent d’assaut les plateaux télé pour clamer haut et fort que Vance délire, que la liberté d’expression ne s’est jamais si bien portée qu’en Europe et que s’il continue à raconter n’importe quoi comme ça, on va couper les réseaux sociaux pour empêcher qu’une telle désinformation se répande, non mais !

Ainsi, les mêmes qui voulaient s’aligner coûte que coûte avec les Américains il y a encore trois mois se retrouvent à réclamer maintenant avec véhémence une indépendance totale à l’Oncle Sam, et « on va faire nos propres armes, nos propres munitions, nos propres armées, vous allez voir », oubliant les décennies d’abandon progressif de tout le complexe militaro-industriel européen aux mieux-disant américain (pour le plus grand profit de certains dirigeants européens habilement placés).

Ainsi, alors que des négociations de paix semblent se mettre en place, ces mêmes dirigeants (qui ont consciencieusement miné la liberté d’expression et l’économie européenne) montent à présent au créneau pour tenter de les saboter en multipliant les prétextes les plus invraisemblables qui aboutissent à des prises de position véritablement ubuesques.


Ces gesticulations grotesques et cette panique complète qui s’est emparée de l’intelligentsia européenne démontrent sans ambiguïté l’absence totale de toute vision à long terme pour l’Europe et pour chacun des pays qui la compose, ainsi que l’impéritie décontractée dans laquelle ces dirigeants (et Macron pas le dernier) ont laissé leurs pays s’enferrer.

Du reste, le fait que leurs réactions surviennent alors que l’outil de propagande et d’influence américaine (USAID) est en train de se faire démonter outre-Atlantique n’est pas un hasard.

D’une part, il est évident que sans ces canaux habituels leur dictant la marche à suivre, les dirigeants européens doivent, pour la première fois de leur existence, prendre des décisions basées sur ce qu’ils croient être leurs opinions. Compte-tenu de la lavasse qui forme cette « opinion », la panique est logique.

D’autre part, ils sont manifestement captifs d’hypernormalisation, ce principe selon lequel tout le monde comprend (consciemment ou non) que l’ordre mondial est en train de radicalement changer, que les objectifs ne peuvent rester les mêmes, mais qu’en faisant semblant, en s’obstinant à nier ces changements, on va pouvoir faire perdurer la situation postérieure…

En fait, les dirigeants européens se sont tellement auto-intoxiqués avec la croyance en un monde bâti selon leurs désirs que ces changements leurs sont tout bonnement impossibles à conceptualiser. Ils se retrouvent comme des poulets sans tête à se raccrocher aux mantras et directions prises il y a des décennies, bille en tête, sans remise en question et sans montrer la moindre capacité d’adaptation à une donne qui a pourtant changé de façon assez radicale en quelques mois.

Les pays européens doivent impérativement revenir à une gestion saine et surtout indépendante de leurs relations internationales. Leurs dirigeants doivent impérativement obtenir un mandat clair de leur peuple. Pour cela, ils doivent garantir des débats libres et une vraie expression démocratique.

Ils font exactement le contraire et s’obstinent. Au milieu de cette troupe d’autocrates perdus, Macron tente de prendre la tête d’une coalition européenne qui va donc faire l’exact opposé de ce qu’il faudrait, au plus mauvais moment.

Cela va très bien se passer.


https://h16free.com/2025/02/17/80207-europe-les-giroflees-a-cinq-petales-de-jd-vance

19 avril 2024

Gilles Casanova

19/4/2024 - Non, vous ne rêvez pas, c'est bien l'Allemagne, qui a créé et enfermé les victimes dans ces camps de la mort qui interdit à la Russie qui les a libérés de participer à la cérémonie qui commémore leur libération !

18 mars 2024

LA FAUSSE MÉPRISE DES ÉLITES

Gabriel Nerciat

Ce serait assez drôle (enfin, je me comprends) si, alors même que le pouvoir en place et tous les réseaux médiatiques de l'euro-atlantisme - qui le soutiennent comme la corde le pendu - essaient de nous persuader à coup de propagande massive et grossière que l'heure est à une confrontation militaire, idéologique et conflictuelle cruciale avec la Russie, si donc la France à ce moment précis se retrouvait déstabilisée, avant les Jeux olympiques ou mieux pendant, par l'émergence dans les banlieues allogènes et islamisées d'une guérilla urbaine de plus grande ampleur encore que les émeutes de l'an dernier.
Même si ce n'est pas le cas, au demeurant, presque tout le monde commence à deviner que les deux risques traumatiques majeurs qui hantent les élites françaises depuis l'été 2023 ne pourront plus être évités longtemps, dans les mois ou les années qui viennent : l'effondrement de l'armée ukrainienne d'une part, l'intensification des guerres civiles de basse intensité dans les banlieues et les métropoles tiers-mondisées de France d'autre part (possiblement agrémentées de provocations ou d'attentats islamistes).
Toujours se rappeler que, pour les élites progressistes et social-libérales de l'euro-atlantisme, la russophobie pavlovienne est une sorte de stratégie schmittienne au rabais : désigner Poutine comme l'ennemi majeur et le danger principal qui nous guette, via des complots populistes divers et variés ou des projets fantasmatiques d'invasion de la Pologne, évite de nommer les véritables ennemis de la Nation ou de la souveraineté françaises (l'européisme, l'islamisme, l'atlantisme missionnaire des néo-cons, le nationalisme turc agressif en Méditerranée ou dans le Caucase, etc.).
Cela dit, Poutine, hier brillamment réélu chez lui, sera peut-être beau joueur : peut-être même qu'il consentira à nous donner un coup de main si, au lieu de partir dans le Donbass, la 7e compagnie d'infanterie de l'armée française est contrainte d'ici peu de foncer, avec les quelques chars qui lui restent, vers Trappes, Grenoble, Vénissieux ou les quartiers nord de Marseille.
Tant pis si BHL, Finkie, Bruckner, FOG, Couturier, Colosimo, Courtois, Dugain, Tenzer, Tertrais et tous nos brillants mandarins frappés par la sottise, la corruption ou la sénilité en meurent foudroyés par une apoplexie.
Certes nous ne les pleurerons pas, mais ne les oublierons pas non plus : ils étaient d'un comique d'époque si particulier...

24 février 2024

Yann Thibaud

24/2/2024 - Les propos systématiquement haineux et hostiles envers la Russie et son actuel dirigeant, sont aujourd'hui devenus la norme, qui nous est assénée quotidiennement de la part non seulement de la quasi-totalité de la classe politique et médiatique, mais également, de façon plus surprenante, des milieux artistiques et intellectuels.
Tout ceci prétendument au nom des valeurs de l'Occident.
Or cette détestation et cette condescendance envers la Russie constituent en réalité une négation et l'exact opposé de nos véritables valeurs.
Car l'Occident et sa culture se fondent sur une double filiation, celle de l'enseignement du Christ qui a prêché, si j'ai bonne mémoire, l'amour universel et la coexistence pacifique entre tous les êtres humains, et celle de la raison invoquée par les philosophes grecs et actualisée par la philosophie européenne des Lumières.
Or la russophobie effarante de notre supposée élite viole tout à la fois l'idéal christique de bonté et d'amour, bien évidemment, mais aussi la rationalité, puisque les sanctions occidentales n'ont pas fait s'écrouler l'économie russe, mais bel et bien notre propre économie, et puisque la diabolisation de la Russie se fonde sur des éléments factuellement erronés et une ignorance à peu près totale du contexte géopolitique, ainsi que l'ont montré les analyses des meilleurs connaisseurs de la question comme Jacques Baud ou Caroline Galacteros notamment.
De surcroît, les discours enflammés appelant, de manière hystérique et hyper-émotionnelle, à la guerre me semblent constituer une régression inacceptable et une trahison de tous nos principes et de toutes nos valeurs.
Aujourd'hui le rideau tombe et se révèlent l'hubris et l'hypocrisie inouïes de notre classe dirigeante, comme si l'expérience et les leçons des deux précédentes guerres mondiales n'avaient toujours pas été tirées.
Comment allons-nous donc retrouver enfin la raison et emprunter réellement le chemin de l'amour ?
À l'évidence, la haine de la Russie ne concerne aucunement le peuple, qui la considère avec un mélange de consternation et de désintérêt, mais exclusivement l'élite progressiste, qui n'accepte pas et ne supporte pas qu'un grand pays si proche géographiquement ne partage pas ses goûts et ses diktats.
En vérité, la guerre actuelle est donc bel et bien une guerre de civilisation, qui oppose une version décadente de l'Occident à une version traditionnelle de celui-ci.
Qui va donc l'emporter ?
Assurément personne, puisqu'il s'agit clairement d'une guerre fratricide.
Aussi est-il urgent de nous réconcilier avec nos frères et sœurs russes, dont le pays fait de toute évidence partie intégrante de l'Europe, et dont la culture constitue un pilier essentiel de l'héritage occidental.
Ainsi, confrontés à une élite incapable, incompétente et inconsistante, il nous appartient d'en constituer une nouvelle, celle qui émerge déjà précisément à travers les nouveaux médias alternatifs des réseaux sociaux.

18 août 2022

Michel Rosenzweig

L'Empire du Bien contrattaque

- 9/3/2022 - Après deux années d'intoxication par la propagande anticovid nous voilà à présent sommés d'adhérer à la propagande binaire antiPoutine pro-Ukraine. Tout le monde s'y est mis du jour au lendemain, individus, associations, institutions, organismes, services publics, partis politiques, médias, même l'opérateur des télécoms belges Proximus s'est récemment fendu d'un nouveau logo défilant "Stop invasion", comprenez que la guerre c'est mal et que la paix c'est bien, l'Empire du Bien cher à Philippe Muray n'a jamais aussi bien porté son nom. Hier c'était au nom de la santé, aujourd'hui c'est au nom d'une morale convenue à deux balles.
Or, il n'aura échappé à aucun esprit avisé que rien n'est binaire et simple dans cette affaire russo-ukrainienne exactement comme rien ne le fut jamais non plus dans cette autre affaire plus politique que sanitaire qui nous a pourri la vie pendant deux années de contraintes existentielles les unes plus ineptes et plus délétères que les autres.
Exit la psychose collective pandémique, bonjour l'hystérie collective suivante, j'ai nommé la russophobie à laquelle nous sommes tous conviés d'adhérer sous peine du même rejet et des mêmes condamnations sociales : bannissement des auteurs et personnalités russes et appel à l'assassinat décomplexé de Poutine.
Rien de tel que la désignation d'un ennemi commun pour ressouder les peuples avachis.
De même qu'il était interdit de penser autrement le Covid, il est à présent interdit de penser autrement cette guerre qui ressemble beaucoup à l'autre drôle de guerre par bien des aspects.
Quant au Président Zelensky, déjà promu au rang de héros planétaire par les médias de masse, le voilà qui trépigne d'impatience en râlant comme un enfant qui n'aurait pas reçu ses jouets promis par le père Noël, ses avions de combat ne sont pas encore arrivés, fustigeant l'OTAN qui rechigne, à juste titre, à établir une no flight zone.
Mais qu'importe le flacon pourvu que Zelensky ait l'ivresse d'étendre ce conflit en grande guerre mondiale dans le monde, après moi les mouches, l'Ukraine vaut bien une apocalypse nucléaire, quelle autre cause serait-elle plus importante que la sienne, on se le demande puisqu'une majorité de nos semblables ont déjà emboîté le pas de la solidarité en bêlant exactement de la même manière qu'ils l'ont fait avec le régime sanitaire, accordant un statut spécial à ces réfugiés qui méritent plus d'attention et de considération que tous les autres (indigents indigènes compris).
La guerre contemporaine est à géométrie politique et idéologique variable, celle du Kosovo était parfaitement illégale, mais légitime pour les puissances atlantistes, celle de l'affreux Poutine représente le mal absolu autour duquel il est urgent de se réunir et tous les éléments historiques avérés qui pourraient éclairer la généalogie de ce conflit sont systématiquement frappés par la censure du camp du Bien, à l'instar des éléments éclairant sur la nature de la pandémie : coup d'état de 2014 et participation officielle des groupes néonazis, corruption systémique du pouvoir, implication de la CIA et de l'UE, menace d'adhésion à l'OTAN, milliers de morts à l'Est, interdiction de la langue russe, acharnement et discrimination des minorités russophones.
Côté média, les médecins de plateaux de la scène du Covid ont été remplacés par une kyrielle de généraux à la retraite et en charentaises, ainsi que par des journalistes reporters de guerre, des géopolitologues, des défilés de femmes ukrainiennes puissantes et conformes à leur réputation, et même des psychiatres de salon se risquant à de douteux psycho diagnostic à distance (c'est l'air du temps, le zeitgeist) sur la structure de personnalité de Vladimir Poutine. https://www.lejdd.fr/.../tribune-le-psychiatre-daniel....
Notre époque est résolument celle du degré zéro de la pensée, un degré intellectuel qui ne tolère aucune contradiction, aucune remise en question et promouvant une doxa binaire et unique structurée entre un Bien et un Mal décrétés universels et indiscutables.
Vous avez cru que la pandémie était terminée et que la paix universelle allait enfin régner ? Et que cette fin de l'histoire tant attendue était enfin advenue ?
Erreur, le tragique repointe son nez et même les compteurs épidémiologiques recommencent à s'affoler en France comme en Belgique, remplaçant déjà la une des infos sur certains médias (RTBF).
Bientôt la prochaine vague rejoindra celle de cette guerre dont l'extension économique produira encore plus de misère sociale et émotionnelle.
La jonction entre les deux axes du Great Reset (épidémie et guerre) se prépare à l'ombre de la propagande de masse et de la fabrique de l'opinion et du consentement.
L'ère des sacrifices ne fait que commencer.
La boîte de Pandore est ouverte, nous sommes tous des Iphigénie.
©Michel Rosenzweig

Illustration : Jean-Bernard Restout, Le sacrifice d'Iphigénie
1760, Huile sur toile, 92,5 x 118 cm,
Musée départemental Georges de la Tour, Vic-sur-Seille